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Novartis compte supprimer 550 postes en Suisse d’ici fin 2027

Novartis compte supprimer 550 postes en Suisse d’ici fin 2027 dans le cadre d’une modernisation d’une usine où il compte cesser la production de comprimés et capsules pour se concentrer sur les thérapies cellulaires, a annoncé le groupe mardi.  Son usine à Stein, à une quarantaine de kilomètres de Bâle dans le nord de la Suisse, doit également devenir le centre de compétences pour les formes galéniques stériles, précise le groupe dans un communiqué, expliquant qu’il compte s’y concentrer sur la fabrication de traitements plus complexes. “Pour maintenir une production compétitive, nous devons nous concentrer sur les technologies de production innovante et investir dans un haut degré d’automatisation”, a déclaré Steffen Lang, qui dirige les activités opérationnelles de Novartis, cité dans le communiqué. Le géant pharmaceutique suisse compte y investir 26 millions de dollars (22,5 millions d’euros), notamment pour accroître l’automatisation du site. Ces changements sont soumis à un processus d’information et de consultation, précise le groupe qui s’engage à soutenir les employés.Un plan social a été prolongé jusqu’en 2028, souligne le communiqué. Le groupe évoque entre autres des départs en retraite anticipée. Novartis prévoit également d’injecter 80 millions de dollars dans un autre site en Suisse, dans la banlieue de Bâle, pour y renforcer la production de traitements à petits ARN interférents, des thérapies innovantes utilisées notamment pour les maladies cardiovasculaires, rénales et métaboliques. Environ 80 postes doivent être créés sur ce site d’ici 2028, indique le communiqué.Basé à Bâle, le groupe qui a réalisé un chiffre d’affaires de 50,3 milliards de dollars l’an passé employait 78.310 personnes dans le monde fin 2024. En Suisse, il comptait environ 10.000 employés, dont 5.000 dans la recherche et développement. 

Véhicules électriques : Volkswagen dit maîtriser toute la chaîne de production en Chine

Volkswagen a déclaré mardi pouvoir désormais construire entièrement ses voitures électriques depuis ses sites chinois, une stratégie pour réduire ses coûts et être plus compétitif sur son premier marché en perte de vitesse.Le groupe a étendu la capacité de son centre de production et d’innovation de Hefei (est de la Chine) et peut maintenant y “développer, tester et fabriquer localement la prochaine génération de véhicules intelligents et connectés”, salue le président du directoire Oliver Blume dans un communiqué.Ainsi, “les coûts d’un nouveau modèle, dans certains projets clés, peuvent être réduits de jusqu’à 50%” par rapport à ceux en Europe, grâce aux fournisseurs locaux et aux infrastructures chinoises, assure le groupe.Les nouvelles installations de Hefei contribuent aussi à réduire de 30% le temps de développement des véhicules électriques.C’est la première fois dans l’histoire de Volkswagen que des véhicules peuvent être construits entièrement en dehors de l’Allemagne.Oliver Blume veut ainsi “consolider durablement” la position de Volkswagen sur le premier marché automobile mondial, face aux droits de douane américains et à la morosité du marché européen.Sur les neufs premiers mois de 2025, le constructeur aux dix marques a écoulé environ 28% de sa production de voitures en Chine, en hausse de 8,5% sur un an. Mais la part du marché du groupe de Wolfsbourg est sous pression, face à une intense concurrence, notamment dans l’électrique où le constructeur BYD a plusieurs longueurs d’avance. “Nos clients (chinois) attendent des mises à jour technologiques rapides tout en exigeant les normes les plus élevées en matière de qualité et de sécurité”, ajoute Ralf Brandstätter, directeur du groupe en Chine.”Notre stratégie ‘En Chine, pour la Chine’ prend de l’ampleur”, résume M. Blume.Le groupe réfléchit en même temps à exporter ces véhicules produits localement “vers des marchés en forte croissance”, en Asie du Sud-est, au Moyen-Orient et à plus long terme en Amérique du Sud.Après six trimestres consécutifs de bénéfices en recul, le géant automobile a enregistré au troisième trimestre une perte nette de 1,07 milliard d’euros et lancé un plan d’économies de 6 milliards d’euros avec des suppressions d’emplois en Allemagne.

