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Le ministre des PME Serge Papin propose un “pacte Dutreil salarié”

Le ministre des PME et du Pouvoir d’achat Serge Papin propose d’élargir le pacte Dutreil, qui permet d’alléger la fiscalité lors des transmissions familiales d’entreprises, aux transmissions envers les salariés, sous certaines conditions, a-t-il annoncé sur BFM Business mardi. Serge Papin ne veut pas seulement “pérenniser” le pacte Dutreil – un “pacte avec la France, c’est notre souveraineté économique qui en dépend” – mais aussi l’étoffer, en proposant “un pacte Dutreil salarié”. “Les TPE, souvent c’est le patron et un salarié, et les gens de ma génération, dans les TPE, ils transmettent, et souvent, celui qui est intéressé, c’est le salarié”, a-t-il expliqué sur BFM Business.”On pourrait, pour les TPE notamment, imaginer d’avoir un Dutreil adapté aux salariés”, a-t-il poursuivi, “parce que vous savez qu’il y a beaucoup de TPE où, quand le fondateur arrête, l’entreprise s’arrête”.Le pacte Dutreil permet notamment un abattement de 75% sur la valeur d’une entreprise familiale transmise par donation ou succession sous conditions, et impose que les bénéficiaires de la donation conservent pendant plusieurs années les titres reçus avec l’objectif de favoriser la “détention longue du capital”.Il aurait engendré une perte de recettes fiscales de 5,5 milliards d’euros en 2024, selon Le Monde, qui a consulté une synthèse d’un rapport de la Cour des comptes à paraître dans les prochaines semaines.”Ces (5,5) milliards ne sont pas un coût, mais un manque à gagner”, a nuancé le ministre, soulignant “qu’on est à un pic de transmissions (d’entreprises), 500.000 dans les dix ans”.Pour lui le pacte Dutreil “n’est pas un cadeau fiscal : s’il y a quelques abus il faut les regarder – je sais qu’il y en a – et c’est ce que propose le budget, exclure les biens somptuaires” de la liste des biens transmis.Avec les transmissions d’entreprises, selon lui, “c’est notre souveraineté nationale qui est en jeu”. “Je connais plein de salariés qui ont envie de continuer (l’activité de l’entreprise), il faut leur faciliter l’accès”.Interrogé sur la même chaîne, Frédéric Coirier, président directeur général du Groupe Poujoulat et co-président du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI), a indiqué que son mouvement était “tout à fait ouvert” à “étudier avec l’Etat la piste” d’un pacte Dutreil pour les salariés.Interrogé sur les abus du pacte Dutreil – des biens non directement professionnels sont placés dans la succession, bénéficiant du large abattement – M. Coirier a remarqué tout d’abord que “c’est à l’Etat de faire son travail” dans le contrôle, et a suggéré aussi de “lister tous les éléments qu’on ne veut pas voir dans un pacte Dutreil”.Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes, a pour sa part nuancé auprès de l’AFP le chiffre de 5,5 milliards avancé par la Cour des Comptes, en remarquant que 2024 est une année où de nombreux chefs d’entreprises “ont eu peur” après la dissolution, et “se sont dépêchés de transmettre” leur entreprise.

La Bourse de Paris en léger repli se concentre sur les résultats

La Bourse de Paris évolue en léger repli mardi au début d’une séance très fournie en résultats de sociétés.L’indice CAC 40 cédait 0,26% vers 08H40 GMT.La veille l’indice vedette de la place parisienne avait terminé de peu dans le vert, à 8.239,18 points (+0,16%), à une vingtaine de points de son récent record en clôture.Les investisseurs réagissent à de nombreuses publications de résultats trimestriels d’entreprises.Ainsi l’action BNP Paribas glissait de 2,50% à 67,46 euros malgré l’annonce d’un bénéfice net en hausse de 6,1% sur un an au 3e trimestre, à 3,04 milliards d’euros.Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur, s’est inscrit en dessous des attentes des analystes à 12,57 milliards d’euros (+5,3% sur un an).Au rang des actions recherchées, le titre du groupe informatique français Capgemini grimpait de 6,01% à 135,85 euros, après avoir annoncé une progression de son chiffre d’affaires de 2,9% à taux de change constants au troisième trimestre et revu à la hausse son objectif annuel de croissance.Sur les marchés européens “l’optimisme domine toujours, porté par les signes d’avancées dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin, ainsi que par la perspective de nouvelles baisses de taux de la Réserve fédérale”, a indiqué John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.La banque centrale américaine (Fed) commence mardi une réunion monétaire de deux jours à l’issue de laquelle elle devrait baisser ses taux directeurs d’un quart de point de pourcentage, selon les attentes des marchés.Mais, selon l’analyste, les investisseurs attendent mercredi et jeudi “avec une certaine nervosité les publications de résultats des géants technologiques, dont Microsoft, Alphabet, Amazon, Meta et Apple, qui devraient donner le ton pour la suite du rallye haussier”.

