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Un partenariat entre une entreprise d’IA et le gouvernement sous le feu des critiques

Un accord entre le gouvernement et Doctrine, une entreprise française de l’IA dans le secteur juridique, qui va équiper des agents de l’Etat, fait grincer des dents un secteur qui pointe une récente condamnation pour concurrence déloyale de cette entreprise détenue par un fonds américain.La lettre d’engagement signée mardi par le ministre délégué de la Fonction publique, David Amiel, et le président de Doctrine, Guillaume Carrère, n’est pas passée inaperçue dans le monde de l’édition juridique.D’après cet accord, l’entreprise qui collabore avec le ministère de l’Intérieur et revendique plusieurs centaines d’entités publiques partenaires va fournir aux juristes de l’Etat des outils d’intelligence artificielle pour “simplifier” certaines missions, selon un communiqué du ministère de la Fonction publique et de Doctrine. Les agents bénéficieront de formations dédiées à ces “solutions” technologiques. Toutefois, le coût total de l’opération n’est pas défini, le nombre d’agents équipés n’est pas connu, et les outils mis à disposition n’ont pas été détaillés.  En outre, l’assurance du ministère que l’accord n’est “pas exclusif” et l’invitation lancée aux entreprises du secteur à formuler des offres sont loin de rassurer. “Je suis tombé de ma chaise”, lâche Denis Berthault, directeur du développement des contenus chez Lexisnexis, joint par l’AFP, tandis que Fabien Girard, président du directoire de Lexibase, y voit “le résultat logique d’un lobbying permanent de cette entreprise auprès des pouvoirs publics”. Surtout, ils pointent la récente condamnation de la société qui détient Doctrine.fr pour “concurrence déloyale”.- Données publiques -En mai, cinq grands éditeurs juridiques, dont Dalloz, Lexisnexis, et Lexibase, l’avaient emporté en appel, et la justice avait conclu à “des présomptions graves, précises et concordantes” selon lesquelles Forseti, la société exploitante de Doctrine.fr, s’est “procuré des centaines de milliers de décisions de justice des tribunaux administratifs”, et “des centaines de milliers de décisions auprès des tribunaux judiciaires de première instance de manière illicite”.Ce site internet était accusé par ses concurrents d’avoir pillé leurs bases de données, que ces éditeurs avaient constituées en s’adressant aux greffes des tribunaux.Avec ce partenariat, “on disculpe médiatiquement un acteur qui continue à diffuser des données volées, et on le recommande aux fonctionnaires de l’Etat”, estime Denis Berthault, regrettant que la justice n’ait pas demandé à l’entreprise de supprimer ces données.Le “contentieux commercial fait partie de la vie des entreprises à succès”, “et nous comprenons que la croissance de Doctrine puisse susciter de l’inconfort”, a réagi l’entreprise auprès de l’AFP.”La procédure judiciaire a été clôturée”, répond de son côté le ministère de la Fonction publique, assurant que le “respect strict des règles de la commande publique s’appliquera à toute mise en oeuvre future”.Mais pour Fabien Girard, le partenariat est de mauvais augure pour de futurs appels d’offres. “Vous imaginez la puissance du postulant (Doctrine, NDLR) étant donné qu’il a une lettre d’intention?”, interroge-t-il. L’entreprise pourrait bénéficier “d’informations privilégiées” à la faveur de ce partenariat, mais “tout contrat qui fait plus de 100.000 euros doit passer par un appel d’offres” pour être conforme à la loi, assure une source interne chez Lefebvre-Dalloz, sous couvert de l’anonymat.- Pavillon américain -Elle estime “choquant qu’on fasse confiance à une entreprise dont la majorité de l’actionnariat est détenue par un fonds américain quand on prône la souveraineté”, et évoque des “risques de ventes à d’autres fonds” étrangers.Créé en 2016, Doctrine.fr a connu une forte croissance et a levé 10 millions d’euros en juin 2018 auprès du fonds Otium Venture et de Xavier Niel, le patron d’Iliad, maison mère de Free.En 2023, Forseti, la société exploitante de Doctrine.fr, a annoncé être passé sous le contrôle du fonds d’investissement américain Summit Partners, basé à Boston, qui revendique 45 milliards de dollars d’actifs sous gestion dans le monde. Il déclare être présent au capital de “550 entreprises”, notamment dans les domaines de la technologie et de la santé, et compte parmi les plus connues l’américain Uber et le français Veepee (ex Ventes privées.com).Mais “notre actionnariat est européen: Summit Partners via son fonds européen, Peugeot Invest et les salariés de Doctrine qui ont souhaité investir au moment du rachat”, fait valoir Doctrine qui se dit “fière de produire de l’IA juridique made in France”.

