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Etats-Unis et Chine vont dévoiler les détails de l’accord commercial conclu ce week-end

Les Etats-Unis et la Chine doivent dévoiler lundi le détail des “progrès” qu’ils disent avoir accomplis ce week-end lors de négociations à Genève destinées à faire baisser la tension dans l’épineux dossier des droits de douane.Les deux plus grandes puissances économiques mondiales, engagées dans un bras de fer commercial depuis l’imposition de droits de douane prohibitifs par Donald Trump, doivent diffuser dans la journée un communiqué commun.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de faire “des progrès substantiels”, dans une brève déclaration à la presse à l’issue de la rencontre de deux jours avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Ce dernier lui a emboîté le pas quelques heures plus tard en évoquant devant des journalistes des “progrès importants” après deux jours de discussions qu’il a qualifiées de “franches, approfondies et substantielles”.Pékin et Washington se sont mis d’accord pour établir “un mécanisme de consultation” sur le commerce, a souligné He Lifeng. Le vice-ministre chinois du Commerce Li Chenggang a précisé que le mécanisme en question permettrait “des échanges réguliers et irréguliers relatifs aux questions commerciales”.- “Très encourageant” -Dans un communiqué, la Maison Blanche a salué ce qu’elle a appelé un nouvel “accord commercial” avec la Chine, sans donner davantage de détails.La rencontre de Genève était la première en face à face de hauts responsables des deux pays depuis que M. Trump a imposé début avril une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Cette guerre commerciale a ébranlé les marchés financiers mondiaux et alimenté des craintes d’inflation aux Etats-Unis et de ralentissement économique.Les investisseurs ont accueilli ces annonces avec un optimisme prudent, sans euphorie. Les Bourses asiatiques s’orientaient dans l’ensemble en hausse à la mi-journée (+0,9% à Hong Kong, +0,4% à Shanghai, +0,5% à Séoul, +0,7% à Singapour), à l’exception notable de Tokyo (-0,1%).”Ces discussions marquent un pas en avant significatif et, nous l’espérons, sont de bon augure pour l’avenir”, a déclaré la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, après avoir elle-même rencontré He Lifeng. “Ces progrès sont importants nous seulement pour les Etats-Unis et la Chine, mais aussi pour le reste du monde, notamment les économies les plus vulnérables.”Les tractations se sont tenues à huis clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman.”C’est très encourageant”, a réagi auprès de l’AFP la vice-présidente de l’Asia Society Policy Institute (ASPI), Wendy Cutler, après la fin des négociations. “Les deux parties ont discuté durant plus de 15 heures. C’est une très longue réunion pour deux pays et je vois ça comme un point positif.”Cependant, “le diable est dans les détails”, a-t-elle ajouté.La réunion à Genève est intervenue deux jours après que Donald Trump a dévoilé un accord commercial avec le Royaume-Uni, le premier conclu depuis qu’il a imposé des droits de douane plus ou moins prohibitifs à tous les pays.

Américains et Chinois font état de progrès importants dans leurs négociations commerciales

