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Trump déploie la Garde nationale en Californie sur fond d’émeutes anti-expulsions

La Maison Blanche a annoncé samedi le déploiement de 2.000 membres de la Garde nationale en Californie, dans un contexte d’émeutes anti-expulsions à Los Angeles.Des affrontements entre manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles, selon des images diffusées en direct par l’AFP.On y voit des manifestants brandir des drapeaux sud-américains et lancer des projectiles en direction de voitures de police aux gyrophares allumés, dans un nuage de fumée. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens “incapables”.Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, régulièrement en proie aux attaques du dirigeant américain, a dénoncé une décision “volontairement incendiaire”.Le président américain avait peu auparavant menacé d’une telle mesure, après une deuxième journée d’incidents. “Si le gouverneur de Californie, Gavin Newscum, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème”, a-t-il dit sur son réseau Truth Social, en désignant M. Newsom par un quolibet.Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants, vent debout face aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par M. Trump, et les agents fédéraux de la police de l’immigration (ICE).Ceux-ci ont tiré des grenades assourdissantes et plusieurs personnes ont été interpellées à Paramount.”Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes”, a écrit sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino.- Attaque d’un car de police -Des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi matin près d’un grand magasin de bricolage Home Depot, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée.Il n’est pas clair si les agents de l’ICE s’apprêtaient à arrêter des personnes sans papiers, ou s’ils se rassemblaient simplement à cet endroit en vue d’une autre opération.Mais des manifestants ont commencé à se regrouper et le bureau du shérif a indiqué avoir déployé des agents sur place en fin de matinée alors que les tensions montaient.Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.Les rues ont été jonchées de débris et de caddies renversés, selon les images des médias américains qui ont rapporté aussi que des manifestants ont mis le feu à un drapeau américain.Des incidents du même type s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des Å“ufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.- “Tolérance zéro” -Des images partagées sur X samedi par le chef de la police aux frontières Michael Banks, et relayées par Stephen Miller, un des proches conseillers de Donald Trump, ont montré des dizaines d’agents en tenue militaire kaki, armés et équipés de masques à gaz, faisant face à des manifestants.”L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail”, a martelé Mme Leavitt.Stephen Miller, après les incidents de vendredi, avait évoqué sur X “une insurrection contre les lois et la souveraineté des Etats-Unis”.Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les “Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte”, a-t-il déclaré sur les médias sociaux.Pour Gavin Newsom, la décision de déployer la Garde nationale “est délibérément incendiaire et ne fera qu’aggraver les tensions”.Le gouvernement fédéral intervient “non pas parce qu’il y a une pénurie de forces de l’ordre, mais parce qu’ils veulent du spectacle. Ne leur en offrez pas. N’utilisez jamais la violence. Exprimez-vous pacifiquement”, a-t-il lancé à l’adresse des manifestants.”Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes”, a pour sa part prévenu sur X la maire de Los Angeles, Karen Bass.Le procureur du district central de Californie, Bill Essayli, a déclaré que la Garde nationale seraint en place “dans les prochaines 24 heures”.Le dernier déploiement de la Garde nationale en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain et son gouvernement ont multiplié les initiatives pour expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré que les opérations menées par l’ICE à Los Angeles cette semaine avaient abouti à l’arrestation de ” 118 étrangers, dont cinq membres de gangs”.

Colombie: un prétendant à la présidence blessé par balles à la tête dans un attentat