Budget britannique: Londres poursuit ses hausses d’impôts pour rassurer les marchés

Sous forte pression des marchés et de l’opinion, le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a tenté mercredi de dissiper les craintes sur les finances publiques en présentant un budget incluant de nouvelles hausses d’impôts, tout en intégrant des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Ce sont mes choix: ni austérité, ni endettement, ni aveuglement face à l’injustice”, a déclaré la ministre des Finances Rachel Reeves, chargée de présenter le plan gouvernemental devant les députés.”Mon choix, c’est un budget pour une fiscalité équitable, des services publics solides et une économie stable”, a-t-elle ajouté.Au plus bas dans les sondages et devancé par le parti europhobe d’extrême droite de Nigel Farage, Reform UK, l’exécutif du Premier ministre Keir Starmer joue gros politiquement avec cette échéance attendue de longue date.Les regards sont désormais tournés vers les marchés, qui agissent comme révélateurs de la crédibilité économique de ce budget. Ces derniers, pour l’instant plutôt positifs, ont l’habitude de réagir au quart de tour à chaque annonce budgétaire. En début d’année, il avaient fait monter les taux d’emprunt à un niveau inédit en plus de 25 ans.En amont de cette présentation, l’Office for Budget Responsibility (OBR), organisme britannique chargé de la surveillance des finances publiques, avait annoncé une mauvaise nouvelle, en dégradant les prévisions de croissance du pays jusqu’en 2029, malgré une révision à la hausse cette année (de 1 à 1,5%).- “Décisions néfastes” -Pour remplir sa promesse de financer à terme chaque dépense (hors investissement) par des recettes, la Chancelière de l’Echiquier, le titre officiel de Mme Reeves, a annoncé mercredi des hausses d’impôts qui rapporteront 26,1 milliards au budget annuel d’ici la fin de la mandature, et 29,8 milliards de livres l’année suivante, en 2030/2031.Elle a renoncé à augmenter l’impôt sur le revenu, ce qui l’aurait fait rompre avec une importante promesse de campagne des travaillistes, pour une manoeuvre plus subtile: le gel des seuils de cet impôt.Cette mesure, qui peut être qualifiée de taxe déguisée, fait payer davantage ceux dont le salaire augmente et franchit une tranche supérieure. La mesure rapporterait 12,7 milliards de livres en 2030/2031.Des hausses de taxes sur les propriétés les plus luxueuses, les jeux d’argent ou sur les retraites privées ont aussi été dévoilées.Mme Reeves n’avait d’autre choix que d’imposer ces taxes, étant pieds et mains liés par une économie à la peine depuis le retour au pouvoir des travaillistes en juillet 2024: la croissance stagne (+0,1% au troisième trimestre), tandis que le déficit (aux alentours de 5% du PIB l’an passé) et la dette inquiètent les marchés.Elle a encore blâmé mercredi les “décisions néfastes” des conservateurs, au pouvoir pendant 14 ans, mais aussi “l’héritage du Brexit et de la pandémie”.- “Soulagement immédiat” -Mais son budget de l’an passé est aussi très critiqué: malgré 40 milliards de hausses d’impôts très impopulaires, dont 25 particulièrement décriées pour les entreprises, et des dizaines de milliards d’investissements, il n’a permis de retrouver ni le chemin de l’équilibre budgétaire, ni la croissance.”J’ai dit que je réduirais le coût de la vie, et je le pensais vraiment. Ce budget permettra de réduire l’inflation et d’apporter un soulagement immédiat aux familles”, a promis la ministre, qui a présenté une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat.La suppression d’un plafond sur les allocations familiales, qui devrait coûter 3 milliards de livres d’ici 2029/2030 est la plus importante.Une hausse supérieure à l’inflation des pensions de retraite et du salaire minimum a également été annoncée. D’autres mesures sont plus symboliques que déterminantes, comme le gel des tarifs ferroviaires ou celui des frais de prescription (généralement de 9,90 livres payées au service public de santé pour un médicament).Autant de marqueurs sociaux indispensables à un budget travailliste, dans un pays à l’inflation persistante (+3,6% en octobre), où le gaz et l’électricité coûtent cher.

