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Droits de douane: Trump prolonge de 90 jours la trêve avec Pékin

Le président américain Donald Trump a décidé de prolonger de 90 jours la détente avec Pékin sur le front des droits de douane, à quelques heures de la fin théorique de cette trêve entre les deux puissances.Le chef de l’Etat a signé lundi soir un décret pour officialiser le prolongement de cette trêve, précisant dans un message sur son réseau Truth Social que tous les autres éléments de l’accord restaient “identiques”.La Chine “continue de prendre des mesures importantes (…) pour répondre aux préoccupations des Etats-Unis en matière de sécurité économique et nationale”, a écrit le président américain dans son décret, ajoutant avoir déterminé qu’il “était nécessaire et approprié de maintenir” cette trêve jusqu’au 10 novembre 2025.A peu près au même moment, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua publiait une déclaration commune issue des négociations sino-américaines à Stockholm, annonçant que la Chine prolongerait également sa trêve.La Chine continuera à suspendre sa précédente hausse des droits de douane pendant 90 jours à compter du 12 août, tout en conservant une surtaxe de 10%, selon cette source.Engagés au printemps dans un affrontement commercial à coups de droits de douane exorbitants, d’un pourcentage à trois chiffres, Pékin et Washington avaient fini par conclure une trêve de 90 jours en mai à Genève.Cet accord a temporairement fixé à 30% la surtaxe américaine sur les produits chinois, tandis que les taxes de Pékin sur les produits américains s’élèvent à 10%.Plusieurs cycles de négociations impliquant des hauts responsables des deux côtés ont ensuite eu lieu à Londres puis Stockholm, pour éviter un nouvel embrasement et maintenir la trêve sur les rails.Plus tôt dans la journée de lundi, Donald Trump avait affirmé que les négociations se déroulaient “plutôt bien”.”La relation entre le président Xi (Jinping) et moi est très bonne”, avait-il aussi déclaré depuis la Maison Blanche.”Nous espérons que les Etats-Unis travailleront avec la Chine pour respecter l’important consensus atteint lors de l’entretien téléphonique entre les deux chefs d’État [en juin, NDLR]… et s’efforceront d’obtenir des résultats positifs sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuels”, a de son côté déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Lin Jian, dans un communiqué.”Je pense que les négociations vont orienter les deux pays vers une meilleure direction”, s’est félicité mardi Zhang Xuan, un étudiant de 25 ans installé à Shanghaï, la capitale économique chinoise.Lin Peng, qui travaille dans l’immobilier d’entreprise, pense pour sa part que les négociations entre les deux superpuissances économiques vont se poursuivre, estimant qu’en “homme d’affaires” Donald Trump sait qu’une nouvelle escalade “porterait également atteinte à ses intérêts”.- Promoteur du soja américain -Sur le front des négociations, le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, avait déclaré à l’issue des négociations en Suède que Donald Trump aurait le “dernier mot” sur toute prolongation d’une trêve tarifaire.Le président américain semblait déterminé à obtenir des concessions de dernière minute.Dans la nuit de dimanche à lundi, il a publié un message sur sa plateforme Truth Social, appelant la Chine à “quadrupler ses achats de soja américain”.”La Chine s’inquiète de manquer de soja. Nos géniaux agriculteurs produisent les meilleures graines de soja”, a-t-il écrit, affirmant que cela permettrait de “réduire significativement” le déficit commercial que connaissent les Etats-Unis avec la Chine. Le président américain a par ailleurs fait savoir lundi, par communiqué, que l’or resterait exempté des nouveaux droits de douane.Après un article du Financial Times et la publication d’un document des douanes américaines, les investisseurs s’étaient inquiétés en fin de semaine dernière de voir certains lingots finalement taxés. Le métal précieux avait alors franchi un nouveau record.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a mis en place, par vagues, des surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50% selon les situations et les pays, sans compter les droits de douane frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre). Le chef de l’Etat menace d’en imposer d’autres au nom de la protection de l’industrie nationale (sur les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs, notamment) ou pour réprimander des pays pour des motifs politiques.burs-myl-reb-sha/de

