Test

Dix ans après, le succès populaire des “cars Macron” malgré des infrastructures obsolètes

“Les +cars Macron+ n’ont pas été accompagnés des +gares Macron+.”: depuis dix ans, les liaisons longue distance en bus sont un succès populaire, mais elles restent confrontées à des infrastructures obsolètes pour satisfaire les besoins des clients et permettre un développement plus important.Un mercredi d’août à Paris-Bercy, les gens se pressent le long du quai étroit où s’alignent les bus orange et verts, entre quelques distributeurs automatiques, des bancs pleins et des toilettes publiques hors service.Assises sur leurs valises en attendant le départ, Farah et Sofia, 29 ans, styliste et photographe, expliquent prendre le car “régulièrement pour le travail”, entre Paris et Bruxelles, où elles vivent.Si elles ont choisi cette option depuis “quatre ou cinq ans” — 4 heures de trajet contre moins d’une heure trente par le rail —  c’est avant tout pour le prix du billet, “moins cher que le train”.Comme elles, 11,1 millions de passagers ont voyagé sur des lignes de car longue distance en 2024, une hausse de 14% par rapport à 2023, selon le rapport annuel de l’Autorité de régulation des transports (ART).Un essor rendu possible par la loi du 7 août 2015, dite “loi Macron”, qui a libéralisé le transport longue distance en autocar, jusqu’alors chasse gardée du rail, avec l’ambition d’en faire une solution économique pour les grands trajets. L’objectif initial était d’atteindre cinq millions de passagers annuels, contre quelques dizaines de milliers avant la loi.En incluant l’international, la fréquentation atteint 27 millions en 2024, pour plus de 200 destinations proposées par les deux principaux acteurs du secteur: Flixbus et BlaBlaCar Bus, qui exploitent près de 100 % des liaisons.Parmi les trajets les plus fréquentés figurent Lille–Paris, Paris–Rouen ou Le Havre–Paris, mais aussi des liaisons transversales comme Clermont-Ferrand–Lyon, ou encore Bordeaux-Grenoble, sans passer nécessairement par la capitale contrairement au train.- “Manque d’infrastructures” -En dix ans, ces autocars “ont trouvé leur clientèle, ils répondent à une demande de gens qui n’avaient pas les moyens financiers ou les moyens de se déplacer”, se réjouit Michel Quidort, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT).En attendant sa correspondance dans la gare routière de Biarritz, Emilia Potdevin, une étudiante de 19 ans, explique avoir choisi le bus pour des raisons économiques mais aussi pour sa “dimension écologique”: “Le fait de remplir le bus, ça limite la consommation.”Dans son rapport annuel, l’ART relève que les émissions moyennes par passager des cars sont “presque cinq fois moindres” que celles des voitures, et “proches” de celles des TER.Michel Quidort regrette en revanche une qualité de service “plus discutable, notamment avec la quasi-inexistence de gares routières dignes de ce nom”.Les exploitants eux-mêmes tirent la sonnette d’alarme: “Ce qui freine le développement, ce n’est pas notre volonté, c’est le manque d’infrastructures”, estime le directeur de BlaBlaCar Bus, Aurélien Gandois, qui déplore l’absence de “gares Macron” pour accompagner l’expansion de ce mode de transport en France.Même constat pour Charles Billard, porte-parole de Flixbus : “Dans la loi Macron, ils ont libéralisé le voyage par autocar, mais ils n’ont pas prévu quelque chose pour accueillir ces autocars”.- “Ni abri, ni toilettes” -La gare de Bercy, où Sofia décrit une “ambiance glauque” dans laquelle elle ne sent pas en sécurité, “surtout s’il faut passer par le parc” qui la jouxte, illustre ce constat.Il s’agit pourtant de la plus grande gare routière de France, fréquentée par 4,7 millions de passagers chaque année.En attendant son bus pour le Portugal, Georges Da Costa, 46 ans, estime lui l’offre de service suffisante pour ses besoins, tout en reconnaissant que “l’endroit gagnerait à être un peu plus propre”.”Le niveau d’équipement des grandes gares nationales reste en deçà des standards attendus”, reconnaît l’ART dans son rapport.Elle pointe notamment du doigt celle de Lille-Europe, pourtant sixième en 2024 en matière de fréquentation avec plus d’un million de passagers. Aucun des neuf équipements analysés (sanitaires, salle d’attente, personnel…) n’y est disponible.”Il n’y a rien, ni abri, ni toilettes”, dénonce Michel Quidort: “Juste un poteau à côté d’une immense gare” ferroviaire.Comme l’implantation et la gestion des gares routières dépendent des autorités locales, “il y a autant de configurations que de villes et d’arrêts”, souligne Charles Billard.”On souhaite qu’à terme, dans une nouvelle loi des transports, il y ait quelque chose de plus cadré pour donner aussi les moyens aux villes”, espère Aurélien Gandois.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

