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Au moins un hébergement Airbnb dans 81% des communes françaises, selon un think tank

En France, 81% des communes disposent d’au moins une offre d’hébergement via la plateforme de location touristique Airbnb, selon une étude du centre de réflexion Terram, qui se base sur des données fournies par l’entreprise américaine. Depuis 2013, les réservations via Airbnb se sont largement étendues sur la majeure partie du territoire, mais restent concentrées dans “les grands pôles d’attractivité nationale: littoraux, montagne, patrimoine, grandes métropoles”, énumère l’étude.”L’offre Airbnb s’appuie majoritairement sur le parc résidentiel existant”, observe l’Institut Terram, dont Airbnb est un adhérent.  Ainsi, sont proposés à la location touristique “le plus souvent” des “logements déjà présents – résidences principales, résidences secondaires ou logements vacants”, précise cette source.Les locations Airbnb, “proposées dans près de 29.000 communes de France, bénéficient directement aux territoires y compris ceux dépourvus d’offres hôtelières”, se félicite la plateforme dans une déclaration transmise à l’AFP.L’étude, relue par un comité d’experts indépendants, s’est basée sur des données d’Airbnb concernant “l’évolution du nombre de nuitées, la répartition géographique des annonces et des réservations, ainsi que sur certains profils d’usage”.Concernant l’impact sur le marché du logement, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’institut de sondage Ifop et co-auteur de l’étude, estime qu’Airbnb “a pu accentuer des tensions déjà présentes avant”, mais pas les créerCependant, compte tenu de cette méthodologie, l’étude passe à côté du “coeur du problème”, qui “réside dans la typologie des logements” loués sur les plateformes, selonThomas Aguilera, chercheur à Sciences Po Rennes et co-auteur avec Francesca Artioli et Claire Colomb d’un livre sur le logement et les plateformes de location à court terme. Pour comprendre si une éventuelle concurrence entre marché du logement et locations touristique se manifeste, il faut selon le chercheur s’interroger sur la typologie des biens mis en location sur Airbnb: “résidence principale, résidence secondaire” ou “seulement une partie d’un logement ?”. Evaluer l’impact d’Airbnb sur la crise du logement et sur le surtourisme passe aussi par une étude de “la concentration de l’offre, du type de l’offre, du niveau de professionnalisation” des loueurs, “de l’intensité de la mise en location”, explique à l’AFP Francesca Artioli, chercheuse à l’Ecole d’urbanisme de Paris à l’université Paris Est-Créteil.Entre 2018 et 2024, le nombre de nuitées réservées en France sur les plateformes de location de meublés touristiques a plus que doublé selon l’institut statistique européen Eurostat, pour atteindre 192,4 millions de nuitées. Cela représente plus de 40% du total des nuitées touristiques.Entre octobre 2024 et septembre 2025, le cabinet AirDNA, spécialisé dans l’analyse statistique de la location courte durée, a recensé “en France en moyenne 1,31 million d’annonces de locations saisonnières actives chaque mois” dont 71% proposées sur Airbnb, 12% sur Abritel et les 17% restants étant “présentes sur les deux plateformes”.

Budget: avant le bras de fer sur la taxe Zucman, l’Assemblée alourdit la “taxe Gafam”

