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Grèce: les compagnies de croisière mises à contribution pour accoster à Mykonos et Santorin

La Grèce a introduit mardi une taxe de 20 euros par passager pour les paquebots de croisière accostant dans deux des îles les plus prisées des touristes, Santorin et Mykonos, qui frôlent l’engorgement.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère des Finances. Ce seront les compagnies de croisière qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les passagers, de plus en plus nombreux à opter pour ce mode de vacances.L’an dernier, les députés grecs avaient adopté cette mesure afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très en vue de l’archipel des Cyclades, en mer Égée. En haute saison, du 1er juin au 30 septembre, la taxe s’élève à 20 euros par passager pour Mykonos et Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. L’État grec espère collecter jusqu’à 50 millions d’euros par an et ainsi rénover les infrastructures nécessaires sur les îles, notamment les ports qui ne sont souvent pas adaptés pour accueillir simultanément plusieurs bateaux d’envergure.- Expansion des croisières -En Grèce, où le tourisme continue d’être en plein essor, le secteur des croisières est lui aussi en expansion.Le nombre de passagers de bateaux de croisière a ainsi grimpé de 13,2% en 2024 par rapport à 2023, pour atteindre 7,9 millions, selon l’Association hellénique des ports, qui estime que cette “croissance significative devrait se poursuivre”.Santorin, perchée sur un volcan, a accueilli 1,34 million de passagers l’an dernier. Mykonos, l’île des stars et de la fête, en a reçu 1,29 million. Soit une augmentation respectivement de 4% et 8,4% par rapport à 2023. L’instauration de cette taxe ne semble pour l’instant pas dissuader les paquebots de croisière puisque le 1er juillet quatre bateaux transportant environ 8.400 passagers étaient attendus à Santorin, d’après le programme publié par les autorités portuaires. A l’instar d’autres destinations très touristiques, Santorin, célèbre dans le monde entier pour ses couchers de soleil, frise la saturation par endroits.Embouteillages, manque d’eau en haute saison, difficulté dans la gestion des déchets et même éboulement sur la caldeira, encombrée de constructions, ont poussé les autorités à agir. Certains habitants et commerçants se plaignent également de la pollution que créent ces paquebots et du fait que les passagers dépensent peu d’argent lorsqu’ils débarquent des navires pour quelques heures seulement.Un plafond de 8.000 passagers de navires de croisière par jour y a été instauré.- Concurrence déloyale -Mais l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe n’est pas du goût de certains professionnels du tourisme.Dans une lettre adressée vendredi au ministre de la Marine Vassilis Kikilias, le président de l’Autorité portuaire de Mykonos, Athanassios Kousathanas-Megas, a demandé “un report” dans la mise en place de cette taxe.Il a notamment dénoncé une “concurrence déloyale”, car certaines îles bénéficient de tarifs moins élevés. En mai, la directrice générale adjointe de l’Association internationale des compagnies de croisières, Julie Green, avait tenté de faire taire les critiques adressées à ce secteur.”Le tourisme de croisière représente seulement 2% des volumes touristiques mondiaux, mais il a un impact économique significatif”, avait-elle fait valoir à l’occasion du forum annuel Posidonia sur le tourisme maritime.”Nous devons redéfinir le débat: les croisières ne sont pas la cause du surtourisme”, avait-elle jugé, avançant qu’en Grèce, cette activité générait deux milliards de dollars de revenus par an.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.En Italie, Venise a instauré en 2024 un système d’entrée payante à 5 euros pour visiter la ville à la journée. L’an dernier, 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet, étaient concernés par cette taxe, mais en 2025 ce sont 54 jours qui sont prévus.

Le Sénat américain prolonge les débats sur la loi budgétaire de Trump

Après une nuit de débats intenses, les sénateurs américains poursuivent mardi leur marathon législatif pour adopter le grand projet de loi budgétaire de Donald Trump, les républicains peinant à serrer leurs rangs pour lui offrir la victoire politique majeure espérée.Amendement adopté… Amendement rejeté… Toute la nuit, les parlementaires ont débattu dans l’hémicycle pendant des heures, plus de 20 depuis le début d’une session de longue haleine débutée lundi matin, sans parvenir à un vote. “L’échec à le faire adopter signifie une énorme augmentation d’impôts de 68%, la plus grande de l’histoire!!!”, a pourtant mis en garde en début de nuit le président sur son réseau Truth Social.Même si les républicains disposent d’une majorité aux deux chambres du Congrès, l’issue du vote reste incertaine, certains d’entre eux critiquant les coupes dans les mesures sociales censées compenser les baisses d’impôts. Et la tension a réactivé la dispute opposant Donald Trump et son ancien allié Elon Musk.Le président n’est pas avare de superlatifs pour vanter sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée. Elle “offre les plus grandes réductions d’impôts et une sécurité frontalière jamais vues, des millions d’emplois, des augmentations pour l’armée et les vétérans, et bien plus encore”, a-t-il assuré dans un message matutinal. Cette loi est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et doit représenter une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.- “Solides et unis” -Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Celui-ci prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de supprimer nombre d’incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS – que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.La querelle entre les deux milliardaires est apparue ravivée mardi. Sur son réseau social, Donald Trump a critiqué son ancien allié pour les subventions qu’il touche de l’Etat américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”.

