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La Bourse de Paris termine en hausse, entre Ukraine et indicateurs aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a fini dans le vert vendredi, après la publication d’une série d’indicateurs économiques aux Etats-Unis, dans l’attente de la rencontre imminente en Alaska entre les présidents Trump et Poutine sur la guerre en Ukraine. Le CAC 40 a pris 0,67% à 7.923,45 points, en hausse de 53,11 points. La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait avancé de 65,37 points (+0,85%) à 7.870,34 points.Sur l’ensemble de la semaine, il a gagné 2,33%.Les investisseurs sont à l’affût du moindre indicateur économique aux Etats-Unis pour évaluer les effets de la politique de hausse des droits de douane imposée par Donald Trump sur la première économie mondiale.Ce vendredi, ils ont reçu des signaux contradictoires.Les ventes au détail ont progressé en juillet, pour le deuxième mois d’affilée, en parfaite conformité avec les attentes du marché, tirées en particulier par la vente d’automobiles et le secteur de l’ameublement.Mais la production industrielle américaine a reculé de 0,1% sur un mois, alors que le consensus des analystes tablait sur une stagnation. Et la confiance des consommateurs a rechuté au mois d’août aux Etats-Unis, contrairement aux attentes des marchés.Ces indices ont été publiés au lendemain de l’annonce de l’inflation côté producteurs (PPI) de juillet, bien plus forte que prévu, qui a accru les craintes d’une flambée des prix en raison des droits de douane, susceptible d’empêcher la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser ses taux.Toutefois, “la plupart des investisseurs continuent de penser que la Réserve fédérale (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année: en septembre, puis en décembre”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Autre point d’attention des marchés: “le sommet Trump-Poutine en Alaska, où les deux dirigeants devraient discuter de l’Ukraine”, mais dont les développements ne devraient pas être connus avant la clôture des marchés américains (20H00 GMT), commentent les économistes de Deutsche Bank.”Même si une percée immédiate est peu probable, le sommet sera néanmoins un indicateur important pour les relations américano-russes et la guerre en Ukraine”, poursuivent-ils.La rencontre “en tête à tête” du président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Donald Trump sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers. Ils donneront ensuite une conférence de presse.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à dix ans a atteint 3,46%, contre 3,47% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,79%, contre 2,71%.Verallia cède du terrainLe fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia, ex-filiale de Saint-Gobain, a cédé 6,14% à 27,22 euros, au lendemain de l’annonce selon laquelle la société d’investissement brésilienne BWGI détenait 77,05% de son capital, à l’issue de son OPA.