En plein bras de fer autour d’une taxation sur les hauts patrimoines, avec l’examen de la taxe Zucman prévue en fin de semaine, les députés se sont accordés mardi pour imposer plus lourdement les grandes entreprises de la tech.Alors que le gouvernement joue sa survie en tentant de trouver des accords avec le PS, le thème de la justice fiscale continue d’imprégner les débats budgétaires.Dans la soirée, les députés ont voté pour doubler le taux de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6%, en dépit de l’opposition du gouvernement inquiet d’éventuelles représailles de l’administration Trump.Adoptée très largement avec 296 voix pour, contre 58, le vote n’a pourtant pas apaisé les tensions dans l’hémicycle. Et pour cause, en commission, les élus macronistes avaient initialement proposé de quintupler la taxe instaurée en 2019 par Bruno Le Maire avec un gain estimé à plusieurs milliards d’euros. Mais en séance, ils se sont finalement ravisés et ont soutenu un taux de 6% (au lieu de 15%). La raison ? le risque de “rouvrir une guerre commerciale entre la France et les Etats-Unis” a ainsi avancé le député Jean-René Cazeneuve (Renaissance).- “Soyez prudents” -Le ministre de l’Economie Roland Lescure a appelé les parlementaires à la retenue: “Si on introduit une taxe disproportionnée, on aura des représailles disproportionnées”. “Soyez prudents, je vous en conjure”, a même imploré le ministre.Dans la foulée, Les Républicains ont annoncé qu’ils ne voteraient aucune des propositions, afin de préserver les filières agricoles, de vins et spiritueux, premières touchées en cas de représailles. Ce revirement a suscité l’indignation des députés de gauche et d’extrême droite qui ont dénoncé un recul face aux pressions américaines.En début de soirée, la même alliance de la gauche et du RN avait permis le vote d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.Mais pour le ministre Roland Lescure, ce serait “20 milliards d’ennuis” en plus pour la France, qui rappelle qu’elle est signataire de plus de 125 conventions fiscales avec 125 pays.”Vous pouvez être fier de vous Madame Le Pen”, a-t-il lancé à la cheffe des députés d’extrême droite, s’étonnant du vote de mesures revenant “à tirer une balle dans le pied des entreprises françaises”.”La fraude fiscale quand elle n’est pas combattue, c’est les TPE et les PME françaises qui la payent”, lui a rétorqué le député RN Jean-Philippe Tanguy.- “Plus un objet” -Les mesures de justice fiscale au coeur du bras de fer entre le gouvernement et les socialistes devraient continuer d’alimenter les débats dans les prochains jours. La taxe Zucman sera probablement examinée vendredi.Le gouvernement a martelé mardi son opposition à la mesure, y compris dans sa version “allégée” proposée par les socialistes. “Pour rien au monde, on ne doit toucher au patrimoine professionnel”, a lancé le Premier ministre Sébastien Lecornu lors de la réunion du groupe LR à l’Assemblée. La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. Face aux critiques, notamment sur l’inclusion de l’outil professionnel dans cette taxe, le PS a proposé une alternative: un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales. Cette version rapporterait cinq à sept milliards d’euros selon le PS, soit deux fois moins que ce qu’il attendait de la taxe Zucman.Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de nouveau menacé l’exécutif de censure s’il n’évoluait pas.Mais sous couvert d’anonymat, un cadre socialiste admet que la taxe Zucman, tout comme sa version dite “allégée”, “ça ne va pas passer”. Il dit cependant croire à un “amendement de compromis”. “On peut imaginer un amendement où on a une taxe sur la fortune financière qui soit différentielle, avec un certain nombre d’exclusions sur le patrimoine professionnel, mais pour pallier ces exclusions on frappe les holdings”, avance-t-il.Auprès de l’AFP, un cadre macroniste affirme que la taxe Zucman revisitée n’est d’ores et déjà “plus un objet dans la négociation”, dès lors que le PS a “bien en tête que ça ne passera pas”.parl-lum-far-cma/ms