L’audience de Shein devant le tribunal judiciaire renvoyée au 5 décembre

L’audience qui devait se tenir mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris pour la possible suspension de la plateforme Shein a été renvoyée au 5 décembre, après demande de l’avocat de l’Etat qui réclame plus de temps.L’avocat de l’Etat a regretté avoir reçu tardivement, mardi soir, les arguments de défense de Shein, dont l’Etat demande une suspension du site pendant trois mois après la découverte de la vente sur la plateforme de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A.Selon M. Le Gunehec, il existe une “contestation assez radicale par Shein de la possibilité même (pour l’Etat) de venir voir le juge”. Il a demandé plus de temps pour analyser les pièces fournies par Shein.- “Volte-face” -Pour l’avocate de Shein, Julia Bombardier, s’exprimant à la sortie de la salle d’audience, il s’agit d’une “volte-face totale” et le renvoi demandé par l’Etat indique que “le gouvernement n’est pas confortable sur le dossier”.De son côté, le ministère public ne s’est pas opposé à la demande de renvoi mais a d’ores et déjà indiqué qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein formulée par l’Etat.Selon l’autre conseil de Shein, Kami Haeri, lors de l’audience, la demande de suspension est “obsolète” car les produits incriminés ont été retirés du site de e-commerce après la découverte de leur vente par la Répression des fraudes (DGCCRF) le 31 octobre.Au niveau européen, la Commission européenne “soupçonne que la plateforme de Shein puisse présenter un risque systémique pour les consommateurs dans toute l’Union européenne” et lui a adressé une série de demandes détaillées, a-t-elle précisé mercredi.Shein a pris acte de la demande de renvoi, annonce l’entreprise dans un communiqué à l’AFP. Le groupe fondé en Chine en 2012 mais basé à Singapour explique avoir eu l’intention de présenter mercredi “en détail les dispositifs complets de contrôle (…) déjà en place ainsi que les améliorations significatives que nous avons apportées à nos systèmes de sécurité, de contrôle et de conformité”. Outre la suspension, la vente de contenu pédopornographique peut être punie de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. L’absence de filtrage pour les mineurs, comme la vente d’armes, est elle passible de trois ans de prison et 75.000 euros d’amende, selon le code pénal.- Pas seulement Shein -Par ailleurs, la procédure d’assignation devant le tribunal judiciaire utilisée contre Shein va être actionnée par le gouvernement envers deux autres plateformes, AliExpress et Joom, pour ventes de “poupées pédopornographiques”, a annoncé mercredi le ministre du Commerce Serge Papin sur TF1.Cette procédure sera engagée “dans les prochains jours”, a précisé le cabinet du ministre à l’AFP.”C’est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents”, a expliqué M. Papin.Le ministre avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement des plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux.AliExpress avait assuré que “les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées”, après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, conjointement à d’autres concernant Shein, Temu, Wish et eBay.La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant technologique chinois Alibaba, tandis que Joom est une plateforme russe fondée en 2016.Dans une résolution non contraignante adoptée mercredi, le Parlement européen a lui demandé la possibilité de suspendre plus rapidement les plateformes de e-commerce en cas de violation grave du droit de l’UE.Début novembre, le gouvernement français avait déjà essayé de suspendre Shein avec une procédure administrative. Le groupe avait retiré en conséquence les produits concernés et avait suspendu toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers, sa place de marché (ou “marketplace”), ainsi que celles hors habillement. Une première “victoire” selon le gouvernement.

Décarbonation des transports: l’Occitanie inaugure l’autoroute ferroviaire Sète-Calais