Macron promulgue la loi Duplomb après la censure partielle du Conseil constitutionnel

Emmanuel Macron a promulgué la loi Duplomb après la censure par le Conseil constitutionnel de sa disposition la plus contestée qui prévoyait la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, selon le Journal officiel publié mardi.Les “Sages” avaient en revanche validé le 7 août les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu’à la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole. Néanmoins, les mesures adoptées ne doivent pas permettre de prélèvement dans des nappes inertielles – qui se vident ou se remplissent lentement – et devront pouvoir être contestées devant un juge.Le Conseil constitutionnel avait par ailleurs validé sans réserve des dispositions très attendues par certains agriculteurs facilitant l’agrandissement ou la construction de bâtiments d’élevages de porcs ou de volailles.Cette loi, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, du jamais-vu, permettant la tenue d’un futur débat dans l’hémicycle essentiellement symbolique.Malgré cette forte mobilisation citoyenne contre le texte, le chef de l’Etat a en revanche, après la censure partielle du Conseil constitutionnel, écarté la possibilité de demander une nouvelle délibération du Parlement.- “Risques pour la santé” -La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation contre la loi Duplomb. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Le Conseil constitutionnel a estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, inscrite en 2005 dans la Constitution française.Dans leur décision, les Sages ont rappelé que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.En 2020, ils avaient consenti à une dérogation temporaire à leur interdiction, cantonnée à la filière des betteraves et à l’enrobage des semences.Cette fois, ils ont censuré la dérogation introduite dans la loi en relevant qu’elle n’était pas limitée dans le temps, ni à une filière particulière, et concernait aussi la pulvérisation, aux risques élevés de dispersion des substances.Une “bataille gagnée” pour le député LFI Antoine Léaument, qui a toutefois regretté mardi sur franceinfo que le chef de l’Etat ait promulgué le texte “plutôt que de demander un nouveau vote” au Parlement. L’élu de gauche radicale a au passage réclamé des “mesures fortes pour empêcher l’entrée de produits qui utilisent ce pesticide sur le territoire français”.Revendication partagée à l’extrême droite par la députée RN Edwige Diaz, qui a déploré sur Cnews une décision qui “n’interdit pas les importations de produits cultivés avec ce néonicotinoïde”. Tout en se disant “inquiète pour les filières” agricoles concernées, puisque le gouvernement “n’a pas dit qu’il allait proposer une nouvelle loi”. – “Réévaluer au niveau européen” -Pour l’heure, le ministre français de la Santé Yannick Neuder a seulement appelé vendredi à réévaluer au niveau européen l’impact sur la santé humaine de l’acétamipride pour “interdire ce produit” en cas de risques avérés.”Il s’agit bien de mettre la France au même niveau de principe de précaution que les autres pays européens”, a-t-il souligné, faisant état d'”études en cours sur notamment le rôle perturbateur endocrinien potentiel ou neurotoxique”.De son côté, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé que la décision du Conseil constitutionnel maintenait “une divergence entre le droit français et le droit européen” et les “conditions d’une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières”, en promettant que le gouvernement serait “à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution”.La FNSEA, premier syndicat agricole, a qualifié d'”inacceptable” la décision des Sages.Quant au groupe écologiste à l’Assemblée, il a fait part de son intention de déposer une proposition de loi pour tenter d’obtenir “une abrogation totale” de la loi.Laurent Duplomb, sénateur LR qui a porté la loi agricole partiellement censurée, n’a pas exclu vendredi un nouveau texte pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte cette fois des critères imposés par les Sages.