Wall Street ouvre en ordre dispersé, digère de nouveaux indicateurs

La Bourse de New York évolue sans direction claire vendredi, les investisseurs se penchant sur une nouvelle série de données économiques en demi-teinte, tandis que le Dow Jones était porté par l’assureur santé UnitedHealth. Vers 13H50 GMT, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,13%, l’indice Nasdaq reculait de 0,40%, tandis que le Dow Jones prenait 0,37%.Les ventes au détail aux États-Unis, publiées avant l’ouverture, “ont été quelque peu meilleures que prévu (…) les investisseurs peuvent donc, en partie, pousser un soupir de soulagement”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Ces dernières ont poursuivi leur progression au mois de juillet, pour le deuxième mois d’affilée, tirées en particulier par les ventes de voitures et de meubles.Selon les données publiées vendredi par le département du Commerce, les ventes au détail ont progressé de 0,5% sur un mois, pour atteindre 726,3 milliards de dollars, moins cependant qu’en juin, où elles avaient progressé de 0,9% (contre 0,6% annoncé initialement).”Tant que les dépenses de consommation se maintiennent et que les entreprises sont en mesure de conserver leurs employés (…), le moteur peut continuer à tourner, poussant les bénéfices des entreprises et les cours des actions à la hausse”, analyse Chris Zaccarelli de Northlight Asset Management.En revanche, la production industrielle américaine au mois de juillet a marqué un recul, légèrement en deçà des attentes du marché, sous l’effet d’une baisse dans le secteur de la construction et des matières premières.Mais selon M. Stovall, “la plupart des investisseurs continuent de penser que la Réserve fédérale (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année: en septembre, puis en décembre”.L’institution maintient depuis décembre 2024 ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% 4,50%.Un indice de confiance des consommateurs est désormais attendu à 14H00 GMT.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,29% contre 4,28% à la clôture jeudi.Les acteurs du marché continuent par ailleurs de surveiller les développements sur le plan commercial, notamment entre Pékin et Washington.”Le marché s’attend à un accord” entre les deux puissances après leur pause de 90 jours, résume M. Stovall.A la cote, l’assureur santé UnitedHealth — l’une des plus grandes pondérations du Dow Jones — décollait (+11,29% à 302,15 dollars) après que le conglomérat Berkshire Hathaway, qui possède des dizaines d’entreprises, a acheté environ 5 millions d’actions du groupe pour une participation d’environ 1,6 milliard de dollars.Le géant des semi-conducteurs et microprocesseurs Intel poursuivait son ascension entamée la veille (+4,98% à 25,04 dollars) après des informations de presse selon lesquelles le gouvernement américain pourrait acquérir une participation dans l’entreprise.L’action d’Applied Materials, autre grand nom des puces, chutait lourdement (-12,09% à 165,49 dollars) minée par des perspectives financières pour le quatrième trimestre jugées décevantes. Le groupe s’attend notamment à un ralentissement de la demande chinoise.La chaîne de supermarchés Target perdait du terrain (-0,24% à 104,00 dollars) après une révision à la baisse de son titre par Bank of America, l’institution financière citant notamment les difficultés que l’entreprise pourrait rencontrer dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Les investisseurs attendent d’ailleurs les résultats de certains grands distributeurs, à l’instar du géant Walmart (-0,22% à 100,39 dollars) la semaine prochaine.

Nuit blanche à Genève, pas de traité plastique et maintenant ?

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: après un constat d’échec cuisant pour l’environnement et pour la diplomatie, les Nations unies essayaient vendredi de chercher une porte de sortie.  Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité “ambitieux” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements réunis depuis dix jours : “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président du comité des négociations (CNI5-2), l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso, avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien.Mais lors de la dernière séance, il n’a pas fait consensus –la règle cardinale de l’Onu–, et tout le processus a fini par être ajourné, au bout d’une session qui avait déjà été étendue au-delà de ses limites.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception devant l’échec des négociations, la représentante de Fiji estimant que ce revers “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Pour les représentants des îles du Pacifique ou d’ailleurs, dont certains ont mis trois jours pour arriver à Genève, cet échec signifie que “sans aide extérieure, des millions de tonnes de déchets plastique vont continuer à être jetés dans nos océans, affectant nos écosystèmes, notre sécurité alimentaire, notre vie et nos cultures”, a déploré le représentant de l’archipel de Tuvalu.Depuis le démarrage du processus en 2022, une guerre de tranchées de plus en plus âpre a opposé deux camps apparemment irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs problématiques pour la santé.Ces pays ne supportaient pas que la négociation porte sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet, en passant par les objets qu’il sert à fabriquer.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée de la négociation et du texte du traité, fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations unies.Cette session de négociation n’est “pas close”, a déclaré M. Vayas Valdivieso à l’AFP, et une prochaine future session relèvera donc d’une “nouvelle partie de CNI5”. “Le secrétariat va travailler pour trouver une date et un endroit, où CNI5-3 aura lieu”, a-t-il ajouté.Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, la diplomate chevronnée Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), a indiqué que les 10 journées de négociations ont permis de comprendre “plus en détails les +lignes rouges+” de chaque pays. “Nous ne les connaissions pas aussi bien qu’aujourd’hui. (…) C’est un pas très important”, a-t-elle confié à l’AFP. “Nous vivons dans une période politique et géopolitique complexe. Et en plus le multilatéralisme est sous tension”.Sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué à produire un texte commun à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.Greenpeace ainsi que d’autres ONG ont immédiatement ciblé les industries pétrolières et chimiques.”La crise du plastique s’accélère et l’industrie pétrochimique est déterminée à nous sacrifier au profit de ses intérêts à court terme”, a estimé Greenpeace.Les ONG, qui devaient prendre la parole publiquement en fin de session n’ont d’ailleurs pas pu s’exprimer, après une demande impérieuse d’ajournement de la part du représentant des Etats-Unis John Thompson, et de celui du Koweit, désireux de terminer la session au plus vite après une nuit blanche.

