AFP World

Dans les Corbières, des vendanges solidaires pour viticulteurs sinistrés

Laurent Bachevillier a perdu toute sa récolte lors de l’incendie géant qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, mais il peut compter sur la solidarité d’autres viticulteurs prêts à lui fournir du raisin pour le sauver d’une année blanche.Situés entre les villages de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Tournissan, ses six hectares de syrah, grenache, carignan et mourvèdre n’ont pas résisté aux flammes de dix mètres de haut qui se sont abattues sur ses vignes d’AOC Corbières, plantées en 2010, pendant l’incendie qui a parcouru quelque 16.000 hectares entre le 5 et le 12 août.Devant ce paysage de désolation, où l’on reconnaît à peine la carcasse de son tracteur totalement calcinée, ou des pieds de vigne qui ont aussi largement brûlé, il s’arrête pour donner à manger à ses ânes qui ont miraculeusement survécu.”Ils sont restés en plein milieu du pré”, explique-t-il. “Le pré était en surpâturage, sans aucune herbe. Donc, du coup, le feu l’a contourné”, ajoute-t-il.-belle surprise-Cependant, dans ce moment si difficile, il a eu une belle surprise: d’autres viticulteurs vont lui offrir du raisin pour qu’il puisse vinifier.”On ne s’attendait vraiment pas à cet élan de générosité, ce soutien. Et c’est vrai que j’en ai encore la larme aux yeux, parce que vraiment, c’est vraiment super”, dit-il, retenant son émotion.Ce vendredi, avant le lever du jour, accompagné d’un ancien apprenti, il se rend à La Palme, près de la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, pour vendanger dans les vignes de Marc Castan, qui a proposé de lui céder gratuitement une partie de sa récolte.A charge pour lui de cueillir le raisin. En deux heures, les grappes de syrah sont dans les bacs, chargées dans une remorque.”Chez Marc, on récupère 500 kg. D’autres viticulteurs vont également nous donner du raisin, et puis on en achètera pour compléter. C’est une année un peu bizarre d’un point de vue oenologique”, témoigne Laurent Bachevillier.-“soutien”-“Je pense que si j’étais dans cette situation, j’aimerais bien recevoir, que ce soit de l’aide, du soutien physique ou moral”, explique de son côté Marc Castan. “Il faut être solidaire et puis, à un moment donné, il faut que les Corbières continuent à vivre”, poursuit-il.Certes, “il y a une perte, mais je pense qu’à l’heure actuelle, c’est pas 500 kilos à l’un, à l’autre” qui feront une différence, souligne encore Marc Castan.Bacs à raisin remplis, Laurent Bachevillier retourne dans sa cave située dans le village de Ribaute, d’où est parti le feu le 5 août dernier. Les Cascades, l’exploitation agricole qu’il partage avec son épouse compte également deux hectares d’oliviers et deux autres de chênes truffiers, également partis en fumée. Trois chambres d’hôtes viennent compléter les revenus agricoles.”On va essayer d’assembler tout ça pour rester dans l’esprit de nos cuvées”, dit-il, alors que les caisses de raisin sont versées dans une cuve. “On fera donc des Petites cascades. Une cuvée très sur le fruit, plutôt légère”, ajoute-t-il.Par ailleurs, Laurent Bachevillier ne sait pas encore s’il touchera des aides de l’Etat après avoir été affecté par le pire incendie dans le pourtour méditerranéen français depuis au moins 50 ans.Venue sur place le 14 août, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”. Mais, Laurent Bachevillier n’est pas sûr d’y avoir droit.

