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La chaîne Claire’s en faillite aux Etats-Unis et dans plusieurs pays

Le groupe de bijoux fantaisie Claire’s a placé mercredi sous la protection de la loi américaine sur les faillites, dite Chapter 11, ses activités américaines et plusieurs de ses filiales opérant des magasins sous enseigne Claire’s et Icing.Il a précisé dans un communiqué qu’une procédure en ce sens allait également être initiée au Canada, sans donner de précision sur le calendrier.Les magasins vont rester ouverts et les employés vont continuer d’être payés, a-t-il relevé.Sa filiale française a déjà été placée en redressement judiciaire en juillet, a indiqué à l’AFP l’avocat des représentants du personnel.La décision d’engager une procédure de faillite aux Etats-Unis “est difficile mais nécessaire”, a affirmé Chris Cramer, patron de Claire’s depuis juin 2024, cité dans un communiqué.”Une concurrence accrue, les tendances de dépenses des consommateurs et la prise de distance continue avec le commerce de rue, associés à nos obligations actuelles en matière d’endettement et les facteurs macroéconomiques, nécessitent cette mesure”, a-t-il poursuivi.”Nous continuons de mener des discussions actives avec de potentiels partenaires stratégiques et financiers”, a-t-il assuré, évoquant la détermination des dirigeants à mener à bien une “revue des alternatives stratégiques”.Pour Neil Saunders, directeur chez GlobalData, cette faillite “n’est pas vraiment une surprise. La chaîne est submergée par un cocktail de problèmes, à la fois internes et externes, qui rendent sa rentabilité impossible”.”Se réinventer sera difficile dans l’environnement actuel”, a-t-il estimé.Les nouveaux droits de douane américains semblent être la goutte de trop, que “Claire’s n’est pas en mesure de gérer efficacement”, ajoute-t-il, mentionnant aussi la concurrence de nouveaux acteurs ciblant sa jeune clientèle traditionnelle, comme Lovisa, ou le commerce sur internet avec Amazon en tête de gondole.C’est la seconde fois que Claire’s se place sous la protection du Chapter 11. En 2018, elle avait déjà utilisé ce dispositif pour réduire une dette colossale de 2,1 milliards de dollars.Créée en 1961, Claire’s avait été racheté en 2007 par la société d’investissements Apollo Global Management.- Environ 3.000 boutiques -D’après les dizaines de documents déposés mercredi auprès d’un tribunal des faillites de l’Etat du Delaware, la société d’investissements Elliott Management est désormais son plus gros actionnaire avec une participation cumulée d’au moins 39,61%.Dans ces centaines de pages, elle précise notamment employer environ 7.000 personnes aux Etats-Unis dont environ 2.000 à temps plein et y disposer d’un réseau de 1.350 boutiques. Et sa dette est comprise entre un et dix milliards de dollars, dont plus de 600 millions arrivant à échéance en 2026.Selon le site internet de Claire’s, le groupe opère au total plus de 2.750 magasins à son nom dans dix-sept pays d’Amérique du Nord et d’Europe ainsi que 190 magasins Icing en Amérique du Nord.Il dispose aussi de plus de 300 magasins franchisés au Moyen-Orient et en Afrique du Sud et vend ses produits dans des milliers de concessions dans le monde.Les derniers résultats disponibles sur son site portaient sur l’exercice fiscal 2021, il s’agissait alors de données préliminaires non auditées: le groupe prévoyait des ventes nettes de 1,39 milliard de dollars et un résultat opérationnel à données comparables entre 273 et 277 millions.Sollicité par l’AFP concernant notamment des données plus récentes, le groupe n’a pas été en mesure d’en fournir à ce stade.En France, le tribunal des activités économiques de Paris a ouvert le 24 juillet une procédure de redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois, selon l’avocat interrogé par l’AFP quelques jours plus tard.A l’issue de cette période d’observation, le tribunal décidera si un plan de continuation est possible, avec un éventuel repreneur, ou si une liquidation judiciaire, synonyme de cessation d’activité, doit être prononcée.  