Dans le port de Sète (Hérault) une rangée de camions semi-remorques et leurs chauffeurs attendent patiemment de “prendre le train”. Quasi simultanément, en face, une autre rangée de poids-lourds se prépare à descendre des wagons: l’autoroute ferroviaire est née.Le “déchargement horizontal” des remorques de camions, permis par les wagons et dispositifs surbaissés inventés par le constructeur ferroviaire alsacien Lohr, va permettre de “transporter des conteneurs entre la Turquie et la Grande-Bretagne sans voir la route”, a salué mardi la présidente de la région Occitanie Carole Delga lors de l’inauguration du nouveau terminal ferroviaire au port de Sète-Frontignan, en présence du PDG de la SNCF Jean Castex.Le lancement de cette autoroute ferroviaire entre Sète et Calais avait été annoncé par M. Castex lui-même lorsqu’il était Premier ministre en 2020. Elle permettra de transporter 40.000 remorques de camions par an, enlevant autant de poids lourds émetteurs de CO2 de la route, contre 15.000 cette année.En Occitanie, elle s’ajoute à celle qui relie Le Boulou près de Perpignan à la gare de Bettembourg au Luxembourg.- “Un tapis roulant” – Cette exploitation, lancée en 2007, supprime 100.000 camions par an de la route, selon Marie-José Navarre, vice-présidente de Lohr, fabricant alsacien des wagons qui permettent d’accueillir facilement tout type de remorque de camion sans intervention de grues. “Cette liaison, très rentable, c’est un tapis roulant” avec cinq départs par jour, dit-elle.Christian Morin, directeur du site, se réjouit de voir arriver à Sète un nouveau client pour son autoroute ferroviaire: le géant de la vente en ligne Amazon, dont des containers sont visibles sur le port. Le Boulou est tellement saturé, explique-t-il, que les containers Amazon venus d’Espagne en partance pour le Nord de l’Europe viennent à Sète pour être expédiés à Calais.Une troisième autoroute ferroviaire, Cherbourg-Bayonne, a été inaugurée en juillet, celle-ci pour le compte de l’armateur Britanny Ferries. Une quatrième, Bayonne-Bettembourg doit être lancée mi décembre, par VIIA, filiale de Rail Logistics Europe, le nouveau pôle fret de la SNCF.Mercredi, le port de Dunkerque a annoncé qu’il se lançait aussi dans le ferroutage en confiant au groupe Modalis la construction d’un terminal dédié. Il doit être mis en service en mars.  Mais pour M. Castex, les choses ne vont pas assez vite. “Le transport ferroviaire de marchandises ne représente encore que 3% du total du transport de fret” entre la France et l’Espagne, il y a beaucoup à faire, s’est-il désolé devant la presse. Au niveau national, cette part est de 11%, selon l’autorité de régulation des transports ART.Le développement du ferroutage, annoncé depuis plus de 25 ans, est compliqué à mettre en œuvre: il est très couteux en investissements de nouveaux matériels et nécessite que les infrastructures (tunnels, ponts) par lesquelles passent ces nouveaux trains soient adaptées tout le long de très longs parcours. “On travaille sur le temps long”, a ajouté le nouveau patron de la SNCF, confronté parallèlement à l’échec de la ligne de marchandises dite des “primeurs” entre Perpignan et Rungis, fermée depuis l’été 2024, et n’a trouvé aucun repreneur malgré les relances du même Jean Castex lorsqu’il était à Matignon. – Prototype unique au monde – Le transport de marchandises par rail, c’est “la voie à suivre” appuie Carole Delga, qui a fait de la décarbonation des transports une priorité.Mardi, elle a présidé au baptême de la première drague capable de fonctionner à l’hydrogène vert, dans le port de Sète. Ce bateau de 70 mètres, va aspirer le sable et les sédiments pour éviter l’envasement des ports. Conçu par le cabinet d’architecture navale LMG Marin, basé à Toulouse, c’est un prototype unique au monde, qui a reçu le soutien financier de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Il pourra être loué avec ses 20 marins à d’autres ports méditerranéens pour leur éviter de faire venir des dragues couteuses d’Europe du Nord, a indiqué Mme Delga.Mardi, à Sète, a également été inauguré un quai électrique pour réduire les émissions des bateaux à quai qui n’utiliseront plus leurs moteurs diesel en escale. Ce raccordement électrique sera obligatoire pour les bateaux de croisière et de conteneurs d’ici 2030 dans toute l’Union européenne.

Safran inaugure en Inde un site géant de maintenance pour son moteur d’avion vedette