Infrastructures ferroviaires: pas de “risque zéro”, prévient le ministre des Transports

Au lendemain d’une journée de perturbations ferroviaires, le ministre des Transports a promis mardi des mesures de protection de “points névralgiques” du réseau contre le vandalisme mais a prévenu qu’il n’était pas possible de parvenir à un “risque zéro”.Surveiller les quelque 28.000 km de voies de chemin de fer en France s’avère “très compliqué”, a reconnu Philippe Tabarot, invité des “4 Vérités” sur France 2, en rappelant que SNCF Réseau y consacrait une “centaine de millions d’euros” chaque année.”Sécuriser totalement” le réseau ferroviaire n’est pas possible, a ajouté le ministre, en mentionnant le chiffre de “10.000 intrusions par an”.”Le risque zéro, non”, a insisté M. Tabarot. “Par contre, avec les techniques qui existent aujourd’hui, on a la possibilité quand même de protéger un certain nombre de points névralgiques. Et c’est ça, l’objectif demain”.Parmi ces techniques figurent “des trackers GPS”, des alarmes voire des drones, a-t-il énuméré.La circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est a été perturbée toute la journée de lundi, en pleines vacances scolaires, affectant les déplacements d’au moins 50.000 voyageurs de TGV, outre de très nombreux passagers de TER.A l’origine de ces problèmes: un incendie dans la nuit de dimanche à lundi sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme).La situation a été aggravée par un vol de câbles caténaires lundi matin près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie. M. Tabarot, qui avait évoqué lundi un incendie “probablement criminel” près de Valence, a affirmé qu’un acte de l’ultragauche était “l’une des pistes” mais renvoyé vers les enquêteurs.”C’est vrai que depuis un certain nombre de mois, certains opposants à des projets notamment d’aménagement, que ce soit routier et ferroviaire, souhaitent mettre la panique dans notre pays, et utiliser ce genre de moyens pour faire entendre leur voix, avec les conséquences que ça peut avoir, qui sont totalement inacceptables”, a remarqué le ministre.

Climat: la Norvège dans le collimateur de la cour de Strasbourg

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) décide mardi si la Norvège a failli à ses devoirs en matière “d’atténuation du changement climatique” dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.L’institution, basée à Strasbourg, a été saisie il y a quatre ans par six militants norvégiens nés entre 1995 et 2001, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences de production pétrogazières, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”, indique la Cour dans un communiqué.En cela, le pays a omis à leurs yeux de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source à la fois de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.Les plaignants invoquent en particulier les articles 2 (droit à la vie) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.- Bras de fer judiciaire -La décision de la CEDH sera le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil, les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien, en mer de Barents.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. Elles réclament leur annulation.A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.Dans son jugement en appel, la Cour suprême norvégienne estime en 2021 que l’attribution des permis n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, parce qu’elle ne représente pas “un risque réel et immédiat” pour la vie et l’intégrité physique.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, juridiction internationale dont la mission de protéger les droits humains en Europe. “Les six militants, aux côtés de Greenpeace Nordic et Jeunes Amis de la Terre Norvège, espèrent que la Cour européenne des droits de l’homme entendra leur cause et conclura que l’expansion pétrolière de la Norvège enfreint” les droits fondamentaux, avait indiqué Greenpeace à l’époque.Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés privées ont fini par restituer les licences, souligne la CEDH. L’an passé, la cour de Strasbourg a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Les plaignantes, l’association des Aînées pour la protection du climat, dénonçaient des “manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique”, qui ont des conséquences négatives sur leurs conditions de vie et leur santé.La CEDH avait jugé qu’il y avait eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et de l’article 6 (accès à un tribunal) de la Convention européenne des droits de l’homme.Elle avait ainsi affirmé que l’article 8 consacrait aussi le droit à une protection effective contre les conséquences graves du changement climatique sur la vie, la santé ou le bien-être.