Mozambique: les jihadistes sèment la panique, tactique avant le retour de TotalEnergies?

Avant la reprise annoncée imminente du projet gazier de TotalEnergies dans le nord du Mozambique, le groupe affilié à l’organisation Etat islamique qui mène depuis 2017 une insurrection dans cette région du pays d’Afrique australe a lancé des raids ayant causé des déplacements massifs de population ces dernières semaines.- Un déplacement d’une rare ampleurLes jihadistes ont revendiqué sept attaques fin juillet dans le sud de la province du Cabo Delgado, dont une première lors de laquelle ils ont exécuté six villageois.Près de 59.000 personnes déplacées ont été recensées rien qu’autour de la petite localité de Chiure, indique à l’AFP le chef de mission de Médecins sans frontières au Mozambique Sebastian Traficante, contacté par téléphone.La région n’avait plus connu une telle vague de déplacements depuis février 2024, d’après des statistiques de l’ONU.Depuis le camp de transit de cette localité, M. Traficante décrit une “taille des installations insuffisante” pour accueillir dans un premier temps cet afflux “inattendu” et “massif” de personnes arrivées à pied.”Certaines personnes ont même dormi à la belle étoile, il n’y avait pas d’endroit servant de toilettes et évidemment pas de nourriture disponible”, raconte le chef de mission de MSF.Dans le chaos, “des familles ont été séparées et ont perdu parfois leurs enfants”.”Une partie des déplacés sont arrivés plus tardivement parce qu’ils se sont retrouvés piégés entre deux endroits, relate Sebastian Traficante. Ils ont dormi dans la brousse jusqu’à ce que la sécurité soit suffisante pour marcher jusqu’à Chiure, d’après eux.”- Une zone moins protégéeLes insurgés mènent d’ordinaire leurs attaques une centaine de kilomètres plus au nord. “Les terroristes ont quitté leurs bases près de Macomia d’où ils se sont séparés en plusieurs groupes”, explique à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire au Cabo Delgado.”Ils ont profité d’une faible présence sécuritaire autour de Chiure pour mener des raids et piller plusieurs villages”, ajoute-t-elle.Les forces mozambicaines aussi bien que l’armée rwandaise – qui intervient en renfort depuis juillet 2021 – sont concentrées dans des districts septentrionaux, théâtres d’opérations plus habituels mais aussi plus proches du projet gazier du groupe français TotalEnergies près de Palma.A tel point que les assaillants sont restés une dizaine de jours près de Chiure, d’après Peter Bofin, analyste de l’insurrection au Cabo Delgado pour l’ONG Acled recensant des données sur les conflits dans le monde.”Ils y étaient au moins du 24 juillet jusqu’à l’arrivée de renforts de l’armée le 3 août, affirme-t-il à l’AFP. Entre temps, ils n’ont rencontré aucune force étatique, que ce soit la police ou l’armée.”Mieux équipées et organisées, les troupes rwandaises disposent d’une base à une cinquantaine de kilomètres au nord, près d’Ancuabe, mais ne sont pas intervenues.- Une stratégie pour étirerCette offensive des jihadistes ne signifie pas un abandon de leurs positions au nord. “Ils sont encore là-bas”, explique Peter Bofin. “C’est une action plutôt tactique et, selon nous, une tentative visant à étirer les forces mozambicaines voire rwandaises. En les étirant, il devient plus difficile de protéger le nord.”Les mouvements dans le district de Chiure, comme en février ou en avril 2024, causent aussi plus de panique et de déplacements de population que dans le nord, où la plupart des habitants sont partis, sans revenir, depuis longtemps.”C’est ce qu’ils cherchent à provoquer”, estime Peter Bofin. “Il y a quelques années dans son magazine hebdomadaire Al-Naba, l’Etat islamique écrivait que le meurtre d’un chrétien dans un village inciterait les habitants des villages environnants à fuir et mettrait les villes alentours sous pression. Ils l’ont dit noir sur blanc.”- Un effet TotalEnergies?La reprise du projet gazier géant de TotalEnergies à Afungi est prévue d’ici la fin de l’été européen (hiver austral), d’après sa direction. L’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, ayant fait plus de 800 morts dont des sous-traitants d’après l’Acled, avait provoqué son interruption.D’un investissement de 20 milliards de dollars, il doit participer – avec un autre projet conduit par l’américain ExxonMobil – à faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, d’après le cabinet Deloitte.Ces dernières semaines, l’offensive des insurgés vers le sud et vers Chiure s’est accompagnée “d’une campagne de propagande assez intense menée par l’Etat islamique”, relate Peter Bofin, avec une pleine page consacrée au Mozambique dans son magazine ces dernières semaines.”Il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation concernant l’usine de gaz naturel liquéfié”, juge-t-il. “Ils savent également à quel point cette période est sensible.”

