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Lidl : appel à la grève illimitée en France à partir de jeudi

Plusieurs syndicats ont appelé lundi les salariés du distributeur Lidl à faire grève quatre jours par semaine à compter de jeudi, sans limite dans le temps, pour demander des “conditions de travail décentes”. Dans un tract, l’intersyndicale (CFDT, CGT, CFTC et FO) invite les salariés du distributeur Lidl à faire grève “tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches” pour dénoncer une “augmentation exponentielle de la charge de travail” qui “ruine (leur) santé” et “contre l’obligation du travail le dimanche et les jours fériés”.Ces organisations syndicales dénoncent aussi “une baisse massive des effectifs”. Lidl compte quelque 46.000 salariés dans 1.600 magasins en France. L’Unsa, premier syndicat du groupe, n’est pas signataire de ce tract appelant à une grève perlée. Début février, la CFDT, la CGT, la CFTC, FO, ainsi que la CFE-CGC avaient appelé à la grève pour des motifs semblables et pour demander une augmentation des salaires. Assez suivie, elle avait été suspendue au bout de quatre jours. Le discounter d’origine allemande connaît un début d’année chahuté, entre contexte social tendu et l’annonce fin janvier du départ surprise de sa principale figure médiatique en France, son vice-président Michel Biero.

Rodolphe Saadé s’invite au capital des cinémas Pathé

Bouleversement dans le secteur du 7e art: la famille du milliardaire Rodolphe Saadé a fait son entrée au capital de Pathé, avec pour ambition d’accélérer à l’international dans la production de films et de séries.L’annonce a été faite lundi, à la veille de l’ouverture du 78e Festival de Cannes, où Pathé sera présent avec le film d’ouverture “Partir un jour”, qu’il a produit, puis “13 jours, 13 nuits” avec Roschdy Zem, présenté hors compétition le 23 mai.La famille Saadé, à la barre de l’armateur CMA-CGM, possède désormais 20% du capital de Pathé via sa holding Merit France. Aucun détail n’a été donné sur la transaction. C’est la première fois que Pathé ouvre son capital, jusqu’alors détenu par la famille Seydoux.”Ce sont deux familles qui s’associent” dans un domaine culturel qui leur est cher, a commenté une source proche du dossier auprès de l’AFP. Cette opération “a pour objectif de donner à Pathé les moyens d’accélérer son développement notamment dans la production de films et séries à vocation internationale, et dans la modernisation de son réseau de salles de cinéma”, indique le géant du cinéma français, dans un communiqué. Fort de 130 cinémas pour un total de 1.316 écrans, Pathé, qui existe depuis 1896, est un exploitant majeur de salles en Europe et en Afrique. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 977 millions d’euros en 2024.”L’arrivée de la famille Saadé comme partenaire va accélérer le développement et la modernisation de Pathé, elle va aussi permettre de continuer à travailler avec les talents auxquels nous sommes attachés et d’aller chercher ceux qui partagent nos ambitions et souhaitent une réussite internationale”, a commenté Jérôme Seydoux, l’emblématique patron de Pathé.A 90 ans, le milliardaire, considéré comme l’un des parrains du cinéma français, n’entend pas lâcher la barre et cherche à accélérer le développement de son groupe: une introduction en Bourse a été envisagée en 2024 pour remonter la pente après les années Covid qui avaient pénalisé les salles de cinéma.- “Monte-Cristo” -Un rapprochement avec le rival UGC a un temps été évoqué. “Nous avions proposé à UGC de fusionner en 2021, car nous sommes très complémentaires et que dans l’avenir, il faudra être plus gros pour avoir la capacité de se développer sur le long terme”, avait alors déclaré l’homme derrière le succès historique de “Bienvenue chez les Ch’tis” (2008).Un des enjeux est la modernisation des salles et le remplacement des projecteurs numériques classiques devenus obsolètes, confiait-il au quotidien Les Echos en 2022.Pathé mise également sur une montée en gamme et a fait grand bruit à l’automne 2024 en inaugurant le Pathé Palace, un luxueux cinéma de sept salles dans le quartier de l’Opéra à Paris, avec des services haut de gamme et des tarifs élevés. Le bâtiment imaginé par Renzo Piano abrite aussi le siège de l’entreprise.Côté films, Pathé fait le pari de séduire le public avec des blockbusters français, comme “Le Comte de Monte-Cristo” (2024), relecture énergique d’Alexandre Dumas porté par le producteur Dimitri Rassam, avec Pierre Niney dans le rôle-titre. Présenté hors compétition à Cannes l’an dernier, le film a cartonné en salles, avec neuf millions de spectateurs en France. Pour Rodolphe Saadé, ce partenariat doit “contribuer au développement du secteur” et à “promouvoir la culture cinématographique française dans le monde”.Le milliardaire franco-libanais accroît sa présence à vitesse grand V dans le secteur des médias: deux ans après son entrée dans le secteur, il a racheté en 2024 Altice Media, qui compte la chaîne d’information en continu BMFTV et la radio RMC. Il s’est aussi invité au capital du groupe audiovisuel M6 fin 2022, puis à celui du média vidéo en ligne Brut, avant de prendre le contrôle du journal économique La Tribune. CMA Média, la filiale de CMA-CGM, a également signé vendredi une promesse d’achat de la chaîne télé Chérie 25, actuellement dans le giron de NRJ Group. 

