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Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée, rejet du texte en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée a rejeté samedi soir le projet de budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture, un vote qui ouvre une semaine sous tension pour le gouvernement Lecornu, pressé par le temps et toujours en quête d’une majorité.Le texte arrivera dans l’hémicycle mardi, avec pour base de travail la version transmise par les sénateurs. Le vote est prévu le 9 décembre.Le rejet du texte en commission, samedi, a permis de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour aboutir, au cours de cette nouvelle lecture, à un compromis.Si le PS s’est abstenu sur le vote final, selon le socialiste Jérôme Guedj, les députés LR ont voté contre le texte, selon leur représentante Justine Gruet. En commission “on tire à blanc, les votes n’impactent pas le texte qui sera étudié en séance, mais ça donne un aperçu, et on voit qu’il y a encore beaucoup de points de difficultés à surmonter avant de trouver un accord global”, a déclaré à l’AFP le président de la commission Frédéric Valletoux après le vote.Son propre groupe, Horizons, devrait hésiter entre contre et abstention en séance, a-t-il précisé.Avant même le rejet, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a souligné samedi dans une interview au Parisien que les socialistes ne pouvaient pas “être les seuls” à rechercher le compromis sur le budget, appelant le camp gouvernemental au “ressaisissement”.Les débats de samedi ont permis d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle.La commission a par exemple rétabli la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Ce dispositif voté à l’initiative des socialistes propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du socialiste Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.A l’inverse, la commission a supprimé, comme en première lecture, le gel du barème de la CSG proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.- Réunion cruciale lundi -Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. Mais la commission des Affaires sociales a supprimé l’article.Autre clé des négociations, du côté des dépenses: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Contrairement au Sénat, la commission a décidé de rétablir le dégel pour tous les retraités, quel que soit le niveau de leur pension. Elle a également rétabli la suspension de la réforme des retraites, que les sénateurs avaient supprimée. Une réunion cruciale soit se tenir à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” lors de cette deuxième lecture. Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’Etat.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre.Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.la-sl-ama-cma/

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée, les recettes rejetées en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté en nouvelle lecture la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen du volet dépenses se poursuit samedi, avant une semaine à haut risque pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu. De sources parlementaires, Les Républicains ont voté contre la partie recettes, comme l’extrême droite et la gauche, à l’exception des socialistes qui ont voté pour.En première lecture, début novembre, les commissaires avaient déjà rejeté ce volet du texte. En revanche, les députés avaient finalement voté pour dans l’hémicycle. Ils ne s’étaient toutefois pas prononcés sur l’ensemble du texte, n’ayant pas terminé son examen dans les temps.L’Assemblée repartira quoiqu’il arrive mardi en séance de la version du texte transmise par les sénateurs, les débats de samedi ayant des allures de tour de chauffe, permettant d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle. Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre.En commission, les socialistes ont donc voté pour, se réjouissant du rétablissement de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Ce dispositif voté à l’initiative du groupe de Boris Vallaud propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du socialiste Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.A l’inverse, la commission a supprimé, comme en première lecture, le gel du barème de la CSG proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.Les députés de la commission des Affaires sociales termineront leurs travaux samedi soir, sans assurance d’aller au terme du texte.En fin d’après-midi, ils ont entamé la partie dépenses, là aussi, largement remaniée par le Sénat qui a notamment supprimé la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.- Objectif 20 milliards de déficit -Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” à la deuxième lecture.Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’État.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. La commission des Affaires sociales a supprimé l’article, avant de rejeter le volet recettes.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.la-sl-ama-cma/cbn

“La prévention sera beaucoup plus au coeur de l’assurance dans le futur”, selon le patron d’Axa