Vente de produits illégaux: une cinquième plateforme, eBay, visée par une enquête

La plateforme de ventes en ligne américaine eBay est visée par une enquête après avoir été signalée par le gouvernement pour la vente de produits illégaux, soit la cinquième procédure de ce type après celles visant Shein, AliExpress, Temu et Wish, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP mardi.Mi-novembre, après l’éclosion du scandale autour de Shein, le ministre du Commerce Serge Papin avait annoncé des nouveaux signalements de plateformes de vente en ligne à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux.S’agissant d’eBay, le ministre avait indiqué qu’il avait été détecté, comme sur Wish, Temu et AliExpress, des ventes “d’armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes”.Sollicité par l’AFP, le parquet a précisé mardi qu’une cinquième enquête avait été ouverte, concernant le site de ventes en ligne américain.Interrogé mi-novembre par l’AFP, eBay avait assuré continuer “à oeuvrer sans relâche pour empêcher la vente d’objets interdits sur sa plateforme” et “coopérer” avec “les autorités de régulation françaises sur ce sujet”. Le scandale avait éclaté début novembre après que la DGCCRF avait annoncé avoir signalé à la justice la commercialisation de poupées sexuelles à caractère pédopornographique par le géant de l’e-commerce asiatique Shein. Début novembre, le parquet de Paris avait annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre plateformes (Shein, AliExpress, Temu et Wish). Dans le viseur du gouvernement, la plateforme Shein est convoquée mercredi matin devant le tribunal judiciaire de Paris, qui devra statuer sur la suspension du site en France après la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A.Les dirigeants de Shein sont convoqués le 2 décembre devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Energie: au Royaume-Uni, l’espoir de factures allégées grâce au nouveau budget