Trafic ferroviaire interrompu “au moins plusieurs jours” entre Paris et Milan après de violents orages

Le trafic ferroviaire entre Paris et Milan est interrompu “au moins plusieurs jours” a indiqué mardi matin la SNCF à l’AFP, après de violents orages lundi autour de Modane dans la vallée de la Maurienne en Savoie.Des opérations de nettoyage sont en cours, la SNCF indiquant espérer qu’il n’y aura pas de dégâts sur les voies, ce qui rallongerait l’interruption, a-t-elle précisé.Le trafic est interrompu depuis 17H lundi à la suite de violents orages consécutifs à la canicule qui ont provoqué d’importantes coulées de boues recouvrant les voies de la gare de Modane, dernière ville desservie avant la frontière italienne.La SNCF opère trois aller-retours par jour entre Paris et Milan.Les deux villes sont aussi reliées par la compagnie italienne Trenitalia qui passe sur les mêmes voies que la compagnie française. Le trafic des TER est lui aussi perturbé, les trains devant s’arrêter en gare de Saint Michel-Valloire. Ces orages ont provoqué une crue historique d’un torrent de la vallée alpine de la Maurienne, mais aucune victime n’était à déplorer lundi soir, selon la préfecture de Savoie.Le nettoyage est en cours depuis mardi matin dans les trois communes particulièrement touchées (Fourneaux, Modane, Saint-Colomban-des-Villards) après la crue du Charmaix, un cours d’eau prenant sa source en haute montagne pour se jeter dans l’Arc, qui a débordé. Une centaine de caves ont été inondées, touchant habitations, commerces et bâtiments publics.Vingt sapeurs-pompiers sont sur place à Fourneaux pour “mener les opérations de pompage et de nettoyage des boues” qui ont recouvert les routes. “Plusieurs personnes sont venues spontanément sur le terrain” pour aider, a souligné la préfecture.Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule la départementale 1006 restait fermée mardi.Dans le département voisin des Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et la RN94 coupée par des coulées de boue.

Grèce: taxe de 20 euros pour les passagers de bateaux de croisière à Mykonos et Santorin

Une taxe de 20 euros par passager des bateaux de croisière accostant à Santorin et Mykonos, deux des îles grecques les plus touristiques, entre en vigueur mardi, a confirmé à l’AFP le ministère grec des Finances.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a précisé un porte-parole du ministère des Finances. L’an dernier, la Grèce avait adopté cette loi afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très prisés de l’archipel des Cyclades, en mer Egée. La taxe s’élève en haute saison, du 1er juin au 30 septembre, à 20 euros par passager pour Mykonos et de Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. D’après la réglementation, ce seront les croisiéristes qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les voyageurs.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.Le secteur des croisières est en plein essor. Les recettes de ce secteur ont enregistré une hausse de 22,4% en 2024. Certaines destinations comme Santorin, célèbre pour ses couchers de soleil, frôlent la saturation.

