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Eurostar suspend tous ses trains entre Londres, Paris, Amsterdam et Bruxelles

La compagnie ferroviaire Eurostar a annoncé mardi la suspension de “tous les trains entre Londres, Paris, Amsterdam et Bruxelles” jusqu’à nouvel ordre, après un double incident technique intervenu dans le tunnel sous la Manche.”Il y a eu un problème d’alimentation électrique du tunnel sous la Manche suivi de l’arrêt d’une navette shuttle sous le tunnel”, a expliqué une porte-parole d’Eurostar, “ce qui fait que tous les trajets en provenance ou à destination de Londres sont suspendus jusqu’à nouvel ordre en attente d’un déblocage”.La compagnie avait prévenu un peu plus tôt que la circulation de ses trains via le tunnel sous la Manche entre Londres et le continent était très perturbée et conseillait à ses clients de reporter leur voyage.”Merci d’éviter de vous rendre à la gare, sauf si vous avez déjà un billet pour voyager aujourd’hui”, indique la compagnie sur son site internet.Eurostar propose mardi aux clients affectés d’échanger gratuitement leur billet, ou d’annuler leur réservation contre un remboursement ou un bon d’échange.Un nombre record de 19,5 millions de clients avaient voyagé avec Eurostar l’an dernier, soit 850.000 de plus qu’en 2023.Plusieurs entreprises ont annoncé leur intention ces derniers mois d’ouvrir des lignes concurrentes à l’Eurostar, aujourd’hui seul à effectuer du transport de passagers sur la ligne sous la Manche reliant Londres au continent.Le groupe britannique Virgin a obtenu en octobre l’accès au très convoité dépôt londonien de Temple Mills, jusqu’ici réservé à l’Eurostar et indispensable pour lancer des liaisons concurrentes entre Londres et le continent.

