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Wall Street en timide hausse, sur fond de résultats d’entreprises et perspectives commerciales

La Bourse de New York évolue sans grand élan vendredi, accueillant une nouvelle volée de résultats et restant dans l’expectative d’un accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,10%, l’indice Nasdaq 0,11% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,17%.Nous assistons à un “début de séance calme pour clôturer une semaine de records”, résument les analystes de Briefing.com.Les principaux indices de la place américaine ont multiplié les clôtures à leur plus haut niveau ces derniers jours, le S&P 500 ayant même réalisé une série de quatre records d’affilée.”Ce qui propulse le marché” ces derniers temps, “ce sont les victoires commerciales”, indique à l’AFP Sam Stovall de CFRA, évoquant la conclusion d’accords et l’absence de mise en oeuvre, pour le moment, de certains droits de douane annoncés par le président américain Donald Trump.Un accord commercial entre Bruxelles et Washington est à “portée de main”, a assuré jeudi un porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill.Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que la probabilité que les Etats-Unis concluent un accord commercial avec l’Union européenne était de “50-50″, alors qu’approche la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, ce compromis prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments. C’est bien en deçà des 30% que Donald Trump menaçe d’appliquer.L’administration Trump compte pour l’heure cinq accords à son actif, avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.”Nous entrons dans une période difficile pour le marché avec une sorte, non pas de pessimisme, mais de prudence”, anticipe Sam Stovall, alors que la date butoir du 1er août – à partir de laquelle d’importantes surtaxes américaines doivent être appliquée – approche à grands pas.De plus, souligne l’analyste, le troisième trimestre est généralement synonyme d’accrocs pour Wall Street.Côté indicateurs, les investisseurs ont accueilli vendredi une baisse de commandes de biens durables en juin (-9,3%), légèrement moins marquée qu’attendu par les analystes.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans était pratiquement stable par rapport à la veille, à 4,41%.Côté entreprises, le groupe américain de semi-conducteurs Intel (-9,08% à 20.58 dollars) pâtissait de l’annonce de pertes nettes de 2,9 milliards de dollars au deuxième trimestre, en grande partie dues au coût d’un important plan de départ.Très en retard dans le boom de l’intelligence artificielle (IA), l’entreprise continue sa restructuration dans l’espoir de renouer avec les bénéfices, et réduit la voilure sur les constructions d’usines.Le chausseur Deckers Outdoor (+12,69% à 118,38 dollars) profitait d’une nette hausse des ventes des chaussures de course Hoka et des bottes Ugg. D’avril à juin, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 964,5 millions de dollars (+17% sur un an) et un bénéfice net par action de 93 cents.Le groupe de médias Paramount Global (+1,92% à 13,52 dollars) avançait, porté par l’autorisation de son rachat par la société de production Skydance. Le régulateur américain des télécommunications, la FCC, a donné jeudi son feu vert à cette opération moyennant des changements de ligne éditoriale au sein de la chaîne CBS, une condition très atypique.

