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Retard d’avions: les 27 veulent veulent réduire les indemnités des passagers

Les 27 pays de l’UE se sont mis d’accord jeudi soir pour réduire les indemnités des passagers en cas de retard d’avions, une souplesse donnée aux compagnies aériennes tempérée par de nouveaux droits accordés aux passagers.Objet d’âpres négociations, cet accord entre Etats membres doit maintenant être discuté au Parlement.Les passagers peuvent actuellement réclamer jusqu’à 600 euros pour un retard de plus de trois heures, une règle adoptée il y a plus de vingt ans.Mais les compagnies aériennes se plaignent régulièrement d’une charge financière excessive — évaluée à 8,1 milliards d’euros par an par la Commission européenne.Pour leur donner de l’air, une majorité d’Etats membres a voté pour relever ce seuil, malgré l’opposition de l’Allemagne.Pour les vols d’une distance maximale de 3.500 kilomètres ainsi que pour tous les vols intra-européens, les passagers auraient droit à un remboursement de 300 euros à partir de quatre heures de retard. Pour les trajets plus longs, les passagers recevraient 500 euros à partir de six heures de retard.Les associations de consommateurs ont fustigé cette mesure. “Les nouveaux seuils d’éligibilité priveront la majorité des passagers de leurs droits d’indemnisation, étant donné que la plupart des retards se situent entre 2h et 4h”, dénonce le Bureau européen des unions de consommateurs.Mais le compromis n’a pas pour autant satisfait les compagnies aériennes. L’association Airlines for Europe (A4E) regroupant les compagnies Air France-KLM, Lufthansa, Ryanair ou encore easyJet reproche au texte d’introduire “encore plus de complexité” par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne. Les dirigeants européens soulignent pour leur part “plus de 30 nouveaux droits” pour les passagers, applicables entre le moment où ils achètent leur billet et celui de l’arrivée à destination, s’est félicité le ministre polonais Dariusz Klimczak.Philippe Tabarot, ministre français des Transports, s’est dit “heureux du compromis” auquel l’UE est parvenue, dans un message sur le réseau X.Il a cité plusieurs avancées concrètes, notamment des droits renforcés pour les passagers en situation de handicap ou à mobilité réduite ou un mécanisme automatique d’indemnisation en cas d’annulation de vol.”Ce texte aurait pu être plus ambitieux, mais il est une étape importante pour continuer à améliorer la qualité du service offert aux usagers du transport aérien”, a ajouté M. Tabarot.

Nucléaire: un tribunal japonais annule une amende colossale visant les ex-dirigeants de l’opérateur de Fukushima

La cour d’appel de Tokyo a annulé vendredi une amende colossale de 84 milliards d’euros contre quatre anciens dirigeants de l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima accidentée en 2011, a annoncé une porte-parole du tribunal de Tokyo.Les quatre responsables de Tokyo Electric Power Company (Tepco) avaient été condamnés en 2022 à verser cette somme dans le cadre d’une action judiciaire intentée par des actionnaires de Tepco, à la suite de la catastrophe nucléaire déclenchée par un tsunami en mars 2011.Les plaignants soutenaient que la catastrophe aurait pu être évitée si les dirigeants avaient pris en compte les recherches et mis en place des mesures préventives, comme l’installation d’une source d’alimentation d’urgence placée en hauteur.Mais les accusés affirmaient eux que les risques étaient imprévisibles et que les études citées n’étaient pas fiables.”On ne peut pas considérer que les accusés ont eu la possibilité de prévoir ce tremblement de terre”, a déclaré le tribunal dans sa décision de vendredi.Contacté par l’AFP, Tepco a indiqué “ne pas faire de commentaire” sur cette décision.- “Prenez vos responsabilités !”-Des images diffusées notamment sur les chaines NipponTV et NHK ont montré des plaignants tenant une banderole et appelant à une amende encore plus élevée, l’équivalent de 147 milliards d’euros.”Prenez vos responsabilité dans l’accident nucléaire de Fukushima!”, est-il écrit sur la banderole.”Si je devais résumer l’arrêt d’aujourd’hui en une phrase : c’est un arrêt qui conduira à de futurs accidents nucléaires graves”, a déclaré Hiroyuki Kawai, l’un des avocats des plaignants lors d’une conférence de presse vendredi.L’amende infligée aux dirigeants de Tepco était destinée à couvrir les coûts de l’opérateur pour le démantèlement des réacteurs, l’indemnisation des résidents affectés et le processus de décontamination.L’agence de presse nippone Jiji Press a indiqué que la cour d’appel avait nié que le tsunami était un événement prévisible.Le montant de cette amende est considéré comme le plus grand jamais attribué dans une poursuite civile au Japon.En 2015, le géant pétrolier britannique BP avait été condamné à payer 20,8 milliards de dollars (18,8 milliards d’euros) pour la marée noire du golfe du Mexique dans ce qui était décrit à l’époque comme l’amende la plus élevée jamais imposée à une entreprise dans l’histoire des États-Unis.Si le tremblement de terre et surtout le tsunami ont causé la mort de 18.500 personnes le 11 mars 2011, la catastrophe nucléaire en elle-même n’a fait aucune victime sur le coup.Cependant, elle est indirectement responsable de plusieurs milliers de “décès liés”, reconnus par les autorités japonaises comme des morts dues à la dégradation des conditions de vie des nombreuses personnes évacuées de la région.En mars, la justice japonaise avait confirmé l’acquittement de deux anciens cadres de Tepco, accusés de négligence professionnelle lors de la catastrophe de mars 2011.Cette décision met un terme au seul procès pénal découlant de l’accident nucléaire le plus grave survenu dans le monde depuis Tchernobyl (Ukraine), en avril 1986.