La présidente suisse à Washington pour des discussions d’urgence sur les droits de douane

La présidente de la Suisse Karin Keller-Sutter a été reçue mercredi par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, lors d’une visite d’urgence à Washington, à quelques heures de l’entrée en vigueur d’une importante hausse des droits de douane par les Etats-Unis.Les deux responsables ont discuté “de l’importance d’une relation commerciale équitable et équilibrée qui profite au peuple américain”, selon un communiqué du département d’Etat publié à l’issue de la rencontre.De son côté, la présidente suisse a assuré sur le réseau social X avoir abordé “la situation douanière”, sans autre précision.La présidente de la Confédération, qui est également ministre des Finances, est arrivée tôt mercredi au siège du département d’Etat à Washington pour cette rencontre à huis clos avec le chef de la diplomatie américaine malgré le fait que les tarifs douaniers ne soient pas du ressort de ce dernier.”L’objectif est de présenter aux Etats-Unis une offre plus attrayante, qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses, tout en tenant compte des préoccupations des Etats-Unis”, avait indiqué un communiqué mardi annonçant le déplacement. La présidente est accompagnée du ministre suisse de l’Economie, Guy Parmelin.La Suisse a été sonnée par les annonces de la Maison Blanche la semaine passée qui a relevé les droits de douane applicables aux produits helvétiques à 39%, contre 31% initialement prévus début avril. Ils doivent être instaurés à minuit heure de Washington, dans la nuit de mercredi à jeudi.Dans un communiqué publié lundi après une réunion de crise, le Conseil fédéral a fait valoir que près de 60% des exportations de biens suisses aux Etats-Unis risquaient d’être frappées par ces droits de douane supplémentaires de 39%. Cependant, aucune rencontre avec le président Donald Trump à la Maison Blanche n’a été annoncée à ce stade, ni d’ailleurs avec le Trésor américain.Dans une interview mardi à la chaîne CNBC, le président américain n’a pas eu de mots tendres pour la présidente.”J’ai eu affaire à la Suisse l’autre jour. J’ai parlé à leur Première ministre, cette femme était sympathique, mais elle ne voulait pas m’écouter”, a-t-il dit, en référence à Karin Keller-Sutter.Donald Trump a aussi menacé d’imposer des surtaxes massives, jusqu’à 250% à long terme, sur les produits pharmaceutiques entrant aux Etats-Unis, un pilier de l’économie helvétique.La présidente suisse a également dit avoir rencontré à Washington “des représentants économiques suisses de haut rang pour discuter des taxes douanières”, selon un message mercredi sur X.

La Bourse de Paris prudente avant l’entrée en vigueur des surtaxes américaines

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,18% mercredi, à l’issue d’une séance sans catalyseur majeur, dans un marché prudent à la veille de l’entrée en application des droits de douane imposés par Donald Trump.L’indice vedette CAC 40 a gagné 13,99 points et s’est établi à 7.635,03 points à la clôture. Mardi, il avait perdu 10,97 points (-0,14%) à 7.621,04 points.”L’actualité qui domine les marchés est la mise en application des droits de douane attendue demain. Nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau changement sur ce sujet”, commente Frédéric Ruf, expert en investissements financiers chez Milleis Banque, soulignant la prudence des investisseurs à la veille de cette échéance.Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet, pour la majorité des pays concernés, le 7 août, et non vendredi 1er août comme attendu initialement, afin de permettre aux douanes de s’organiser pour leur collecte, assure la Maison Blanche.Mais ce report offre une fenêtre pour d’ultimes pourparlers, veulent croire plusieurs pays, dont la Suisse, qui a été surprise par une surtaxe de 39% sur ses produits importés aux États-Unis, un chiffre bien supérieur aux 15% qui frappent l’Union européenne.”Il faut également garder en tête que l’échéance des négociations pour la Chine arrive la semaine prochaine”, commente Frédéric Ruf.Après s’être affrontées à coups de surtaxes, les deux premières puissances économiques du monde ont accepté une trêve commerciale jusqu’au 12 août, ramenant leurs droits de douane respectifs à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.La séance a aussi été animée par la publication de plusieurs résultats d’entreprises ailleurs en Europe.”Il y a une certaine asymétrie dans la réaction des marchés: lorsque les résultats sont bons, les titres progressent peu; en revanche, les déceptions entraînent des baisses sensibles”, retient Frédéric Ruf. Les pharmaceutiques en baisseLes valeurs françaises du secteur pharmaceutique ont été entraînées à la baisse par la publication des résultats du danois Novo Nordisk, maison-mère de l’antidiabétique Ozempic, sanctionnés par le marché à la Bourse de Copenhague (-5,36% à 288,15 couronnes danoises, soit 38,61 euros).A la cote parisienne, Sanofi a abandonné 2,88% à 79,67 euros, Eurofins a cédé 3,00% à 64,60 euros, Sartorius Stedim Biotech a lâché 2,56% à 165,55 euros, bioMérieux 1,84% à 122,40 euros.Par ailleurs, le secteur était toujours frappé par l’inquiétude quant aux ambitions de Donald Trump de faire baisser les prix des médicaments aux Etats-Unis.Début juillet, Donald Trump avait affirmé qu’il imposerait une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques importés aux Etats-Unis si la production n’était pas rapidement rapatriée sur le sol américain.