La Bourse de Paris attentiste face aux négociations commerciales

La Bourse de Paris évolue sans entrain mardi, attentive à l’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires, avant une séance riche en indicateurs économiques.Le CAC 40 cédait vers 9H50 (heure de Paris) 0,11%, à 7.657,25 points, en baisse de 8,66 points. La veille, l’indice vedette parisien avait perdu 0,33%.Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mène actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump début avril. Le président américain a fixé à ses partenaires une date butoir au 9 juillet pour trouver un accord.”Il reste un peu plus d’une semaine avant l’expiration de la suspension de 90 jours” accordée par M. Trump, ont souligné les analystes de la Deutsche Bank.Les marchés ont salué un accord trouvé avec Pékin et le renoncement, par le Canada, à une taxe sur les géants du numérique qui avait conduit M. Trump à rompre les négociations avec Ottawa.En Europe, aucun compromis n’a encore été trouvé. Mais “un accord entre les deux zones économiques ne serait pas forcément un bon accord. En cas de compromis, l’une des parties doit toujours y laisser des plumes”, a noté Andreas Lipkow, analyste indépendant.La séance de mardi est aussi chargée en indicateurs, des deux côtés de l’Atlantique.En zone euro, les investisseurs attendent les indices d’activité manufacturière de juin, qui donneront une indication sur la santé de l’industrie sur le continent. Ils digéreront aussi l’inflation, également pour le mois de juin.Les marchés attendent aussi l’indice manufacturier de la fédération professionnelle ISM aux États-Unis, pour la même période, qui donnera un état des lieux de l’évolution de la première économie mondiale.Un ralentissement de l’activité pourrait accroître la pression sur la banque centrale américaine (Fed) pour qu’elle entame une baisse de ses taux lors de sa prochaine réunion, comme le demande M. Trump.Côté obligataire, le taux d’intérêt à dix ans français atteignait 3,23% vers 9H45 (heure de Paris), contre 3,28% la veille en clôture.Perte de 9,5 milliards pour RenaultLe constructeur automobile français Renault reculait vers 9H15 (heure de Paris) de 1,79%, à 38,43 euros, en dernière position de l’indice parisien CAC 40. Le groupe a annoncé mardi matin une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.

Les Bourses européennes ouvrent sans entrain

Les Bourses européennes ont ouvert prudemment mardi, attentives à l’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires, avant la date fatidique du 9 juillet.Vers 7H02 GMT, quelques instants après le début de la séance, Paris prenait 0,11%, Francfort 0,26% et Londres 0,25%. Milan cédait 0,24%.

La santé libérale descend dans la rue contre les économies imposées

Kinésithérapeutes, infirmiers, médecins, dentistes, sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens exerçant en libéral se mobilisent mardi à Paris malgré la canicule pour protester contre “le blocage” de la revalorisation de leurs tarifs et autres mesures d’économies face au dérapage budgétaire de l’Assurance maladie.Initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis, ce mouvement de contestation interprofessionnelle débutera à 11H00 par un rassemblement sur la place des Invalides.Le cortège s’élancera vers le ministère de la Santé, avec un départ avancé aux alentours de 13H00 en raison de la vague de chaleur écrasante qui sévit en France depuis plusieurs jours et dont le pic est attendu mardi et mercredi. Paris sera d’ailleurs placé en vigilance rouge. “Nous aurons des brumisateurs et des fontaines à eau, et nous sommes assurés que les gens pourront venir avec des gourdes et des bouteilles”, a dit à l’AFP Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé.Le plan d’économies du gouvernement prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025 pour certains spécialistes.L’intersyndicale y voit “un mépris ouvert du système conventionnel et des accords”, et les soignants libéraux rappellent que ces mesures sont prises en réponse à une situation économique dont ils ne sont pas responsables. “Une politique de santé responsable ne peut reposer durablement sur des intentions non suivies d’effet”, fustige le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui signale “un nombre croissant de radiations du tableau pour départ à l’étranger de kinésithérapeutes, prioritairement vers la Suisse et le Québec”.- Baisse des remises sur les génériques -Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d’officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques.Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique.Celles-ci étant déclarées auprès de l’Assurance maladie, l’Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix.Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant “un tiers de notre marge”, a indiqué à l’AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l’Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d’euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit “30.000 euros par officine”.”Aujourd’hui, l’Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures”, résume ce pharmacien, observant que “1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville”.Le coût moyen des traitements évalués comme n’apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe “progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu’il diminuait dans le passé”, reconnaît l’Assurance Maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé.La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d’aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens.La Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), syndicat majoritaire, appelle à “une grève des gardes” à compter du 1er juillet.Des groupements d’enseignes de pharmacies (Federgy, UDGPO…) ont pour leur part appelé, dans un tract, les parlementaires à “soutenir le maintien strict de la réglementation actuelle sur la marge des médicaments génériques”.