Feu vert à la poursuite du chantier de l’A69

La cour administrative d’appel de Toulouse a sans surprise autorisé mardi la poursuite du chantier contesté de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, en rétablissant son autorisation environnementale qui avait été annulée en première instance.Conformément aux recommandations du rapporteur public, les magistrats d’appel ont estimé que “le projet de liaison autoroutière doit être regardé comme répondant à une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM)”.Selon la cour, c’est donc “à tort” que le tribunal administratif de Toulouse avait, le 27 février, annulé l’autorisation environnementale de ce projet, conduisant à stopper temporairement les travaux de ces 53 km de voie rapide.Le tribunal avait alors estimé que les lourdes atteintes à l’environnement n’étaient justifiées par aucune RIIPM puisque l’enclavement des villes de Castres et Mazamet, principal argument des promoteurs de l’autoroute, n’était pas démontré.Mais, à l’inverse, la cour juge qu’il n’est pas “nécessaire de justifier d’une situation critique ou de tension particulière quant à l’enclavement ou au décrochage démographique et économique du bassin de vie de Castres-Mazamet” pour autoriser le projet.L’autoroute “permettra de relier dans des meilleures conditions le bassin de vie de Castres Mazamet, qui compte plus de 130.000 habitants, à la métropole de Toulouse”, explique la cour, dans un communiqué sur sa décision.- “Décision majeure” -Elle estime en outre qu’il n’existe “pas de solution alternative satisfaisante à la création d’un nouveau tronçon autoroutier” et que “le maintien des espèces protégées” n’est pas menacé “car des mesures compensatoires efficaces sont prévues”.Avant même que la cour ne communique sur cette décision, le ministère des Transports a salué “une décision majeure” qui “permet d’envisager la livraison, très attendue par le territoire, de cette infrastructure structurante, à l’horizon d’octobre 2026”.Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute qui supervise actuellement les travaux, “accueille favorablement la décision de la cour administrative d’appel de Toulouse, qui valide la raison impérative d’intérêt public majeur et l’autorisation environnementale de l’autoroute A69 dans toutes ses composantes, permettant de poursuivre sans ambiguïté le chantier”.”Cette décision tranche le débat sur le fond et confirme la nécessité d’une infrastructure attendue depuis plusieurs décennies par le sud du Tarn”, indique Atosca, dans un communiqué.Du côté des opposants, en revanche, la décision de la cour d’appel est jugée “incompréhensible” et “décevante”.”Nous engageons un pourvoi en cassation immédiatement: la décision à venir du Conseil d’Etat sera rendue avant la mise en service fantasmée par le ministre Tabarot”, a affirmé leur principal collectif, La Voie est libre (LVEL).- “Chantier de la honte” -Les anti-A69 soulignent que l’arrêt était de toute façon “prévisible”, du fait que plusieurs magistrats de la cour, parties prenantes de cette décision, avaient déjà participé à celle autorisant une reprise anticipée des travaux, en mai.”Lorsque des magistrats ayant déjà jugé en procédure accélérée avaient refusé de se récuser pour statuer sur le fond, on est en droit de se questionner sur leur impartialité!”, fustige LVEL.Parallèlement à son pourvoi, le collectif entend poursuivre sa contestation devant les tribunaux, notamment par la voie pénale.Le 12 janvier, une juge du tribunal de Toulouse, saisie en urgence, doit ainsi statuer sur des dépassements non-autorisés du chantier, en “violation manifeste de l’ordre public environnemental”, selon le parquet de Toulouse.Face à cette expansion illégale de l’emprise des travaux, les préfets de Haute-Garonne et du Tarn ont d’ores et déjà pris des arrêtés pour faire interdire la poursuite des travaux qui s’y déroulent.”D’autres actions juridiques sont à venir, avec un volet pénal bien chargé, qui n’a pas dévoilé toutes ses surprises et qui pourrait bien suspendre à nouveau ce chantier de la honte”, espèrent les militants de LVEL.Sur le terrain, “les équipes vont désormais se concentrer sur les travaux qui reprendront à l’issue des congés de fin d’année”, annonce Atosca, dans son communiqué.Le concessionnaire entend lancer “courant janvier” une dernière étape décisive de ce chantier: la pose des quelque 500.000 tonnes de revêtement de la future autoroute qui doit être produite par deux centrales d’enrobé à chaud, installées depuis l’automne à proximité immédiate du chantier, dans le Tarn, et qui étaient jusqu’à présent en phase de test.

La défiscalisation des pourboires prolongée jusqu’au vote du budget 2026

Le gouvernement a prolongé lundi la défiscalisation des pourboires, et ce jusqu’au vote du budget de l’Etat pour 2026, via la publication d’une instruction au Bulletin officiel des finances publiques. L’exonération de charges fiscales sur les pourboires versés par carte bancaire aux salariés dont la rémunération n’excède pas 1,6 Smic devait prendre fin au 1er janvier 2026 en l’absence de budget de l’Etat alors que cette mesure est en vigueur depuis 2022.Fin octobre, les députés avaient adopté lors des débats budgétaires un amendement de Laurent Wauquiez, chef de file des députés Les Républicains, visant à prolonger cette mesure jusqu’en 2028. Mais députés et sénateurs n’étaient ensuite pas parvenus à trouver un compromis pour voter le projet de loi de finances (PLF) de l’Etat avant la fin de l’année, conduisant le gouvernement à promulguer une loi spéciale, un outil qui ne permet pas d’appliquer de nouvelles mesures.”À titre exceptionnel et dérogatoire, pour la période courant du 1er janvier 2026 à la date de promulgation de la loi de finances pour 2026, sont exclues du prélèvement à la source les sommes remises volontairement par les clients pour le service aux salariés dont la rémunération mensuelle n’excède pas 1,6 Smic, soit directement à ces salariés, soit à l’employeur et reversées par ce dernier au personnel en contact avec la clientèle”, détaille le texte de l’administration fiscale, daté de lundi.Le maintien de l’exonération de charges sociales a, lui, été voté dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, adopté définitivement le 16 décembre.Le secteur de la restauration s’était opposé à la taxation de ces petites sommes considérées comme un élément incitatif pour les salariés alors que le secteur peine à recruter.Le même texte du Bofip prolonge aussi provisoirement l’exonération pour la prise en charge d’une partie des frais de transport par l’employeur au-delà de l’obligation légale.