Après le Brésil, l’Inde également cible de 50% de droits de douane par Donald Trump

Alors que les droits de douane de 50% sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, avant le reste du monde jeudi, Donald Trump a ajouté 25% supplémentaire sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe.Cette nouvelle surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme “réciproques”, et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s’appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme “une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis”.Dans un communiqué, le ministère indien des Affaires étrangères a jugé cette surtaxe “extrêmement regrettable”, soulignant que “plusieurs autres pays” achètent du pétrole russe “dans leur propre intérêt national”.Après la Chine, l’Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36% des importations indiennes en la matière, contre environ 2% avant le début de la guerre, en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.”Cela marque un point bas dans les relations indo-américaines”, a estimé dans une note la directrice de la South Asia Initiative, Farwa Aamer. “L’Inde ne veut pas remettre en cause ses relations avec la Russie”, mais sera sous pression pour trouver une solution avec Washington.Ce décret intervient moins de 24 heures avant l’entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis et que Donald Trump justifie par la nécessité selon lui de rééquilibrer les échanges.Plusieurs dizaines d’entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi à 00H01 locale (04H01 GMT) lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 10% à 41%, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.Pour l’Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux Etats-Unis sera dans un premier temps de 25%.- Brasilia relativise l’impact -Les 25% supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50%.Alors que le Brésil ne devait initialement pas être concerné par des droits de douane au-delà du plancher de 10% s’appliquant désormais à une large part des produits importés aux Etats-Unis, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une surtaxe de 50%, soit la plus élevée appliquée à un pays particulier.Le président américain reproche à la justice brésilienne de poursuivre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022.Ces poursuites, qualifiées par Donald Trump de “chasse aux sorcières”, ont également entraîné des sanctions américaines contre un des juges de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes.Si les droits de douane ont suscité une vive réaction de la part de Brasilia, le président Luiz Inacio Lula da Silva dénonçant une atteinte à la “souveraineté” de son pays, la capitale brésilienne a relativisé l’impact de la surtaxe.Du fait des nombreuses exemptions prévues par le décret, seules 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.Celui-ci a néanmoins annoncé avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le sujet.Les Etats-Unis sont un partenaire important pour les entreprises brésiliennes, mais pas essentiel: certes, il s’agit du deuxième marché du Brésil, avec 12% des exportations, mais cela reste très en retrait de ce que représente aujourd’hui la Chine, où partent plus du quart des exportations brésiliennes.Certains secteurs importants, comme le café, sont cependant plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50%.Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20% aux Etats-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 30, selon le Budget Lab de l’Université de Yale.

