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La Bourse de Paris en petite hausse en dépit de l’entrée en vigueur des droits de douane US

La Bourse de Paris évoluait en légère hausse jeudi, soutenue par l’espoir d’une baisse de taux de la Fed en septembre, à l’entame d’une séance marquée par l’entrée en vigueur de droits de douane américains.Le CAC 40 prenait 0,14% vers 09H45, heure de Paris, soit 10,95 points à 7,645,98 points. L’indice vedette a gagné 13,99 points (+0,18%) et s’est établi à 7.635,03 points à la clôture mercredi.”Les espoirs d’une possible baisse des taux par la Réserve fédérale (Fed) stimulent l’optimisme sur le marché boursier alors que les nouvelles taxes douanières de Donald Trump, qui changent le paysage du commerce mondial, sont entrées en vigueur jeudi”, commente Patrick Munnelly, spécialiste en stratégie de marchés et associé de Tickmill Group. En effet, l’impact des droits de douane inquiète les économistes, qui les voient peser aux Etats-Unis sur l’inflation, avec le risque de voir la croissance ralentir.Depuis la publication vendredi de données décevantes sur le chômage aux Etats-Unis en juillet et une forte révision des données des mois de mai et juin, les investisseurs accordent désormais 95% de probabilité au scénario d’une baisse des taux de la Fed en septembre.De plus, “le sentiment des investisseurs s’est amélioré après l’annonce de Trump que les entreprises fabriquant des produits aux États-Unis pourraient bénéficier d’exemptions des droits de douane imminents, apaisant les craintes de perturbations des chaînes d’approvisionnement”, poursuit-il dans une note.Cette annonce coïncidait avec celle de Tim Cook, PDG d’Apple, d’augmenter de 100 milliards de dollars ses investissements prévus aux Etats-Unis, lesquels s’élèveront au total à 600 milliards sur quatre ans.Parmi les valeurs du secteur des semi-conducteurs de la cote parisienne, STMicroelectronics baissait de 1,67% à 20,86 euros vers 09H40, Soitec prenait 0,71% à 36,49 euros, X-Fab Silicon Foundries cédait 23,09% à 6,89 euros.A l’agenda de la séance, la réunion de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE) est attendue, le marché anticipant “une baisse de taux de 0,25 point de pourcentage à 4,00 %”, soulignent les économistes de Deutsche Bank.Du côté des indicateurs, les investisseurs digèrent la publication de l’indice mesurant la production mensuelle de l’industrie allemande, qui a atteint en juin son plus bas niveau depuis mai 2020. De mai à juin, la production industrielle a chuté de 1,9%, tandis que les analystes sondés par Factset anticipaient un recul plus modéré, de 0,5%. Au contraire, les exportations ont grappillé 0,8%, légèrement mieux que ce que prédisait Factset (+0,5%).Valneva bonditLe laboratoire franco-autrichien spécialisé dans les vaccins bondissait de 5,19% à 3,65 euros vers 09H40 après avoir annoncé la levée de la suspension de l’agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) du vaccin anti-chikungunya du groupe.

Les Bourses européennes ouvrent en ordre dispersé

Les Bourses européennes ont ouvert en ordre dispersé jeudi, prudentes à l’entame d’une séance marquée par l’entrée en vigueur de droits de douane américains.La Bourse de Paris prenait 0,27% dans les premiers échanges, Francfort grappillait 0,11% tandis que Londres, où le marché attend d’être fixé jeudi sur la décision de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, reculait de 0,23%.