Microsoft dit contrôler 27% d’OpenAI après la transformation de la start-up

Microsoft contrôle désormais 27% du capital d’OpenAI après un nouveau tour de table et un changement de statuts de la start-up californienne, qui redéfinit la relation entre ces deux puissances mondiales de l’informatique, désormais plus autonomes.Cette proportion, annoncée mardi par les deux groupes, valorise à 135 milliards de dollars la participation de Microsoft dans la société mère de ChatGPT, le modèle d’IA le plus utilisé au monde avec 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires revendiqués.Cette valorisation s’aligne sur la dernière estimation de celle d’OpenAI, soit 500 milliards de dollars, après une récente vente de titres de ses employés.Cette communication intervient dans le cadre d’une refonte des statuts d’OpenAI, qui va devenir une entreprise à mission (public benefit corporation), soit une société privée avec des objectifs non financiers.La mission est de s’assurer que “l’intelligence artificielle générale (AGI) va bénéficier à toute l’humanité”, a rappelé OpenAI dans un communiqué distinct.L’AGI correspond à un stade d’avancement d’un modèle d’IA à partir duquel il égale toutes les capacités intellectuelles humaines. Avant de les dépasser à l’étape suivante, la superintelligence, qui pourrait être atteinte “dans moins d’une décennie”, a estimé mardi Jakub Pachocki, le responsable scientifique d’OpenAI, lors d’une intervention en ligne au côté de son patron Sam Altman.La structure initiale de la start-up était chapeautée par OpenAI Inc, société à but non lucratif, qui va devenir la OpenAI Foundation et conservera une forme de contrôle de la totalité du groupe bien que n’étant qu’actionnaire minoritaire.La participation de cette fondation dans la nouvelle société, baptisée OpenAI Group PBC, atteint environ 130 milliards de dollars, selon OpenAI, ce qui correspond, vu la valorisation actuelle, à environ 26% du capital.La nouvelle structure juridique, qui offre davantage de visibilité aux investisseurs privés, a été officiellement validée mardi par les procureurs du Delaware, Kathy Jennings, et de Californie, Rob Bonta, qui ont choisi de ne pas formuler d’objection.Les deux procureurs ont fait pression sur OpenAI pour qu’il renonce à son premier projet, au terme duquel l’entité à but non lucratif aurait perdu le contrôle sur la société à capitaux privés.- Cap sur l’AGI -L’un des principaux investisseurs d’OpenAI, la société japonaise d’investissement SoftBank, avait fait de cette réforme des statuts une condition nécessaire au déblocage d’une partie de ses fonds.La réorganisation offre à OpenAI “la structure pour lever du capital, attirer et conserver les talents nécessaires pour mener la mission”, à savoir mettre au point l’AGI, a écrit Sam Altman sur X.Dans le cadre du nouvel accord avec Microsoft, OpenAI s’est engagé à acheter 250 milliards de dollars de capacités supplémentaires à Azure, la plateforme cloud de Microsoft.C’est un nouvel engagement colossal pour l’entreprise de San Francisco, qui a déjà promis aux fabricants de puces Nvidia, AMD et Broadcom des centaines de milliards de dollars pour acheter leurs processeurs et démultiplier sa puissance de calcul.”Aujourd’hui, nos engagement représentent un total d’un peu plus de 30 gigawatts d’infrastructures à déployer”, a déclaré Sam Altman, soit la puissance moyenne de 30 réacteurs nucléaires.”Ce qui représente environ 1.400 milliards d’obligation financière sur plusieurs années à venir”, a-t-il ajouté, en évoquant les dépenses d’OpenAI et de ses partenaires pour acheter des millions de puces, construire les centres pour les faire fonctionner, et assurer l’électrification et le refroidissement de ces structures.Avec Microsoft, les termes de la collaboration ont été modifiés pour offrir davantage d’autonomie à chaque partenaire.Le protocole initial prévoyait que dans l’hypothèse où OpenAI parviendrait à amener ses modèles jusqu’à l’AGI, la start-up pouvait en couper l’accès à Microsoft.Le nouveau document garantit au créateur de Windows l’accès aux modèles et plateformes d’OpenAI jusqu’en 2032 inclus, y compris pour ceux qui atteindraient l’AGI.Il exclut, en revanche, les produits physiques, OpenAI travaillant actuellement à l’élaboration d’objets connectés IA grand public, pour n’être plus seulement le créateur de ChatGPT mais une plate-forme complète d’outils IA.Le statut d’AGI, qui relevait jusqu’ici d’une définition floue, devra être constaté par un panel indépendant d’experts, selon l’accord.Parmi les étapes clés vers l’AGI, Sam Altman a annoncé mardi qu’OpenAI comptait voir son modèle atteindre en septembre 2026 le niveau d’un assistant de recherche scientifique et en mars 2028 celui d’un véritable chercheur académique autonome.Microsoft entretient des liens avec OpenAI depuis 2016 et un premier accord portant sur l’octroi de capacités informatiques pour développer ses modèles d’IA. Depuis 2019, le groupe de Redmond (Etat du Washington) a régulièrement investi au capital du créateur de ChatGPT, pour un total supérieur à 13 milliards de dollars.

