Test

BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité et à “réduire ses coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre d’autres annonces en 2025.Elles comptent pour plus de 5% des effectifs de BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays.”Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, poursuit-il, assurant que le groupe dispose d’un “large éventail d’aides” pour les employés évincés.A la mi-journée jeudi, le cours de l’entreprise progresse d’environ 0,9% à la Bourse de Londres.- Dégringolade -L’ancien directeur financier, qui a pris la tête de l’entreprise début 2024, entend la faire évoluer vers une “entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée”, souligne aussi M. Auchinclos dans son courrier.Car le groupe a annoncé tout au long de l’année 2024 des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres.Ses résultats ont dégringolé au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affectés par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.BP a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde, là encore, contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.- Séduire la Bourse -Dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines, BP a annoncé en décembre son intention de réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables, après avoir déjà freiné sur ses objectifs climatiques.Il s’agit d’un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur un possible abandon de sa promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.BP devrait détailler ses plans lors de ses résultats annuels en février.Son concurrent britannique Shell a lui aussi fait machine arrière ces derniers mois sur certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices.Les géants britanniques ne sont pas seuls à remettre l’accent sur les énergies fossiles: le français TotalEnergies avait par exemple indiqué en octobre qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030.

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.

La société Blue Origin de Jeff Bezos signe son premier vol en orbite

L’entreprise spatiale Blue Origin du fondateur d’Amazon Jeff Bezos a mené jeudi son premier vol en orbite en plus de 20 ans d’existence grâce à sa nouvelle fusée New Glenn, dont le premier lancement a inauguré un tournant pour la société et l’industrie spatiale privée.Haute de 98 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 30 étages, New Glenn a décollé avec succès autour de 02H03 locales (07H03 GMT) depuis la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.Le vol inaugural de cette puissante fusée, en partie réutilisable, était attendu depuis des années et avait été repoussé à plusieurs reprises.La mission a atteint son “objectif principal”, à savoir la mise en orbite du second étage de la fusée, a annoncé Ariane Cornell, une dirigeante de Blue Origin lors d’une retransmission en direct.”On l’a fait!”, s’est réjoui son patron David Limp sur X.Le deuxième étage a atteint “son orbite finale” et le prototype du remorqueur polyvalent Blue Ring que transportait New Glenn “reçoit des données et fonctionne bien”, a précisé Blue Origin dans un communiqué.Blue Ring est un engin spatial destiné à effectuer des opérations dans l’espace et à déplacer des satellites vers leurs orbites finales.Si la société emmène déjà depuis plusieurs années des touristes pour quelques minutes dans l’espace avec sa fusée New Shepard, elle n’avait jusqu’ici mené aucun vol orbital.Le multimilliardaire Elon Musk, patron de l’entreprise SpaceX qui domine actuellement le marché avec ses fusées Falcon9 et Falcon Heavy, s’est lui empressé de saluer son rival Jeff Bezos.”Félicitations pour avoir atteint l’orbite dès la première tentative!”, a posté Elon Musk sur sa plateforme X à l’adresse de M. Bezos. “Merci”, lui a répondu ce dernier.L’entreprise d’Elon Musk SpaceX développe la fusée la plus grande et la plus puissante jamais conçue, Starship, qui, hasard du calendrier ou non, doit mener plus tard jeudi un septième vol d’essai.Les deux figures de la Silicon Valley ont chacune fondé au début des années 2000 leur entreprise spatiale, mais Blue Origin a progressé à un rythme beaucoup plus lent que SpaceX, notamment en raison d’une approche plus prudente en matière de conception.Avec sa nouvelle fusée New Glenn, bien plus puissante, Jeff Bezos ambitionne toutefois d’entrer sur le nouveau marché des lancements de satellites commerciaux et militaires en orbite ainsi que de vaisseaux et d’astronautes, et d’ainsi concurrencer SpaceX.-  En partie réutilisable -En plus de la mise en orbite, Blue Origin comptait tenter lors de ce premier vol la récupération du premier étage de sa fusée, le propulseur, en le faisant atterrir de manière contrôlée sur une barge en mer, une manoeuvre complexe similaire à celles réalisées par SpaceX, qui n’y est toutefois pas arrivé du premier coup.Mais quelques minutes après le lancement, Ariane Cornell a confirmé que les équipes avaient “perdu le propulseur”. “Vous pouvez voir sur cette carte à quel point il était proche de l’atterrissage”, a-t-elle toutefois poursuivi.”Nous savions que faire atterrir notre propulseur dès le premier essai était un objectif ambitieux. Nous allons beaucoup apprendre d’aujourd’hui et réessayer lors de notre prochain lancement au printemps”, a commenté Dave Limp dans le communiqué.Comme la Falcon 9 de SpaceX, la fusée New Glenn a été pensée pour être partie réutilisable, une spécificité qui permettrait à l’entreprise non seulement de réduire les coûts mais aussi d’avoir une cadence de vol plus élevée.- Contrats  -Après ce succès, d’autres vols du New Glenn devraient suivre en 2025.Blue Origin a déjà signé des contrats avec plusieurs clients, dont l’agence spatiale américaine pour une mission non habitée vers Mars, et le gouvernement américain pour des missions de sécurité nationale.Côté commercial, elle prévoit de déployer des satellites internet pour plusieurs entreprises.Elle devrait également, comme SpaceX avec Starlink, être chargée du lancement de satellites du groupe Amazon. Jeff Bezos et Elon Musk, les deux hommes les plus riches au monde, se livrent également bataille dans le domaine de l’internet par satellite.Pour George Nield, président d’une entreprise promouvant les activités spatiales privées, ce lancement est une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur spatial, car “c’est une bonne chose d’avoir de la concurrence, d’avoir le choix”.”C’est très important pour l’industrie spatiale commerciale, mais aussi pour le gouvernement et la Nasa” car cela permet non seulement de baisser les coûts, mais aussi d’offrir un plan B “en cas de problème sur un appareil”, expliquait-il à l’AFP en amont du vol.