La Bourse de Paris profite de l’optimisme après la trêve commerciale entre Etats-Unis et Chine

La Bourse de Paris évolue en petite hausse mardi, profitant de l’annonce d’une prolongation de la trêve entre la Chine et les Etats-Unis sur les droits de douane, avant des indicateurs économiques attendus dans la semaine.Vers 09H30 heure de Paris, l’indice vedette de la place parisienne prenait 0,55% soit 42 points, pour s’établir à 7.740,52 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,57% pour finalement s’établir à 7.698,52 points.Les marchés d’actions “ont connu un léger regain d’optimisme” avec l’annonce de la prolongation de 90 jours de la détente commerciale entre Washington et Pékin, à quelques heures de la fin théorique de cette trêve entre les deux puissances, commente Jim Reid, économiste à la Deustsche Bank.Le président américain a signé un décret pour officialiser le prolongement de cette trêve, précisant dans un message sur son réseau Truth Social que tous les autres éléments de l’accord restaient “identiques”.Les marchés d’actions naviguent également en terrain positif “alors que la confiance des investisseurs s’est renforcée après que le président Donald Trump a exprimé son  ouverture à autoriser les entreprises américaines à reprendre certaines ventes de puces à la Chine”, note Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.Donald Trump a confirmé lundi que le géant américain des puces électroniques Nvidia avait accepté de verser au gouvernement américain 15% de ses recettes provenant de la vente de ses puces spécialisées pour l’intelligence artificielle (IA) H20 en Chine.AMD (Advanced Micro Devices), autre grand groupe américain spécialisé dans les microprocesseurs et puces avancées, a passé un accord similaire pour ses puces MI308, d’après les médias américains.”La décision de Trump concernant les exportations de puces a contribué à apaiser les craintes des marchés sur l’aggravation des sanctions technologiques et les possibles perturbations des chaînes d’approvisionnement”, poursuit-il.A l’agenda, l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui mesure l’inflation côté consommateurs, est attendu ce mardi.L’attention des investisseurs reste également fixée sur la rencontre prévue vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur le dossier de la guerre en Ukraine.Valneva raviLe laboratoire franco-autrichien spécialisé dans les vaccins a fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 97,6 millions d’euros contre 70,8 millions d’euros au premier semestre 2024 et a confirmé ses perspectives 2025 dans un communiqué publié mardi. Ces résultats ont été salués en Bourse, le titre grimpant de 11,65% à 4,06 euros vers 09H30 à Paris.

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert

Les Bourses européennes ont ouvert dans le vert mardi, profitant de l’optimisme après la prolongation de 90 jours de la détente entre Washington et Pékin sur le front des droits de douane.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,53%, Francfort 0,18%, Londres 0,29% et Milan 0,41%.

Explosion dans une usine de Pennsylvanie: deux morts, 10 blessés

Une explosion survenue lundi dans une usine de charbon à coke de Pennsylvanie, aux Etats-Unis, a fait deux morts et dix blessés, a indiqué la police locale dans un nouveau bilan.L’explosion s’est produite dans l’usine Clairton Coke Works, propriété de la compagnie sidérurgique américaine US Steel, à quelque 25 kilomètres de Pittsburgh.Le drame, dont les causes ne sont pas connues, a eu lieu “à l’intérieur d’une zone de batteries au sein des installations de coke” de l’usine, a fait savoir à l’AFP James Madalinsky, porte-parole de la police du comté d’Allegheny.”On aurait dit un coup de tonnerre. Cela a secoué l’échafaudage, secoué ma poitrine, puis secoué le bâtiment. Ensuite, nous avons vu la fumée monter de l’usine sidérurgique”, a déclaré à la chaîne locale WTAE Zachary Buday, qui travaillait à proximité.Arrivés sur place, les secours ont constaté la mort d’une des personnes qui travaillaient sur place. “D’intenses recherches” ont été nécessaires pour retrouver le corps de la deuxième victime, selon la police.Une personne portée disparue dans un premier temps a été secourue et hospitalisée et neuf autres “ont été transportées dans des hôpitaux de la région pour être soignées pour diverses blessures”, selon la même source.”Nous collaborons étroitement avec les autorités compétentes pour enquêter sur la cause de l’accident et nous fournirons des mises à jour supplémentaires dès qu’elles seront disponibles”, a réagi David Burritt, directeur général de US Steel dans un texte relayé par la communication du groupe. “Aux familles affectées, nos cÅ“urs sont avec vous (…) Le travail que nous accomplissons est important et souvent exigeant, mais il ne devrait jamais, en aucune circonstance, se faire au détriment de la sécurité”, a-t-il encore dit.Située sur la rivière Monongahela, l’usine est le plus grande installation industrielle de transformation de charbon en coke des Etats-Unis. Elle emploie environ 1.300 personnes, selon le sidérurgiste américain, aujourd’hui propriété du groupe Nippon Steel. Le coke est un composant clé dans les hauts fourneaux, utilisé pour réduire le minerai de fer et produire de la fonte, qui est ensuite transformée en acier.