Safran a inauguré mercredi à Hyderabad, en Inde, un centre de maintenance pour son moteur d’avion phare, le Leap, une étape stratégique pour le groupe français dans un pays où le trafic aérien connaît une croissance fulgurante.”L’ouverture de ce site illustre l’importance de l’Inde pour notre groupe”, a souligné mercredi le directeur général de Safran, Olivier Andriès. “Nous sommes fiers d’accompagner la croissance rapide des marchés d’aéronautique civil et militaire dans le pays” et de “contribuer à (son) autonomie stratégique du pays”. Safran entend tripler son chiffre d’affaires en Inde d’ici 2030 pour dépasser les 3 milliards d’euros, dont la moitié sera générée par les implantations indiennes, et multiplier par cinq ses approvisionnements dans le pays. “Au cours des onze dernières années, l’écosystème de l’aviation en Inde a fait un bond décisif, doublant le nombre d’aéroports, d’avions et de passagers”, a rappelé mercredi le ministre de l’Aviation civile, Kinjarapu Rammohan Naidu.Présenté comme le plus grand centre mondial de maintenance et de réparation des moteurs Leap, le site inauguré mercredi est situé à proximité de l’aéroport d’Hyderabad (sud), une ville de 10 millions d’habitants. Fabriqué par Safran et l’américain GE dans le cadre de leur coentreprise CFM, Leap équipe tous les Boeing 737 MAX, environ 60% des Airbus A320neo – les modèles les plus vendus des deux avionneurs – et les COMAC C919 chinois. – “Réduire la dépendance” -Opérationnel début 2026, cet immense atelier de 45.000 m2 a nécessité un investissement de 200 millions d’euros. A terme, il sera doté d’une capacité annuelle de maintenance de 300 moteurs Leap qui équipent la majorité des monocouloirs de nouvelle génération.L’Inde est le troisième marché mondial de CFM, avec cinq compagnies exploitant plus de 400 appareils équipés de moteurs Leap et plus de 2.000 moteurs en commande.Lancé avec 250 employés, le site d’Hyderabad en accueillera à terme jusqu’à 1.100.Jusqu’à présent, les compagnies indiennes faisaient réviser ses moteurs à l’étranger. “D’ici 2030, jusqu’à 90% de la maintenance des moteurs Leap des compagnies indiennes seront réalisés dans cet atelier”, s’est félicité le ministre Naidu. “Cela réduira considérablement la dépendance aux centres étrangers et les coûts, et raccourcira les délais d’exécution”.Safran vend ses moteurs à perte et tire le gros de ses marges des services après-vente et de l’entretien.Présent en Inde depuis soixante-dix ans, notamment dans les turbines d’hélicoptères, le groupe y a récemment renforcé son implantation. Il possède désormais 18 sites industriels et environ 3.000 collaborateurs.- “Ligne d’assemblage” -Safran et la société indienne Hindustan Aeronautics Limited produisent à Bangalore des composants pour les moteurs CM56 et Leap.Cette inauguration a été l’occasion pour les dirigeants du groupe français et des représentants du gouvernement indien de poser la première pierre du futur atelier de maintenance du moteur M88, qui équipe le chasseur Rafale de Dassault Aviation.Il représente un investissement de plus de 40 millions d’euros, pourra réviser plus de 600 modules de moteurs par an et emploiera à terme 150 personnes.Fin avril, New Delhi a signé un accord pour l’acquisition de 26 nouveaux avions de combat pour sa marine. Cette commande est venue s’ajouter à une première, en 2016, de 36 Rafale pour l’armée de l’air indienne.D’autres commandes pourraient être passées dans les prochains mois par New Delhi . “Si cela se concrétise, nous nous engageons pleinement à aller encore plus loin en termes de +Make in India+ (Fabriqué en Inde). Une décision sera de commencer à développer une ligne d’assemblage de ce moteur”, s’est engagé M. Andriès, avec notamment des pièces fabriquées et achetées en Inde.L’Inde est “le seul pays au monde pour lequel nous serions prêts à faire, un tel transfert de technologie”, a-t-il affirmé.Lundi, Safran a par ailleurs signé un accord pour la création d’une coentreprise avec Bharat Electronics Limited, destinée à la production de l’armement air-sol modulaire Hammer.

Le PS propose un emprunt “forcé” auprès des plus riches, la France n’en a “pas besoin” selon Lescure

La France n’a aucun problème pour se financer sur les marchés et “pas besoin” d’un emprunt “forcé” auprès des plus aisés, a affirmé mercredi le ministre de l’Économie Roland Lescure, en réaction à un dispositif proposé par les sénateurs socialistes dans le budget.”Le ministre des Finances, quand il se lève le matin, il a quand même pas mal de problèmes à régler. Heureusement, il y en a un qui ne lui pose pas de problème, c’est le financement de la dette”, a déclaré M. Lescure sur France Inter. “Aujourd’hui, les gens continuent à prêter à la France, et c’est tant mieux. Donc a priori pas besoin d’un emprunt, qui plus est forcé”, a-t-il ajouté. “Surtout s’il est forcé, je pense que cela ne donnerait pas forcément un message très positif”, a-t-il souligné. Plusieurs amendements socialistes au projet de loi de finances pour 2026, mis en avant par Les Echos, proposent d’instaurer un emprunt obligatoire à taux zéro, pour environ 20.000 des contribuables les plus aisés. Plus mesurée, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a affirmé que le gouvernement n’avait “pas tranché de position” sur une proposition qu’il regardait “avec bienveillance”. “Il faut qu’on regarde avec les socialistes les modalités de mise en œuvre”, a-t-elle ajouté lors du compte-rendu du Conseil des ministres, tout en rappelant la position du “socle commun”: pas de taxe qui “viendrait détruire l’emploi, grever l’innovation, freiner tout ce qui fait la croissance française et la réussite des entreprises françaises”.”Ce n’est pas une taxe, ce n’est pas un impôt. C’est du patriotisme fiscal, certes obligatoire, mais qui ne va impacter qu’à la marge les plus grandes fortunes”, a plaidé auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, ravi de voir que cette proposition “interpelle” le gouvernement. “C’est une contribution exceptionnelle, de l’argent frais qui rentre et qu’on n’ira pas emprunter sur les marchés à des taux élevés”, a ajouté le sénateur PS du Nord, qui a peu d’espoirs de voir sa proposition adoptée au Sénat mais table sur son retour par la suite dans la discussion parlementaire.La proposition pourrait rapporter entre 6 et 15 milliards d’euros selon les critères retenus, selon lui. Elle “concernerait 0,05% des foyers fiscaux”, a-t-il calculé.Un amendement identique a été déposé au Sénat par le groupe écologiste. Les débats commencent jeudi sur le projet de loi de finances, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture.”Que les socialistes soient nostalgiques des années Mitterrand, je le comprends. La dernière fois qu’on a fait ça, c’était le gouvernement Mauroy en 1983. Qu’on puisse examiner toutes les formes (…) créatives, innovantes, de financement de la dette de l’État, pourquoi pas. Mais attention, aujourd’hui, je n’ai pas de problème de financement. Je ne compte pas en avoir l’année prochaine non plus”, a réagi M. Lescure.  

