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Poupées sexuelles: “nous collaborerons à 100% avec la justice”, assure le porte-parole de Shein

“Nous collaborerons à 100% avec la justice”, a affirmé mardi le porte-parole de Shein en France, Quentin Ruffat, sur la radio RMC, assurant également que l’entreprise était prête à partager les noms des acheteurs de poupées sexuelles d’apparence enfantine, à caractère pédopornographique.”Sur le sujet de partage des contacts (…) nous serons en totale transparence avec la justice, s’ils nous demandent une telle chose, nous le ferons”, a encore déclaré le porte-parole.Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre sites de vente en ligne, dont Shein, après avoir été saisi par des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF).Ces investigations portent sur la “diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur”, mais aussi, pour Shein et AliExpress, sur la “diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique”.La haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry avait dénoncé lundi ces produits qui “ne sont pas des objets comme les autres”, mais “des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”.”J’ai entendu les inquiétudes de la commissaire à l’enfance Sarah El-Haïry que je partage personnellement et que l’ensemble de la marque Shein partage et nous serons ravis de pouvoir échanger avec elle sur ces sujets-là, sur ces sujets de pédocriminalité qui sont trop graves pour être passés sous silence”, a souligné Quentin Ruffat.Il a invoqué, pour expliquer la mise ne vente de ces poupées, “un dysfonctionnement interne, un dysfonctionnement dans nos process et dans notre gouvernance. On en a pris la mesure, on a eu une réponse qui était rapide”.”Aujourd’hui, nous allons mettre en place les garde-fous nécessaires pour que ça n’arrive plus”, a-t-il ajouté, “il va falloir renforcer nos process, être davantage minutieux”.Quentin Ruffat a par ailleurs confirmé le démarrage mercredi du partenariat annoncé avec le grand magasin parisien du BHV: “la boutique intégrée au BHV ouvrira demain, donc le 5 novembre à 13H00”.Le BHV a également confirmé mardi le partenariat, tout en jugeant “inacceptable” que des “poupées à caractère sexuel” aient pu être vendues sur Shein. “Nous avons réfléchi à arrêter”, avant de changer d’avis, a reconnu sur RTL Frédéric Merlin, patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV.

Les enjeux et les contours de la conférence Travail et Retraites dévoilés mardi

La conférence Travail et Retraites s’ouvre mardi par une réunion des partenaires sociaux sur son format et sa méthode, pour tenter de relancer le dialogue social sur ces sujets après l’échec du conclave, mais en l’absence notable de la CGT.L’ensemble des autres organisations syndicales et patronales retrouvent à 09H00 le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou à son ministère et son homologue de la Fonction publique David Amiel, le jour de l’ouverture dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale de débats tendus sur le budget de la Sécurité sociale (PLFSS).Voulue par le Premier ministre suite à la suspension de la réforme des retraites, cette conférence devait initialement s’ouvrir fin novembre mais son lancement a été avancé, même si les débats sur le fond ne commenceront que dans quelques semaines.Sébastien Lecornu avait indiqué devant le Sénat que le gouvernement proposerait notamment de “confier la gestion du système de retraites”, déficitaire de 23 milliards d’euros en 2025, “aux partenaires sociaux”.Alors que le conclave initié par François Bayrou pour amender la réforme de 2023 s’était soldé un échec faute d’accord sur la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers, Jean-Pierre Farandou a annoncé mardi sur France Inter qu’il proposait de “d’abord parler du travail” qui “conditionne la manière dont nous arrivons à la retraite”.La conférence sera “un lieu de débat, un lieu apaisé pour que les partenaires sociaux puissent aborder les problèmes”, a-t-il encore indiqué.Cette volonté de parler du travail est conforme aux revendications de la CFDT.Le premier syndicat, qui avait négocié jusqu’au bout du conclave au mois de juin, veut “remettre le travail en clef d’entrée de tous les sujets à traiter”, a expliqué lundi à l’AFP son numéro deux Yvan Ricordeau.La cheffe de file de la CFDT Marylise Léon sera présente mardi, tout comme le président de la CFTC Cyril Chabanier, mais ni FO, ni le syndicat des cadres CFE-CGC n’enverront leurs numéros un, tandis que la CGT a indiqué qu’aucun de ses responsables ne pourra s’y rendre en raison d’une importante réunion de son comité confédéral national, son parlement interne.- Le Medef concentré sur le budget -La CGT a prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet. “Je ferme la porte sur la retraite à points”, a également déclaré lundi sur le site Boursorama le secrétaire général de FO Frédéric Souillot, dont l’organisation sera représentée par sa numéro deux Patricia Drevon.Côté patronal, seul le président de l’U2P, qui représente les TPE, a confirmé qu’il serait personnellement présent.Le Medef semble plus intéressé actuellement par le débat budgétaire à l’Assemblée nationale, et aux “plus de 43 milliards d’euros” visant les entreprises, selon le décompte dressé par son président Patrick Martin sur X, que par la conférence sociale.La première organisation patronale française a prévu d’envoyer à cette “réunion de méthode” ses négociateurs habituels Hubert Mongon et Diane Deperrois, tandis que Patrick Martin est pris par “un déplacement prévu de longue date”, indiquait-on lundi soir au Medef. La CPME sera représentée mardi par son négociateur Eric Chevée, a indiqué à l’AFP son président Amir Reza-Tofighi, qui a invoqué “un problème d’agenda” mais affirmé que son organisation était “très volontaire pour participer aux travaux”.”Dans le sujet des retraites on n’a peut être pas assez discuté sur l’accompagnement des seniors dans leur fin de carrière”, a-t-il reconnu.Mais pour M. Reza-Tofighi, “tout ce qui est âge, trimestre, etc, est désormais un sujet d’élection présidentielle, pas de cette conférence”.