Guinée: la junte suspend pour trois mois trois importants partis d’opposition

La junte au pouvoir en Guinée a suspendu pour “90 jours” trois des principaux partis du pays, dont ceux de l’ex-président Alpha Condé et de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, selon une décision consultée samedi par l’AFP, un nouveau tour de vis des militaires avant le référendum constitutionnel du 21 septembre.Cette décision du ministère de l’Administration territoriale est rendue publique alors que les principaux partis et organisations de la société civile de ce pays ouest-africain ont appelé le 10 août à des manifestations à partir du 5 septembre pour dénoncer, selon eux, une volonté de confisquer le pouvoir de la part du chef de la junte le général Mamadi Doumbouya. L’opposition guinéenne dénonce la tenue le 21 septembre d’un référendum sur une nouvelle Constitution convoqué par le général Doumbouya, arrivé au pouvoir en septembre 2021 après avoir renversé le président civil Alpha Condé alors au pouvoir depuis plus de 10 ans.  L’ouverture de la campagne pour ce référendum, initialement prévue dimanche, a été reportée au 31 août, selon un décret lu vendredi soir sur la télévision publique. Ce report réduit la durée de la campagne d’un mois à trois semaines.La junte a interdit toute manifestation depuis 2022, et a fait arrêter, engagé des poursuites contre ou poussé à l’exil un certain nombre de dirigeants de l’opposition.Les partis concernés par la suspension sont le rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l’ex-président Condé, l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo et le Parti du renouveau et du progrès (PRP) de Rafiou Sow, selon le texte du ministère de l’Administration du territoire.”Ces partis n’ont pas satisfait aux obligations qui leur étaient prescrites. Il leur est expressément interdit de tenir des manifestations ou tout autre acte de propagande politique que ce soit au niveau de leur siège national, de leurs fédérations, sections, sous-sections ou comité de base”, dit la même source.Les trois formations avaient été placées sous “une période réserve de 45 jours” après un rapport d’évaluation, selon le ministère qui ne précise pas ce qui leur est reproché.- “trois mois” pour régulariser -La junte avait mi-mars annoncé la suspension de 28 partis et la dissolution de 27 autres. Le RPG faisait partie des formations suspendues mais avait ensuite pu reprendre ses activités.Ces partis ont manqué à leurs obligations de fournir un compte bancaire ou de tenir un congrès au cours des trois derniers mois, avait justifié le ministre de l’Administration territoriale, le général Ibrahima Kalil Condé, à l’occasion de la présentation d’un rapport d’évaluation concernant les formations politiques du pays. Début janvier, les militaires avaient déjà annoncé la suspension des partis “sans autorisation”, invoquant la “nécessité d’assainir l’échiquier politique”. Les trois partis nouvellement suspendus “disposent d’un délai de trois mois, à compter de la notification de la présente décision pour procéder à la correction des manquements constatés dans leurs certifications d’évaluation”, a dit le ministère dans la décision publiée samedi.A l’expiration de ce délai, “si les corrections entreprises sont jugées insuffisantes, partielles ou non conformes aux exigences légales, des mesures complémentaires pourront être prises”, a-t-il ajouté, sans plus de détail. Fin juin, un projet de Constitution a été présenté au général Doumbouya.Ce texte doit ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel promis par les militaires. Les dispositions de ce projet de Constitution ne permettent pas de savoir de manière explicite si le général Doumbouya pourra ou non se présenter à une prochaine élection présidentielle.Une “charte de transition” établie par la junte peu après le coup d’Etat impose qu’aucun membre de la junte, du gouvernement ou responsable des institutions de transition ne se présente aux élections. L’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou, dans ce pays dirigé pendant des décennies par des régimes dictatoriaux.

La demande de libération conditionnelle des frères Menendez rejetée en commission judiciaire

