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Budget de la Sécu: Attal appelle Philippe à garder “son sang froid”

Le chef de Renaissance, Gabriel Attal, a appelé jeudi Édouard Philippe à garder son “sang froid” et ses “nerfs solides” alors que son homologue à Horizons a évoqué la possibilité que son groupe vote contre ou s’abstienne sur le budget de la Sécurité sociale, ce qui précipiterait son rejet.”Dans la période où l’air de la vie politique est devenu totalement irrespirable (…), on a besoin de points de repères”, a estimé l’ancien Premier ministre sur RTL. “Il faut tout faire pour avoir un budget d’ici la fin de l’année (…) et ce dont on a besoin aussi, c’est de sang froid et de nerfs solides dans ce contexte où les Français ne comprennent plus les décisions politiques”, a-t-il ajouté à destination de son prédécesseur à Matignon. Édouard Philippe “est une voix qui compte et je n’ai pas de raison de remettre en cause la sincérité de sa démarche ou de ses propos”, a ajouté Gabriel Attal. Mais selon lui, “il ne peut pas y avoir de budget parfait pour qui que ce soit, il faut accepter des concessions”. Le groupe LR hésitant également à voter contre ou s’abstenir, ce choix d’Horizons fait peser de sérieuse menace sur l’adoption du texte qui nécessiterait alors le vote pour du PS et l’abstention des écologistes, deux conditions loin d’être acquises.”Laisse le débat parlementaire se faire!”, a enjoint de son côté la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet sur TF1 à destination du maire du Havre, demandant “à chacun de laisser les députés travailler” avant d’annoncer son vote. Soucieux d’offrir “demain une rupture et un espoir” qui “interviendra en 2027”, Gabriel Attal a rappelé au passage à son adresse que lui est “retourné à l’Assemblée nationale” après avoir été Premier ministre alors que le chef d’Horizons a choisi de reprendre sa mairie du Havre et de se tenir à distance des débats politiques pour préparer la présidentielle. “J’aurais pu me dire +je ne retourne pas à l’Assemblée nationale, je reste en dehors, je viens à votre micro de temps en temps pour distribuer les bons et les mauvais points et puis j’en reste là+”, a-t-il persiflé. Édouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, domine pour l’instant les sondages dans la camp macroniste, malgré une baisse récente, tout en restant largement derrière le Rassemblement national au premier tour. 

Australie: Meta exclut les moins de 16 ans de ses plateformes, acculé par Canberra

Le géant technologique américain Meta a annoncé jeudi commencer à supprimer les comptes des utilisateurs australiens de moins de 16 ans sur Instagram, Threads et Facebook, devançant leur exclusion généralisée des réseaux sociaux le 10 décembre, une première mondiale voulue par Canberra pour les protéger des algorithmes “prédateurs”.”Nous mettons tout en œuvre pour supprimer tous les comptes des utilisateurs que nous estimons être âgés de moins de 16 ans d’ici le 10 décembre, mais la mise en conformité avec la loi sera un processus continu en plusieurs étapes”, a déclaré un porte-parole du groupe.Il a précisé que ces mêmes utilisateurs peuvent toujours enregistrer et télécharger leur historique en ligne.Et “avant vos 16 ans, nous vous informerons que vous serez bientôt autorisés à retrouver l’accès à ces plateformes, et vos contenus seront rétablis exactement tels que vous les avez laissés”, a-t-il ajouté.Des centaines de milliers de mineurs doivent être touchés par cette mesure, qui touche aussi TikTok, Snapchat ou encore Twitch. Instagram compte à lui seul quelque 350.000 utilisateurs australiens de 13 à 15 ans. Sont toutefois exemptées pour l’heure WhatsApp – messagerie détenue par Meta -, Pinterest ou encore la plateforme de jeux vidéo en ligne Roblox.- “Franchement étrange” -Meta a demandé à ce que les magasins d’applications (tels que l’App Store d’Apple ou le Google Play Store) soient eux-mêmes tenus responsables de la vérification de l’âge des utilisateurs plutôt que les réseaux sociaux. Ce qui “éviterait aux adolescents d’avoir à vérifier leur âge plusieurs fois sur différentes applications”, soutient la société.Le géant du streaming vidéo YouTube a pour sa part qualifié de “précipitée” mercredi l’interdiction imminente des réseaux aux jeunes Australiens, mais assuré que tous les utilisateurs de la tranche d’âge concernée seraient automatiquement exclus le 10 décembre. L’entreprise s’appuiera sur les âges renseignés par les internautes sur leurs comptes Google, servant à se connecter à YouTube.Néanmoins, les mineurs pourront toujours accéder au site sans compte comme n’importe quel utilisateur. Et ils n’auront plus accès à des fonctionnalités comme les “filtres de sécurité” conçus, par exemple, pour empêcher des vidéos non destinées à certains publics d’apparaître. Selon YouTube, l’interdiction décidée par Canberra rendra “les enfants australiens moins en sécurité sur YouTube”.Le gouvernement australien a reconnu que l’interdiction serait loin d’être parfaite au début et que certains jeunes Australiens passeraient entre les mailles du filet avant que le système ne soit amélioré.Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a qualifié les réseaux sociaux de “plateformes de pression sociale, vectrices d’anxiété, un outil pour les arnaqueurs et, pire que tout, pour les prédateurs en ligne”.Les opérateurs en infraction s’exposeront à des amendes de près de 28 millions d’euros sans “avancées raisonnables” pour se mettre en conformité. Cependant, ce concept n’a pas été clairement expliqué par les autorités.La ministre australienne des Communications Anika Wells a qualifié la position de l’entreprise de “franchement étrange”. “Si YouTube nous rappelle à tous qu’il n’est pas sûr et qu’il contient des contenus inappropriés pour les utilisateurs soumis à une restriction d’âge, c’est un problème que YouTube doit résoudre”, a-t-elle déclaré.Pour Mme Wells, “cette loi en particulier ne résoudra pas tous les problèmes liés à Internet, mais elle permettra aux enfants de devenir plus facilement une meilleure version d’eux-mêmes”.