Mairie de New York: la discrète main tendue du favori socialiste aux milieux d’affaires

L’un des chantiers de la campagne de Zohran Mamdani, socialiste revendiqué et favori à l’élection municipale à New York mardi, aura été de rassurer les milieux d’affaires de la capitale économique et financière des Etats-Unis.”Je ne pense pas que nous devrions avoir de milliardaires”, a déclaré le candidat pendant la campagne pour la primaire démocrate qu’il a remportée en juin. Depuis, il a discrètement multiplié les rencontres avec des dirigeants d’entreprises.Passé en quelques mois de quasi-inconnu à potentiel maire de la plus grande ville du pays, Zohran Mamdani a construit son programme contre la hausse du coût de la vie avec trois mesures phares: des loyers encadrés, des bus et des crèches gratuits.De quoi devenir la cible quasi-quotidienne de médias de droite, comme la chaîne Fox News et le tabloïd New York Post, mais surtout du président Donald Trump, qui qualifie le social-démocrate de “communiste”.Dès juillet, Zohran Mamdani a toutefois participé à deux réunions organisées par le Partenariat pour la ville de New York, un groupe de défense des intérêts économiques et financiers dont le conseil d’administration inclut le patron de la banque JPMorgan, Jamie Dimon.Le candidat “parle à beaucoup de gens, il a convaincu beaucoup de gens (qu’il) va changer (et) qu’il veut apprendre”, a commenté ce dernier auprès du magazine spécialisé Fortune, offrant son “aide” si le démocrate, dont l’avance est évaluée entre 4,5 et 16 points selon les sondages, était élu.- “Tout ira bien”- Maire, Zohran Mamdani devrait aussi composer avec un autre centre de pouvoir: la capitale de l’Etat de New York, Albany, qui avalise certaines mesures fiscales. Or la gouverneure démocrate Kathy Hochul, classée au centre, s’est notamment montrée critique de son idée d’imposer à hauteur de 2% les revenus de plus d’un million de dollars.S’adressant le mois dernier à un groupe de défense des intérêts immobiliers à New York, Zohran Mamdani a promis d'”évaluer les choses sur leur mérite” plutôt que sur des critères idéologiques.Face à l’Association pour un meilleur New York, le candidat de 34 ans a souligné le rôle des entreprises dans la construction de logements et loué un “partenariat profond entre le secteur privé et le secteur public”.”Mamdani a été clair sur le fait qu’il travaillerait avec nous et se concentrerait sur les projets d’investissement et sur les actions pour relancer l’économie”, a commenté auprès de l’AFP Carlo Scissura, président du Congrès du bâtiment de New York. Les dirigeants du secteur en ont conclu que “tout ira bien” avec Zohran Mamdani à la mairie, comme avec son principal rival, le centriste Andrew Cuomo, a ajouté M. Scissura.- “Signal important” -Autre point de discorde, le candidat démocrate a infléchi son discours contre les forces de l’ordre, s’excusant d’avoir appelé à “couper les fonds” d’une police qu’il jugeait “raciste et anti-LGBT”.Le Partenariat pour la ville de New York a qualifié sa décision de conserver l’actuelle responsable de la police, Jessica Tisch, de “signal important à la communauté des affaires que son administration ne reviendra pas sur les progrès réalisés par la ville en matière de réduction de la criminalité”.Certaines des plus grandes fortunes, dans cette ville de 8,5 millions d’habitants comptant de nombreux milliardaires, demeurent toutefois hostiles à Zohran Mamdani, à l’image de Michael Bloomberg, des magnats des fonds spéculatifs Bill Ackman et Dan Loeb ou du dirigeant de médias Barry Diller, qui soutiennent financièrement Andrew Cuomo.Parmi les causes de la défiance de ces soutiens d’Israël, la position propalestinienne du candidat de confession musulmane, qui a qualifié l’Etat israélien de “régime d’apartheid” et la guerre à Gaza de “génocide”.Et au milieu de ces réserves, de rares voix émergent en soutien au projet de Zohran Mamdani.”Les gens ne quittent pas New York parce que leurs impôts sont trop élevés”, estime ainsi Morris Pearl, ancien dirigeant de la société de gestion d’actifs BlackRock, désormais responsable des Millionnaires Patriotes, qui plaident pour une plus grande justice fiscale. “Les gens quittent New York parce qu’ils ne peuvent pas payer leur loyer”. 