James Fitzgerald attendra un peu cette année avant d’illuminer son pub londonien avec des guirlandes de Noël: comme de nombreux Britanniques, il subit la flambée des prix de l’énergie et du coût de la vie, cibles affichées du budget que le gouvernement travailliste présente mercredi. “Nous n’avons pas encore allumé les lumières dehors, parce qu’il faut absolument réduire nos coûts”, explique à l’AFP cet Irlandais de 44 ans, patron du Thatched House, près du feu de cheminée qui réchauffe son établissement. Dehors, à Hammersmith, quartier de l’ouest londonien, le thermomètre frôle zéro degré.Depuis la hausse consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a près de quatre ans, les factures britanniques n’ont cessé d’augmenter. “Notre facture de gaz a vraiment explosé cette année”, raconte le patron d’une voix douce. “Nous n’avons pas allumé le chauffage central, même s’il fait bien froid (…) On est obligés de rogner sur ce genre de dépenses.”Les coûts de fonctionnement du pub ont grimpé de 22.000 livres (25.000 euros) sur un an, dont environ un cinquième à cause des factures d’énergie, assure-t-il.Avec une économie à la peine et des finances publiques dégradées, le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer devrait annoncer de nouvelles hausses d’impôts mercredi. Mais la ministre des Finances Rachel Reeves, chargée de présenter le budget, a aussi promis “des mesures directes pour alléger le coût de la vie”, qui suscitent l’attente des Britanniques.- “Regarder les clients dans les yeux” -Selon le régulateur britannique de l’énergie, pour un foyer moyen, la facture annuelle combinée de gaz et d’électricité atteindra 1.758 livres en 2026.”Les prix de l’énergie (…) partout en Europe, et en particulier au Royaume-Uni, sont beaucoup trop élevés”, reconnaît Greg Jackson, directeur général d’Octopus, premier distributeur d’énergie aux particuliers du pays, dans un entretien à l’AFP.En cherchant à limiter l’impact de la flambée des prix sur ses clients, son entreprise est parvenue début 2025 à dépasser l’opérateur historique British Gas en nombre d’abonnés, après seulement neuf ans d’existence.Lui estime que les factures augmentent en raison du coût élevé de la construction de nouvelles infrastructures –actuellement vieillissantes– et d’une gestion inefficace du réseau.”Je ne pense pas qu’on puisse regarder les clients dans les yeux, leur envoyer de telles factures, tout en sachant que les coûts pourraient être plus bas si nous étions plus efficaces”, développe-t-il.Dans son siège londonien, des écrans affichent en temps réel la production des parcs éoliens britanniques et les économies réalisées lorsque ses clients consomment cette électricité.”Quand il y a du vent ou du soleil, il y a souvent de l’électricité très bon marché disponible sur le marché de gros”, insiste-t-il.Grâce à l’éolien, aussi bien terrestre qu’en mer, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus en avance sur les énergies renouvelables en Europe, mais reste dépendant du coûteux gaz naturel, qui représente plus d’un tiers de son mix énergétique.- “Une pinte à midi” -Au Thatched House, James Fitzgerald peste aussi contre la hausse des prix alimentaires, l’augmentation du salaire minimum et les taxes, notamment sur le vin, décidées dans le précédent budget.En cas de nouvelles hausses d’impôts, il craint de devoir fermer son pub à l’heure du déjeuner.”D’autres pubs du quartier ferment désormais le lundi et le mardi. On ne veut pas en arriver là”, dit-il, décrivant un établissement qui vit essentiellement de sa clientèle locale, mène des actions caritatives, accueille fêtes et veillées funèbres.Il a déjà réduit ses effectifs au cours de l’année écoulée et craint de devoir encore “faire des coupes”.Selon les données du secteur, le Royaume-Uni perd en moyenne un pub par jour.”On voit bien le prix de la bière augmenter régulièrement”, observe Keith Patterson, un client sexagénaire. “Plus grand monde ne vient boire une pinte à midi”.