Puces taxées à 100%: l’Asie sous pression pour investir aux Etats-Unis

L’Asie digérait jeudi l’annonce de Donald Trump de taxer à 100% les semi-conducteurs et d’accroître la pression sur les entreprises pour produire aux Etats-Unis: de quoi épargner potentiellement Apple, qui dévoile des investissements massifs, mais aussi le géant taïwanais des puces TSMC.Si les ventes de semi-conducteurs s’envolent à des niveaux record avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA), une épée de Damoclès menaçait le secteur depuis avril avec une enquête de Washington concernant la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis de ces composants cruciaux.Or, le président américain a annoncé mercredi qu’il comptait taxer “autour de 100%” les puces importées aux Etats-Unis, sans indiquer de calendrier.”C’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui produisent aux Etats-Unis (…) Si vous vous êtes engagé à y fabriquer ou si vous êtes en train de le faire, vous ne paierez rien”, a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.A ses côtés, Tim Cook, le patron du géant électronique Apple – très gourmand en puces pour ses iPhones -, a justement promis mercredi 100 milliards de dollars d’investissements supplémentaires dans le pays.Les puces sont de longue date dans le viseur de Donald Trump, qui avait accusé Taïwan d’avoir “volé” l’industrie américaine des semi-conducteurs.Or, le mastodonte taïwanais du secteur TSMC, qui produit l’essentiel des semi-conducteurs les plus sophistiqués, utilisés aussi bien par Apple que par les équipements d’intelligence artificielle de pointe de Nvidia, pourrait lui aussi être relativement épargné.Soucieux d’amadouer Washington, il avait annoncé début mars investir 100 milliards de dollars aux États-Unis pour y construire des usines.Etant donné qu’il est “le principal exportateur de Taïwan, et qu’il dispose d’usines aux Etats-Unis, TSMC est exempté”, a déclaré jeudi Liu Chin-ching, directeur du Conseil national de développement taïwanais.L’enjeu est massif: Taïwan a exporté pour 7,4 milliards de dollars de semi-conducteurs vers les Etats-Unis en 2024.-“Orientation stratégique”-Signe d’un marché soulagé, TSMC s’envolait à la mi-journée de presque 5% à la Bourse de Taipei.Le Sud-Coréen Samsung Electronics, associé à Texas Instruments pour construire des usines de puces aux Etats-Unis, grimpait lui de 1,96% vers 04H30 GMT. Son compatriote SK Hynix gagnait 0,9%.La Corée du Sud, qui a exporté l’an dernier pour 10,7 milliards de dollars de puces aux Etats-Unis, a assuré jeudi compter sur le “traitement de la nation la plus favorisée” pour voir ses firmes exemptées.La surtaxe “aurait évidemment un impact sur l’orientation stratégique future des entreprises de semi-conducteurs”, explique à l’AFP Arisa Liu, chercheuse à l’Institut de recherche économique de Taïwan.”Les États-Unis étant le premier acteur mondial de l’IA et du calcul haute performance associé, cela concernera au premier chef les entreprises impliquées dans les procédés avancés” en particulier TSMC, ajoute-t-elle, tout en reconnaissant que “l’avenir reste très incertain” et que le renchérissement des coûts de production pourrait poser problème.Mais pour l’heure, avec des investissements en cours, “on n’en est pas encore à la production visée de TSMC aux Etats-Unis (…) et c’est encore pire pour Samsung, qui ne fait que commencer la production, et SK Hynix qui n’y a pas d’activité”, rappelle cependant à l’AFP Alicia Garcia-Herrero, économiste de Natixis.- “Indispensables” -Les menaces de Donald Trump ont d’ailleurs bousculé jeudi les valeurs technologiques japonaises: Tokyo Electron, fabricant majeur d’équipements pour la production de puces, chutait de 2,73%. Le fabricant de semi-conducteurs Renesas plongeait de 3,44%.Les PME japonaises du secteur, elles, “pourraient vaciller dans un premier temps (…) mais de nombreux équipements japonais sont indispensables à la plupart des fabricants de puces qui cherchent à accroître leur production américaine”, tempérait cependant Andrew Jackson, analyste de Ortus Advisors, cité par Bloomberg.Les Etats-Unis pourraient exempter “les puces haut de gamme et machines de lithographie”, mais un niveau de 100% “donnerait le coup de grâce aux producteurs de puces bas de gamme, en Malaisie, par exemple, ou aux exportateurs chinois de puces bon marché”, ajoute-t-elle.La politique américaine pourrait toutefois avoir un effet paradoxal, avertit Chiang Min-yen, du Research Institute for Democracy, Society, and Emerging Technology à Taïwan.Les fabricants de puces historiques n’ayant pas les poches aussi profondes que TSMC pour investir aux Etats-Unis pourraient voir leur production déstabilisée par ces surtaxes “au risque de favoriser la concurrence déloyale chinoise”, redoute-t-il.Avec pour danger de “se voir à terme de dépendre davantage des puces chinoises, ce qui nuirait à notre cybersécurité”, estime-t-il.burs-jug/ep/vmt

Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump

Donald Trump ne lui a pas fait de fleur: Lee Tsang-yu, horticulteur taïwanais, a vu les surtaxes sur ses orchidées expédiées vers les Etats-Unis passer à 20%, en raison de la guerre commerciale initiée par Washington.Ce sexagénaire, qui a déjà traversé plusieurs crises, ne se décourage pas pour autant: il travaille à développer de nouveaux marchés, en Thaïlande notamment, et à étendre ses activités au Vietnam, en Indonésie et au Brésil, tout en réduisant la voilure pour les Etats-Unis.Même si “les Etats-Unis représentent un marché tellement énorme que nous ne pouvons pas nous en retirer, et nous ne le ferons pas”, concède-t-il.Sa société, Charming Agriculture, exploite quatre serres de la taille d’un terrain de rugby à Houbi, un district de Tainan, dans le sud-ouest de l’île.Avec plus de 300 cultivateurs recensés, Taïwan figure parmi les plus grands producteurs mondiaux d’orchidées.Les exportations de ce produit ont atteint 6,1 milliards de dollars de Taïwan (plus de 175 millions d’euros) en 2024, dont un tiers vers les Etats-Unis, son plus gros marché, selon les données officielles.Jusqu’à présent, la plupart des producteurs ont absorbé le coût des droits de douane de 10% imposés par Trump à presque tous ses partenaires commerciaux en avril, explique Ahby Tseng, 53 ans, secrétaire général de l’Association des producteurs d’orchidées de Taïwan.Mais “personne ne peut supporter” la totalité des droits de douane de 20% imposés par M. Trump à Taïwan la semaine dernière pour une entrée en vigueur jeudi, ajoute-t-il.Le gouvernement taïwanais a présenté comme “temporaires” ces surtaxes et espère toujours négocier des conditions plus favorables pour son économie, très dépendante des exportations de semi-conducteurs – sur lesquels Donald Trump a annoncé mercredi vouloir imposer 100% de droits de douane.- Baisse de la demande -Aucun compromis n’a été annoncé pour l’instant et la potion est d’autant plus amère pour les producteurs d’orchidées que les droits de douane américains ne s’élèvent qu’à 15% pour les produits importés des Pays-Bas, principal concurrent de Taïwan sur ce secteur.La différence de cinq points de pourcentage fait qu’il est “très difficile de répercuter immédiatement le coût sur les consommateurs, car ceux-ci peuvent choisir de ne pas acheter ou d’acheter d’autres types de fleurs”, affirme M. Tseng.Stocker des orchidées dans un entrepôt n’est pas non plus une option, étant donné que les plantes “continuent de pousser”.Si les droits de douane le préoccupent, M. Lee s’inquiète encore plus de la baisse de la consommation aux Etats-Unis en raison de la situation économique.Selon lui, “tout est devenu plus cher” en Amérique: “Depuis fin mai, nous avons déjà réduit nos expéditions de 15%. Avant cela, les Etats-Unis représentaient 45% de nos exportations.”L’horticulteur veut croire que les orchidées de Taïwan continueront de séduire les consommateurs, avec leurs fleurs qui selon lui durent plus longtemps que celles des Pays-Bas.Et il espère que les barrières douanières américaines finiront pas s’abaisser: “Trump ne sera pas président à jamais”.