Meta renonce aux publicités politiques dans l’UE en accusant Bruxelles

Le groupe américain Meta, qui possède notamment Facebook et Instagram, a annoncé vendredi qu’il n’autoriserait plus les publicités politiques sur ses plateformes à partir d’octobre dans l’Union européenne, brocardant une nouvelle fois les règles “impraticables” de Bruxelles.”Il s’agit d’une décision difficile”, affirme l’entreprise de Mark Zuckerberg, qui pointe du doigt les “incertitudes juridiques” d’un nouveau règlement européen sur la publicité politique.En raison des “exigences impraticables” de Bruxelles, Meta “n’autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l’Union européenne” à partir du mois d’octobre, affirme le géant des réseaux sociaux dans un communiqué.”Cela ne concerne que les publicités” et n’empêchera pas les citoyens et les responsables politiques de “produire et partager du contenu politique” sur leurs propres pages, ajoute-t-il.Meta a multiplié ces derniers mois les critiques contre la législation européenne. En janvier, dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé l’Union européenne de censure.Côté administration américaine, le Département d’État a récemment qualifié “d’orwellienne” la régulation de l’Union européenne sur les réseaux sociaux.Adopté en 2024 avec une entrée en vigueur en octobre 2025, le règlement européen sur la publicité politique vise à garantir une plus grande transparence et à se prémunir des ingérences étrangères à l’approche d’élections.Il impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d’indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, est interdit, de même que l’utilisation des données relatives à des mineurs.- “Aversion à la transparence” -L’Union européenne a pris ces mesures à la suite notamment du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018.Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit.Meta souligne qu’elle n’est pas la première entreprise à dire qu’elle va renoncer aux publicités politiques dans l’UE, puisque Google l’avait fait fin 2024.”Notre décision concerne uniquement l’Union européenne”, “nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne”, assure l’entreprise américaine.Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne. La loi concerne aussi  son application WhatsApp, où a été annoncée en juin l’arrivée de nouvelles fonctionnalités publicitaires.Au Parlement européen, le centriste Sandro Gozi estime que la décision de Meta montre sa “profonde aversion” de la “transparence” sur la publicité et de “la responsabilité démocratique”.L’UE s’est dotée d’un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement.Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d’euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l’usage des données personnelles.Facebook et Instagram font également l’objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA), pleinement entrée en vigueur l’an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux.L’annonce de Meta survient alors que les États-Unis intensifient leurs critiques contre le DSA.Sur les réseaux sociaux mardi, le Département d’État américain a accusé l’Union européenne d’utiliser cette législation pour pratiquer la “censure” et “condamner” des “milliers” d’Européens dont le seul “crime” serait de “critiquer leur propre gouvernement”.La Commission européenne rejette régulièrement ces accusations.”La liberté d’expression est un droit fondamental dans l’UE. Et elle est au cÅ“ur de notre législation, y compris dans le DSA”, a souligné l’un de ses porte-parole, Thomas Regnier.Jim Jordan, proche allié de Trump et président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, rencontrera lundi la commissaire européenne en charge du numérique Henna Virkkunen.

Meta annonce interdire les publicités politiques dans l’UE à cause des règles “impraticables” de Bruxelles

Le groupe américain Meta, qui possède notamment Facebook et Instagram, a annoncé vendredi qu’il “n’autoriserait plus les publicités politiques” sur ses plateformes à partir du mois d’octobre dans l’Union européenne, en mettant en cause les règles “impraticables” de Bruxelles.”Il s’agit d’une décision difficile”, mais Meta “n’autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l’Union européenne, en raison des exigences impraticables” d’un règlement européen dédié à la transparence de la publicité politique, a affirmé l’entreprise de Mark Zuckerberg dans un communiqué.Meta, qui critique régulièrement la législation européenne, pointe les “importants défis opérationnels” et “incertitudes juridiques” des règles sur la publicité politique.Adopté en 2024 avec une pleine entrée en vigueur en octobre 2025, ce règlement européen vise à garantir une plus grande transparence des publicités et à se prémunir des ingérences étrangères à l’approche d’élections.La législation impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d’indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, est interdit, de même que l’utilisation des données relatives à des mineurs.L’Union européenne a notamment pris ses mesures à la suite du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018.Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit.Dans son communiqué, Meta souligne qu’elle n’est pas la première entreprise à dire qu’elle va renoncer aux publicités politiques dans l’UE, puisque Google l’avait fait fin 2024.”Notre décision concerne uniquement l’Union européenne”, “nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne”, assure l’entreprise américaine.Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne.L’UE s’est dotée d’un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement.Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d’euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l’usage des données personnelles.Facebook et Instagram font également l’objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA).Dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé en janvier l’UE de censure et comparé les amendes européennes à des droits de douane.

La BCE reste “totalement ouvert(e)” sur les prochaines décisions monétaires, estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a indiqué vendredi que la Banque centrale européenne restait “totalement ouvert(e)” sur ses prochaines décisions monétaires, après avoir maintenu la veille ses taux d’intérêt inchangés sur fond de bras de fer commercial entre l’UE et Washington.Ce maintien intervient après sept baisses consécutives, et huit au total depuis juin 2024, qui ont ramené le taux de dépôt de la BCE, qui fait référence, à 2%, contre un pic de 4% atteint en pleine vague inflationniste. Elle a expliqué souhaiter notamment prendre le temps d’évaluer les décisions imminentes dans le différend sur les droits de douane américains. “Pour autant, le conseil des gouverneurs a estimé que les risques sur la croissance restaient à la baisse, avec une incertitude qui demeure très élevée”, a souligné vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une réaction écrite transmise à la presse. Après avoir atteint des niveaux record dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, “l’inflation – et avec elle les salaires – se confirme être très bien maîtrisée: elle est en zone euro à notre objectif de 2%, et moindre en France à 0,9%”, a-t-il poursuivi. “Les hausses des droits de douane aux États-Unis, dont l’ampleur est encore incertaine, ne devraient pas la faire monter, tandis que l’appréciation de l’euro représente un effet désinflationniste sensible”, a-t-il précisé. Pour le gouverneur, “il importe donc de demeurer totalement ouvert sur la suite des décisions monétaires. Plus que jamais, en environnement volatil, le pragmatisme agile en fonction des données et des prévisions s’impose”. Il a également réitéré son appel à une intégration économique et financière renforcée de l’Union européenne “face au protectionniste américain”. Selon plusieurs sources européennes jeudi, un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner, qui prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes avec des exemptions sectorielles.