Google annonce le redémarrage d’une centrale nucléaire aux Etats-Unis afin d’alimenter son IA

Google a annoncé lundi avoir passé un accord avec le groupe américain NextEra Energy qui prévoit la remise en service début 2029 de la centrale nucléaire Duane Arnold, dans l’Iowa (centre), pour le développement des infrastructures de l’IA du géant californien.L’accord entre les deux entreprises vise à “répondre à la demande croissante en énergie de l’intelligence artificielle (IA) grâce à une énergie nucléaire propre et fiable”, ont-elles annoncé dans un communiqué commun. “La pierre angulaire de cette collaboration est le redémarrage prévu de Duane Arnold”, ont-elles ajouté, précisant que la centrale, fermée en 2020, “devrait être mise en service et alimenter le réseau électrique d’ici le premier trimestre 2029”.C’est le troisième projet de réouverture de centrale dévoilé récemment, après ceux concernant les sites de Palisades (Michigan) en 2023 et Three Mile Island (Pennsylvanie) en 2024, signe du rebond de l’industrie nucléaire après des décennies sans investissements majeurs aux Etats-Unis.Après avoir stagné pendant plus d’une décennie, la consommation d’électricité a accéléré ces trois dernières années, notamment sous l’effet de l’explosion de l’IA générative, gourmande en énergie.De nombreuses entreprises cherchent à développer des petits réacteurs, aussi appelés SMR (small modular reactor), mais les premiers ne devraient pas être mis en service avant la fin de la décennie.Pour répondre aux besoins immédiats des centres de données (data centers), qui assurent le stockage mais aussi l’utilisation de ces données pour l’IA, les grands acteurs de la tech se tournent notamment vers le parc nucléaire installé.La centrale Duane Arnold, mise en service en 1974, avait été arrêtée en 2020 par NextEra, décidé à se tourner vers l’éolien, plus rentable économiquement.