Le courant revient progressivement dans l’ouest de Cuba après une nouvelle panne

L’électricité revient progressivement dans l’ouest de Cuba, notamment à La Havane, après une avarie sur le réseau électrique qui a touché mercredi plusieurs millions d’habitants de cette île soumise depuis deux ans à des coupures massives récurrentes.La compagnie nationale d’électricité (UNE) a annoncé à la mi-journée que “toutes les provinces” étaient “désormais connectées au système électroénergétique national”. “Le service sera rétabli progressivement en fonction de la capacité de production”, a-t-elle précisé sur X.Cinq provinces de l’ouest de l’île, dont celle de La Havane, ont subi une déconnexion du réseau électrique après une panne survenue à 05H00 du matin mercredi (09H00 GMT) sur une ligne de transmission entre deux centrales électriques, provoquant une “surcharge” sur une partie du réseau.En fin de journée, dans la capitale, toutes les lignes sont fonctionnelles et plus de 50% des 1,7 million d’habitants ont du courant, a annoncé la compagnie électrique de La Havane (EELH). Elle a cependant souligné qu’en raison de la “faible production” électrique, il n’était “pas possible pour l’heure de rétablir 100% du service” à La Havane et que les délestages par rotation avaient repris. En début de soirée, la production électrique du pays atteint à peine 1.076 mégawatts, soit un tiers de la demande habituelle à cette heure, selon la même source.- Un phénomène récurrent -Cuba souffre régulièrement depuis deux ans de coupures géantes de courant. Ce pays de 9,7 millions d’habitants a connu cinq coupures générales depuis fin 2024, certaines ayant duré plusieurs jours. La population subit aussi de très longs délestages quotidiens, parfois plus de 20 heures d’affilée. Les employés de la compagnie nationale d’électricité, “qui n’ont aucun répit face aux complexités quotidiennes que nous imposent le blocus et le rétablissement après le passage de l’ouragan Melissa, sont déjà en train de résoudre le problème”, avait assuré sur X dans la matinée le président Miguel Diaz-Canel, faisant allusion à l’embargo commercial et financier américain, en vigueur depuis 1962 et renforcé par Donald Trump. L’ouragan Melissa a frappé l’est de l’île le 29 octobre avec des vents de 195 km/h, sans faire de victimes mais laissant derrière lui des dégâts matériels considérables.Le gouvernement affirme que les sanctions américaines l’empêchent de réparer son réseau électrique. Des économistes relèvent cependant le sous-investissement chronique de l’Etat dans ce secteur. Les huit centrales thermoélectriques, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. Le manque fréquent de carburant contribue aussi aux fréquentes coupures. Depuis cinq ans, Cuba connaît une profonde crise économique, avec une insuffisance de devises qui contribue à l’érosion de nombreux services de base. Outre les coupures d’électricité, les Cubains font face à une forte inflation et à des pénuries.- “Quand cela va finir” -“Nous sommes tous les deux retraités. Vous pouvez imaginer combien c’est difficile cette situation pour nous”, explique à l’AFP Estela Morales, 78 ans, dans le centre de La Havane. “On ne sait pas quand il va y avoir de l’eau, quand il va y avoir de l’électricité, quand on va pouvoir acheter quelque chose. C’est très difficile et on ne sait pas quand cela va finir, ni même si nous pourrons voir la fin de tout ça”, se plaint-elle.La récente installation d’une trentaine de parcs photovoltaïques, avec l’aide de la Chine, n’a pas permis pour l’heure de soulager le réseau et de faire diminuer les coupures. Lundi, dans la soirée, à l’heure de pointe, 59% des Cubains étaient sans courant en raison des délestages. Cette nouvelle panne intervient à un moment où Cuba connaît depuis juillet une épidémie de chikungunya qui touche désormais les quinze provinces du pays. Une trentaine de personnes, dont 21 enfants et adolescents, sont morts des suites de la dengue et du chikungunya, deux maladies virales transmises par les moustiques. 