En retard dans l’IA, le géant des puces Intel continue de réduire les frais

Le groupe américain de semi-conducteurs Intel, très en retard dans le boom de l’intelligence artificielle (IA), continue sa restructuration dans l’espoir de renouer avec les bénéfices, des plans de départ à l’arrêt de projets de construction d’usines. Au deuxième trimestre, Intel a réalisé près de 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires, un résultat stable sur un an et surtout supérieur aux prévisions, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Mais le groupe de Santa Clara (Californie) n’a pas rassuré le marché, loin s’en faut : son action plongeait de 4,55% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.L’entreprise peine depuis plusieurs années à rattraper son retard dans les puces les plus avancées pour le développement de l’IA générative, moteur de croissance pour ses rivaux, en premier lieu son voisin Nvidia.En réaction, Intel a instauré plusieurs plans de diminution des coûts.Les sites en Allemagne et en Pologne, déjà mis sur pause pour deux ans à l’automne dernier, sont ainsi désormais complètement arrêtés, et la construction d’une usine dans l’Etat américain de l’Ohio va de nouveau ralentir.- “Patience” -“A l’avenir, nous ne gagnerons en capacité que si nous avons des engagements quantitatifs suffisants de la part de nos clients, et pas avant”, a promis le directeur général Lip-Bu Tan lors de la conférence aux analystes.Le patron nommé en mars a regretté des dépenses “excessives et mal avisées” dans des projets avant d’avoir des garanties en termes de demande.Intel a par ailleurs indiqué avoir quasiment fini de mettre en place le dernier plan de départ annoncé en avril. La firme comptait environ 101.000 employés fin juin, contre 125.000 il y a un an, et prévoit de terminer l’année à 75.000.Ces mesures lui ont coûté 1,9 milliard de dollars de charges exceptionnelles, qui ont creusé ses pertes nettes à 2,9 milliards au deuxième trimestre, contre 1,6 milliard l’an passé.”Je crois que les mesures adoptées pendant mes premiers mois nous mènent dans la bonne direction, mais je sais aussi que changer la trajectoire de la société va prendre du temps et nécessiter de la patience”, a déclaré Lip-Bu Tan.L’activité de puces pour ordinateurs a réalisé 7,9 milliards de dollars de ventes au deuxième trimestre, en baisse de 3% sur un an. Elles ont été meilleures que prévues grâce à la forte demande en composants pour fabriquer de nouveaux ordinateurs adaptés à l’IA.La branche de puces pour les serveurs a progressé de 4% à 4,4 milliards de chiffre d’affaires.”Intel va mieux, mais le chemin vers une pleine reprise est encore long”, a commenté l’analyste indépendant Jack Gold. “Les réorganisations, les suppressions de produits et de postes, ainsi que les ajustements d’investissements devraient permettre un retour à la rentabilité au prochain trimestre ou au suivant”.- Concurrence -Il estime en outre que la stratégie d’Intel de se concentrer sur des produits qui ne “concurrencent pas directement Nvidia ou AMD” est “judicieuse”.L’industrie des semi-conducteurs se divise désormais entre les groupes qui surfent sur l’immense demande pour l’IA générative, Nvidia en tête, et les autres, accablés par leur retard ou par la pression macro-économique liée aux droits de douane américains.Le taïwanais TSMC, leader mondial des puces les plus sophistiquées, a ainsi récemment relevé ses prévisions pour 2025 et publié un bénéfice net trimestriel de 13,5 milliards de dollars, soit un bond de 60 % sur un an. L’entreprise s’est félicitée de la reprise des ventes de certaines puces à la Chine par Nvidia.Autre fournisseur de Nvidia, le géant sud-coréen SK hynix a présenté jeudi des ventes record au deuxième trimestre.À l’inverse, STMicroelectronics voyait son action chuter de plus de 12% à la Bourse de Paris jeudi, sanctionné après l’annonce d’une perte nette de 97 millions de dollars au deuxième trimestre.Le groupe franco-italien de semi-conducteurs tire une grande partie de ses revenus de l’industrie automobile, frappée de plein fouet par l’incertitude qui découle de la politique commerciale erratique menée par l’administration de Donald Trump.Quant à ASML, fabricant de machines de pointe pour le secteur, il a salué une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre mais souligne son “incertitude croissante” sur sa croissance en 2026, en raison des droits de douane.