Bourse de Paris: des indicateurs et la rencontre Trump-Poutine en ligne de mire

La Bourse de Paris évolue en hausse vendredi, dans l’attente d’une série d’indicateurs économiques aux Etats-Unis et avant la rencontre entre les présidents américain et russe dans l’espoir d’améliorations au sujet de la guerre en Ukraine.L’indice vedette de la Bourse de Paris avançait de 55,73 points (+0,71%) à 7.926,07 points vers 10H30. La veille, le CAC 40 a avancé de 65,37 points (+0,85%), pour s’établir à 7.870,34 points à la clôture.La hausse des marchés d’actions est “nourrie par l’optimisme autour de la publication des ventes au détail aux États-Unis” attendue à 14H30 (heure de Paris), souligne John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Cet indice permettra aux investisseurs de prendre le pouls du consommateur américain, moteur de la croissance de la première économie mondiale.La production industrielle en juillet sera publiée à 15H15 puis à 16H00, ce sera au tour de l’estimation préliminaire pour août de la confiance des consommateurs, aux Etats-Unis également.Ces indicateurs arrivent au lendemain de l’inflation américaine côté producteurs (PPI) qui a progressé bien plus que ce qu’attendait le marché, ce qui a ébranlé la certitude des investisseurs quant à une baisse des taux de la banque centrale américaine en septembre.Les investisseurs attendent aussi de connaître l’issue de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui débute vendredi en Alaska, notamment sur la guerre en Ukraine.”Le sommet aura peut-être un impact symbolique fort, mais ne devrait pas déclencher de perturbations majeures” sur les marchés financiers, commente John Plassard.”Les réactions sur le secteur de l’armement, qui avait baissé après l’annonce de la réunion entre les deux présidents, pourraient être plus importantes”, estime-t-il.La rencontre “en tête-à-tête” du président russe et de son homologue américain sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers, et donneront ensuite une conférence de presse.Le luxe freiné par la consommation chinoiseParmi les valeurs du CAC 40, majoritairement dans le vert vendredi, celles du secteur du luxe étaient sans grand changement, freinées par les ventes au détail en Chine, principal indicateur de la consommation des ménages de la deuxième puissance économique mondiale, qui ont progressé moins fortement que prévu en juillet.Dans le secteur, particulièrement exposé au marché chinois, LVMH prenait 0,21% à 473,95 euros, Hermès 0,14% à 2.082,00 euros et Kering s’établissait à 211,75 euros (-0,00%).

Snoop Dogg, Ryan Reynolds, Ed Sheeran: ces célébrités qui investissent en D2 anglaise