Américains et Chinois ont parlé d’une même voix à l’issue de deux jours de discussions à huis clos tenues à Genève sur l’épineux dossier des droits de douane, les deux parties faisant état d’importantes avancées dans leurs négociations.”Progrès importants” selon les Chinois, “progrès substantiels” pour les Américains: les deux plus grandes puissances économiques, engagées dans un bras de fer commercial depuis l’imposition de droits de douane prohibitifs par Donald Trump, diffuseront lundi un communiqué commun sur ce dossier.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de faire “des progrès substantiels”, dans une brève déclaration à la presse à l’issue de la rencontre de deux jours avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Ce dernier lui a emboîté le pas quelques heures plus tard en évoquant devant les journalistes des “progrès importants” après deux jours de discussions qu’il a qualifiées de “franches, approfondies et substantielles”.Pékin et Washington se sont mis d’accord pour établir “un mécanisme de consultation” sur le commerce, a souligné He Lifeng. Le vice ministre du Commerce Li Chenggang a précisé que le mécanisme en question permettrait “des échanges réguliers et irréguliers relatifs aux questions commerciales”.”Ces discussions marquent un pas en avant significatif et, nous l’espérons, sont de bon augure pour l’avenir”, a déclaré la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala. “Ces progrès sont importants nous seulement pour les Etats-Unis et la Chine, mais aussi pour le reste du monde, notamment les économies les plus vulnérables.”- “Remise à zéro” -Les divergences commerciales entre les deux pays, pourtant enflammées par une guerre des droits de douane, “ne sont pas aussi grandes que l’on pouvait l’imaginer”, a ajouté Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, devant les journalistes en Suisse.Samedi soir, commentant les discussions à Genève, le président américain Donald Trump avait semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douane toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin avait répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, avait écrit M. Trump sur le réseau Truth Social.L’importance de ces discussions se reflétait dans le haut niveau de représentation.Les tractations se sont tenues à huis clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.La rencontre de Genève était la première en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que M. Trump a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE).”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70% ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.burs-vog/bdx/pno

Les Américains font état de “progrès substantiels” dans les négociations commerciales avec la Chine

Les Américains ont fait état de “progrès substantiels” à l’issue de deux jours de tractations avec la Chine à Genève, afin de faire baisser les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de faire “des progrès substantiels”, dans une brève déclaration à la presse à l’issue de la rencontre de deux jours avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les divergences commerciales entre les deux pays, pourtant enflammées par une guerre des droits de douane, “ne sont pas aussi grandes que l’on pouvait l’imaginer”, a ajouté Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, devant les journalistes en Suisse.Les deux hommes n’ont répondu à aucune question et M. Bessent a précisé que les détails du plan en discussion seraient présentés lundi.- Repartir à zéro -Samedi soir, commentant les discussions à Genève, le président américain Donald Trump avait semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, avait écrit M. Trump sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”. Toutefois, la délégation devrait s’exprimer dimanche soir.L’importance de l’enjeu de ces discussions se reflétaient dans le haut niveau de représentation.Les tractations se sont tenues à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. – Ni l’un ni l’autre -“Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.La rencontre de Genève était la première en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que M. Trump a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70% ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/def

SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève

Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève SNCF annoncée de longue date, le trafic a été quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui devait être une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, à Lille comme à Paris, pas de pagaille dans les gares mais une affluence maitrisée et une ambiance très sereine pour un retour de grand weekend. Les tableaux d’affichage affichaient en quasi-totalité des trains à l’heure. Les seuls retards ou suppressions de trains étaient liés à des pannes électriques ou des défaillances matérielles, sans rapport avec la grève. Coté voyageurs aussi, le calme régnait. Dimanche matin, à Lille-Flandres, Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner des amis originaires de la région lyonnaise, ne cachaient pas leur soulagement. “On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, a relaté Aude, juriste de profession, à un journaliste de l’AFP. Dans l’après-midi, dans le hall 2 de la gare Gare de Lyon à Paris, Aude, 32 ans, avait aussi le sentiment d’être “passée au travers” des mailles du filet. “Avec mes trois trains à prendre rien qu’à l’aller, j’étais à deux doigts de tout annuler”, a-t-elle expliqué en attendant son TGV retour pour Lyon après un weekend avec des amis. Mais “à l’exception d’un TER annulé entre Bordeaux et Arcachon” qui ne l’a pas empêché d’avoir sa correspondance, “ça s’est bien passé comparé à ce qu’on attendait”. Nahima, 38 ans, avait elle joué la prudence en faisant rentrer son fils de 12 ans de son weekend chez son père à Marseille, deux heures plus tôt. “Le weekend est un peu raccourci mais ça nous évite le stress”.Stressés, Monique et Rabah, un couple de cinquantenaires marseillais venus à Paris fêter un anniversaire, l’étaient aussi, mais “au final cette grève nous a un peu servi: au départ, on devait rentrer lundi car tous les trains étaient complets dimanche, mais comme il y a eu des désistements, on rentre un jour plus tôt, ça nous arrange”, se sont-ils réjouis. Même si “ces grèves à répétition les grands weekends et les vacances, y’en a marre”, ajoute Monique. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés en dernière minute d’après eux.Dimanche en fin de journée, la direction de la SNCF a confirmé à l’AFP que 95% des TGV ont pu circuler ce dimanche, et les trafics Transilien (trains de banlieue parisiens), TER (trains régionaux) et Intercités étaient, comme samedi, “normaux”. Coté grévistes, la mobilisation était toujours de “plus de 60% de grévistes chez les contrôleurs TGV et plus de 50% sur les TER”, a indiqué dimanche Fabien Villedieu, de Sud-Rail.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, ayant reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes.Ces “contrôleurs réservistes (…) sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche matin en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, “la SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, a déjà lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.