Suspension de MaPrimeRénov’ : craintes de répercussions en chaîne

Si le gouvernement essaie de minimiser l’impact d’une suspension du dispositif d’aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’, les professionnels du secteur, particuliers et élus craignent un arrêt complet de la dynamique de rénovation des logements. “Cela fait 20 ans que je suis dans le secteur et on a déjà vu pas mal de pétards de ce type (…), mais là, ça dépasse les bornes”, attaque auprès de l’AFP Peter Lehmann, chauffagiste dans les Hautes-Alpes.Dans son entreprise, qui emploie neuf personnes, 90% de l’activité est liée à la rénovation énergétique. “C’est énorme” et il craint des impacts “catastrophiques en termes d’emploi”. “On s’est formé, on a investi pour être capables de faire de la rénovation, on a passé toutes les qualifications nécessaires depuis 2005 et maintenant tout s’arrête”, déplore-t-il. Hugues Sartre, co-fondateur de l’entreprise Homyos, qui Å“uvre dans la rénovation globale des logements, voit actuellement “une précipitation pour compléter les dossiers” et les envoyer avant la fermeture du guichet. “Ensuite, on se dirige vers une période de 3 à 6 mois sans activité commerciale, ce qui signifie un début d’année 2026 sans activité de chantier, donc une apnée de 10 à 12 mois” de baisse d’activité, anticipe-t-il.Même angoisse chez un chef d’entreprise spécialisée en systèmes de ventilation et en chauffage électriques, basée dans la Manche, qui n’a pas souhaité être identifié. Son activité tournait déjà au ralenti depuis février et son carnet de commandes est vide à partir de juillet. “Je vais finir par appeler le comptable et chômage technique pour tout le monde”, témoigne-t-il à l’AFP.  Le gouvernement a annoncé la suspension du dispositif MaPrimeRénov’ cet été et prévoit qu’il soit possible de déposer de nouveaux dossiers “d’ici la fin du mois de septembre”. Cette pause concerne les nouvelles demandes d’aides pour des rénovations globales et pour des travaux isolés de rénovation.Rémi Perrot, juriste de 25 ans, a acheté en février un studio de 19m² à Paris et considéré comme une passoire énergétique. “Je viens de déposer enfin le dossier complet de demande d’aide MaPrimeRénov’ la semaine dernière, après trois mois de travail”. Désormais, il espère pouvoir obtenir les 14.000 euros d’aides estimées, sans quoi “je vais devoir financer intégralement les 28.000 euros avec un prêt bancaire” et compliquer sa situation financière.- “Terrible” pour les plus modestes -Le bâtiment est un secteur lent à redémarrer. “Si le guichet rouvre en septembre, ça va reporter les projets à 2026, donc on sacrifie le deuxième semestre pour les entreprises. Et les petits artisans n’ont pas la trésorerie disponible pour tenir six mois”, prévient Louis-Clair François Poncet, fondateur du réseau de PME SATEP, spécialisé en décarbonation des bâtiments.”C’est dommage parce que ces derniers temps, on commençait à avoir pas mal” de chantiers de rénovation énergétique, indique Mehdi Ben Atia, directeur d’Isodeco, entreprise francilienne de rénovation intérieure. Son entreprise est peu dépendante de MaPrimeRénov’, mais il constate “qu’il y avait pas mal de gros chantiers qui pouvaient être effectués via des primes”. “Ce n’est pas à tous les coins de rue qu’on trouve des clients prêts à mettre” 30.000 euros dans l’isolation de leur logement. C’est une des craintes de Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés : que la rénovation énergétique qui “ne touchait que les riches” avant l’augmentation des aides de l’Etat pour les ménages modestes ne soit de nouveau accessible qu’aux revenus élevés si l’Etat “coupe les aides”. “C’est terrible” cette décision qui “touche les plus modestes”, confirme Peter Lehmann.Les dispositifs comme MaPrimeRénov’ sont “des dispositifs qui s’inscrivent dans la durée : entre le moment où une famille décide de rénover sa maison ou bien qu’une copropriété décide d’engager des travaux, il y a plusieurs mois de papiers administratifs, de travail, d’expertises, d’études”, constate Christophe Ferrari, président de la métropole de Grenoble et vice-président d’Intercommunalités de France, chargé de l’habitat. “Cela nécessite la stabilité des acteurs”, selon lui. Un besoin partagé et répété depuis plusieurs années par toute la filière. Ce qui n’a pas empêché le gouvernement de modifier les règles de MaPrimeRénov’ “à 14 reprises en quatre ans”, selon Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment. Sur un groupe d’échanges sur un réseau social, un internaute “un peu énervé” n’a plus “confiance” : “Je vais sortir du dispositif, essayer de faire les travaux moi-même”. 

