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Wall Street ouvre sans direction claire, digère l’accord commercial UE-USA

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé lundi, soulagée par l’annonce d’un accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis, les investisseurs restant toutefois sur leurs gardes avant une volée de données économiques et de résultats d’entreprises.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,12%, l’indice Nasdaq prenait 0,29% et l’indice élargi S&P 500 était proche de l’équilibre (+0,07%).”Nous avons de bonnes nouvelles concernant la situation commerciale”, l’UE étant “un partenaire majeur” des Etats-Unis, résume auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont dessiné les contours dimanche en Ecosse d’un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Les exportateurs redoutaient l’instauration de taxes américaines de 30% dès le 1er août, la date butoir choisie par le président américain pour l’instauration de ses droits de douane. Les investisseurs “s’attendent à ce que d’autres accords soient conclus”, commente M. Sarhan.L’administration Trump a pour l’heure établi des compromis avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.La Chine et les Etats-Unis ont pour leur part entamé lundi à Stockholm un nouveau cycle de négociations sur leurs droits de douane réciproques, qui pourrait aboutir à une prolongation de leur trêve tarifaire. “Cela donne au marché un peu de répit, car nous ne sommes pas sur le point de tomber dans un gouffre sans fond” sur le plan commercial, estime M. Sarhan.Côté indicateurs, la semaine sera particulièrement riche en données économiques avec, entre autres, le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis mardi, une première estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre mercredi et l’indice PCE jeudi, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). Wall Street suivra la réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) à l’issue de laquelle l’institution devrait laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. La décision est attendue mercredi à 18H00 GMT.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se tendait légèrement, à 4,41% contre 4,39% vendredi en clôture. “Outre les développements sur le front commercial, le marché fait face à une semaine cruciale” avec de nombreuses “entreprises du S&P 500 (…) qui publieront leurs résultats”, rappellent les analystes de Briefing.com.La place américaine attend notamment les publications trimestrielles de plusieurs des “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux géants du secteur technologique, dont Meta, maison mère de Facebook, et Microsoft mercredi, puis Amazon et Apple jeudi.A la cote, le spécialiste des véhicules électriques Tesla évoluait dans le vert (+0,34% à 317,15 dollars) après que son patron Elon Musk a confirmé lundi que l’usine texane de Samsung Electronics fournira des puces à son entreprise.Dans le cadre de cet accord de 16,5 milliards de dollars (un peu plus de 14 milliards d’euros), le partenariat, qui a pris effet le 24 juillet, se poursuivra jusqu’à fin 2033.L’avionneur Boeing (+0,50% à 234,23 dollars) gardait la tête hors de l’eau malgré les menaces de grève des membres d’un syndicat d’ouvriers qui assemblent les avions de chasse du groupe dans le Missouri et l’Illinois.Ces derniers ont rejeté dimanche la proposition de nouveau contrat d’entreprise de l’avionneur américain, qui “ne répond pas”, selon eux, “aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d’oeuvre qualifiée”.L’équipementier sportif Nike (+1,89% à 77,71 dollars) profitait d’une recommandation d’achat plus favorable de la part de JP Morgan.

Jusqu’à 8,7 millions de téléspectateurs dimanche devant le Tour de France

La dernière étape du Tour de France dimanche a attiré jusqu’à 8,7 millions de téléspectateurs sur France 2, soit le niveau “le plus haut pour le Tour depuis 20 ans”, s’est félicité lundi France Télévisions.Remportée pour la quatrième fois par le Slovène Tadej Pogacar, la Grande Boucle est passée à Paris par la Butte Montmartre devant une foule phénoménale, faisant renaître l’atmosphère des JO-2024, avant un final sur les Champs-Elysées. L’étape Mantes-la-Ville/Paris a été suivie par 5,2 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 42,7% de parts d’audience, “meilleure audience pour une dernière étape depuis 2011”, a aussi souligné France Télévisions dans un communiqué, reprenant des chiffres de Médiamétrie.Globalement, 45 millions de Français ont regardé le Tour plus d’une minute cette année, “un record historique et 4 millions de plus qu’en 2024”, selon le groupe public, qui a diffusé “plus de 150 heures de direct sur les antennes linéaires (France 2 et France 3, NDLR) et la plateforme france.tv”.L’étape la plus regardée de cette édition a été celle du 14 juillet entre Ennezat et Le Mont-Dore, avec 5,4 millions de téléspectateurs en moyenne (49,8% de parts d’audience).Du côté des chaînes payantes, 8,2 millions de personnes ont regardé au moins 10 secondes du Tour sur Eurosport, qui revendique “un record historique”. Chaque étape a réuni 130.000 téléspectateurs en moyenne sur Eurosport 1, selon un communiqué.Les amateurs de vélo peuvent continuer à suivre cette semaine le Tour de France Femmes, dont le départ a été donné samedi à Vannes (Morbihan).

