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Commerce: Pékin et Washington rouvrent le dialogue en terre britannique

Un mois après une rencontre fructueuse à Genève, les États-Unis et la Chine ont débuté lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l’espoir de dépasser leurs différends pour prolonger leur fragile trêve commerciale.Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est scrutée par les marchés. Mais les analystes estiment qu’elle sera moins féconde qu’en Suisse, où Pékin et Washington avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours.L’agence de presse officielle Chine a annoncé le début des négociations en début d’après-midi, le vice-premier ministre He Lifeng menant la délégation chinoise.Les Américains sont représentés par le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, celui au Commerce, Howard Lutnick, et le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer.Les deux capitales n’ont donné aucune indication lundi soir sur le déroulement des négociations, qui se tiennent derrière les portes du prestigieux Palais de Lancaster House, en plein coeur de Londres, mais celles-ci devraient se poursuivre mardi.- Terres rares -Cette rencontre intervient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump, tandis que Xi Jinping a demandé à son homologue de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Elles font également suite à un brusque accès de tension la semaine passée, Donald Trump ayant accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.”Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l’accord. Et c’est sur quoi notre équipe compte discuter” à Londres, a insisté dimanche la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur FoxNews.Les terres rares de la Chine, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour toute une gamme de produits, dont les batteries de véhicules électriques.Selon Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB, “les États-Unis souhaitent que soient rétabli” le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de sa guerre commerciale début avril.Quant à la Chine, elle aimerait “que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l’immigration des étudiants, les limitations d’accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l’accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains”, ajoute-t-elle.- Front commun -En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pour 90 jours.Les deux capitales ont ainsi temporairement mis un terme à l’escalade de droits de douane qui a largement ralenti leurs échanges commerciaux.Les exportations chinoises vers les États-Unis ont baissé de 12,7% en mai par rapport à avril, selon des statistiques officielles lundi, à 28,8 milliards de dollars (25,2 milliards d’euros) contre 33 milliards (29 milliards d’euros).Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis, Japon et Corée du Sud en tête, mais aussi le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus.Pékin a également proposé à l’Union européenne un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, avant un sommet en juillet entre l’UE et la Chine.Selon un porte-parole de Keir Starmer, la ministre britannique des Finances Rachel Reeves a par ailleurs profité de ces discussions pour rencontrer dimanche son homologue américain Scott Bessent. Elle a aussi échangé avec le vice-premier ministre chinois He Lifeng.mjw-els-pdh-ode-zap/lul/

La résistance mondiale s’organise contre un “Far West” dans les océans

Personne n’a prononcé le nom de Donald Trump mais c’est bien son intention d’exploiter unilatéralement les fonds marins qui a suscité, lundi au premier jour de la conférence mondiale sur les océans à Nice, les appels appuyés à défendre le multilatéralisme pour protéger nos mers.Premier à prendre la parole à la conférence de l’ONU coorganisée par la France, Emmanuel Macron a appelé à la “mobilisation” pour des “océans” en “ébullition”.Plus de 60 dirigeants mondiaux sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine.”La première réponse, c’est le multilatéralisme”, a estimé le président français. “Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, soutenu par une trentaine de pays. Un moratoire jugé “essentiel” par le président du Conseil européen, Antonio Costa.”Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux critiques.Mais les petits pays du Sud, comme aux négociations climatiques, veulent maintenir la pression financière sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à “alléger la dette” pour que les petites nations insulaires comme la sienne puissent “investir dans l’adaptation” au changement climatique.Pour les îles du Pacifique, très représentées à Nice et menacées par la montée des eaux, la protection de l’océan n’est pas seulement un objectif écologique mais une nécessité existentielle, ont insisté leurs dirigeants, en appelant la communauté internationale à une action plus ambitieuse.- Nouvelles aires protégées -Sur le traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il “serait bien mis en Å“uvre”. Selon lui, une cinquantaine de pays ont déposé leur ratification à ce jour et “quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre”. “Si cela est vrai –et nous ne le croirons qu’une fois les 60 ratifications déposées– c’est le moment que nous attendions, un moment important pour la protection des océans”, a réagi l’ONG Greenpeace.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 km – des côtes). Signé en 2023, il pourra entrer en vigueur 120 jours après la 60e ratification.Plusieurs pays ont annoncé la création de nouvelles aires marines protégées, comme la Grèce ou l’Espagne sur le quart de ses mers, ou des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni.La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires marines protégées, sans toutefois convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans. 