La Bourse de Paris digère une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évoluait en légère baisse vendredi, les investisseurs digérant une  salve de résultats d’entreprises sur fond d’attentes de nouvelles sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne.L’indice vedette de la Bourse de Paris perdait 0,32% soit une baisse de 24,95 points, pour s’établir à 7.793,33 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,41%, pour s’établir à 7.818,28 points.Un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner avant la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.Mais dans l’immédiat, l’attention des investisseurs reste surtout focalisée sur les publications d’entreprises alors que la saison des résultats bat son plein.LVMH limite la casseConfronté aux guerres commerciales, le numéro un mondial du luxe LVMH a vu son bénéfice net chuter de 22% à 5,7 milliards d’euros au premier semestre, pendant que son PDG Bernard Arnault se démène pour limiter au maximum de nouveaux droits de douane américains.Les ventes du groupe français ont reculé de 4% sur le premier semestre à 39,8 milliards.”A cette conjoncture s’ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis”, souligne M. Arnault, qui se dit toutefois “très optimiste à moyen terme”.Les investisseurs se sont montrés plutôt rassurés. Après avoir ouvert en petite baisse, le titre LVMH s’octroyait 0,30% à 471,65 euros vers 10H10 à la Bourse de Paris.Carrefour salué en BourseLe distributeur Carrefour a décidé de renouveler son PDG Alexandre Bompard au-delà de 2026 et de vendre l’intégralité de ses activités en Italie, un nouveau chapitre de son recentrage stratégique afin d’améliorer sa rentabilité, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion des résultats du premier semestre.En parralèle, si le groupe affirme “aborder le second semestre avec confiance” et “confirme ses objectifs pour l’année prochaine”, le bénéfice net demeure en baisse de 33% par rapport au premier semestre de 2024, à 210 millions d’euros. “Nous dirions que cette publication est sans doute moins mauvaise que les plus pessimistes auraient pu craindre”, notent les analystes de la banque franco-allemande Oddo BHF.Sur le CAC 40, le titre Carrefour grimpait de 5,41% à 12,95 euros vers 10H10.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.

Les Bourses européennes ouvrent dans le rouge

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vendredi, les investisseurs digérant une nouvelle salve de résultats d’entreprises, dans un contexte d’attente d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,64%, Francfort -0,76%, Londres -0,38% et Milan -0,20%.

Amazon ferme son laboratoire d’IA de Shanghai, confirme une source

Le géant technologique américain Amazon a fermé son laboratoire de recherche en intelligence artificielle (IA) à Shanghai, a confirmé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Cette annonce de la fermeture du laboratoire – qui appartenait à la division Amazon Web Services (AWS)- intervient au moment où l’IA occupe une place grandissante dans la rivalité entre Pékin et Washington.Cette fermeture est “due à l’ajustement stratégique entre la Chine et les États-Unis”, avait affirmé un scientifique au sein du laboratoire, Wang Minjie, selon une capture d’écran d’un message WeChat largement diffusée sur les réseaux sociaux.La semaine dernière, AWS avait déjà annoncé des suppressions de postes dans l’ensemble de ses opérations – certains médias évoquant des centaines d’emplois concernés.Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas confirmé directement la fermeture du laboratoire de Shanghai.”Nous avons pris la décision difficile de supprimer certains postes dans des équipes spécifiques d’AWS”, a seulement réagi le porte-parole Brad Glasser.”Ces décisions sont nécessaires au moment où nous continuons à investir, embaucher et optimiser nos ressources afin d’apporter de l’innovation à nos clients”.Une page dédiée au laboratoire sur le site chinois d’AWS, consultée mercredi par l’AFP, n’était néanmoins plus accessible vendredi.Selon une archive de cette page, le laboratoire avait été créé à l’automne 2018. Une de ses missions était de “favoriser activement la collaboration avec la communauté de la recherche”, selon le site internet.D’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft ou IBM ont récemment réduit la voilure de leurs divisions de recherche en Chine, sur fond de resserrement du contrôlé étatique sur les secteurs jugés sensibles, et de compétition technologique accrue entre Washington et Pékin.