Malgré leurs efforts de réhabilitation, les frères Menendez doivent rester en prison, a estimé vendredi une commission judiciaire américaine, en refusant entièrement la demande de libération conditionnelle des deux détenus, célèbres aux Etats-Unis pour avoir tué leurs richissimes parents en 1989.Comme pour Erik la veille, la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a refusé la demande de libération conditionnelle de Lyle. Ils pourront demander un réexamen de leur cas dans trois ans, selon un communiqué.A la tête de la commission judiciaire, Julie Garland, a déclaré que le comité avait estimé que Lyle Menendez présentait toujours un risque pour la société.Elle l’a invité à ne pas perdre espoir, lui expliquant que le refus de libération conditionnelle pour trois ans n’était “pas une fin en soi”.  “Je suis profondément désolé pour ce que j’étais, pour le mal que tout le monde a subi”, a regretté Lyle Menendez, 57 ans, lors d’une audience où il a tenté de montrer son évolution. “Je ne pourrai jamais réparer le mal et la douleur que j’ai causés à tous les membres de ma famille.”Initialement condamnés à la perpétuité pour avoir tué leurs parents avec des fusils à pompe dans leur luxueuse villa familiale de Beverly Hills, les frères Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d’Amérique.Leur procès au début des années 90 a été l’un des premiers retransmis à la télévision et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu’un documentaire de Netflix l’an dernier.Les violences sexuelles dont ils accusent leur père ont été vues sous un nouveau jour ces dernières années, après l’éclosion du mouvement #MeToo. Plus de 35 ans après les meurtres, un mouvement réclamant leur libération a pris forme en ligne, soutenu par leur famille et certaines célébrités comme Kim Kardashian.En mai, un juge a réduit leur peine, ce qui les rendait éligibles à une sortie de prison.- “Différents visages” -Mais la commission a douché ces espoirs et jugé que les deux frères posaient toujours un risque pour la société.Derrière les barreaux, les frères Menendez ont mis en place des ateliers de gestion de la colère ou d’aide aux détenus en soins palliatifs.Mais vendredi, les membres de la commission se sont inquiétés de la duplicité de Lyle Menendez, qui a régulièrement violé les règles en utilisant des téléphones portables de contrebande. Un grief déjà fait la veille à son frère Erik, 54 ans.Le panel a également mentionné une évaluation psychologique d’un médecin de la prison, décrivant Lyle comme trompeur, manipulateur et refusant d’accepter les conséquences de ses actes. “Vous semblez adopter différents visages à différents moments”, a reproché Patrick Reardon, l’un des membres de la commission.L’ambivalence des deux frères était déjà au centre de leurs deux procès dans les années 90. A l’époque, le parquet avait accusé les deux jeunes hommes, âgés de 18 et 21 ans au moment des meurtres, d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune de 14 millions de dollars.Armés de fusils à pompe, ils ont tiré cinq fois sur leur père José Menendez, notamment dans les rotules. Leur mère, Kitty Menendez, est morte en rampant pour tenter de leur échapper.Les frères ont d’abord attribué les meurtres à un coup de la mafia, avant de changer leur version plusieurs fois. Les enquêteurs ont finalement mis la main sur l’enregistrement d’une séance de psychothérapie, au cours de laquelle Erik a avoué le meurtre.Devant le tribunal, leurs avocats avaient invoqué une tentative désespérée d’autodéfense, en affirmant que les deux frères avaient été agressés sexuellement pendant des années par leur père et que leur mère était au courant.- Autres recours –Comme pour Erik la veille, le procureur de Los Angeles, Nathan Hochman, a salué vendredi soir le maintien en prison de Lyle, une décision qui “honore la mémoire de Jose et Kitty Menendez”.”Depuis des décennies, Lyle Menendez a refusé d’assumer pleinement la responsabilité de ses actes. Avec son frère, il s’est accroché à une histoire fabriquée de légitime défense”, a-t-il estimé dans un communiqué.Un avis favorable de la commission était considéré comme la meilleure chance des frères Menendez de sortir de prison. Mais ce rejet n’épuise pas pour autant tous leurs recours.Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore commuer leur peine.Leur défense tente également d’obtenir un nouveau procès, en invoquant la découverte de nouveaux éléments ces dernières années : une ancienne lettre où Erik évoque les agressions sexuelles de son père à un cousin avant le meurtre, et le témoignage d’un ex-chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.

La demande de libération conditionnelle des frères Menendez rejetée en commission judiciaire