Nvidia va prendre une part de 2,9% dans Nokia pour 1 milliard de dollars

Le géant américain des puces Nvidia va prendre une part de 2,9% dans le fabricant finlandais d’équipements télécoms Nokia, moyennant 1 milliard de dollars, a annoncé mardi Nokia, dont l’action a réagi en s’envolant en Bourse.Cette transaction s’accompagne d’un partenariat conclu entre les deux groupes dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) appliquée aux télécommunications et dans la mise en réseau de centres de données, a expliqué Nokia dans un communiqué.Après cette annonce, l’action Nokia a terminé sur un bond de plus de 20% à la Bourse de Helsinki.Dans le détail, Nvidia va racheter un peu plus de 166 millions d’actions nouvelles de Nokia à un prix unitaire de 6,01 dollars, devenant l’un des principaux actionnaires de Nokia.Avec Nvidia, le groupe finlandais entend développer des solutions dans l’application de l’intelligence artificielle aux réseaux d’accès radio (AI-RAN), ont expliqué les dirigeants de Nokia lors d’une conférence téléphonique.”Nous accélérons l’innovation basée sur l’IA et ouvrons la voie à la 6G native IA en combinant le leadership de Nokia dans les infrastructures mobiles et réseau avec l’expertise de Nvidia en matière de calcul accéléré et d’IA”, a dit le directeur général de Nokia, Justin Hotard. “En résumé, le changement que nous menons ensemble consiste à passer de la connexion des personnes à la connexion de l’intelligence. Si le smartphone a mis Internet dans la poche de chacun, Nokia et Nvidia y mettront un centre de données IA, ainsi que dans les véhicules autonomes, les robots, les lunettes intelligentes et dans tout le monde connecté intelligent”, a-t-il ajouté.- Infrastructure IA -Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Nvidia affiche aujourd’hui le premier chiffre d’affaires mondial du secteur, dopé par les ventes de ses processeurs graphiques ou GPU (graphics processing units), les processeurs chéris de l’IA.Il ne se contente pas de concevoir des puces, mais propose toute une infrastructure à même de les faire fonctionner ensemble, avec des connexions (networking) et des logiciels, les deux autres têtes du dragon.De son côté, Nokia a entamé une réorientation de sa stratégie vers les data centers et l’IA. Dans ce contexte, le finlandais a acquis le spécialiste américain de la connectivité Infinera pour répondre à la demande croissante de ces data centers.L’opération Nvidia/Nokia s’inscrit dans le cadre de grandes manœuvres frénétiques dans les secteurs des semi-conducteurs, de l’intelligence artificielle (IA) et des centres de données.Lundi, le spécialiste des composants électroniques Qualcomm annoncé la sortie de nouvelles puces dédiées à l’IA dans une volonté de concurrencer Nvidia et un autre mastodonte américain, AMD.Nvidia fait lui-même partie d’un consortium qui a annoncé il y a deux semaines racheter le rachat du spécialiste des centres de données Aligned Data Centers pour environ 40 milliards de dollars.Les dépenses dans l’IA explosent. Elles devraient atteindre dans le monde environ 1.500 milliards de dollars en 2025, selon le cabinet américain Gartner, puis plus de 2.000 en 2026, soit près de 2% du PIB mondial.

Wall Street au plus haut avant la Fed et les résultats de la tech

La Bourse de New York a terminé en forme mardi, abordant avec confiance les résultats d’entreprise des géants technologiques américains et la décision de politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis (Fed).Pour la troisième séance d’affilée, les principaux indices de la place américaine ont terminé à des niveaux record: le Dow Jones a pris 0,34% à 47.706,37 points, le Nasdaq a gagné 0,80% à 23.827,49 points et le S&P 500 a avancé de 0,23% à 6.890,88 points.”La dynamique positive se poursuit”, résume auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.”Demain pourrait certainement ouvrir la voie à une forte progression, avec la décision de la Fed sur les taux d’intérêt”, avance Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les analystes s’attendent depuis plusieurs semaines à ce que l’institution monétaire abaisse ses taux d’un quart de point à l’issue de sa réunion mercredi.”La conférence de presse sera vraiment ce que les investisseurs attendent pour se faire une idée de ce qu’il se passera en décembre”, explique Angelo Kourkafas.Selon lui, la publication de l’indice d’inflation CPI la semaine dernière, inférieur aux attentes, “a vraiment donné le feu vert à la Fed pour aller dans la direction qu’elle nous avait annoncée”, à savoir un assouplissement monétaire pour redonner de la vigueur au marché du travail.Les investisseurs attendent aussi de connaître les performances financières de plusieurs géants du secteur technologique: Microsoft, Alphabet (Google) et Meta (Facebook, Instagram) mercredi après la clôture, puis Apple et Amazon jeudi soir.”Avec des valorisations élevées, la marge d’erreur est réduite” et les attentes “très hautes”, prévient Angelo Kourkafas. “Mais jusqu’à présent, les semi-conducteurs et ces valeurs technologiques ont réussi à dépasser ces attentes”.”De solides résultats des grandes entreprises technologiques, associés à des prévisions optimistes dans le domaine de l’intelligence artificielle, aideraient également les investisseurs à anticiper dès maintenant la croissance de l’année prochaine”, note pour sa part Jose Torres.L’analyste relève aussi une part d’optimisme liée aux perspectives de dialogue commercial entre Washington et Pékin.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain se détendait très légèrement vers 20H35, à 3,97% contre 3,98% lundi en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant finlandais de télécoms Nokia (+22,84% à 7,77 dollars) s’est envolé, porté par l’annonce d’une prise de participation du géant des semiconducteurs Nvidia à son capital.La plateforme de paiement en ligne PayPal (+3,94% à 73,02 dollars) a été recherchée après avoir publié des résultats bien meilleurs qu’attendu et annoncé un partenariat avec OpenAI, le géniteur de ChatGPT.Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS a brillé (+8,00% à 96,36 dollars). L’entreprise a dépassé les attentes au troisième trimestre, estimant tirer les fruits du “plus gros changement stratégique” de son histoire, et s’est montré confiante pour l’activité pendant la saison festive.Apple a par ailleurs brièvement dépassé mardi les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, dans le sillage de Nvidia et Microsoft.