Le sénateur conservateur Miguel Uribe, prétendant à la présidence de la Colombie pour l’élection de mai 2026, est dans un état “critique” après avoir été blessé par balles à la tête samedi à Bogota, dans ce que le gouvernement a qualifié d'”attentat”.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre l’homme politique de 39 ans en train de prononcer un discours lors d’un meeting de campagne dans l’ouest de la capitale quand des coups de feu retentissent.L’élu de droite a été touché deux fois à la tête et une fois au genou, ont précisé les ambulanciers qui l’ont pris en charge.Héliporté à la clinique Sante Fe de la capitale, il se trouve “dans un état critique” et fait l’objet d’une opération neurochirgicale, a indiqué l’établissement.”Il lutte pour sa vie en ce moment”, a indiqué son épouse sur le compte X de l’élu.Selon la police, l’auteur présumé est un mineur, qui a ouvert le feu à environ 17H30 locales (22H30 GMT). Blessé à une jambe, il a été maîtrisé par les gardes du corps de M. Uribe, a expliqué à la presse le chef de l’autorité, Carlos Fernando Triana.Deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été blessées et une arme de poing a été retrouvée, selon la police.Les raisons de l’attaque n’ont pas été immédiatement déterminées. Le ministère de la Défense a assuré que les services de sécurité mettaient tout en oeuvre pour faire la lumière.- Prétendant à la présidence -M. Uribe est membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne. Celle-ci est dirigée par l’influent ancien président Alvaro Uribe, à la tête du pays entre 2002 et 2010.L’ex-dirigeant a évoqué une attaque contre “un espoir pour la patrie”. Les deux n’ont aucun lien de parenté.Le gouvernement du président de gauche Gustavo Petro a, de son côté, dénoncé “catégoriquement et énergiquement l’attentat”.”Cet acte de violence est une attaque non seulement contre l’intégrité physique du sénateur, mais aussi contre la démocratie, la liberté de pensée et l’exercice légitime de la politique en Colombie”, a souligné la présidence dans son communiqué.”Respecter la vie, c’est ça la ligne rouge. La Colombie ne doit pas tuer ses enfants”, a écrit M. Petro sur le réseau social X.Le sénateur Uribe avait annoncé en octobre aspirer à être élu président en 2026 pour succéder à Gustavo Petro, dont il est un vif détracteur.Bien que la campagne officielle pour le scrutin de mai 2026 ne soit pas encore ouverte, plusieurs prétendants ont déjà commencé à défendre leurs candidatures déclarées.- Récompense de 725.000 dollars -Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a condamné l’attentat et annoncé sur le réseau social X que les autorités offraient une récompense d’environ 725.000 dollars pour toute information permettant de capturer les responsables.Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a blâmé la “rhétorique violente de gauche” après cet attentat, appelant M. Petro à “modérer” ses propos et “protéger les représentants publics colombiens”.Le bureau de l’ONU en Colombie a quant à lui “fermement” condamné l’attaque. “Nous sommes convaincus que les autorités feront la lumière sur les faits et puniront” les auteurs, a-t-il réagi sur X.Le président de l’Equateur voisin, Daniel Noboa, ainsi que la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, ont apporté sur X leur soutien à la famille du sénateur.Miguel Uribe est le petit-fils de Julio Cesar Turbay, président entre 1978 et 1982, et le fils de Diana Turbay, une journaliste qui avait été enlevée par l’ex-baron de la drogue Pablo Escobar, avant d’être tuée lors d’une opération militaire de sauvetage en 1991.Sénateur depuis 2022, Miguel Uribe avait auparavant été secrétaire du gouvernement de la capitale Bogota. Il avait également tenté de conquérir la mairie en 2019, sans succès.

Colombie: un prétendant à la présidence blessé par balles à la tête dans un attentat

Le sénateur conservateur Miguel Uribe, prétendant à la présidence de la Colombie pour l’élection de mai 2026, est dans un état “critique” après avoir été blessé par balles à la tête samedi à Bogota, dans ce que le gouvernement a qualifié d'”attentat”.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre l’homme politique de 39 ans en train de prononcer un discours lors d’un meeting de campagne dans l’ouest de la capitale quand des coups de feu retentissent.L’élu de droite a été touché deux fois à la tête et une fois au genou, ont précisé les ambulanciers qui l’ont pris en charge.Héliporté à la clinique Sante Fe de la capitale, il se trouve “dans un état critique” et fait l’objet d’une opération neurochirgicale, a indiqué l’établissement.”Il lutte pour sa vie en ce moment”, a indiqué son épouse sur le compte X de l’élu.Selon la police, l’auteur présumé est un mineur, qui a ouvert le feu à environ 17H30 locales (22H30 GMT). Blessé à une jambe, il a été maîtrisé par les gardes du corps de M. Uribe, a expliqué à la presse le chef de l’autorité, Carlos Fernando Triana.Deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été blessées et une arme de poing a été retrouvée, selon la police.Les raisons de l’attaque n’ont pas été immédiatement déterminées. Le ministère de la Défense a assuré que les services de sécurité mettaient tout en oeuvre pour faire la lumière.- Prétendant à la présidence -M. Uribe est membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne. Celle-ci est dirigée par l’influent ancien président Alvaro Uribe, à la tête du pays entre 2002 et 2010.L’ex-dirigeant a évoqué une attaque contre “un espoir pour la patrie”. Les deux n’ont aucun lien de parenté.Le gouvernement du président de gauche Gustavo Petro a, de son côté, dénoncé “catégoriquement et énergiquement l’attentat”.”Cet acte de violence est une attaque non seulement contre l’intégrité physique du sénateur, mais aussi contre la démocratie, la liberté de pensée et l’exercice légitime de la politique en Colombie”, a souligné la présidence dans son communiqué.”Respecter la vie, c’est ça la ligne rouge. La Colombie ne doit pas tuer ses enfants”, a écrit M. Petro sur le réseau social X.Le sénateur Uribe avait annoncé en octobre aspirer à être élu président en 2026 pour succéder à Gustavo Petro, dont il est un vif détracteur.Bien que la campagne officielle pour le scrutin de mai 2026 ne soit pas encore ouverte, plusieurs prétendants ont déjà commencé à défendre leurs candidatures déclarées.- Récompense de 725.000 dollars -Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a condamné l’attentat et annoncé sur le réseau social X que les autorités offraient une récompense d’environ 725.000 dollars pour toute information permettant de capturer les responsables.Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a blâmé la “rhétorique violente de gauche” après cet attentat, appelant M. Petro à “modérer” ses propos et “protéger les représentants publics colombiens”.Le bureau de l’ONU en Colombie a quant à lui “fermement” condamné l’attaque. “Nous sommes convaincus que les autorités feront la lumière sur les faits et puniront” les auteurs, a-t-il réagi sur X.Le président de l’Equateur voisin, Daniel Noboa, ainsi que la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, ont apporté sur X leur soutien à la famille du sénateur.Miguel Uribe est le petit-fils de Julio Cesar Turbay, président entre 1978 et 1982, et le fils de Diana Turbay, une journaliste qui avait été enlevée par l’ex-baron de la drogue Pablo Escobar, avant d’être tuée lors d’une opération militaire de sauvetage en 1991.Sénateur depuis 2022, Miguel Uribe avait auparavant été secrétaire du gouvernement de la capitale Bogota. Il avait également tenté de conquérir la mairie en 2019, sans succès.