Poupées sexuelles: la justice enquête sur les plateformes asiatiques, Shein menacé d’interdiction

Avant l’ouverture mercredi du magasin Shein au BHV, les géants asiatiques de la vente en ligne doivent se défendre sur un nouveau front: la justice a ouvert, au nom de la protection des mineurs, des enquêtes sur le site et ses concurrents AliExpress, Temu et Wish, notamment pour avoir proposé des poupées sexuelles d’apparence enfantine.Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé à l’AFP avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin). Ces investigations portent sur la “diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur” pour les quatre sites.Dans le cas de Shein et AliExpress, qui proposaient des poupées ayant l’apparence d’enfants, les enquêtes visent aussi la “diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique”.Le parquet souligne avoir été saisi par des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui dénonçait “l’accessibilité de contenus sexuels par des mineurs, ainsi que la mise en vente d’objets sexuels revêtant l’apparence d’enfants, et donc à caractère pédopornographique”.Lundi soir, Shein a affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux “poupées sexuelles”, et avoir temporairement déréférencé sa catégorie “produits pour adultes”. AliExpress a assuré que “les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées”.- Menace d’interdiction -Plusieurs responsables politiques étaient montés au front, le ministre de l’Économie Roland Lescure menaçant sur BFMTV et RMC de demander, “si ces comportements sont répétés, (…) qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, a ajouté le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en déplacement dans le Loiret.Shein sera auditionnée sous quinze jours à l’Assemblée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France.”Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a condamné sur BFM la haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry. “Ce sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a-t-elle ajouté.”Au domicile de Joël Le Scouarnec, le médecin qui a fait plus de 300 victimes, on a retrouvé une collection de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”, rappelle Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfant, en référence à l’ancien chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Le collectif s’est rendu devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein.Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, a par ailleurs confirmé à l’AFP avoir été saisi.- “Indécent” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin.Sur la devanture du BHV, le patron de Shein Donald Tang et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire sur une immense affiche.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, Frédéric Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein.”Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par Shein pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de Shein n’est concerné”.L’association Origine France Garantie appelle, elle, au boycott médiatique de Shein, dont l’ouverture du magasin est prévue à la veille du salon du Made in France, à Paris, de jeudi à dimanche.De son côté, le directeur des opérations de l’exploitant des Galeries Lafayette en province, Karl-Stéphane Cottendin, a affirmé lundi sur BFMTV que le calendrier d’ouverture des points de vente de Shein ailleurs qu’à Paris était à “redéfinir”, sans donner plus de précisions.mpa-cac-ole-ama-hrc-fbe/bfa/dch/may   

À l’Assemblée, le budget de l’Etat en pause, place au projet de financement de la Sécu