Wall Street ouvre en fanfare après les annonces de Washington et Pékin

La Bourse de New York a bondi à l’ouverture lundi, poussée par les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont annoncé une réduction drastique des droits de douane punitifs qu’ils s’imposaient mutuellement.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones décollait de 2,47%, l’indice Nasdaq s’envolait de 3,47% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 2,62%.Les investisseurs “attendaient de bonnes nouvelles: ils en ont reçu”, a observé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.Washington et Pékin ont annoncé lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des surtaxes douanières qu’ils s’étaient imposées, marquant une désescalade dans leur guerre commerciale qui a ébranlé l’économie mondiale.Cette suspension prendra effet “d’ici le 14 mai”, ont annoncé les deux plus grandes puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève, scrutées par le monde entier.Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits chinois, qui s’ajoutaient aux droits de douane préexistants et qui étaient montés jusqu’à 145%, seront ramenés à 30%.Dans l’autre sens, la Chine, qui avait riposté à Washington en portant à 125% ses droits de douane sur les produits américains, va les ramener à 10%.”Objectivement, c’est encore assez élevé, mais c’est certainement mieux que la situation initiale”, a commenté M. Sosnick. “L’accord constitue une base raisonnable pour la poursuite des négociations au cours des trois prochains mois”, a souligné dans une note David Morrison, analyste de FCASelon M. Sosnick, cette nouvelle “colle à l’état d’esprit actuel du marché, qui consiste à considérer comme positif tout ce qu’il peut percevoir comme une bonne nouvelle concernant la guerre commerciale” lancée par le président américain Donald Trump.Jeudi dernier, la place américaine avait été portée par l’annonce d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le premier depuis l’offensive douanière de M. Trump.Lundi, sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait nettement, à 4,45% contre 4,38% vendredi en clôture.A la cote,  “les valeurs technologiques à forte capitalisation mènent la marche sur le marché”, ont relevé dans une note les analystes de Briefing.com.Le secteur des semi-conducteurs, particulièrement inquiet des tensions entre les deux plus grandes économies mondiales, brillait lundi, à l’image de Nvidia (+4,43%), Broadcom (+4,61%) ou AMD (+6,12%).D’autres géants de la “tech” américaine étaient aussi recherchés, comme Apple (+4,59%) ou Amazon (+6,31%).Les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York profitaient aussi des derniers développements commerciaux. Alibaba grimpait, s’octroyant 5,87%, à l’instar de ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (+7,41%), propriétaire de Temu, et JD.com (+5,43%).Seule ombre au tableau, le secteur pharmaceutique était impacté par l’annonce de M. Trump concernant une réduction des prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis, de 30% à 80% selon le président américain.Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, perdait 1,82%. Le laboratoire américain Eli Lilly lâchait 0,10%, et le fabricant britannique de vaccins AstraZeneca reculait de 0,73%.