Electricité: la facture baissera de 15% au 1er février pour la plupart des foyers

La facture d’électricité de la plupart des foyers français, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, baissera finalement de 15% au 1er février, une première depuis 2015, a indiqué jeudi la commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette baisse touchera les quelque 20,4 millions de foyers abonnés au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés à des offres indexées sur ce tarif, et ce malgré le relèvement d’une taxe gouvernementale et la hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe).Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont abonnés à des offres de marchés, la variation dépendra de leurs fournisseurs, libres de répercuter ou pas ces hausses, en jouant sur leurs marges. La CRE a calculé l’économie pour des foyers aux tarifs réglementés (qui utilisent l’électricité pour cuisson-eau-chaude-chauffage): la baisse s’élèverait à 651 euros par an pour une famille de quatre personnes en maison ; de 389 euros pour un foyer de trois personnes en appartement et de 107 euros pour un deux personnes. “C’est la première baisse depuis 2015”, a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, le gendarme du secteur de l’énergie, en officialisant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14%, après deux années de fortes hausses sur fond de crise énergétique. Le repli des cours de l’électricité sur les marchés de gros, après leur forte augmentation en 2021-2022 sur fond de reprise post-Covid puis surtout de guerre en Ukraine, va permettre “une baisse très substantielle” de “la part énergie” de la facture, a souligné Emmanuelle Wargon. Cela fera plus que compenser les deux hausses appliquées au 1er février.La taxe sur l’électricité, abaissée à son minimum (1 euro par mégawattheure) pendant la crise énergétique, remontera à son niveau initial, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement, actant ainsi la fin du bouclier tarifaire.Le tarif de transport et de distribution, un péage payé par les fournisseurs et répercuté aux consommateurs, augmentera lui de 7,7%. 