Malgré leurs efforts de réhabilitation, les frères Menendez doivent rester en prison, a estimé vendredi une commission judiciaire américaine, en refusant entièrement la demande de libération conditionnelle des deux détenus, célèbres aux Etats-Unis pour avoir tué leurs richissimes parents en 1989.Comme pour Erik la veille, la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a refusé la demande de libération conditionnelle de Lyle. Ils pourront demander un réexamen de leur cas dans trois ans, selon un communiqué.A la tête de la commission judiciaire, Julie Garland, a déclaré que le comité avait estimé que Lyle Menendez présentait toujours un risque pour la société.Elle l’a invité à ne pas perdre espoir, lui expliquant que le refus de libération conditionnelle pour trois ans n’était “pas une fin en soi”.  “Je suis profondément désolé pour ce que j’étais, pour le mal que tout le monde a subi”, a regretté Lyle Menendez, 57 ans, lors d’une audience où il a tenté de montrer son évolution. “Je ne pourrai jamais réparer le mal et la douleur que j’ai causés à tous les membres de ma famille.”Initialement condamnés à la perpétuité pour avoir tué leurs parents avec des fusils à pompe dans leur luxueuse villa familiale de Beverly Hills, les frères Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d’Amérique.Leur procès au début des années 90 a été l’un des premiers retransmis à la télévision et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu’un documentaire de Netflix l’an dernier.Les violences sexuelles dont ils accusent leur père ont été vues sous un nouveau jour ces dernières années, après l’éclosion du mouvement #MeToo. Plus de 35 ans après les meurtres, un mouvement réclamant leur libération a pris forme en ligne, soutenu par leur famille et certaines célébrités comme Kim Kardashian.En mai, un juge a réduit leur peine, ce qui les rendait éligibles à une sortie de prison.- “Différents visages” -Mais la commission a douché ces espoirs et jugé que les deux frères posaient toujours un risque pour la société.Derrière les barreaux, les frères Menendez ont mis en place des ateliers de gestion de la colère ou d’aide aux détenus en soins palliatifs.Mais vendredi, les membres de la commission se sont inquiétés de la duplicité de Lyle Menendez, qui a régulièrement violé les règles en utilisant des téléphones portables de contrebande. Un grief déjà fait la veille à son frère Erik, 54 ans.Le panel a également mentionné une évaluation psychologique d’un médecin de la prison, décrivant Lyle comme trompeur, manipulateur et refusant d’accepter les conséquences de ses actes. “Vous semblez adopter différents visages à différents moments”, a reproché Patrick Reardon, l’un des membres de la commission.L’ambivalence des deux frères était déjà au centre de leurs deux procès dans les années 90. A l’époque, le parquet avait accusé les deux jeunes hommes, âgés de 18 et 21 ans au moment des meurtres, d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune de 14 millions de dollars.Armés de fusils à pompe, ils ont tiré cinq fois sur leur père José Menendez, notamment dans les rotules. Leur mère, Kitty Menendez, est morte en rampant pour tenter de leur échapper.Les frères ont d’abord attribué les meurtres à un coup de la mafia, avant de changer leur version plusieurs fois. Les enquêteurs ont finalement mis la main sur l’enregistrement d’une séance de psychothérapie, au cours de laquelle Erik a avoué le meurtre.Devant le tribunal, leurs avocats avaient invoqué une tentative désespérée d’autodéfense, en affirmant que les deux frères avaient été agressés sexuellement pendant des années par leur père et que leur mère était au courant.- Autres recours –Comme pour Erik la veille, le procureur de Los Angeles, Nathan Hochman, a salué vendredi soir le maintien en prison de Lyle, une décision qui “honore la mémoire de Jose et Kitty Menendez”.”Depuis des décennies, Lyle Menendez a refusé d’assumer pleinement la responsabilité de ses actes. Avec son frère, il s’est accroché à une histoire fabriquée de légitime défense”, a-t-il estimé dans un communiqué.Un avis favorable de la commission était considéré comme la meilleure chance des frères Menendez de sortir de prison. Mais ce rejet n’épuise pas pour autant tous leurs recours.Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore commuer leur peine.Leur défense tente également d’obtenir un nouveau procès, en invoquant la découverte de nouveaux éléments ces dernières années : une ancienne lettre où Erik évoque les agressions sexuelles de son père à un cousin avant le meurtre, et le témoignage d’un ex-chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.