Budget: tir de barrage contre la taxe Zucman avant son examen en fin de semaine

Le gouvernement a martelé mardi son opposition à la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, y compris dans sa version “allégée” si elle touche à l’outil professionnel, prélude au bras-de-fer qui se jouera d’ici à la fin de semaine avec les socialistes sur le budget et la fiscalité.”Vous pouvez l’appeler taxe Zucman ou taxe Zucman +light+, à partir du moment où ça touche à l’appareil productif, aux usines ou aux grandes startups qui créent de l’innovation, nous serons contre”, a insisté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.”Pour rien au monde, on ne doit toucher au patrimoine professionnel”, a insisté selon des participants le Premier ministre Sébastien Lecornu lors de la réunion du groupe LR à l’Assemblée à laquelle il a assisté mardi. En pleine discussion budgétaire, le ton monte entre le PS et le gouvernement sur la question de cette taxe dans sa version initiale ou “allégée”. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de nouveau menacé l’exécutif de censure s’il n’évoluait pas. “Personne n’est en position de lancer des ultimatums”, a répondu Mme Bregeon alors que le chef des députés Modem Marc Fesneau a exprimé sa “lassitude” vis-à-vis des “oukazes” du PS.”Il ne faut pas que les compromis soient des compromissions”, a complété Sébastien Lecornu devant les députés LR.Aucun groupe ne dispose d’une majorité, même relative, à l’Assemblée et la discussion budgétaire n’a pu être entamée que grâce à la non-censure des socialistes en échange d’une suspension de la réforme des retraites. – “Pâtisserie allégée” -La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. Face aux critiques, notamment sur l’inclusion de l’outil professionnel dans cette taxe, le PS a proposé une alternative : un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales. Cette version rapporterait cinq à sept milliards d’euros selon le PS, soit deux fois moins que ce qu’il attendait de la taxe Zucman.Elle n’aura déjà ni le soutien de LR, ni du RN. “Une pâtisserie allégée reste une pâtisserie”, a résumé le rapporteur général du Budget Philippe Juvin (LR). La taxe Zucman, c’est “non, ni light ni hard ni rien du tout”, a renchéri Marine Le Pen, affirmant qu’elle touchait “beaucoup plus de personnes” que la version d’origine.- “Plus un objet” -Le bloc macroniste ne se montre pas plus ouvert. Au cours d’une réunion des députés Renaissance mardi matin, l’ensemble des intervenants se sont dits hostiles à une taxe Zucman, dans une version “allégée” ou pas, selon des participants interrogés par l’AFP.Pour la porte-parole du groupe MoDem Perrine Goulet, tant que les socialistes seront “arc-boutés sur les biens professionnels, il n’y aura pas de vote, on votera contre”. Elle a invité les socialistes à proposer “autre chose” et rappelé que son groupe avait mis sur la table une proposition d’impôt sur la fortune non productive.Selon le député Renaissance Paul Midy, “il y a d’autres pistes” sur la fiscalité des plus riches, notamment sur les holdings, que le gouvernement pourrait négocier dans les prochains jours avec le PS.Sous couvert d’anonymat, un cadre socialiste admet que la taxe Zucman, tout comme sa version dite “allégée”, “ça ne va pas passer”, mais il dit croire à un “amendement de compromis”. “On peut imaginer un amendement où on a une taxe sur la fortune financière qui soit différentielle, avec un certain nombre d’exclusions sur le patrimoine professionnel, mais pour pallier ces exclusions on frappe les holdings”, imagine-t-il.Auprès de l’AFP, un cadre du groupe Ensemble pour la République de Gabriel Attal affirme que la taxe Zucman revisitée n’est d’ores et déjà “plus un objet dans la négociation”, dès lors que le PS a “bien en tête que ça ne passera pas”.A gauche, LFI maintient la pression sur le PS en reprenant l’argumentation de l’économiste Gabriel Zucman lui-même, selon lequel introduire des exonérations à sa taxe, c’est “prendre le risque de lancer la machine à optimisation” comme c’était le cas avec feu l’ISF, l’Impôt de solidarité sur la fortune.Reste à savoir quand cette fameuse taxe sera examinée. “Probablement vendredi”, selon Marc Fesneau.parl-lum-far/jmt/swi