Brésil: des anciens ministres critiquent une loi assouplissant les règles environnementales

Sept anciens ministres de l’Environnement du Brésil ont publié jeudi une lettre ouverte critiquant un projet de loi controversé visant à assouplir les règles pour l’obtention de licences environnementales.Déjà approuvé au Sénat, ce projet de loi doit être débattu prochainement à la Chambre des députés, alors que le pays sud-américain s’apprête à accueillir en novembre la conférence de l’ONU sur le climat COP30 dans la ville amazonienne de Belem. Ce sujet est d’autant plus sensible que la compagnie pétrolière publique Petrobras est dans l’attente d’une licence de l’organe de surveillance environnementale Ibama pour un méga-projet d’exploration pétrolière près de l’embouchure de l’Amazone. Ce projet critiqué par les écologistes a été défendu ouvertement par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.”Ce que propose ce projet de loi est très grave (…)”, à savoir “beaucoup moins d’études et de mécanismes pour la réduction des impacts” environnementaux, notamment sur des projets d’infrastructures, dénoncent les anciens ministres de gauche ou de centre-droit dans cette lettre ouverte diffusée dans plusieurs médias à l’occasion de la Journée mondiale de l’Environnement.Ils ont également fustigé la possibilité de création de règles exceptionnelles pour des projets considérés comme d’importance stratégique par les gouvernements, pour lesquels “les licences seraient octroyées sur des critères plus politiques que techniques”. Mardi, Lula a affirmé en conférence de presse qu’il n’avait “pas connaissance des règles” proposées dans le projet de loi. Les défenseurs du texte argumentent qu’il permet de moderniser et de simplifier des normes bureaucratiques obsolètes. Un argument rejeté par les défenseurs de l’environnement. Jeudi, plusieurs centaines de femmes membres de mouvements écologiques ont pris part à une manifestation contre ce projet de loi devant le Parlement à Brasilia, portant un grand globe terrestre gonflable.”Approuver cette loi, c’est un crime: cela va faciliter l’obtention de licences par l’agro-négoce, les constructeurs de barrages hydroélectriques ou les opérations minières, et cela va porter encore plus de tort à la population”, a déclaré à l’AFP Ivanei Farina Dalla, une des manifestantes.  