La “Caraïbe de Bavière” à son tour gagnée par le surtourisme

Bus pleins, parkings complets, route embouteillée: le Eibsee, un lac aux eaux turquoises des Alpes bavaroises, est à son tour gagné par une fréquentation touristique massive, la mairie appelant les visiteurs à faire preuve de plus de “responsabilité”.Lundi matin, 10h00, à la gare de Grainau. Environ 30 personnes attendent le bus pour le lac. Mais les navettes sont déjà pleines et un groupe doit attendre le prochain passage.Une seule route mène au lac. Et avec deux parkings également utilisés pour accéder au téléphérique du Zugspitze, point culminant de l’Allemagne, les places de stationnement libres sont rares.Résultat, un important embouteillage sur les derniers kilomètres.Avec ses eaux cristallines, ses îlots, ses denses forêt de sapins et ses sommets accrochés de nuages, la “Caraïbe de Bavière” – comme l’office de tourisme le surnomme – a vu sa notoriété s’accroître rapidement ces derniers mois sur les réseaux sociaux.Photos et vidéos prises dans son idyllique décor ont suscité des millions de vues.Cet enthousiasme rappelle celui suscité par la cité médiévale d’Hallstatt ou Annecy, surnommé la “Venise des Alpes”, deux villes alpines respectivement en Autriche et en France, touchées par le “surtourisme”, ce phénomène de saturation dont souffrent de nombreuses destinations prisées des voyageurs.”On ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde, mais c’est vraiment super beau”, résume Clément, un touriste venu de Marseille qui visite la Bavière pour la première fois.”La couleur de l’eau est impressionnante: aussi claire et transparente, ce n’est pas souvent le cas dans les lacs”, abonde son amie Marion.Après avoir fait le tour du lac – 7,5 km avec leur enfant, que Clément porte sur le dos, ils retrouveront leur logement à Garmisch-Partenkirchen, la grande station de sports d’hiver voisine de Grainau.Presque dix fois moins grande en comparaison, Grainau enregistre depuis la pandémie de Covid-19 environ 620.000 nuitées par an, indique le maire adjoint Christian Andrä.Soit une moyenne quotidienne de 1.700 nuités, pour une ville de 3.600 habitants. La ville n’a pas d’estimation du nombre total de visiteurs, incluant ceux qui ne restent pas dormir sur place.- “Un match de football” -M. Andrä compare cette “forme de surtourisme” à un “grand évènement” tel “un match de football à Munich” ou une “sortie à l’Oktoberfest”, la traditionnelle fête de la bière.Les ruées vers le métro à la fin du match, Grainau les vit “sous une forme atténuée”, dit le maire adjoint.En cause, certains visiteurs qui “ignorent les panneaux” indiquant que les parkings sont pleins pour “finalement devoir faire demi-tour et aggraver le trafic”.Opposé à un système de barrières qui amènerait selon lui aux mêmes embouteillages, l’édile demande aux automobilistes de “faire preuve de responsabilité”. Venus en voiture pour passer la journée, Max et Yan ont mis près d’une heure et demie pour accéder au lac.”Je voulais absolument revenir ici” une deuxième fois, explique Max, 27 ans, venu de Stuttgart (sud-ouest).S’il y a “énormément de monde” pour Yan, qui habite Paderborn (centre), la destination reste “facilement accessible de Munich” et “un endroit fantastique pour passer une journée”.Outre la circulation difficile, Grainau doit supporter une “certaine surchage” en matière de ramassage des déchets, qui obligent à un traitement “quasi quotidien” des poubelles, souligne le maire adjoint.

Le Texas adopte une carte électorale redécoupée à la demande de Trump

Le Parlement du Texas a définitivement adopté vendredi une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux républicains de glaner jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès de Washington lors des législatives de 2026.Donald Trump avait exercé une pression publique sur les responsables républicains de cet Etat du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver sa majorité actuelle étriquée au Congrès au-delà des élections de mi-mandat, en novembre de l’année prochaine.Le gouverneur républicain, Greg Abbott, doit désormais promulguer cette nouvelle carte.”On est en route pour cinq sièges supplémentaires au Congrès et sauver vos droits, vos libertés, et votre pays, lui-même”, s’était félicité Donald Trump mercredi sur sa plateforme Truth Social, ajoutant: “Le Texas ne nous laisse jamais tomber”.La carte électorale du Texas va être modifiée de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée “gerrymandering”.Les élus démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer.Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de “réduire au silence les électeurs des minorités par un +gerrymandering+ raciste”, estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate.Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche en espère 30 l’an prochain.- Riposte en Californie -Face à cette initiative texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé les démarches pour riposter et redécouper sa propre carte, en faveur des démocrates.Le gouverneur de 57 ans, qui prétend au rôle d’opposant numéro un à Donald Trump, a proposé une carte californienne qui pourrait offrir à son parti cinq autres élus au Congrès, permettant ainsi de compenser les pertes au Texas.”Nous ripostons à ce qui s’est passé pour nous au Texas”, a déclaré jeudi Gavin Newsom dans une interview au podcasteur progressiste David Pakman.”De quelle preuve supplémentaire d’autoritarisme avez-vous besoin?”, a-t-il ensuite lancé.”Ces gars-là ne jouent pas (…), les gens doivent se réveiller et ouvrir les yeux”, a ajouté le gouverneur, dénonçant un Donald Trump qui ne “respecte aucune règle”.Le Parlement californien a ainsi adopté jeudi une résolution qui organise un référendum en novembre, et qui, en cas d’approbation, redonnerait aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions, à la place d’une commission indépendante, comme c’est le cas depuis 2010.Une réponse “intelligente et mesurée” à Donald Trump, a estimé cette semaine Barack Obama, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017.Au-delà du Texas, Donald Trump aimerait redécouper les cartes de l’Indiana, de l’Ohio ou encore du Missouri.Pour la gouverneure démocrate de l’Etat de New York, Kathy Hochul, il s’agit là du “dernier soubresaut d’un parti désespéré qui s’accroche au pouvoir”. Elle a averti le président Trump dans un communiqué qu’elle “l’affronterait sur le même terrain et le battrait à son propre jeu”, à l’image de la Californie.Mais à l’inverse du Texas, où le processus législatif permet ce redécoupage relativement facilement, les Etats démocrates comptent plus de garde-fous, pour certains d’ordre constitutionnel, qui limitent leur marge d’action.