USA: Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules

Donald Trump a annoncé mercredi l’allègement de la réglementation sur la consommation et les émissions des véhicules, évoquant une baisse de leur prix d’achat mais des critiques anticipent une hausse des factures à la pompe et l’accélération du changement climatique.”Nous supprimons officiellement les ridiculement contraignants et horribles standards CAFE de Joe Biden qui imposaient des restrictions coûteuses, et toutes sortes de problèmes”, a déclaré le président américan dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, sans donner de détails mais vantant une “mesure historique”.Il faisait référence à la réglementation dite “Corporate average fuel economy” créée en 1975 après la crise pétrolière, puis amendée par différentes administrations pour réduire les émissions polluantes et de gaz à effet de serre.Après être revenu, lors de son premier mandat, sur les mesures du gouvernement Obama en la matière, il fait de même concernant leur renforcement drastique instauré par Joe Biden.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le climato-sceptique Donald Trump a révoqué ou amputé de nombreuses mesures favorisant la transition électrique des véhicules.Le ministère des Transports estime, dans un communiqué, que le nouveau dispositif – baptisé “Freedom Means Affordable Cars” – permettra d’éviter une hausse de 1.000 dollars à l’achat d’un véhicule neuf, soit 109 milliards de dollars sur cinq ans.Les trois grands constructeurs américains ont salué la décision présidentielle.Plusieurs représentants de l’industrie automobile américaine se trouvaient dans le Bureau ovale, notamment les patrons de Ford et de Stellantis (Chrysler, Jeep, etc).- Changement climatique -“En tant que plus gros producteur américain de véhicules, nous apprécions l’initiative du président Trump d’aligner les standards d’économie de carburant sur les réalités du marché”, a commenté Jim Farley, patron de Ford.Il est possible d’effectuer “de vrais progrès en matière d’émissions et d’efficacité énergétique tout en offrant aux clients du choix et des prix abordables”, a-t-il poursuivi, saluant une “victoire pour les clients et le bon sens”. Réaction similaire d’Antonio Filosa, patron de Stellantis, qui a aussi plaidé pour des “politiques environnementales responsables permettant aussi (aux constructeurs) d’offrir à (leurs) clients la liberté de choisir le véhicule qu’ils souhaitent au prix qu’ils peuvent payer”.General Motors a réitéré son engagement “à fournir la meilleure et plus large gamme de véhicules à motorisations électrique et à combustion du marché”.L’Alliance pour l’innovation automobile “examine” les nouveaux critères mais “nous sommes ravis” qu’un nouveau dispositif se profile, a réagi John Bozzella, son président.”Les règles CAFE finalisées sous l’ancienne administration représentaient un défi extrême pour les constructeurs”, a-t-il relevé, jugeant également nécessaire de “préserver le choix des consommateurs et la compétitivité internationale” des groupes américains.Mais Gina McCarthy, conseillère sur le climat dans les administrations Biden et Obama, estime que ce rétropédalage va, au bout du compte, nuire à l’industrie automobile et aggraver le dérèglement climatique.”S’il y a une chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que ce gouvernement n’agira jamais dans l’intérêt de notre santé ou de l’environnement”, a-t-elle déploré.Selon Dan Becker, du Centre pour la diversité biologique, Donald “Trump détruit la plus grande initiative jamais entreprise par un pays pour lutter contre la consommation de pétrole et la pollution qui contribue au changement climatique, et pour aider les consommateurs à économiser à la pompe”.Le gouvernement Biden avait imposé une réduction progressive de la consommation des véhicules, avec l’objectif de rouler en moyenne plus de 50 miles avec un gallon d’ici 2031 (80 km pour 3,78 litres). Avec le nouveau dispositif, cela descend à 34,5 miles par gallon, selon le ministère.”Pas mieux” qu’actuellement, a réagi M. Becker.Le ministère avait considéré en juin que les objectifs de Biden seraient inaccessibles aux véhicules à combustion et imposeraient donc la transition électrique.”Atteindre les objectifs d’économie de carburant était difficile pour l’industrie automobile et ajoutait au coût des véhicules. Cependant, les consommateurs apprécient les véhicules économes en carburant”, a commenté mercredi Charlie Chesbrough, économiste de Cox Automotive.Depuis fin 2023, les grands constructeurs ont revu à la baisse de nombreux projets liés aux véhicules électriques car l’appétence du public a été inférieure aux anticipations.

Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi un allègement de la réglementation sur la consommation et les émissions des véhicules, arguant que cela baisserait leur prix d’achat mais des critiques anticipent une hausse des factures à la pompe et l’accélération du changement climatique.”Nous supprimons officiellement les ridiculement contraignants et horribles standards CAFE de Joe Biden qui imposaient des restrictions coûteuses, et toutes sortes de problèmes”, a déclaré le président, depuis le Bureau ovale à la Maison Blanche, sans donner de détail.Il faisait référence à la réglementation dite “Corporate average fuel economy” mise en place en 1975 pour après la crise pétrolière, puis amendée par différentes administrations pour réduire leurs émissions polluantes et de gaz à effet de serre.Après être revenu, lors de son premier mandat, sur les mesures du gouvernement Obama en la matière, il a décidé d’en faire de même avec le renforcement drastique instauré par Joe Biden.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le climato-sceptique Donald Trump a révoqué ou amputé de nombreuses mesures favorisant la transition électrique des véhicules.”Mon administration entreprend la mesure historique d’abaisser les coûts pour les consommateurs américains, pour protéger les emplois de l’industrie automobile américaine et pour que l’acquisition d’un véhicule soit beaucoup plus abordable pour d’innombrables familles américaines”, a poursuivi M. Trump mercredi.La Maison Blanche avait indiqué dans la matinée, sur son compte X, que les restrictions imposées par l’administration Biden “auraient augmenté le coût d’un véhicule neuf de 1.000 dollars”.”Le président Trump opère une réinitialisation, faisant économiser 109 milliards de dollars aux Américains”, avait-elle poursuivi.- Changement climatique -Les trois grands constructeurs américains avaient salué la décision présidentielle quelques heures avant qu’il ne l’annonce.Plusieurs représentants de l’industrie automobile américaine se trouvaient dans le Bureau ovale, en particulier les patrons de Ford et de Stellantis (Chrysler, Jeep, etc).”En tant que plus gros producteur américain de véhicules, nous apprécions l’initiative du président Trump d’aligner les standards d’économie de carburant sur les réalités du marché”, a commenté Jim Farley, patron de Ford. D’après lui, il est possible d’effectuer “de vrais progrès en matière d’émissions et d’efficacité énergétique tout en offrant aux clients du choix et des prix abordables”, a-t-il poursuivi, qualifiant cette décision de “victoire pour les clients et le sens commun”. Réaction similaire d’Antonio Filosa, patron de Stellantis, qui a salué une mesure pour “réaligner les standards (…) CAFE aux vraies conditions du marché mondial” dans l’optique de développer l’industrie automobile américaine. Il a plaidé pour des “politiques environnementales responsables permettant aussi (aux constructeurs) d’offrir à (leurs) clients la liberté de choisir le véhicule qu’ils souhaitent au prix qu’ils peuvent payer”. Un porte-parole de General Motors a réitéré l’engagement du groupe “à fournir la meilleure et plus large gamme de véhicules à motorisations électrique et à combustion du marché”.Mais Gina McCarthy, qui a travaillé dans les administrations Biden et Obama en tant que conseillère sur le climat notamment, estime que ce rétropédalage va, au bout du compte, nuire à l’industrie automobile et aggraver le dérèglement climatique.”S’il y a une chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que ce gouvernement n’agira jamais dans l’intérêt de notre santé ou de l’environnement”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.Pour Dan Becker, du Centre pour la diversité biologique, Donald “Trump détruit la plus grande initiative jamais entreprise par un pays pour lutter contre la consommation de pétrole et la pollution liée au changement climatique, et pour aider les consommateurs à économiser à la pompe”.Le dispositif CAFE requiert des véhicules qu’ils parviennent à la meilleure performance “possible” en matière de limite de consommation de carburant par kilomètre parcouru.Le gouvernement Biden avait imposé une amélioration de 8% pour les modèles 2024 et 2025 et de 10% pour ceux de 2026, le tout par rapport à 2021, avec l’objectif de rouler plus de 50 miles avec un gallon d’ici 2031 (80 km pour 3,78 litres).Le ministère américain des Transports avait estimé en juin qu’elles seraient inaccessibles aux véhicules à combustion et imposeraient par conséquent la transition électrique.Depuis fin 2023, les grands constructeurs ont revu à la baisse de nombreux projets en matière de véhicules électriques car l’appétence du public a été inférieure aux anticipations.