La Bourse de Paris à l’équilibre avant la fin de l’année

La Bourse de Paris évolue proche de l’équilibre mardi dans une séance aux volumes faibles et sans catalyseur, à l’approche de la fin de l’année 2025.Vers 09H50 heure de Paris, l’indice vedette CAC 40 perdait quelque 0,06% soit une perte de 4,66 points pour s’établir à 8.107,36 points. Lundi, le CAC 40 avait terminé en timide hausse de 0,10% à 8.112,02 points.En pleine période de fêtes de fin d’année, les volumes d’échanges restent faibles car de nombreux investisseurs ont délaissé le marché.”Les faibles indications de marché en provenance des États-Unis sont pour l’essentiel déjà intégrées dans les cours et il n’y a pas eu non plus de nouvelles impulsions de marché venant d’Asie, de sorte que la séance (…) devrait se dérouler de manière relativement calme et sans événements notables”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.L’attention des investisseurs devrait se focaliser sur la situation en Ukraine.Moscou a accusé lundi Kiev d’avoir lancé dans la nuit une attaque de drones sur la résidence du président russe Vladimir Poutine, prévenant que sa position dans les négociations en cours pour mettre fin au conflit en Ukraine serait de ce fait “réexaminée”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussitôt qualifié cette accusation de “mensonge” destiné à préparer de nouvelles attaques contre Kiev et à “saper” les efforts diplomatiques entre l’Ukraine et les Etats-Unis, au lendemain d’une rencontre en Floride avec Donald Trump.Également à l’agenda du jour, le marché attend le compte-rendu (“minutes”) de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui pourrait donner de nouvelles indications sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale dans les prochains mois, après trois réductions de taux consécutives.Le CAC 40 s’inscrit pour l’instant en hausse de près de 10% depuis le début de l’année, une meilleure performance qu’en 2024, année durant laquelle il avait reculé de 2,15%.L’indice vedette parisien reste cependant largement en retard en comparaison de ses voisins européens. Le Dax de la Bourse de Francfort et le FTSE 100 à Londres affichent pour le moment une progression de plus de 20%, tandis que Milan (+30%) et Madrid (+49%) enregistrent des gains jusqu’à cinq fois supérieurs à la place parisienne.

Les Bourses européennes ouvrent à plat

Les Bourses européennes ont ouvert à plat mardi, dans un marché peu fréquenté dans la dernière ligne droite avant la fin de l’année.Dans les premiers échanges de l’avant-dernière séance de 2025, la Bourse de Paris perdait 0,10%, Francfort restait stable (+0,01%) quand Londres s’octroyait 0,10% et Milan 0,28%.