L’Assemblée en passe d’adopter le projet de loi de “refondation” de Mayotte

Plus de six mois après le passage dévastateur de Chido, les députés s’apprêtent à voter mardi le projet de loi du gouvernement pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France, confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.Le gouvernement vante un texte d’une “ambition politique sans précédent”, pour “concrétiser la promesse républicaine” à Mayotte, où les inégalités avec l’Hexagone restent abyssales.Pour Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, “le projet de loi sort enrichi des débats” et son adoption en fin d’après-midi dans l’hémicycle ne fait pas de doute.Et ce alors que les groupes de gauche devraient voter contre ou s’abstenir pour dénoncer “l’obsession anti-immigrés” du texte, selon les mots de Dominique Voynet (écologiste).Le gouvernement pourra toutefois compter sur les voix du Rassemblement national, qui se félicite d’avoir transformé un texte initialement “trop timide” même s’il ne comble pas tout, a expliqué à l’AFP le député RN Yoann Gillet.Car, au dernier jour de l’examen vendredi, le groupe de Marine Le Pen a engrangé une série de victoires, grâce à la très faible mobilisation de députés sur les autres bancs de l’hémicycle.A tel point qu’au cours des débats, le ministre lui-même a dénoncé l’absence du “socle commun” qui a permis à des mesures “scandaleuses” et “totalement inconstitutionnelles” d’être adoptées.Selon M. Gillet, cet examen montre que “la classe politique, en dehors du RN, a peu de considérations pour Mayotte”.Cette démobilisation a été remarquée et commentée sur l’archipel, affirme à l’AFP la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot), qui s’inquiète du “message catastrophique” envoyé.”Est-ce que ce texte répond à tout ? Non, mais on en a besoin”, assure, par ailleurs, l’élue qui votera en faveur.Elle rappelle l’engagement du gouvernement de décliner “près de quatre milliards” d’euros d’investissements publics pour l’archipel d’ici 2031. Mais dit aussi rester “attentive”, tant que les fonds ne seront pas inscrits dans une loi de Finances. Elle salue une “victoire” introduite par les députés lors de l’examen: la suppression d’ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.La disposition est très attendue par les habitants de Mayotte qui y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l’afflux massif d’immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines.Autre disposition phare, le projet de loi prévoit de faire converger le niveau des prestations sociales comme le RSA ou le SMIC entre Mayotte et l’Hexagone dans les cinq ans.Plusieurs amendements du Rassemblement national adoptés vendredi ont avancé cette échéance, avec notamment un alignement total du SMIC dès 2027.- Destruction des bidonvilles -Plus tôt dans la semaine, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus controversées: celles pour lutter contre l’immigration, notamment venant des Comores voisines, et l’habitat informel, deux “fléaux” érigés en priorités par le gouvernement.Une mesure permet par exemple de placer dans une zone de rétention des mineurs accompagnant un majeur faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.Une autre permet de faciliter la destruction des bidonvilles, avec la possibilité de déroger à l’obligation d’une offre de relogement ou d’hébergement d’urgence.Pour le député LFI Aurélien Taché, il s’agit de “l’une des pires mesures votées” depuis son entrée à l’Assemblée. “Laisser des gens totalement dehors, avec aucune autre solution que de dormir, sans même un toit, sous la pluie, on a atteint le bas du bas”, dénonce l’élu. LFI votera contre le projet de loi.Celui-ci dit regretter le manque de mobilisation, y compris à gauche, qui a permis au RN de “durcir considérablement” le texte “sur la dernière ligne droite” vendredi.Après le vote à l’Assemblée, députés et sénateurs devront ensuite s’entendre sur une version commune au cours d’une commission mixte paritaire (CMP) prévue le 8 juillet.”Il est évident que la CMP (…) devra nettoyer le texte d’un certain nombre de scories, notamment” les mesures “anticonstitutionnelles” ou “impossibles d’un point de vue économique et financier”, a déclaré à l’AFP Manuel Valls, estimant toutefois tenir “un texte solide”.Confiant, le ministre table sur l’adoption définitive du texte dans les jours qui viennent.

Le train royal britannique s’apprête à marquer son dernier arrêt

Terminus pour un symbole de la monarchie: la famille royale britannique abandonnera bientôt son train, a annoncé le trésorier du roi Charles III lundi soir, mettant fin à une pratique séculaire au titre de réductions des dépenses et de projets de modernisations.Lors d’une intervention sur les finances annuelles, le responsable des dépenses royales James Chalmers a annoncé que la famille du souverain pourrait compter sur l’utilisation de deux hélicoptères pour se déplacer, mais que le train royal serait retiré du service en raison de coûts élevés.Le convoi de neuf wagons sera mis hors service à partir de 2026, d’après la même source.”Tout comme tant d’aspects du travail de la famille royale ont été modernisés et adapter pour refléter le monde d’aujourd’hui, le temps est aussi venu de faire nos adieux les plus chaleureux, au moment où nous cherchons à faire preuve de discipline et à regarder vers l’avant en ce qui concerne notre subvention”, a déclaré M. Chalmers, gardien de la bourse privée, de son titre officiel.La reine Victoria (1837-1901) est la première souveraine britannique à avoir pu compter sur les services d’un train spécialement affrété pour elle.En 2020, le prince William et son épouse Kate ont emprunté le train royal pour effectuer un voyage d’environ 2.000 km au Royaume-Uni pour remercier les travailleurs jugés essentiels durant la pandémie de Covid-19.Le cercueil de la reine Elizabeth II (1952-2022) aurait dû être amené d’Ecosse jusqu’à Londres à bord de ce train mais le projet a finalement été abandonné pour des raisons de sécurité.M. Chalmers a décrit la mesure comme un exemple de la “discipline fiscale” que s’applique la famille royale.Une enquête d’un média britannique publiée l’an dernier a suscité de la colère au Royaume-Uni, en révélant que Charles III et son fils aîné, William, recevaient de l’argent d’organismes publics tout en étant exemptés de certains impôts.L’allocation souveraine, qui subventionne ses obligations officielles et l’entretien des palais, était fixée à 86,3 millions de livres (101 millions d’euros) pour l’année fiscale se terminant en mars 2025.La nouvelle allocation a, elle, été augmentée à 132 millions de livres (154 millions d’euros).Le monarque de 76 ans est soigné depuis début 2024 pour un cancer dont la nature n’a jamais été révélée.