Pesticides: la pétition contre la loi Duplomb franchit la barre des deux millions de signatures

La mobilisation citoyenne se poursuit: la pétition contre la loi Duplomb, qui permet notamment la réintroduction sous conditions, d’un pesticide, interdit en France depuis 2018, a dépassé lundi la barre des deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale.”Aujourd’hui je suis seule à écrire, mais non seule à le penser”, affirmait le 10 juillet, pour conclure son texte, Eleonore Pattery, une étudiante de 23 ans. Dix-sept jours plus tard, les faits continuent de lui donner raison, même si le rythme des signatures ralentit.Sa pétition avait déjà atteint les 500.000 signatures le 19 juillet, une première sur le portail de l’Assemblée, ce qui ouvre la voie à l’organisation d’un nouveau débat dans l’hémicycle.Sa portée sera toutefois limitée: si les différents groupes politiques pourront exprimer leurs positions, il ne permettra pas, seul, de revenir sur les dispositions déjà adoptées. La pression s’accentue en tout cas un peu plus sur le gouvernement, sommé par la gauche, les ONG et désormais une partie non négligeable de l’opinion publique d’abroger le texte.Un sondage de Cluster17 pour le parti Génération Écologie, dans La Tribune Dimanche, confirme ce sentiment de défiance: 61% des personnes interrogées se disent défavorables à cette loi, dont 46% “très défavorables”. Elles sont 64% à souhaiter qu’Emmanuel Macron ne promulgue pas le texte et qu’il le soumette à une nouvelle délibération au Parlement.”Historique”, ont commenté les Écologistes sur X, demandant de ne pas laisser les Français “sans réponse” et le réexamen du texte par l’Assemblée.”Face à cette mobilisation citoyenne historique, le gouvernement doit rouvrir le débat à l’Assemblée nationale”, a abondé le PS.La pétition a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des ONG, des partis politiques mais aussi des personnalités.Elle demande l’abrogation “immédiate” de la loi, “la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée”, alors qu’il n’y a pas eu de réel débat dans l’hémicycle, et une “consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit” sur les sujets soulevés.”Il est inconcevable qu’un texte adopté dans des conditions indignes entre en vigueur”, a dénoncé Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis, demandant elle aussi une seconde délibération.- “Fait de société” -“Ce que dit cette pétition, ce n’est plus un fait divers à ce niveau-là, c’est un fait de société”, a estimé sur franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune, pour qui “ce n’est pas la loi Duplomb qui est contestée par beaucoup de nos concitoyens, beaucoup de jeunes en particulier, mais c’est plus largement les reculs écologiques récents”.Outre des mesures sur les retenues d’eau ou les seuils d’autorisation environnementale des bâtiments d’élevage, la loi “Duplomb-Menonville”, du nom des sénateurs de droite et du centre qui l’ont portée, cristallise les critiques en raison de la réintroduction sous conditions d’un pesticide, l’acétamipride, interdit en France depuis 2018, mais autorisé en Europe.Son utilisation est réclamée par les producteurs de betteraves et de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale de leurs concurrents européens. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.Le texte, adopté définitivement au Parlement après un parcours législatif très agité, attend désormais le couperet du Conseil constitutionnel, saisi par la gauche, qui rendra sa décision “a priori” le 7 août et pourrait censurer toute ou partie de la loi. – Concilier “science” et “juste concurrence” -Le président de la République a dit attendre la décision des Sages avant de s’exprimer sur la pétition. Il a appelé à concilier “science” et “juste concurrence” en matière environnementale, selon ses mots mercredi en Conseil des ministres, rapportées par la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.C’est à lui que reviendra le droit de promulguer la loi ou de demander une seconde délibération au Parlement.Le camp présidentiel ne parle pas d’une seule voix.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard (LR) a affirmé que le texte serait “de toute façon promulgué”, estimant qu’il serait “extrêmement périlleux” d’organiser une seconde délibération.D’autres ont demandé une saisine de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), comme le patron du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, soutenu par la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.Le gouvernement s’est dit “disponible” pour un débat au Parlement.Le sénateur Les Républicains Laurent Duplomb a, lui, dénoncé ces derniers jours “l’instrumentalisation par l’extrême gauche et les écologistes” de cette pétition. 