“La prévention va être beaucoup plus au coeur de l’assurance dans le futur”, a estimé samedi Thomas Buberl, directeur général du premier assureur français Axa, appelant les assurés à “changer de comportement” dans certains cas, sous peine de voir leurs primes augmenter.”Nous sommes confrontés aujourd’hui à une polycrise” géopolitique, a remarqué M. Buberl sur France-Inter, ajoutant que “les secteurs de la défense et de l’assurance sont aujourd’hui assez parallèles dans la question de la compréhension des risques et (de la préparation à) l’impossible”.”Pour financer tout cela”, outre le risque climatique identifié comme la première menace par les assureurs, “la prévention va être beaucoup plus au cœur de l’assurance dans le futur”, a-t-il indiqué.Par exemple pour un risque climatique, (…) l’assuré “doit contribuer à ce que le prochain sinistre ne se fasse pas”. Il a cité la reconstruction d’une maison détruite par une inondation “d’une manière où le bâtiment est mieux protégé”.Ou bien, concernant la santé, “si je vois dans ma prise de sang un risque de pré-diabète, il faut changer mon comportement”.”Si quelqu’un veut contribuer” à la prévention, “ça veut dire moins de primes. Si quelqu’un ne veut pas, il sera forcément obligé de payer une prime plus élevée”, a-t-il expliqué. M. Buberl a souhaité qu’un budget finisse par être adopté car “il est important pour la France et pour sa réputation à l’étranger de retrouver un moyen de confiance”.  Interrogé sur l'”emprunt forcé” auprès des plus riches proposé cette semaine par le PS au Sénat, avant d’être retiré, il a estimé qu’un prêt “pour un projet concret”, comme la défense ou la santé, se discute”, et approuvé l’idée “d’amener les citoyens sur un projet pour la France”. Mais il n’a pas commenté l’amendement lui-même : “je suis chef d’entreprise, pas parlementaire, la question ne se pose pas pour moi”.Évoquant les retraites, “les gens vivaient six ou douze mois après la fin du travail” quand elles ont été inventées en Allemagne à la fin du 19ème siècle, a souligné M. Buberl : “aujourd’hui on dépasse six, douze, vingt ans, ça veut dire que notre contrat social (…) doit être redéfini et rebalancé”. 

Airbus intervient rapidement sur ses A320, sauf une centaine

Airbus, contraint de changer d’urgence un logiciel de commandes vulnérable sur des A320, a rapidement pu intervenir sur des milliers d’avions vendredi et samedi, tandis qu’une centaine d’entre eux devraient rester immobilisés plus longtemps.Aucun porte-parole d’Airbus n’était joignable samedi pour donner des chiffres.”Je veux présenter nos excuses sincères à nos clients, les compagnies aériennes, et aux passagers qui sont actuellement touchés. Mais nous considérons que rien n’est plus important que la sûreté quand les gens empruntent l’un de nos appareils, comme le font des millions d’entre eux tous les jours”, a écrit sur LinkedIn le PDG d’Airbus, Guillaume Faury.Le ministre français des Transports Philippe Tabarot s’est voulu rassurant, en donnant samedi des informations chiffrées, sur la chaîne d’information BFMTV.Cette vulnérabilité révélée vendredi faisait craindre de fortes perturbations sur le trafic aérien mondial, l’A320 étant l’appareil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires.Vendredi, Airbus indiquait que quelque 6.000 d’entre eux étaient concernés par l’obligation “d’arrêter immédiatement les vols” des avions concernés le temps de remplacer ou mettre à jour le logiciel.Samedi matin, M. Tabarot précisait sur BFMTV que l’avionneur avait pu corriger la défaillance “sur plus de 5.000 appareils” vendredi et dans la nuit de vendredi à samedi.Cette intervention a été jugée indispensable après un incident sur un vol de la compagnie américaine JetBlue le 30 octobre entre Cancun, au Mexique, et Newark, près de New York. L’appareil avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.Toute la flotte ne pourra pas immédiatement redécoller.”D’après les dernières informations que je possède, mais Airbus pourra bien sûr et devra communiquer là-dessus, il semblerait qu’il y aurait beaucoup moins d’A320 qui seraient impactés plus durablement par le changement du logiciel”, a déclaré le ministre, interrogé depuis l’aéroport de Nice.”On avait évoqué la possibilité sur un millier d’appareils. Il semble qu’on ne parle maintenant que d’une centaine d’appareils”, a-t-il poursuivi.- “Retards isolés” -Air France, par exemple, a indiqué samedi matin à l’AFP qu’il pourrait dans la journée “transporter la totalité de ses clients, hors vols du réseau régional Caraïbes”.”La plupart des mises à jour logicielles ont déjà pu être effectuées dans la nuit et samedi matin. Aucune annulation de vol n’est prévue”, a expliqué Lufthansa.La compagnie easyJet a annoncé n’avoir annulé aucun vol.Le ministre français de l’Économie Roland Lescure a précisé, sur BFMTV également, que “pour l’immense majorité de ces avions”, la mise à jour du logiciel “peut se faire à distance, elle est assez rapide”.D’autres compagnies semblent plus touchées. Vendredi, la colombienne Avianca estimait que plus de 70% de sa flotte était concernée, ce qui devrait engendrer des “perturbations importantes dans les dix jours à venir”, écrivait-elle dans un communiqué. Ce transporteur a suspendu la vente de billets jusqu’au 8 décembre.En Inde, le ministère de l’Aviation a dénombré samedi soir 68 avions pour lesquels l’intervention restait à effectuer, soit 20% de la partie de la flotte du pays affectée par le problème.L’A320 est une gamme qui englobe également les modèles A318, A319 et A321. D’après le cabinet d’analyse du secteur de l’aviation Cirium, près de 9.400 de ces avions sont aujourd’hui en service dans le monde. Cela comprend 2.274 appareils A320 et 1.178 appareils A321 en Asie-Pacifique, ou encore 1.440 appareils A320 et 884 appareils A321 en Europe.L’incident intervient en plein week-end de Thanksgiving aux États-Unis, quatre jours où les Américains sont très nombreux à prendre l’avion pour se retrouver en famille. Les compagnies aériennes américaines, qui se fournissent plus volontiers auprès de Boeing, faisaient état de répercussions limitées. United Airlines a assuré normalement les vols de samedi, tandis qu’American Airlines n’avait plus que quatre avions immobilisés.Les A320 se vendent bien aux États-Unis chez les compagnies à bas coût, dont JetBlue. Cette compagnie a expliqué samedi à l’AFP faire “tout son possible pour minimiser les perturbations pour les clients”.