Wall Street portée par les espoirs d’une baisse des taux de la Fed

La Bourse de New York a terminé la semaine dans le vert vendredi à l’issue d’une séance sans nouvelle économique d’ampleur, les investisseurs se montrant optimistes quant à la possibilité que la Réserve fédérale (Fed) baisse rapidement ses taux.L’indice Nasdaq (+0,98%), où se concentrent les valeurs technologiques, a atteint un nouveau record pour la deuxième séance consécutive, à 21.450,02 points. L’indice élargi S&P 500 (+0,78%) a lui terminé au niveau de son précédent plus haut et le Dow Jones a gagné 0,47%.”Le nouveau catalyseur qui a permis aux marchés de rebondir et de récupérer les pertes de la semaine dernière a été une certaine stabilité des taux d’intérêt et les anticipations d’une reprise du cycle de baisse des taux par la Fed”, estime auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Une très large majorité des analystes estiment que la banque centrale américaine réduira ses taux d’un quart de point de pourcentage à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire, programmée en septembre, selon l’outil de veille de CME.Les experts s’inquiètent notamment d’une morosité sur le marché du travail, après une forte révision à la baisse des créations d’emplois pour le printemps la semaine dernière.Pour stimuler l’emploi, la Fed pourrait opter pour une politique plus accommodante quant à ses taux d’intérêt, d’autant qu’il pourrait y avoir plusieurs changements parmi ses responsables.Après la démission surprise de la gouverneure Adriana Kugler vendredi dernier, Donald Trump a annoncé jeudi propulser son conseiller économique Stephen Miran à un poste stratégique au sein de la Fed. La nomination de ce défenseur inlassable de la politique économique de Donald Trump dans les médias doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine.Autre nomination très attendue à l’horizon: celle du remplaçant de Jerome Powell, l’actuel président de la Fed, dont le mandat prend fin au printemps prochain. Le gouverneur Christopher Waller, qui avait voté pour une baisse de taux dès juillet, fait figure de favori, a assuré jeudi l’agence Bloomberg.La publication d’un important indice d’inflation (CPI) mardi “sera sans doute un indicateur clé pour confirmer ou infirmer ces attentes” d’une politique monétaire moins restrictive, estime Angelo Kourkafas.L’analyste souligne aussi que la place américaine a traversé sans encombre une semaine marquée par la mise en application d’une nouvelle salve de droits de douane américains sur les produits de dizaines d’économies.Pour Angelo Kourkafas, le marché dispose “désormais de beaucoup plus de visibilité qu’auparavant” en connaissant les surtaxes appliquées à chaque pays.Un certain nombre d’acteurs économiques dont les investisseurs “ignorent le paysage économique actuel comme s’il s’agissait d’un simple bruit de fond”, écrit toutefois Gregory Daco, économiste chez EY.Et le spécialiste de prévenir: “ce sont des forces érosives qui sapent activement la dynamique de l’économie américaine”.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,28% contre 4,25% à la clôture jeudi.Côté entreprises, la biotech américaine Gilead Sciences (+8,28% à 119,41 dollars) a été portée par des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, marqués par une hausse du chiffre d’affaires dans les traitements liés au VIH et par la poursuite de la baisse pour ceux liés au Covid-19.La plateforme de réservation de voyages Expedia (+4,08% à 195,26 dollars) a été recherchée après avoir revu à la hausse ses prévisions pour l’année fiscale complète. Au deuxième trimestre, elle a aussi dépassé les attentes avec un bénéfice net par action de 4,24 dollars.Le réseau social Pinterest (-10,31% à 35,13 dollars) a dévissé en raison d’un bénéfice net par action inférieur aux attentes au deuxième trimestre. D’avril à juin, l’entreprise a toutefois battu les anticipations de chiffre d’affaires.