Dette américaine, boom de l’IA : les risques pour la stabilité financière demeurent élevés, selon la BCE

Déficits américains élevés et risque de correction brutale des valorisations des entreprises technologiques: ces facteurs outre-Atlantique font peser des risques importants sur la stabilité financière en zone euro, souligne mercredi la Banque centrale européenne.Les États-Unis enregistrent “des déficits budgétaires durablement élevés” qu’il faut financer, alimentant des inquiétudes sur leur capacité à rembourser leur dette à long terme, alors que les taux d’intérêt d’emprunt sont élevés, indique l’institution monétaire dans son rapport semestriel sur la stabilité financière. “Combinées aux inquiétudes du marché concernant l’indépendance des banques centrales, ces évolutions ont affaibli le rôle de valeur refuge des bons du Trésor américain et le dollar américain”, note la BCE.Un dollar plus faible peut, en retour, “amplifier les effets des droits de douane américains sur les exportateurs de la zone euro”, car les entreprises européennes vendant aux États-Unis voient leur compétitivité affectée.Les marchés financiers mondiaux, largement influencés par ce qui se passe aux États-Unis, pourraient aussi être perturbés et cela pourrait mettre à mal la stabilité financière en Europe, ajoute la BCE. Ces tensions se manifesteraient notamment par “des fluctuations désordonnées des devises, des effets négatifs sur la compétitivité commerciale et des variations des coûts de financement pour les États, les entreprises et les banques” du continent.Les marchés ont déjà été secoués en avril quand le président Trump a lancé sa guerre commerciale, obligeant à réévaluer le profil de risque des actifs américains. Depuis, “le risque d’une guerre commerciale a été écarté”, a souligné le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, lors d’une conférence téléphonique.Ces tensions font toutefois partie du paysage mondial, marqué par “des annonces de droits de douane, pauses et revirements”, relève le rapport. La BCE alerte également sur les risques liés à l’engouement autour de l’intelligence artificielle, conduisant à des valorisations excessives des marchés dans la tech américaine, ce qui pourrait entraîner des corrections brutales en Bourse.”Les marchés anticipent un scénario très favorable, dans lequel l’IA serait entièrement mise en œuvre et adoptée”, a pointé M.de Guindos.La tâche de la banque centrale est quant à elle d'”identifier les faiblesses possibles si ce scénario ne se réalise pas, ou s’il y a un accident”.Son message se veut cependant rassurant, la situation actuelle n’étant pas comparable “avec celle des entreprises lors de la bulle Internet” au tournant des année 2000.A l’époque, de nombreuses start-ups technologiques et sites web avaient atteint des capitalisations boursières astronomiques, souvent sans bénéfices réels ni modèle économique viable, avant de s’écrouler.