Décision clé attendue sur l’avenir de l’A69

Décision cruciale dans le dossier de l’A69: la justice administrative doit dire mardi si le chantier de l’autoroute contestée entre Toulouse et Castres, entamé en 2023, peut se poursuivre ou s’il doit être à nouveau arrêté, comme le demandent les militants écologistes.Les opposants à cette autoroute, devenue un emblème des luttes environnementales contre des projets jugés dépassés à l’heure du changement climatique, craignent que l’arrêt rendu par la cour administrative d’appel de Toulouse ne leur soit défavorable.Le rapporteur public, dont l’avis est en général suivi par les juridictions administratives, a effectivement recommandé la poursuite des travaux.Compte tenu de la “taille critique” du bassin de population et d’emploi des villes de Castres et de Mazamet, dans le sud du Tarn, il est “difficile de lui dénier la nécessité d’une liaison autoroutière” avec la métropole toulousaine, a estimé le rapporteur Frédéric Diard, lors de l’audience le 11 décembre.Le magistrat a donc demandé l’annulation du jugement du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait stoppé le chantier, mis en pause de fin février à fin mai.L’hiver dernier, le tribunal avait invalidé l’autorisation environnementale de l’A69, estimant que ce projet d’autoroute ne présentait pas de Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), impératif juridique justifiant les atteintes à l’environnement causées par ce type d’infrastructure.A la demande de l’État et du constructeur et futur concessionnaire Atosca, la cour administrative d’appel a néanmoins autorisé le 28 mai la reprise du chantier, en attendant de se prononcer sur le fond.”Le droit et les avis techniques plaident pour la confirmation de la décision de première instance”, a soutenu à l’audience, Me Julie Rover, avocate des associations d’opposants, pour qui “l’anomalie juridique” serait un arrêt de la cour conforme à la position du rapporteur public.- Dépassements du chantier -Dès l’issue des débats, le 11 décembre, les anti-A69 ne cachaient pas leur pessimisme vis-à-vis de la décision attendue ce mardi, mettant notamment en cause l’impartialité de la cour, présidée dans ce dossier par le même magistrat, Denis Chabert, ayant déjà autorisé la reprise des travaux en mai dernier.Ils espèrent néanmoins que les dépassements non autorisés du périmètre du chantier de l’autoroute, constatés en novembre, et reconnus par le constructeur lui-même pourront peut-être faire pencher la balance en leur faveur.”Si elle ne confirme pas l’annulation de l’autorisation du chantier, la cour doit au moins rouvrir le dossier pour analyser l’impact environnemental de ces emprises supplémentaires”, a ainsi déclaré à l’AFP un porte-parole de La Voie est libre (LVEL), collectif d’opposants au projet.Pour ces militants écologistes, “le sujet de ces emprises illégales a un impact sur la compensation du projet”, à savoir l’obligation pour le constructeur de “compenser” les impacts négatifs sur l’environnement du projet. De ce fait, “il a un impact sur la décision qui va être rendue” mardi, souligne ce porte-parole de LVEL, même si, lors de l’audience, M. Chabert avait bien pris soin de préciser que cette question n’était justement pas au coeur des débats.Dans une autre procédure entamée par ces opposants à l’A69, la justice pénale doit se prononcer le 12 janvier sur le sort de ces emprises non autorisées, le parquet ayant pointé “la gravité des atteintes à l’environnement relevées” et requis la suspension des travaux dans ces zones.”L’importance des dépassements d’emprise, ainsi que le caractère incomplet des documents adressés” par le futur concessionnaire Atosca qui supervise les travaux, ont d’ailleurs conduit le 19 décembre les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne à “geler la situation du chantier pour les zones situées hors emprise de l’autorisation environnementale initiale”.Hormis “ces surfaces complémentaires utilisées de façon temporaire pour la logistique du chantier (…), les travaux se poursuivront sur la surface de référence de l’autoroute conformément à l’autorisation environnementale” portant sur 340 hectares, avait réagi le constructeur.Selon le calendrier convenu avec l’Etat, Atosca prévoit une inauguration de cette autoroute à l’automne 2026.

