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Les Bourses mondiales dans le vert après Thanksgiving

Les Bourses mondiales ont terminé en hausse vendredi, sans catalyseur notable après la pause de Thanksgiving, Wall Street étant toujours poussée par les espoirs de baisse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).En Europe, Paris a pris 0,29%, Londres 0,27% et Francfort 0,29%. Milan a gagné 0,32%.A Wall Street, le Dow Jones a pris 0,61%, l’indice Nasdaq s’est octroyé 0,65% et l’indice élargi S&P 500, 0,54%.”Aujourd’hui, c’est le calme plat sur les marchés”, résume Kevin Thozet, membre du comité d’investissement chez Carmignac, interrogé par l’AFP.Les marchés américains, qui donnent habituellement le “la” sur les indices boursiers mondiaux, ont tourné au ralenti en ce lendemain du jour férié de Thanksgiving, avec une séance écourtée terminant à 18H00 GMT.”Les espoirs que la Fed puisse baisser ses taux d’intérêt sont ce qui a rendu les investisseurs optimistes aujourd’hui”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Plusieurs indicateurs économiques américains publiés cette semaine ont conforté les acteurs du marché dans leur hypothèse d’une nouvelle réduction des taux d’un quart de point à l’issue de la réunion de l’institution monétaire, les 9 et 10 décembre prochains.Entre prix à la production toujours en hausse et une confiance des consommateurs en chute libre, les données ont brossé un paysage inquiétant de l’économie américaine.Mais une politique d’assouplissement monétaire est de nature à aider la croissance, et donc à augmenter les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’optimisme des marchés.”La probabilité d’une baisse des taux par la Fed est passée de moins de 30% à 85%, donnant au monde un peu d’air”, relève Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Les acteurs du marché attendent désormais “des nouvelles de l’inflation”, avec notamment l’indice des prix à la consommation PCE pour septembre vendredi prochain, observe Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.La publication de plusieurs indicateurs clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché le pays et certaines données ne verront jamais le jour.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain s’est très légèrement tendu par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% contre 4,00%.Côté changes, le billet vert faisait du surplace vendredi dans un marché calme et ne perdait que 0,05% face à la monnaie unique européenne, à 1,1602 dollar pour un euro.Panne au CMELa journée a été marquée par une panne au Chicago Mercantile Exchange (CME), l’une des principales Bourses mondiales en raison d’un problème de refroidissement dans des centres de données.Le problème technique a été résolu peu avant l’ouverture de la Bourse de New York.Les opérateurs de marché utilisent notamment les plateformes du CME pour se protéger grâce à des contrats à terme, que ce soit sur les indices boursiers (S&P 500, Nasdaq, etc.), sur les taux d’intérêt ou sur les devises.L’argent brille, le pétrole attend l’OpepL’argent a atteint un nouveau sommet historique vendredi, à 55,3350 dollars l’once, dépassant son précédent record atteint en octobre. Crucial pour la transition écologique et le développement de l’intelligence artificielle –car utilisé pour la fabrication de panneaux solaires, de puces semi-conductrices et d’autres composants électroniques–, l’argent bénéficie notamment d'”une forte demande industrielle” et d'”une croissance limitée de l’offre”, selon les analystes d’UBS.Le pétrole a terminé en petite baisse alors que les opérateurs doutent d’une résolution rapide du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le Brent a perdu 0,22% à 63,20 dollars et le WTI a lâché 0,17% à 58,55 dollars.Vladimir Poutine a déclaré jeudi que Moscou ne cesserait les hostilités en Ukraine que si les forces de Kiev acceptaient de se retirer des territoires dont elle revendique l’annexion, faute de quoi l’armée russe les prendra “par la force”.La présidence ukrainienne a de son côté formellement exclu tout renoncement à des territoires, affirmant que le seul sujet réaliste était un cessez-le-feu sur la ligne de front.