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée pour un examen express en commission

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a commencé samedi l’examen en nouvelle lecture du budget de la Sécurité sociale, pour une seule journée, avant une semaine à haut risque pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu. Les commissaires ont notamment rétabli la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l’Assemblée début novembre avant d’être supprimée au Sénat.Le dispositif voté à l’initiative du groupe socialiste propose de faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, permettant des recettes de 2,8 milliards d’euros supplémentaires en 2026.Le groupe des députés Renaissance a de nouveau apporté son soutien à la mesure, recevant les remerciements du député PS Jérôme Guedj, pour qui il est absolument nécessaire d’augmenter les recettes de ce budget pour qu’il soit “potable”. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées.Plus tôt dans la matinée, les députés avaient comme en première lecture supprimé le gel du barème de la contribution sociale généralisée proposé par le gouvernement, et rétabli par les sénateurs. Les députés LR adoptant une position contraire à celles des sénateurs LR.Sans surprise, ils se sont également à nouveau opposés au gouvernement sur la suppression de l’exonération de cotisations salariales en faveur des apprentis, qui ferait baisser leur rémunération nette.Les députés de la commission des Affaires sociales termineront leurs travaux samedi soir, sans assurance d’aller au terme du texte. L’Assemblée repartira quoiqu’il arrive mardi en séance de la version du texte transmise par les sénateurs, les débats de samedi ayant des allures de tour de chauffe, permettant d’entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l’hémicycle.Le Sénat a largement remanié la copie gouvernementale, supprimant notamment la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.- Objectif 20 milliards de déficit -Pour Jérôme Guedj, on “va vraiment rentrer dans le dur” à la deuxième lecture, et il faut désormais que les groupes parlementaires se mettent “autour de la table” pour “trouver un point d’atterrissage” qui convienne à une majorité.Car si après une nouvelle lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’État.Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Outre l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, une piste de recettes réside dans une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic. Mais la commission des Affaires sociales a supprimé l’article.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Sans parler des discussions inflammables sur les franchises médicales que le gouvernement souhaite doubler et élargir à certains dispositifs.Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre.Les sénateurs poursuivent de leur côté l’examen en première lecture du projet de loi de finances, réécrivant substantiellement la copie gouvernementale : ils ont ainsi supprimé samedi matin une surtaxe sur les bénéfices des entreprises censée rapporter 4 milliards d’euros, et même 6 milliards dans la version qui avait été approuvée par l’Assemblée avant qu’elle ne rejette l’ensemble du texte.