Trump met un pied à la Fed en nommant gouverneur un de ses conseillers

Le président américain Donald Trump compte propulser son conseiller économique Stephen Miran à un poste stratégique au sein de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), qu’il veut voir baisser les taux d’intérêt.La nomination de Stephen Miran, défenseur inlassable de la politique économique du président dans les médias, doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine.Le chef de l’Etat s’était donné quelques jours pour décider du nom de la personne qui prendra la place de la gouverneure Adriana Kugler.Mme Kugler a annoncé sa démission la semaine dernière, alors que son mandat devait prendre fin quelques mois plus tard.Dans un message jeudi sur son réseau Truth Social, Donald Trump a annoncé que Stephen Miran, qui préside le Conseil économique de la Maison Blanche, occuperait le siège de Mme Kugler jusqu’au terme du mandat, le 31 janvier 2026.”Dans l’intervalle, nous continuerons à chercher un remplaçant permanent”, a-t-il précisé.Le conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale comprend sept membres, dont le président de la banque centrale, Jerome Powell. Tous siègent au comité de politique monétaire (FOMC) qui compte douze personnes votant sur les taux d’intérêt américains.Donald Trump, qui fait fi de l’indépendance de la banque centrale, réclame depuis son retour au pouvoir des baisses drastiques de ces taux qui guident le coût du crédit et ont une forte influence sur les marchés financiers. “Stephen est titulaire d’un doctorat en économie de l’université Harvard et s’est distingué pendant mon premier mandat. Il m’accompagne depuis le début de mon deuxième mandat et son expertise dans le domaine de l’économie est sans égale. Il fera un travail remarquable”, estime le président dans son message.Adriana Kugler était devenue gouverneure en 2023 sur proposition de l’ex-président démocrate Joe Biden. Son départ, dont elle n’a pas dévoilé les raisons, permet à Donald Trump d’accélérer le changement de gouvernance au sommet de l’institution.- “Servir Trump ?” -Une autre nomination est très attendue: celle de la personne qui remplacera Jerome Powell, dont le mandat prend fin au printemps.Donald Trump a expliqué en début de semaine qu’il avait quatre candidats pour ce poste.  Le gouverneur Christopher Waller fait figure de favori, selon l’agence Bloomberg jeudi. Il s’est opposé au maintien des taux à leur niveau actuel lors de la réunion de la Fed, fin juillet, plaidant au contraire pour une baisse, de crainte d’une dégradation rapide du marché du travail.Les chiffres de l’emploi pour juillet, publiés deux jours plus tard, ont montré que le marché du travail allait plus mal qu’attendu, donnant aux commentaires de M. Waller des airs de prophétie.Jerome Powell, qui était devenu président de la Fed sur proposition de Donald Trump pendant son premier mandat, est désormais la bête noire du président américain. Ce dernier a paru chercher un moyen de le limoger et lui a demandé de démissionner. Il a aussi fortement suggéré aux autres banquiers centraux de le renverser.Selon les analystes, la volonté de Donald Trump de peser sur les décisions de politique monétaire va jeter le soupçon sur ceux qu’ils nomment, au moment où l’économie américaine semble vaciller sous l’effet de son offensive protectionniste.”Stephen Miran est un fidèle partisan de Trump et l’un des principaux architectes de (s)a politique commerciale chaotique (…) qui pèse sur le portefeuille des Américains et notre économie”, a réagi dans un communiqué la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. L’opposante prévient qu’elle essaiera de savoir, lors de l’audition au Sénat, “s’il servira le peuple américain en tant que voix indépendante au sein de la Fed ou s’il se contentera de servir Donald Trump”.