La stratégie nationale alimentation-climat de nouveau bloquée in extremis par Matignon

La publication de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (Snanc), attendue depuis plus de deux ans, a de nouveau été suspendue vendredi par Matignon alors qu’elle avait été présentée à la presse et suscitait déjà des critiques d’associations.La publication officielle de ce document était attendue pour 14h, après des mois d’allers-retours ministériels et de controverses, notamment sur la question de la consommation de viande mais aussi sur les publicités pour les produits trop gras ou trop sucrés à destination des mineurs.Au terme d’un après-midi de flou, les ministères de l’Agriculture, de la Santé et de la Transition écologique, chargés de son élaboration et sollicités par de nombreux journalistes qui attendaient la publication, ont renvoyé la presse vers Matignon.Le Premier ministre n’a “pas été informé” et n’a pas pu de ce fait “valider” la stratégie, a indiqué l’entourage de Sébastien Lecornu. “Il est donc décidé de ne pas publier à ce stade”.Lors de la présentation aux journalistes, le ministère de l’Agriculture, interrogé sur la participation du cabinet du Premier ministre, avait répondu que ce document interministériel était “bien évidemment validé par le Premier ministre”.Censée définir l’action du gouvernement d’ici 2030 pour une alimentation saine et moins émettrice de gaz à effet de serre, cette stratégie est issue de la Convention citoyenne sur le climat et de la loi Climat et résilience qui a suivi en 2021. Elle devait être présentée avant juillet 2023.Selon le texte qui devait être publié vendredi, consulté par l’AFP, parmi les “actions phares” prévues, “mises en œuvre dès” cette année, la Stratégie veut “encadrer réglementairement pour la première fois la qualité nutritionnelle des repas servis dans les établissements de la petite enfance, Ehpad, établissements pénitentiaires”.Le texte évoquait également des mesures pour la restauration collective ou pour lutter contre le gaspillage.Les modalités de mise en action de ces mesures n’étaient toutefois pas claires dans l’immédiat et il n’y a “pas de budget alloué à la Snanc”, l’idée étant de “faire avec l’existant”, a expliqué vendredi matin à l’AFP le ministère de la Transition écologique (MTE).- Viande: limiter ou réduire ? -Le système alimentaire représente près d’un quart de l’empreinte carbone des Français, dont 61% issus des “produits d’origine animale”. Or, les négociations ont été particulièrement âpres sur la formulation concernant la consommation de viande.Le texte consulté parle de “limitation”, un terme souvent employé au ministère de l’Agriculture, et non plus de “réduction”, terme qui figurait dans le projet initial et était défendu par le ministère de la Transition écologique.Ce remplacement avait déjà entraîné un premier blocage en septembre de la publication de la stratégie par Matignon, qui souhaitait remplacer l’idée de réduction par “une consommation de viande équilibrée”. François Bayrou était alors Premier ministre, sur le départ.Selon le ministère de la Transition écologique, des objectifs chiffrés de réduction de consommation de viande, réclamés par les associations environnementales et autres, mais absents du texte consulté, sont prévus dans la future Stratégie nationale bas carbone (SNBC), en discussion.- “Poids des lobbies” -Selon le texte, le gouvernement veut aussi “réduire efficacement l’exposition des enfants et des adolescents aux publicités et parrainages pour des produits trop gras, sucrés, salés”, par incitation, quand des associations demandaient leur interdiction.”En cas d’insuffisance des dispositions volontaires, une mesure réglementaire d’encadrement du marketing alimentaire dans les médias sera envisagée”, indique la Stratégie, quand le projet soumis à consultation au printemps ne comportait l’évocation d’aucune mesure contraignante.”Pourquoi attendre?”, demande l’organisation Foodwatch, pour qui cette stratégie “manque de courage politique”. L’ONG a ensuite déploré “le report de la publication en toute dernière minute, dans la foulée des révélations de la cellule investigation de Radio France”.Selon un article de Radio France publié vendredi matin, une recommandation du Programme national nutrition santé (PNNS) encourageant “à limiter les produits ultratransformés” a disparu de la Snanc, au profit d’une recommandation pour “privilégier les produits peu ou pas transformés” selon le texte consulté par l’AFP, à la demande du ministère de l’Agriculture et contre l’avis des deux autres ministères.Le texte incite à “poursuivre les travaux pour arriver à une définition opérationnelle” des aliments ultratransformés. Cela va dans le sens du lobby de l’agroalimentaire, opposé à certaines définitions utilisées dans des études scientifiques quant à leur incidence sur la santé des consommateurs.”C’est une histoire rocambolesque cette Stratégie qui doit être publiée depuis deux ans. Elle doit paraître et ne paraît pas, c’est une vraie chimère”, a réagi Serge Hercberg, professeur de nutrition et cocréateur du Nutri-Score. Pour lui, “ce que l’on pressent, c’est le poids des lobbies”.De leur côté, le Réseau Action Climat, le Secours catholique, les associations Quatre pattes et France Assos Santé dénoncent un “blocage ministériel” aux “conséquences écologiques, sanitaires et sociales majeures”.cho-mdz-ref-are/hh/cbn