Budget: le Sénat s’oppose à la surtaxe sur les entreprises

Le Sénat a rejeté samedi la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, l’une des principales propositions du gouvernement qui espérait en dégager des recettes de quatre milliards d’euros dans son projet de budget pour 2026.La chambre haute, dominée par une alliance entre la droite et les centristes, a repoussé cette mesure à 202 voix contre 118.Cette contribution exceptionnelle, opérée via une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés (IS), avait été instaurée dans le précédent budget, avec un rendement attendu de 8 milliards d’euros pour 2025. Le gouvernement a proposé de la reconduire en 2026, tout en la divisant par deux. Ce vote du Sénat n’est pas définitif: la mesure sera à nouveau examinée au Parlement dans la suite des débats budgétaires.La surtaxe concernerait environ 400 grandes entreprises, celles dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros.”Il est incompréhensible que le gouvernement choisisse cette facilité de taxer les entreprises plutôt que de réduire les dépenses”, s’est justifié Jean-François Husson, rapporteur général du budget (Les Républicains), rappelant que l’exécutif avait assuré à plusieurs reprises que cette contribution resterait cantonnée à la seule année 2025. La majorité sénatoriale promet de compenser cette perte de recettes par des baisses de dépenses.Ce vote des sénateurs montre à nouveau les grandes divergences qui existent entre l’Assemblée nationale et le Sénat. En effet, les députés avait non seulement approuvé ce dispositif mais il en avaient relevé le taux grâce à un amendement de compromis déposé par le gouvernement lui-même, pour aboutir à un rendement de six milliards d’euros.Les députés avaient toutefois rejeté l’ensemble du projet de loi de finances par la suite, faisant disparaître cet amendement du texte soumis au Sénat.La gauche demandait de son côté une reconduction de la mesure au moins au niveau de 2025.”Supprimer cet article, c’est la démonstration qu’il y a la volonté de ne pas avoir de compromis, de ne pas avoir de budget et d’avoir de l’instabilité dans le pays”, a regretté Grégory Blanc, sénateurs du parti Place publique qui siège au sein du groupe écologiste. “La droite s’adonne à une surenchère pour donner des gages à son électorat”, s’est désolé le socialiste Thierry Cozic.Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a défendu la mesure gouvernementale, estimant qu'”aller surtaxer des entreprises qui vont plutôt bien semble plus favorable qu’aller chercher des impôts tapant directement sur les classes moyennes”.Le Sénat a en revanche adopté un dispositif parallèle permettant de taxer les grandes entreprises procédant au rachat de leurs propres actions en vue de leur annulation, fruit d’une alliance de circonstance entre la gauche et les centristes. Mais Mme de Montchalin l’a jugé inopérant, estimant son rendement nul.

Airbus demande le maintien au sol de 6.000 A320 pour mise à jour d’un logiciel défaillant