Le chef de l’Otan appelle à quintupler les capacités de défense antiaérienne de l’Alliance

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a appelé lundi à Londres les pays de l’Alliance à quintupler leurs capacités de défense antiaérienne afin de protéger l’Europe de la Russie, qui a répliqué en accusant l’Otan d’être un “instrument d’agression”.Après Paris la semaine dernière, le Néerlandais s’est entretenu lundi à Londres avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, au moment où les membres de l’Otan négocient sous la pression des Etats-Unis sur leur futur objectif de dépenses militaires. “Nous avons besoin de faire un bond en avant dans notre défense collective (…) Le fait est que le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine”, a déclaré Mark Rutte lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Chatham House.L’Otan “a besoin d’une augmentation de 400% de sa défense antiaérienne et antimissile”, a-t-il dit. “Nous voyons en Ukraine comment la Russie sème la terreur par le ciel, nous allons donc renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien”, a poursuivi M. Rutte.Moscou a répliqué dès lundi matin, après la diffusion d’extraits du discours. “L’Otan, après avoir ôté son masque, démontre de toutes les façons possibles sa nature même d’instrument d’agression et de confrontation”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.La Russie s’est “associée à la Chine, à la Corée du Nord et à l’Iran”, a accusé Mark Rutte à Londres. Elle “produit plus d’armes que nous ne le pensions”, a-t-il dit. Concernant les munitions, “la Russie produit en trois mois ce que l’ensemble de l’Otan produit en un an”, a affirmé le chef de l’Otan.Mark Rutte effectue ce déplacement au Royaume-Uni au moment où le président américain Donald Trump exige des alliés européens et du Canada qu’ils s’engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité.Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a indiqué jeudi à Bruxelles que les alliés étaient proches d’un accord sur cet objectif qui pourrait être formalisé lors du sommet à La Haye, les 24 et 25 juin.- “Transformer” l’Otan -Pour assurer son succès, Mark Rutte a proposé un chiffre global de 5% de leur PIB, mais sous la forme d’une addition de deux types de dépenses: 3,5% d’ici 2032 pour les dépenses militaires stricto sensu et 1,5% pour toutes celles liées à la sécurité, au sens large (protection aux frontières, cybersécurité, etc.).Les armées de l’Otan ont “besoin de milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires, de millions d’obus d’artillerie en plus”, a-t-il également détaillé. “Si nous n’investissons pas davantage, notre défense collective n’est pas crédible”, a-t-il affirmé. Dépenser plus permettra de “protéger un milliard de personnes”, vivant dans les pays membres de l’Alliance. Londres s’est déjà engagé à porter son budget de défense à 2,5% du PIB d’ici 2027, puis à 3% après 2029, et le gouvernement travailliste de Keir Starmer a dévoilé la semaine dernière sa nouvelle stratégie de défense. Ce plan a été salué lundi par le chef de l’Otan.Le Royaume-Uni prévoit notamment de construire jusqu’à douze sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire à compter de 2030, ainsi que six usines de munitions et de production d’armes à longue portée afin de d’être “prêt au combat”, en particulier face à la menace russe.Le pays, qui est avec la France la seule puissance nucléaire en Europe, va aussi dépenser 15 milliards de livres (17,7 milliards d’euros) pour son programme d’ogives nucléaires.Le secrétaire général de l’Otan a visité lundi matin avec le ministre britannique de la Défense John Healey l’entreprise publique de défense Sheffield Forgemasters, dans le nord de l’Angleterre.Le Canada a annoncé qu’il consacrerait cette année 2% de son PIB à la défense pour atteindre l’objectif de l’Otan. Le Premier ministre Mark Carney a mis en avant lundi “les menaces qui se multiplient”. 