Avec la Reine des Neiges, Disneyland Paris inaugure une nouvelle ère

“Libérée, délivrée”: Disneyland Paris inaugurera le 29 mars son espace dédié à “La Reine des Neiges”, nouvelle étape d’un projet d’extension à deux milliards d’euros censé renforcer la domination du parc d’attractions, première destination touristique privée d’Europe. Les fans d’Anna et d’Elsa pourront bientôt chanter à tue-tête à bord d’un bateau dans une nouvelle attraction… Ou simplement en parcourant le somptueux village norvégien fictif d’Arendelle, surplombé d’une montagne enneigée haute de 36 mètres, elle-même couronnée d’un palais de glace, au sein du parc Walt Disney Studios. Ce dernier, ouvert en 2002, soit dix ans après le parc classique, à Chessy (Seine-et-Marne) sera rebaptisé pour l’occasion Disney Adventure World. Il accueillera dans les années à venir un univers et une attraction aux couleurs d’un autre grand succès de la firme aux grandes oreilles, “Le Roi Lion”, dont la construction a démarré cet automne. Au terme de sa transformation, ce parc généralement moins apprécié que son grand frère aura “quasiment doublé de taille”, s’est félicitée Natacha Rafalski, présidente de Disneyland Paris, en amont d’une visite organisée pour de nombreux médias français et internationaux, ainsi que des fans et influenceurs. “Il s’agit d’une étape décisive pour Disneyland Paris”, a-t-elle insisté.- Innovations -En attendant Simba et autres animaux de la savane, Disney Adventure World s’organisera autour d’un lac de trois hectares conçu pour un nouveau spectacle nocturne de 16 minutes à 360° alliant jets d’eau, effets pyrotechniques, 279 drones aériens et 100 drones aquatiques à la technologie inédite, selon Disneyand Paris.”Disney Adventure World permettra non seulement à nos visiteurs de vivre une expérience immersive encore plus intense, mais repoussera également les limites technologiques telles que nous les connaissons aujourd’hui”, a promis Bruce Vaughn, président et directeur créatif de Walt Disney Imagineering.En témoigne selon lui le robot dernier cri d’Olaf, le bonhomme de neige et ami des soeurs d’Arendelle, présenté à la presse et qui pourra interagir avec les visiteurs.La nouvelle mouture du parc proposera aussi une attraction inédite inspirée du film “Raiponce”, similaire dans son principe aux tasses tournoyantes d'”Alice aux pays des merveilles” situées dans l’autre parc, des espaces végétalisés, un nouveau restaurant haut de gamme de style art déco, aux couleurs des princesses Disney, ainsi que le tout premier bar des deux parcs.A terme, l’univers du film Pixar “Là-Haut” sera également au coeur d’une attraction de types chaises volantes.Financé par la maison mère the Walt Disney Company, le projet d’extension du parc, annoncé en 2018, repose sur un plan d’investissement de deux milliards d’euros.- Tarification dynamique -Sera-t-il accompagné d’une hausse des prix d’entrée? Sollicitée par l’AFP, Disneyland Paris, qui a mis en place l’année dernière la tarification dynamique (variation des prix en fonction de la demande) n’avait pas répondu lundi soir.L’agrandissement et le rafraîchissement du second parc, qui propose aussi des zones dédiées à Marvel et Pixar, devrait dans tous les cas attirer de nouveaux visiteurs.Et permettre de désengorger son voisin, dont le spectacle nocturne sur le château de la Belle au bois dormant aura désormais de la concurrence.Initialement pensé comme une immersion dans les coulisses du cinéma, assez pauvre en attractions, le Walt Disney Studios ne nécessitait pas vraiment d’y passer une journée entière, malgré l’ouverture d’attractions inspirées du “Monde de Nemo” en 2007 et de “Ratatouille” en 2014.Sa mue a démarré en 2022 avec l’inauguration du Marvel Avengers Campus, où s’est notamment installée une attraction Spider-Man.Entièrement redécoré, le bâtiment “World Premiere”, qui célébrait les coulisses de la fabrication des films, avait rouvert en mai pour transporter les visiteurs au milieu d’une soirée hollywoodienne célébrant une avant-première de film.Disneyland Paris, qui emploie 19.000 salariés, ne communique pas ses chiffres de fréquentation. Mais sa croissance a tiré celle des parcs Disney hors des Etats-Unis, selon les derniers résultats trimestriels de sa maison mère.