Wall Street termine en baisse, sujette aux prises de bénéfices

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, plombée par des prises de bénéfices sur certains grands noms du secteur technologique, dans un marché peu fréquenté avant le Nouvel An.Le Dow Jones a perdu 0,51%, l’indice Nasdaq a lâché 0,50% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,35%.Le marché est “plutôt calme”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA. “Ces deux dernières semaines, beaucoup d’investisseurs sont partis pour les fêtes de fin d’année, le volume est donc très faible.” La semaine passée a été écourtée par Noël et la place américaine restera fermée jeudi à l’occasion du Nouvel An.La dynamique baissière du jour est ainsi principalement due à un mouvement technique: “les acteurs du marché sont en train de vendre leurs participations afin de réaliser des gains”, résume Sam Stovall.Parmi les cibles prisées, le mastodonte des semi-conducteurs Nvidia a reculé de 1,21% à 188,22 dollars après avoir grimpé de 5% la semaine passée. Autres valeurs liées à l’enthousiasme pour l’intelligence artificielle (IA), Oracle a perdu 1,30%, Broadcom a lâché 0,78% et Qualcomm a reculé de 0,79%.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla “est un autre poids lourd à la traîne”, remarquent les analystes de Briefing.com, avec une baisse de 3,27% à 459,64 dollars.”Les investisseurs sont probablement en train de faire le ménage dans leur portefeuille (d’actions, ndlr), afin de l’aligner sur leurs objectifs pour 2026″, note Sam Stovall.Côté macroéconomie, l’attente porte principalement sur le compte-rendu (“minutes”) de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed) mardi.Ce document pourrait donner de nouvelles indications sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale dans les prochains mois, après trois réductions de taux consécutives.Les investisseurs “attendent de voir si la posture accommodante” du président de l’institution, Jerome Powell, lors de la dernière réunion “se reflète dans ce rapport”, explique Sam Stovall.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se détendait à 4,11% vers 21H15 GMT contre 4,13% à la clôture vendredi.Au tableau des valeurs, le secteur de l’énergie a été porté par la hausse des prix du pétrole, le marché estimant que les négociations sur une résolution de la guerre en Ukraine restent pour le moment sans effet.Exxon Mobil s’est octroyé 1,21%, ConocoPhillips a gagné 1,18%, Chevron a pris 0,66% et EOG Resources a avancé de 1,12%.L’équipementier sportif Lululemon Athletica a terminé dans le vert (+1,71% à 212,54 dollars) après des informations de presse selon lesquelles le fondateur de la marque, Chip Wilson, tente de faire pression pour que des changements soient apportés au conseil d’administration avant la nomination d’un nouveau patron.Le fonds d’investissement Digital Bridge, spécialisé dans les centres de données et autres infrastructures numériques, s’est envolé (+9,70% à 15,27 dollars) après l’annonce de son rachat par le géant des investissements technologiques SoftBank Group. L’opération, qui valorisera Digital Bridge à environ 4 milliards de dollars, “renforcera la capacité du groupe SoftBank à concevoir, développer et financer l’infrastructure fondamentale indispensable aux services et applications d’IA de nouvelle génération”, a indiqué le géant japonais dans un communiqué. 

Iran: des commerçants ferment boutique pour dénoncer l’hyperinflation

Des commerçants ont fermé boutique lundi à Téhéran pour le deuxième jour consécutif, protestant contre la dégradation de la situation économique en Iran, entre sanctions occidentales et rapide dépréciation de la monnaie nationale.Le rial a encore atteint dimanche un plus bas historique face au dollar, selon le taux informel au marché noir, à plus de 1,4 million de rials pour un dollar (contre 820.000 il y a un an) et 1,7 million pour un euro (contre 855.000).La dépréciation chronique de la monnaie entraîne hyperinflation et forte volatilité en Iran, où certains prix augmentent fortement du jour au lendemain.L’agence Ilna, citant un de ses journalistes, a fait état lundi de “manifestations” autour de plusieurs bazars situés dans le centre de la capitale iranienne.Les protestataires “réclament une intervention immédiate du gouvernement pour enrayer les fluctuations du taux de change et définir une stratégie économique claire”, ajoute Ilna, un média proche des milieux ouvriers.Cette situation paralyse les ventes de certains biens importés, vendeurs comme acheteurs préférant reporter toute transaction en attendant d’y voir plus clair, a constaté l’AFP.”La poursuite de toute activité dans ces conditions est devenue impossible”, souligne l’agence Ilna, citant des manifestants.”De nombreux commerçants ont préféré suspendre leurs transactions pour éviter d’éventuelles pertes”, a expliqué de son côté Irna, l’agence de presse du gouvernement, ajoutant que les manifestants avaient “scandé des slogans”.- “Fermeté” -Sur des photos diffusées par l’agence Fars, une foule de protestataires occupent une importante artère du centre de Téhéran réputé pour ses nombreux commerces. “Des affrontements physiques mineurs ont été signalés (…) entre certains manifestants et les forces de l’ordre”, a souligné Fars, mettant en garde contre le risque d’instrumentalisation de ces rassemblements afin de déstabiliser le pouvoir.En soirée, le mouvement semblait terminé, selon des images diffusées par la télévision d’Etat montrant des lieux désertés par les manifestants.Dimanche déjà, dans l’un des plus importants marchés pour téléphones portables de Téhéran, des vendeurs avaient fermé boutique et protesté contre la situation économique, d’après Isna, une autre agence de presse.Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejeï, a ordonné “de sanctionner au plus vite les auteurs à l’origine des fluctuations des devises”, a rapporté lundi l’agence de la Justice, Mizan.Le gouvernement a lui annoncé le remplacement du gouverneur de la Banque centrale.”Sur décision du président, Abdolnasser Hemmati sera nommé gouverneur de la Banque centrale”, a écrit sur X un responsable de la communication de la présidence. Son entrée en fonction est prévue mercredi.M. Hemmeti revient ainsi sur le devant de la scène après avoir été révoqué en mars par le Parlement de son poste de ministre de l’Economie et des Finances, déjà à cause de la forte dépréciation du rial.- “Guerre totale” -Le président iranien Massoud Pezeshkian a affiché dimanche sa détermination à combattre l’inflation et la vie chère, lors d’une présentation au Parlement du budget pour l’an prochain.Le texte prévoit notamment une augmentation de 20% des salaires, un taux qui reste toutefois bien en deçà de celui de l’inflation. Il était en décembre de 52% sur un an, selon le Centre de statistiques d’Iran, un organisme officiel. Mais ce chiffre est loin de refléter avec fidélité les hausses observées spécifiquement sur les produits de première nécessité.L’économie iranienne, déjà fragilisée par des décennies de sanctions occidentales, pâtit du rétablissement fin septembre par l’ONU des sanctions internationales levées il y a dix ans, liées au programme nucléaire de l’Iran.Les négociations sur ce sujet avec les Etats-Unis sont au point mort et l’incertitude qui résulte de 12 jours de guerre en juin contre Israël pèse également sur la conjoncture.Le président iranien a estimé qu’Etats-Unis, Israël et Européens menaient une “guerre totale” contre son pays, dans un entretien publié samedi.