Merz sanctionne pour la première fois Israël, après l’annonce du plan pour Gaza

Berlin a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d’Israël dont il était jusqu’ici l’un des plus fidèles alliés, en suspendant les exportations d’armes que ce pays pourrait utiliser à Gaza.Cette première sanction du gouvernement de Friedrich Merz envers Israël intervient après l’annonce de Benjamin Netanyahu de son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire. Le chef de gouvernement israélien a exprimé par téléphone “sa déception” au sujet de ces sanctions. “Au lieu de soutenir la juste guerre d’Israël contre le Hamas, qui a mené l’attaque la plus horrible contre le peuple juif depuis l’Holocauste, l’Allemagne récompense le terrorisme du Hamas”, affirme-t-il dans un communiqué.Lors de cet échange, M. Netanyahu dit avoir expliqué à M. Merz “que l’objectif d’Israël n’est pas de prendre le contrôle de Gaza, mais de libérer Gaza du Hamas et de permettre l’établissement d’un gouvernement pacifique là-bas”.Mais pour le chancelier allemand, il devient “de plus en plus difficile de comprendre” en quoi le plan militaire israélien permettrait d’atteindre ses objectifs dans le petit territoire palestinien.”Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorise pas, jusqu’à nouvel ordre, les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza”, a ajouté M. Merz.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, jusqu’au mois de mai de cette année, Berlin a autorisé l’exportation d’au moins 485 millions d’euros d’armement vers Israël.Ces livraisons comprenaient des armes à feu, des munitions, des pièces d’armes, des équipements spéciaux pour l’armée et la marine, des équipements électroniques et des véhicules blindés spéciaux, selon une réponse récente du gouvernement allemand à une demande parlementaire.– “Souffrance” –Dans le communiqué de vendredi, le chancelier Merz a insisté sur la “profonde inquiétude” du gouvernement allemand face à “la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza”.”Avec l’offensive prévue, le gouvernement israélien porte une responsabilité encore plus grande” en ce qui concerne l’aide aux civils palestiniens, a-t-il continué, réitérant son appel en faveur d’un accès complet pour l’ONU et les ONG.Le chancelier a également exhorté le gouvernement israélien “de ne pas prendre de nouvelles mesures en vue d’annexer la Cisjordanie”.En raison de sa responsabilité historique vis-à-vis de l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était jusqu’ici avec les Etats-Unis l’un des plus grands soutiens d’Israël.Berlin estime que la sécurité et l’existence d’Israël sont “raison d’État pour l’Allemagne”, une formule d’abord utilisée par l’ancienne chancelière Angela Merkel en 2008.Ainsi, contrairement à la France, au Royaume-Uni et au Canada, elle n’a pas promis de reconnaître un Etat palestinien en septembre à l’ONU.Lors d’une visite en Israël la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a réaffirmé la position de longue date de Berlin, selon laquelle la reconnaissance ne pourrait intervenir qu’après un processus de négociation entre Israël et les Palestiniens. Il a toutefois ajouté que ce processus “devait commencer rapidement”. Berlin s’est également opposé à la suspension ou à la résiliation de l’accord d’association UE-Israël, qui faisait l’objet d’un réexamen par les 27.– Dissensions –Mais devant les souffrances accrues des Palestiniens à Gaza, où une évaluation soutenue par les Nations unies a mis en garde contre la famine, la pression sur le gouvernement de Friedrich Merz s’est accrue au sein de la société allemande.Selon un sondage publié jeudi par la chaîne publique ARD, 66% des Allemands attendent de leur gouvernement qu’il exerce une influence plus grande sur Benjamin Netanyahu, afin de changer la politique israélienne vis-à-vis de Gaza.Récemment, la presse allemande s’est également fait l’écho de dissensions au sein de la coalition du conservateur Friedrich Merz, certains ministres sociaux-démocrates prônant une attitude plus dure vis-à-vis du gouvernement israélien.Vendredi, le vice-chancelier, le social-démocrate Lars Klingbeil, également ministre des Finances, a salué cette “décision juste”, jugeant “insupportable” la souffrance à Gaza. En revanche, la CSU, parti frère bavarois de la CDU de Merz, a été irrité et “surpris” par ce choix “auquel il n’a pas pris part”, selon le quotidien Bild.Le conseil central des Juifs d’Allemagne a fustigé la suspension des exportations d’armes, soulignant qu’Israël était “quotidiennement attaqué par des ennemis au Proche Orient”. 