Wall Street termine en nette hausse, espère une baisse des taux de la Fed

La Bourse de New York a terminé en franche hausse lundi, poussée par les espoirs d’une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed), sur fond d’appétit retrouvé pour certaines valeurs de l’intelligence artificielle (IA).L’indice Nasdaq – à forte coloration technologique – a gagné 2,69%, l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,55% et le Dow Jones a pris 0,44%.”Le marché reconsidère la possibilité d’une baisse des taux en décembre, c’est ce qui lui a donné de l’élan aujourd’hui”, résume auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.Lundi, le gouverneur de la Fed Christopher Waller s’est montré favorable à une nouvelle réduction des taux avant la fin de l’année, exprimant des inquiétudes quant à un marché du travail “toujours fragile”.Des propos qui s’ajoutent à ceux du président de la Fed de New York, John Williams, qui a déclaré vendredi “continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme” des taux directeurs. Les investisseurs anticipent désormais majoritairement une baisse d’un quart de point à l’issue de la prochaine réunion de la Fed, les 9 et 10 décembre, selon l’outil de veille CME FedWatch. Ils étaient une minorité la semaine passée.Une politique d’assouplissement monétaire est de nature à aider la croissance, et donc à augmenter les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’optimisme de Wall Street.En parallèle, plusieurs indicateurs, dont la publication avait été suspendue pendant la période de paralysie budgétaire (“shutdown”), doivent paraître dans la semaine. Parmi eux, les ventes au détail de septembre et l’indice des prix à la production (PPI) pour le même mois sont attendus mardi.Ces chiffres sont “un peu dépassés”, mais ils “auront assurément un impact sur la prise de décision de la Fed en décembre”, assure Patrick O’Hare.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait à 4,03% vers 21H10 GMT, contre 4,06% vendredi en clôture.Côté entreprises, “on observe des gains importants sur certaines actions à très forte capitalisation (…) notamment Alphabet”, la maison mère de Google, note Patrick O’Hare.Le titre Alphabet a atteint un record en clôture (+6,31% à 318,58 dollars) “grâce à l’accueil favorable réservé à son modèle d’IA générative Gemini 3”, note l’analyste.Selon M. O’Hare, cela “permet de renouer avec l’idée selon laquelle le secteur de l’IA a encore de beaux jours devant lui” après avoir été mis à mal ces dernières semaines à cause d’inquiétudes grandissantes sur les valorisations faramineuses de certains titres.D’autres grands noms de la tech américaine ont profité de cet envol, à l’instar de Broadcom (+11,10%) ou de Tesla (+6,82%).Le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a franchement reculé (-5,54% à 44,99 dollars) après que des essais ont montré l’absence d’effet du sémaglutide, molécule à la base de ses traitements anti-obésité, dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.Les volumes d’échanges ont été plus faibles que d’habitude, du fait d’une semaine tronquée par un jour férié (Thanksgiving) jeudi. La séance de vendredi sera quant à elle amputée de trois heures.

Budget: Lecornu veut changer de méthode pour essayer de surmonter les blocages au Parlement

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des “priorités absolues” comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement, un changement de méthode déjà critiqué.Alors que le Sénat à majorité de droite s’est emparé des textes budgétaires –le vote revenant sur la suspension de la réforme des retraites est attendu mardi soir–, le Premier ministre a concocté un programme pour l’Assemblée nationale, qui a rejeté quasi-unanimement samedi la partie “recettes” du budget.M. Lecornu entend soumettre des thèmes au débat parlementaire. Le premier pourrait avoir lieu lundi prochain: le Premier ministre va proposer à la conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi matin, “qu’un vote ait lieu” sur “la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager”.Un débat en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivi d’un vote non contraignant, a expliqué lundi sur BFMTV la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, qui a précisé le sens de la démarche de Matignon: “si le Premier ministre propose au vote cette augmentation de budget (de la défense), c’est précisément pour intégrer le résultat de ce vote par la suite”.Les armées seraient “les premières victimes” d’un échec des discussions budgétaires, avec l’abandon de la hausse de 6 milliards d’euros de crédits prévue dans la loi de programmation militaire, a expliqué M. Lecornu lors d’une allocution lundi matin depuis Matignon.La démarche consiste donc à accroître la pression sur les parlementaires face à la perspective d’une absence de vote final sur le budget.Le chef du gouvernement s’est dit toujours convaincu d'”une majorité” possible à l’Assemblée. Ecartant l’hypothèse d’une loi spéciale ou d’un budget par ordonnances. “Il n’y a pas d’alternative au vote parlementaire”, a insisté Maud Brégeon.Le vote de l’Assemblée samedi constituant néanmoins “une alerte”, M. Lecornu a opéré un changement de méthode d’ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon.A cette fin, il va recevoir l’ensemble des formations politiques ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des “priorités (…) absolues” : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.”Des mesures dilatoires”, a réagi auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.M. Lecornu “balade les Françaises et les Français, et les partis politiques avec, avec son air bonhomme (…) et un très grand cynisme”, a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.Lors d’une conférence des présidents lundi, le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de son “mécontentement sur cette façon de procéder”, selon des sources parlementaires.- “Forme de cynisme”-Parmi les autres sujets sur la table, M. Lecornu a cité l’énergie, “un enjeu majeur”, notamment sur le pouvoir d’achat.Quant à l’agriculture, “la négociation de la future politique agricole commune avec Bruxelles” doit faire l’objet “d’un consensus le plus large possible”.Concernant la réforme de l’Etat et la décentralisation, il a dit vouloir “avancer rapidement” sur un projet de loi.Il a enfin réaffirmé que le budget 2026 devrait “garder une cible de déficit à moins de 5% du PIB”Mais le Premier ministre a aussi dénoncé “une forme de cynisme”, s’en prenant aux “comportements de La France insoumise et même parfois du Rassemblement national” et implicitement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a déclaré préférer “une loi spéciale” (c’est-à-dire la reconduction temporaire du budget 2025) plutôt “qu’un budget qui continuera à déclasser la France”.Parallèlement à ces discussions, les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale poursuivent leur route au Sénat.Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la “suspension” de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.En commission des Finances, les sénateurs examinent le volet “recettes” du projet budget de l’État, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement. Les commissaires aux Finances ont voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, s’opposant aussi à la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. Mais la contribution différentielle visant les plus haut revenus est pour l’heure épargnée.far-ama-led-bpa/jmt/frd/