Wall Street termine en baisse, prises de bénéfices avant l’inflation américaine

La Bourse de New York a clôturé en baisse lundi, les investisseurs se montrant prudents à la veille de la publication d’un nouvel indice d’inflation aux Etats-Unis, sur fond de négociations commerciales sino-américaines.”Nous assistons à quelques prises de bénéfices après une forte hausse et avant la publication d’indicateurs économiques importants”, constate auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui mesure l’inflation côté consommateurs, est attendu mardi. Il sera suivi par l’inflation côté producteurs (PPI), jeudi. Ces données “pourraient avoir une influence sur les anticipations de baisse des taux de la part de la Fed”, la banque centrale américaine, écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Une très large majorité des analystes estiment que la Fed réduira ses taux d’un quart de point de pourcentage à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire, programmée en septembre.Les experts s’inquiètent notamment d’une morosité sur le marché du travail, après une forte révision à la baisse des créations d’emplois au printemps.”Nous ne savons pas encore si ce rapport sur l’emploi était un cas isolé ou s’il s’agissait d’une tendance plus durable”, commente M. Sarhan. Les taux directeurs de la Réserve fédérale — qui guident le coût du crédit et ont un fort impact sur les marchés — demeurent inchangés depuis décembre, entre 4,25% et 4,50%.Sur le front des droits de douane, le président américain Donald Trump a décidé de prolonger de 90 jours la détente avec Pékin, rapportent lundi des médias américains, à quelques heures de la fin théorique de cette trêve entre les deux puissances.La Maison Blanche n’a pas donné suite dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.Engagés au printemps dans un affrontement à coups de droits de douane exorbitants, avec des taux à trois chiffres, Pékin et Washington avaient fini par conclure une trêve de 90 jours en mai à Genève (Suisse).”Il est pratiquement impossible pour les États-Unis de remplacer la Chine en tant que centre mondial de fabrication”, remarque M. Sarhan.A la cote, les géants américains des microprocesseurs Nvidia et Advanced Micro Devices ont perdu respectivement 0,30% à 182,15 dollars et 0,28% à 172,28 dollars.Les deux entreprises ont accepté de verser au gouvernement américain 15% de leurs revenus provenant de la vente en Chine de puces destinées à l’intelligence artificielle (IA), une décision très inhabituelle, rapportée par plusieurs médias et confirmée par Donald Trump dans le cas de Nvidia.L’entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel a progressé (+3,66% à 20,68 dollars) alors que le nouveau patron du groupe, Lip-Bu Tan, rencontre Donald Trump à la Maison Blanche lundi.Le président américain a appelé la semaine dernière à la démission “immédiate” de M. Tan, après qu’un sénateur républicain a soulevé des inquiétudes sur d’éventuels liens avec des entreprises chinoises, un danger, selon lui, pour la sécurité nationale.Les investisseurs attendent désormais les résultats de certains grands distributeurs, à l’instar du géant Walmart (+0,19% à 103,93 dollars) la semaine prochaine.

Canicule “exceptionnelle” dans le sud-ouest, vigilance rouge étendue à Rhône-Alpes