La Bourse de Paris termine en légère hausse

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse lundi, sur un marché aux faibles volumes dans la dernière ligne droite avant la fin de l’année 2025.Le CAC 40 a pris 0,10% à 8.112,02 points, en hausse de 8,44 points. Mercredi, dernier jour d’ouverture de la Bourse de Paris pour une demi-séance avant les fêtes de Noël, le CAC 40 avait terminé parfaitement stable à 8.103,58 points.En pleine période de fêtes de fin d’année, les volumes d’échanges restent faibles car de nombreux investisseurs ont délaissé le marché. “La plupart d’entre eux ont déjà clôturé leurs comptes et ne réagissent plus qu’aux sujets urgents”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.Et “après une nouvelle année boursière solide”, il faut s’attendre “à un mouvement de prises de bénéfices” qui devrait “se poursuivre pendant un certain temps” sur les marchés européens, relève de son côté Christine Romar pour CMC Markets.Côté obligataire, le rendement de l’emprunt français à dix ans a atteint 3,52%, contre 3,56% mercredi soir en clôture. Son équivalent allemand a terminé à 2,83%, contre 2,86%.La défense en baisseLes valeurs de la défense ont fini en baisse en Europe, mises à mal par l’avancée des discussions pour un accord de paix en Ukraine.Les Etats-Unis ont proposé à Kiev des garanties de sécurité “solides” pour une période de 15 ans prolongeable, a annoncé lundi Volodymyr Zelensky, ajoutant avoir demandé à Washington une durée plus longue à l’occasion de sa rencontre dimanche avec Donald Trump.Le président américain a lui déclaré avoir eu un appel “positif” avec Vladimir Poutine, au lendemain de sa rencontre avec son homologue ukrainien.Safran a perdu 1,67% à 294,30 euros, Thales 0,66% à 227,10 euros et Dassault Aviation 0,52% à 270,40 euros.