La Bourse de Paris prudente avant la Fed

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,27% mardi, dans un marché prudent avant la décision de la Réserve fédérale américaine sur ses taux d’intérêt et la publication des résultats trimestriels des géants technologiques américains.L’indice vedette CAC 40 a reculé de 22,60 points à 8.216,56 points. La veille l’indice vedette de la place parisienne avait terminé de peu dans le vert, à 8.239,18 points (+0,16%).”Le marché reste non loin de plus hauts historiques atteints dernièrement, il y a donc des précautions et des prises de bénéfices” des investisseurs, explique Philippe Cohen, gérant chez Kiplink.D’autant plus que les marché attend d’une part d’avoir “la confirmation d’une baisse des taux de la banque centrale américaine” (Fed) mercredi soir, et de prendre connaissance des résultats des plus grosses entreprises technologiques américaines notamment, explique le gérant.Le marché s’attend à ce que la Fed procède à une baisse d’un quart de point de pourcentage, pour porter les taux directeurs dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%.Et parmi les résultats attendus, plusieurs géants de la tech sont au menu: Microsoft, Alphabet (Google) et Meta (Facebook, Instagram) mercredi après la clôture des marchés américains, puis Apple et Amazon jeudi soir.Sur le CAC 40, de nombreux résultats d’entreprises sont aussi attendus jeudi.Outre la macroéconomie internationale, les investisseurs restent toujours attentifs “aux débats autour du budget en France, plus ils avancent et plus on se rend compte que cela va être compliqué”, souligne Philippe Cohen.Il restait mardi environ 2.900 amendements à examiner sur la partie recettes du budget de l’Etat, ce qui rend peu probable que les débats puissent aller à leur terme avant le vote solennel prévu initialement le 4 novembre. Dans cette hypothèse, les débats reprendront à partir du 12 novembre, après examen dans l’hémicycle du budget de la Sécurité sociale.Amundi chahuté sur fond de rupture avec UniCreditLe titre Amundi a terminé en forte baisse de 6,44% à 62,50 euros à la Bourse de Paris mardi. Le groupe, dont la séance boursière a commencé sur une note positive, a commencé à glisser en terrain négatif après la parution d’un article Bloomberg vers 13H30, selon lequel UniCredit, une des plus grosses banques italiennes, prévoirait de réduire à presque zéro d’ici 2027 les montants confiés au gérant d’actifs français, le média citant des sources proches du dossier restées anonymes.Amundi doit présenter le 18 novembre un nouveau plan stratégique à moyen terme qui prendra notamment en compte la fin du partenariat de distribution avec UniCredit prévu en juillet 2027.”Ce partenariat pourra être – ou non – renouvelé, selon des modalités qui ne sont pas connues à ce stade”, a précisé le groupe lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre.Amundi compte “200 milliards d’encours sous gestion en Italie, en comptant l’ensemble des clients italiens” et “les encours d’UniCredit représentent 69 milliards d’euros”, a précisé la directrice générale Valérie Baudson lors d’une conférence de presse à l’occasion des résultats trimestriels.Le premier gestionnaire d’actifs européens a par ailleurs annoncé avoir franchi un nouveau record d’encours sous gestion, à 2.317 milliards d’euros à fin septembre, en hausse de 3,5% depuis le début de l’année. BNP Paribas, lanterne rouge du CAC 40La banque BNP Paribas a signé la pire performance sur le CAC 40 après avoir terminé en baisse de 3,54% à 66,74 euros, après avoir annoncé un produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur, en hausse de 5,3% entre juillet et septembre, à 12,57 milliards d’euros, cependant en-dessous des attentes des analystes.

Manifestations de 2024: la Confédération paysanne convoquée après une plainte de Lactalis

L’ancienne porte-parole de la Confédération paysanne a été entendue par la police dans le cadre d’une enquête après une plainte du géant Lactalis, dont le siège avait été investi par des manifestants en février 2024, s’est indigné mardi le troisième syndicat agricole.La Confédération paysanne explique dans un communiqué avoir exercé “son droit syndical en se présentant, sans effraction ni violence, au siège social de Lactalis à Laval, sans entraver l’activité”.”Cette plainte vise à pénaliser notre action syndicale et notre droit d’expression”, ajoute le syndicat.Le géant laitier a confirmé à l’AFP avoir déposé plainte en 2024, “à la suite d’une intrusion de la Confédération Paysanne au siège du groupe à Laval, le 21 février 2024”. “Cette plainte porte notamment sur les chefs de violation de propriété privée et de dégradation”, a ajouté le groupe, refusant tout autre commentaire.Ce jour-là, en plein mouvement de colère agricole, quelque 200 manifestants avaient forcé l’entrée du site à l’aide de deux tracteurs et investi le hall d’accueil, à l’appel de la Confédération paysanne, pour dénoncer les pratiques de Lactalis et réclamer une meilleure rémunération des éleveurs.Quelques dizaines d’entre eux avaient décidé d’y passer la nuit avant d’être évacués par des CRS.Laurence Marandola, porte-parole nationale à l’époque et présente lors de l’action, a été convoquée lundi dans une gendarmerie en Ariège, selon son syndicat.”Notre action est intervenue après maintes tentatives de rendez-vous avec les dirigeants, alors que Lactalis proposait 420 euros/litre face à un coût de revient à 500 euros et refusait les propositions du médiateur des négociations commerciales. C’est notre rôle de syndicat d’agir dans ces circonstances”, ajoute la Confédération paysanne.La section de la Mayenne de la FNSEA a été condamnée en septembre par le tribunal judiciaire de Laval à payer 150.000 euros à Lactalis, pour des dégradations lors d’une mobilisation en 2016 des producteurs de lait, qui réclamaient une meilleure rémunération, devant le siège. La FDSEA53 a dénoncé “un acharnement” de Lactalis “pour faire taire ses fournisseurs”.Deux agriculteurs ont par ailleurs été condamnés mi-octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 450 euros d’amende chacun pour des violences commises sur des policiers lors d’une manifestation de la Confédération paysanne en décembre 2024 devant le Grand Palais contre les géants du commerce des céréales.