Les députés ont bouclé lundi huit jours de débats sur la partie “recettes” du budget de l’État et voient peu à peu s’éloigner l’espoir d’arriver un jour au vote sur ce texte, remplacé dès mardi dans l’hémicycle par l’examen du budget de la Sécurité sociale. L’Assemblée risque de ne pas pouvoir examiner en entier la première partie du projet de loi de finances avant le 23 novembre à minuit, date à laquelle le gouvernement doit transmettre le texte au Sénat. S’il existe une chance que les débats s’accélèrent, le gouvernement semble désormais envisager clairement l’hypothèse du dépassement des délais. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a ainsi assuré lundi soir que le gouvernement s’engageait à “transmettre” au Sénat “tous les amendements” qui auront été “votés” par l’Assemblée nationale. Une manière d’assurer aux groupes parlementaires que leurs travaux ne seront pas vains. En effet, lorsque les délais constitutionnels sont dépassés, l’exécutif est en droit de transmettre le projet initial, balayant du coup tous les votes des députés d’un claquement de doigts. En faisant le choix inverse, Sébastien Lecornu va donc demander au Sénat de se positionner sur toutes les mesures adoptées par les députés.Cette annonce intervient après huit jours d’âpres débats. Un examen qui s’est poursuivi lundi avec notamment l’adoption d’un amendement RN rétablissement “l’exit tax” dans sa version d’origine sarkozyste. Ou encore le resserrement du pacte Dutreil qui facilite la transmission d’une entreprise familiale. Dans la soirée, les députés ont rejeté l’une des mesures les plus décriées du projet de budget de l’Etat qui prévoit de soumettre à l’impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux personnes atteintes d’une affection longue durée (ALD). Ils ont également voté contre une hausse de la fiscalité sur deux biocarburants le B100 et le E85. – Rendez-vous le 12 novembre -L’examen du projet de loi de finances pour 2026 ne reprendra que le 12 novembre, car les députés entament dès mardi la discussion sur le projet de financement de la Sécurité sociale, truffé d’irritants lui aussi.Amélie de Montchalin a profité de ce moment pour tirer un premier bilan: on est loin “du budget Frankenstein” que la confusion fiscale des derniers jours pourrait laisser croire, selon elle. “Nous sommes précisément à 4,7% (du PIB) de déficit”, soit l’objectif initial du gouvernement, a-t-elle indiqué lundi matin. “Ce qui veut dire qu’il y a encore de la marge de manœuvre” lors de la navette parlementaire.Côté entreprises, “il y a eu des hausses d’impôts de 2,5 milliards pour les multinationales. Il y a eu des baisses aussi à peu près de 3 milliards de moins pour les PME”, a-t-elle résumé.Ce calcul exclut cependant “quatre taxes” (sur les multinationales, les rachats d’actions, les super dividendes notamment) que le gouvernement juge inapplicables ou contraires au droit européen.Côté ménages, il y aurait “à peu près 2 milliards de moins d’impôt, notamment du fait du dégel du barème de l’impôt sur le revenu” et de l’autre “un ensemble de mesures sur les plus fortunés qui représenteraient plus que l’ISF avant 2017″. Ces mesures devraient rapporter entre 5 et 6 milliards d’euros, contre 5,1 pour l’ISF.Insuffisant toutefois pour que cette copie réunisse une majorité de députés à ce stade, car les divergences restent grandes.”Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu’en fait elle ne va satisfaire personne”, a pointé le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR).- La gauche boycotte une réunion -Le Premier ministre a demandé à ses ministres de réunir les représentants des groupes pour trouver des points d’accord. Mais la gauche ne s’est pas rendue à la réunion organisée à la mi-journée au ministère des Relations avec le Parlement, en raison de la présence du Rassemblement national. Outre le RN, son allié l’UDR d’Eric Ciotti, le groupe indépendant Liot et les représentants du socle commun y ont assisté. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure reste néanmoins optimiste: si la voie était “étroite” vers une adoption, un “chemin” lui semblait encore “possible” lundi.”J’appelle ça les idiots utiles du macronisme”, a rétorqué l’Insoumis Eric Coquerel.En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale. Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement peut légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Autre option si rejet du budget: le vote d’une loi spéciale.sl-far-ama-cma/vgu

Budget: les débats s’étirent en longueur, le projet de financement de la Sécu en approche