Airbus a annoncé vendredi le rappel de quelque 6.000 avions A320, pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux Etats-Unis.L’appel a provoqué retards et annulations aux quatre coins du monde, des Philippines à la Colombie.Le constructeur aéronautique européen a annoncé dans un communiqué avoir demandé à l’ensemble des clients utilisant ce logiciel “d’arrêter immédiatement les vols” après l’analyse de la défaillance technique.Celle-ci remontait au 30 octobre, sur un vol de JetBlue entre Cancun, au Mexique, et Newark, près de New York. L’appareil avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride.Le décryptage de l’incident a “révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol”, a rapporté le groupe européen.Pour la plupart des avions, le changement de logiciel avec sa version précédente prendra “quelques heures”. Mais pour quelque 1.000 avions cela impliquera le changement du matériel informatique, “ce qui prendra des semaines”, a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. Il s’agit d’un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales.Ce fournisseur d’Airbus a précisé à l’AFP qu’il n’était pas responsable du problème. “La fonctionnalité dont il est question est portée par un logiciel qui n’est pas de responsabilité Thales”, a-t-il indiqué.Airbus n’a pas précisé quelle entreprise avait conçu et mettait à jour ce logiciel. Le groupe “reconnaît que ces recommandations entraîneront des perturbations opérationnelles pour les passagers et les clients”.”Nous présentons nos excuses pour les désagréments causés et travaillerons en étroite collaboration avec les opérateurs, tout en maintenant la sécurité comme notre priorité absolue et primordiale”, ajoute l’avionneur européen.- “La sûreté prime” -L’incident s’est produit en phase de croisière lorsqu’au-dessus du golfe du Mexique, l’appareil a soudainement piqué vers le bas sans intervention des pilotes.Ceux-ci ont amorcé la phase de descente puis posé l’avion. Les pompiers de Tampa ont fait état auprès des médias américains de blessés parmi les passagers.L’Airbus A320, entré en exploitation en 1988, est l’avion le plus vendu au monde.A la fin septembre, Airbus avait livré 12.257 exemplaires de son A320 contre 12.254 exemplaires pour le 737 de Boeing.Sollicité par l’AFP, JetBlue n’a pas fait de commentaire sur l’incident mais expliqué avoir déjà entamé les modifications nécessaires sur “certains A320” mais aussi des A321.Air France a indiqué avoir annulé 35 vols vendredi, et être en train de compter dans la soirée le nombre exact pour samedi. “Les clients concernés par des annulations sont informés individuellement par SMS et email”, a précisé un porte-parole.American Airlines a dit à l’AFP avoir déjà commencé à mettre à jour le logiciel de navigation après avoir reçu la notification vendredi.Cette compagnie prévoit que l’intervention aura été effectuée sur “la grande majorité” des quelque 340 appareils A320 concernés (elle en compte 480 au total) de sa flotte d’ici à samedi. “Quelques retards” seront dus à ces ajustements.- “Perturbations importantes” -Après avoir initialement assuré ne pas être “affecté”, sa concurrente United Airlines a finalement dénombré six appareils concernés et dit s’attendre à “des perturbations mineures sur quelques vols”.Indigo et Air India, deux des principales compagnies aériennes indiennes, ont prévenu de retards dus à l’immobilisation de certains appareils.Quant à Delta Air Lines, il comptait avoir effectué les mises à jour nécessaires d’ici samedi matin, sur une partie de ses A320 et A321neo.Certaines compagnies sont particulièrement touchées. La colombienne Avianca, par exemple, estime que 70% de sa flotte est concernée, et entrevoit des “perturbations importantes dans les dix jours à venir”, a-t-elle écrit dans un communiqué. La vente de billets est suspendue jusqu’au 8 décembre.Aux Philippines, les compagnies locales Philippine Airlines et Cebu Pacific ont dû annuler plus de 40 vols et proposé remboursement et changements de dates aux passagers lésés.Le régulateur européen de l’aviation (AESA) a indiqué dans un communiqué avoir été informé par Airbus.”Ces mesures pourraient causer des perturbations à court terme des horaires des vols, et donc des désagréments pour les passagers. Cependant, comme c’est toujours le cas dans l’aviation, la sûreté prime sur tout”, a-t-il écrit.neo-tu-als-hh-cwl/lpa/nr

Le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée pour un examen express en commission