Accord UE-USA: les Bourses mondiales amères, l’enthousiasme retombe

Les Bourses mondiales évoluent sans entrain au lendemain de l’accord commercial noué entre l’Union européenne et les Etats-Unis, l’enthousiasme laissant place à la désillusion à mesure que les investisseurs digèrent les détails des annonces.Vers 12H00 GMT, la Bourse de Paris prenait quelque 0,11% et Milan 0,64%. Londres perdait 0,24% et Francfort 0,12%.A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager d’une ouverture en légère hausse.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%. Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.”Les investisseurs aiment la certitude, et ils viennent d’en recevoir une bonne dose”, l’accord commercial tant attendu “désamorçant ainsi des mois de menaces croissantes”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Mais il laisse déjà un goût amer. Le Premier ministre français François Bayrou a accusé l’Europe de se “soumettre” aux Etats-Unis, regrettant un “jour sombre”.Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n’a fait qu’une bouchée de la Commission européenne.Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a affirmé lundi qu’il “(soutenait)” l’accord commercial conclu la veille par les Etats-Unis et l’UE, mais “sans aucun enthousiasme”.”Cela ressemble un peu à une capitulation”, a quant à lui réagi Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil européen pour les affaires étrangères (ECFR).En face, l’Union européenne défend fermement son accord commercial. “Je suis 100% sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis”, a affirmé le commissaire européen Maros Sefcovic, qui a négocié durant des mois avec l’administration Trump.Les exportateurs européens redoutaient en effet l’instauration de taxes américaines de 30% dès le 1er août.”L’accord pourrait faire l’objet de pressions: les États membres de l’UE doivent encore l’approuver”, rappelle Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.La semaine sera également marquée par de nombreuses publications de résultats d’entreprises, d’indicateurs économiques mais aussi de décisions monétaires de banques centrales, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendue mercredi à l’issue d’une réunion de deux jours.Demi-tour pour l’automobileSi le secteur automobile européen a débuté la séance dans le vert, l’enthousiasme semble déjà retomber.L’accord commercial entre les Etats-Unis et l’UE marque certes une “désescalade” et se présente comme “une étape importante pour limiter la grave incertitude entourant les relations commerciales transatlantiques ces derniers mois”, a salué lundi le lobby européen des constructeurs automobiles (ACEA).Mais la directrice générale de l’ACEA, Sigrid de Vries, a aussi pointé du doigt “l’effet négatif pour le secteur” de droits de douane à 15%.Ils coûteront “des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes”, a déclaré Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands VDA.”Bien que les droits de douane sur les voitures soient passés de 25 % à 15 %, la question reste de savoir si 15% est suffisamment bas”, interroge Kathleen Brooks.Vers 12H00 GMT à Francfort, BMW (-2,20%), Mercedes (-1,55%), Volkswagen (-2,00%) et Porsche (-0,62%) perdaient du terrain après avoir pourtant débuté la séance dans le vert.Même chose à Paris, Stellantis cédant 1,35%, et à Stockholm, avec Volvo en baisse de 0,24%.La défense voit rouge”Les actions de défense sont également en difficulté, après l’engagement de l’UE d’acheter du matériel militaire américain”, relève Mme Brooks.Car en plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis “ainsi qu’à acquérir du matériel militaire américain”, note-t-elle.Vers 12H00 GMT, à Paris, Thales reculait de 3,12%. A Francfort, Rheinmetall cédait 1,67% et Hensoldt 3,15%. Saab perdait 2,82% à Stockholm et Leonardo 0,88% à Milan.Les spiritueux dans le flouL’incertitude n’a pas été totalement levée pour certains secteurs, les exportateurs de vins et spiritueux devant bénéficier d’une exemption mais attendant encore les détails.A Paris, le géant Pernod Ricard perdait 2,35% et Rémy Cointreau 2,71% vers 12H00 GMT. A Milan, Campari cédait 1,78%.

Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane

Le Premier ministre britannique Keir Starmer fait lundi le chemin jusqu’au golf du président américain Donald Trump en Ecosse pour le presser d’agir face à la crise humanitaire à Gaza et tenter de sécuriser des baisses de droits de douane pour le Royaume-Uni.Entre deux parties de golf, le dirigeant républicain de 79 ans recevra Keir Starmer à Turnberry (sud-ouest de l’Ecosse) dans le luxueux complexe appartenant à la famille Trump où il séjourne durant sa visite mi-privée, mi-diplomatique.La veille, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait elle aussi fait le déplacement pour négocier un accord commercial, aux termes duquel l’UE se voit imposer des droits de douane de 15% sur ses exportations vers les Etats-Unis.Lundi, les dirigeants britannique et américain devraient consacrer une grande partie de leurs discussions à la situation à Gaza, où la population subit des “souffrances indescriptibles et la famine”, estime Downing Street.Keir Starmer entend pousser pour une relance des négociations sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023.M. Starmer évoquera également avec le président américain “ce qui peut être fait de plus” pour accélérer l’entrée de l’aide humanitaire et libérer les otages détenus par le Hamas, selon Downing Street.Un nouveau round de tractations s’est interrompu cette semaine sans succès au Qatar, avec le retrait des délégations israélienne et américaine.Donald Trump a accusé le Hamas de ne pas vouloir d’accord, ce que ce dernier a nié.Israël accuse le Hamas d’empêcher la distribution de vivres aux Palestiniens. Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire à Gaza.Le gouvernement britannique a annoncé samedi qu’il se préparait à larguer de l’aide et à évacuer de Gaza des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”.”Les Etats-Unis vont accroître leur aide pour Gaza”, a aussi déclaré dimanche Donald Trump, appelant “d’autres pays à participer” car c’est “un problème international”. Il a aussi accusé le Hamas de “voler la nourriture” expédiée. Israël a annoncé dimanche une pause dans les combats dans certains secteurs du territoire palestinien, et de premiers parachutages de nourriture ont eu lieu.Keir Starmer est aussi sous pression pour reconnaître un Etat palestinien, après qu’Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de le faire lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre.Plus de 220 députés, dont des dizaines de sa majorité travailliste, l’ont appelé cette semaine à franchir le pas.Lundi matin, le ministre du Commerce Jonathan Reynolds a souligné sur ITV que la reconnaissance d’un Etat palestinien figurait dans le programme de campagne du Labour, et que “la question n’est pas si, mais quand” elle aurait lieu.- Acier et aluminium -Sur le front des relations commerciales, Keir Starmer arrachera-t-il quelques avancées à l’imprévisible président américain?A son arrivée vendredi en Ecosse, terre d’origine de sa mère, Donald Trump a affirmé que l’heure serait à la “célébration” avec Keir Starmer après l’accord commercial conclu en mai, prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.”C’est un bon accord”, a loué Trump dimanche, ajoutant que le Premier ministre britannique faisait “du bon travail”.Si Londres bénéficie déjà d’un sort plus favorable que les autres partenaires internationaux, avec des droits de douane généralement limités au plancher de 10%, y compris pour l’automobile, le gouvernement britannique négocie toujours d’arrache-pied des exemptions durables pour l’acier et l’aluminium.Ils sont actuellement taxés à 25%, soit deux fois moins que le taux de 50% appliqué au reste du monde, mais l’arrangement annoncé en mai prévoyait qu’ils soient ramenés à zéro.Malgré les compliments fréquents qu’il a pour Keir Starmer, Donald Trump n’a pas encore cédé, l’un des points litigieux étant qu’une grande part de l’acier britannique est retraitée à partir de matériaux importés.”Si je le fais pour un, je devrais le faire pour tous”, a-t-il lancé à son départ de Washington.Jonathan Reynolds ne semble pas croire à l’imminence d’une percée: “Nous n’aurons peut-être rien à annoncer concernant l’issue des négociations”, a-t-il prévenu sur la BBC.En contrepartie de ces baisses de droits de douane, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir davantage son marché à l’éthanol ou au boeuf américains, suscitant des inquiétudes dans l’industrie chimique et chez les agriculteurs britanniques.