Chine: le commerce extérieur solide en juillet, déjouant les prévisions

Le commerce extérieur chinois a bondi en juillet par rapport à l’an passé, selon des données des douanes publiées jeudi, déjouant les prévisions des économistes en pleine trêve dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Les deux premières économies mondiales se sont accordées le mois dernier sur le maintien d’une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations commerciales.Celle-ci fixe temporairement les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois à 30%, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10%.Dans ce contexte incertain, les exportations chinoises ont bondi en juillet (+7,2% sur un an), selon les statistiques officielles, dépassant la prévision d’économistes sondés par l’agence Bloomberg (5,6%).Les importations ont également grimpé de 4,1% sur un an, alors que les prévisions de l’agence Bloomberg tablaient sur une contraction.Mais la trêve tarifaire entre Pékin et Washington doit prendre fin mardi, date à laquelle les droits de douane pourraient revenir à des niveaux plus élevés.Et le doute persiste sur la capacité des deux puissances à s’entendre sur une trêve plus durable.Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, avait déclaré fin juillet après la dernière série de négociations à Stockholm que Donald Trump aurait le “dernier mot” sur toute extension de cette pause tarifaire.Le président américain s’est félicité de l’entrée en vigueur jeudi à 04H00 GMT de nouveaux droits de douane frappant des dizaines de partenaires commerciaux — dont une taxe spectaculaire de 35% sur le Canada.- Baisse attendue -Washington a notamment conditionné la poursuite des négociations avec Pékin à la livraison de terres rares par la Chine, après que celle-ci a imposé des restrictions à l’exportation de ces matériaux indispensables à l’industrie énergétique, électronique et de l’armement.Signe positif, les données des douanes chinoises publiées jeudi indiquent que les expéditions de terres rares sont restées solides en juillet, malgré une légère diminution après un pic en juin.L’absence d’accord entre les deux puissances pourrait peser lourdement sur le commerce de la deuxième économie mondiale.Les expéditions chinoises vers les Etats-Unis ont déjà chuté de 6,1% entre juin et juillet, selon les douanes chinoises, après avoir été un temps dopées par la constitution de stocks par crainte de nouveaux droits de douane.Le rebond des exportations observée en juillet a en réalité été porté par le commerce avec l’Europe et l’Asie, indiquent les données des douanes chinoises.Les exportations chinoises vers l’Union européenne ont ainsi grimpé de 9,2% sur un an en juillet, et de 16,2% vers les pays d’Asie du Sud-Est, d’après ces chiffres.La croissance des exportations chinoises “pourrait ralentir dans les mois à venir, la constitution anticipée de stocks pour échapper aux tarifs américains s’estompant”, anticipe Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management.Les expéditions chinoises pourraient aussi être rapidement touchées par de nouveaux droits de douane américains sur les produits cherchant à contourner les tarifs via des pays tiers – notamment en Asie.”La grande question est de savoir dans quelle mesure les exportations chinoises ralentiront et comment cela se répercutera sur le reste de l’économie”, note Zhiwei Zhang.L’Etat-parti chinois s’est fixé l’objectif ambitieux d’une croissance “d’environ 5%” du PIB en 2025.Outre la guerre commerciale, le géant asiatique doit également faire face à une longue crise immobilière qui pèse sur le moral des consommateurs et les finances des collectivités locales.La croissance des importations en juillet “pourrait refléter une constitution de stocks pour certaines matières premières plutôt qu’un redémarrage plus général de la demande intérieure”, nuance ainsi Zichun Huang, économiste chez Capital Economics.Des données publiées la semaine dernière avaient indiqué un recul plus marqué que prévu de la production manufacturière, signe de difficultés persistantes.