Méga-projets et IA au menu du “Davos du désert” en Arabie saoudite

Un important forum d’investisseurs s’est ouvert mardi en Arabie saoudite réunissant chefs d’Etat et hommes d’affaires, alors que la monarchie pétrolière cherche à promouvoir ses méga-projets et ses ambitions dans l’intelligence artificielle.  Une vingtaine de dirigeants sont attendus à Ryad sur trois jours pour la neuvième édition de la Future Investment Initiative (FII), dont le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh et le vice-président chinois Han Zheng, accompagné de plusieurs ministres et de plus de 150 représentants du secteur privé. M. Al-Chareh, qui s’est entretenu mardi avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane, doit rencontrer le prince héritier et dirigeant de facto du pays Mohammed ben Salmane, et s’exprimer dans le cadre du forum, selon l’agence de presse syrienne Sana.   Donald Trump Jr, fils du président américain, et les patrons de Goldman Sachs, de JP Morgan, de Black Rock et d’HSBC figurent également sur la liste des invités. Lancé en 2017, ce forum surnommé le “Davos du désert” sert de vitrine à l’ambitieux programme de réformes Vision 2030 visant à réduire la dépendance du premier exportateur mondial de pétrole aux combustibles fossiles.Neuf ans après le lancement de ce programme, “les résultats sont là”, s’est félicité le patron du richissime Fonds d’investissement public saoudien (PIF), Yasir Al-Rumayyan, à l’ouverture du forum, en faisant état d’une hausse des investissements étrangers dans le royaume de 24% l’année dernière, à 31,7 milliards de dollars. “Nous avons fait découvrir l’Arabie saoudite au monde, et maintenant le monde vient en Arabie saoudite”, s’est-il prévalu.  Derrière le faste, certains projets phares de la Vision 2030 notamment Neom, une mégapole futuriste de 500 milliards de dollars en construction dans le nord-ouest du pays, suscitent toutefois des doutes quant à leur faisabilité dans les délais annoncés, dans un contexte marqué par la baisse des prix du pétrole. Avec l’organisation de grands évènements comme l’Expo 2030 et la Coupe du monde 2034, les dépenses s’accumulent pour le royaume, qui prévoit un déficit budgétaire deux fois plus important qu’attendu cette année. “Il est clair qu’un recalibrage des priorités budgétaires est en cours. Les investisseurs chercheront à savoir où l’argent sera dirigé désormais”, analyse Robert Mogielnicki, du Arab Gulf States Institute à Washington, pour qui “le forum reste une occasion majeure de mobiliser des investissements étrangers pour financer une transformation économique coûteuse et parfois difficile”. – “Discipline budgétaire” -Aramco, premier exportateur de pétrole au monde et pilier de l’économie saoudienne, a vu ses bénéfices baisser sur dix trimestres consécutifs depuis ses résultats record de 2022. Toutefois, pour Karen Young, spécialiste en politique économique du Golfe au Middle East Institute, les ajustements opérés sur certains méga-projets “ne constituent pas un signal négatif”.”Au contraire, ils traduisent une forme de discipline budgétaire et laissent entrevoir des opportunités dans d’autres secteurs, du tourisme au logement, en passant par les infrastructures et la monétisation d’actifs d’Aramco”, qui reste l’une des entreprises les plus rentables au monde, estime-t-elle.  Le forum devrait être aussi l’occasion pour le royaume d’afficher ses ambitions dans le domaine de l’intelligence artificielle, les organisateurs annonçant d’importants accords à venir entre Humain, la société d’IA détenue par le Fonds d’investissement public saoudien, et plusieurs entreprises internationales.Les géants américains de la tech, Google, Intel, Snapchat et Nvidia, seront présents au forum alors que la monarchie du Golfe cherche à se positionner dans l’IA en s’assurant un accès aux technologies américaines de pointe. Ryad cherchera à démontrer que ses ambitions technologiques sont “réelles et réalisables”, estime Robert Mogielnicki. Le prince héritier est attendu en novembre aux Etats-Unis pour sa première visite dans ce pays depuis mars 2018, quelques mois avant le tollé suscité par l’assassinat par des agents saoudiens du journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi. Il doit y rencontrer le président Donald Trump, avec lequel il entretient des liens étroits, renforcés par les 600 milliards de dollars d’investissements saoudiens promis aux industries américaines lors de la visite M. Trump à Ryad en mai. 