Wall Street ouvre en fanfare après les annonces de Washington et Pékin

La Bourse de New York a bondi à l’ouverture lundi, poussée par les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui ont annoncé une réduction drastique des droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Dans les premiers échanges, le Dow Jones décollait de 2,66%, l’indice Nasdaq s’envolait de 4,16% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 2,97%.

Allemagne: appel à la grève dans les usines Ford mercredi

Les quelque 11.500 employés du constructeur automobile Ford en Allemagne sont appelés à la grève mercredi contre les plans d’économie du groupe américain en perte de vitesse, a indiqué le syndicat de l’automobile IG Metall.La grève de 24h affectera la principale usine européenne du groupe à Cologne (ouest), fondée en 1930.IG Metall avait annoncé la semaine dernière suspendre les négociations salariales en cours avec Ford, “jusqu’à ce que l’employeur présente une offre acceptable”. Ford a annoncé en novembre une énième cure d’amaigrissement, prévoyant la suppression de 2.900 employés d’ici fin 2027 pour réduire les coûts.Pilier de la première économie européenne, le secteur automobile est touché depuis des mois par la baisse de la demande mondiale, la hausse des coûts, la concurrence chinoise et plus récemment par la hausse des droits de douane américains.Les constructeurs automobiles allemands sont également en difficulté. Le géant Volkswagen, premier constructeur européen a annoncé cet hiver 35.000 suppressions de postes et l’arrêt prochain de la production dans deux usines.De son côté, Ford a drastiquement restructuré ses activités en Europe.En Allemagne, la marque américaine a perdu des parts de marché: seulement 3,5% des nouvelles immatriculations l’année dernière étaient des Ford, contre 4,1% en 2023.Le groupe a déjà supprimé 12.000 emplois et supprimé plusieurs usines en 2020 en Europe, avant d’annoncer une vague de plusieurs milliers de suppressions de postes en 2023 et en 2024.Son usine allemande de Saarlouis, à la frontière française, où la production d’aucun modèle n’est prévue après 2025 et l’arrêt programmé de la Focus, est condamnée à la fermeture.En mars, la direction américaine avait décidé d’injecter 4,4 milliards d’euros au cours de prochaines années pour renflouer la filiale allemande en difficulté, en abolissant en contrepartie une clause l’engageant à éponger ses pertes, une mesure qu’a contestée le syndicat, qui déplore l’absence de visibilité du groupe.

Le coût du projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo revu en hausse, jusqu’à 37,5 milliards d’euros

Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui doit désormais être arbitrée par le gouvernement.  Lancé en 1991, le projet Cigéo, contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir à 500 mètres sous terre des déchets des centrales nucléaires devant rester hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Au total, 83.000 mètres cubes sont attendus, dont la moitié ont déjà été produits.La mise à jour de l’évaluation représente, selon les hypothèses, une hausse de 4,4% à 50% par rapport au coût arrêté en 2016 par la ministre de l’Ecologie et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal, soit 25 milliards d’euros aux conditions économiques de fin 2011.”Il s’agit d’un coût globalement maîtrisé, très proche” du précédent chiffrage de l’Andra en 2014 soit 33,8 milliards, a assuré auprès de l’AFP Gaëlle Saquet, directrice générale par intérim de l’établissement public qui pilote le projet.En ajoutant l’inflation, la facture grimperait entre 32,8 et 45,3 milliards d’euros (+21% pour l’estimation maximale et +26% pour l’estimation minimale).”Une chose est certaine, le prix à payer sera sans doute revu à la hausse”, a dénoncé dans un communiqué la Coordination Stop Cigéo Bure, regroupant des opposants au projet.Le dernier mot reviendra au ministre de l’Energie qui devra fixer par arrêté d'”ici fin 2025″ le nouveau coût faisant référence jusqu’à réévaluation, après avoir recueilli l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et les observations des principaux producteurs de déchets.L’Andra vise une décision d’autorisation vers fin 2027/début 2028 pour lancer le chantier.- Plusieurs inconnues -La descente progressive des “colis” de matières radioactives, dans près d’un millier d’alvéoles, est elle annoncée à partir de 2050, au lieu de l’échéance 2035-2040 initialement prévue.Ce nouveau chiffrage couvre l’ensemble des coûts sur “une période de plus de 150 ans”, de la construction (7,9 à 9,6 milliards d’euros) à la fermeture du stockage “à l’horizon 2170”, en passant par la maintenance, la sécurité, les assurances et les impôts et taxes. Mais au regard de la complexité du projet, “on ne s’est pas arrêté à un seul chiffre”, explique Gaëlle Saquet. “Inédit et sans comparable”, le projet Cigéo prévoit un stockage dans une couche d’argile, contrairement à la Suède et la Finlande qui ont fait le choix d’un terrain granitique.Le chiffrage présente ainsi une configuration au stade de la demande d’autorisation (29,8 à 37,5 milliards) et trois autres configurations traduisant différents scénarios. Cela inclut notamment des incertitudes sur le niveau de fiscalité, pour un écart de plus ou moins 7,4 milliards d’euros sur la facture. A côté, l’Andra a identifié un potentiel d’économies jusqu’à 3,6 milliards d’euros grâce à des optimisations techniques. Par exemple, l’intégration de matériaux plus performants ou l’allongement d’alvéoles, ce qui réduit le nombre de galeries à construire. En revanche, il a fallu intégrer de nouveaux coûts du fait d’études de conception plus longues que prévu et de retours d’expérience de grands projets souterrains tels que le métro du Grand Paris Express. S’ajoutent à cela des coûts de sécurisation du site d’environ 10 millions d’euros par an ou la réalisation de fouilles archéologiques.Le coût du projet couvre le stockage des déchets déjà produits ou futurs des installations nucléaires existantes ou déjà autorisées à fin 2016 qui constituent “l’inventaire de référence”. Mais pas ceux des 6 futurs réacteurs EPR2 annoncés en 2022 par Emmanuel Macron, qui ne sont pas encore autorisés.Toutefois, “au titre de l’adaptabilité”, l’Andra a étudié cette hypothèse qui représenterait une augmentation de 5% du volume des déchets dits “à vie longue” et de 20% des déchets dits “à haute activité” par rapport au total prévu pour Cigéo. Ceux-ci “seront intégrés dans l’inventaire de réserve” et “la faisabilité de leur prise en charge (…) regardée pendant l’instruction”.Si la relance du nucléaire va au-delà, avec les huit EPR2 additionnels évoqués par Emmanuel Macron ou de petits réacteurs (SMR), d’autres études seront nécessaires, et “si on rajoute des déchets, forcément le coût augmentera”, indique l’Andra.