Vivendi: Bolloré obtient gain de cause en cassation mais le feuilleton se poursuit

Vincent Bolloré gagne une manche: la Cour de cassation a donné raison vendredi au milliardaire conservateur et demandé à la cour d’appel de Paris de se prononcer à nouveau sur le “contrôle de fait” qu’il exerçait ou non lors de la scission de Vivendi fin 2024.La cour d’appel “devra de nouveau statuer sur cette question du contrôle de fait”, contrôle que récuse l’entrepreneur breton, selon un communiqué de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. L’enjeu est de savoir si M. Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, va devoir indemniser les petits actionnaires en rachetant les titres restants, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.La cour d’appel de Paris avait conclu en avril dernier que M. Bolloré exerçait bien un “contrôle de fait” sur Vivendi au moment de la scission du conglomérat en quatre branches. Mais en prenant cette décision, elle n’a “pas correctement appliqué” le code du commerce et va donc de nouveau devoir juger l’affaire, a expliqué la Cour de cassation.La cour d’appel avait tenu compte d’un “faisceau d’indices” pour conclure au “contrôle de fait” de Vincent Bolloré: sa “notoriété”, “son parcours professionnel, celui de ses fils ou son autorité personnelle au sein des assemblées générales de la société Vivendi”.Or, rappelle la Cour de cassation, la disposition du code du commerce sur lequel s’est appuyée la cour d’appel indique que le “contrôle de fait” d’une personne sur une société n’est déterminé que par le poids qu’elle a dans les votes en assemblée générale.La société Bolloré et Vivendi, qui avait également saisi la Cour de cassation, n’ont pas réagi dans l’immédiat. Après une brève chute de plus de 4% dans la foulée de l’annonce de la décision de justice, le titre de Vivendi était stable à la clôture, à 2,52 euros.- “La messe est loin d’être dite” -Aux yeux des avocats du fonds Ciam, actionnaire minoritaire à l’origine de la procédure en justice, la décision de vendredi n’est pas un revers car “la messe est encore loin d’être dite”.”La question de la réalité du contrôle du groupe Bolloré sur Vivendi est toujours en suspens” puisque la cour d’appel doit l’examiner à nouveau, ont fait valoir à l’AFP Patrice Spinosi et Julien Visconti.Vivendi a été découpé en décembre 2024 en quatre entités cotées: Canal+ (médias) à Londres, Havas (communication) à Amsterdam, Louis Hachette Group (édition) à Paris sur le marché Euronext Growth, ainsi que la holding, restée à la Bourse à Paris.Le fonds Ciam avait saisi l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour trouver une issue équitable.Initialement, le gendarme de la Bourse de Paris avait estimé que la société Bolloré ne pouvait “pas être considéré(e) comme contrôlant Vivendi”. Elle détenait un peu moins de 30% de son capital, soit en dessous du seuil requis pour lancer une offre publique de retrait du marché (OPR), un rachat d’action réclamé par une partie des petits actionnaires.La cour d’appel de Paris avait ensuite demandé en avril dernier à l’AMF de réexaminer sa décision. Celle-ci avait ainsi décidé en juillet que la société Bolloré et le milliardaire conservateur étaient “tenus au dépôt d’un projet d’offre publique de retrait” des titres Vivendi dans un délai de six mois. Vivendi et la société Bolloré ont également fait appel de cette décision de l’AMF.L’autorité a indiqué vendredi soir qu’elle ne statuerait à nouveau “sur l’obligation de réaliser une offre publique de retrait” qu’une fois que la nouvelle décision sur l’existence ou non d’un contrôle de fait de Vincent Bolloré serait prise.Lors de l’audience devant la Cour de cassation mardi, en l’absence du milliardaire, l’avocat de sa société Me Emmanuel Piwnica avait fait valoir qu’il a une “notoriété indéniable” et une “crédibilité”, mais que “convaincre n’est pas contrôler”.  A l’inverse, Me Spinosi pour le fonds Ciam avait pris l’image du “rideau” dans le théâtre d’ombres, qui cache le principal acteur. Il a ainsi demandé de “faire prévaloir la réalité sur l’apparence” dans la vie des affaires. Vivendi pèse aujourd’hui environ 2,5 milliards contre près de 9 milliards avant la scission, qui n’est pas remise en question par cette procédure.