Les députés bouclent lundi huit jours de débats sur la partie “recettes” du budget de l’État et voient peu à peu s’éloigner l’espoir d’arriver un jour au vote sur ce texte, remplacé dès mardi dans l’hémicycle par l’examen du budget de la Sécurité sociale. Au fil des heures de discussion, le constat est chaque jour plus clair: l’Assemblée risque de ne pas pouvoir examiner en entier la première partie du projet de loi de finances avant le 23 novembre à minuit, date à laquelle le gouvernement doit transmettre le texte au Sénat. S’il existe une chance que les débats s’accélèrent, le gouvernement semble désormais envisager clairement l’hypothèse du dépassement des délais. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a ainsi assuré lundi soir que le gouvernement s’engageait à “transmettre” au Sénat “tous les amendements” qui auront été “votés” par l’Assemblée nationale. Une manière d’assurer aux groupes parlementaires que leurs travaux ne seront pas vains. En effet, lorsque les délais constitutionnels sont dépassés, l’exécutif est en droit de transmettre le projet initial, balayant du coup tous les votes des députés d’un claquement de doigts. En faisant le choix inverse, Sébastien Lecornu va donc demander au Sénat de se positionner sur toutes les mesures adoptées par les députés.Cette annonce intervient après huit jours d’âpres débats. Un examen qui s’est poursuivi lundi avec notamment l’adoption d’un amendement RN rétablissement “l’exit tax” (taxe d’expatriation) dans sa version d’origine sarkozyste. Ou encore le resserrement du pacte Dutreil qui facilite la transmission d’une entreprise familiale. Dans la soirée, les députés ont rejeté l’une des mesures les plus décriées du projet de budget de l’Etat qui prévoit de soumettre à l’impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux personnes atteintes d’une affection longue durée (ALD).- Rendez-vous le 12 novembre -L’examen du projet de loi de finances pour 2026 ne reprendra que le 12 novembre, car les députés entament dès mardi la discussion sur le projet de financement de la Sécurité sociale, truffé d’irritants lui aussi.Amélie de Montchalin a profité de ce premier moment-charnière pour tirer un premier bilan des votes: on est loin “du budget Frankenstein” que la confusion fiscale des derniers jours pourrait laisser croire, selon elle. “Nous sommes précisément à 4,7% (du PIB) de déficit”, soit l’objectif initial du gouvernement, a-t-elle indiqué lundi matin. “Ce qui veut dire qu’il y a encore de la marge de manœuvre” lors de la navette parlementaire.Côté entreprises, “il y a eu des hausses d’impôts de 2,5 milliards pour les multinationales. Il y a eu des baisses aussi à peu près de 3 milliards de moins pour les PME”, a-t-elle résumé.Ce calcul exclut cependant “quatre taxes” (sur les multinationales, les rachats d’actions, les super dividendes notamment) que le gouvernement juge inapplicables ou contraires au droit européen.Côté ménages, il y aurait “à peu près 2 milliards de moins d’impôt, notamment du fait du dégel du barème de l’impôt sur le revenu” et de l’autre “un ensemble de mesures sur les plus fortunés qui représenteraient plus que l’ISF avant 2017″. Ces mesures devraient rapporter entre 5 et 6 milliards d’euros, contre 5,1 pour l’ISF.Insuffisant toutefois pour que cette copie réunisse une majorité de députés, du moins à ce stade, car les divergences restent grandes.”Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu’en fait elle ne va satisfaire personne”, a pointé le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR).- La gauche boycotte une réunion -Reconnaissant ces limites dans la discussion budgétaire pour parvenir à une copie d’ensemble cohérente, le Premier ministre a demandé à ses ministres de réunir les représentants des groupes pour trouver des points d’accord. Las. La gauche ne s’est pas rendue à la réunion organisée à la mi-journée au ministère des Relations avec le Parlement, en raison de la présence du Rassemblement national. Outre le RN, son allié l’UDR d’Eric Ciotti, le groupe indépendant Liot et les représentants du socle commun y ont assisté. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure continue de son côté à tenir un discours optimiste: si la voie était “étroite” vers une adoption, un “chemin” lui semblait encore “possible” lundi.”J’appelle ça les idiots utiles du macronisme”, a rétorqué l’Insoumis Eric Coquerel devant la presse.En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale. Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement peut légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Autre option, en cas de rejet du budget: le vote d’une loi spéciale.