Quel est le point commun entre Snoop Dogg, Ryan Reynolds et Ed Sheeran ? Ces célébrités ont toutes investi dans des clubs de Championship (2e division anglaise), à la fois pour espérer en tirer un profit sur le long terme, mais aussi par passion.Mi-juillet, le rappeur américain Snoop Dogg est devenu copropriétaire du club de Swansea, qui tente de remonter en Premier League, arborant sur les réseaux sociaux le nouveau maillot pour la saison prochaine.”L’histoire de ce club et de sa région m’ont touché. Une ville ouvrière et un club fier. Un outsider qui rend les coups, comme moi”, avait commenté l’artiste de 53 ans, féru de sport, aux plus de 100 millions d’abonnés – de son vrai nom, Calvin Broadus – qui a rejoint au capital, le footballeur et Ballon d’or croate Luka Modric. Reste à savoir si ce duo atypique sera suffisant pour battre “Deadpool”. Ou plutôt Ryan Reynolds, l’acteur et producteur canadien qui détient depuis 2020 avec l’acteur Rob McElhenney, autre visage bien connu de Hollywood, le club rival gallois de Swansea, Wrexham.Ce rachat surprise a d’ailleurs fait l’objet d’une docu-série intitulée “Welcome to Wrexham” (Bienvenue à Wrexham) qui a permis au club jusqu’alors méconnu, d’acquérir une renommée internationale. Reconnaissable à ses cheveux roux et sa guitare, Ed Sheeran n’a pas que la musique dans la peau: en août 2024, la pop-star anglaise a acquis une participation minoritaire dans Ipswich Town – 1,4% – après avoir été sponsor-maillot de ses équipes masculine et féminine depuis 2021. Mais l’implication du chanteur, supporter de longue date des “Tractor Boys”, n’a pas empêché le club d’être relégué de la Premier League la saison dernière. Alors pourquoi ces célébrités veulent-elles investir une partie de leur fortune, dans ce championnat ? – “Gagner de l’argent” -“Il y a la notion d’un retour sur investissement à long terme (…) Même si le succès sur le terrain et les retours attendus en dehors, ne sont pas une garantie, explique à l’AFP, Chris Winn, enseignant à l’University Campus of Football Business (UCFB).Pour autant, cela ne signifie pas que tous “cherchent à réaliser un retour sur investissement : le football peut souvent être (perçu comme) un jeu (…) et pour certains, un projet passionné financé à titre personnel”, précise-t-il.Dans le cas de la superstar du football américain Tom Brady, qui a pris sa retraite en 2023, difficile de déterminer quelle est la finalité.Le quarterback californien vainqueur de sept Super Bowl, détient une participation minoritaire dans Birmingham City, le deuxième club de la deuxième ville d’Angleterre après l’équipe de Premier League, Aston Villa – éliminée en avril dernier en quarts de finale, par le Paris Saint-Germain, vainqueur de la Ligue des champions.Son arrivée en 2023 n’a pas été accueillie à l’unanimité, un fan demandant même “Tom Brady, c’est qui ?”, dans la série documentaire d’Amazon Prime Video, “Built in Birmingham: Brady et les Blues”, qui suit son implication précoce et mouvementée dans le club. Notamment après le renvoi en janvier 2024 de l’entraîneur Wayne Rooney, qui a très récemment estimé que Brady ne “(comprenait) pas le football”.L’ami de Brady et co-propriétaire de Birmingham, l’investisseur new-yorkais Tom Wagner, révèle dans la série qu’ils avaient initialement tenté d’acheter une équipe de Premier League, sans succès.”Nous pensions pouvoir gagner de l’argent, avoir un bon retour, qui est notre objectif ultime, donc nous ne pouvions pas y renoncer”, explique Wagner.Au cours de la première saison de Wagner et Brady, Birmingham a chuté en League One, la troisième division anglaise. Mais avec le jeune entraîneur Chris Davies à la tête de l’équipe, ils ont obtenu une promotion en Championship cette année, en remportant le titre de League One avec un total de points record.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse vendredi, en attendant la publication de plusieurs indicateurs économiques aux Etats-Unis, et avant la rencontre en Alaska entre les présidents Trump et Poutine, qui doivent notamment échanger sur la guerre en Ukraine.Dans les premiers échanges, la Bourse de Londres prenait 0,40%, Francfort avançait de 0,61% et Paris s’octroyait 0,56%.