Wall Street termine en hausse au lendemain de Thanksgiving

La Bourse de New York a terminé dans le vert vendredi, lors d’une séance rognée au lendemain de la pause de Thanksgiving, toujours portée par les espoirs de baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed) en décembre.Le Dow Jones a pris 0,61%, l’indice Nasdaq s’est octroyé 0,65% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,54%.La place new-yorkaise a connu une séance calme –par ailleurs amputée de trois heures– au lendemain de Thanksgiving, jour férié lors duquel les marchés américains étaient fermés. “Les espoirs que la Fed puisse baisser ses taux d’intérêt sont ce qui a rendu les investisseurs optimistes aujourd’hui”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Plusieurs indicateurs économiques américains publiés cette semaine ont conforté les acteurs du marché dans leur hypothèse d’une nouvelle réduction des taux d’un quart de point à l’issue de la réunion de l’institution monétaire, les 9 et 10 décembre prochains.Entre prix à la production toujours en hausse et une confiance des consommateurs en chute libre, les données ont brossé un paysage inquiétant sur l’état de l’économie américaine.Mais une politique d’assouplissement monétaire est de nature à aider la croissance, et donc à augmenter les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’optimisme de Wall Street.Les acteurs du marché attendent désormais “des nouvelles de l’inflation”, avec notamment l’indice des prix à la consommation PCE pour septembre vendredi prochain, observe Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.La publication de plusieurs indicateurs clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché le pays et certaines données ne verront jamais le jour.”Mais les gens s’attendent à ce que la Fed continue d’être accommodante l’année prochaine”, note M. Stovall.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement vers 18H05 par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% contre 4,00%.Au tableau des valeurs, le géant des cafés Starbucks est parvenu à garder la tête hors de l’eau (+0,44% à 87,08 dollars) alors qu’un syndicat a prévenu que de nouveaux employés allaient rejoindre le mouvement de grève initié mi-novembre aux Etats-Unis.”2.500 baristas syndiqués dans plus de 120 cafés” ont rejoint cette grève d’une durée indéterminée pour protester contre leurs conditions de travail, selon un communiqué du syndicat Starbucks Workers Union publié vendredi.Les valeurs associées au secteur des cryptoactifs ont profité du regain d’intérêt pour le bitcoin cette semaine, à l’image de la plateforme d’échange Coinbase (+2,96% à 272,82 dollars) ou du “mineur” (créateur de monnaie numérique) Riot Platforms (+7,82% à 16,13 dollars).Le géant des puces électroniques Nvidia s’est replié (-1,82% à 176,98 dollars). En début de semaine, le titre a pâti d’informations de presse selon lesquelles Meta (Facebook, Instagram) envisagerait d’utiliser des puces de Google pour son informatique à distance (cloud).L’action Nvidia a perdu quasiment 12% en un mois.Le spécialiste des mémoires flash SanDisk a été recherché (+3,83% à 223,28 dollars) pour son premier jour de cotation au sein de l’indice vedette S&P 500.