Le budget de la Sécurité sociale revient à l’Assemblée samedi, où il sera examiné en commission par les députés durant une seule journée, avant une semaine qui s’annonce cruciale pour le texte comme pour la méthode du gouvernement Lecornu.Du fait du calendrier serré, les députés de la commission des Affaires sociales devront se presser samedi pour aller au bout des quelque 500 amendements déposés. Mais cette étape n’est qu’un tour de chauffe avant l’examen en séance, qui doit commencer mardi en deuxième lecture, avec l’objectif d’y construire un texte qui puisse être adopté par une majorité… très difficile à trouver. Dans l’hémicycle, les députés repartiront du texte adopté par le Sénat, qui l’a largement remanié en y supprimant notamment la suspension de la réforme des retraites.Les tractations se poursuivront tout le week-end sur les compromis possibles. Car si après une deuxième lecture au Sénat, le dernier mot est donné à l’Assemblée, la copie soumise au vote final ne pourra que très peu différer de celle négociée la semaine prochaine.Et l’enjeu dépasse celui de ce seul texte. Pour beaucoup, le budget de la Sécu sera un “juge de paix” qui pourrait enclencher une dynamique positive également pour le budget de l’Etat. Si le budget de la Sécu est adopté, “vous avez fait la moitié du chemin. (…) l’histoire n’est pas la même derrière, c’est absolument majeur”, confie une ministre. En commission, le rapporteur du texte Thibault Bazin (LR) espère aller “le plus loin possible”, et discuter notamment des nombreux nouveaux articles ajoutés par le Sénat.Parmi eux, une mesure des sénateurs socialistes pour soumettre aux cotisations sociales certains compléments de salaire (primes d’intéressement…) lorsqu’ils dépassent 6.000 euros par an, pour les salaires supérieurs à trois Smic.Avec l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital, également portée à gauche, c’est l’une des pistes pour réduire le déficit de la Sécu en 2026. Mais elle est visée par un amendement de suppression du chef des députés LR Laurent Wauquiez.”On va vraiment rentrer dans le dur” la semaine prochaine, estime le socialiste Jerôme Guedj.Tenir l’objectif d’un déficit ne dépassant pas 20 milliards d’euros, comme souhaité par le gouvernement, sera extrêmement difficile alors qu’il était évalué à 24 milliards en sortie de première lecture à l’Assemblée.Autre clé des négociations: le gel des prestations sociales et pensions de retraites, habituellement indexées sur l’inflation. Un compromis pourra-t-il être trouvé pour réindexer les petites retraites uniquement, alors que les députés les avaient toutes dégelées en première lecture? Sans parler des discussions inflammables sur les franchises médicales, que le gouvernement souhaite doubler, et élargir à certains dispositifs.Le vote des députés sur le texte est prévu le 9 décembre. 

Malgré l’incertitude économique et l’inflation, les consommateurs américains au rendez-vous du “Black Friday”

Pas de cohue, mais les consommateurs américains ont bien été au rendez-vous des soldes du “Black Friday”, l’événement shopping de l’année, malgré une conjoncture économique dégradée aux Etats-Unis et la persistance de l’inflation.Certains se sont même présentés avant l’aube, notamment devant cet hypermarché Walmart de Saugus (Massachusetts), qui a ouvert à 06H00, ou ce magasin d’électronique Best Buy à Houston (Texas).Près de quarante ans après être pleinement entré dans les moeurs des Américains, “Black Friday”, coincé entre la grande fête de Thanksgiving, le jeudi, et un week-end, reste “le moment d’aller à la chasse” aux bonnes affaires, estime à New York Tranay Robinson.”+Black Friday+ est une journée énorme pour moi”, résume-t-elle à la sortie d’un magasin d’une grande artère commerciale de Harlem.Malgré une température flirtant avec le zéro et une petite brise glacée, il y avait du monde aux alentours du célèbre grand magasin de Manhattan Macy’s, dont les vitrines mettaient en scène l’univers de la poupée Barbie ou des Lego.Le cabinet Bain & Company prévoyait une hausse de 11% sur un an des dépenses sur la période allant de Thanksgiving à “Cyber Monday”, le lundi suivant marqué par d’importantes remises en ligne.- Rabais plus importants -L’absence des fameuses scènes de ruées à l’ouverture tient davantage, selon les observateurs, à l’importance croissante du commerce en ligne plutôt qu’à un désintérêt des consommateurs.”+Black Friday+ n’est plus l’événement que c’était, parce que les soldes démarrent avant”, fait valoir Michelle Stotts-Gillespie, devant Macy’s.Les achats réalisés en ligne dès jeudi, jour de Thanksgiving, ont marqué une hausse de 5,3% par rapport à la même période de l’an dernier, selon Adobe Analytics, cellule d’analyse de données du géant des logiciels Adobe.Selon cette dernière, “les rabais ont été plus importants que prévu”.Tranay Robinson avait elle comparé les prix en ligne avant de se rendre dans les boutiques. Elle assure que les remises sont les plus substantielles de l’année et valent le coup d’attendre.La saison des fêtes de fin d’année, qui démarre avec Thanksgiving, arrive sur fond de ralentissement économique aux Etats-Unis.Les licenciements ont atteint en octobre leur plus haut niveau depuis 22 ans pour ce mois de l’année, selon le cabinet Challenger, Gray & Christmas, et le taux de chômage n’a plus été aussi élevé depuis quatre ans.Dans le même temps, l’inflation s’affichait encore à 3% sur un an en septembre (dernière donnée publiée).Non loin de Macy’s, Jordan Williams remonte la rue avec sa famille. Son butin comprend une paire de baskets Air Jordan, du parfum et de quoi équiper ses deux jeunes enfants.Il compte dépenser plus cette année qu’en 2024, ayant vu ses revenus augmenter après son déménagement du Texas à New York.”Au Texas, ça tournait au ralenti”, explique ce barman. “Ici, il y a tout le temps du boulot.”