Stellantis: baisse de 12% des volumes de véhicules livrés en 2024

Le groupe automobile Stellantis a annoncé jeudi une baisse de 12% de ses volumes de véhicules livrés au cours de l’année 2024, plombé notamment par un recul de 25% en Amérique du nord, selon un communiqué.Au quatrième trimestre, les volumes de véhicules – “livrés à nos concessionnaires, à nos distributeurs ou directement par l’entreprise aux clients de détail et aux flottes” de sociétés – s’affichent en baisse de 9% au niveau du groupe, après une chute de 20% au troisième trimestre.Lors des trois derniers mois de l’année, Stellantis (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…) a livré un total de 1.395.000 unités à son réseau, “un volume qui converge progressivement vers celui des ventes” au client final “qui a reculé d’environ 5% au cours de la période, grâce aux initiatives de réduction des stocks aux États-Unis et aux expéditions en Europe qui ont été soutenues par le lancement de certains modèles de nouvelle génération”, selon le communiqué.Par régions, en Amérique du Nord, “les facturations du quatrième trimestre ont diminué d’environ 115.000 unités par rapport à la même période en 2023, ce qui représente une baisse de 28% en glissement annuel, alors que les ventes ont connu une baisse plus modeste de 5% en glissement annuel”, en raison de ce phénomène de réduction des stocks chez les concessionnaires américains.Concernant l’Europe “élargie”, la baisse des facturations a atteint 6% au quatrième trimestre par rapport à un an auparavant, “fortement réduite par rapport au troisième trimestre (-17 % en glissement annuel)”, met en avant Stellantis.Selon le groupe, “les premiers lancements européens de la vague de produits de nouvelle génération de Stellantis connaissent un début prometteur, avec des commandes de plus de 90.000 unités pour la Citroën C3/ëC3, et de plus de 140.000 unités pour les Peugeot 3008, Peugeot 5008 et Opel Grandland”.Ailleurs dans le monde, Stellantis fait état d’une augmentation de 12% des facturations en Amérique du Sud et une “stabilité” au Moyen-Orient et en Afrique, “compensant largement les baisses d’expéditions en Chine, en Inde et en Asie-Pacifique”. A l’instar d’autres géants du secteur, Stellantis traverse une passe difficile après des années de profits record depuis sa fondation en 2021 avec la fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et Fiat-Chrysler. En cause, les ventes de véhicules électriques en Europe qui patinent depuis la fin de l’année 2023, surtout faute de modèles abordables.

La Bourse de Paris profite du bond des poids lourds du luxe

La Bourse de Paris évolue en nette hausse jeudi, portée par le décollage des valeurs du luxe qui bénéficient de la publication de résultats bien meilleurs qu’attendu pour le géant suisse Richemont.Vers 10H00, le CAC 40 prenait 1,38% à 7.577,35 points, en hausse de 103,07 points. La veille, l’indice vedette avait gagné 50,92 points pour finir à 7.474,59 points.La place parisienne se délecte de la flambée des cours des entreprises du luxe: LVMH bondissait de 7,85% à 687,20 euros, Kering de 7,73% à 240,50 euros et Hermès de 5,20% à 2.487,00 euros.Ces dernières tirent parti de la publication de résultats bien meilleurs qu’attendu publiés avant l’ouverture de la séance par Richemont.Pour la période d’octobre à décembre 2024, le groupe suisse, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a vu son chiffre d’affaires progresser de 10% sur un an, à 6,15 milliards d’euros, dopé par la joaillerie.Les analystes interrogés par l’agence suisse AWP l’attendaient en moyenne à seulement 5,59 milliards d’euros.Ces bons chiffres permettent de redonner de l’optimisme au secteur, morose depuis plusieurs mois en Bourse en raison de la faiblesse du marché chinois, un client crucial.Autre focus pour la séance du jour: la publication d’indicateurs macroéconomiques aux États-Unis. Sont attendus notamment le chiffre des ventes aux détails pour le mois de décembre et les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage pour la première semaine de l’année, à 14H30.En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) publiera le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire de décembre.Les marchés sont aussi portés par la publication mercredi d’une inflation moins élevée qu’attendu aux États-Unis en décembre qui leur “a permis de prendre du recul”, ont résumé les analystes de la Deutsche Bank.Ils craignaient depuis le début de l’année un rebond de l’inflation à même de menacer l’assouplissement monétaire entamé l’an dernier par la Réserve fédérale américaine (Fed).Toutefois, “la prudence reste de mise” et le soulagement pourrait s’avérer temporaire, a prévenu Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français atteignait vers 10H00 3,36%, contre 3,35% la veille.Renault grimpeLes ventes du groupe Renault ont légèrement progressé de 1,3% dans le monde, avec 2,3 millions de véhicules vendus en 2024, malgré un marché européen au ralenti, a annoncé le constructeur français jeudi. Ces résultats faisaient bondir le titre sur le CAC 40 de 3,41% à 49,15 euros vers 10H00.