Wall Street termine sans direction claire, montre des signes de faiblesse

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée lundi, quelque peu aidée par une poignée de grands noms de la tech américaine, alors que d’autres secteurs ont manqué de force.Le Dow Jones a perdu 0,48%, l’indice Nasdaq a gagné 0,46% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,17%.Le marché semble “s’affaiblir légèrement”, mais il reste “soutenu par certaines actions à forte capitalisation”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.”Seuls 2 des 11 principaux secteurs progressent”, la technologie et les biens de consommation, “tandis que les neuf autres reculent”, abonde Jose Torres, d’Interactive Brokers, à l’image de l’énergie, de la finance ou de la santé.Parmi les gagnants: “Amazon mène le peloton des mégacapitalisations pour la deuxième séance consécutive”, précisent les analystes de Briefing.com.La place américaine a salué la semaine passée les résultats trimestriels meilleurs qu’attendus du géant du commerce et de l’informatique (+9,58% vendredi à la clôture) et a encore félicité le groupe lundi (+4,00% à 254,00 dollars) après l’annonce qu’OpenAI, créateur de ChatGPT, allait lui acheter pour 38 milliards de dollars de capacités supplémentaires de développement pour son IA.Cela “renforce l’enthousiasme quant à la probabilité de nouvelles opérations majeures” dans le secteur de l’intelligence artificielle, explique Jose Torres.Autre géant de Wall Street, le spécialiste des semiconducteurs Nvidia (+2,17% à 206,88 dollars) a profité lundi de l’autorisation accordée par l’administration américaine à l’envoi de ses puces aux Émirats arabes unis.Côté indicateurs, “les données économiques du jour n’ont certainement pas entraîné une grande implication” des investisseurs, note M. Torres.L’indice ISM d’activité manufacturière aux Etats-Unis (source privée) pour le mois d’octobre est ressorti à 48,7 points pour le mois d’octobre, soit sensiblement en-deçà des 49,5 attendus par les économistes.En outre, la paralysie budgétaire aux Etats-Unis (“shutdown”) qui dure depuis un mois risque de retarder la publication de données clés sur l’emploi américain normalement attendue vendredi.”Le sentiment général est que le marché du travail perd de son élan, mais en l’absence de chiffres concrets”, les acteurs du marché “adoptent naturellement une approche attentiste”, explique Kevin Ford, de Convera.Cela “pourrait également inciter la Fed à se montrer plus prudente en décembre et justifier une pause” après une baisse des taux d’un quart de point la semaine passée, d’après Christoph Balz, de Commerzbank.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain se tendait, évoluant autour de 4,10% contre 4,08% à la clôture vendredi.A la cote, le géant américain des produits d’hygiène Kimberly-Clark a dégringolé (-14,57% à 102,27 dollars) après avoir annoncé racheter le laboratoire de santé Kenvue (+12,46% à 16,16 dollars), fabriquant du Tylenol (paracétamol), un médicament récemment incriminé par le président Donald Trump.Le président américain a lié la prise de paracétamol par les femmes enceintes à un risque élevé d’autisme chez l’enfant, alors même qu’un tel lien n’est pas scientifiquement établi.L’opérateur de centres de données Iren a brillé (+11,52% à 67,75 dollars) après l’annonce d’un contrat de près de 9,7 milliards de dollars avec Microsoft pour l’utilisation de puces Nvidia.La saison des résultats bat toujours son plein et sont notamment attendues cette semaine les performances de Palantir, Super Micro et AMD.

Ouverture du premier procès civil contre Boeing lié au crash d’un 737 MAX 8 en 2019