Wall Street termine en hausse, prévoit une baisse des taux

Après quelques hésitations en séance, la Bourse de New York a finalement terminé en hausse mercredi, poussée par des données décevantes sur l’emploi américain qui laissent présager une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed).Le Dow Jones a avancé de 0,86%, l’indice Nasdaq a pris 0,17% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,30%.”Le marché se montre de nouveau optimiste concernant la perspective d’une baisse des taux de la Fed avant la fin de l’année”, remarque auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Selon le rapport d’ADP/Stanford Lab publié mercredi, le secteur privé a détruit 32.000 emplois en novembre aux Etats-Unis, là où les analystes s’attendaient à la création de 10.000 emplois, selon le consensus compilé par Bloomberg.La faiblesse de l’indicateur ADP est de nature à conforter les marchés dans l’idée que la banque centrale américaine abaissera ses taux pour la troisième fois consécutive, à l’issue de sa réunion des 9 et 10 décembre.Une politique d’assouplissement monétaire est de nature à aider la croissance, et donc à augmenter les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’enthousiasme de la place new-yorkaise.”Ce que les marchés redoutent le plus, c’est une récession”, et si la Fed continue de baisser ses taux, “cela contribuera grandement à éviter ce risque potentiel”, note M. Stovall.L’institution dispose d’un double mandat: elle doit veiller à ce que le marché de l’emploi reste dynamique mais aussi maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme.Le marché attend désormais l’indice des prix PCE pour le mois de septembre qui sera publié vendredi, retardé à cause de la longue paralysie budgétaire aux Etats-Unis.Les investisseurs “l’examineront, et ce n’est que si quelque chose sort vraiment de l’ordinaire qu’ils réagiront”, estime Sam Stovall.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait vers 21H10 GMT à 4,06%, contre 4,09% à la clôture mardi.A la cote, le secteur de l’énergie a tiré son épingle du jeu, à l’instar d’Exxon Mobil (+2,12%), ConocoPhillips (+2,81%) ou EOG Resources (+2,24%).Le président Donald Trump a annoncé mercredi un allègement de la réglementation sur la consommation de carburant et les émissions des véhicules, qui avait été renforcée par son prédécesseur, et affirmé que cela baisserait leur prix d’achat.La chaîne américaine de grands magasins Macy’s a perdu du terrain (-1,10% à 22,46 dollars) malgré des performances financières trimestrielles au-dessus des attentes et une révision à la hausse de ses prévisions annuelles.La marque d’habillement American Eagle Outfitters a été propulsée (+15,17% à 3,99 dollars), grâce à des ventes en hausse au troisième trimestre de son exercice fiscal.Le spécialiste des jeans s’est récemment retrouvé au cœur d’une polémique après une campagne publicitaire que certains internautes ont accusé de promouvoir des idéaux de suprématie blanche.Après une ouverture dans le rouge, le titre du spécialiste de la cybersécurité CrowdStrike s’est finalement relevé (+1,57% à 524,64 dollars) malgré des résultats trimestriels très légèrement supérieurs aux attentes du marché.

Le gouvernement veut revoir le soutien public aux énergies renouvelables

Le Premier ministre a annoncé mercredi une “mission” pour évaluer le coût des énergies renouvelables pour les finances publiques, en plein débat sur le futur énergétique de la France.Cette mission consacrée à “l’optimisation des soutiens publics aux énergies renouvelables électriques et au stockage d’électricité”, a été confiée à Jean-Bernard Lévy, ancien PDG d’EDF, le géant tricolore du nucléaire, et au haut fonctionnaire Thierry Tuot, conseiller d’Etat. Leurs conclusions sont attendues sous 3 mois. “Dans un contexte budgétaire exigeant et face à la maturité croissante des filières, la mission aura pour objectif de proposer un modèle de soutien plus efficace, plus soutenable et mieux partagé entre acteurs publics et privés”, explique Matignon dans un communiqué.En octobre, Sébastien Lecornu avait donné le ton, en indiquant vouloir réexaminer “la manière dont l’argent public est employé” pour financer les renouvelables.Le sujet est électrique politiquement. Ces derniers mois, le coût des énergies éoliennes et solaires s’est invité dans des débats houleux entre parlementaires pro-renouvelables et pro-nucléaires. A l’occasion de l’examen d’une proposition de loi, un moratoire sur l’installation de nouvelles capacités d’énergies éoliennes et solaires avait même été voté à l’Assemblée nationale, à l’initiative d’un député LR, soutenu par le Rassemblement national, avant d’être écarté. – Prix négatifs -Aujourd’hui, les centrales solaires et éoliennes bénéficient pour la plupart de contrats avec l’Etat, garantissant un prix fixe au producteur, qui ont permis d’accompagner l’essor du secteur. Mais dans l’actuel contexte de demande électrique en berne, ces installations peuvent générer des surplus d’électricité, parfois accompagnés de prix négatifs. Ce phénomène pèse sur les finances publiques car l’Etat doit payer au producteur la différence entre le prix sur le marché et le prix de référence. Ces mécanismes de soutien représentent “aujourd’hui un engagement financier majeur pour la puissance publique”, estimé à 8,2 milliards d’euros dans le projet de budget 2026, souligne Matignon.”Après plusieurs années de montée en charge (…) il y a une volonté de remettre les choses à plat”, indique à l’AFP une source à Matignon.La mission devra notamment proposer des pistes “pour mettre en place davantage de flexibilité et de stockage” par batteries, afin de mieux intégrer les renouvelables intrinsèquement intermittentes dans le réseau électrique. M. Lévy apportera sa compétence d’industriel, en tant qu’ancien patron du géant nucléaire EDF, dont il a aussi piloté la diversification dans les renouvelables, fait valoir Matignon. Thierry Tuot a, lui, été le premier directeur général de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).Sur le principe, les syndicats des énergies renouvelables ne sont pas contre cet audit qui doit permettre de corriger des situations de “rentes”. Mais l’absence du nucléaire dans cette étude interroge, alors que son coût “est celui qui par définition est le plus important”, souligne Daniel Bour, chez Enerplan.Le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) Jules Nyssen a lui évoqué une “provocation”, ironisant sur le fait qu'”en matière de coûts”, le chantier du réacteur EPR de Flamanville, “conduit en grande partie” lors du mandat de M. Lévy à EDF, “est un bon exemple”. “Si le travail mené est complet et sérieux, il confirmera que les retombées” des renouvelables “dépassent largement leurs coûts”, en évitant de coûteuses importations de pétrole et de gaz, a commenté auprès de l’AFP Bastien Cucq, du Réseau action climat.Le gouvernement ne compte en tout cas pas attendre la fin de ces travaux pour mettre en place ses annonces sur l’énergie, notamment des mesures pour baisser les prix de l’électricité et accélérer l’électrification des usages.Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, très critique des renouvelables, a réclamé “une mesure forte” sur les prix, lors d’un entretien mercredi avec Sébastien Lecornu, selon un communiqué du RN. En parallèle, le gouvernement poursuit ses consultations avec les parlementaires pour publier le décret sur la stratégie énergétique française (dite PPE3) qui accuse déjà deux ans de retard. Matignon promet une décision “courant décembre”.