La nouvelle console de Nintendo attendue sous peu, les spéculations s’intensifient

Les spéculations sur la nouvelle console de Nintendo, destinée à succéder à sa très populaire Switch, se sont intensifiées cette semaine, des médias spécialisés misant sur une annonce imminente du géant japonais des jeux vidéo.Le groupe basé à Kyoto avait précédemment annoncé qu’il présenterait d’ici fin mars sa prochaine console, destinée à prendre la relève de la Switch vieillissante, sortie en 2017 et dont le succès s’érode.Le calendrier pourrait-il s’accélérer? Le site Eurogamer a fait état d'”échos dans le secteur” selon lesquels la “Switch 2” pourrait être dévoilée dès ce jeudi, date également avancée par un influent podcasteur. Une journaliste du média spécialisé the Verge évoquait une annonce “cette semaine”, sans préciser de sources.”Il n’y a rien que nous puissions partager”, a simplement commenté jeudi un porte-parole de Nintendo interrogé par l’AFP.Ces différents échos, même hypothétiques, de médias spécialisés contribuent à exacerber sur les réseaux sociaux les interrogations de joueurs impatients de découvrir le successeur de la Switch.Sortie en mars 2017, cette console hybride jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès pour Nintendo.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires, ce qui en fait la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS. Nintendo estime avoir écoulé au total 1,3 milliard de jeux fonctionnant sur la Switch, et il a annoncé début novembre que ces derniers seront compatibles avec sa nouvelle console. Certains titres, dont “Animal Crossing: New Horizons”, étaient devenus incontournables, toutes classes d’âge confondues, pendant les confinements liés au Covid-19.Mais dans l’attente de l’annonce d’un successeur à sa machine vieillissante, le géant japonais a vu son bénéfice net chuter de 60% sur un an au premier semestre de son exercice décalé entamé en avril 2024, et avait révisé en baisse en novembre ses prévisions annuelles.Si Nintendo refuse de commenter de supposées fuites, cette “Switch 2” est probablement déjà en cours de production dans les usines “pour garantir un stock suffisant, car la demande pour la nouvelle console sera certainement très élevée” dès sa commercialisation, a déclaré Darang Candra, du cabinet Niko Partners. Sony, son rival nippon dans les jeux vidéo, avait justement subi des failles d’approvisionnement l’empêchant de répondre à la demande lors du lancement de la PlayStation 5 en 2020.