Le premier procès au civil du constructeur aéronautique Boeing pour le crash d’un 737 MAX 8 a commencé lundi devant un tribunal de Chicago, pour examiner deux plaintes de proches de passagers du vol d’Ethiopian Airlines qui s’est écrasé en mars 2019 peu après son décollage d’Addis Abeba.L’avionneur américain était parvenu à éviter quatre procès précédemment programmés devant le juge Jorge Alonso, qui centralise toutes les plaintes civiles déposées à la suite de cet accident, en concluant un accord financier parfois in extremis. Mais pas cette fois.Le procès a commencé à 8H30 heures locales (14H30 GMT).Il doit durer une dizaine de jours devant huit jurés, qui doivent être choisis mardi matin parmi cinquante habitants de trois Etats (Illinois, Wisconsin, Indiana), a expliqué lundi à l’AFP une source proche du dossier, précisant que les propos d’ouverture des avocats débuteraient dans la foulée.Chaque camp disposera de 90 minutes: 45 minutes pour chaque plaignant, et 90 minutes pour l’avionneur.Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord originaires de 35 pays.Des proches de 155 victimes ont déposé plainte contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. A ce stade, il en reste onze encore ouvertes.Pour simplifier la procédure, le juge a constitué des groupes de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord à l’amiable, le procès est annulé.Une transaction hors tribunal est possible même pendant le procès, qui a simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches.Deux dossiers – Shikha Garg, 36 ans et habitant New Delhi, et Mercy Ndivo, Kényane de 28 ans – étaient programmés lundi.Selon la source proche du dossier, des proches de victimes se trouvaient dans la salle d’audience lundi matin et “ont été présentées au groupe de jurés potentiels par le juge”.- Accord éloigné -En audience publique préparatoire au procès le 29 octobre, l’avocat principal de Boeing, Dan Webb, avait indiqué que les positions étaient “très éloignées” pour envisager un quelconque accord avant l’ouverture du procès.”Nous anticipons que les deux affaires prévues (Garg et Ndivo, NDLR) vont être examinées comme prévu lundi”, avait abondé Robert Clifford, avocat principal de l’affaire Ndivo et qui a représenté les proches de 68 victimes.D’après le cabinet Clifford, Shikha Garg était consultante pour un programme de développement des Nations unies et se rendait, comme beaucoup de victimes, à l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE) à Nairobi.Le 29 octobre, ses avocats ont indiqué qu’elle était en début de grossesse.D’après le Times of India, elle s’était mariée trois mois auparavant et devait voyager avec son mari, qui a dû annuler son billet pour un rendez-vous professionnel. Elle avait participé aux négociations de l’accord de Paris en 2015.Mercy Ndivo et son mari, qui voyageait avec elle, étaient parents d’une fillette de quasiment huit ans aujourd’hui. La jeune femme retournait à Londres pour la cérémonie de remise de son master de comptabilité.L’avionneur a accepté la responsabilité de l’accident car “la conception du (logiciel antidécrochage) MCAS a contribué à ces événements”.Ce logiciel est aussi impliqué dans l’accident d’un 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air, tombé en mer le 29 octobre 2018 une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta, tuant 189 personnes.Plusieurs dizaines de plaintes civiles ont été déposées aux Etats-Unis après cet accident. Une seule reste ouverte.”Nous sommes profondément désolés pour ceux qui ont perdu des êtres chers” dans ces accidents, a commenté Boeing lundi. “Nous avons immédiatement pris l’engagement de compenser complètement et équitablement” ces proches “et nous avons accepté la responsabilité juridique de ces accidents”.Selon l’avionneur, plus de 90% des plaintes civiles liées aux deux crashs ont abouti à des ententes hors tribunal.Il avait précisé auparavant avoir versé “plusieurs milliards de dollars”, en plus des sommes allouées lors d’une procédure pénale devant un tribunal fédéral de Fort Worth (Texas).Dans ce volet, portant sur les deux accidents, Boeing et le ministère de la Justice attendent la décision du juge Reed O’Connor de valider ou non l’accord mettant définitivement fin aux poursuites, annoncé le 23 mai. C’est le troisième qui lui est soumis depuis 2021.