La Bourse de Paris termine en hausse, portée par les secteurs bancaire et automobile

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,44% vendredi, portée par les secteurs bancaire et automobile, sur fond d’interrogations quant à l’impact de changements à venir au sein de la banque centrale américaine sur sa future politique monétaire.L’indice vedette CAC 40 a avancé de 33,68 points et s’est établi à 7.743,00 points à la clôture vendredi. Sur la semaine, il affiche un bilan en hausse de 2,61%, qui ne lui permet toutefois pas d’effacer la baisse de 3,68% de la semaine précédente.”Sur le CAC 40, bien que l’indice n’ait pas été tiré de manière phénoménale, deux éléments se distinguent: la progression du secteur bancaire et celle du secteur automobile”, observe Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.A la cote parisienne, Crédit Agricole a nettement avancé de 3,20% à 16,92 euros, BNP Paribas de 2,52% à 81,50 euros et Société Générale de 1,62% à 57,56 euros.”C’est directement lié à la hausse des taux sur le marché obligataire, tant en Europe qu’aux Etats-Unis”, qui fait suite aux changements possibles au sein du Comité monétaire de la Réserve fédérale (FOMC), explique Alexandre Baradez.Après la démission surprise de la gouverneure Adriana Kugler vendredi dernier, le président américain compte propulser son conseiller économique Stephen Miran à un poste stratégique au sein de la Fed, qu’il veut voir baisser les taux directeurs. La nomination de ce défenseur inlassable de la politique économique de Donald Trump dans les médias doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine.Autre nomination très attendue: celle du remplaçant de Jerome Powell, l’actuel président de la Fed, dont le mandat prend fin au printemps prochain. L’ex-gouverneur Christopher Waller fait figure de favori, selon l’agence Bloomberg jeudi.”Bien que ces deux profils soient favorables à des baisses des taux d’intérêt de la Fed, le marché se demande si ce n’est pas risqué dans la mesure où l’inflation aux Etats-Unis n’est pas sous contrôle”, a encore expliqué M. Baradez.Ailleurs à la cote, le secteur automobile s’est aussi démarqué: Stellantis a grimpé de 2,30% à 8,08 euros, Renault de 2,14% à 32,43 euros, Valeo a pris 4,39% à 9,98 euros et Forvia 3,66% à 10,91 euros.”Le secteur a été indirectement porté par les 15% de droits de douane obtenus par le Japon dans son accord avec les Etats-Unis”, jugé comme une bonne nouvelle alors que le marché craignait une surtaxe plus conséquente, explique Alexandre Baradez.L’an dernier, le secteur automobile représentait presque 30% des exportations nippones vers les Etats-Unis.