Wall Street ouvre en hausse, les résultats d’entreprises en ligne de mire

La Bourse de New York a ouvert en petite hausse mercredi après une nouvelle fournée de résultats d’entreprises, mais la prudence reste de mise avant l’entrée en vigueur jeudi de la plupart des droits de douane de Donald Trump.Vers 13H50 GMT, l’indice Nasdaq gagnait 0,40% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,24%. Le Dow Jones était quasiment à l’équilibre (+0,01%).”Les résultats trimestriels continuent de dépasser les attentes et offrent de bonnes perspectives (…), ce qui propulse le marché à la hausse”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, “les résultats ont été pour la plupart meilleurs que prévu” mais “cela ne signifie toutefois pas que les réactions ont toutes été positives.”La plupart des capitalisations géantes ont d’ores et déjà publié leurs résultats, mais “il reste encore de nombreux acteurs importants à l’ordre du jour”, observent par ailleurs les analystes de Briefing.com.Parmi eux: le groupe Disney perdait du terrain (-5,01% à 112,53 dollars) malgré des résultats en hausse pour le troisième trimestre de son exercice décalé, porté notamment par des gains d’abonnés sur ses plateformes de streaming.D’avril à fin juin, le géant du divertissement a engrangé 1,8 million d’abonnés supplémentaires à sa plateforme de vidéo en ligne Disney+, qui en compte désormais 128 millions, et 183 millions en incluant les abonnés à sa plateforme Hulu, a-t-il indiqué dans un communiqué.La chaîne de restauration rapide McDonald’s était, elle, recherchée (+2,32% à 305,72 dollars) après des résultats pour le deuxième trimestre peu ou prou conformes aux attentes du marché, avec un chiffre d’affaires qui a profité de nouvelles arrivées sur les menus et de promotions.Les ventes à nombre de restaurants comparable ont progressé de 3,8% sur un an au niveau mondial, tout particulièrement dans les pays où le réseau est franchisé (+5,6%) mais aussi détenu en propre (+4%). Aux Etats-Unis, la hausse a été limitée à 2,5%.Côté indicateurs, “il n’y a pas d’événements notables à signaler ce matin”, observent les analystes de Briefing.com.Mais les acteurs du marché garderont un oeil jeudi sur les demandes hebdomadaires d’allocation chômage et sur plusieurs discours des membres de la banque centrale américaine (Fed).Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se tendait quelque peu, à 4,22% contre 4,20% la veille en clôture.La place américaine continue surtout de surveiller les développements concernant les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump, avant leur entrée en vigueur prévue jeudi.Après divers accords signés ces derniers jours, les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront eux taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L’Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des taxes de 20%.”Nous pourrions avoir des nouvelles encourageantes concernant les négociations commerciales (…) et peut-être même quelques surprises positives” dans les prochaines heures, estime M. Cardillo.Une délégation suisse se trouve actuellement à Washington dans l’espoir d’obtenir une réduction des droits de douane américains, dont le taux est actuellement fixé à 39%. Ailleurs, à la cote, le géant du secteur des semi-conducteurs Advanced Micro Devices (AMD) reculait franchement (-6,52% à 162,95 dollars) après avoir publié des résultats mitigés. Les investisseurs ont été déçus des performances du groupe concernant ces centres de données.La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Uber perdait de la vitesse (-2,34% à 87,30 dollars) malgré des publications meilleures qu’attendu.Sa concurrente Lyft, dont les résultats doivent être connus après la fermeture mercredi, lâchait 4,27% à 18,89 dollars.Snap, maison-mère de Snapchat, plongeait (-20,82% à 7,43 dollars), minée par des performances trimestrielles en deçà des attentes, notamment sur son segment publicitaire.

Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler les pertes économiques

Les catastrophes naturelles ont entraîné des pertes économiques de 135 milliards de dollars (116 milliards d’euros) dans le monde au premier semestre, selon une première estimation de Swiss Re, les incendies de Los Angeles faisant particulièrement gonfler la facture pour les assureurs. Sur la même période de l’année dernière, ces pertes s’établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi le géant de la réassurance, les pertes au premier semestre 2025 dépassant de 36% la moyenne sur 10, a-t-il précisé dans un communiqué. A eux seuls, les incendies de Los Angeles ont représenté 40 milliards de dollars de pertes couvertes par les compagnies d’assurance.Le groupe suisse, qui fait office d’assureur pour les assureurs, évoque des pertes d’une “sévérité exceptionnelle”, ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des Etats-Unis avec de surcroît une concentration d’actifs de grande valeur qui y étaient assurés. Ces incendies ont fait grimper les pertes prises en charge par les assureurs au premier semestre à 80 milliards de dollars pour le volant concernant les catastrophes naturelles, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon cette première estimation de Swiss Re.- Orages aux Etats-Unis -S’y sont ajoutés 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances pour les orages sévères aux Etats-Unis. Ce montant n’est pas aussi élevé qu’en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais pour les assureurs plutôt aux environs de 35 milliards de dollars, précise Swiss Re. Mais, ces orages sévères, qui s’accompagnent de grêles et tornades, n’en restent pas moins une source grandissante de pertes pour les compagnies d’assurance.Le réassureur suisse souligne en revanche que les factures des assureurs pour les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années. Avant 2015, les incendies ne représentaient qu’environ 1% des pertes assurées. Mais entre “la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques”, combinés à l’expansion urbaine, ils représentent 7% des pertes assurées, indique Swiss Re. Le premier semestre a aussi été marqué par un tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu’en Thaïlande, en Inde et en Chine. Rien qu’en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars. En tenant compte de ce que Swiss Re appelle les sinistres engendrés par l’humain, comme par exemple les accidents industriels, les pertes assurés se sont montées à 87 milliards de dollars au premier semestre, contre 69 milliards de dollars au premier semestre 2024.Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord. Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu’au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections pour les catastrophes naturelles en 2025. Elles se se situent pour l’instant à 150 milliards de dollars.