Avant la décision du tribunal jeudi, les magasins Naf Naf se préparent déjà à fermer

Des affichettes annonçant une fermeture prochaine sur certaines vitrines, des vendeuses lasses, des clientes déçues: dans une ambiance pesante, la marque de prêt-à-porter Naf Naf, en redressement judiciaire, attend d’être fixée sur son sort jeudi.”Naf Naf vous dit au revoir” : dans plusieurs boutiques parisiennes, le plus malin des trois petits cochons qui a donné son nom à la marque de mode féminine iconique des années 90 salue tristement ses clientes via quelques pancartes.Car jeudi, le tribunal devra trancher sur les offres de reprise partielle qui ont été déposées pour l’enseigne en difficulté voire, si aucune n’est validée, se résoudre à une liquidation.Le climat est morose à l’intérieur des boutiques du centre de la capitale, où plusieurs employées dénoncent auprès de l’AFP des directions successives qui “n’écoutent pas” et qui “reproduisent les mêmes erreurs”.De fait, la marque “Au Grand Méchant Look” a connu trois redressements judiciaires successifs, dont le dernier en mai inquiète ses quelque 600 employés en France. “Rien ne change, au premier redressement, il fallait fermer des boutiques puis relancer la marque”, résume une vendeuse. Sa collègue renchérit: “Certaines (clientes) ne reconnaissent pas la marque. On entend ça depuis 3, 4 ans, depuis le premier rachat. La marque a dégringolé, et ils continuent de s’enfoncer”.Dans les points de vente du sud parisien, les portants se dégarnissent, les cartons s’empilent à l’étage et les clientes se font rares dans cette atmosphère de déstockage. “Depuis cinq ans, on a enchaîné les changements de propriétaire. Les prix ont augmenté, la qualité a baissé”, déplore une salariée. La même nostalgie transparaît chez les clientes dont Sabrina, 45 ans : “J’ai grandi avec Naf Naf. Avant, quand on voulait une belle robe, on venait ici”. La quadragénaire regrette de moins bonnes finitions et des tissus “cheap” (bon marché, NDLR) et soupire : “Ça serait dommage que ça ferme parce que je n’aime pas acheter sur internet et aujourd’hui tout ferme”.En France, Naf Naf emploie 588 salariés, avait noté le tribunal dans la décision de redressement de judiciaire en mai.- Des offres de reprise partielle – Le Groupe Beaumanoir (Caroll, Bonobo, Cache Cache, etc.) a offert de reprendre la marque Naf Naf et 12 magasins en France, “sélectionnés pour leur emplacement stratégique permettant au groupe de poursuivre et renforcer son maillage territorial sur ses marques actuelles”, a-t-il déclaré à l’AFP. “L’offre inclut également la reprise de 48 collaborateurs rattachés à ces magasins et près de 250 offres de reclassement supplémentaires au sein de ses différentes enseignes”, a complété le groupe qui a partiellement racheté en juin la marque de prêt-à-porter féminin Jennyfer.La CFDT s’est dite non favorable dans un communiqué de fin juillet à cette proposition prévoyant “la reprise d’un nombre très limité de magasins et de salariés” et considère de ce fait qu’elle “s’apparente davantage à une offre liquidative”.L’offre qui trouve grâce aux yeux du syndicat est celle d’Amoniss, propriétaire de Pimkie, qui aimerait “reprendre 30 magasins tout en gardant la marque Naf Naf, avec la reprise de 146 CDI”, dévoile la CFDT. Cette dernière ne cache toutefois pas ses inquiétudes, la situation financière du candidat restant “fragile”.Sollicité par l’AFP, Amoniss n’avait pas réagi dans l’immédiat.Confrontée à “des difficultés de trésorerie”, Naf Naf avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en mai.En juin 2024, après un précédent redressement judiciaire, le repreneur turc Migiboy Tekstil s’était engagé à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. A l’époque, la société avait offert plus de 1,5 million d’euros pour reprendre l’enseigne française.Ce faisant, l’entreprise turque avait sauvé 521 emplois sur 586 et une centaine de boutiques en France, et repris les filiales en Espagne, en Italie et en Belgique.