Fiscalité de l’aérien: les aéroports français évoquent 1,3 million de passagers potentiels en moins

Les aéroports français ont affirmé vendredi que la hausse de la fiscalité sur l’aérien avait incité des compagnies à supprimer des milliers de vols, ce qui allait se traduire par un déficit de 1,3 million de passagers potentiels.La France a instauré depuis mars un triplement de la “taxe de solidarité sur les billets d’avion” (TSBA). Le surcoût est de 4,77 euros par billet d’avion sur les vols intérieurs ou européens au départ de la France, et jusqu’à 120 euros par trajet long-courrier en classe affaires.Lors de son congrès annuel à Paris, l’Union des aéroports français (UAF) a établi un lien entre cet alourdissement et les décisions de compagnies aériennes, en particulier les low-cost Ryanair et EasyJet, de supprimer des liaisons ou de réduire leurs fréquences vers ou depuis la France.Ryanair avait annoncé fin juillet une réduction de 13% de sa capacité en France, soit 750.000 sièges en moins, désertant trois aéroports régionaux (Strasbourg, Bergerac et Brive) pour la saison d’hiver, qui dans l’aérien s’étale de fin octobre à fin mars.Vendredi, l’UAF a quant à elle décompté “630.000 passagers en moins” pendant la saison d’hiver chez ses adhérents, une “tendance alarmante” qui “se confirme et s’aggrave pour la saison printemps-été”, avec 750.000 passagers qui “manqueront à l’appel” en l’état actuel des décisions communiquées par les compagnies.Ces données ont été obtenues auprès des adhérents de l’UAF mais excluent les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, des plateformes qui ont vu passer en 2024 la moitié des 205 millions de passagers aériens recensés en France. “En 2024, le trafic passagers en France n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant-crise, accusant une diminution de 4% par rapport à 2019”, a déploré vendredi le président de l’UAF, Thomas Juin.L’offre de sièges au départ de la France, depuis le deuxième trimestre 2025, “n’augmente que de 1,5% contre 4,5% dans le reste de l’Europe”, a-t-il ajouté, jugeant que ce “décrochage” était “la conséquence directe de choix politiques et fiscaux qui ont fragilisé notre compétitivité” et auront selon lui des conséquences sur l’économie tout entière.Intervenant à sa suite, le nouveau directeur général de l’Aviation civile, Chemseddine Chkioua, a qualifié ces chiffres de “signes inquiétants, certains auraient pu dire malheureusement prévisibles”. Il a reconnu que “la France, effectivement, figure parmi les pays européens taxant le plus le transport aérien”.M. Chkioua a rappelé que le ministre des Transports Philippe Tabarot s’était prononcé pour une “pause fiscale” sur l’aérien au titre du projet de loi de finances 2026, actuellement débattu: “espérons que la sagesse du Parlement permettra de [la] mettre en œuvre”.Le directeur général de l’Aviation civile a aussi mentionné que la Cour des Comptes avait jugé en 2023 qu’il était difficile pour un aéroport d’être rentable sous 700.000 passagers par an, seuil que seules 18 plateformes françaises ont dépassé l’année dernière.”De nombreux aéroports régionaux ne parviennent pas à équilibrer leurs comptes sans soutien public”, a insisté M. Chkioua: “nous devons nous interroger collectivement sur ce maillage, sur sa pertinence, son coût et le bon niveau de décision territorial”.