L’épisode de canicule en cours depuis vendredi se poursuivra mardi, avec 14 départements en vigilance rouge dont 10 maintenus à ce niveau par Météo-France dans le Sud-Ouest, où les températures ont atteint “un niveau exceptionnel” lundi.De la Charente-Maritime à l’Aude, sauf sur le littoral atlantique, la chaleur a été étouffante, le mercure dépassant fréquemment les 40°C selon l’institut national.Vers 16H00, il a relevé 41°C à Toulouse, Carcassonne et Montauban, et 41,6°C à Bordeaux, ville qui a battu son record de chaleur tous mois confondus, à l’instar de Bergerac (Dordogne, 41,4°C), Cognac (Charente, 40,6°C) et Saint-Girons (Ariège, 39,6°C).Mardi, le Rhône, l’Isère, l’Ardèche et la Drôme seront placés au même niveau d’alerte.La vigilance rouge, la plus élevée, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.Mardi, plus de 60 autres départements seront placés en vigilance orange, la vague de chaleur s’étandant vers le quart nord-est du pays, seuls neuf départements restent en jaune et huit en vert dans le quart nord-ouest.”La canicule remonte jusqu’au Centre, la région parisienne, Champagne, Bourgogne avec 35 à 37°C généralisés, localement 38 ou 39°C”, indique Météo-France dans son dernier bulletin. Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail… ou des vacances.”On visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, confiait lundi matin à Lyon Sébastien Hoet, un touriste belge venu en famille, avant de passer l’après-midi dans la piscine de leur maison de location.- Un épisode durable -“Aujourd’hui je fermerai à 18hH00 au lieu de 19H45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200°C”, expliquait de l’autre côté de la France Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 06H00″, soulignait en matinée Jason Andrés, ouvrier sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes). “L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés.”Cette vague de chaleur, la deuxième à toucher le pays cet été après celle du 19 juin au 4 juillet, est aussi la 51ème enregistrée depuis 1947 selon Météo-France.À Limoges, où le thermomètre indiquait 37°C vers 16H00, habitants et visiteurs ont pu se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.Des communes ont également ouvert des salles climatisées pour accueillir leurs habitants, à l’instar de Montfort-en-Chalosse dans les Landes.”Dans mon appartement, il fait chaud ! J’ai un petit ventilateur mais bon… Ici, qu’est-ce qu’il fait frais ! J’ai envie d’y emmener mon matelas et d’y dormir cette nuit”, s’y exclamait en riant Amandine, 39 ans, lundi après-midi, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “Si la mairie rouvre demain, je reviens avec ma gamelle et je mangerai ici !”- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Autour d’un plan d’eau de Saint-Yrieix (Charente) lundi matin, alors que le thermomètre tutoyait déjà les 30°C, tout le monde ne respectait pas la consigne.”On s’est levé tôt pour venir marcher, avec beaucoup d’eau, une casquette et un produit pour le soleil !”, racontait Christine Fontaine en rentrant à sa voiture vers 11H00. “C’est important de garder son rythme, tout en restant prudent ! Mais on souffre !”Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0 800 06 66 66, joignable de 08H00 à 19H00 (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 29 départements, principalement en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et sur le pourtour méditerranéen, en risque élevé pour les incendies mardi.Le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, a décidé pour sa part de placer son département en vigilance rouge (risque très élevé) pour les journées de mardi et mercredi, “au vu des conditions météorologiques” et de “l’analyse de l’état de la végétation”.Dans l’Aude, un vent sec et chaud avait compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation.