La Bourse de Paris termine en léger recul

La Bourse de Paris a fini en légère baisse lundi, faute de catalyseur, attentiste avant la publication d’une série d’indicateurs économiques aux Etats-Unis et en Europe dans la semaine.Le CAC 40 a cédé 0,29%, à 7.959,67 points, en recul de 22,98 points. La semaine dernière, le CAC 40 a subi un net repli (-2,29%), chahuté par les craintes d’une bulle financière autour de l’intelligence artificielle (IA) après la publication des résultats de Nvidia, champion du secteur et première capitalisation boursière mondiale.Après une séance passée dans le vert, l’ambiance s’est finalement assombrie en Europe, les investisseurs préférant rester attentistes avant la publication de plusieurs données, dont les premières estimations d’inflation en Allemagne, en France et en Italie pour novembre.On observe un “instant de respiration sur les marchés, avant de reprendre un peu de risque”, explique à l’AFP Pierre-Alexis Dumont, directeur des investissements chez Sycomore.Les investisseurs parisiens n’ont pas profité de la bonne humeur qui s’est emparée de Wall Street, où les principaux indices enregistrent de nettes hausses, en raison d’espoirs ravivés d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Lundi, un gouverneur de l’institution, Christopher Waller, s’est ainsi dit en faveur d’une baisse des taux avant la fin de l’année, exprimant des inquiétudes quant à un marché du travail “toujours fragile”.Cela fait suite aux propos du président de la Fed de New York, John Williams, qui avait déclaré vendredi “continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme” des taux directeurs américains.Les marchés ont été agréablement surpris par ces propos, alors que de plus en plus d’analystes tablaient sur une pause dans l’assouplissement monétaire de la Fed lors de sa prochaine réunion en décembre.Les investisseurs seront attentifs cette semaine à la publication aux Etats-Unis des “ventes au détail de septembre et des prix à la production (PPI), suivis mercredi des chiffres des demandes d’allocations chômage”, résume Jim Reid, de la Deutsche Bank. Côté obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,44%, contre 3,47% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe a terminé la séance à 2,69%.La défense en baisseLes Etats-Unis et l’Ukraine ont affirmé dans la nuit de dimanche à lundi qu’un “futur accord” de paix pour mettre fin au conflit avec la Russie “devra pleinement respecter la souveraineté” de Kiev, à l’issue de pourparlers “constructifs” à Genève entre Américains, Ukrainiens et Européens.A la cote parisienne, Thales a cédé 1,50%, Safran 2,38% et Dassault Aviation 0,60%.Kretinsky au chevet de CasinoLe groupe Casino (+5,45% à 27 centimes) a annoncé lundi réunir ses créanciers pour entamer des négociations sur une nouvelle restructuration de sa dette, la deuxième en moins de trois ans, son actionnaire principal, Daniel Kretinsky, se disant prêt à apporter 300 millions d’euros.Le distributeur (Monoprix, Franprix, CDiscount…), passé sous le contrôle du milliardaire tchèque en 2024 après des années de pertes et de surendettement, doit rembourser 1,4 milliard d’euros en mars 2027, un montant qu’il souhaite ramener à 800 millions d’euros, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.