En Chine, la cité du tabac résiste au vent anti-cigarettes

Depuis une pagode dans le sud-ouest de la Chine, des touristes observent l’immense usine locale de cigarettes, source d’un lourd tribut sanitaire dans le pays mais qui reste un poumon économique pour cette région défavorisée.Le pays compte un tiers des fumeurs de la planète et les maladies liées au tabac sont une cause majeure de mortalité.La Chine espère réduire la consommation d’ici 2030, un objectif qui se heurte aux intérêts du puissant monopole d’Etat et de collectivités locales dont les finances sont dépendantes des cigarettes.Ce paradoxe s’illustre à Yuxi, dans la province du Yunnan, où l’agriculture et le tourisme comptent sur la culture du tabac, très importante, pour développer cette région relativement rurale.Le tabac représentait près d’un tiers du PIB local au premier trimestre 2022, selon les chiffres officiels.Cet argent aide à “payer la scolarité des enfants ou à construire une maison”, explique à l’AFP Mme Li, une agricultrice, tandis que son mari laboure un champ.Sa famille peut gagner jusqu’à 60.000 yuans (7.340 euros) annuels grâce au tabac, bien plus qu’avec d’autres cultures aux cours plus fluctuants.Le tabac attire aussi un nombre croissant de touristes à Yuxi, qui viennent visiter le producteur de cigarettes Hongta (“Pagode rouge”), l’une des marques les plus connues de Chine.Nommée d’après la pagode centenaire de la ville, à l’origine blanche mais repeinte en rouge par les communistes, l’entreprise est une filiale de la compagnie étatique China Tobacco – laquelle détient un monopole sur le secteur.- Conflit d’intérêt -Hongta propose notamment aux touristes des visites de son usine et d’un musée du tabac.”Les cigarettes d’ici sont célèbres, donc on voulait venir voir”, déclare à l’AFP M. Dong, un touriste venu du nord-est du pays.La Chine est le premier producteur et consommateur mondial de tabac, avec plus de 300 millions de fumeurs selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’interdiction de fumer dans les lieux fermés est mieux appliquée qu’auparavant, notamment dans les métropoles. Mais la fumée continue d’être courante dans certains cybercafés, hôtels, restaurants ou toilettes publiques – souvent dans les endroits moins développés.Le gouvernement veut réduire d’environ 25% à quelque 20% la part de fumeurs dans la population d’ici 2030.Mais les progrès sont laborieux. Selon une étude chinoise publiée l’an passé, le nombre de fumeurs entre 2010 et 2022 n’a baissé que de 14% – une réduction nettement inférieure à la moyenne des pays développés.Les autorités doivent également composer avec les intérêts de China Tobacco, qui contrôle pratiquement toute la production, la transformation et la distribution du tabac.Le secteur a généré l’an dernier 1.600 milliards de yuans (196 milliards d’euros) en bénéfices et rentrées fiscales.L’Administration nationale du monopole du tabac, le régulateur du secteur, a été critiquée par des chercheurs pour n’être, en réalité, qu’une simple façade de China Tobacco présentée sous un autre nom. Le plus grand fabricant national de cigarettes serait donc aussi son propre régulateur.- “Fumeur moins” -Selon une récente étude, le coût du tabagisme en Chine, estimé en 2020 à 2.430 milliards de yuans (297 milliards d’euros), dépasse d’environ 1,6 fois les bénéfices économiques générés par le secteur.”Des politiques antitabac plus strictes pourraient réduire la prévalence du tabagisme sans nuire gravement aux recettes publiques”, déclare à l’AFP Qinghua Nian, biostatisticienne à l’Ecole de santé publique Bloomberg de l’Université Johns Hopkins (Etats-Unis).Les initiatives pour limiter le tabagisme en Chine coïncident avec l’expansion à l’étranger des entreprises du secteur.Selon l’ONU, les exportations chinoises de tabac et produits dérivés ont dépassé en 2023 les 9 milliards de dollars (8 milliards d’euros), contre moins de 1,5 milliard cinq ans plus tôt.Mais la cigarette semble perdre son attrait auprès des jeunes. “Il vaut mieux fumer moins”, explique M. Dong, le touriste rencontré à la pagode rouge. “Mes enfants et petits-enfants, eux, ne fument pas du tout.”Non loin de là, M. Long surveille des plants de tabac.”Avant, le tabac se vendait quelques yuans les 500 grammes. Maintenant, c’est plusieurs dizaines”, confie cet ouvrier agricole de 54 ans.”Ce secteur reste une bonne source de revenus pour les agriculteurs.”