Sony relève sa prévision de bénéfice net annuel à 5,7 milliards d’euros

Le géant japonais du divertissement Sony a fortement relevé jeudi sa prévision de bénéfice net pour l’exercice 2025-2026, grâce à des résultats robustes dans le jeu vidéo et à un impact moins sévère qu’attendu des droits de douane américains.Sur les trois premiers mois de son exercice décalé entamé en avril, le fabricant de la PlayStation a enregistré un bénéfice net de 259 milliards de yens (1,5 milliard d’euros), en hausse de 23% sur un an.Une performance s’expliquant par la “solide dynamique” de son activité jeux vidéo: le nombre d’utilisateurs actifs mensuels en juin et le nombre total d’heures de jeu sur les consoles PlayStation au cours du trimestre ont tous deux augmenté de 6% sur un an, a-t-il indiqué.Ces annonces ont fait bondir l’action Sony d’environ 7% à la Bourse de Tokyo.Toutefois, “la situation entourant les droits de douane américains reste instable, et nous avons l’intention de continuer à la surveiller et de prendre des mesures pour en minimiser l’impact”, a sobrement commenté Sony. Mais les accords commerciaux conclus avec Washington, dont les surtaxes sont entrées en vigueur jeudi à 04H00 GMT, ont permis à Sony de revoir à la baisse ses estimations du coût qu’il endurera.”L’impact des surtaxes douanières américaine sur notre résultat d’exploitation est estimé à environ 70 milliards de yens (407 millions de dollars), soit une baisse de 30 milliards de yens par rapport aux prévisions précédentes”, a commenté le géant nippon.L’entreprise a relevé ses prévisions de bénéfice net pour l’exercice 2025-26 à 970 milliards de yens (5,7 milliards d’euros), contre une estimation précédente de 930 milliards de yens. Mais même ces anticipations relevées ne dépasseraient pas le bénéfice net record de 1.100 milliards de yens (6,4 milliards d’euros) enregistré par Sony au cours du dernier exercice 2024-2025.Le groupe pourrait cependant renouer avec les sommets l’année prochaine: la sortie mondiale très attendue du jeu “Grand Theft Auto VI” en mai 2026 “pourrait permettre à Sony d’atteindre des bénéfices records dans le secteur des jeux vidéo”, estime Atul Goyal, analyste chez Jefferies.GTA VI, qui sortira sur la PlayStation 5 et la Xbox de Microsoft, se déroulera à Vice City, un quartier aux allures de Miami, et proposera pour la première fois la possibilité de jouer avec un personnage féminin.- “Potentiel de blockbuster” -La PlayStation 5, lancée en 2020, entre dans une phase “tardive” du cycle de vie habituel d’une console, relève M. Goyal. Et ce alors que son rival japonais Nintendo, de son côté, a lancé en fanfare début juin sa console Switch 2, qui était elle aussi très attendue et qui s’est écoulée à 5,82 millions d’exemplaires en l’espace d’un mois – un démarrage record dans l’industrie du jeu vidéo.”Les perspectives de Sony dépendent de sa capacité à gérer les difficultés liées aux droits de douane à court terme, à exploiter le potentiel de blockbuster de GTA VI… et les risques cycliques liés aux consoles”, ajoute Atul Goyal.En revanche, “la musique assure une croissance régulière, et les films apportent une certaine stabilité”, conclut-il.Le streaming musical est un pilier économique pour Sony, qui dispose d’un catalogue fort d’artistes phares tels que Beyoncé et Lil Nas X.Le géant japonais a également revu jeudi à la hausse ses prévisions de bénéfice d’exploitation, tout en annonçant la cotation distincte de sa filiale financière.Sony avait annoncé le mois dernier l’acquisition d’une participation stratégique de 2,5% dans le géant japonais des franchises de jeux vidéo Bandai Namco, propriétaire de “Gundam” et du classique d’arcade “Pac-Man”, afin de développer son activité d’anime. Avec cette transaction de 68 milliards de yens (395 millions de dollars), les deux entreprises prévoient de “créer des expériences nouvelles et émouvantes pour les fans”, avaient-elles déclaré dans un communiqué commun. 