Budget: Lecornu ferme clairement la porte au 49.3 malgré les demandes

Sébastien Lecornu a clairement fermé la porte au retour du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale malgré des appels de plus en plus nombreux, et a exhorté les députés à la “cohérence” et à la “responsabilité” pour trouver un compromis in extremis.Le Premier ministre est intervenu dans l’après-midi à l’Assemblée nationale alors que plusieurs pans de la fragile coalition censée soutenir le gouvernement menacent de ne pas voter pour le texte.”Il n’y aura pas d’utilisation du 49.3 de la Constitution et d’engagement de la responsabilité du gouvernement. Ça veut donc dire que vous avez la responsabilité finale de cette copie”, a-t-il confirmé pour couper court à la pression qui monte des rangs du centre et de la droite.Après le leader d’Horizons Edouard Philippe mardi, ce sont les ténors du parti Les Républicains qui sont montés au créneau mercredi.”Je lui dis en toute liberté que pour donner un budget à la France, Sébastien Lecornu doit envisager le 49.3″, a lancé le président du Sénat Gérard Larcher dans un entretien au Figaro, disant préférer “clairement le 49.3 aux ordonnances ou la loi spéciale”.”Je suis persuadé que jamais les socialistes ne voteraient une censure. Donc pourquoi n’utilise-t-il pas ce que la Constitution lui permet ?”, s’est interrogé pour sa part le président de LR Bruno Retailleau.Sébastien Lecornu a renoncé début octobre à utiliser cet outil constitutionnel pour redonner la main au Parlement, un geste alors en direction des socialistes qui depuis… ne l’exigent plus vraiment.- “Petits épargnants” -Dans l’hémicycle, le chef du gouvernement a aussi appelé les “présidents de groupes parlementaires” à “un moment de cohérence” pour parvenir à contenir le déficit de la Sécu “autour de 20 milliards d’euros”, “ce qui est déjà absolument colossal”. Les députés ne peuvent pas vouloir “des dépenses” ou “refuser de faire des économies” s’ils commencent par “une multiplication de niches qui par définition vont priver la Sécurité sociale de recettes”, a-t-il mis en garde.Les députés ont encore de nombreux compromis à trouver à gauche mais aussi à droite et même au sein du camp présidentiel. Ils sont repartis de la copie du Sénat, qui a profondément remanié le texte en écartant la suspension de la réforme des retraites, concédée par l’exécutif en échange d’une non-censure du PS.Si cette suspension devrait être réintégrée à l’Assemblée, un autre sujet bloque: la hausse de la CSG sur les revenus du capital, dont LR et Horizons ne veulent pas.”Un budget dans lequel il y a des augmentations d’impôts (…) je ne le voterai pas”, a affirmé le chef des députés LR Laurent Wauquiez sur TF1.Les socialistes tiennent eux à cette mesure qui rapporterait 2,8 milliards d’euros et pourrait financer certaines dépenses, y compris la suspension de la réforme des retraites.”Augmenter la CSG sur les revenus du capital, c’est mettre à contribution le patrimoine plutôt que le travail pour épargner les retraités, les malades, les personnes en situation de handicap”, a répliqué le président des députés PS Boris Vallaud à son homologue LR.La cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen, reçue par Sébastien Lecornu dans le cadre d’une nouvelle série de consultations des forces parlementaires, a érigé “la supression de la hausse de la CSG sur les petits épargnants votée en première lecture” au rang de ses “exigences”, avec le “dégel des prestations sociales”. Sans pour autant “présumer du vote du groupe RN sur le texte qui dépendra de la copie finale”, selon un communiqué.Le Premier ministre a lui aussi assuré ne pas vouloir “que les petits épargnants soient touchés dans le cadre de ce débat sur le patrimoine”, demandant à Bercy de trouver des aménagements en ce sens.Autre piste évoquée par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon: un gel de la revalorisation d’une partie des retraites, comme l’a voté le Sénat, au-dessus de 1.400 euros, alors que les députés avaient voté un dégel total en première lecture.- Heure de vérité -Mais rien ne dit que cela pourrait satisfaire une majorité, le “dégel total” étant défendu à droite comme à gauche.L’Assemblée doit voter mardi sur l’ensemble du texte. Mais l’heure de vérité pourrait intervenir avant, puisqu’elle doit d’abord se prononcer sur la partie recettes, potentiellement dès jeudi.Rejetée, elle emporterait le projet de loi. Cela laisserait peu d’espoir d’adoption d’un budget de la Sécu avant le 31 décembre.Le déficit de la Sécu pourrait alors filer jusqu’à 30 milliards, prévient le gouvernement.far-parl-are-fff/jmt/cbn

