Test

Pris dans la tourmente douanière, le bitcoin au plus bas depuis l’élection de Trump

Sur des marchés financiers chahutés par les annonces douanières américaines, les investisseurs fuient le bitcoin, qui a retrouvé lundi ses niveaux précédant l’élection de Donald Trump, subissant comme les autres devises numériques sa réputation d’actif à risque particulièrement volatil.”Bien que les cryptomonnaies aient initialement résisté” à l’annonce des droits de douane mercredi, “elles ont fini par reculer ce week-end, à l’instar des autres actifs risqués”, remarque Simon Peters, analyste chez eToro.Le bitcoin s’est écroulé lundi sous la barre des 75.000 dollars pour la première fois depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine début novembre 2024.Lundi, vers 14H45 GMT, la plus capitalisée des cryptomonnaies plongeait de 6,66% par rapport à vendredi 21H00 GMT, à 78.521,38 dollars, après être brièvement tombé sous cette barre symbolique.L’ether, la deuxième plus importante devise numérique, dévissait de 14,04% à 1.562,83 dollars. D’autres s’écroulaient de façon similaire, comme le dogecoin ou Solana.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations, et par des majorations ciblées sur certains pays.”Le marché ne s’attendait manifestement pas à l’ampleur de la décision de la Maison Blanche”, constate Dessislava Aubert, analyste chez Kaiko, interrogée par l’AFP.Selon elle, un assouplissement de ces droits de douane “drastiques” ou “une plus grande clarté sur leur évolution future” seraient à même de faire rebondir les cryptoactifs.Depuis son prix record de 109.241,11 dollars le 20 janvier, quelques heures avant l’investiture du président américain, qui promettait un second mandat pro-crypto, le bitcoin a perdu plus d’un quart de sa valeur.Le secteur, qui avait initialement bénéficié de la perspective d’un environnement plus favorable aux cryptomonnaies, s’est finalement montré déçu.Le milliardaire a pourtant poussé à la tête du gendarme des marchés financiers américains, la SEC, Paul Atkins, un partisan des cryptomonnaies, qui remplacera Gary Gensler, tenant d’une approche plus répressive.Mais la cryptosphère regrette que la “réserve stratégique” en bitcoins, que le républicain a acté en mars, soit uniquement alimentée par des saisies de la justice américaine, sans qu’une politique d’achats publics ne soit prévue dans l’immédiat.Plus généralement, la chute des cryptomonnaies “reflète les incertitudes économiques générales et la prudence des investisseurs”, le bitcoin ayant connu son “premier trimestre le plus faible depuis dix ans”, indique Naeem Aslam, analyste de Zaye Capital.

Droits de douane: l’UE a proposé aux Etats-Unis une exemption totale pour les biens industriels

L’Union européenne a proposé aux Etats-Unis une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures, a indiqué lundi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, afin de tenter d’éviter une guerre commerciale.”Nous avons proposé des droits de douane nuls pour les produits industriels. (…) L’Europe est toujours prête à conclure un bon accord” avec les Etats-Unis, a déclaré Mme von der Leyen lors d’une conférence de presse à Bruxelles.Mais “nous sommes également prêts à répondre par des contre-mesures et à défendre nos intérêts” face à l’offensive commerciale de Donald Trump, a prévenu la cheffe de l’exécutif européen.A Luxembourg, à l’issue d’une réunion avec les ministres européens du commerce, le commissaire européen Maros Sefcovic a précisé avoir évoqué cette proposition de droits de douane nuls dès le 19 février avec ses homologues américains, plusieurs semaines avant les taxes annoncées par les Etats-Unis.Cette exemption de taxes aurait concerné “l’automobile, les produits chimiques, pharmaceutiques”, et le “reste des produits industriels”, a-t-il déclaré.Les relations commerciales de l’UE sont de la compétence exclusive de la Commission européenne, qui négocie au nom des Etats membres et en coordination avec eux.Donald Trump a lancé une offensive protectionniste sans équivalent depuis les années 1930, avec une série de hausse de taxes douanières, dont 20% pour les marchandises de l’Union européenne.La Commission européenne essaie de négocier avec Washington tout en préparant des mesures de rétorsion si les discussions n’aboutissent pas.Les droits de douane nuls évoqués par Ursula von der Leyen font écho à la proposition samedi du milliardaire américain Elon Musk d’une “zone de libre-échange” entre l’Europe et l’Amérique du NordMembre de l’administration Trump, le patron de Tesla est confronté à la chute des ventes de ses véhicules électriques dans le monde.La proposition d’Elon Musk a été saluée par la France lors de la réunion de ministres européens à Luxembourg. “C’est une excellente idée”, a réagi le ministre français du commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Le ministre allemand de l’Economie Robert Habeck a de son côté pointé du doigt les divergences au sein de l’administration Trump. “C’est ridicule”. Elon Musk devrait dire à Donald Trump “qu’il faut arrêter les absurdités” et “le gâchis” de la guerre commerciale, a lancé M. Habeck.