Le réseau de froid, solution “vertueuse” pour climatiser

A 13 mètres sous terre, la vague de chaleur pousse à plein régime les machines de la centrale: le réseau de froid de la Part-Dieu, au coeur de Lyon, permet au quartier d’affaires de se climatiser à moindre coût énergétique.A l’extérieur, la vigilance canicule vient de tomber d’un cran mais les températures, avec des pointes à 35°C, continuent de faire souffrir les organismes. Pour se rafraîchir, les Lyonnais se réfugient autant qu’ils peuvent dans des lieux climatisés, comme le centre commercial de la Part-Dieu, le plus grand de France.L’air frais qui les soulage trouve son origine dans une immense salle souterraine en béton immaculé, ouverte à l’occasion d’une visite à la presse, où des tuyaux de toutes tailles quadrillent le champ de vision. La centrale ne recourt pas à un système classique qui, lors de la production de froid, rejette l’air chaud vers l’extérieur. “C’est le pire qu’on puisse faire” parce que cela aggrave les îlots de chaleur urbains, relève Gerald Campbell-Robertson, directeur général d’ELM, filiale de l’opérateur de la centrale Dalkia.L’installation utilise de l’eau à rafraîchir, qu’elle trouve non pas dans une nappe phréatique comme c’est souvent le cas, mais à proximité, dans les parkings sous-terrains du quartier.Le pompage des eaux d’infiltration est inévitable dans les parkings de ce type pour éviter les inondations, mais cette eau n’est pas toujours réutilisée – ce que les spécialistes appellent une “énergie fatale”.- Piscines de glace -Lancée en 2020, en complément d’une première centrale datant des années 1970, la centrale de Mouton-Duvernet fonctionne de façon autonome 24h/24 et 7 jours/7. Seuls des techniciens et opérateurs de maintenance y passent de temps en temps.Dans cette installation, l’eau à 15°C est refroidie à 5°C par deux machines de 47 tonnes. Elle parcourt ensuite les 14 kilomètres du réseau de froid, avant de revenir plus chaude – et le cycle de refroidissement recommence. “L’eau tourne en permanence, depuis des années c’est la même”, souligne Gerald Campbell-Robertson.Dans le fond de la salle, quatre énormes piscines permettent en complément de stocker de la glace. “Ces bacs-là aujourd’hui sont très pleins, on les vide vers 12-14H00 quand il fera très chaud”, explique le directeur.”En terme énergétique, on voit que les solutions collectives de ce type sont plus vertueuses que des solutions individuelles”, se félicite le président écologiste de la métropole Bruno Bernard.”Avec 1kW électrique, on fait 11 kW de froid” soit un coefficient de performance de 11, explique Gerald Campbell-Robertson. C’est bien mieux qu'”une petite clim’ mobile” (0,7) et même qu’une climatisation de type pompe à chaleur (2,5 à 3), selon lui.- 18 millions -Le réseau de la Part-Dieu précède l’élection des écologistes en 2020 à la tête de l’agglomération. Depuis, un autre réseau de froid a vu le jour dans le sud de Lyon, dans le quartier de Gerland, puisant son eau dans les alluvions du Rhône.”Ce ne sont pas des petits investissements”, observe M. Bernard – 18 millions d’euros pour Gerland. “Mais ce sont des modèles économiques viables au prix du marché”, assure-t-il.A la Part-Dieu, outre le centre commercial, la gare et de nombreux bâtiments comme le Campus Orange, l’hôpital et des data centers sont raccordés au réseau. Soit 750.000 m2 refroidis par la centrale, qui produit environ 27.000 MWh/an.Petit bémol aux yeux de la collectivité: seulement quelques copropriétés ont fait le choix de se raccorder.”Sur un bâtiment neuf, ça ne coûte pas plus cher de raccorder, il faut juste le penser dès le départ”, argue Gerald Campbell-Robertson.Sur le territoire de la métropole, deux réseaux supplémentaires, à la fois producteurs de froid et de chaud, sont attendus d’ici 2027. En France en 2023, on comptabilisait une quarantaine de réseaux de froid.

Pas de traité plastique à Genève

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: dix jours de pourparlers diplomatiques tendus se sont terminés vendredi à l’aube par un constat d’échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie.Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité de “haute ambition” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements: “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président des négociations, l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur cette dernière version en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien des négociations. En séance, il n’a pas fait consensus, comme l’ont signalé les représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Inde et de l’Uruguay.- Multilatéralisme affaibli -A ce titre, certains membres ont demandé que les textes non retenus ne soient pas joints à une prochaine session de négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswal a estimé en revanche que le travail mené représente une bonne base pour une reprise des négociations.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception, la représentante de Fiji estimant que cet échec “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Tout au long du processus une guerre de tranchées a en effet opposé deux camps qui semblent irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. Ces pays ne supportaient pas que toute la négociation soit basée sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée du texte du traité, qui avait été fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations Unies.La Chine, premier producteur mondial de plastique, avait au début des négociations signé des documents avec ce groupe, mais est restée relativement discrète durant tout le processus.Sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes, en majorité des produits à usage unique et des emballages. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.