La Bourse de Paris termine en légère hausse, sans catalyseur notable

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi, au cours d’une séance dépourvue de catalyseur, marquée par une panne du Chicago Mercantile Exchange, l’une des principales places mondiales d’échange.Le CAC 40 a pris 0,29% à 8.122,71 points, en hausse de 23,24 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice vedette parisien a pris 1,75%.La séance a été marquée par un “calme plat”, résume Kevin Thozet, membre du comité d’investissement chez Carmignac, interrogé par l’AFP.Les marchés américains, qui donnent habituellement le “la” sur les indices mondiaux, tournent au ralenti en ce lendemain de Thanksgiving, avec une séance écourtée terminant à 18H00 GMT, ce qui a eu un impact sur leurs homologues européens.Une panne sur le Chicago Mercantile Exchange (CME), où sont négociés de nombreuses devises, contrats à terme, obligations et actions, a d’autant plus réduit les volumes d’échanges au cours de la journée.Faute de nouveau catalyseur, l’attention des investisseurs est restée focalisée sur la Réserve fédérale américaine (Fed). “Les marchés veulent croire en une baisse des taux en décembre”, affirme Stephen Innes, gérant de SPI AM.Autre point d’attention: les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine.”Un accord de paix serait positif pour les marchés européens, avec une potentielle amélioration du sentiment économique, une baisse des prix de l’énergie, tandis que les besoins de reconstruction profiteraient aux entreprises du continent”, relève Kevin Thozet.Côté obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,41%, au même niveau que la veille.SMCP s’envoleLe groupe textile SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) s’est envolé de 4,87% à 6,24 euros, après avoir annoncé la mise en vente d’actions pouvant aller jusqu’à 51,2% de son capital, un processus qui pourrait lui permettre “de stabiliser sa situation actionnariale”. Esso France rachetéLe canadien North Atlantic a annoncé vendredi avoir racheté au géant pétrolier américain ExxonMobil sa participation de près de 83% dans Esso France (-1,62% à 41,36 euros), renommé North Atlantic Energies, et va lancer une offre publique d’achat obligatoire pour acquérir le capital restant coté en Bourse. Victoire de Bolloré sur le dossier VivendiLa Cour de cassation a donné raison vendredi à Vincent Bolloré dans le dossier qui l’oppose à des petits actionnaires de Vivendi et a demandé à la cour d’appel de Paris de se prononcer à nouveau sur le “contrôle de fait” qu’il exerçait ou non lors de la scission de Vivendi fin 2024.L’enjeu est de savoir si le milliardaire, premier actionnaire de Vivendi, va devoir indemniser les petits actionnaires en rachetant les titres restants, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.A la cote, le titre Vivendi est resté stable (-0,04%) à 2,52 euros.

Stellantis: deux candidats pour le siège de la famille Peugeot au conseil d’administration

La famille Peugeot doit choisir avant fin décembre entre deux candidats, deux cousins, Robert et Xavier Peugeot, pour la représenter au sein du conseil d’administration du constructeur Stellantis, né de la fusion entre PSA, Fiat et Chrysler.”Il s’agit d’une échéance connue, et donc d’un processus de gouvernance classique”, en vue de l’assemblée générale de Stellantis au printemps, a indiqué vendredi à l’AFP une porte-parole du groupe familial Peugeot.Le poste est actuellement occupé par Robert Peugeot, 75 ans, nommé en 2021 après la fusion, pour un mandat exceptionnellement de cinq ans. Le prochain mandat sera de deux ans.Robert Peugeot, qui a toujours travaillé chez Peugeot-Citroën, puis PSA, est candidat à sa propre succession, indiquent plusieurs sources concordantes. Il n’occupe plus de fonction opérationnelle depuis 2007. L’autre candidat est Xavier Peugeot, 61 ans, cousin germain de Robert. Xavier Peugeot dirige depuis 2025 la marque DS –créée à partir du haut de gamme de Citroën en 2014, mais à la peine–, après avoir été à la tête de la très profitable branche véhicules utilitaires. Il a effectué la plus grande partie de sa carrière chez PSA.Au 30 juin 2025, le capital de Stellantis était détenu à 14,9% par Exor, holding de la famille Agnelli (les fondateurs du constructeur Fiat), 7,6% par la famille Peugeot, 6,4% par l’Etat français via la banque publique d’investissement Bpifrance, 1,6% par le chinois Dong Feng Motors et 1,8% par les salariés, indique Stellantis. Le reste (un peu moins de 68%) est du flottant en Bourse.Au sein du conseil d’administration, Robert Peugeot est vice-président, aux côté du président, John Elkann (famille Agnelli) Le processus entamé cet automne est complexe. Il existe trois instances familiales Peugeot: la holding de tête Etablissements Peugeot Frères (EPF), la société cotée en Bourse Peugeot Invest (présidée par un fils de Robert, Edouard) et l’entité qui détient la participation dans Stellantis, Peugeot 1810 (présidée par une autre Peugeot, Marie-Hélène, soeur de Xavier). Les conseils des trois entités votent. Le nom du candidat retenu sera présenté à l’AG de Stellantis au printemps, pour validation.Les descendants (via son cousin) du fondateur Armand Peugeot (1849-1915) cultivent la discrétion de la grande bourgeoisie protestante, mais ont eu quelques dissensions de poids, notamment lors de la succession mal préparée de Pierre Peugeot après sa mort en 2002.  