Menacée de révocation par Trump, une gouverneure de la Fed reprend la parole

La responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) Lisa Cook, que Trump a tenté d’évincer, a recommencé lundi à livrer ses impressions sur l’économie américaine en faisant allusion à mots comptés à l’affaire judiciaire qui la concerne.Depuis fin août, le président Donald Trump cherche à révoquer Mme Cook du conseil des gouverneurs de la Fed. Il l’accuse d’avoir menti à des banques lors de demandes de prêts immobiliers personnels.L’affaire est désormais entre les mains de la plus haute institution judiciaire américaine, la Cour suprême, dont Donald Trump a cimenté la majorité conservatrice pendant son premier mandat.Lundi, la gouverneure a repris ses engagements publics lors d’une intervention au centre de réflexion Brookings Institution à Washington, à laquelle a assisté l’AFP.A la fin de son discours, et avant une séance de questions, elle a prévenu qu’elle ne commenterait pas l’affaire en cours.Elle a ajouté que son poste au conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale représentait “l’honneur de (s)a vie” et qu’elle continuerait à l’occuper “au service du peuple américain”.Par la suite, des références indirectes à l’affaire ont toutefois émaillé les propos de la gouverneure, très applaudie par l’assistance à la fin de son intervention.Elle a ainsi affirmé que l’indépendance de l’institution “méritait d’être défendue”.La complexité de la situation économique actuelle “vaudrait un cours quand je remettrai les pieds dans une classe – ce que je ne souhaite pas de sitôt”, a-t-elle aussi lancé dans un sourire.Nommée sous le président démocrate Joe Biden, Lisa Cook est la première femme noire à occuper un poste de gouverneure de l’institution monétaire.Plusieurs décisions de justice lui ont jusqu’ici été favorables, à chaque fois contestées en appel par le président américain.La Cour suprême, désormais saisie, n’a pas autorisé le chef d’Etat à révoquer sans attendre Mme Cook. Elle n’examinera pas l’affaire avant janvier prochain, offrant un répit à la gouverneure.L’affaire pose la question des limites du pouvoir présidentiel à l’égard d’une institution censée fixer les taux d’intérêt à l’abri des ingérences et alternances politiques.- “A deux vitesses” -Sur le plan économique, Lisa Cook a souligné que les deux piliers du mandat de la Fed (emploi et stabilité des prix) présentaient des risques importants.”Je m’attends à ce que l’inflation reste élevée l’année prochaine”, a-t-elle dit.Selon elle, “l’inflation devrait revenir vers notre objectif de 2% une fois que les effets des droits de douane (mis en place par l’exécutif américain, NDLR) seront derrière nous”.La gouverneure a par ailleurs souligné que l’économie semblait de plus en plus “à deux vitesses”: “Les ménages aisés s’en sortent bien” quand “la situation semble se dégrader pour les foyers vulnérables et les classes moyennes et populaires”.Elle a cité en particulier l’augmentation du chômage chez les jeunes et les Noirs ces derniers mois.

Le patron de Stellantis veut rassurer les salariés en France

Le directeur général de Stellantis a rencontré lundi les syndicats pour tenter de les rassurer sur l’avenir du géant automobile franco-italo-américain en France, quelques jours après avoir annoncé un investissement de milliards de dollars aux Etats-Unis, a-t-on appris de plusieurs sources.”La France représente le deuxième pays pour Stellantis, en termes de source de profits dans le monde, et le premier pays en Europe”, a dit Antonio Filosa lors d’une réunion avec les syndicats représentatifs (CFE-CGC, FO, CFDT, CFTC et CGT), selon un communiqué de la direction. “La France est fondamentale pour le succès de Stellantis et de la région Europe élargie”.La France est le pays dans lequel Stellantis “investit le plus”, avec plus de 2 milliards d’euros en 2025 (soit le même montant annuel que ces dernières années), et 3 milliards pour la transition énergétique au total sur ces cinq dernières années, a-t-il ajouté.Le groupe a annoncé aux syndicats un plan de recrutement de 1.400 salariés en CDI en France en 2026 (700 cadres et 700 opérateurs et ouvriers qualifiés), ont précisé Stellantis et les syndicats. Avec les départs à la retraite, cela devrait représenter un solde net légèrement positif, selon la direction du groupe, qui compte 39.000 salariés en France.”Cela régénère nos effectifs, alors que nous avons en France une moyenne d’âge qui dépasse les 50 ans”, selon Jean-Paul Guy, délégué syndical CFTC du site de Vesoul. “Toutes les solutions +business+ seront étudiées en France, y compris à Mulhouse et Poissy, plus en souffrance actuellement”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.Concernant le site de Poissy (Yvelines), qui emploie 2.000 salariés et assemble des Opel Mokka et des DS3 Crossback, une annonce sera faite fin novembre ou au plus tard fin 2025, ont indiqué à l’AFP Brahim Ait Athmane et Philippe Diogo, représentants FO sur le site de Poissy. Lors de la réunion de lundi après-midi, Antonio Filosa “nous a assuré que le tissu industriel ne serait pas touché et qu’il n’y aurait pas de fermeture de sites”, ont-ils ajouté.Poissy est censé produire ces deux voitures jusqu’à 2028. Mais certains craignent que l’usine automobile historique, dernier site en Ile-de-France à assembler des véhicules, cesse cette activité avant même 2028.Les Etats-Unis sont le premier centre de profits de Stellantis et le groupe prévoit d’y investir 13 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, a-t-il annoncé mi-octobre.