Panique boursière mondiale: chute limitée à Wall Street

La Bourse de New York évolue en baisse lundi après un net recul à l’ouverture, toujours lestée par le choc des droits de douane de Donald Trump, qui s’est montré inflexible ce week-end, la chute de Wall Street étant toutefois limitée par rapport au plongeon des places asiatiques et européenne.Vers 14H30 GMT, le Dow Jones reculait de 1,91%, l’indice Nasdaq perdait 1,06% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,51%.La Bourse de New York s’est brièvement retournée lundi, après avoir chuté à l’ouverture comme le reste des Bourses mondiales, à fleur de peau face à la moindre informations de presse concernant la politique de l’administration américaine sur les droits de douane.”La raison pour laquelle le marché est en baisse est très claire”, souligne auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Selon lui, “le marché a besoin de réévaluer le nouveau paradigme dans lequel nous nous trouvons”.Donald Trump accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe supplémentaire sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%). La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane: 34% de taxes sur les importations américaines à compter du 10 avril.Interrogé sur la dégringolade des marchés mondiaux à bord d’Air Force One, le président américain est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.Les investisseurs prévoient des “bénéfices plus faibles, une inflation plus élevée, des taux d’intérêt plus élevés, une récession possible et beaucoup plus d’incertitude”, autant de perspectives faisant que “les marchés peuvent s’effondrer”, estime Adam Sarhan.Un vent de panique secoue les marchés mondiaux lundi: la Bourse de Paris chute de plus de 5%, celle de Londres de plus de 4,5% tandis que les places asiatiques ont plongé, la Bourse de Hong Kong (-13,22%) ayant connu sa plus forte chute depuis la crise boursière asiatique de 1997.”Si l’on examine l’histoire des marchés et les autres crises, aucune n’a été plus évitable et auto-infligée que la crise actuelle”, juge Jay Woods, de Freedom Capital Markets.”L’inquiétude la plus pressante du marché est que l’économie mondiale pourrait mettre longtemps à se remettre du choc des droits de douane, ce qui alimente les doutes sur la capacité à atteindre des estimations de bénéfices plus élevées”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.Signe de la nervosité des investisseurs, l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, évoluait autour des 53 points lundi, à des niveaux plus atteints depuis la pandémie de Covid-19.Dans ce contexte, le marché obligataire continuait à jouer son rôle de valeur refuge: le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,10%, contre 3,99% à la clôture vendredi. “En raison de l’extrême quantité de ventes récentes, tout renversement potentiel pourrait être brutal, mais le risque sur les graphiques hebdomadaires reste à la baisse”, affirme Larry Tentarelli, de Blue Chip Daily Trend ReportAu tableau des valeurs, les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, connaissaient une évolution contrastée: Tesla (-5,07%), Alphabet (-0,16%), Amazon (+1,68%), Meta (+0,96%), Apple (-3,19%), Microsoft (-0,96%) et Nvidia (+0,80%). Les constructeurs automobiles américains reculaient nettement, alors que des droits de douane de 25% supplémentaires sont imposés depuis le 3 avril sur les véhicules fabriqués en dehors des Etats-Unis. General Motors perdait 3,42%, Ford 3,84% et Stellantis 3,55%.Avec la chute du bitcoin, les valeurs associées aux cryptomonnaies étaient aussi boudées comme les plateformes d’échange Coinbase (-4,34%) et Robinhood (-0,17%) ou Strategy (-6,22%), anciennement MicroStrategy, qui possède la plus grosse réserve privée de bitcoins au monde.