L’Etat poursuit sa lutte contre les plateformes, Shein devant le tribunal

Face au “Far West” des plateformes d’e-commerce, le gouvernement multiplie les procédures pour les mettre au pas: Shein passe devant le tribunal judiciaire de Paris mercredi et l’Etat s’apprête à assigner en justice AliExpress et Joom.Pour le géant asiatique Shein, l’État, via son avocat, réclame la suspension pour trois mois minimum du site en France et une réouverture sous conditions.Si elle n’est pas attendue mercredi, la décision du tribunal doit être rendue dans les prochains jours.Après la découverte le 31 octobre de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A sur le site de Shein, l’État a multiplié les procédures envers l’entreprise dont une assignation devant le tribunal judiciaire, qui lui vaut l’audience de mercredi.Selon le code pénal, la vente de contenu pédopornographique peut être punie de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. L’absence de filtrage pour les mineurs, comme la vente d’armes, est elle passible de trois ans de prison et 75.000 euros d’amende.La procédure de mercredi n’est “pas une fin en soi”, avait expliqué le ministère de l’Economie mardi, le gouvernement étant dans son ensemble en “ordre de marche” contre “la récurrence systémique des dérives” de Shein et d’autres plateformes.- Pas seulement Shein -C’est cette même procédure d’assignation devant le tribunal judiciaire que veut utiliser le gouvernement envers deux autres plateformes, AliExpress et Joom, pour ventes de “poupées pédopornographiques”, a annoncé mercredi le ministre du Commerce Serge Papin sur TF1.L’assignation en justice est l’acte qui permet de saisir officiellement un juge civil d’un différend entre deux parties. Elle permet de notifier à une personne ou entité visée qu’une procédure judiciaire est engagée contre elle.Cette procédure sera engagée “dans les prochains jours”, a précisé le cabinet du ministre à l’AFP.”C’est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents”, a expliqué M. Papin.Le ministre avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement des plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux.AliExpress avait assuré que “les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées”, après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, conjointement à d’autres concernant Shein, Temu, Wish et eBay.La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant technologique chinois Alibaba, tandis que Joom est une plateforme russe fondée en 2016.- “Protectionnisme” -Avec une certaine “dose de protectionnisme”, M. Papin dit vouloir protéger “notre industrie” et “nos commerçants” en mettant fin au “Far West numérique”.Selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, “l’objectif n’est pas de s’opposer au commerce pour s’opposer au commerce. On sait bien par ailleurs que beaucoup de Français commandent sur ces plateformes” qui proposent des produits à bas coût.Le gouvernement se dit conscient des difficultés liées au pouvoir d’achat des Français mais veut que les “produits qui sont vendus” sur ces plateformes soient “légaux” et “conformes”.Le gouvernement avait déjà essayé de suspendre Shein avec une procédure administrative début novembre. Le groupe avait retiré en conséquence les produits incriminés et avait été plus loin en suspendant toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers, sa place de marché (ou “marketplace”), ainsi que celles hors habillement. Une première “victoire” selon le gouvernement.L’entreprise fondée en Chine en 2012 mais basée à Singapour a ouvert un magasin au grand magasin BHV à Paris début novembre et prévoit d’en ouvrir cinq autres en France. mvn-ole-hrc-led/ak/eb

Décarbonation: l’Occitanie inaugure l’autoroute ferroviaire Sète-Calais

Dans le port de Sète (Hérault) une rangée de camions semi-remorques et leurs chauffeurs attendent patiemment de “prendre le train”. Quasi simultanément, en face, une autre rangée de poids lourds se prépare à descendre des wagons: l’autoroute ferroviaire est née.Le “déchargement horizontal” des remorques de camions, permis par les wagons et dispositifs surbaissés inventés par le constructeur ferroviaire alsacien Lohr, va permettre de “transporter des conteneurs entre la Turquie et la Grande-Bretagne sans voir la route”, a salué mardi la présidente de la région Occitanie Carole Delga lors de l’inauguration du nouveau terminal ferroviaire au port de Sète-Frontignan, en présence du PDG de la SNCF Jean Castex.Le lancement de cette autoroute ferroviaire entre Sète et Calais avait été annoncé par M. Castex lui-même lorsqu’il était Premier ministre en 2020. Elle pourra permettre de transporter à terme 40.000 remorques de camions par an, enlevant autant de poids lourds émetteurs de CO2 de la route, contre 15.000 attendus cette année.En Occitanie, elle s’ajoute à celle qui relie Le Boulou près de Perpignan à la gare de Bettembourg au Luxembourg.- “Un tapis roulant” – Cette exploitation, lancée en 2007, supprime au moins 100.000 camions par an de la route, selon Marie-José Navarre, vice-présidente de Lohr, fabricant alsacien des wagons qui permettent d’accueillir facilement tout type de remorque de camion sans intervention de grues. “Cette liaison, très rentable, c’est un tapis roulant” avec cinq départs par jour, dit-elle.Christian Morin, directeur du site, se réjouit de voir arriver à Sète un nouveau client: le géant de la vente en ligne Amazon, dont des containers sont visibles sur le port. Le Boulou est tellement saturé, explique-t-il, que les containers Amazon venus d’Espagne en partance pour le Nord de l’Europe viennent à Sète pour être expédiés à Calais.Une troisième ligne d’autoroute ferroviaire, Cherbourg-Bayonne, a été inaugurée en juillet cette année, celle-ci pour le compte de l’armateur Britanny Ferries. Une quatrième, Bayonne-Bettembourg doit être lancée mi décembre, par VIIA, filiale de Rail Logistics Europe, le nouveau pôle fret de la SNCF, qui exploite aussi Sète et Le Boulou.Mais pour M. Castex, les choses ne vont pas assez vite. “Le transport ferroviaire de marchandises ne représente encore que 3% du total du transport de fret”, il y a beaucoup à faire, s’est-il désolé devant la presse.Le développement du ferroutage, ou autoroutes ferroviaires, annoncé depuis plus de 25 ans, est compliqué à mettre en œuvre car toutes les normes internationales du transport doivent être alignées (camions, rails, sécurité…), et très couteux en investissements. “On travaille sur le temps long” a ajouté le nouveau patron de la SNCF, confronté parallèlement à l’échec de la ligne de marchandises dite des “primeurs” entre Perpignan et Rungis, qui est fermée depuis l’été 2024, et n’a trouvé aucun repreneur malgré le soutien et les relances du même Jean Castex lorsqu’il était à Matignon. – Prototype unique au monde – Le transport de marchandises par rail, c’est “la voie à suivre” appuie Carole Delga, qui a fait de la décarbonation des transports une priorité.Mardi, elle a présidé au baptême de la première drague capable de fonctionner à l’hydrogène vert, dans le port de Sète. Ce bateau de 70 mètres, va aspirer le sable et les sédiments pour éviter l’envasement des ports. Conçu par le cabinet d’architecture navale LMG Marin, basé à Toulouse, c’est un prototype unique au monde, qui a reçu le soutien financier de l’Ademe. Il pourra être loué avec ses 20 marins à d’autres ports méditerranéens pour leur éviter de faire venir des dragues couteuses d’Europe du Nord, a indiqué Mme Delga.Mardi, à Sète, a également été inauguré un quai électrique pour réduire les émissions des bateaux à quai qui n’utiliseront plus leurs moteurs diesel en escale. Ce raccordement électrique sera obligatoire pour les bateaux de croisière et de conteneurs d’ici 2030 dans toute l’Union européenne.