Pékin espère de la “réciprocité” lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm

La Chine a déclaré lundi espérer de la “réciprocité” dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis, au moment où les délégations des deux pays se préparent à débuter une nouvelle série de pourparlers à Stockholm.Lundi, les drapeaux chinois et américain avaient été hissés devant Rosenbad, qui abrite le cabinet du Premier ministre dans la capitale suédoise.Les négociations devraient durer deux jours, et pourraient aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire.Pékin a dit lundi espérer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de réciprocité”.La Chine entend “réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines”, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse régulière.Ces pourparlers ont lieu au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50% – le taux le plus élevés viserait le Brésil, tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d’échapper pour l’heure à de nouvelles surtaxes. Les discussions à Stockholm lundi visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.Un prolongement de la trêve indiquerait une “volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés réagissaient lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l’entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

La Bourse de Paris salue la fin de l’incertitude douanière

La Bourse de Paris évoluait en hausse lundi, poussée par l’annonce d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne, désamorçant ainsi des mois d’incertitudes pour les marchés.L’indice vedette CAC 40 gagnait 0,84%, soit un gain de 65,55 points, pour s’établir à 7.900,13 points vers 10H00 heure de Paris. Vendredi, la Bourse de Paris avait terminé en hausse de 0,21% à 7.834,58 points.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.Sur les marchés, l’annonce de l’accord a “apaisé les craintes d’un conflit commercial dévastateur”, indique Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.”Les investisseurs aiment la certitude, et ils viennent d’en recevoir une bonne dose”, l’accord commercial tant attendu “désamorçant ainsi des mois de menaces croissantes”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Cet accord élimine la plus grande menace à court terme qui pesait sur les marchés. Et dans le contexte actuel cela suffit amplement pour faire progresser les indices” boursiers, estime-t-il.Pour Patrick Munnelly, l’accord “difficilement obtenu” a en effet permis “d’éviter une guerre commerciale qui aurait pu gravement affecter l’économie mondiale”.- Forvia rassuré -Les constructeurs automobiles, pour lesquels les États-Unis sont un marché important, évoluent dans le vert.A Paris, Stellantis prenait 0,81% à 8,57 euros vers 10H25 heure de Paris. Renault, moins exposé au marché américain, s’inscrivait tout de même en hausse de 0,46% à 34,58 euros. L’équipementier automobile Forvia brille tout particulièrement, porté par l’annonce de l’accord commercial et par la confirmation lundi de ses objectifs pour l’année 2025, prévoyant toujours une amélioration de sa marge d’exploitation, entre 5,2 et 6%, et un chiffre d’affaires plutôt stable, compris entre 26,3 et 27,5 milliards d’euros.Vers 10H25, l’action Forvia s’envolait de 11,82% à 11,49 euros.Il “a deux avantages”, a commenté le directeur financier de Forvia. “Ces droits de douane (sont) inférieurs à ce qui est exercé depuis quelques mois par l’administration américaine” et “si ça permet de réduire la volatilité, l’incertitude, c’est meilleur pour l’ensemble des acteurs économiques”, a-t-il estimé.Dans le même temps, Forvia a annoncé pour le premier semestre 2025 une perte nette de 269 millions d’euros notamment liée à la dépréciation de ses activités dans l’hydrogène, à la suite du retrait de Stellantis, et à des frais de restructuration.