Droits de douane: Trump rejette la main tendue du Canada

Arcbouté sur une nouvelle hausse des droits de douane pour les produits de son voisin, Donald Trump a refusé lundi toute rencontre avec le Premier ministre canadien Mark Carney, sur fond de brouille autour d’une publicité qu’il a qualifiée d'”acte hostile”.”Nous sommes prêts à nous asseoir à la table des négociations (…) lorsque les Etats-Unis seront prêts à s’y asseoir”, a tenté M. Carney devant les journalistes, en marge du sommet de l’Asean (Association des Nations d’Asie du sud-est), en Malaisie.Mais une telle perspective semblait bien improbable à court terme. Le dirigeant canadien a indiqué n’avoir eu aucun contact avec le milliardaire américain à Kuala Lumpur, où ils se trouvaient tous les deux lundi. Et ce dernier s’est montré inflexible sur une entrevue au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), mercredi en Corée du Sud.”Je ne veux pas le rencontrer. Je ne vais pas le rencontrer avant longtemps”, a-t-il indiqué à la presse. “L’un des pays les plus difficiles à gérer, c’est le Canada, même si j’aime le Canada lui-même et le peuple canadien”.Il n’a donné aucune information sur la date d’entrée en vigueur de ces 10% additionnels.Donald Trump, qui a rompu les négociations commerciales avec son voisin, avait annoncé samedi l’ajout de 10% supplémentaires sur les importations déjà concernées. En cause, une campagne publicitaire produite par la province canadienne de l’Ontario (centre-est), diffusée vendredi soir à l’occasion du premier match des finales du championnat nord-américain de baseball.Le spot utilisait des extraits d’un discours de Ronald Reagan, dans lequel l’ex-président américain expliquait que les “droits de douanes élevés entraînent des représailles de la part des pays étrangers et déclenchent de féroces guerres commerciales”. Une citation vérifiée par l’AFP.  Donald Trump a dénoncé une “grave déformation des faits”, un “acte hostile” et un “coup tordu” du Canada sur sa plateforme Truth Social. La Fondation Ronald Reagan a pour sa part accusé la campagne sur X de “déformer” les propos de l’ex-président, utilisés “de manière sélective”. Elle a précisé examiner des “options juridiques”.Le Premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a défendu lundi cette publicité, se félicitant qu’elle ait été vue “plus d’un milliard de fois à travers le monde”. “Nous avons ouvert une conversation qui n’existait pas aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté, multipliant ces derniers jours les entrevues dans les grands médias américains.- Une rencontre Xi-Carney mercredi -Avant la diffusion de cette publicité, une rencontre entre Mark Carney et Donald Trump était prévue au sommet de l’Apec.Ce nouvel épisode est un coup dur pour le Canada au moment où un accord commercial entre les deux pays — portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie — semblait pouvoir être conclu, selon le journal canadien Globe and Mail.Le président républicain a imposé, depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, des surtaxes sur les importations du monde entier, y compris ses alliés majeurs. Il a négocié — et obtenu avec un certain nombre de pays — des accords bilatéraux. En sus, il a décidé d’appliquer des droits de douane sur certains produits spécifiques (acier et aluminium, en particulier). Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines, notamment la construction automobile.Avant l’annonce de samedi, une partie des importations canadiennes subissaient des droits de douane maximum de 25% (10% pour l’énergie et la potasse). Mais en sont exemptées toutes les marchandises entrant dans le cadre de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (ACEUM).Ces surtaxes ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.S’exprimant vendredi avant de s’envoler, lui aussi, pour l’Asie, M. Carney avait jugé que les discussions bilatérales montraient des “progrès”. Mais “nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, avait-il relevé, soulignant son désir d’approfondir les échanges commerciaux avec d’autres pays.A cet égard, il a indiqué lundi avoir accepté de rencontrer le président chinois Xi Jinping lors du sommet de l’Apec, pour des discussions sur la “relation commerciale bilatérale ainsi que l’évolution du système mondial”.

Amazon lance la suppression de quelque 30.000 postes de bureau (médias)

Amazon va entamer mardi le licenciement sur plusieurs mois d’un total de 30.000 salariés de ses bureaux à travers le monde, rapportent lundi plusieurs médias américains, concrétisant la volonté affichée de son patron Andy Jassy de réduire les coûts en pleine course aux investissements dans l’intelligence artificielle.Ces suppressions, qui visent des fonctions supports ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc), représentent près de 10% des 350.000 postes de bureaux du géant américain du commerce en ligne, mais ne concernent pas la main d’oeuvre des entrepôts, qui représentent la majorité des plus de 1,5 million de salariés d’Amazon.Le groupe de Seattle n’a pas confirmé publiquement ces informations, rapportées par des sources anonymes citées par Reuters, le Wall Street Journal ou encore le New York Times, à trois jours de la publication de ses résultats trimestriels.Les médias américains invoquent différentes motivations à cette vague de licenciements, la plus importante depuis les 27.000 suppressions de postes de l’hiver 2022-2023: corriger le tir après les fortes embauches de la pandémie de Covid-19.Les premiers courriers de licenciement sont attendus dès mardi, selon les médias américains, tandis que d’autres partiront en janvier, après le pic d’activité des fêtes de fin d’année.Le nombre total de suppressions n’est toutefois pas encore définitif, selon une source anonyme citée par le New York Times.En juin, le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait explicitement annoncé que le développement de l’IA générative allait, “dans les prochaines années (…) réduire nos effectifs de bureaux”.”La hausse des prix, un marché du travail plus tendu et les aléas de la guerre commerciale menée par le président Trump ont poussé les chefs d’entreprise à chercher des moyens de se serrer la ceinture sans nuire à la croissance”, analyse le Wall Street Journal.Les interrogations sur l’avenir des ouvriers de l’entreprise, 2e employeur aux Etats-Unis avec 1,2 million de salariés, se pose aussi dans les entrepôts, où Amazon accélère l’automatisation grâce aux robots et à l’IA.Selon le New York Times, Amazon pourrait renoncer à plus de 160.000 embauches d’ici 2027, malgré la hausse attendue de la demande de livraisons des consommateurs. D’importantes suppressions d’emplois chez les cols-blancs ont aussi lieu chez d’autres géants américains de la tech. Microsoft a annoncé en juillet porter son plan de réduction à 15.000 départs prévus. Meta a renvoyé mercredi quelque 600 personnes de sa division IA, après une importante campagne de recrutement.