Echec d’un référendum en Italie sur la naturalisation et le droit du travail

Un référendum en Italie destiné à faciliter la naturalisation et à révoquer des mesures de libéralisation du marché du travail a tourné court lundi, trop peu de personnes ayant voté après l’appel du gouvernement de Giorgia Meloni à s’abstenir.Selon le comptage encore en cours, un peu plus de 30% des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche et lundi, alors qu’il fallait que plus de 50% le fassent pour que le résultat du scrutin soit pris en compte.De nombreux membres du gouvernement ultraconservateur avaient appelé leurs partisans à s’abstenir de voter afin d’éviter que le seuil de 50% ne soit atteint.Il était notamment proposé dans le cadre de ce référendum soutenu par des ONG et des partis d’opposition de réduire de dix à cinq ans la durée pendant laquelle un résident non européen, sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie, doit avoir vécu dans ce pays avant d’en demander la nationalité.La Première ministre Giorgia Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme antimigrants même si son gouvernement a augmenté le nombre des visas de travail, avait déclaré être “absolument contre” cette mesure. “Enorme défaite pour une gauche qui n’a plus d’idées ni de crédibilité et qui n’arrive même pas à mobiliser ses propres électeurs”, a réagi lundi sur X le vice-Premier ministre Matteo Salvini, le chef du parti antimigrants Lega.Les Italiens étaient également appelés à se prononcer sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), qui avait collecté les 500.000 signatures nécessaires à l’organisation du scrutin. Ce syndicat espérait rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé.Autour de 85% des Italiens qui se sont rendus aux urnes ont répondu “oui” à toutes les questions concernant le travail et 64% ont approuvé la proposition sur la naturalisation.Le principal parti d’opposition, le Parti démocrate (centre gauche), soutenait les propositions soumises au référendum bien qu’il ait adopté, quand il était au pouvoir, plusieurs des mesures dont la suppression était proposée, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Pour le secrétaire général de la CGIL Maurizio Landini, la très forte abstention illustre une “crise démocratique évidente” en Italie. Il s’est toutefois engagé à “continuer (…) cette bataille, en utilisant tous les moyens à notre disposition.”ljm-prdt/max/bds

Commerce: Chine et USA entament à Londres des discussions pour apaiser les tensions

Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine ont entamé lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l’espoir de dépasser leurs différends pour prolonger leur fragile trêve commerciale.Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est scrutée par les marchés. Les analystes estiment cependant qu’elle sera moins fructueuse qu’en Suisse, quand Pékin et Washington avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours.”Le vice-premier ministre He Lifeng (…) a commencé à tenir la première réunion sur le mécanisme de consultation commerciale avec la partie américaine à Londres”, a rapporté l’agence de presse officielle Chine nouvelle en début d’après-midi.La délégation américaine est composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, de celui au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a affirmé le président Donald Trump vendredi.Les deux capitales s’étaient refusées lundi matin à toute indication sur le déroulement des négociations, qui se tiennent derrière les portes du prestigieux Palais de Lancaster House, en plein centre de Londres.- Métaux stratégiques -Cette rencontre intervient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump, tandis que Xi Jinping a demandé à son homologue de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Elles font également suite à un brusque accès de tension la semaine passée, Donald Trump ayant accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.”Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l’accord. Et c’est sur quoi notre équipe compte discuter” à Londres, a insisté dimanche la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur FoxNews.Les expéditions de terres rares de Pékin, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour toute une gamme de produits, dont les batteries de véhicules électriques.Selon Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB, “les États-Unis souhaitent que soient rétabli” le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de la guerre commerciale.Quant à la Chine, elle aimerait “que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l’immigration des étudiants, les limitations d’accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l’accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains”, ajoute-t-elle.En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pour 90 jours.- Échanges ralentis -Les deux capitales ont ainsi temporairement mis un terme à l’escalade de droits de douane lancée début avril par Donald Trump, qui a largement ralenti leurs échanges commerciaux.Les exportations chinoises vers les États-Unis ont baissé de 12,7% en mai par rapport à avril, selon des statistiques officielles lundi, à 28,8 milliards de dollars (25,2 milliards d’euros) contre 33 milliards (29 milliards d’euros).Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis, en commençant par les autres pays asiatiques, Japon et Corée du Sud en tête.Il s’est aussi tourné jeudi dernier vers le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus, avec un appel entre le Premier ministre chinois Li Qiang et son homologue canadien Mark Carney.Pékin a également proposé à l’Union européenne un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, alors que se profile en juillet un sommet entre l’UE et la Chine.Selon un porte-parole de Keir Starmer, la ministre britannique des Finances Rachel Reeves a profité de ces discussions pour rencontrer dimanche son homologue américain Scott Bessent et le vice-premier ministre chinois Hi Lefeng.mjw-els-pdh-ode-zap/rl

Le chef de l’Otan appelle à quintupler les capacités de défense aérienne de l’Alliance