Trump et Musk se déchirent en public

Leur alliance était spectaculaire et intense, leur rupture l’est tout autant: Donald Trump et Elon Musk se sont déchirés publiquement jeudi, s’accusant de “folie” pour l’un, “d’ingratitude” pour l’autre.Le président américain a assuré sur son réseau Truth Social qu’il avait mis fin à la mission budgétaire d’Elon Musk, selon lui “devenu fou” à cause d’une décision défavorable aux véhicules électriques.”Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, a-t-il menacé dans un autre message.Sur son réseau X, Elon Musk a déclaré en réponse que SpaceX “commencera immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon”, utilisé notamment par la Nasa pour acheminer des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).Il a semblé, quelques heures plus tard, faire marche arrière, écrivant: “Bon, nous n’allons pas mettre Dragon hors service.”Entre-temps, la joute a envoyé par le fond l’action Tesla, qui a perdu des dizaines de milliards de dollars de capitalisation à Wall Street, clôturant à -14,26%.Depuis que l’homme le plus riche du monde a lancé la semaine dernière un tir de barrage contre un mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, ce n’était sans doute qu’une question de temps avant que le divorce ne soit véritablement consommé.C’est pendant une réunion dans le Bureau ovale avec le chancelier allemand Friedrich Merz, réduit au rôle de figurant muet, que le président a acté jeudi la rupture.Pendant un échange avec les journalistes, retransmis en direct, Donald Trump s’est dit “très déçu”. “Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c’est encore le cas”, a-t-il lancé à propos de son ancien “conseiller spécial”, qui a quitté vendredi dernier la mission de réduction des dépenses publiques qu’il menait à la Maison Blanche.- “N’importe quoi” -“N’importe quoi”, a écrit Elon Musk en commentaire d’une vidéo de Donald Trump affirmant, déjà, que sa colère était due à la perte de subventions pour les véhicules électriques.”Faux”, poste-t-il ensuite au-dessus d’un extrait dans lequel le président américain assure que l’entrepreneur connaissait par avance le contenu du texte. Une “grande et belle loi” selon Donald Trump, une “abomination” pour les finances publiques selon Elon Musk.Le multimilliardaire, qui a très généreusement financé la campagne du républicain en 2024, assure que “Trump aurait perdu l’élection” sans lui et l’accuse d'”ingratitude”.Il n’a pas hésité à frapper sous la ceinture, affirmant, sans apporter de preuve, que le nom du président se trouvait dans le dossier Jeffrey Epstein, ce financier américain au coeur d’un vaste scandale de crimes et d’exploitation sexuels qui s’est suicidé en prison avant d’être jugé. En réponse, la Maison Blanche s’est contentée de qualifier ces attaques de “regrettables”.Dans le Bureau ovale, Donald Trump a dépeint son ancien allié en amoureux éconduit: “Il disait les choses les plus belles à mon propos”.”Les gens quittent notre gouvernement, ils nous aiment, et à un certain moment cela leur manque tellement… Et certains d’entre eux deviennent hostiles”, a poursuivi le républicain.- “Nouveau parti politique” -Dès l’entrée tonitruante d’Elon Musk dans la campagne de Donald Trump l’an dernier, les doutes ont surgi sur la longévité de la relation entre ces deux hommes impulsifs et affamés d’attention.L’idylle a d’abord semblé parfaite. Donald Trump avait défendu son allié face aux critiques et a même organisé une opération de promotion pour la marque Tesla à la Maison Blanche.Elon Musk avait lui qualifié le président de “roi” le jour de son investiture, et porté une casquette siglée “Trump avait raison sur tout” au conseil des ministres.Mais les tensions ont grandi entre le multimilliardaire très impopulaire et les ministres ou conseillers du président.Pour certains experts, ce qui pourrait avoir scellé le sort d’Elon Musk ne s’est pourtant pas passé à Washington, mais dans le Wisconsin, où il a fortement soutenu un juge conservateur dans une élection récente à la Cour suprême locale. Mais c’est la candidate des démocrates qui l’a emporté, largement.Donald Trump, qui déteste être associé à la défaite, a forcément suivi avec attention cette première aventure politique en solo d’Elon Musk.Lequel n’a visiblement pas été dégoûté. Le natif d’Afrique du Sud, qui ne peut devenir président puisqu’il a été naturalisé, a demandé jeudi s’il n’était pas “temps de créer un nouveau parti politique” aux Etats-Unis.