Budgets: PS et gouvernement progressent dans leurs accords, la discussion sur les retraites démarre

Le PS et le gouvernement ont trouvé lundi à l’Assemblée un terrain d’entente sur la surtaxe sur les bénéfices des entreprises, semblant progresser dans la quête d’un accord budgétaire global, même si des haies restent à franchir sur la taxation des patrimoines ou la suspension de la réforme des retraites.Saisis du projet de budget de l’Etat, les députés ont longuement débattu dans l’hémicycle de la surtaxe sur les bénéfices des entreprises. Au fil des discussions, le gouvernement a dégainé un amendement augmentant le rendement de la taxe de 4 à 6 milliards d’euros, en faisant peser le poids de la hausse sur les plus grandes entreprises.Au grand dam de députés du groupe ciottiste UDR, et même de certains élus LR et macronistes de Renaissance qui demandaient la suppression pure et simple de la mesure. Manuel Bompard (LFI) a dénoncé un marché passé “dans des salles parallèles” entre le gouvernement et le PS, son groupe votant toutefois la mesure.”On s’est engagé à ce que le gouvernement écoute les débats au sein de l’Assemblée”, a rétorqué le ministre de l’Economie et des Finances Roland Lescure.Devant la presse, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est lui montré circonspect face à la désunion du camp gouvernemental. “Il n’y a pas de bloc central ni de socle commun. Ce n’est pas rassurant pour la suite”, a-t-il pointé. La “suite” passera notamment cette semaine par l’examen de la taxe Zucman pour une imposition minimum du patrimoine, ou d’une version allégée de celle-ci mise sur la table par les socialistes, qui attendent du camp gouvernemental qu’il concoure à la faire adopter.Olivier Faure, patron du PS, a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines.En attendant, les députés ont voté lundi en fin d’après-midi la baisse et la suppression accélérée de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), un impôt de production décrié par le camp gouvernemental comme par l’extrême droite. Le coût est de 1,3 milliard.- A l’horizon, les retraites -En fin de matinée, le député PS Jérôme Guedj avait salué prudemment des “signaux faibles” en vue d’un accord global, après l’adoption en commission des Affaires sociales de son amendement rehaussant la CSG sur les revenus du patrimoine et des capitaux, au premier jour de l’examen du budget de la Sécurité sociale. Une adoption avec l’abstention de macronistes, qui attendent toutefois des garde-fous pour soutenir la mesure dans l’hémicycle à partir du 4 novembre, où les parlementaires repartiront de la copie initiale du gouvernement.La commission a aussi voté contre le gel, proposé par le gouvernement, du barème utilisé pour calculer des taux de CSG, insistant pour l’indexer sur l’inflation.Autre mesure du gouvernement rejetée par la commission: la création d’une cotisation patronale sur les tickets-restaurants et les chèques-vacances.La mesure-phare du budget de la Sécu restera la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS.Elle ne sera formellement examinée qu’en fin de débats, mais les députés ont pris de l’avance rejetant largement en commission la piste d’une surtaxe sur les mutuelles pour la financer.Les groupes de gauche, le Rassemblement national et même Les Républicains, membres de la coalition gouvernementale, ont supprimé l’article, arguant tous que les malades paieraient au bout du compte la facture. Le projet de loi suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres pour partir à taux plein.La droite s’y oppose, et proposera d’effacer cette suspension. Si l’Assemblée la suspend, le Sénat (contrôlé par la droite et les centristes) rétablira la réforme, a prévenu son président Gérard Larcher.Sébastien Lecornu a reçu lundi les chefs des groupes de droite et du centre du Sénat, irrités par les concessions faites aux socialistes. “Je n’ai pas de deal avec les socialistes”, leur a-t-il assuré selon plusieurs participants, leur indiquant qu’il “comprenait” que le Sénat ait lui aussi “ses propres lignes” sur le budget.Le coût de la suspension de la réforme des retraites est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Les pistes pour la financer font controverse, alors que le projet de budget de la Sécu est d’une exceptionnelle rigueur financière, avec des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).bur-ito-sac-sl/la/leo/swi