Trump annonce un décret pour faire baisser les prix des médicaments aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il signerait lundi un décret qui, selon lui, permettra de réduire fortement les prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis.”Les prix des médicaments vont diminuer de 59%, et ce n’est pas tout ! L’essence, l’énergie, les courses, et toutes les autres dépenses, ça baisse. Pas d’inflation!” a déclaré lundi M. Trump sur son réseau social Truth Social, sans expliquer comme il parvenait à ce chiffre.Dimanche soir, il avait annoncé qu’il signerait lundi à 09H00 (13H00 GMT) un décret mettant en Å“uvre cette nouvelle politique visant à diminuer les prix des médicaments sur ordonnance.Il avait alors assuré que les prix baisseraient “presque immédiatement” de 30% à 80% dans la foulée, sans donner plus de détails sur ce calcul.Ces prix “augmenteront dans le monde entier pour compenser et, pour la première fois depuis de nombreuses années, apporter l’équité en Amérique!”, a-t-il encore écrit Truth Social.L’objectif est que “les Etats-Unis payent le même prix que la nation qui paye le prix le plus bas dans le monde”, a précisé le milliardaire républicain.Interrogée par l’AFP, la Maison Blanche n’a pas donné plus de précision sur la manière dont fonctionnera cette mesure.L’hôte de la Maison Blanche somme depuis longtemps l’industrie pharmaceutique de baisser les prix des médicaments, parmi les plus élevés du monde et bien plus chers que dans les pays frontaliers (Canada et Mexique) et en Europe.Selon une étude de la Rand Corporation, les Etats-Unis payent en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que la France par exemple. Donald Trump s’était engagé à réduire cet écart au cours de sa campagne présidentielle.Mi-avril, il avait déjà signé un premier décret ordonnant à son administration de travailler à une série de mesures pour faire baisser les prix des médicaments.Parmi les actions listées: l’amélioration du processus de négociation entre l’assurance-santé publique et les groupes pharmaceutiques ou encore la possibilité offerte aux Etats d’importer directement des médicaments depuis des pays étrangers aux coûts moindres.Les négociations menées par l’assurance-santé publique des plus de 65 ans “Medicare” sur les prix de certains médicaments sont des processus au long cours et les prix réduits négociés par l’ancien président Joe Biden – qui a également mené une offensive en la matière – ne prendront par exemple effet qu’en 2026.Dès son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait pris des mesures visant à réduire les prix, avec déjà l’objectif affiché de les aligner avec ceux les plus bas appliqués dans le monde. Mais ce plan n’avait produit que peu d’effet face à l’opposition de l’industrie pharmaceutique.Le mécontentement des ménages face à l’inflation des années 2022-23 a été analysé comme l’une des raisons de la réélection de Donald Trump. Mais sa politique de guerre commerciale qui a consisté ces derniers mois à augmenter les droits de douane imposés aux importations américaines fait craindre une nouvelle hausse des prix.