Retour progressif du courant dans l’ouest de Cuba après une nouvelle panne

L’électricité commence à revenir progressivement dans l’ouest de Cuba, notamment à La Havane, après une avarie sur le réseau électrique qui a touché mercredi plusieurs millions d’habitants de cette île soumise depuis deux ans à des coupures massives récurrentes.La compagnie nationale d’électricité (UNE) a annoncé à la mi-journée que “toutes les provinces” étaient “désormais connectées au système électroénergétique national”. “Le service sera rétabli progressivement en fonction de la capacité de production”, a-t-elle précisé sur X.Environ 40% des 1,7 million d’habitants de la capitale ont à nouveau du courant, a affirmé la compagnie électrique de La Havane (EELH), quelques heures après avoir fait part d’une panne affectant cinq provinces de l’ouest de Cuba. “Une déconnexion du système électrique national s’est produite à l’aube aujourd’hui (mercredi) dans la partie occidentale, touchant plusieurs provinces, de Cienfuegos jusqu’à Pinar del Rio”, avait-elle expliqué. Les autorités ont précisé que la panne était survenue à 05H00 du matin mercredi (09H00 GMT) sur une ligne de transmission entre deux centrales électriques, provoquant une “surcharge” sur une partie du réseau et sa déconnexion. – Un phénomène récurrent -Cuba souffre régulièrement depuis deux ans de coupures géantes de courant. Ce pays de 9,7 millions d’habitants a connu cinq coupures générales depuis fin 2024, certaines ayant duré plusieurs jours. La population subit aussi de très longs délestages quotidiens, parfois plus de 20 heures d’affilée. Les employés de la compagnie nationale d’électricité, “qui n’ont aucun répit face aux complexités quotidiennes que nous imposent le blocus et le rétablissement après le passage de l’ouragan Melissa, sont déjà en train de résoudre le problème”, a assuré sur X le président Miguel Diaz-Canel, faisant allusion à l’embargo commercial et financier américain, en vigueur depuis 1962 et renforcé par Donald Trump. L’ouragan Melissa a frappé l’est de l’île le 29 octobre avec des vents de 195 km/h, sans faire de victimes mais laissant derrière lui des dégâts matériels considérables.Le gouvernement affirme que les sanctions américaines l’empêchent de réparer son réseau électrique. Des économistes relèvent cependant le manque chronique d’investissements de l’Etat dans ce secteur. Les huit centrales thermoélectriques, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. Le manque fréquent de carburant contribue aussi aux fréquentes coupures. Depuis cinq ans, Cuba connaît une profonde crise économique, avec une grave insuffisance de devises qui contribue à l’érosion de nombreux services de base. Outre les coupures d’électricité, les Cubains font face à une forte inflation et à des pénuries de toutes sortes.- “Quand cela va finir” -“Nous sommes tous les deux retraités. Vous pouvez imaginer combien c’est difficile cette situation pour nous”, explique à l’AFP Estela Morales, 78 ans, qui se rend au marché avec son mari dans le centre de La Havane. “On ne sait pas quand il va y avoir de l’eau, quand il va y avoir de l’électricité, quand on va pouvoir acheter quelque chose. C’est très difficile et on ne sait pas quand cela va finir, ni même si nous pourrons voir la fin de tout ça”, se plaint-elle.Melissa Guzman, une comptable de 19 ans, mère d’un bébé, travaille dans un magasin d’Etat. “C’est très désagréable. On part travailler sans courant et c’est sûr que quand je vais rentrer du travail, je n’aurai pas d’électricité”, déplore-t-elle. La récente installation d’une trentaine de parcs photovoltaïques, avec l’aide de la Chine, n’a pas permis pour l’heure de soulager le réseau et de faire diminuer les coupures. Lundi, dans la soirée, à l’heure de pointe, 59% des Cubains étaient sans courant en raison des délestages. Cette nouvelle panne intervient à un moment où Cuba connaît depuis juillet une épidémie de chikungunya. Une trentaine de personnes, dont 21 enfants et adolescents, sont morts des suites de la dengue et du chikungunya, deux maladies virales transmises par les moustiques. L’épidémie de chikungunya est désormais incontrôlable, notamment en raison des monceaux de déchets accumulés dans les rues et de l’eau stagnante stockée dans des citernes sur les habitations pour pallier le manque d’eau courante, dont jusqu’à trois millions de Cubains ont été victimes cette année. 