Retraites: l’Assemblée appelle à abroger la réforme, la CGT dans la rue

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation lors d’un premier vote à portée symbolique sur le sujet dans l’hémicycle, tandis que la CGT a tenté de remobiliser la rue contre une loi qui reste très impopulaire.A quelques jours de la fin des travaux du “conclave” entre partenaires sociaux sur les retraites, les députés ont adopté une proposition de résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu (PCF) a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. “La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005”, a-t-il lancé.Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation.Dans la rue, la CGT avait prévu 165 points de rassemblement ce jeudi, mais ses habituels partenaires de Solidaires et de la FSU n’ont pas relayé leur appel. Depuis Strasbourg, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a salué un “grand événement” à l’Assemblée, qui montre que “quand la démocratie parle, elle défait cette réforme”, dont elle a de nouveau demandé l’abrogation. – “Aucune légitimité” -Le vote de l’Assemblée est “une preuve supplémentaire que cette réforme n’a aucune légitimité, ni populaire, ni parlementaire”, a déclaré le groupe Insoumis dans un communiqué.Le chef du groupe communiste, qui a commencé son discours devant un hémicycle quasiment vide, a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum.”La démographie et l’allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non”, a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail. Le texte “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Une simple pétition de principe”, a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre: la proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.- Et la censure ? -Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table, qui se retrouvaient jeudi après-midi, prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. La réunion s’est terminée sans avancée concrète.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.Les communistes ont obtenu jeudi l’adoption de plusieurs autres textes, sur le logement dans les Outre-mer (adoption définitive), pour le versement d’allocations familiales dès le premier enfant (première lecture), ou encore pour la création d’une commission d’enquête sur les carences de la justice dans les Outre-mer.sl-sac-av-boc/alu/hdz/alh

Wall Street recule, chahutée par les déboires de Tesla

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, lestée en fin de séance par la chute du cours de l’action Tesla après le clash entre Elon Musk et Donald Trump par messages interposés.Le Dow Jones a reculé de 0,25%, l’indice Nasdaq a perdu 0,83% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,53%.”L’amitié qui s’est rapidement détériorée et maintenant le +conflit majeur+ entre Musk et Trump est stupéfiant et un choc pour le marché, et fait craindre la suite aux investisseurs de Tesla”, commente Daniel Ives, de Wedbush Securities.Le pionnier des véhicules électriques Tesla a dévissé jeudi de 14,26%, à 284,70 dollars, laissant s’envoler environ 150 milliards de dollars de capitalisation à la suite de la passe d’armes entre les deux milliardaires.Pendant un échange avec les journalistes, retransmis en direct, Donald Trump s’est dit “très déçu” par les critiques du patron de Tesla et Space X à l’égard de son mégaprojet de loi budgétaire.”Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, a-t-il ensuite menacé dans un autre message sur son réseau social Truth.”N’importe quoi”, a écrit de son côté Elon Musk en commentaire d’une vidéo de Donald Trump affirmant, déjà, que sa colère était due à la perte de subventions pour les véhicules électriques. “Faux”, a-t-il posté ensuite au-dessus d’un extrait dans lequel le président américain assure que l’entrepreneur connaissait par avance le contenu du texte. Une “grande et belle loi” selon Donald Trump, une “abomination” désastreuse pour les finances publiques selon M. Musk.Le multimilliardaire, qui a très généreusement financé la campagne républicaine en 2024, affirme que “Trump aurait perdu l’élection” sans lui et l’accuse d'”ingratitude”.”Cela a pesé lourdement sur le marché” qui avait certes débuté en baisse mais s’était redressé, se montrant rassuré par la perspective d’un apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, estime auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.Le président chinois Xi Jinping a déclaré jeudi lors d’un appel téléphonique avec son homologue américain qu’ils se devaient de “redresser la trajectoire” des relations bilatérales, tendues par des différends commerciaux et diplomatiques.”Il n’y a pas beaucoup de détails” à propos du contenu de cet échange de plus d’une heure, mais les investisseurs estiment que les deux dirigeants “vont se donner plus de temps pour essayer de résoudre le problème (commercial, ndlr) et le marché apprécie cette approche”, assure Patrick O’Hare.Donald Trump a par ailleurs annoncé que Xi Jinping l’avait “gentiment invité” à venir en Chine avec son épouse Melania, et qu’il avait lui aussi proposé au président chinois de venir le voir aux Etats-Unis.Outre les développements sur le front de la guerre commerciale, les acteurs de marché attendent désormais la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis vendredi. Celui-ci devrait “influencer l’opinion du marché sur ce que la Réserve fédérale (Fed) est susceptible de faire” concernant ses taux, estime M. O’Hare.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait, à 4,39%, contre 4,35% mercredi en clôture.Ailleurs à la cote, le géant américain des spiritueux Brown-Forman, propriétaire du célèbre whisky Jack Daniel’s, a plongé de 17,92% à 27,25 dollars, après avoir déçu les attentes pour le quatrième trimestre de son exercice décalé, avec notamment un bénéfice net par action de 31 cents contre 34 cents anticipé par les analystes.Circle, créateur de la cryptomonnaie USDC, s’est envolé pour son premier jour de cotation à Wall Street, décollant de plus de 168% à 83,23 dollars.Le groupe a levé plus d’un milliard de dollars à l’occasion de son entrée en Bourse grâce à la vente de 34 millions d’actions au prix unitaire initial de 34 dollars. Sa valorisation boursière dépasse désormais les 16 milliards de dollars.