Trump déploie la Garde nationale en Californie sur fond d’émeutes anti-expulsions

La Maison Blanche a annoncé samedi le déploiement de 2.000 membres de la Garde nationale en Californie, dans un contexte d’émeutes anti-expulsions à Los Angeles.Des affrontements entre manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles, selon des images diffusées en direct par l’AFP.On y voit des manifestants brandir des drapeaux sud-américains et lancer des projectiles en direction de voitures de police aux gyrophares allumés, dans un nuage de fumée. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens “incapables”.Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, régulièrement en proie aux attaques du dirigeant américain, a dénoncé une décision “volontairement incendiaire”.Le président américain avait peu auparavant menacé d’une telle mesure, après une deuxième journée d’incidents. “Si le gouverneur de Californie, Gavin Newscum, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème”, a-t-il dit sur son réseau Truth Social, en désignant M. Newsom par un quolibet.Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants, vent debout face aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par M. Trump, et les agents fédéraux de la police de l’immigration (ICE).Ceux-ci ont tiré des grenades assourdissantes et plusieurs personnes ont été interpellées à Paramount.”Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes”, a écrit sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino.- Attaque d’un car de police -Des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi matin près d’un grand magasin de bricolage Home Depot, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée.Il n’est pas clair si les agents de l’ICE s’apprêtaient à arrêter des personnes sans papiers, ou s’ils se rassemblaient simplement à cet endroit en vue d’une autre opération.Mais des manifestants ont commencé à se regrouper et le bureau du shérif a indiqué avoir déployé des agents sur place en fin de matinée alors que les tensions montaient.Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.Les rues ont été jonchées de débris et de caddies renversés, selon les images des médias américains qui rapportent aussi que des manifestants ont mis le feu à un drapeau américain.Des incidents du même type s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des Å“ufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.- “Tolérance zéro” -Des images partagées sur X samedi par le chef de la police aux frontières Michael Banks, et relayées par Stephen Miller, un des proches conseillers de Donald Trump, ont montré des dizaines d’agents en tenue militaire kaki, armés et équipés de masques à gaz, faisant face à des manifestants.”L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail”, a martelé Mme Leavitt.Stephen Miller, après les incidents de vendredi, avait évoqué sur X “une insurrection contre les lois et la souveraineté des Etats-Unis”.Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les “Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte”, a-t-il déclaré sur les médias sociaux.Pour Gavin Newsom, la décision de déployer la Garde nationale “est délibérément incendiaire et ne fera qu’aggraver les tensions”.”Nous sommes en étroite coordination avec la ville et le comté, et il n’y a actuellement aucun besoin non satisfait”, a-t-il assuré sur X.”Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes”, a pour sa part prévenu sur X la maire de Los Angeles, Karen Bass.Le dernier déploiement de la Garde nationale en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain et son gouvernement ont multiplié les initiatives pour expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.