Droits de douane: tempête sur les marchés, Trump reste inflexible et attaque Pékin

Les marchés boursiers mondiaux chutent lundi, plombés par la guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui a de nouveau épinglé la Chine et balayé les risques d’inflation.Dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a qualifié la Chine de “plus grand profiteur de tous”, lui reprochant de ne pas “pas avoir pris en compte [son] avertissement aux pays profiteurs de ne pas répliquer” à son offensive commerciale.Le président républicain accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%). La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane  34% de taxes sur les importations américaines à compter du 10 avril.Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. A Hong Kong, l’indice Hang Seng s’est effondré de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l’indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.En Europe, l’indice Eurostoxx 600 perd près de 5% à la mi-journée. En quelques jours, plus de 1.500 milliards d’euros de capitalisation boursière y sont partis en fumée. Pour Berlin, le plongeon boursier est un “signal d’alarme” montrant qu’il n’y a “que des perdants” dans une guerre commerciale dans laquelle il s’agit “d’éviter” l’escalade.Wall Street, qui a signé vendredi sa pire journée depuis 2020 et effacé quelque 6.000 milliards de dollars de capitalisation en deux séances, s’oriente aussi vers une baisse à l’ouverture.- ‘Traitement’ nécessaire -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane”, a-t-il martelé.Interrogé sur la dégringolade des marchés à bord d’Air Force One, il est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.”Il n’y a aucune inflation”, a-t-il à nouveau assuré lundi sur “Truth”, réitérant sa demande à la Réserve fédérale américaine (Fed) de “baisser les taux”.La plupart des économistes s’attendent à ce que les nouvelles taxes sur les produits importés aux États-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent consommation et croissance.Le patron du mastodonte bancaire américain JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a averti, dans sa lettre annuelle aux actionnaires, que les droits de douane allaient “probablement augmenter” et “ralentir la croissance économique”.- ‘Pas de discussion’ -M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Ils veulent tous désespérément un accord”.Les Européens “veulent discuter, mais il n’y aura pas de discussion tant qu’ils ne nous donneront pas beaucoup d’argent sur une base annuelle”, a-t-il martelé.Les ministres européens du Commerce extérieur sont lundi au Luxembourg pour “préparer” une réponse commune aux mesures américaines, un “changement de paradigme” auquel l’UE doit s’adapter, selon le commissaire européen en charge du Commerce.La réponse européenne pourrait être “extrêmement agressive”, a jugé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent saint-Martin, appelant à n’exclure “aucune option”. L’Irlande a cependant mis en garde contre “l’escalade extraordinaire” que constitueraient des représailles ciblant la tech américaine.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement” américain, a déclaré le ministre des Finances américain Scott Bessent sur la chaîne NBC. “Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a-t-il expliqué. “Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu le ministre, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé à Washington pour évoquer entre autres les nouvelles taxes douanières avec le président américain. Il est le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Trump depuis l’annonces des nouveaux droits de douane. Une conférence de presse commune est prévue à 18H30 GMT.