Les Bourses européennes terminent en légère hausse

Les marchés boursiers européens ont fini en légère hausse vendredi, au terme d’une séance sans catalyseur notable, seulement marquée par une panne du Chicago Mercantile Exchange (CME), l’une des principales places mondiales d’échanges.Paris a pris 0,29%, Londres 0,27% et Francfort 0,29%. Milan a gagné 0,32%.

Wall Street ouvre en hausse après Thanksgiving

La Bourse de New York évoluait en hausse vendredi, au lendemain de la pause de Thanksgiving et après une panne sur le Chicago Mercantile Exchange (CME), désormais résolue.Vers 15H15 GMT, le Dow Jones prenait 0,48%, l’indice Nasdaq progressait de 0,30% et l’indice élargi S&P 500 s’octroyait 0,29%.La place américaine et “les actualités sont calmes après Thanksgiving”, jour férié lors duquel les marchés américains étaient fermés, résument dans une note les analystes de Briefing.com.La séance de vendredi à Wall Street sera quant à elle amputée de trois heures et les échanges devraient être limités, note auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Les opérateurs ont par ailleurs été pris de court vendredi avant l’ouverture par une panne au Chicago Mercantile Exchange (CME), l’une des principales bourses mondiales en raison d’un problème de refroidissement dans des centres de données.La panne est désormais résolue “et les opérations se déroulent normalement”, a déclaré le CME Group, mais elle “pourrait entraîner un peu de volatilité” dans la matinée à Wall Street, estime M. Cardillo.Les opérateurs de marché utilisent notamment les plateformes du CME pour se protéger grâce à des contrats à terme sur les indices boursiers (S&P 500, Nasdaq, etc.).Comme en début de semaine, les actions profitent toujours vendredi d’un “regain d’espoir quant à une baisse des taux” de la banque centrale américaine (Fed) à l’issue de sa réunion de décembre, selon les analystes de Briefing.com.Une réduction d’un quart de point “est largement intégrée” par le marché, remarque M. Cardillo.Plusieurs indicateurs économiques américains publiés cette semaine sur le marché du travail et sur la consommation ont conforté les investisseurs dans leur hypothèse d’un nouvel assouplissement monétaire d’un quart de point, les 9 et 10 décembre prochains.Les acteurs du marché attendent désormais “des nouvelles de l’inflation”, observe M. Cardillo.La publication de plusieurs indicateurs clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché le pays et certaines données ne verront jamais le jour.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement par rapport à la clôture mercredi, à 4,00% contre 4,01%.Au tableau des valeurs, le géant des cafés Starbucks gardait la tête hors de l’eau (+0,25% à 86,92 dollars) alors qu’un syndicat a prévenu que de nouveaux employés allaient rejoindre le mouvement de grève initié mi-novembre à travers les Etats-Unis.”2.500 baristas syndiqués dans plus de 120 cafés” ont rejoint cette grève d’une durée indéterminée pour protester contre leurs conditions de travail, selon un communiqué du syndicat Starbucks Workers Union publié vendredi.Le géant des puces électroniques Nvidia se repliait (-1,25% à 178,00 dollars). En début de semaine, le titre a pâti d’informations de presse selon lesquelles Meta (Facebook, Instagram) envisagerait d’utiliser des puces de Google pour son informatique à distance (cloud).L’action Nvidia a perdu près de 12% en un mois.