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte doit appeler lundi à Londres les pays de l’Alliance à quintupler leurs capacités de défense aérienne afin de protéger l’Europe de la Russie, qui a répliqué en accusant l’Otan d’être un “instrument d’agression”.Après Paris la semaine dernière, le Néerlandais est à Londres lundi où il va s’entretenir avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, au moment où les membres de l’Otan négocient sous la pression des Etats-Unis sur leur futur objectif de dépenses militaires. “Nous avons besoin de faire un bond en avant dans notre défense collective (…) Le fait est que le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine”, doit déclarer Mark Rutte lors d’une conférence organisée dans l’après-midi par le cercle de réflexion Chatham House à l’occasion de son déplacement dans la capitale britannique.Pour maintenir une dissuasion et une défense crédibles, “l’Otan a besoin d’une augmentation de 400% de sa défense aérienne et antimissile”, doit-il insister, selon des extraits de son intervention communiqués par ses services.”Nous voyons en Ukraine comment la Russie sème la terreur par le ciel, nous allons donc renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien”, doit encore souligner M. Rutte.Moscou n’a pas tardé à réagir. “L’Otan, après avoir ôté son masque, démontre de toutes les façons possibles sa nature même d’instrument d’agression et de confrontation”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.L’entretien entre Keir Starmer et Mark Rutte intervient au moment où le président américain Donald Trump exige des Alliés européens et du Canada qu’ils s’engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité.Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a indiqué jeudi à Bruxelles que les alliés étaient proches d’un accord sur cet objectif qui pourrait être formalisé lors du sommet à La Haye, les 24 et 25 juin.- Nouvelle stratégie militaire -Pour assurer son succès, Mark Rutte a proposé un chiffre global de 5% de leur PIB, mais sous la forme d’une addition de deux types de dépenses: 3,5% d’ici 2032 pour les dépenses militaires stricto sensu et 1,5% pour toutes celles liées à la sécurité, au sens large (protection aux frontières, cybersécurité, etc.).Il doit également déclarer lundi que les armées de l’Otan ont “besoin de milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires, de millions d’obus d’artillerie en plus”, ainsi que de “doubler” leurs capacités de déploiement, en matière de logistique, d’approvisionnement, de transport ou de soutien médical.Londres s’est déjà engagé à porter son budget de défense à 2,5% du PIB d’ici 2027, puis à 3% après 2029, et le gouvernement travailliste de Keir Starmer a dévoilé la semaine dernière sa nouvelle stratégie de défense.Le Royaume-Uni prévoit notamment de construire jusqu’à douze sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire à compter de 2030, ainsi que six usines de munitions et de production d’armes à longue portée afin de d’être “prêt au combat”, en particulier face à la menace russe.Le pays, qui est avec la France la seule puissance nucléaire en Europe, va aussi dépenser 15 milliards de livres (17,7 milliards d’euros) pour son programme d’ogives nucléaires.Le secrétaire général de l’Otan a visité lundi matin avec le ministre britannique de la Défense John Healey l’entreprise publique de défense Sheffield Forgemasters, dans le nord de l’Angleterre.”Le renouveau de l’industrie de défense britannique renforcera non seulement la sécurité des Alliés, mais aussi la prospérité nationale”, a salué Mark Rutte, cité dans un communiqué diffusé après cette visite.

Guerre commerciale: deuxième round de discussions à Londres entre Pékin et Washington

Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine entament lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l’espoir de prolonger leur fragile trêve commerciale, malgré des tensions persistantes.Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est suivie de très près par les marchés, mais les analystes considèrent qu’elle devrait être moins fructueuse qu’en Suisse, quand les deux pays avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours.Washington et Pékin se sont refusés lundi matin à révéler le lieu de ce second round de négociations, ainsi qu’à toute indication sur leur déroulement.La délégation américaine est composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, de celui au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a affirmé le président Donald Trump vendredi.Quand à la délégation chinoise, elle sera comme en Suisse menée par le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, selon Pékin.”Cette réunion devrait bien se passer”, a assuré sur son réseau social Truth le président américain.- Terres rares -Cette rencontre intervient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump, tandis que Xi Jinping a demandé à son homologue américain de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Elles font également suite à un brusque accès de tension la semaine passée, Donald Trump ayant accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.”Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l’accord. Et c’est sur quoi notre équipe compte discuter” à Londres, a insisté dimanche la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur FoxNews.Les expéditions de terres rares de Pékin, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour toute une gamme de produits, dont les batteries de véhicules électriques.Selon Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB, “les États-Unis souhaitent que soient rétabli” le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de la guerre commerciale.Quant à la Chine, elle aimerait “que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l’immigration des étudiants, les limitations d’accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l’accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains”, ajoute-t-elle. “L’issue de ces discussions sera cruciale”. – Front commun -En Suisse, Washington avait accepté, après deux jours de négociations, de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pour une durée de 90 jours.Ce compromis a permis aux deux capitales de mettre temporairement un terme à l’escalade de droits de douane lancée début avril par Donald Trump, qui a entraîné un fort ralentissement des échanges commerciaux entre les deux géants.Les exportations chinoises vers les États-Unis ont ainsi baissé de 12,7% en mai par rapport à avril, selon des statistiques officielles publiées lundi, à 28,8 milliards de dollars (25,2 milliards d’euros) contre 33 milliards (29 milliards d’euros).Tout en travaillant à la normalisation de ses relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans une série de discussions avec ses autres partenaires commerciaux pour constituer un front commun face aux États-Unis, en commençant par les autres pays asiatiques, Japon et Corée du Sud en tête.Il s’est aussi tourné jeudi dernier vers le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus depuis de nombreuses années, avec un appel entre le Premier ministre chinois Le Qiang et son homologue canadien Mark Carney.Pékin a également proposé à l’Union européenne un “canal vert” afin de faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, alors que se profile en juillet un sommet entre l’UE et la Chine.