Levée de boucliers contre la suspension de MaPrimeRénov’

Professionnels et politiques sont vent debout contre la suspension des aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’, dispositif que le gouvernement prévoit de changer pour mieux gérer l’augmentation des demandes et des tentatives de fraudes. La ministre chargée du Logement Valérie Létard a précisé jeudi sur France Inter une fermeture “d’ici le 1er juillet” du guichet de dépôt des dossiers de demande d’aide MaPrimeRénov’ pour les rénovations énergétiques globales et les travaux d’isolation et de remplacement de chaudière ponctuels. Le gouvernement avait confirmé la suspension du dispositif mercredi.Elle a aussi indiquer vouloir “changer les règles” du dispositif applicable à l’issue de la suspension et réfléchir à un moyen de “rythmer la consommation de l’enveloppe (budgétaire, NDLR) au fur et à mesure” de l’année. Mme Létard réunira la filière du secteur “d’ici dix jours”. Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), juge la décision du gouvernement de fermer ce guichet “injustifiable, inqualifiable”, risquant de  mettre “sur le carreau 100.000 salariés du secteur”.La FFB compte profiter de son congrès national le 13 juin pour “décider des mesures à prendre”, indique Olivier Salleron à l’AFP. “Ca va gronder”, ajoute-t-il, manifestation, blocage, montage de grues dans des “lieux stratégiques” étant envisagés. Même volonté de protester du côté du syndicat des artisans du bâtiment, la Capeb qui s’organise pour définir “un mouvement” afin de “réagir fortement et dire notre mécontentement”, selon son président Jean-Christophe Repon, interrogé par Franceinfo. La rénovation énergétique représente 30% de l’activité des adhérents de la FFB et 600.000 salariés, selon Olivier Salleron. “Avec en plus la crise grave et historique du logement neuf, trop c’est trop, on ne va pas se laisser crever sans rien dire”, gronde-t-il.Colère identique chez les fabricants de pompes à chaleur ou chauffe-eau dont certains “suspendent” déjà leurs décisions d’investissement dans des agrandissements d’usine, souligne Teoman Bakoglu, délégué-général adjoint de la FIEEC qui regroupe les industries électriques, électroniques et de communication. “S’il n’y a plus de carnet de commandes, les usines s’arrêtent” a-t-il dit à l’AFP.Dans un communiqué commun, 19 organisations professionnelles de la rénovation énergétique expriment leur “stupéfaction” et leurs “inquiétudes” quant aux “milliers d’entreprises d’installateurs, d’artisans du bâtiment, de distributeurs et d’emplois industriels qui sont directement fragilisés”.- “Fléau” de la fraude -La suspension estivale concerne uniquement les nouveaux dossiers. “Les dossiers non frauduleux déposés avant la fermeture seront instruits et payés dans les meilleurs délais, et une démarche d’accélération de l’instruction sera mise en place”, a précisé le ministère chargé du Logement.Des politiques de tous bords ont vivement critiqué cette décision, qualifiée d'”irresponsable” par Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise et de “pas acceptable” par Antoine Armand, ancien ministre de l’Economie et député macroniste de Haute-Savoie. “Interrompre en cours d’année un programme aussi structurant, (…) c’est déloyal et, surtout, c’est prendre le risque de mettre en danger toute une filière”, a estimé Antoine Armand, tandis que Manuel Bompard a déploré “une longue série de reculs en matière écologique, de coupes dans le budget de l’économie”.Cette pause du dispositif est motivée par “un encombrement (de nouvelles demandes, NDLR) en ce moment et un excès des fraudes”, selon Eric Lombard, ministre de l’Economie qui évaluent à “16.000” le nombre de “dossiers suspicieux”, soit “12% du stock”. Les principales fraudes sont des usurpations d’identité pour demander des aides pour des travaux inexistants. Une inflation non justifiée des devis, par effet d’aubaine, est aussi dénoncée régulièrement par les acteurs du secteur.Pour Hugues Sartre, porte-parole d’un groupement d’une dizaine d’entreprises du secteur dénommé GERE, ce sont surtout les entreprises qui promettent aux particuliers “d’effacer le reste à charge” ou “une rénovation à 1 euro” qui “gonflent les devis pour capter plus de subventions”.”C’est dommage de se dire que pour évincer une minorité de margoulins, il faut stopper tout le mécanisme”, déplore, Louis-Clair François Poncet, fondateur du réseau de PME SATEP, spécialisé en décarbonation des bâtiments.En 2024, 44.172 dossiers frauduleux de demande d’aide MaPrimeRénov’ avaient été détectés par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) avant leur mise en paiement, ce qui représentait 229 millions d’euros de fraudes évitées.nal-im-mpa-leo-jvi/mat/spi