La répression des fraudes inflige 3,9 millions d’euros d’amende à Fnac Darty, le groupe “contestera”

Fnac Darty s’est vu infliger 3,9 millions d’euros d’amende en début de semaine par la répression des fraudes en raison de “retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs”, mais le groupe affirme mercredi à l’AFP qu’il “contestera” ces décisions “devant les juridictions compétentes”.Dans le détail, c’est à la fois “Fnac Darty participations et services” et “Darty & Fils” qui ont été sanctionnées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), chacune pour le même motif et un montant similaire de 1,95 million d’euros.Fnac Darty affirme que les contrôles ayant mené aux sanctions remontent à l’époque de la pandémie du Covid-19: “un contexte exceptionnel qui ne semble pas avoir été pleinement pris en compte”, déplore le groupe dans une réaction transmise à l’AFP, en rappelant la “forte désorganisation” qui avait marqué cette période.Le groupe s’interroge également sur le montant des amendes infligées par la DGCCRF, citant plusieurs exemples de sanctions réduites devant les tribunaux administratifs après prise en compte du contexte et des perturbations engendrées par la pandémie du Covid-19.Problème récurrent, les retards de paiement interentreprises sont passibles d’une amende administrative d’un montant maximum de 2 millions d’euros.En 2024, ces retards se sont dégradés “de manière significative en France” et sont repassés “au-dessus de la moyenne européenne”, indiquait début juillet la Banque de France, avec un retard moyen de 13,6 jours l’an dernier.”Seules 50% des grandes entreprises paient aujourd’hui sans retard. En l’absence de ces retards, les PME auraient bénéficié de 15 milliards d’euros de trésorerie supplémentaire en 2024″, affirmait la Banque de France.Face à ce qui constitue parfois des trous conséquents dans la trésorerie de certaines PME, le montant maximal actuel de l’amende est jugé insuffisamment dissuasif par l’exécutif.Mi-juillet, le Premier ministre FrançoisBayrou a annoncé qu’il souhaitait durcir les sanctions en imposant aux entreprises qui tardent à régler leurs partenaires commerciaux une punition financière pouvant aller “jusqu’à 1% du chiffre d’affaires”, afin de  “mettre fin à des pratiques qui fragilisent notre tissu économique”.Selon lui, il s’agit de “l’un des problèmes fondamentaux auxquels les entreprises et notamment les PME se trouvent confrontées”.Les médiateurs de l’Entreprise et du Crédit s’étaient également prononcés plus tôt dans l’année en faveur d’une telle mesure.