Dans un marché de l’énergie en berne, EDF en quête d’efficacité

Confronté à la baisse des prix de l’électricité, le groupe électricien public EDF mise sur la performance opérationnelle et la simplification pour améliorer sa situation financière et préparer le chantier colossal de la relance du nucléaire.Comme anticipé, l’entreprise détenue à 100% par l’Etat a enregistré un bénéfice au 1er semestre en net recul de 22% sur un an, à 5,47 milliards d’euros, pénalisé par la fonte des prix de l’électricité sur les marchés. “Malgré la hausse de la production nucléaire” de 2,5%, EDF a vu son Ebitda, un indicateur de rentabilité, chuter lourdement de 17,11% à 15,5 milliards d’euros tandis que son chiffre d’affaires a cédé 1,28% pour s’établir à 59,43 milliards d’euros sur la période.Le nouveau PDG Bernard Fontana a toutefois qualifié ces résultats de “solides”, évoquant par exemple la dette du groupe, toujours abyssale mais en baisse de 4,4 milliards d’euros par rapport à fin 2024 et désormais portée à 50 milliards.Cette présentation financière était la première chez EDF pour Bernard Fontana, profil industriel nommé par l’Elysée début mai notamment pour reprendre en main le vaste chantier de la relance du nucléaire, qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs EPR2.L’ancien directeur général de Framatome, filiale d’EDF, a succédé à son prédécesseur Luc Rémont, dont les relations avec l’Etat-actionnaire et les industriels s’étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l’électricité pour l’industrie.- Réduire les délais et les coûts -A son arrivée, Bernard Fontana s’est fixé comme priorités de pacifier les relations d’EDF avec l’Etat et les industriels et de poursuivre l’amélioration de la performance opérationnelle du groupe pour mieux le préparer à la relance du nucléaire. Dans cette optique, le nouveau patron mise sur la récente réorganisation de la gouvernance et sur le respect du “lead time”. Derrière cette formule qu’il répète à l’envi, le PDG vise une réduction du temps de réalisation des opérations ou des processus. “Les progrès de +lead time+ sont à la source de gains importants en temps mais aussi en coût. Alors il ne s’agit pas de demander à nos collègues des cadences infernales, mais nous sommes souvent arrêtés, nous attendons, nous avons des interfaces complexes”, a-t-il illustré lors d’une conférence de presse.A cette occasion, il a confirmé un plan d’un milliard d’euros par an d’économies sur les frais généraux d’ici 2030, traduisant une volonté de simplifier l’organisation.Il mise aussi sur “une approche sélective des investissements à l’international”, notamment dans les renouvelables au moment où EDF est déjà engagé dans le chantier pharaonique des nouveaux réacteurs.”Il n’est pas interdit d’imaginer des respirations de portefeuille d’actifs”, a déclaré Bernard Fontana, en réaction aux rumeurs de cessions d’actifs renouvelables dans l’éolien et le solaire, notamment aux Etats-Unis et au Brésil, ajoutant que le groupe verrait “ce qui sera nécessaire ou pas d’activer le moment venu”.La faiblesse des prix de l’électricité, qui reflète une demande en berne, quasiment au même niveau qu’il y a 20 ans, pousse le groupe à mettre les bouchées doubles pour conquérir de très gros consommateurs de mégawatts, tels que les industriels et les centres de données. Cette nouvelle politique commerciale, qui se base notamment sur des contrats de moyen et long terme à destination des entreprises, doit remplacer à partir du 1er janvier 2026 le mécanisme de régulation qui obligeait EDF à vendre une partie de son électricité à prix cassé aux fournisseurs alternatifs et aux industriels les plus consommateurs. La reprise des négociations avec les industriels, qui avaient tourné au bras de fer ces derniers mois, a permis des avancées: côté contrats de long terme, EDF a annoncé récemment des protocoles d’accord avec les groupes de chimie Arkema et Kem One, et un accord traduit en contrat pour 10 ans avec Aluminium Dunkerque, la plus grosse usine consommatrice du pays.EDF a par ailleurs annoncé le nom des deux acteurs du numérique sélectionnés pour entrer en négociations finales en vue d’une implantation sur des terrains lui appartenant, respectivement en Seine-et-Marne et en Moselle: Opcore, filiale du groupe Iliad et d’InfraVia, et Eclairion.