Chômage: derrière la hausse, les effets de la réforme de France Travail

Le nombre de chômeurs en France a augmenté au troisième trimestre en raison de l’inscription de nouveaux publics à France Travail et d’un changement de règles pour les radiations, mais, sans ces effets, il est orienté à la baisse, selon les chiffres officiels.Ces chiffres, publiés mardi, mettent donc en lumière des tendances contradictoires en fonction de l’interprétation qui en est faite, le gouvernement y voyant “une situation positive pour le marché du travail” malgré le contexte économique et budgétaire tendu, tandis que la CGT y lit “un chômage qui repart à la hausse”.Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A (aucune activité) a ainsi augmenté de 1,6% au troisième trimestre 2025 par rapport au deuxième, et de 7,6% sur un an, rapporte le département des études du ministère du Travail (Dares).Le nombre de chômeurs de cette catégorie s’élevait en moyenne cet été à 3,26 millions.Ce chiffre tient compte de l’inscription automatique, depuis janvier, d’allocataires du RSA et de jeunes en parcours d’insertion. Sans ces nouveaux inscrits, le nombre de chômeurs de catégorie A aurait augmenté de seulement de 0,7% sur le trimestre et de 6,3% sur un an, indique la Dares.La hausse s’explique aussi par une baisse du nombre de radiations en raison d’un nouveau régime de sanctions entré en vigueur début juin. En moyenne, le nombre de radiations est ainsi tombé à 2.000 par mois au troisième trimestre, contre 45.000 par mois au premier trimestre 2025.Sans changement des règles de radiations, malgré les plans sociaux et les hésitations des employeurs à embaucher, le nombre d’inscrits au troisième trimestre 2025 aurait ainsi diminué 1% pour la catégorie A, selon le ministère, pour lequel “ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail”.- “thermomètre perturbé” -Pour l’ensemble des trois catégories de chômeurs tenues de chercher un emploi (A,B et C), dont certains exercent une activité réduite, le nombre de chômeurs a progressé de 1,5% sur le trimestre et de 5,3% sur un an. Leur nombre s’élève à 5,7 millions.Cette hausse est réduite à 0,8% sur le trimestre et à 4% sur un an en retranchant les nouveaux publics. Enfin, sans tenir compte de la baisse des radiations, l’évolution pour l’ensemble des trois catégories serait orientée à la baisse au troisième trimestre, de 0,3%.”Correction faite des effets méthodologiques, on constate une baisse du nombre des demandeurs d’emploi”, se réjouit ainsi auprès de l’AFP le ministère du Travail, pour qui le “marché du travail reste solide et la dynamique de l’emploi préservée”.Beaucoup plus prudent, le directeur du département Analyses et prévision de l’OFCE Eric Heyer constate que “le thermomètre est perturbé par une mesure qui fait qu’on a moins de radiations”.Donc “pour comprendre, il faut retrancher d’un côté, de l’autre, je trouve ça très fragile”, a commenté l’économiste qui relève aussi une “file d’attente” de 867.000 nouveaux inscrits (les allocataires du RSA et les jeunes en insertion) qui, neuf mois après la mise en œuvre de la loi Plein Emploi, ne se résorbe que très lentement.”Le fait que ça fasse trois trimestres à des niveaux élevés, ça montre bien que France Travail n’a pas beaucoup de moyens pour recevoir” ces nouveaux publics, dit encore Eric Heyer.Dans un communiqué, la CGT dénonce de son côté la hausse du chômage , dont les jeunes sont “les premières victimes”.Selon la Dares, le chômage des moins de 25 ans, qui frappe environ un jeune sur cinq, a progressé sur le trimestre de 6,8% pour la catégorie A et de 4,4% pour les catégories A,B et C. Sur un an, il a bondi de 29,8% pour ceux sans aucune activité et de 19,5% en incluant l’activité réduite.Le 13 novembre, l’Insee publiera un autre indicateur: le taux de chômage pour le 3e trimestre, calculé sur la base d’une enquête permettant les comparaisons internationales. Au 2e trimestre, il était de 7,5%.