L’Europe doit s’adapter à un “changement de paradigme” du commerce mondial, dit la Commission

L’Europe doit s’adapter à un “changement de paradigme” du commerce mondial, a souligné lundi le commissaire européen Maros Sefcovic au Luxembourg, où se réunissent les ministres du commerce de l’UE pour répondre à l’offensive lancée par Donald Trump.La discussion sert à “préparer” la réponse européenne à l’augmentation de taxes douanières américaines. Les 27 veulent aussi s’assurer que les entreprises européennes reçoivent un “soutien adéquat” et “accélérer” des négociations de libre échange avec le reste du monde, a déclaré M. Sefcovic avant le début de cette réunion.Lundi au Luxembourg, les Européens entendent afficher leur unité face à cette menace de guerre commerciale avec les Etats-Unis. Mais le ton sur les possibles représailles européennes diffère selon les Etats membres.Faut-il cibler la tech américaine ? “Ce serait une escalade extraordinaire à un moment où nous devons travailler à la désescalade”, a mis en garde le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Harris, dont le pays dépend fortement des investissements américains, en particulier dans les secteurs pharmaceutique et technologique.La France et l’Allemagne ont quant à elles montré les muscles. Même si Paris veut “d’abord tout faire pour préférer la coopération” avec les Etats-Unis, le ministre Laurent Saint-Martin (commerce extérieur) a appelé l’UE à “n’exclure aucune option” sur les biens comme les services américains.”La boîte à outils européenne (…) peut être extrêmement agressive”, a-t-il lancé, en mentionnant “l’instrument anti-coercition”, qui permettrait notamment le gel de l’accès aux marchés publics européens ou le blocage d’investissements.Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a lui aussi souligné que l’Europe devait être prête à utiliser ce “bazooka” de l’instrument “anti-coercition”.L’UE s’est dotée en 2023 de cet instrument qui vise à punir tout pays utilisant des armes économiques pour faire pression sur elle. Jamais utilisé jusqu’ici, il a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques.Donald Trump a lancé une offensive protectionniste sans équivalent depuis les années 1930, avec une série de hausse de taxes douanières, dont 20% pour les marchandises de l’Union européenne.La Commission européenne essaye de négocier avec Washington tout en préparant des mesures de rétorsion si les discussions n’aboutissent pas.

Droits de douane: tempête sur les marchés, Trump reste inflexible

La guerre commerciale lancée par Donald Trump, inflexible, fait plonger les marchés boursiers mondiaux lundi, reflétant les craintes de récession, tandis que l’UE tente de s’accorder sur une riposte.Les Bourses européennes, déjà malmenées jeudi et vendredi, subissent un séisme “historique” selon les analystes: l’indice paneuropéen Eurostoxx 600 chute d’environ 5% à la mi-journée. En quelques jours, plus de 1.500 milliards d’euros de capitalisation boursière sont partis en fumée en Europe. Pour Berlin, le plongeon boursier est un “signal d’alarme” montrant qu’il n’y a “que des perdants” dans une guerre commerciale dont il s’agit “d’éviter” l’escalade.Les bourses asiatiques ont aussi connu un lundi noir. A Hong Kong, l’indice Hang Seng s’est effondré de plus de 13% – sa pire séance depuis 1997 – et Taïwan a lâché 9,7%, un record.Interrogé sur la dégringolade des marchés, qui redoutent une escalade commerciale destructrice pour l’économie, Donald Trump est resté inflexible: “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a-t-il déclaré.Il a avancé que son pays était “beaucoup plus fort” depuis l’annonce de ces mesures et assuré que la chute des marchés n’était pas une volonté délibérée de sa part.Wall Street, qui a signé vendredi sa pire journée depuis 2020 et effacé quelque 6.000 milliards de dollars de capitalisation en deux séances, s’oriente aussi vers une baisse à l’ouverture.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).La Chine a répliqué en annonçant ses propres droits de douane – 34% de taxes sur les importations américaines. Des contre-mesures qui visent à ramener les Etats-Unis sur “la bonne voie”, a avancé lundi Ling Ji, vice-ministre du Commerce. Il a toutefois souligné que la Chine resterait “une terre sûre” pour les investissements étrangers.- ‘Pas de discussion’ -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Ils veulent tous désespérément un accord”.Les Européens “veulent discuter mais il n’y aura pas de discussion tant qu’ils ne nous donneront pas beaucoup d’argent sur une base annuelle”, a-t-il martelé.Les ministres européens du Commerce extérieur sont lundi au Luxembourg pour “préparer” une réponse commune aux mesures américaines, un “changement de paradigme” auquel l’UE doit s’adapter, selon le commissaire européen en charge du Commerce.La réponse européenne pourrait être “extrêmement agressive”, a jugé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent saint-Martin, appelant à n’exclure “aucune option”. L’Irlande a mis en garde contre “l’escalade extraordinaire” que constitueraient des représailles ciblant la tech américaine.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement” américain, a déclaré le ministre des Finances américain Scott Bessent sur la chaîne NBC. “Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a-t-il expliqué. Mais “après 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a encore prévenu le ministre, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé à Washington pour évoquer entre autres les nouvelles taxes douanières avec le président américain. Il est le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Trump depuis l’annonces des nouveaux droits de douane. Une conférence de presse commune est prévue à 18H30 GMT.- Possible récession -La plupart des économistes s’attendent à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent consommation et croissance.Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a cependant jugé que ce n’est pas l’économie américaine qui serait la plus affectée par la guerre commerciale. Il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix” mais il “ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.”Je ne pense pas que l’inflation sera un grand problème”, a aussi balayé Donald Trump.Les marchés financiers envisagent “un choc économique réel négatif massif”, voire “un glissement de l’économie américaine vers la récession”, a noté Ulrich Leuchtmann, analyste chez la banque allemande Commerzbank.