Le Texas adopte une carte électorale redécoupée à la demande de Trump

Le Parlement du Texas a définitivement adopté vendredi une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux républicains de glaner jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès de Washington lors des législatives de 2026.Donald Trump avait exercé une pression publique sur les responsables républicains de cet Etat du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver sa majorité actuelle étriquée au Congrès au-delà des élections de mi-mandat, en novembre de l’année prochaine.Le gouverneur républicain, Greg Abbott, doit désormais promulguer cette nouvelle carte.”On est en route pour cinq sièges supplémentaires au Congrès et sauver vos droits, vos libertés, et votre pays, lui-même”, s’était félicité Donald Trump mercredi sur sa plateforme Truth Social, ajoutant: “Le Texas ne nous laisse jamais tomber”.La carte électorale du Texas va être modifiée de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée “gerrymandering”.Les élus démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer.Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de “réduire au silence les électeurs des minorités par un +gerrymandering+ raciste”, estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate.Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche en espère 30 l’an prochain.- Riposte en Californie -Face à cette initiative texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé les démarches pour riposter et redécouper sa propre carte, en faveur des démocrates.Le gouverneur de 57 ans, qui prétend au rôle d’opposant numéro un à Donald Trump, a proposé une carte californienne qui pourrait offrir à son parti cinq autres élus au Congrès, permettant ainsi de compenser les pertes au Texas.”Nous ripostons à ce qui s’est passé pour nous au Texas”, a déclaré jeudi Gavin Newsom dans une interview au podcasteur progressiste David Pakman.”De quelle preuve supplémentaire d’autoritarisme avez-vous besoin?”, a-t-il ensuite lancé.”Ces gars-là ne jouent pas (…), les gens doivent se réveiller et ouvrir les yeux”, a ajouté le gouverneur, dénonçant un Donald Trump qui ne “respecte aucune règle”.Le Parlement californien a ainsi adopté jeudi une résolution qui organise un référendum en novembre, et qui, en cas d’approbation, redonnerait aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions, à la place d’une commission indépendante, comme c’est le cas depuis 2010.Une réponse “intelligente et mesurée” à Donald Trump, a estimé cette semaine Barack Obama, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017.Au-delà du Texas, Donald Trump aimerait redécouper les cartes de l’Indiana, de l’Ohio ou encore du Missouri.Pour la gouverneure démocrate de l’Etat de New York, Kathy Hochul, il s’agit là du “dernier soubresaut d’un parti désespéré qui s’accroche au pouvoir”. Elle a averti le président Trump dans un communiqué qu’elle “l’affronterait sur le même terrain et le battrait à son propre jeu”, à l’image de la Californie.Mais à l’inverse du Texas, où le processus législatif permet ce redécoupage relativement facilement, les Etats démocrates comptent plus de garde-fous, pour certains d’ordre constitutionnel, qui limitent leur marge d’action.