Accord UE-USA: les Bourses mondiales profitent de la fin de l’incertitude

Les Bourses mondiales évoluent en hausse lundi, au lendemain de la conclusion d’un très attendu accord commercial entre les Etats-Unis et l’UE établissant à 15% les droits de douane américains sur les produits européens, éliminant une part d’incertitude sur les marchés.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,87%, Francfort 0,44% et Milan 0,72%. Londres gagnait 0,25%.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.”Les investisseurs aiment la certitude, et ils viennent d’en recevoir une bonne dose”, l’accord commercial tant attendu “désamorçant ainsi des mois de menaces croissantes”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Cet accord élimine la plus grande menace à court terme qui pesait sur les marchés. Et dans le contexte actuel cela suffit amplement pour faire progresser les indices” boursiers, estime-t-il.Les exportateurs redoutaient l’instauration de taxes américaines de 30% dès le 1er août.”L’échéance commerciale clé de cette semaine, le 1er août, est en train de devenir un non-événement”, souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.”Ce n’est pas une désescalade – c’est une normalisation des droits de douane”, tempère Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Pour certains, l’accord a un goût amer. “La messe ne doit pas être dite” a par exemple fustigé le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, appelant à un “rééquilibrage” notamment dans les services.En Asie, les Bourses profitent également de l’optimisme autour de l’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis.En Chine continentale, Shenzhen a gagné 0,37% et Shanghai 0,06%. A Hong Kong, l’indice Hang Seng prenait 0,53% dans les derniers échanges. Au Japon, la Bourse de Tokyo a, quant à elle, terminé sur une baisse de 1,10%.L’attention se dirige désormais vers Pékin, les responsables chinois et leurs homologues américains devant se retrouver à partir de lundi à Stockholm, avec pour principal objectif de prolonger leur trêve commerciale qui doit prendre fin le 12 août.En l’état, les produits chinois entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. “Les premiers rapports – pour l’instant uniquement issus de titres de presse chinois – suggèrent qu’une prolongation de 90 jours a été accordée”, affirme Jim Reid.La semaine sera également marquée par de nombreuses publication de résultats d’entreprises, d’indicateurs économiques mais aussi de décisions monétaires de banques centrales, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendue mercredi à l’issue d’une réunion de deux jours.”La grande question est de savoir si suffisamment d’incertitudes se sont dissipées pour que la Fed donne une orientation plus claire pour septembre”, estime M. Reid.Le secteur automobile soulagéLes constructeurs automobiles européens, pour lesquels les États-Unis sont un marché important, poussent un soupir de soulagement après l’annonce de l’accord.A Paris, Stellantis prenait 3,75% vers 07H30 GMT, soit la plus forte hausse de l’indice vedette de la Bourse de Paris dans les premiers échanges. Renault, moins exposé au marché américain, s’inscrivait tout de même en hausse de 0,73%. En Allemagne, Mercedes prenait 2,02%, Volkswagen 2,09%, Porsche montait de 1,70% et BMW gagnait 1,03%.Les équipementiers automobiles français Forvia (+10,22%), Valeo (+5,01%) et OPMobility (+2,91%) grimpaient également. L’allemand Continental prenait 1,23%.Les droits de douane “qui s’appliquent également aux produits automobiles, coûteront des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes”, a cependant déploré lundi Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands VDA.

Les Européens se résignent à des droits de douane américains de 15%

Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, les Européens espérant à ce prix éviter une escalade commerciale.Alors que la menace de taxes américaines de 30% dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l’automobile à la pharmacie en passant par le vin, la cheffe de l’exécutif européen s’est déplacée pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue, elle, un “bon accord” qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- Gaz et investissements -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif montait déjà à près de 15%, en y ajoutant la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par l’administration Trump.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.- Répercussions “considérables” -Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait “souhaité davantage d’allègements”.”Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête”, a concédé la fédération VCI de la chimie allemande, tandis que la Fédération allemande de l’industrie (BDI) a prédit “des répercussions négatives considérables”.La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord “qui évite une guerre commerciale au sein de l’Occident avec des conséquences imprévisibles”, dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini.Sur le même ton, le gouvernement irlandais, dans un communiqué, a dit “regretter” le nouveau taux mais s’est félicité qu’il apporte “une forme de certitude nécessaire” après des mois d’annonces et menaces tous azimuts dans les relations commerciales.- Concessions -Il était moins une, ou presque. Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anti-coercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.L’accord avec l’UE est annoncé dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, dont les détails restent souvent encore à négocier et obtenus au prix d’importantes concessions de la part des pays visés et après des discussions compliquées.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial

Responsables américains et chinois doivent se retrouver à partir de lundi à Stockholm, la capitale suédoise, avec pour principal objectif de prolonger la trêve commerciale entre les deux premières puissances mondiales, dans un contexte toujours incertain.Il s’agit de la troisième rencontre entre Pékin et Washington, après celles de Genève en mai et Londres en juin qui avaient permis de mettre fin à l’escalade commerciale entre les deux pays.Elle arrive au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. Les produits brésiliens sont ceux soumis au taux le plus élevé, quand le Mexique est menacé d’une surtaxe de 30%. Et le voisin canadien de 35%.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait même se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais aucune mauvaise surprise n’est à venir pour la fin de semaine, offrant une visibilité bienvenue pour les industriels chinois.Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes à 125% sur les produits américains et 145% sur les produits chinois.Un objectif qui devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui assurait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, même si des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semiconducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.De l’avis de tous, un prolongement de la pause devrait être la principale conclusion des négociations de Stockholm, ce qui serait vu comme “un signe de la volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés devraient lundi réagir positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, et malgré une pause des droits de douane, improprement présentés par Donald Trump comme étant “réciproques”, d’abord jusqu’au 9 juillet puis jusqu’au 1er août, Washington n’a su décrocher que cinq autres accords commerciaux, plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels être réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août sera synonyme d’application des surtaxes annoncées par Donald Trump.