Droits de douane, Iran et Gaza au menu d’une visite de Netanyahu à Washington

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé lundi à Washington pour un entretien avec Donald Trump consacré à l’augmentation massive des droits de douane, les tensions avec l’Iran et la guerre à Gaza.M. Netanyahu, arrivé de Hongrie, est le premier dirigeant étranger à rencontrer le président américain depuis que ce dernier a décidé d’imposer des droits de douane supplémentaires sur une grande partie des produits importés par les Etats-Unis.Le Premier ministre israélien, dont le pays est le plus proche allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, tentera de persuader Donald Trump d’exempter Israël ou au moins de réduire les droits de douane, s’élevant à 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays.A son arrivée, il a rencontré le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et le représentant de la Maison Blanche au Commerce, Jamieson Greer, selon son bureau.”Je suis (…) le premier dirigeant étranger qui rencontrera le président Trump sur une question aussi cruciale pour l’économie d’Israël”, a déclaré M. Netanyahu avant de quitter Budapest.- “Lien vital” -“Je pense que cela reflète la relation personnelle spéciale et le lien unique entre les Etats-Unis et Israël, qui est si vital en ce moment”, a-t-il ajouté.Selon Jonathan Rynhold, directeur des études politiques à l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv, M. Netanyahu va chercher à obtenir une exemption des droits de douane pour Israël. Une telle exemption profiterait non seulement à Israël, mais “ferait également plaisir aux républicains du Congrès (…) qui à ce stade ne sont pas disposés à affronter M. Trump sur ce sujet”, a déclaré M. Rynhold.Israël avait tenté d’échapper aux nouvelles taxes en prenant des mesures préventives mardi, à la veille de l’annonce de Donald Trump, et en levant la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.Mais le président américain a maintenu ses mesures, affirmant que les Etats-Unis accusaient un déficit commercial important avec Israël, l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine.Ce voyage à Washington est “également un moyen pour Netanyahu de jouer le jeu et de montrer à Trump que Israël le suit”, estime Yannay Spitzer, professeur d’économie à l’Université hébraïque.”Je ne serais pas surpris si des concessions envers Israël étaient annoncées (…) et cela servirait d’exemple pour d’autres pays”, a-t-il ajouté.- Gaza, nucléaire iranien -M. Netanyahu évoquera également la guerre dans la bande de Gaza, les otages israéliens retenus dans ce territoire palestinien et la “menace iranienne” grandissante, a indiqué son bureau.Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, après une trêve de deux mois avec le Hamas négociée par l’intermédiaire des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte.Depuis cette date, plus de 1.330 personnes ont été tuées lors des opérations aériennes et terrestres israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours otages dans le territoire palestinien, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Sur le dossier iranien, M. Trump a appelé Téhéran à des “négociations directes” sur un nouvel accord visant à limiter le programme nucléaire iranien et menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rejeté tout dialogue direct avec les Etats-Unis, estimant que cela n’aurait “aucun sens”.”La proposition de l’Iran de négociations indirectes est une offre généreuse, responsable et sage (…). Pour l’instant, nous décidons de nous concentrer sur ce que nous avons proposé”, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Bagha, ajoutant que son pays attendait à présent la décision des Etats-Unis.”Les menaces contre l’Iran, si elles se réalisent, entraîneront une réponse rapide, immédiate et globale”, a-t-il averti.