Nissan prévoit 10.000 nouvelles suppressions d’emplois

Nissan prévoit de supprimer 10.000 emplois supplémentaires dans le monde, ont rapporté lundi les médias japonais, après que le constructeur automobile nippon en difficulté a annoncé en novembre qu’il supprimerait 9.000 postes.La chaîne de télévision publique NHK a expliqué que ce total de 19.000 postes supprimés réduirait la main-d’Å“uvre de Nissan d’environ 15%, sans donner plus de détails. Le groupe a refusé de commenter ces informations également publiées par le quotidien économique Nikkei.Cette information intervient la veille de la publication des résultats financiers du groupe pour son exercice décalé 2024-25 achevé fin mars.Nissan devrait annoncer mardi une perte annuelle record, qui pourrait s’élever selon ses prévisions jusqu’à 4,6 milliards d’euros sur fond de douloureuse restructuration, fragilisant le constructeur après l’échec du mariage avec Honda et face aux surtaxes américaines.Le groupe avait prévenu dès le 24 avril qu’il anticipait une perte nette inédite “entre 700 et 750 milliards de yens”.Une contre-performance s’expliquant selon Nissan “par les coûts liés au plan de redressement”: face à l’essoufflement des ventes sur ses marchés-clé américain et chinois, il a annoncé, outre des suppressions de postes, réduire de 20% ses capacités de production.Les coûts des mesures de redressement devraient avoir dépassé 60 milliards de yens (370 millions d’euros) tandis qu’une réévaluation des “actifs de production” a entraîné des dépréciations de quelque 3,1 milliards d’euros, précisait le constructeur en avril.Nissan, dont l’action a perdu 40% sur l’année écoulée, reste sous la pression d’un colossal endettement: les agences de notation ont d’ailleurs abaissé la note de sa dette en catégorie spéculative, Moody’s pointant sa “faible rentabilité” et “sa gamme de modèles vieillissants” alimentant le déclin des ventes.Le groupe apparaît très fragilisé: alors qu’il avait entamé fin 2024 avec son compatriote en meilleure santé Honda des négociations en vue d’un mariage pouvant donner naissance au troisième constructeur mondial, dans l’espoir de rattraper son retard dans l’électrique, les discussions se sont effondrées mi-février.Cette débâcle a précipité le départ un mois plus tard du PDG Makoto Uchida, remplacé par le Mexicain Ivan Espinosa qui entend muscler encore davantage le “plan de redressement”.-Dilemme aux Etats-Unis-Sur l’exercice 2025-2026, Nissan pourrait limiter sa perte nette à 40,4 milliards de yens (246 millions d’euros) mais restera dans le rouge, selon l’estimation d’analystes sondés par Bloomberg.De fait, les perspectives restent moroses. Nissan a récemment abandonné son projet, tout juste approuvé, d’usine de batteries d’un milliard de dollars dans le sud du Japon. Et outre l’effritement de la demande, Nissan est pris dans la tourmente de la guerre commerciale.Depuis début avril, Washington surtaxe à 25% les voitures importées aux Etats-Unis. Or, Nissan y a réalisé l’an dernier 30% de ses ventes mondiales: 924.000 véhicules, dont 45% étaient importés du Japon et du Mexique.Parmi les grands constructeurs japonais, Nissan sera probablement le plus durement touché, a expliqué à l’AFP Tatsuo Yoshida, analyste chez Bloomberg Intelligence. Dans l’immédiat, Nissan assure disposer de stocks “importants” chez ses concessionnaires américains, mais ensuite, il sera confronté à un dilemme. La clientèle de Nissan est historiquement plus sensible aux prix que celle de ses concurrents, et “il ne peut donc pas répercuter les coûts (des surtaxes douanières) sur les consommateurs autant que Toyota ou Honda sans subir un recul significatif des ventes”, explique M. Yoshida.-En quête d’allié-Enfin, l’entreprise continue de parier sur le vaste marché chinois, où il affronte la concurrence acérée des marques locales: Nissan a vu ses ventes s’y effondrer de 27% sur les trois premiers mois de 2025.Le constructeur s’est pour autant engagé mi-avril à investir l’équivalent de 1,4 milliard de dollars d’ici fin 2026 en Chine, pour y doper le développement de véhicules électriques.Pour les constructeurs japonais, maintenir “l’impression d’être toujours prêts à se battre en Chine” vaut la peine, car “ils ne peuvent abandonner leurs espoirs quant au potentiel à moyen et long terme” de ce marché irremplaçable, assure Tatsuo Yoshida.Plus généralement, la situation pourrait accélérer sa recherche d’un partenaire: une aide extérieure “absolument nécessaire” pour Nissan, qui ne peut plus se différencier des concurrents par de simples efforts de réduction de coûts, prévient M. Yoshida.Aux aguets, le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple et soucieux de diversification, s’est déclaré ouvert à racheter la participation de Renault dans Nissan. Il a déjà signé début mai un protocole d’accord avec le japonais Mitsubishi pour lui fournir un modèle de voiture électrique.