A Fos-sur-Mer, les dockers CGT bloquent trois conteneurs de composants militaires en partance pour Israël

Après avoir refusé mercredi de charger sur un navire à destination d’Israël un conteneur rempli de composants militaires, les dockers CGT du port de Marseille-Fos en ont bloqué deux autres jeudi, destinés au même navire, expliquant ne pas vouloir “être complices de massacres”.”Aujourd’hui (…), c’est avec écoeurement que nous avons découvert deux autres conteneurs qui devaient embarquer sur le Contship Era. Il s’agit, d’après nos informations, de tubes de canons fabriqués par la société Aubert et Duval à Firminy” (Loire), a alerté jeudi le syndicat CGT des dockers et personnels portuaires du Golfe de Fos (Bouches-du-Rhône) dans un communiqué.Mercredi, les dockers de Marseille-Fos avaient déjà refusé de charger à bord de ce même navire, en partance pour Haïfa en Israël, des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par l’entreprise marseillaise Eurolinks, afin de ne pas “participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien”. “Le port de Fos (…) ne doit pas servir à expédier des munitions ou des armes pour n’importe quelle guerre que ce soit. Les travailleurs du port de Fos ne veulent pas être complices de massacres, de pertes de vies humaines”, écrit le syndicat ce jeudi.Une action à laquelle la Fédération CGT des services publics a apporté son “total soutien”, annonçant que “les dockers italiens du port de Gênes ont décidé de prendre le relais des dockers français”.Sur sa page Facebook, un groupe de dockers génois, “convaincus que la lutte contre le trafic d’armes dans les ports passe par l’action”, a en effet annoncé qu’il bloquerait l’activité du port italien vendredi à 15h00.A Marseille jeudi soir, une manifestation en soutien des dockers a réuni une centaine de personnes. Selon la CGT, le conteneur bloqué mercredi contenait 19 palettes de maillons, ces petites pièces métalliques permettant aux fusils mitrailleurs de tirer en rafale. L’exportation de ces maillons avait été évoquée dès mars 2024 par Disclose et Marsactu, selon qui ils seraient “susceptibles d’être utilisés contre des civils dans la bande de Gaza”.- Des armes réexportées ? -Réagissant à ces affirmations, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait affirmé à l’époque que ces pièces pouvaient seulement être “réexportées” par Israël. Le ministère des Armées a confirmé jeudi que leur licence prévoit effectivement qu’elles soient réexportées en totalité vers la France et d’autres pays partenaires.Pour les tubes de canons de la société Aubert et Duval, il s’agit, selon une source proche du dossier, “d’une licence de réexportation vers des pays européens”.”Aubert & Duval vend des tubes en acier à Elbit Systems qui les transforme. La licence d’exportation de matériel de guerre accordée par l’Etat français à Aubert & Duval prévoit explicitement que le produit final (…) soit réexporté à des forces armées qui ne sont pas celles d’Israël. Aubert & Duval ne vend donc aucun matériel militaire destiné aux forces armées israéliennes”, a réagi l’entreprise auprès de l’AFP.Contacté par l’AFP, Eurolinks n’a pas donné suite.Soutenant le mouvement des dockers marseillais, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé jeudi le gouvernement à “bloquer immédiatement toute livraison d’armes en direction de l’Etat d’Israël”.”Si la France continue à autoriser la livraison de matériel de guerre à Israël, elle alimente ce génocide”, a également réagi dans un communiqué Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France.Le blocage du premier conteneur mercredi avait été salué par plusieurs responsables politiques de gauche, notamment le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, pour qui “l’humanisme n’est pas à vendre”, ou encore le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a réclamé un “embargo maintenant sur les armes du génocide”.Après l’attaque contre Israël menée par le mouvement islamiste armé du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, l’armée israélienne a mené en représailles une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza.Celle-ci a fait plus de 54.607 morts, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.jra-eg-ar-mra/ol/sp