Mannequins trop maigres: Zara épinglé au Royaume-Uni

Le régulateur britannique de la publicité a demandé au groupe de vêtements espagnol Zara de retirer deux images de son site internet, jugées “irresponsables” car mettant en scène des mannequins à la “maigreur malsaine”, selon une décision publiée mercredi.Ces photos, publiées dans des carrousels liés à des fiches produit, “ne doivent plus apparaître sous la forme qui a fait l’objet de la plainte”, écrit l’Advertising standard authority (ASA) dans sa décision, demandant à Zara de ne plus utiliser d’images de mannequins à la “maigreur malsaine”.L’ASA estime que, dans l’une des photos, qui montre un mannequin en chemise oversize, un “point focal” est créé autour de la clavicule, qui ressort “visiblement”.La position du modèle, “combinée au port d’un haut ample” donne en outre “l’impression” que ses bras, ses épaules et sa poitrine sont “très minces”.La seconde image montre un mannequin en robe courte, au visage “légèrement émacié”, a la clavicule “visiblement saillante” et aux jambes “particulièrement minces”.Zara a indiqué lors de l’enquête avoir suivi les recommandations britanniques, en demandant aux deux modèles concernées “un certificat médical attestant de leur bonne santé” avant de les embaucher.”Nous nous engageons à proposer un contenu responsable et suivons des directives et des contrôles stricts dans la sélection et la photographie des mannequins”, a assuré mercredi un porte-parole de Zara au Royaume-Uni, confirmant que les images avaient été retirées.Dans des cas similaires, l’ASA a déjà banni des images de Next ou de Marks & Spencer cette année.

Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler pertes économiques au 1S

Les incendies de Los Angeles ont fait flamber les pertes économiques provoquées par les catastrophes naturelles dans le monde, qui ont atteint 135 milliards de dollars (116 milliards d’euros) sur les six premiers mois de 2025.Sur la même période de l’année dernière, ces pertes s’établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi Swiss Re l’un des géants de la réassurance dans le monde dans un communiqué où il fait état de ses premières estimations.Les dégâts couverts par les compagnie d’assurance se sont eux montés à 80 milliards de dollars, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, les incendies de Los Angeles représentant à eux seuls à 40 milliards de dollars de pertes assurées. Le groupe suisse, qui fait office d’assureur pour les assureurs, évoque des pertes d’une “sévérité exceptionnelle”, ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des Etats-Unis avec de surcroît une concentration d’actifs de grande valeur qui y étaient assurés. Swiss Re, qui fournit une estimation des coûts des catastrophes naturelles et montants couverts par le secteur de l’assurance dans son ensemble, souligne au passage que les frais engendrés par les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années, face “à la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques”.Le premier semestre a aussi été marqué par des orages sévères aux Etats-Unis, avec 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances. Le montant n’est pas aussi élevé qu’en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais plutôt aux environs de 35 milliards de dollars pour les assureurs, précise Swiss Re. Mais, ces orages sévères, qui s’accompagnent de grêles et tornades, n’en reste pas moins une source grandissante de pertes pour les assureurs. Parmi les grandes catastrophes durant le semestre figure aussi le tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu’en Thaïlande, Inde et Chine. Rien qu’en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars.Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord. Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu’au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections, de 150 milliards de dollars, pour 2025.

Les Etats-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager

Le ministre de la Santé de Donald Trump, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr., a annoncé mardi que les Etats-Unis allaient cesser de financer le développement de plusieurs vaccins à ARN messager, une technologie prometteuse ayant sauvé des millions de vies lors de la pandémie de Covid-19.”Nous avons examiné les données scientifiques, écouté les experts et nous agissons”, a déclaré M. Kennedy dans un communiqué, annonçant la fin de 22 investissements pour un montant total d'”environ 500 millions de dollars”.Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribué ou étaient en cours d’attribution à plusieurs grands noms de l’industrie pharmaceutique comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi.Les vaccins à ARN messager sont sources de nombreux espoir, notamment dans la lutte contre les virus mais aussi contre le cancer.”Les données montrent que ces vaccins ne protègent pas efficacement contre les infections des voies respiratoires supérieures telles que le Covid et la grippe”, a accusé le ministre, sans entrer plus en détail.Il a également mis en doute leur sûreté en annonçant réorienter les fonds vers des technologies “plus sûres”.Les financements affectés sont ceux qui étaient attribués à la puissante autorité américaine chargée de fournir au pays les moyens d’affronter les crises sanitaires, la Barda. Les financements d’autres agences affiliées au ministère américain de la Santé ne sont pas concernés.  Fortement contesté par de nombreux experts pour ses positions antivaccins, Robert Kennedy Jr a amorcé depuis son entrée en fonction une profonde refonte de la politique vaccinale américaine.Incontestable succès scientifique, la technologie de l’ARN messager a joué un rôle décisif lors de la pandémie mondiale de Covid-19 en permettant le développement à grande vitesse de vaccins efficaces.Mais elle a été aussi cible de nombreuses campagnes de désinformation ayant alimenté la méfiance des citoyens.