Accumuler des bitcoins, un pari numérique risqué pour les entreprises

De Trump Media à Tesla, un nombre croissant d’entreprises misent massivement sur le bitcoin pour diversifier leurs réserves, contrer l’inflation ou attirer les investisseurs. Une stratégie à fort potentiel mais à haut risque face à l’extrême volatilité des cryptomonnaies.- Qui investit?Il est courant que les entreprises qui possèdent cette cryptomonnaie – la première en termes de capitalisation – exercent une activité en lien avec celle-ci.C’est le cas des sociétés qui “minent” des bitcoins, c’est-à-dire qui participent au processus de validation des transactions en échange de jetons.Mais aussi, dans une certaine mesure, de Tesla, qui les a un temps acceptés comme moyen de paiement, et de Trump Media, centrée autour du président américain, qui devrait bientôt proposer des produits d’investissement crypto.D’autres firmes opéraient jusqu’ici dans des domaines très éloignés avant de commencer à accumuler cette monnaie, comme le japonais MetaPlanet, à l’origine spécialisé dans l’hôtellerie.La société américaine Strategy, qui vendait initialement des logiciels sous le nom de MicroStrategy, cumule désormais plus de 600.000 bitcoins, soit plus de 3% de tous ceux jamais émis.Son cofondateur Michael Saylor a “créé une réelle valeur pour ses premiers investisseurs” en offrant la possibilité d’investir dans les cryptomonnaies sans en détenir directement, à une époque – il y a cinq ans – où les produits financiers actuels liés au secteur n’étaient pas autorisés, explique à l’AFP Andy Constan, directeur du cabinet d’analyse Damped Spring Advisors.- Quel intérêt?Les entreprises peuvent collecter les bitcoins “dans une optique de diversification” de leur trésorerie et pour “contrer les effets de l’inflation”, note Eric Benoist, spécialiste des technologies pour Natixis.D’autres sociétés, en difficulté, surfent sur la tendance pour “essayer de redorer leur image” en “s’adossant à un actif perçu comme solide et qui s’apprécie dans le temps”, note-t-il.Quelques-unes, comme Strategy, qui se focalisent sur l’accumulation de bitcoins, en font une véritable stratégie commerciale pour séduire des investisseurs attirés par le potentiel de cette monnaie.Les bitcoins peuvent aussi avoir une simple utilité pratique: la plateforme d’échange Coinbase utilise ainsi ses propres réserves comme garantie pour ses utilisateurs.- Quels risques?La valeur du bitcoin a été multipliée par 10 environ en cinq ans, profitant récemment d’une nouvelle réglementation américaine.Mais la devise “connaît régulièrement des chutes colossales” et sa volatilité est quatre fois supérieure à celle du principal indice boursier américain, le S&P 500, d’après Campbell Harvey, de l’université américaine de Duke.Il est risqué de “placer des actifs très volatils et sans rapport avec son activité dans sa trésorerie”, généralement constituée de titres sûrs comme des obligations à court terme, “dans laquelle on doit pouvoir puiser en cas d’urgence”, avance-t-il.Les achats des gros détenteurs de cryptomonnaies, surnommés “baleines”, ont contribué à doper son prix ces dernières années.Mais selon l’économiste, ces entreprises ne pourront pas “liquider tous ces bitcoins à leur prix actuel”, qui chuterait en cas de vente massive.- Une bulle? Selon un indicateur interne, l’action de Strategy est aujourd’hui vendue environ 70% au-dessus de la valeur de ses réserves.La société – qui n’a pas répondu à l’AFP – poursuit sa croissance en accumulant des bitcoins, ce qui attire les investisseurs et propulse son cours à la hausse.Mais à terme, il lui faudra monétiser ces actifs crypto, par exemple avec des produits financiers.Si les sociétés qui accumulent du bitcoin, plus généralement, n’y parviennent pas, Eric Benoist craint un éclatement de la bulle.Il rappelle que ces stratégies d’accumulation vont à l’encontre de la philosophie originelle de cette monnaie, pensée en 2008 comme un moyen de paiement décentralisé.Aujourd’hui, “les bitcoins finissent dans des coffres-forts électroniques auxquels on ne touche pas”.

Nvidia et AMD verseront à Washington 15% de leurs revenus sur la vente de puces IA à la Chine