Trump fait passer à 50% les droits de douane pour l’Inde, avant une hausse générale

Donald Trump a imposé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe, peu avant l’entrée en vigueur de nouvelles surtaxes pour les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Cette surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur à 00H01 (04H01 GMT), en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme “réciproques”, et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s’appliquera pas à un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.Parmi les exemptions, il y a notamment les produits concernés par les droits de douane sectoriels, tels que l’acier et l’aluminium, ou ceux qui le seront prochainement, comme les produits pharmaceutiques ou les semi-conducteurs.Cela concerne également, dans l’immédiat, les smartphones. Apple, notamment, déplace de plus en plus sa production d’iPhone en Inde, jusque-là fabriqués en Chine.Le président américain a cependant annoncé mercredi sa volonté de taxer les semi-conducteurs à 100%, sans pour l’instant préciser la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle surtaxe sectorielle.Les nouveaux droits de douane sur les produits indiens visent à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme “une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis”.Dans un communiqué, le ministère indien des Affaires étrangères a jugé cette surtaxe “extrêmement regrettable”, soulignant que “plusieurs autres pays” achetaient du pétrole russe “dans leur propre intérêt national”.Après la Chine, l’Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36% de ses importations en la matière, contre environ 2% avant le début de la guerre en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.Pour New Delhi, ce choix s’est voulu pragmatique alors que la production des pays du Golfe allait prioritairement vers l’Europe quand celle-ci a choisi de se passer des hydrocarbures russes, forçant l’Inde à chercher d’autres fournisseurs.”Cela marque un point bas dans les relations indo-américaines”, a estimé dans une note la directrice de la South Asia Initiative, Farwa Aamer. “L’Inde ne veut pas remettre en cause ses relations avec la Russie”, mais sera sous pression pour trouver une solution avec Washington.- Impact économique évident -Si cette surtaxe constitue un choc pour l’Inde, elle reste cependant inférieure à la menace brandie depuis plusieurs semaines par Donald Trump d’imposer 100% de droits de douane sur les produits des pays achetant du pétrole russe si Moscou refuse un cessez-le-feu en Ukraine.Ce décret est intervenu moins de 24 heures avant l’entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis et que Donald Trump justifie par la nécessité, selon lui, de rééquilibrer les échanges.Plusieurs dizaines d’entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi, lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 15% à 41%, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.Pour l’Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux Etats-Unis sera dans un premier temps de 25%.Les 25% supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50%.Initialement épargné, le Brésil a finalement été visé en représailles des poursuites lancées contre l’ex-président Jair Bolsonaro, allié de M. Trump et accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022.Mais du fait des nombreuses exemptions prévues par le décret, seules 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.Quant au cas du Japon, Washington et Tokyo semblent en désaccord sur les détails des surtaxes devant entrer en vigueur. L’ordre exécutif signé par M. Trump indique que les produits japonais seront frappés à compter de jeudi de surtaxes “réciproques” de 15%, qui s’ajoutent aux droits de douane précédemment déjà appliqués. Ce qu’a confirmé mercredi à l’AFP un responsable américain.Tokyo assure, selon le quotidien Nikkei, s’être pourtant entendu avec Washington pour que ce niveau de 15% soit en réalité le plafond des droits appliqués en intégrant les droits préexistants, selon une méthode dont bénéficie déjà l’UE.Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20% aux Etats-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 1930, selon le Budget Lab de l’Université Yale.