SNCF Réseau met en service son premier aiguillage de nouvelle génération

SNCF Réseau, chargée de la construction et de l’entretien des voies de chemin de fer en France, a mis en service dimanche dans le grand Est, un poste d’aiguillage de nouvelle génération Argos, première étape de la modernisation du réseau ferré.Cette nouvelle technologie, dont la mise en place doit s’étendre sur les décennies à venir, permettra de piloter les postes d’aiguillage à distance, indique un communiqué.Un jalon jugé essentiel pour “l’amélioration de la performance, la réactivité et la maitrise des coûts d’exploitation du réseau”, selon SNCF Réseau.A terme, cette révolution technologique ferroviaire devrait permettre d’informatiser et de rationaliser les dizaines de milliers d’aiguillages et les quelque 1.500 postes d’aiguillage disposés sur les 28.000 kilomètres de voies ferrées en France. Seule une partie du réseau a été informatisée, en deux phases successives sur les quarante dernières années.Le premier poste Argos, troisième génération de ces postes d’aiguillages informatisés, a été installé sur la ligne Réding-Saverne, tronçon exploité à la fois par la ligne Strasbourg-Nancy et la ligne Strasbourg-Metz.L’installation a été menée simultanément par 150 agents venant de toute la France alors que la circulation ferroviaire avait été temporairement suspendue sur cet axe.Une première installation partielle d’Argos avait été réalisée en avril entre St Fons et Chasse sur Rhône, a précisé SNCF Réseau.Le développement de la technologie Argos représente un investissement de 90 millions d’euros. Il a été lancé en 2018 dans le cadre d’un partenariat entre SNCF Réseau et les industriels Alstom, Compagnie des Signaux, Systra, Eiffage Energie Systèmes, ainsi que Hitachi Rail GTS France, INEO SCLE Ferroviaire et SNIC Signalisation.Ce nouveau système d’aiguillage numérique permet une communication plus fiable, en temps réel, entre les installations d’aiguillage et de signalisation et les commandes centralisées du réseau. Il permet aussi une capacité d’intervention plus rapide et une meilleure maîtrise opérationnelle en cas d’accident, en réduisant la présence d’infrastructures et câblages au sol.En 2023, la SNCF a aussi annoncé un plan à 35 milliards d’euros pour informatiser et rationaliser ses aiguillages, afin de créer des sortes de tours de contrôle de voies ferrées, des nouveaux centres régionaux de commandes centralisées du réseau ou CCR, via le système Argos.A terme, les 1.500 postes d’aiguillage français seront pilotés depuis une CCR. 18% des postes le sont en 2025, a indiqué SNCF Réseau en précisant que 12 des 20 CCR prévues sont opérationnelles à ce jour.

Casino: Kretinsky prêt à remettre au pot en échange d’une nouvelle restructuration de la dette