Inquiets, les habitants de Bangkok en quête de logements à l’épreuve des séismes

Inquiets pour leur sécurité après le récent séisme qui a frappé la Thaïlande, des habitants de Bangkok cherchent à quitter leur tour pour des bâtiments de faible hauteur, considérés comme plus résistants aux secousses.Phatsakon Kaewkla, après la terreur provoquée par les secousses du tremblement de terre du 28 mars, a été confronté à une autre frayeur en rentrant chez lui : il a découvert de larges fissures sur les murs de son appartement situé au 22e étage d’un immeuble de la capitale thaïlandaise.Ses propriétaires lui ont assuré que des ingénieurs avaient vérifié chaque recoin de son condominium (immeuble en copropriété), et conclu qu’il était habitable.Mais il ne peut s’empêcher d’avoir peur. “Et ma mère m’a aussi dit de déménager d’ici”, confie ce commercial de 23 ans à l’AFP.Bangkok, avec ses centaines de tours de luxe et d’immeubles reluisants, située à plus de 1.000 kilomètres de l’épicentre du séisme de magnitude 7,7 qui a frappé la Birmanie le 28 mars, n’est que rarement confronté à des secousses sismiques.Yagit Buyukergun, originaire de Turquie, où les séismes sont omniprésents, ne s’attendait donc pas à vivre la même expérience en Thaïlande.- “Ecart de perception” -Lorsque le tremblement de terre a éclaté, il s’est réfugié sous une table avec sa compagne, avant de sortir inspecter les dégâts.”C’est craquelé partout, surtout dans le couloir”, témoigne cet homme de 25 ans.”Vous pouvez voir que le toit est entièrement en très mauvais état”, poursuit-il.Malgré son inquiétude, ses propriétaires se montrent impassibles. Ils disent que c’est “100% sûr, mais je ne le crois pas”. Selon le consultant en immobilier Owen Zhu, il y a “un écart de perception” entre propriétaires et locataires, quant à l’habitabilité des appartements endommagés à la suite du séisme.”Le propriétaire considère les lieux comme sûrs, contrairement au locataire qui insiste pour déménager et récupérer sa caution”, développe-t-il.Un grand nombre de studios dans les nombreux immeubles résidentiels de Bangkok sont loués à l’année avec une caution de deux mois.L’effondrement spectaculaire d’une tour en construction de 30 étages près du populaire marché de Chatuchak au nord de Bangkok, qui a provoqué la mort vingtaine d’ouvriers, dont les corps n’ont pour la plupart toujours pas été  retrouvés, a ajouté à l’angoisse générale.Les autorités enquêtent désormais sur les matériaux et les normes de sécurité.Owen Zhu affirme que de plus en plus de ses clients cherchent à emménager dans un immeuble de faible hauteur.Et ceux qui s’intéressent encore aux tours exigent souvent que la propriété ait subi “des dégâts minimes ou inexistants” lors du récent tremblement de terre, détaille le consultant chinois de 40 ans installé en Thaïlande.”Les gens semblent avoir réalisé que vivre dans des immeubles très hauts peut présenter des risques plus importants en matière de résistance aux séismes, par rapport aux structures à deux étages ou de faible hauteur.”Selon le consultant, les gens s’inquiétaient peu des normes en matière sismique avant la catastrophe.Tim Maplethorpe, directeur de l’agence BangkokProperty.com, affirme que “personnellement, si je regardais le marché en ce moment, je me demanderais +Qui sont les promoteurs? Est-ce qu’ils ont une bonne réputation?+ plutôt que de prendre pour acquis que tout va bien”.Selon lui, “il s’agit simplement de nervosité” qui n’aura pas forcément d’effet à long terme sur le marché de l’immobilier à Bangkok.Si pour Owen Zhu, l’impact sur le secteur est “significatif”, il est difficile de faire des prévisions pour le moment, estime M. Maplethorpe.”Je n’ai pas été inondé de demandes” et “je n’ai qu’un couple intéressé par un déménagement dans un immeuble de faible hauteur”, confie-t-il.