Le gouvernement et ArcelorMittal s’opposent de concert au projet de nationalisation

Le gouvernement et ArcelorMittal ont réaffirmé vendredi leur opposition ferme à toute nationalisation des actifs français de l’aciériste, au lendemain de l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi LFI en ce sens, qui risque fort d’être retoquée par le Sénat.Nationaliser le sidérurgiste ArcelorMittal France serait “une réponse populiste à un problème structurel”, a déploré le ministre de l’Economie Roland Lescure.”La France a besoin d’un cap industriel clair, pas d’une prétendue formule magique que serait la nationalisation”, a-t-il écrit dans un message publié sur le réseau Bluesky.L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi LFI visant à nationaliser ArcelorMittal France, qui a annoncé en avril des mesures de réorganisation qui entraîneront des suppressions d’emplois, évaluées à 260 à ce stade.”C’est un vote historique, c’est une victoire qui a été arrachée grâce à la mobilisation des travailleurs et des travailleuses et de toute la CGT”, a réagi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet après de l’AFP, appelant le gouvernement à “respecter le vote qu’il y a eu au Parlement”.Le texte a été adopté avec le soutien de la gauche (insoumis, socialistes, écologistes et communistes), tandis que le RN s’est abstenu et que le camp gouvernemental a voté contre. Son avenir est toutefois hautement incertain, car il lui sera difficile d’être adopté au Sénat, dominé par la droite et le centre.”Le véritable enjeu, ce n’est pas de nationaliser Arcelor, c’est de se battre contre les importations massives d’acier chinois, c’est un débat au niveau européen”, a relevé vendredi le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, opposé comme l’ensemble du gouvernement à une nationalisation chiffrée à trois milliards d’euros, sur fond de disette budgétaire.Le ministre de l’Industrie Sébastien Martin a estimé auprès de l’AFP que “ce vote crée l’illusion d’une protection, mais il ne résout ni la chute de la demande européenne, ni la concurrence mondiale faussée, ni les coûts de production qui pèsent sur la filière”.Ce que prévoit le texte, “ce n’est pas de nationaliser le groupe ArcelorMittal, c’est de n’en nationaliser qu’une partie”, a renchéri Pascal Deshayes, délégué syndical central CFE-CGC pour ArcelorMittal France, qui estime qu’on va ainsi “nationaliser des dettes”, l’Europe étant “l’enfant malade du groupe”.”L’avenir de la sidérurgie française ne se joue pas dans les postures. Il se joue dans des décisions courageuses : protéger l’acier européen à Bruxelles, investir, alléger les impôts de production, sécuriser les sites, lutter contre la concurrence déloyale”, a ajouté Sébastien Martin. – “Les leviers sont européens” -Le plan acier de la Commission européenne prévoit de diviser par deux environ les quotas d’acier étranger pouvant être importés dans l’UE sans droits de douane, tout en doublant les droits de douane pour les importations dépassant ces quotas, à hauteur de 50% contre 25% précédemment.En dépit de ces mesures de protection annoncées, les Insoumis voient dans une nationalisation “l’unique solution” pour sauver la filière et ses 15.000 emplois directs, lutter contrer le plan social et relancer la décarbonation des hauts-fourneaux.Les socialistes, défendent davantage une “mise sous tutelle” qu’une nationalisation, mais ont voté pour le texte.ArcelorMittal a estimé vendredi matin qu’une nationalisation “ne permettrait en aucun cas de résoudre les problèmes rencontrés par l’industrie de l’acier en France et en Europe”, appelant à “agir sur les facteurs structurels de compétitivité”, et soulignant que “les leviers sont européens”.”Le marché européen de l’acier est inondé d’importations massives à bas prix, qui ont un effet dévastateur pour les producteurs européens. L’Europe doit (…) appliquer au plus vite les mesures de défense commerciale annoncées en octobre, ainsi qu’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières efficace”, plaide le groupe dans un communiqué.ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, emploie plus de 7.000 salariés dans son pôle du nord de la France qui compte sept usines. Le groupe emploie 15.000 personnes au total en France.Le groupe a fait le “choix stratégique assumé de privilégier la distribution” de liquidités “aux actionnaires, au détriment de l’anticipation” et de l’investissement, estimait le cabinet d’expertise Secafi mandaté par le comité social et économique central (CSEC), dans un rapport contesté par l’entreprise.bur-cda-bj-jul-ngu/ved/apz/