Le groupe Casino entame lundi des négociations cruciales avec ses créanciers en vue d’une nouvelle restructuration de sa dette, la deuxième en moins de trois ans, son principal actionnaire Daniel Kretinsky se disant prêt à apporter 300 millions d’euros.Le distributeur (Monoprix, Franprix, CDiscount…), passé sous le contrôle du milliardaire tchèque en 2024 après des années de pertes et de surendettement, doit rembourser 1,4 milliard d’euros en mars 2027, un montant qu’il souhaite ramener à 800 millions d’euros, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.L’objectif est de parvenir à un accord “d’ici la fin du second trimestre 2026”, a précisé Casino. France Retail Holdings (FRH), détenu majoritairement par M. Kretinsky et actionnaire principal du groupe Casino, “serait prêt à garantir une augmentation de capital de 300 millions d’euros sous réserve d’une issue satisfaisante des discussions du groupe avec ses créanciers”, banques et fonds anglo-saxons, réunis lundi par le distributeur. En échange, la dette devrait être réduite de 600 millions d’euros et son taux d’intérêt doit passer de 9% à 6%. A l’issue de l’opération, l’homme d’affaires tchèque resterait actionnaire majoritaire de Casino, avec un objectif de 68% du capital détenu par FRH, contre 53% aujourd’hui.Un rééchelonnement de la dette fait en outre partie des options envisagées, selon le groupe. Les créanciers ont fait savoir lundi qu'”ils se tiennent prêts à mettre en œuvre les solutions nécessaires pour accompagner l’entreprise, y compris à travers une solution intégralement financée par eux si nécessaire”, selon une porte-parole.- “confiance” -Revenue au cœur de nombreuses spéculations depuis plusieurs mois, la dette de Casino a déjà été allégée de près de 5 milliards d’euros au moment de la première restructuration, en 2024, qui s’était traduite par le départ du PDG historique, Jean-Charles Naouri. Mais elle a de nouveau augmenté, grimpant à 1,4 milliard d’euros au premier semestre 2025, contre 1,2 milliard d’euros six mois plus tôt.Fin octobre, après avoir publié des ventes en hausse de 0,5% au troisième trimestre à nombre de magasins comparables, le groupe stéphanois avait annoncé vouloir renforcer sa structure financière d’ici mi-2026, notamment “ses fonds propres”.L’engagement de Daniel Kretinsky représente “une véritable preuve de confiance dans l’avenir du groupe” et dans la pertinence du plan stratégique à horizon 2030 présenté lundi, s’est félicité lors d’une conférence téléphonique Philippe Palazzi, directeur général de Casino.Le groupe, qui a vendu la quasi-totalité de ses hyper et supermarchés français et au sein duquel les plans sociaux décidés en 2024 se sont traduits par 2.200 licenciements, mise désormais sur la proximité et la restauration à emporter. Une stratégie qui commence “à porter ses fruits” a fait valoir M. Palazzi.Le plan “Renouveau 2030 prolonge la trajectoire menée avec succès depuis avril 2024 (déploiement de nouveaux concepts, modernisation des marques, développement de la franchise, ndlr) et a pour objectif de transformer la dynamique actuelle en croissance rentable et responsable”, a-t-il assuré.- “Réussite” -Outre la rénovation de 100% de ses Monoprix, le groupe aux 6.640 magasins, dont 85% en franchise et location-gérance, prévoit d’ouvrir 200 nouveaux points de vente Franprix, 20 nouveaux Naturalia et 210 Casino/Vival/Spar d’ici à 2030. Il a par ailleurs confirmé ses objectifs financiers pour 2028 : volume d’affaires de 15 milliards d’euros, croissance annuelle moyenne du chiffres d’affaires de 2024 à 2028 de 0,8%, bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) ajusté, un indicateur de rentabilité, à 500 millions d’euros. A horizon 2030, le groupe vise un volume d’affaires de 15,8 milliards d’euros, un Ebitda ajusté de 644 millions d’euros, et des “économies additionnelles de plus de 150 millions d’euros sur 2029-2030″.De quoi convaincre les créanciers et parer à la possible menace d’une prise de contrôle par des fonds étrangers et/ou d’une vente à la découpe ?”Il s’agit de se donner les moyens de notre réussite”, a fait valoir M. Palazzi. Les créanciers réaffirment de leur côté “leur engagement à soutenir Casino et son management” et disent aborder “les discussions dans un esprit constructif”, selon leur porte-parole.