Chômage: lancement d’une négociation sur les ruptures conventionnelles aux contours très flous

Ils ont un calendrier mais divergent sur les objectifs et la forme reste floue: les partenaires sociaux ont lancé mercredi la négociation sur les ruptures conventionnelles souhaitée par le gouvernement pour faire des économies, sans le Medef, grand absent.Au lendemain du coup d’éclat des trois organisations patronales représentatives, qui ont annoncé souhaiter faire non pas 400 millions d’euros d’économies par an sur l’assurance chômage, comme le gouvernement le demande, mais un milliard, les partenaires sociaux se sont réunis au siège de l’Unédic, à Paris.Les cinq organisations syndicales représentatives (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et une seule des trois organisations patronales, la CPME, ont défini un calendrier de négociation s’étalant jusqu’à fin janvier, comme demandé par le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou. Le Medef et l’U2P (artisans, commerçants) étaient absents.Le négociateur de la CFDT, Olivier Guivarch, a assuré que l’U2P serait présente à la prochaine séance, sans s’avancer pour le Medef. Depuis la rentrée, les ruptures conventionnelles sont dans le viseur du gouvernement en raison de leur coût. Souhaité par le Medef et créé en 2008, ce dispositif permet à un salarié et à son employeur de rompre un CDI à l’amiable, le salarié touchant des indemnités chômage.D’après l’Unédic, en 2024, les dépenses d’allocations chômage liées à ces ruptures ont atteint 9,4 mds d’euros, 26% du total.Samedi, le ministre du Travail s’est dit prêt à renoncer à une nouvelle réforme globale de l’assurance chômage – demandée par François Bayrou lorsqu’il était Premier ministre -, à condition que les partenaires sociaux négocient d’ici fin janvier sur les ruptures conventionnelles.En août, François Bayrou avait adressé une lettre de cadrage aux partenaires sociaux, leur demandant 2 à 2,5 mds d’euros d’économies par an sur 2026-2029, puis 4 mds à partir de 2030.Un document rejeté par les syndicats qui jugeaient l’effort bien trop important, quelques mois après l’entrée en vigueur d’une convention chômage normalement valable pour quatre ans.Avec la CPME et l’U2P, ils avaient demandé à Sébastien Lecornu d’y renoncer. Ce retrait leur permettrait, disaient-ils, d’ouvrir une négociation sur les contrats courts, abordant aussi les ruptures conventionnelles.- Partir de zéro -Mercredi, M. Guivarch a jugé la négociation ouverte et indiqué désormais attendre que le gouvernement retire le document de cadrage de François Bayrou.”Nous partons plutôt de zéro (objectif d’économies, NDLR) puisqu’il y a une convention (d’assurance chômage) en vigueur, effective jusqu’en 2028. Si nous partons de zéro, que les organisations patronales partent d’un milliard, avec un gouvernement qui évoque 400 millions, ça laisse des perspectives pour cette négociation”, a-t-il estimé.La CGT entend “demander des comptes au patronat sur l’usage des ruptures conventionnelles et des contrats courts”, selon son négociateur Denis Gravouil, qui évoque comme levier le montant des cotisations versées par les entreprises à l’assurance chômage.”On aimerait que le gouvernement nous soutienne dans cette démarche (de chercher un milliard d’économies, NDLR), mais il y a sûrement un chemin de passage entre 400 millions et un milliard”, a voulu croire, côté patronat, Marie-Karine Tibi (CPME).Au-delà des objectifs d’économies de la négociation, son périmètre et sa forme restent très flous.Pour Frédéric Belouze de la CFTC, il ne doit s’agir que d’un avenant à la dernière convention d’assurance chômage. “On estime que le coup de rabot donné l’an dernier est bien suffisant”, avertit-il.Quant à la négociation sur les contrats courts, elle déborderait le cadre de l’assurance chômage et l’échéance de fin janvier.Le régime de l’assurance-chômage est piloté par l’Unédic, un organisme paritaire. Mais depuis 2018, les marges de manœuvre des partenaires sociaux sont restreintes car le gouvernement leur adresse en amont une “lettre de cadrage” fixant des objectifs. Sans accord, l’Etat reprend la main avec un “décret de carence”.Les organisations patronales “veulent-elles avoir un accord ou veulent-elles que l’Etat reprenne le main ?”, s’est interrogé mercredi Jean-François Foucard de la CFE-CGC.