IA: l’AFP conclut un accord avec Mistral pour l’utilisation de ses dépêches

Acteur majeur de l’information mondiale, l’AFP (Agence France-Presse) et l’entreprise d’intelligence artificielle française Mistral, qui ambitionne de devenir le principal acteur européen de l’IA, ont signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.Ni le montant ni la durée de ce contrat “pluriannuel” n’ont été dévoilés. C’est le premier accord de ce type pour l’agence mondiale, ainsi que pour Mistral AI, concurrent européen des géants américains comme OpenAI (concepteur de l’outil ChatGPT).Dans le monde, ce type d’accord reste relativement rare, même si les choses se sont accélérées en 2024. La plupart concerne pour l’heure OpenAI. La société californienne a notamment signé avec le journal économique britannique Financial Times, le quotidien français Le Monde ou encore le groupe allemand Springer (Bild).”C’est le premier accord entre deux acteurs aux ambitions mondiales, voire à l’empreinte mondiale concernant l’AFP, mais aux racines européennes affirmées”, a déclaré le PDG de l’agence, Fabrice Fries, dans une interview avec des journalistes de l’AFP.Cet accord fournira à l’AFP “un nouveau courant de revenus”, a-t-il souligné.Pour Mistral, “l’AFP apporte une source vérifiée, journalistique, dont on pense qu’elle est très importante”, a renchéri le patron de la start-up, Arthur Mensch.- Actu ou vie quotidienne ? -Dès jeudi, les dépêches de l’AFP en 6 langues (français, anglais, espagnol, arabe, allemand, portugais) peuvent être utilisées par le robot conversationnel de Mistral, Le Chat. Il fonctionne comme ChatGPT, qui a popularisé ces outils dans le grand public: l’utilisateur lui pose une question à laquelle il répond en quelques secondes.Quand la question a trait à l’actualité, Le Chat va formuler ses réponses en se servant des dépêches de l’AFP, c’est-à-dire les informations envoyées sous forme de textes par l’agence à ses clients abonnés (médias, institutions, entreprises…).Une phase de test a lieu dans un premier temps, auprès d’une partie seulement des utilisateurs.Le Chat peut puiser dans toutes les archives texte de l’agence depuis 1983, mais pas dans ses photos, vidéos ou infographies.Au total, cela représente 38 millions de dépêches, produites au rythme de 2.300 par jour, selon M. Fries.Cet usage vise selon lui “des professions libérales, des cadres de grandes entreprises”, par exemple pour “préparer des mémos” ou tout document lié à l’actualité.Dans le grand public, beaucoup de gens ont une utilisation différente de ces outils d’IA générative. Ils s’en servent pour des questions de vie quotidienne, auxquelles ces programmes répondent en piochant des éléments sur internet.Les deux usages “sont complémentaires”, a estimé M. Mensch. Pour des questions “qui nécessitent de l’information vérifiée, c’est l’AFP qui fournira” le matériau de base des réponses et, quand les requêtes porteront “sur le shopping ou la météo par exemple, c’est plutôt le web”, a-t-il expliqué.- “Diversification” -La signature intervient peu après l’annonce par le groupe Meta (Facebook, Instagram) de l’arrêt aux Etats-Unis de son programme de fact-checking. A l’échelle mondiale, l’AFP est en première ligne de ce programme.”Nos discussions avec Mistral ont démarré il y a une petite année, ce n’est donc pas corrélé à la décision de Meta”, a affirmé M. Fries, en revendiquant sa “stratégie de diversification” auprès des plateformes numériques alors que les médias traditionnels sont frappés par une grave crise.En 2023, l’AFP a réalisé un bénéfice pour la cinquième année consécutive, avec un résultat net de 1,1 million d’euros, selon les chiffres publiés en avril 2024.Outre ses revenus commerciaux, l’AFP reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (113,3 millions d’euros en 2023).Contrairement à d’autres accords de ce type, les contenus AFP ne serviront pas à entraîner et faire progresser les modèles informatiques de Mistral, ont assuré les deux parties. Ces contenus sont “un module qui vient se brancher à notre système et peut être débranché” à expiration du contrat, a déclaré M. Mensch.”Ça n’est pas un paiement pour solde de tout compte, comme c’est souvent le cas dans les accords d’entraînement de modèles, mais du développement de revenus récurrents”, a fait valoir M. Fries.

Wall Street termine galvanisée par l’inflation américaine et les résultats des banques

La Bourse de New York a terminé en forte hausse mercredi, propulsée par les chiffres de l’inflation américaine et les résultats trimestriels en hausse du secteur bancaire.Le Dow Jones a avancé de 1,65%, l’indice Nasdaq a bondi de 2,45% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,83%.Selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi, l’inflation a de nouveau accéléré en décembre aux Etats-Unis, pour le troisième mois d’affilée, à 2,9% sur un an, contre 2,7% en novembre, en ligne avec les attentes du consensus de Bloomberg.Mais sur un mois, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, a freiné à 0,2%, là où les économistes misaient sur un chiffre stable de 0,3%.Les prix à la consommation “ont suscité beaucoup de soulagement”, notammment parce que l’inflation sous-jacente en glissement annuel “a diminué pour la première fois depuis juillet ce qui contribue donc à renforcer les attentes selon lesquelles la tendance baissière reste en place”, souligne auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Les données du jours “laissent potentiellement la porte ouverte à une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed)” lors du premier semestre, ajoute l’analyste.Les investisseurs s’inquiètent depuis plusieurs jours de la possibilité d’un rebond de l’inflation dans la première économie mondiale, ce qui pousserait la banque centrale américaine à donner un coup de frein à sa politique d’assouplissement monétaire.Dans ce contexte et à la suite de la publication de l’indice CPI, le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans s’est très nettement détendu, s’établissant vers 21H30 GMT à 4,65% contre à 4,79% la veille en clôture. Sur l’échéance deux ans, il s’établissait à 4,26% contre 4,36%.”C’est un mouvement important” qui vient contrecarrer des semaines de pessimisme des investisseurs selon M. Kourkafas.Autre moteur ayant tiré à la hausse les principaux indices de la place new-yorkaise, les grandes banques américaines ont présenté mercredi des résultats trimestriels en augmentation, parfois importante, grâce à l’essor des revenus dans les activités de marché et la banque d’affaires.”Les banques, qui sont un secteur très lié à la santé de l’économie et qui pourraient potentiellement bénéficier de la déréglementation et de la politique pro-croissance de la nouvelle administration américaine, sont une bonne confirmation que nous pouvons enfin voir un certain élargissement du leadership du marché au-delà des méga-capitalisations technologiques”, explique Angelo Kourkafas.Wells Fargo a grimpé de 6,69%, Citigroup de 6,49%, Goldman Sachs a gagné 6,02% et JPMorgan Chase a avancé de 1,97%. Dans leur sillage, Blackrock, premier gestionnaire d’actifs au monde qui a connu un quatrième trimestre et une année 2024 record a bondi de 5,19%.Ailleurs à la cote, le constructeur de véhicules électriques Tesla a progressé de 8,04% après une hausse de recommandation de Barclays.