L’île des Pins, joyau déserté de la Nouvelle-Calédonie

Avec ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, l’île des Pins est le joyau de la Nouvelle-Calédonie. Mais un an après les émeutes, les touristes ne sont pas revenus et les professionnels du secteur redoutent l’effondrement définitif de leur activité.Sous les hautes silhouettes des pins colonnaires, la baie de Kuto déploie son lagon turquoise. Mais sur le sable, les serviettes sont rares et les catamarans restent trop souvent amarrés. “On fait office de vitrine, mais on se sent abandonnés”, lâche Pierre-Emmanuel Faivre, le gérant du Kunie Scuba Center.À la tête de la plus vieille école de plongée de Nouvelle-Calédonie, ce Jurassien installé depuis dix ans sur l’île voit son activité irrémédiablement s’éroder. “On a perdu près de 80% du chiffre d’affaires en un an”, explique-t-il.Faute de clients, l’entreprise vit désormais sur ses réserves. Il est pour l’instant sauvé par l’argent mis de côté pour l’achat de deux compresseurs de bouteilles – des équipements à plusieurs dizaines de milliers d’euros l’unité.L’île des Pins, à 2h30 de bateau au sud de la Grande Terre, est mondialement connue des plongeurs pour la beauté de ses fonds marins. Globalement épargnée par les émeutes de mai 2024, elle a tout de même connu quelques soubresauts: en août, l’église a été partiellement incendiée et deux élues non-indépendantistes agressées.Conséquence, des pays voisins comme l’Australie classent toujours la destination “à risque”, au niveau trois sur une échelle de quatre. Et les touristes ne sont jamais vraiment revenus.Avant la crise, l’avenir semblait radieux pour Pierre-Emmanuel Faivre. En 2023, son centre de plongée avait battu “le record de Koh Lanta”, en référence à l’année faste de 2005, quand le tournage de l’émission avait dopé la fréquentation.En mars 2024, il participait au salon de la plongée à Tokyo. Plusieurs tour-opérateurs étaient prêts à programmer l’île, déjà très populaire auprès des touristes japonais, qui représentaient jusqu’à 30% de la clientèle de certains hôtels.- Desserte au ralenti -Mais les émeutes, puis l’arrêt en septembre pour raisons économiques de la liaison directe Nouméa-Tokyo par la compagnie calédonienne Aircalin, ont brisé cette dynamique.Autre coup dur: la desserte de l’île a été drastiquement réduite, dénoncent les professionnels du secteur. Car sur un territoire financièrement exsangue, qui a connu une baisse de 10-15% de son PIB en 2024, selon les estimations de l’institut statistique locale, toutes les entreprises compressent leurs coûts.La desserte en bateau est devenue aléatoire et les rotations aériennes, qui allaient jusqu’à 25 vols par semaine, sont descendues à cinq.Président de la Fédération ÃŽle des Pins Tourisme, Lilian Morer a fait le compte: l’activité a chuté de 70 à 80% pour l’ensemble des structures touristiques, un tiers des établissements sont fermés, les autres peinent à dépasser 30% de taux d’occupation.”Ça va mal, c’est totalement mort. On est en mode survie, mais on sait que ça ne tiendra pas dans le temps”, avertit ce directeur d’un village vacances sur l’île des Pins.Le chômage partiel, décrété après les émeutes, a permis d’éviter les licenciements immédiats. Mais le dispositif doit s’arrêter fin juin. Ensuite, “il y aura des plans sociaux”, prévient Nicolas Zerathe, gérant d’un petit lodge qui arrive tant bien que mal à se maintenir à flot grâce à une clientèle fidèle.Une catastrophe pour l’île, alors que le tourisme représente 600 emplois directs et indirects sur une population de 2.400 habitants. Même dans le meilleur des cas, aucun ne voit l’activité repartir avant fin 2026. “On est KO. Et même si ça repart, il faudra une vraie volonté et un gros chèque pour relancer”, conclut Lilian Morer.

Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en Å“uvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève

Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève annoncée de longue date des contrôleurs SNCF, le trafic SNCF est quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui était annoncé initialement comme une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, sur les écrans de la gare Lille Flandres, tous les trains étaient annoncés à l’heure et aucun n’apparait comme “annulé”, a constaté un journaliste de l’AFP. Même chose du coté des gares parisiennes, à l’exception d’un train de 13h44 pour Bordeaux supprimé à Montparnasse et de trois retards de plus d’une heure à Austerlitz liés à des travaux ou des problèmes matériels.A l’instar de Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner à leur train des amis originaires du Bugey près de Lyon, les voyageurs étaient calmes et plutôt soulagés.”On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, raconte Aude, juriste de profession. “On était stressés à l’aller mais tout s’est bien passé”, renchérit l’une de ses amies avant de passer le portique pour prendre son TGV. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Samedi, un porte-parole de la direction de la communication du groupe SNCF avait annoncé que le trafic serait “peu perturbé”.”Les Transilien (trains de banlieue parisiens), les (trains régionaux) TER et Intercités ont circulé normalement et le trafic était normal à 96% sur les TGV samedi. Nous prévoyons la même chose dimanche”.La mobilisation des grévistes, “très forte” samedi, devrait “un peu baisser dimanche”, avait prédit le syndicat Sud-Rail.”Samedi, on était au-delà des 60% de grévistes chez les contrôleurs de TGV, avec des pointes dans le sud-est à plus de 66%. Et on est environ à 50% sur les TER”, avait détaillé à l’AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail.En dépit de cette mobilisation, le groupe public avait assuré que tous les voyageurs pourraient “voyager le jour prévu vers leur destination”.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”La direction à fait appel à des contrôleurs réservistes qui sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, ce recours aux volontaires ne suffit toutefois pas à expliquer les faibles perturbations du trafic: “La SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF qui avait aussi lancé un appel à la grève en début de semaine ayant provoqué quelques perturbation notamment sur les lignes régionales, a déjà prévu une poursuite de la mobilisation: elle a lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.

Les discussions commerciales Chine-Etats-Unis reprennent à Genève, Trump est optimiste

Les tractations entre la Chine et les États-Unis à Genève, pour tenter de résoudre la guerre commerciale entre les deux pays, ont repris dimanche, Donald Trump ayant fait part de son optimisme sur les progrès accomplis la veille.Le président américain semble vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Très bonne réunion aujourd’hui (samedi) avec la Chine, en Suisse. Beaucoup de choses ont été discutées, beaucoup ont été approuvées. Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive. Nous souhaitons, pour le bien de la Chine et des États-Unis, que la Chine s’ouvre aux entreprises américaines”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Plus tôt samedi, l’agence de presse Chine nouvelle avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT), selon les sources de l’agence suisse Keystone-ATS.    “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/bpi