Inde: Safran inaugure un site de maintenance de son moteur vedette

Safran a inauguré mercredi à Hyderabad en Inde, un centre de maintenance pour son moteur d’avion phare le Leap, une étape stratégique pour le groupe français dans un pays où le trafic aérien connaît une croissance fulgurante. “L’ouverture de ce site illustre l’importance de l’Inde pour notre groupe”, a souligné mercredi le directeur général de Safran Olivier Andriès. “Nous sommes fiers d’accompagner la croissance rapide des marchés d’aéronautique civil et militaire dans le pays ainsi qu’à contribuer à l’autonomie stratégique du pays”, a-t-il ajouté lors de l’inauguration. Safran entend tripler son chiffre d’affaires en Inde d’ici 2030 pour dépasser les 3 milliards d’euros, dont la moitié sera générée par les implantations indiennes, et multiplier par cinq ses approvisionnements dans le pays. Les perspectives dans le quatrième marché aérien au monde sont immenses pour le groupe français. “Au cours des 11 dernières années, l’écosystème de l’aviation en Inde a fait un bond décisif, doublant le nombre d’aéroports, d’avions et de passagers”, a rappelé mercredi le ministre de l’Aviation civile, Kinjarapu Rammohan Naidu.Le plus grand centre au monde de maintenance et de réparation des moteurs Leap inauguré mercredi, se situe à proximité de l’aéroport d’Hyderabad, une ville du centre du pays de près de dix millions d’habitants. Fabriqué par Safran et l’américain GE dans le cadre de leur coentreprise CFM, Leap équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo – les modèles les plus vendus des deux avionneurs – ainsi que les appareils chinois COMAC C919. Opérationnel à partir de début 2026, cet immense atelier d’une superficie de 45.000 m2 représente un investissement total de 200 millions d’euros et sera opérationnel début 2026. A terme, il sera doté une capacité annuelle de maintenance de 300 moteurs Leap qui équipent aujourd’hui la majorité des avions monocouloirs de nouvelle génération. L’Inde est le troisième marché mondial de CFM avec cinq compagnies aériennes indiennes exploitant plus de 400 appareils équipés de ses moteurs Leap et plus de 2.000 moteurs en commande. Au départ, ce site emploiera plus de 250 personnes et jusqu’à 1.100 à terme chargées de démonter, inspecter et réassembler plus de 300 réacteurs par an. Jusqu’à présent, les compagnies indiennes faisaient réviser les deux moteurs que comptent ces appareils monocouloir à l’étranger. “D’ici 2030, jusqu’à 90% de la maintenance des moteurs Leap des compagnies indiennes sera réalisée dans cet atelier, s’est félicité le ministre de l’Aviation civile, Kinjarapu Rammohan Naidu. “Cela permettra de réduire considérablement la dépendance aux centres étrangers, les coûts et de raccourcir les délais d’exécution”, a-t-il souligné.