A New York, l’obsession du coût de la vie

Au bord de la voie rapide reliant les arrondissements de Brooklyn et du Queens à New York, les automobilistes peuvent difficilement rater l’immense bannière jaune qui a fait son apparition: “Votez Zohran, pour une ville abordable.”Peut-être plus que tout autre facteur, c’est la lutte contre la vie chère, dont il a fait le coeur de son programme, qui a propulsé le candidat démocrate Zohran Mamdani en tête de la course pour la mairie de New York.Le vote anticipé a commencé samedi, et le scrutin dans les bureaux aura lieu le 4 novembre.Les loyers astronomiques et la pénurie de logements sont parmi les problèmes devenus endémiques de cette mégapole de 8,5 millions d’habitants, où une personne sur quatre n’a pas les moyens de couvrir convenablement ses besoins essentiels (nourriture, logement).En juin, le loyer médian à New York a dépassé pour la première fois les 4.000 dollars, selon le site immobilier StreetEasy, soit plus du double de la moyenne américaine. Les loyers non-régulés ont augmenté de 5,6% au premier trimestre 2025 par rapport à 2024.Membre de l’aile gauche des démocrates, Zohran Mamdani promet de geler les loyers des 2 millions de locataires soumis aux baux réglementés – dont les hausses sont encadrées par la ville – et de construire 200.000 logements supplémentaires au cours de la prochaine décennie.”Nous ne pouvons pas laisser le marché décider qui a le droit de vivre dignement”, martèle le candidat.”Zohran Mamdani a compris que, tout étant devenu très cher après le Covid et l’inflation, les gens sont sous pression”, explique Daniel Schlozman, professeur associé de science politique à l’université Johns Hopkins.”Et il a su parler de ces problèmes d’une manière que son principal rival, Andrew Cuomo (ancien gouverneur lui aussi démocrate, mais qui se présente comme indépendant, ndlr), n’a pas adoptée”.Rencontré à proximité d’un rassemblement en faveur du jeune candidat, Santiago, 69 ans, brandit une pancarte réclamant “des logements abordables pour notre communauté”.”Nous sommes submergés par les coûts du logement”, raconte-t-il à l’ombre du pont George Washington, qui relie la ville au New Jersey, l’Etat voisin où de nombreuses familles ont dû déménager pour trouver des loyers moins élevés.- Epiceries municipales -“Les locataires représentent 70% des habitants de New York, donc nous sommes la majorité”, avance Lex Rountree, activiste de 27 ans pour le droit au logement, et partisane de M. Mamdani. “Si nous nous unissons, nous avons une réelle chance d’avoir un impact”.L’autre source constante de plaintes des New-Yorkais, outre les loyers, est celle du prix des denrées alimentaires.Les coûts à l’achat des oeufs, de la viande, de la volaille et du poisson ont augmenté de 8,9% dans la ville au cours de la dernière année. Neuf New-Yorkais sur dix affirment que le prix des courses augmente plus vite que leurs revenus, selon un document de campagne de Zohran Mamdani.S’il est élu maire, ce dernier promet de créer un réseau d’épiceries municipales, ouvert à tous.La proposition a été critiquée par ses opposants, notamment par Andrew Cuomo, qui s’est demandé “pourquoi subventionner les achats alimentaires des riches”.Le président américain Donald Trump, féroce opposant du démocrate, le qualifie pour sa part de “communiste”.Mais un sondage de l’institut Data for Progress montre que deux tiers des New-Yorkais soutiennent la mesure.”Il a compris que la question de l’accessibilité était absolument centrale”, insiste Daniel Schlozman.Steven Looez, barman de 41 ans, confie à l’AFP avoir envisagé de quitter New York pour une ville plus abordable.”On se demande toujours un peu où passe notre argent”, dit-il. “Ca finit par peser!””Mais je suis un peu gâté d’être à New York, où tout ce dont on peut avoir besoin sur le plan culturel et social est à portée de main. C’est dur de trouver un équivalent.”