Les Bourses asiatiques dévissent, le pétrole au plus bas en 4 ans

Les Bourses en Asie ont dévissé lundi, tandis que les places européennes et Wall Street s’orientaient vers un nouveau plongeon, dans des marchés paniqués par l’offensive douanière par Donald Trump et les représailles chinoises.Les cours du pétrole, eux, se sont enfoncés de 4% à des niveaux plus vus depuis quatre ans.Tokyo, Sydney, Séoul… lundi noir sur les BoursesA la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en chute de 7,82% à 31.136,58 points et l’indice élargi Topix a perdu 7,79% à 2.288,66 points. A Séoul, l’indice Kospi a fini en baisse de 5,57%. Un peu plus tôt, Sydney avait clôturé en repli de 4,2% et Taïwan sur un plongeon de 9,7%. Après une première salve de 10% de droits de douane américains planchers qui ont pris effet samedi, des majorations s’appliqueront dès mercredi à des dizaines de pays, dont la Chine (avec une surtaxe montant à 34%), le Japon (24%), la Corée du Sud (25%), le Vietnam (46%)…Les marchés financiers restent paniqués par les conséquences économiques d’une telle offensive protectionniste américaine et redoutent une escalade: Pékin a répliqué par des surtaxes douanières de 34% ciblant les produits américains.”Le risque d’une guerre commerciale mondiale à grande échelle s’accroît. L’impact négatif et l’incertitude pèseront sur l’économie mondiale en réduisant les échanges et les investissements”, prévient Lloyd Chan, analyste de MUFG.Avec l’annonce de la Chine, “il est clair qu’il s’agit d’une guerre économique brutale”, commente Stephen Innes, de SPI Asset Management.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, s’alarme-t-il.Les groupes liés aux semiconducteurs, plombés par les risques de désorganisation des chaînes de production électronique à travers l’Asie, continuent de plonger, dont Advantest (-11%) et Sumco (-15,8%) à Tokyo, et TSMC (-9,98%) à Taipei.Fournisseurs et sous-traitants d’Apple, qui produit ses smartphones en Asie, étaient aussi attaqués, à l’image du taïwanais Foxconn (-10%).Hong Kong dévisse de 13%, la tech chinoise boit la tasseVers 06H30 GMT, l’indice Hang Seng à Hong Kong continuait de dévisser (-11,8%), peu après avoir lâché plus de 13%. L’indice composite de Shanghai perdait 8,30% et celui de Shenzhen 11,16%.”Cette vague de ventes massives est incroyable. Il y a une part de panique (…) les fonds vendent à la baisse pour lever des fonds, et les représailles de la Chine ont accru le risque, une dévaluation du yuan étant désormais envisagée”, au risque d’alimenter la volatilité, indique Sat Duhra, de Janus Henderson Investors, cité par Bloomberg.A Hong Kong, le géant de l’e-commerce Alibaba dégringolait de 15,9%, après la fin de l’exemption douanière pour les petits colis envoyés aux Etats-Unis. Son rival JD.com lâchait 13,6%.D’autres mastodontes tech chinois dévissaient, à l’image de Baidu (-13%) et Xiaomi (-16,2%), pâtissant de prises de bénéfices après le vigoureux rebond des marchés chinois ces deux derniers mois.Vers un nouveau plongeon à Wall StreetLes contrats à terme portant sur le Dow Jones et l’indice élargi S&P 500 décrochaient, signe que l’effondrement de la semaine dernière risque de se poursuivre.”Jusqu’à présent, l’équipe de Trump ne recule pas (…) Il est clair que Washington utilise les difficultés du marché comme un levier” pour négocier, “et non comme un signal les encourageant à changer de cap”, indiquait Stephen Innes.Pétrole au plus bas depuis 2021Vers 06H30 GMT le baril de pétrole américain WTI lâchait 4% à 59,51 dollars. Il est descendu sous 60 dollars pour la première fois depuis avril 2021. Il a perdu plus de 16% depuis mercredi.Le baril de Brent de la mer du Nord cédait 3,84% à 63,04 dollars.”Le moral du marché s’est effondré face aux craintes croissantes que la guerre commerciale n’entraîne une récession de l’économie mondiale et un ralentissement de la demande pétrolière”, observe Giovanni Staunovo, analyste de UBS.Les pays producteurs de l’Opep+ ont par ailleurs indiqué qu’ils annulaient leurs réductions de production prévues pour mai.Valeurs refuge: yen et obligations choyésSigne d’un mouvement violent d’aversion au risque, les taux des obligations d’Etat américaines et japonaises à dix ans fléchissent, reflétant une forte demande.La devise japonaise, jugée sûre, bondissait de 1,13% face à un billet vert affaibli, à 145,26 yens pour un dollar.L’or, valeur refuge par excellence, se stabilisait (-0,4% à 3.025 dollars l’once) mais restait non loin de ses records de jeudi. Le bitcoin flanche, au plus bas depuis mi-novembre.Actif très spéculatif, le bitcoin chutait de 5,3% à 74.644 dollars en fin d’échanges asiatiques. Il a chuté de plus de 10% depuis l’annonce des droits de douane américains la semaine dernière et de 30% depuis son pic historique de janvier.