CNews se classe première chaîne d’info en 2025, devant BFMTV

CNews, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a poursuivi son ascension en 2025, devenant la première chaîne d’information de France par ses audiences, devant BFMTV.C’est la première fois que la chaîne du groupe Canal+ est seule leader des audiences sur une année complète. Elle atteint 3,4% de part d’audience, soit un “record historique” pour une chaîne info, devant BFMTV à 2,8%, selon les chiffres de l’institut Médiamétrie publiés lundi.En 2024, CNews et BFMTV étaient à égalité sur la première marche du podium, à 2,9% de part d’audience. Depuis, CNews s’est hissée en tête douze mois d’affilée. “C’est la plus belle des réussites. CNews est en progression constante et a trouvé son positionnement éditorial”, s’est félicité auprès de l’AFP Gérald-Brice Viret, directeur général de Canal+ France. BFMTV, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, touche pourtant plus de téléspectateurs (45 millions en décembre contre 39 pour CNews). Mais sa concurrente bénéficie du fait que les gens la regardent plus longtemps, en particulier pour ses débats en plateau.Dans un communiqué, BFMTV a mis en avant une “année record en audience cumulée”, avec 60,4 millions de téléspectateurs au total.Pour 2025, CNews est la sixième chaîne nationale, talonnant France 5 (3,5%) en part d’audience, et BFMTV la neuvième. TF1 reste en tête, avec 18,7%, et France 2 deuxième, à 14,9%, perdant près d’un point sans l’effet dopant des Jeux olympiques. Au sein des chaînes info, CNews et BFMTV devancent LCI (2%) et franceinfo (0,9%). Les quatre ont été regroupées début juin sur les canaux 13 à 16.Pour élargir son offre, Canal+ a en outre lancé en novembre une déclinaison en streaming, CNews Prime, accessible depuis les box et sur internet. CNews a été créée en 2017 sur les cendres d’iTélé. “Le succès, c’est la stabilité dans les incarnations” et aussi l’arrivée de “nouveaux talents”, vante M. Viret, évoquant “une famille”. Parmi ses têtes d’affiche figurent Pascal Praud (et ses émissions quotidiennes “L’heure des pros”), Laurence Ferrari, Christine Kelly et encore Sonia Mabrouk.- Vives tensions -Sur le réseau social X, le dirigeant de Canal+ France a remercié notamment Vincent Bolloré, qui permet “à la chaîne d’exercer sa mission en toute confiance et en toute liberté”. “Cette dynamique et cette contribution à l’espace démocratique français se poursuivront en 2026”, a-t-il promis, à l’approche de l’échéance des municipales en mars et avant la présidentielle en 2027.La chaîne privée est régulièrement accusée par des politiques de gauche de promouvoir des idées d’extrême droite, ce qu’elle conteste.Mi-septembre, dans un contexte explosif entre les médias de la sphère Bolloré et l’audiovisuel public, la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci a pour la première fois qualifié CNews de “chaîne d’extrême droite”.De leur côté, les médias dans le giron de M. Bolloré (CNews, JDD, Europe 1) accusent les groupes publics Radio France et France Télévisions de partialité en faveur de la gauche.Début décembre, devant la commission d’enquête créée à l’Assemblée nationale sur la neutralité et le financement de l’audiovisuel public, Delphine Ernotte Cunci a jugé que son groupe et CNews ne “faisaient pas le même métier”.Elle a aussi suggéré que la loi évolue pour autoriser les “chaînes d’opinion”.En septembre, le patron de CNews, Serge Nedjar, l’a plutôt présentée comme “une chaîne d’opinions, avec un s”. “On ne roule pour personne”, a-t-il affirmé au Figaro. “On nous a beaucoup cherchés sur le pluralisme politique. L’Arcom (le régulateur de l’audiovisuel, ndlr) validera ce que nous avons fait en 2025, à la minute près”, assure Gérald-Brice Viret.Dernièrement, l’ONG Reporters sans frontières a accusé CNews de “tricher” avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite. Mais l’Arcom a dans la foulée indiqué ne pas avoir constaté de “contournement des règles” sur le mois étudié de mars.Le régulateur a renouvelé la fréquence de CNews cette année pour dix ans, mais pas celle de C8, dans le même groupe Canal+, qui avait cumulé des millions d’euros d’amendes et a cessé d’émettre début 2025.