Cinéma: la famille Saadé entre au capital de Pathé à hauteur de 20%

La famille Saadé entre à hauteur de 20% au capital du groupe Pathé via sa holding Merit France, a annoncé lundi le géant français du cinéma, leader de la production de films cinématographiques et de l’exploitation de salles de cinéma en Europe et en Afrique. “Dans un environnement macroéconomique et industriel en pleine évolution, porteur d’opportunités, cette opération a pour objectif de donner à Pathé les moyens d’accélérer son développement notamment dans la production de films et séries à vocation internationale, et dans la modernisation de son réseau de salles de cinéma”, souligne Pathé dans un communiqué.Avant cette annonce, le groupe dirigé par Jérôme Seydoux, 90 ans, avait envisagé d’autres options dont une introduction en bourse en 2024 pour remonter la pente après les années Covid qui avaient lourdement pénalisé les salles de cinéma.Un rapprochement avec le rival UGC a même été un temps évoqué, mais n’a jamais eu lieu. “Nous avions proposé à UGC de fusionner en 2021, car nous sommes très complémentaires et que dans l’avenir, il faudra être plus gros pour avoir la capacité de se développer sur le long terme”, déclarait alors Jérôme Seydoux. “L’arrivée de la famille Saadé comme partenaire va accélérer le développement et la modernisation de Pathé, elle va aussi permettre de continuer à travailler avec les talents auxquels nous sommes attachés et d’aller chercher ceux qui partagent nos ambitions et souhaitent une réussite internationale”, déclare Jérôme Seydoux, cité lundi dans le communiqué.”Nous avons la volonté de contribuer au développement du secteur et de promouvoir la culture cinématographique française dans le monde”, a renchéri Rodolphe Saadé.L’arrivée au capital de Pathé de la famille du milliardaire franco-libanais intervient à la veille de l’ouverture du 78e Festival de Cannes, où Pathé sera représenté via le film d’ouverture “Partir un jour”, qu’il a produit, tout comme “13 jours, 13 nuits” de Martin Bourboulon avec Roschdy Zem, présenté hors compétition à la fin du festival. Acteur majeur du cinéma en France, Pathé est un producteur important de films, misant notamment sur des blockbusters à la française comme “Le Comte de Monte-Cristo”, succès de 2024 avec 9,4 millions d’entrées.Le groupe compte 130 cinémas pour un total de 1.316 écrans.

La Bourse de Paris portée par les annonces commerciales sino-américaines

La Bourse de Paris gagne du terrain lundi, portée par les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine au cours du week-end qui ont débouché sur des baisses significatives des droits de douane.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,75% vers 10H10, soit 57,80 points pour s’établir à 7.801,55 points. Vendredi, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,64% à 7.743,75 points.”Les actions montent en flèche ce lundi, les États-Unis et la Chine ayant conclu un accord commercial à l’issue de discussions productives en Suisse”, commente Neil Wilson, analyste de Saxo.Tandis que les investisseurs attendaient un communiqué commun de Pékin et Washington dans la journée, il a finalement été publié à l’ouverture des marchés européens, “ce qui a quelque peu surpris”, permettant aux marchés “de repartir à la hausse car la désescalade semble dépasser tout ce que l’on pouvait espérer”, a-t-il poursuivi.Dans le détail, “les États-Unis vont baisser leurs droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30% pendant 90 jours, tandis que la Chine abaissera ses droits de douane sur les produits américains de 125% à 10%” pendant la même période, a détaillé M. Wilson dans une note.Ces annonces arrivent après deux jours de négociations en Suisse entre les Américains et les Chinois, sur l’épineux dossier des droits de douane qui oppose les deux plus grandes puissances économiques du monde, engagées dans un bras de fer commercial depuis l’imposition de droits de douane prohibitifs par Donald Trump.La rencontre de Genève était la première en face à face de hauts responsables des deux pays depuis que Donald Trump a imposé début avril une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Les avancées sur le plan commercial entre Pékin et Washington étaient ainsi attendues depuis plusieurs semaines par les acteurs des marchés financiers. “Les expéditions de marchandises quittant les ports chinois à destination des Etats-Unis ont chuté de 40% depuis le mois d’avril”, illustrait Andreas Rees, chef économiste pour l’Allemagne chez UniCredit, dans une note.Bouffée d’air frais pour le luxeLes valeurs du luxe étaient en forte hausse à la cote parisienne. LVMH bondissait de 5,17% à 521,40 euros et Kering de 5,40% à 184,54 euros. Depuis le 1er janvier ces deux valeurs du secteur ont vu leur valorisation boursière fondre respectivement de plus de 17% et 21%.Hermès, récemment passée première plus grande valorisation boursière du secteur du luxe dans le monde, s’octroyait 2,65% à 2.518,00 euros. Depuis le 1er janvier, le cours du titre a avancé de plus de 8%.Ailleurs à la cote parisienne, le constructeur automobile Stellantis s’envolait de 6,23% à 9,32 euros, lui aussi soulagé par l’amélioration des relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.