Droits de douane: panique sur les marchés, Trump inflexible

Vent de panique sur les marchés: les Bourses asiatiques plongent lundi et les places européennes s’acheminent vers une nouvelle chute face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde.De Tokyo à Shanghai en passant par Séoul et Taipei, les principaux indices asiatiques, fermés vendredi, ont emboîté le pas à Wall Street, qui a fini la semaine passée sur sa pire journée depuis 2020. A Hong Kong, l’indice phare Hang Seng s’est effondré lundi de plus de 12% – sa pire séance depuis la crise financière de 2008.En Europe comme aux Etats-Unis, les marchés sont attendus en forte baisse lundi. Le pétrole a touché un plus bas depuis près de quatre ans dans la nuit.Interrogé sur la réaction violente des Bourses à son offensive commerciale, Donald Trump a fait valoir dimanche qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Il a assuré que son pays était “beaucoup plus fort” depuis l’annonce de ces mesures et estimé que la chute des marchés n’était pas une volonté délibérée de sa part.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi. Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).En réplique, la Chine a annoncé vendredi ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale. Ces contre-mesures – 34% de taxes sur les importations américaines – visent à ramener les Etats-Unis sur “la bonne voie”, a avancé Ling Ji, vice-ministre du Commerce.La Chine restera toutefois “une terre sûre” pour les investissements étrangers, a-t-il assuré.- Réponse européenne -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Il veulent tous désespérément parvenir à un accord”.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.”Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- Négociations longues -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.