Traité plastique: un nouveau compromis mais pas encore d’accord

Un nouveau texte de compromis a été proposé dans la nuit de jeudi à vendredi aux représentants des gouvernements de 185 pays qui tentent avec difficulté de produire un traité international contre la pollution plastique à Genève.Ce texte, qui comporte encore plus d’une centaine de points à clarifier, constitue une “base acceptable de négociation”, ont indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP. Mais plusieurs ONG environnementales ont critiqué un texte toujours “insuffisant” pour “protéger la santé humaine et l’environnement”.Le nouveau texte, composé de 31 articles, a été mis en ligne sur le site onusien des négociations par le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, après d’intenses négociations de dernière minute en coulisses tout au long de la journée de jeudi, et le rejet massif de la précédente mouture du texte par les États.Le nouveau texte proposé, le troisième depuis le début de cette séquence diplomatique, est encore bien loin d’être un traité: toutes les expressions entre parenthèses -faute de consensus- doivent être supprimées, puis le texte doit être soumis en plénière des négociateurs.Sur le fonds, le texte “est loin d’être ce dont nous avons besoin pour mettre un terme à la pollution plastique” mais il “peut constituer un tremplin pour y parvenir, si nous l’aiguisons lors d’une prochaine session” de négociation, a déclaré à l’AFP Juan Carlos Monterrey Gomez, chef de la délégation du Panama, l’une des voix les plus fortes favorables à un traité dit “ambitieux” pour protéger l’environnement et la santé humaine des dégâts du plastique.Le texte constitue une “base acceptable de négociation” a indiqué une autre source gouvernementale qui a requis l’anonymat, mais constate dans la foulée qu’il n’est pas encore adopté.- Rebuffade -Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août.Les discussions se sont poursuivies jeudi dans une ambiance enfiévrée et quelque peu désordonnée, pour tenter d’établir un texte de consensus. Malheureusement, les changements positifs sont de très petits pas, et ainsi écrits, ils ne produiront pas un traité, a indiqué l’ONG IPEN, Le président des débats est apparu brièvement peu avant minuit heure locale, heure théorique de la fin des débats, pour ouvrir une séance plénière avant de la refermer immédiatement, ce qui a permis d’ajouter, selon les règles onusiennes, quelques heures à la concertation.Avec son texte, M. Vayas tire sa dernière cartouche après avoir subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son deuxième texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité des 185 pays rassemblés en assemblée plénière.Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s’opposent à toute régulation forte de l’industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.De profondes divisions demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine, et surtout réduire la production mondiale de plastique.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.- “Texte médiocre” -Sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Les auteurs du texte “utilisent une technique bien connue : introduire d’abord un texte inacceptable, puis revenir avec un texte médiocre à prendre ou à laisser, qui montre une amélioration à la marge, mais reste loin de ce dont nous avons besoin pour faire face à la crise plastique” a souligné l’ONG Ciel dans un bref communiqué.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.*

Pollution plastique: les négociations prolongées mais restent dans le flou

La négociation internationale pour élaborer un traité sur la pollution plastique a été prolongée in extremis jusqu’à vendredi par le diplomate qui préside les débats à Genève, ouvrant un frêle espoir de compromis, mais sans vision claire de la fin du processus.”Comme les consultations sur mon projet de texte révisé sont toujours en cours, cette plénière est donc ajournée et se réunira le 15 août 2025, à une heure à déterminer”, a déclaré Luis Vayas Valdivieso, le diplomate équatorien qui préside aux négociations à Genève. Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août.Durant de longues heures d’attente, de négociations de couloir, de rencontres informelles jeudi, un chef de délégation a dit à l’AFP qu’il était convaincu qu’il y aura un texte” de compromis, tandis qu’un autre, venu d’un autre continent, se désespérait de ne voir “ni texte, ni mode d’emploi”, craignant un échec complet de la longue négociation entamée il y a plus de deux ans à Nairobi.”C’est un tel bazar. Je n’ai jamais vu ça!” a commenté pour l’AFP, Aleksandar Rankovic, un observateur du groupe de réflexion The Common Initiative.De fait, M. Vayas subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité de l’assemblée plénière des Nations unies réunissant quelque 185 pays.Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s’opposent à toute régulation forte de l’industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.Au cours de l’après-midi, la séance plénière annoncée le matin a été repoussée à 18H00, 19H00, 21H00 pour finalement se tenir juste avant minuit heure locale. Elle n’a duré que quelques minutes.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a jugé le président français Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux jeudi.Sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.