La Bourse de Paris termine en hausse, soulagée après un indice d’inflation américain

La Bourse de Paris a gagné 0,69% mercredi, soulagée par la baisse des taux sur le marché obligataire après la publication d’un indice d’inflation aux Etats-Unis meilleur qu’attendu par les investisseurs.L’indice vedette CAC 40 a gagné 50,92 points pour finir la séance à 7.474,59 points. La veille il avait grappillé 0,20%.De décembre 2024 à décembre 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9% aux Etats-Unis, comme anticipé par le marché, contre 2,7% sur un an en novembre, selon l’indice CPI publié par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites.Mais l’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, a ralenti, à 3,2% sur un an “et c’est ce chiffre-là qui plaît” au marché, commente Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque.”L’inflation sous-jacente baisse pour la première fois depuis cinq mois. On sentait qu’il y avait une tension persistante sur l’inflation américaine et ces chiffres viennent rassurer le marché”, a-t-il poursuivi. “Bien que l’IPC ait bondi à 2,9%, les analystes s’y attendaient et cette hausse était principalement due à une augmentation des prix de l’essence, après quelques semaines de volatilité des prix du pétrole”, explique quant à elle Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.Ces données ont poussé les investisseurs à revoir leurs prévisions de baisses des taux d’intérêt de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed).”Depuis le début de l’année, la prochaine baisse des taux de la Fed était continuellement repoussée dans l’année et le marché tablait sur octobre avant la publication du CPI”. Désormais, il “table sur juillet”, résume Andrea Tueni.Sur le marché obligataire, les rendements des principaux taux d’emprunt souverains se détendaient nettement. Le rendement américain à dix ans évoluait à 4,67% vers 16H05 GMT, contre 4,79% à la clôture mardi. Son équivalent à deux ans, l’échéance la plus sensible aux évolution de politique monétaire, était à 4,28%, contre 4,37% la veille.En France, il est passé de 3,48% mercredi à 3,36% jeudi.Les bancaires dans le vertLes banques américaines comme Goldman Sachs, Wells Fargo et Citigroup ont lancé le coup d’envoi de la saison des résultats aux Etats-Unis et ont fait état de chiffres meilleurs qu’attendu par le marché.Les banques françaises ont bénéficié de la vague d’enthousiasme dans le secteur. A la cote parisienne, Société Générale a gagné 3,07% à 28,72 euros, Crédit Agricole 1,58% à 13,87 euros et BNP Paribas 2,09% à 62,08 euros.Ubisoft bonditLe groupe français spécialiste du jeu vidéo Ubisoft a gagné 3,97% à 12,17 euros après la publication d’informations de presse du média américain Bloomberg faisant état de discussions avec le géant technologique chinois Tencent. Selon ces informations, les deux partis envisageraient de créer une nouvelle entité qui inclurait certains actifs d’Ubisoft, dans le but d’augmenter la valeur de la société française.L’éditeur fait l’objet de rumeurs de rachat qui se sont multipliées ces derniers mois. Tencent, avec qui la famille Guillemot, fondatrice et actionnaire principal du groupe, a scellé une union en 2022 pour garder la main sur l’entreprise, détient près de 10% du capital. La famille Guillemot en possède autour de 15%.Plusieurs options seraient sur la table, notamment un rachat et une sortie de la Bourse.