Wall Street poursuit son ascension, portée par l’optimisme commercial

La Bourse de New York a clôturé en hausse lundi, battant des records pour la deuxième séance consécutive, les investisseurs se montrant enthousiastes quant aux négociations commerciales en cours.L’indice Nasdaq (+0,47%) et l’indice élargi S&P 500 (+0,52%) ont tous deux atteint un nouveau plus haut historique lundi. Le Dow Jones a lui gagné 0,63%.”Les investisseurs se sentent optimistes parce que nous avons eu un trimestre très solide avec des raisons de se sentir confiants du fait de l’apaisement des tensions commerciales (et) des inquiétudes concernant l’inflation”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.D’avril à juin, le S&P a avancé de plus de 10% et le Nasdaq a bondi de plus de 17%. La place américaine a toutefois été largement chahutée sur cette période avec notamment une large déroute en avril déclenchée par la politique protectionniste de Donald Trump.Désormais, “les investisseurs sont optimistes quant à l’annonce d’accords commerciaux transfrontaliers avant la date limite du 9 juillet”, à partir de laquelle d’importants droits de douane doivent être imposés aux principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.La bonne dynamique de Wall Street s’explique notamment “par le fait que le président Trump a levé l’arrêt des négociations commerciales avec le Canada”, juge Sam Stovall.La Maison Blanche a estimé lundi que le Canada a “cédé” face à Donald Trump en renonçant à sa taxe sur les géants de la tech qui avait conduit le président américain à rompre les négociations commerciales avec son voisin.De son côté, le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, se rendra à Washington avant la date butoir du 9 juillet pour tenter de conclure un accord commercial, a-t-il annoncé lundi.Outre les futurs développements sur le plan commercial, les investisseurs vont également surveiller le mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, qui pourrait être adopté dès lundi par les sénateurs américains après être passé par la Chambre des représentants.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’estimer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estimait dimanche que cette “big beautiful bill” augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.Seront publiés cette semaine, aux Etats-Unis, l’indice d’activité manufacturière ISM pour juin, l’enquête ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé en juin et le rapport du ministère du Travail sur l’emploi en juin.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait, à 4,23%, contre 4,28% vendredi en clôture. Au tableau des valeurs, la plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood s’est envolée (+12,77% à 93,63 dollars), atteignant des nouveaux records après l’annonce du lancement d’actions tokenisées – c’est-à-dire inscrites dans la blockchain – de SpaceX et OpenAI, deux sociétés non-cotées. L’empire américain des réseaux sociaux Meta (Facebook, Instagram) a franchi un nouveau sommet lundi (+0,61% à 738,09 dollars), dans un contexte de substantielles dépenses pour étoffer son équipe dédiée à l’intelligence artificielle (IA).Le groupe Oracle, spécialiste du “cloud” et de l’IA, a bondi de 3,99% à 218,63 dollars après la publication de documents officiels révélant que l’entreprise a signé un nouveau contrat d’hébergement de données qui pourrait lui rapporter jusqu’à 30 milliards de dollars par an à partir de 2028.Le groupe agroalimentaire General Mills a été recherché (+2,55% à 51,81 dollars) après l’annonce de la finalisation du rachat de ses activités américaines dans les yaourts (Yoplait, Go-Gurt…) par le groupe laitier français Lactalis.La société informatique américaine Hewlett Packard Enterprise (HPE) a bondi (+11,08% à 20,45 dollars) à l’annonce d’une résolution trouvée par le ministère de la Justice américain concernant les risques anti-concurrentiels que posait le rachat du spécialiste des équipements de télécommunications Juniper pour 14 milliards de dollars.