Argentine: les marchés euphoriques après la victoire de Milei aux législatives

Les marchés ont réagi avec euphorie lundi au large succès du président ultralibéral argentin Javier Milei lors de législatives de mi-mandat, avec un bond de la Bourse de Buenos Aires, un envol du peso, augurant d’une stabilité financière à court terme pour son économie.Javier Milei, président depuis fin 2023, a obtenu dimanche un éclatant vote de confiance pour poursuivre ses réformes de dérégulation, son parti recueillant un peu plus de 40% des voix au niveau national.Ce résultat renforce considérablement sa base parlementaire, maigre jusqu’ici et souvent frustrée par un Parlement rétif sur les privatisations par exemple, lors de la prochaine législature qui débutera en décembre.Lundi, le peso argentin s’est envolé en début de séance, jusqu’à s’échanger à 1.420 pesos pour un dollar, au taux officiel affiché par la banque publique Banco Nacion, une appréciation spectaculaire de plus de 6% par rapport à vendredi, avant de clôturer quelque peu assagi, à 1.460 (+3,6%).A l’ouverture la Bourse de Buenos Aires, son principal indice, le Merval, a décollé a plus de 20%, une tendance non démentie jusqu’à la clôture (21,78%).À Wall Street, les actions argentines (ADR) ont enregistré de fortes hausses autour de 30-40% pour plusieurs, voire jusqu’à 47% (groupe financier Supervielle), dans un rebond généralisé très marqué après plusieurs jours de pertes.Le résultat électoral de dimanche, qui a fait mentir de nombreux sondages, est un immense soulagement pour l’exécutif argentin. L’incertitude liée au scrutin, au maintien ou pas du cap d’austérité post-élections, avait placé l’économie argentine, et sa monnaie, sous une intense pression des marchés financiers depuis deux mois. Alimentant chez les Argentins la hantise d’une dévaluation post-scrutin.Ces turbulences avaient déclenché la promesse d’un pack d’aide financière massive de l’allié américain de Javier Milei, Donald Trump, avec toutefois un bémol : les Etats-Unis ne seraient “pas si généreux”, si Milei perdait.Donald Trump a adressé dimanche ses félicitations à Javier Milei pour sa “victoire écrasante”. “Notre confiance en lui a été légitimée par le peuple argentin”, a-t-il réagi sur son réseau Truth Social.- Un élan, mais jusqu’où ? -Le résultat “conforte probablement les accords avec Washington, prévoyant que les États-Unis fournissent un mécanisme d’échange de devises de 20 milliards de dollars, ainsi que 20 milliards de dollars de plus en prêts privés”, estimait Benjamin Picton, analyste chez Rabobank. Il va aussi “réduire la pression sur Milei pour procéder à un changement du régime de change juste après les élections” abonde Kimberley Sperrfechter, du cabinet d’analyse britannique Capital Economics. Mais “cela ne change pas le fait que le taux de change (du peso) reste sévèrement surévalué”, ajoute l’analyste, prédisant une modification “ordonnée” du régime actuel de change semi-flottant encadré, entre 936 et 1.494 pesos pour un dollar (pour le taux interbancaire).Javier Milei, dans une interview lundi, a toutefois estimé que “tant qu’il reste dans cette bande il (le taux dollar/peso) est libre”, paraissant écarter tout ajustement prochain.Reste qu’avec le maintien probable du cap d’austérité, la garantie de pouvoir honorer la dette argentine et l’appui des Etats-Unis, “il y a plein de raisons à une telle euphorie à court terme des marchés financiers”, résume l’économiste Marin Kalos, de la firme conseil Epyca.Mais le sujet, relève le politologue Ivan Schuliaquer de l’Université de Buenos Aires, est aussi jusqu’où “l’élan électoral va porter Milei, si le modèle économique va tenir sans s’effondrer, ce qui aurait pu arriver si Trump ne l’avait pas sauvé”.En un peu moins de deux ans, Javier Milei a enregistré des succès nets: l’inflation ramenée de 200% à 31,8% (inflation cumulée sur 12 mois, en septembre), et un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans. Mais au prix d’une draconienne austérité budgétaire – plus de 200.000 emplois perdus -, une activité anémiée (contraction de 1,8% du PIB en 2024) avec un début de reprise 2025 qui s’est essoufflé en milieu d’année.