Les océans ne doivent pas devenir un “Far West” pour l’exploitation minière, lance l’ONU

La conférence de l’ONU sur les océans s’est ouverte lundi à Nice par des appels à la mobilisation et au multilatéralisme pour éviter le chacun-pour-soi dans les eaux internationales, avec en filigrane une dénonciation de la politique unilatérale du président américain Donald Trump, absent du sommet.Premier à prendre la parole, le président français Emmanuel Macron a appelé à la “mobilisation” pour des “océans” en “ébullition”.Plus de 60 dirigeants mondiaux sont réunis sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence visant à mieux protéger un océan surchauffé, pollué et surpêché.”La première réponse, c’est le multilatéralisme”, a estimé le président français. “Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain. Le Français se rendra le 15 juin en visite officielle au Groenland.M. Macron, qui a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, a été rejoint par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans ses appels au respect du droit international.”Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé M. Guterres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Lula, en appelant à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins, pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux critiques.- “C’est gagné” pour la haute mer -Sur le traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il “serait bien mis en oeuvre”. “C’est donc gagné!”, a affirmé le président.Selon lui, 50 pays ont déposé leur ratification à ce jour, et “quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre”. L’Elysée, sans donner de listes de pays, a précisé que ce serait le cas d’ici la fin de l’année.Le traité vise à mieux protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 km – des côtes). Signé en 2023, il pourra entrer en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France espérait franchir ces 60 ratifications à Nice mais a dû renoncé à ce calendrier symbolique.Plusieurs pays pourraient profiter du sommet pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées ou des interdictions de certaines pratiques de pêche, comme le chalut de fond.La France a annoncé samedi une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP), sans toutefois convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines, soit 15.000 km2.Lundi, Londres prévoit d’annoncer son intention d’interdire le chalutage dans 41 zones protégées, couvrant 30.000 km2. La moitié des aires marines protégées anglaises sera ainsi interdite au chalutage si le processus aboutit.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030, contre seulement 8,36% aujourd’hui. La France espère atteindre 10% grâce à des annonces à Nice. Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités, chaque pays décidant du niveau de protection.- Jumeau numérique  -Autre annonce à Nice: la société Mercator, qui surveille l’état de l’océan depuis plus de 20 ans, doit, être transformée en organisation internationale. Elle a créé un “jumeau numérique” de l’océan, qui pourrait aider, par exemple, à la compréhension des cyclones.”Il s’agit d’un outil formidable qui nous permet de mieux comprendre l’Océan, de la pollution à la navigation en passant par les risques qui pèsent sur nos côtes et la biodiversité”, a salué la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.