Donald Trump a confirmé lundi que le géant américain des puces électroniques Nvidia avait accepté de verser au gouvernement américain 15% de ses recettes provenant de la vente de ses puces spécialisées pour l’intelligence artificielle (IA) H20 en Chine.”Je leur ai dit (…), je veux que vous payiez quelque chose à notre pays, parce que je vous accorde une exemption”, a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes à la Maison-Blanche, insistant sur le fait que le modèle de processeur graphique H20 n’est pas une puce de dernière génération.Le PDG de Nvidia Jensen Huang a rencontré Donald Trump mercredi dernier à Washington et a accepté de reverser au gouvernement américain une partie de ses revenus, selon des informations initialement publiées dans le Financial Times, Bloomberg et le New York Times.Cet arrangement très inhabituel dans le commerce international reflète la forte implication du chef d’État dans les activités des entreprises, notamment technologiques — de la pression exercée sur Apple pour relocaliser sa production aux États-Unis aux négociations autour de l’éventuelle vente de TikTok.”Nous suivons les règles établies par le gouvernement américain pour notre participation aux marchés mondiaux”, a indiqué Nvidia lundi dans une réponse écrite à l’AFP, sans mentionner les 15%.AMD (Advanced Micro Devices), autre grand groupe américain spécialisé dans les microprocesseurs et puces avancées, a passé un accord similaire pour ses puces MI308, d’après les mêmes médias américains.- Puces moins perfectionnées -Nvidia, qui surfe sur la vague de l’IA générative déclenchée par OpenAI avec ChatGPT, est au cÅ“ur de la rivalité technologique entre Pékin et Washington.La société californienne avait conçu les puces H20, moins perfectionnées que les puces avancées qu’elle vend à ses voisins de la Silicon Valley, afin de se conformer aux restrictions d’exportations de composants de pointe vers la Chine. Les États-Unis cherchent en effet à tout prix à maintenir leur avance dans l’IA, par intérêt commercial et au nom de la sécurité nationale.”Bien que nous n’ayons pas expédié de [puces] H20 en Chine depuis des mois, nous espérons que les règles de contrôle des exportations permettront à l’Amérique d’être compétitive en Chine et dans le monde entier”, a commenté Nvidia dans son communiqué. L’entreprise a également estimé que les États-Unis ne pouvaient pas se permettre de “répéter” leurs erreurs commises dans le domaine de la 5G et “perdre [leur] leadership en matière de télécommunications”. La puce IA américaine “peut devenir la norme mondiale si nous nous lançons dans la course”, a assuré Nvidia.- Tribut “politique” -Le mois dernier, l’entreprise est devenue la première à dépasser les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l’IA, en train de révolutionner l’économie mondiale.Début juillet, Nvidia a indiqué qu’il reprendrait les ventes de ses puces H20 en Chine, après que les autorités américaines ont levé certaines restrictions à l’exportation vers le pays asiatique.Le fait de verser 15% des produits de la vente en Chine relève “en tous points d’une taxe politique qui ne dit pas son nom”, estime Stephen Innes, analyste de SPI AM.”Nvidia et AMD ont accepté de céder au gouvernement américain 15% des revenus de leurs ventes de puces en Chine en échange du ticket d’entrée en or que sont les licences d’exportation”, a-t-il ajouté, relevant par ailleurs le mutisme de la société AMD.Selon le New York Times, cet accord pourrait rapporter plus de 2 milliards de dollars au gouvernement américain.Le président américain Donald Trump avait annoncé la semaine dernière qu’il comptait imposer 100% de droits de douane sur les “puces et semi-conducteurs”. Il n’a pas précisé depuis la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle taxe douanière.”Mais la bonne nouvelle pour des entreprises comme Apple, c’est que si vous construisez (des usines) aux États-Unis ou vous êtes engagés à le faire, vous ne devrez pas payer”, avait-il ajouté. A ses côtés, le patron d’Apple Tim Cook venait de promettre 100 milliards de dollars d’investissements supplémentaires aux États-Unis et la mise en place d’un programme visant à fabriquer sur le sol américain des “composants stratégiques présents dans les produits Apple partout dans le monde”.

Aude: “Intense mobilisation” des pompiers pour éviter les reprises de feu

La mobilisation des pompiers pour éviter toute reprise de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude, avant d’être maîtrisé dimanche, reste “très intense” dans des conditions météo défavorables, a indiqué lundi soir la préfecture.L’incendie géant survenu mardi dernier dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen depuis un demi-siècle, a été “maîtrisé” dimanche, mais des centaines de pompiers (un peu moins d’un millier) restent déployés afin de l’éteindre totalement.”Le dispositif reste en place et la mobilisation reste évidemment très intense, compte tenu des conditions météo”, le département étant à nouveau placé en vigilance rouge canicule mardi, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch.Cette “alerte va d’ailleurs durer une partie de la semaine. On aura donc un temps très sec et encore un petit peu de vent, donc on reste sur des conditions difficiles”, a encore expliqué Mme Roesch.Le feu maîtrisé dimanche soir a détruit 36 maisons et d’autres ont été endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées.Au journal L’Indépendant, la fille de la sexagénaire décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.