Airbus rappelle 6.000 A320 à cause d’un logiciel vulnérable à changer d’urgence

Airbus a annoncé vendredi le rappel de quelque 6.000 avions A320, pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis.Le groupe a annoncé dans un communiqué avoir demandé à l’ensemble des clients utilisant ce logiciel “d’arrêter immédiatement les vols” après l’analyse de l’incident technique.Celui-ci remonte au 30 octobre, sur un vol de JetBlue entre Cancun, au Mexique, et Newark, près de New York. L’appareil avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride.L’analyse de l’incident a “révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol”, a rapporté le groupe européen.Pour la plupart des avions, le changement de logiciel avec sa version précédente prendra “quelques heures”. Mais pour quelque 1.000 avions cela impliquera le changement du matériel informatique, “ce qui prendra des semaines”, a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. Il s’agit d’un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales.Ce fournisseur d’Airbus a précisé à l’AFP qu’il n’était pas responsable du problème. “La fonctionnalité dont il est question est portée par un logiciel qui n’est pas de responsabilité Thales”, a-t-il indiqué.Airbus n’a pas précisé quelle entreprise avait conçu et mettait à jour ce logiciel. Le groupe “reconnaît que ces recommandations entraîneront des perturbations opérationnelles pour les passagers et les clients”.”Nous présentons nos excuses pour les désagréments causés et travaillerons en étroite collaboration avec les opérateurs, tout en maintenant la sécurité comme notre priorité absolue et primordiale”, ajoute l’avionneur européen.- “La sûreté prime” -L’incident s’est produit en phase de croisière lorsqu’au dessus du golfe du Mexique, l’appareil a soudainement piqué vers le bas sans intervention des pilotes.Ceux-ci ont amorcé la phase de descente puis posé l’avion. Les pompiers de Tampa ont fait état auprès des médias américains de blessés parmi les passagers.L’Airbus A320, entré en exploitation en 1988, est l’avion le plus vendu au monde. En septembre il a détrôné le monocouloir 737 du constructeur américain Boeing, dont le premier exemplaire a été livré en 1968.À la fin septembre, Airbus avait livré 12.257 exemplaires de son A320 (versions d’affaires incluses) contre 12.254 exemplaires pour le 737 de Boeing.Sollicité par l’AFP pour commenter l’incident, JetBlue n’a pas donné suite.Air France a indiqué avoir annulé 35 vols vendredi, et être en train de compter dans la soirée le nombre exact pour samedi. “Les clients concernés par des annulations sont informés individuellement par SMS et email”, a précisé un porte-parole.American Airlines a indiqué avoir déjà commencé à mettre à jour le logiciel de navigation après avoir reçu la notification vendredi.Cette compagnie prévoit que l’intervention aura été effectuée sur “la grande majorité” des quelque 340 appareils A320 concernés (elle en compte 480 au total) de sa flotte d’ici à samedi. “Quelques retards” seront dus à ces ajustements.Également contactée par l’AFP, sa rivale américaine United Airlines a assuré ne pas être “affectée” par ce défaut, sans plus de précision, bien qu’elle possède plusieurs A320.Certaines compagnies sont particulièrement touchées. La colombienne Avianca, par exemple, estime que 70% de sa flotte est concernée, et entrevoit des “perturbations importantes dans les dix jours à venir”, a-t-elle écrit dans un communiqué. La vente de billets est suspendue jusqu’au 8 décembre.Le régulateur européen de l’aviation (AESA) a indiqué dans un communiqué avoir été informé par Airbus.”Ces mesures pourraient causer des perturbations à court terme des horaires des vols, et donc des désagréments pour les passagers. Cependant, comme c’est toujours le cas dans l’aviation, la sûreté prime sur tout”, a-t-il écrit.neo-tu-als-hh/vmt