Wall Street avance prudemment, entre résultats et négociations commerciales

La Bourse de New York évolue en hausse vendredi, en recherche d’un catalyseur en l’absence de nouvelles économiques d’importance, scrutant toujours les négociations commerciales et les résultats d’entreprises.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,50%, l’indice Nasdaq de 0,63% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,61%.Ces derniers jours, “le marché progresse lentement, principalement parce qu’il met de côté” les nouveaux droits de douane imposés par Washington depuis jeudi, juge auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, de nouvelles surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50% selon les situations et les pays, sans compter les droits de douane frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre). Le chef de l’Etat menace d’en imposer d’autres au nom de la protection de l’industrie nationale (sur les produits pharmaceutiques et les semiconducteurs, notamment) ou pour réprimander des pays pour des motifs politiques.Mais les investisseurs continuent de croire qu’une partie des surtaxes seront finalement moins importantes qu’anticipé grâce aux négociations commerciales.A l’instar de la Suisse et de l’Afrique du Sud, plusieurs pays tentent de convaincre Washington de leur accorder une ristourne sur les droits de douane visant leurs produits.La trêve durement négociée par les responsables américains avec Pékin court jusque mardi.Dans ce contexte, selon Sam Stovall, “les investisseurs font abstraction des incertitudes et se rallient à l’idée que l’économie se porte mieux que ce que l’on pourrait craindre”.Plusieurs indicateurs économiques clés publiés la semaine prochaine pourront confirmer ou infirmer cette hypothèse, dont l’inflation côté consommateurs (CPI) mardi et côté producteurs (PPI) jeudi, et les ventes au détail vendredi.En parallèle, Wall Street “est encouragée par les résultats d’entreprises meilleurs que prévus”, assure Sam Stovall. Parmi les secteurs en grande forme selon l’analyste, “les services de communication, les services financiers et les technologies”.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,28% contre 4,25% à la clôture jeudi.Côté entreprises, l’équipementier sportif Under Armour (-17,34% à 5,49 dollars) vivait mal la publication de résultats inférieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, de 2 cents là où les analystes tablaient sur 3 cents.La plateforme de réservation de voyages Expedia (+5,13% à 197,23 dollars) était recherchée après avoir revu à la hausse ses prévisions pour l’année fiscale complète. Au deuxième trimestre, elle a aussi dépassé les attentes avec un bénéfice net par action de 4,24 dollars.Le réseau social Pinterest (-10,37% à 35,11 dollars) dévissait en raison d’un bénéfice net par action inférieur aux attentes au deuxième trimestre. D’avril à juin, l’entreprise a toutefois battu les anticipations de chiffre d’affaires.L’éditeur américain de jeux vidéo Take-Two Interactive, maison mère du développeur de Grand Theft Auto, lâchait 1,03% à 224,16 dollars malgré un chiffre d’affaires de 1,42 milliard de dollars, supérieur aux attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé.

Berlin suspend les exportations des armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza

Berlin a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d’Israël dont il était jusqu’ici l’un des plus fidèles alliés, en annonçant suspendre les exportations d’armes que ce pays pourrait utiliser à Gaza.C’est par cette mesure forte que le gouvernement allemand a réagi à l’approbation par le cabinet de sécurité israélien du plan présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire. Il devient “de plus en plus difficile de comprendre” en quoi le plan militaire israélien permettrait d’atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza, a asséné dans un communiqué le chancelier allemand Friedrich Merz.”Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorise pas, jusqu’à nouvel ordre, les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza”, a ajouté M. Merz, officiellement parti en vacances mercredi.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, jusqu’au mois de mai de cette année, Berlin avait autorisé l’export d’au moins 485 millions d’euros d’armement vers Israël.Ces livraisons comprenaient des armes à feu, des munitions, des pièces d’armes, des équipements spéciaux pour l’armée et la marine, des équipements électroniques et des véhicules blindés spéciaux, selon une réponse récente du gouvernement allemand à une demande parlementaire.Dans le communiqué de vendredi, le chancelier Merz a insisté sur la “profonde inquiétude” du gouvernement allemand face à “la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza”.”Avec l’offensive prévue, le gouvernement israélien porte une responsabilité encore plus grande” en ce qui concerne l’aide aux civils dans le territoire palestinien, a-t-il continué, réitérant son appel en faveur d’un accès complet pour “les organisations de l’ONU et d’autres institutions non gouvernementales”.  “Le gouvernement allemand demande instamment au gouvernement israélien de ne pas prendre de nouvelles mesures en vue d’annexer la Cisjordanie”, a ajouté le chancelier.- Pression de la société civile -En raison de sa responsabilité historique vis-à-vis de l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était jusqu’ici avec les Etats-Unis l’un des plus grands soutiens d’Israël. Ainsi, contrairement à la France, au Royaume-Uni et au Canada, elle n’avait pas promis de reconnaître un Etat palestinien en septembre à l’ONU. Lors d’une visite en Israël la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, avait réaffirmé la position de longue date de Berlin, selon laquelle la reconnaissance ne pourrait intervenir qu’après un processus de négociation entre Israël et les Palestiniens. Il avait toutefois ajouté que ce processus “devait commencer rapidement”. Berlin s’était également opposé à la suspension ou à la résiliation de l’accord d’association UE-Israël, qui faisait l’objet d’un réexamen par les 27.Mais devant les souffrances de plus en plus grandes des Palestiniens à Gaza, où une évaluation soutenue par les Nations unies a mis en garde contre la famine, la pression sur le gouvernement de Friedrich Merz s’était faite de plus en plus grande au sein de la société allemande.Selon un sondage publié jeudi par la chaîne publique ARD, 66% des Allemands attendaient de leur gouvernement qu’il exerce une influence plus grande sur Benjamin Netanyahu, afin de changer la politique israélienne vis-à-vis de Gaza.Récemment, la presse allemande s’était également fait l’écho de dissensions au sein de la coalition du conservateur Friedrich Merz, certains ministres sociaux-démocrates prônant une attitude plus dure vis-à-vis du gouvernement israélien.Vendredi, le vice-chancelier, le social-démocrate Lars Klingbeil, également ministre des Finances, s’est empressé de saluer cette “décision juste”.”La souffrance humanitaire à Gaza est insupportable”, a-t-il déclaré.

Duplomb (LR) n’exclut pas un nouveau texte pour réintroduire l’acétamipride

Le sénateur LR Laurent Duplomb, dont la loi a été en partie censurée la veille par le Conseil constitutionnel, n’a pas exclu vendredi un nouveau texte pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte cette fois des critères imposés par les Sages.Le Conseil constitutionnel dit que la réintroduction, sous conditions, de l’acétamipride, interdit en France depuis 2018, “n’était pas encore assez encadré sur la durée, (que) ce n’était pas encore assez encadré sur la liste des filières”, dans le texte que j’ai présenté, a reconnu sur RMC l’auteur de cette loi qui a fait l’objet d’une pétition demandant son abrogation, signée par plus de 2,1 millions d’opposants.”En fait, il nous donne les éléments qui pourraient permettre, avec un nouveau texte, de trouver des solutions pour pouvoir peut être réintroduire” l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, dont la réintroduction a été jugée par les Sages contraire à la Charte de l’environnement.La décision du Conseil constitutionnel a été saluée, à gauche, comme une victoire pour l’écologie. “Il reste encore du temps pour examiner ce qui va se passer, comment nous allons pouvoir le faire”, a ajouté Laurent Duplomb, estimant que “le Conseil constitutionnel ne ferme pas la porte”.La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride a cristallisé la contestation contre la loi Duplomb. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Les Sages ont estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, selon un communiqué.Dans leur décision, ils rappellent que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.La FNSEA, premier syndicat agricole, a dénoncé une décision “inacceptable”.Quant au groupe écologiste à l’Assemblée, il a fait part de son intention de déposer une proposition de loi pour tenter d’obtenir “une abrogation totale” de la loi.