Wall Street portée par Apple, les nouveaux droits de douane en ligne de mire

La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, profitant de l’engouement pour Apple après l’annonce d’un investissement massif aux Etats-Unis, à la veille de l’entrée en vigueur d’une nouvelle vagues de surtaxes américaines.Le Dow Jones a pris 0,18%, l’indice Nasdaq 1,21% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,73%.Dans un marché “en pleine effervescence”, les investisseurs ont temporairement “délaissé les fluctuations commerciales et les données économiques”, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Le géant de la tech Apple (+5,09% à 213,25 dollars) a été au centre de l’attention après l’annonce, via des informations de presse et confirmée auprès de l’AFP par un haut responsable de la Maison Blanche, que l’entreprise allait augmenter de 100 milliards de dollars ses investissements prévus aux Etats-Unis.Au total, les engagements se monteront à 600 milliards de dollars sur quatre ans au total. L’annonce officielle doit être faite en fin de journée en présence du président américain.”En annonçant publiquement un investissement national avec Donald Trump, cela réduit la probabilité que le président américain impose de nouveaux droits de douane à Apple”, commente auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Le groupe californien a chiffré à 1,1 milliard de dollars les coûts engendrés par les droits de douane américains pour ce trimestre, à ajouter à la facture de 800 millions de dollars enregistrée au trimestre précédent.Par ailleurs selon Christopher Low, “Apple est à la traîne dans la course à l’intelligence artificielle (IA)”, un secteur crucial pour la tech américaine, et “une partie de cet investissement” global sur le sol américain vise justement à pallier ce retard.L’analyste ajoute qu’en l’absence de donnée économique d’ampleur, la place américaine profite d’une saison de résultats jugée jusqu’à présent “bonne”, aussi bien au niveau des bénéfices que des prévisions.”Cela suggère que les droits de douane n’ont pas encore réduit significativement les marges et qu’il existe une certaine latitude pour que les entreprises restent rentables tout en faisant face aux surtaxes douanières”, souligne M. Low.Wall Street n’a d’ailleurs pas été ébranlée par l’annonce d’une surtaxe américaine supplémentaire de 25% sur une large volée de produits indiens venant s’ajouter à celle déjà de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi, justifiée par Washington par les achats de pétrole russe.A moins de 24 heures de la mise en application des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis, Christopher Low note une forme d'”habitude” de la part des investisseurs à l’égard de la politique protectionniste de Donald Trump.Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se tendait quelque peu, à 4,23% contre 4,21% la veille en clôture.Du côté des entreprises, le géant du secteur des semi-conducteurs Advanced Micro Devices (AMD) a reculé franchement (-6,42% à 163,12 dollars) après avoir publié des résultats mitigés. Les investisseurs ont été déçus des performances du groupe concernant ces centres de données.Snap, maison-mère de Snapchat, a plongé (-17,15% à 7,78 dollars), minée par des performances trimestrielles en deçà des attentes, notamment sur son segment publicitaire.La chaîne de restauration rapide McDonald’s a, elle, été recherchée (+2,98% à 307,66 dollars) après des résultats pour le deuxième trimestre peu ou prou conformes aux attentes du marché, avec un chiffre d’affaires qui a profité de nouvelles arrivées sur les menus et de promotions pour tenter d’attirer de nouveau les clients à bas revenus.

Six millions de comptes clients Bouygues Telecom touchés par une cyberattaque

Le groupe Bouygues Telecom a été victime d’une cyberattaque entraînant la fuite de données de “6,4 millions de comptes clients”, parmi lesquels des IBAN, a annoncé mercredi l’entreprise dans un communiqué.Les données volées sont “les coordonnées, les données contractuelles, les données d’état civil ou celles de l’entreprise si vous êtes un professionnel, ainsi que les IBAN”, détaille-t-elle dans un mail envoyé à ses clients, consulté par l’AFP. Toutefois, Bouygues précise que “les numéros de cartes bancaires et les mots de passe de vos comptes Bouygues Telecom ne sont pas impactés”. Tous les clients concernés ont reçu ou vont recevoir ce mail ou un SMS pour les en informer. “Cette situation pourrait vous exposer à des tentatives de fraude: mail ou appels frauduleux. En se servant de vos données, un fraudeur peut se faire passer pour Bouygues Telecom ou une autre société (banque, assurance…) et essayer par exemple d’obtenir des informations complémentaires comme votre numéro de carte bancaire ou vos identifiants et mots de passe”, souligne l’opérateur sur une page internet dédiée.Cette cyberattaque détectée lundi a été résolue par les équipes de Bouygues Telecom, qui a “déposé plainte auprès des autorités judiciaires” et l’a signalée à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).