Le Royaume-Uni veut former 7,5 millions de travailleurs à l’IA

Le gouvernement britannique, qui veut faire du Royaume-Uni un leader de l’intelligence artificielle, va former 7,5 millions de travailleurs, ainsi qu’un million de collégiens, lycéens et étudiants à cette technologie, a annoncé lundi le Premier ministre Keir Starmer.”Si nous voulons vraiment réussir (dans l’IA), les compétences sont l’un des défis les plus importants à relever”, a déclaré Keir Starmer lors d’un discours prononcé à l’ouverture de la Tech Week à Londres.Il a dévoilé un partenariat avec “onze groupes majeurs”, dont Google, Microsoft et Amazon, “pour former à l’IA 7,5 millions de travailleurs d’ici 2030”.Ces acteurs se sont engagés à mettre à disposition des entreprises des contenus de formation, durant les cinq prochaines années. Ils viseront par exemple à enseigner comment utiliser les grands modèles de langage (par exemple ChatGPT) afin d’accroître la productivité des salariés.En parallèle, des collégiens, lycéens et étudiants britanniques seront formés à l’IA dans le cadre d’un programme doté de 187 millions de livres (222 millions d’euros) baptisé “TechFirst”, a détaillé Downing Street dans un communiqué.Il s’agit d’un “changement radical dans la façon dont nous formons nos talents à l’ère de l’IA”, a insisté Keir Starmer. “Nous pouvons être un (pays) créateur d’IA, et pas seulement consommateur d’IA”, a-t-il encore fait valoir, en dévoilant également un partenariat avec le géant américain Nvidia. Le secteur britannique de l’IA est évalué à 72 milliards de livres (85,5 milliards d’euros), emploie plus de 64.000 personnes, et se développe 30 fois plus vite que le reste de l’économie, selon Downing Street. En janvier, le gouvernement a dévoilé un plan visant à attirer les acteurs de l’IA sur son sol, en leur promettant un cadre réglementaire clément, là où l’Union européenne a par exemple opté pour davantage de contrôle.Keir Starmer a confirmé lundi un investissement de 1 milliard de livre pour multiplier par 20 la capacité de calcul du pays d’ici 2030.Outre un soutien à la croissance économique, Londres y voit aussi une manière d’améliorer les services publics et plus largement l’efficacité du gouvernement.Mais ce volontarisme suscite également des oppositions, notamment dans le monde de la création. De nombreux auteurs, dont le chanteur Elton John ou la chanteuse Dua Lipa, sont actuellement en campagne contre un projet de loi qui prévoit d’assouplir les droits d’auteur afin de faciliter l’utilisation de contenus à des fins commerciales par les entreprises d’intelligence artificielle.

La Bourse de Paris attend des évolutions sur les relations commerciales sino-américaines

La Bourse de Paris évolue en légère baisse lundi, prudente en attendant de savoir où mèneront les nouvelles discussions entre les Américains et les Chinois, qui se rencontrent à Londres dans l’objectif de prolonger la trêve dans leur guerre commerciale.L’indice vedette CAC 40 perdait 0,11%, à 7.796,26 points, vers 10H15. Vendredi, le CAC 40 avait gagné 14,60 points (+0,19%) pour s’établir à 7.804,87 points à la clôture.”Les points forts de cette semaine seront l’inflation américaine mercredi, après la reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine lundi à Londres”, a résumé Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Les économistes de la banque allemande “s’attendent à ce que les droits de douane commencent à avoir un impact sur les prix des biens de base, en particulier dans des catégories telles que l’ameublement et les fournitures pour la maison”, a-t-il précisé.Les droits de douane, outil phare de l’administration Trump dans sa guerre commerciale avec la Chine, resteront sur le devant de la scène lundi, à l’ouverture de nouvelles discussions sur le sujet qui oppose les deux premières puissances économiques du globe depuis le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.Une deuxième rencontre entre représentants chinois et américains de haut niveau doit se tenir à Londres à partir de lundi. L’objectif est de prolonger la trêve commerciale observée par les deux pays et peut-être de trouver un accord durable sur les surtaxes douanières qu’ils s’imposent. La première rencontre, organisée mi-mai à Genève, en Suisse, avait permis de mettre fin provisoirement au bras de fer commercial engagé entre les deux pays, mais Donald Trump avait ensuite accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord.Les pourparlers à Londres “devraient se concentrer sur les exportations de terres rares” soumises à des limitations par la Chine, “ainsi que sur divers contrôles et restrictions, notamment sur les semi-conducteurs imposées par Washington”, a estimé Michael Wan, analyste de la banque MUFG.Des informations de presse faisant état de l’octroi par Pékin de plusieurs permis d’exportation de terres rares “laisse entrevoir une certaine désescalade avant les négociations commerciales”, a-t-il souligné.Renault envisage de produire des drones en UkraineLe constructeur automobile français Renault (+1,05% à 43,45 euros) a indiqué dimanche qu’il avait été contacté par le ministère de la Défense pour s’implanter en Ukraine afin d’y produire des drones destinés aux armées ukrainienne et française, mais le groupe a assuré qu’il n’avait pris “aucune décision”.L’Oréal majoritaire dans Medik8Le géant français de la beauté L’Oréal (-0,24% à 380,45 euros) a annoncé lundi qu’il allait prendre une participation majoritaire dans la marque britannique de soins de la peau Medik8, pour un montant non précisé.