Rencontre cordiale entre Merz et Trump, même si les divergences sur l’Ukraine ont affleuré

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz doit être soulagé: il n’a pas été piégé comme d’autres dirigeants étrangers par Donald Trump, qui l’a reçu jeudi de manière très cordiale, en dépit de leurs différends commerciaux et même si des divergences ont affleuré sur l’Ukraine.”Nous avons été investis d’une mission par notre peuple, et une partie de cette mission consiste à avoir une très bonne relation avec votre pays. Je tiens donc à vous remercier pour votre présence”, a déclaré le président américain au dirigeant allemand dans le Bureau ovale.Friedrich Merz lui a offert un exemplaire encadré du certificat de naissance de son grand-père, Frederick (Friedrich) Trump, né en Allemagne en 1869. Le président américain l’a de son côté complimenté pour son anglais très fluide.”Je sais qu’à présent, vous dépensez davantage d’argent pour la défense, beaucoup plus d’argent, et c’est une bonne chose”, a aussi déclaré Donald Trump, qui n’a de cesse de réclamer plus d’efforts de la part des alliés de l’Otan.- Dépenses militaires -Le chancelier a promis de satisfaire d’ici début 2030 l’exigence américaine d’une augmentation des dépenses de défense et de sécurité des pays de l’Alliance, à 5% de leur PIB.Le président américain n’a pas frontalement attaqué son invité sur la question épineuse de l’excédent commercial allemand, tandis que ce dernier s’est gardé d’exposer trop crûment leurs divergences sur le conflit déclenché par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.”Vous savez que nous avons apporté notre soutien à l’Ukraine et que nous cherchons à accroître la pression sur la Russie”, a déclaré le chancelier allemand, depuis un mois à la tête de la première économie européenne, sans que Donald Trump ne réponde à cette demande à peine voilée de nouvelles sanctions américaines contre Moscou.Friedrich Merz a assuré que Donald Trump, très sensible à la flatterie, était “le personnage clé” pour trouver une issue pacifique.Le républicain a seulement dit avoir demandé à Vladimir Poutine, avec lequel il a parlé mercredi, de ne pas répondre à la spectaculaire attaque de drones lancée par l’Ukraine le week-end dernier sur plusieurs aérodromes russes, tout en assurant que cette riposte russe ne serait “pas belle à voir”.”J’ai dit (à Vladimir Poutine) : +Ne le faites pas. Vous ne devriez pas le faire. Vous devriez arrêter+. Mais encore une fois, il y a beaucoup de haine (entre l’Ukraine et la Russie)”, a déclaré le président américain, qui a à nouveau semblé renvoyer dos à dos les deux belligérants.- Merz sauvé par Musk? -“Notre alliance avec les Etats-Unis a été, est et restera d’une importance capitale pour la sécurité, la liberté et la prospérité en Europe”, avait écrit Friedrich Merz avant son départ pour Washington.La bataille commerciale est évidemment au centre de la visite, à quelques semaines de la date à laquelle le président américain menace d’imposer des droits de douane de 50% sur tous les produits européens, un cauchemar pour une économie allemande déjà affaiblie.Friedrich Merz avait prévenu avant la visite que l’Allemagne, troisième économie mondiale, ne se présentait pas en “quémandeur”.Le dirigeant allemand n’est pas tombé dans une embuscade telle que celle tendue par le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, puis sud-africain Cyril Ramaphosa. Il le doit peut-être à un troisième homme, absent du Bureau ovale mais dont le nom a été prononcé plusieurs fois: Elon Musk, qui a émis de très vives critiques contre une grande loi budgétaire portée par Donald Trump. Le président américain, devant les caméras, a rompu avec son allié en disant qu’il était “très déçu” par le multimilliardaire. Le patron de Space X et Tesla, qui vient de quitter son rôle de “conseiller spécial” de la Maison Blanche, a répliqué immédiatement sur X en accusant le républicain de dire des choses “fausses”.