Les Italiens appelés à voter sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens sont invités à se prononcer dimanche et lundi par référendum sur une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi que sur l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, deux changements auxquels s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.Un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit actuellement vivre dans le pays pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, un processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition, soumise à référendum, propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, avait recueilli plus de 500.000 signatures en septembre dernier, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Les partis de sa coalition ont appelé leur électorat à déserter les urnes, car pour que le résultat du vote soit valide, il faut une participation de plus de 50%.Pour Giorgia Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné jeudi. Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Même si le “oui” l’emporte, la règle qui prévoit que les enfants nés en Italie de parents étrangers ne peuvent pas demander la nationalité avant d’avoir 18 ans restera, elle, inchangée.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram, appelant à voter “oui” au référendum car “nous demandons que cinq ans de vie soient suffisants (…) pour faire partie de ce pays”.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer dimanche et lundi, toujours par référendum, sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

Les Italiens appelés à voter sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens sont invités à se prononcer dimanche et lundi par référendum sur une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi que sur l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, deux changements auxquels s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.Un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit actuellement vivre dans le pays pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, un processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition, soumise à référendum, propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, avait recueilli plus de 500.000 signatures en septembre dernier, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Les partis de sa coalition ont appelé leur électorat à déserter les urnes, car pour que le résultat du vote soit valide, il faut une participation de plus de 50%.Pour Giorgia Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné jeudi. Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Même si le “oui” l’emporte, la règle qui prévoit que les enfants nés en Italie de parents étrangers ne peuvent pas demander la nationalité avant d’avoir 18 ans restera, elle, inchangée.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram, appelant à voter “oui” au référendum car “nous demandons que cinq ans de vie soient suffisants (…) pour faire partie de ce pays”.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer dimanche et lundi, toujours par référendum, sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

Les dirigeants du monde attendus à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Entre parade maritime et menu de saison, les dirigeants de la planète sont attendus dimanche à Nice pour une conférence de l’Onu sur les océans qu’Emmanuel Macron entend transformer en sommet de “mobilisation”.En visite d’Etat à Monaco, où il clôturera dimanche un forum sur l’économie et la finance bleue, le président français doit ensuite rejoindre Nice en bateau, où une parade maritime est organisée dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de l’océan.Outre le président brésilien Lula, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement doivent converger vers la baie des Anges, à la veille de la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc 3).Le président visitera le palais des expositions de Nice transformé en énorme ventre de baleine. Puis des chercheurs lui présenteront les recommandations du congrès scientifique qui a précédé le sommet de Nice, ainsi que le nouveau baromètre Starfish mesurant l’état d’un océan surexploité et en surchauffe. La journée se terminera par un dîner officiel avec les chefs d’Etat et de gouvernement à l’hôtel Le Negresco, avec un menu mettant à l’honneur légumes de saisons et poissons de la Méditerranée.Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet, qui ne fait toutefois pas l’objet de “menace spécifique”, selon les autorités.- Sommet de “mobilisation” -Mis sous pression par les ONG, le président a annoncé samedi à la presse régionale une limitation du chalutage de fond dans certaines aires marines protégées (AMP) afin de mieux protéger les écosystèmes.Ce sommet sera une “mobilisation, dans un moment, politiquement, où les questions climatiques sont remises en cause par certains”, a déclaré M. Macron dans Ouest-France, évoquant “une tentation de retrait américain”.Les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation, comme aux négociations climatiques. Fin avril, Donald Trump a décidé unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique, contournant l’Autorité internationale des fonds marins dont les Etats-Unis ne font pas partie. – Une action trop lente -Ce n’est que lundi que débutera officiellement la conférence, qui doit faire le point sur les efforts entrepris par les Nations pour développer durablement les océans.  “L’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale, négociée depuis des mois.Jusqu’au 13 juin, exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Les 60 ratifications, attendues à Nice, pour permettre l’entrée en vigueur rapide du traité pour protéger la haute mer ne devraient pas être obtenues avant la fin de l’année.Ce traité, adopté en 2023, vise à mettre à l’abri des écosystèmes marins dans des eaux internationales, qui couvrent près de la moitié de la planète. La France espère également élargir la coalition de 33 pays en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.Les échanges entre délégations devraient également porter sur les négociations pour un traité contre la pollution plastique, qui reprendront en août à Genève, et sur la ratification d’accords sur la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.- “Il y a de l’argent”-Côté financement, le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, a tenu à souligner l’Elysée, alors que le Costa Rica, pays coorganisateur de la conférence, a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans.”Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”, a-t-il estimé.