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“30 ans que j’attends ça!”: à Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

“Des années que j’en rêve!”: après les athlètes des JO-2024, c’est au tour du grand public de pouvoir renouer samedi, sous étroite surveillance, avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, plus d’un siècle après son interdiction.”Je suis trop contente! ça fait des années que j’en rêve de nager dans la Seine”, se réjouit Ingrid, une Parisienne de 95 ans en maillot bleu turquoise, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Elle est parmi les premières à venir se baigner sur le site de Bercy, accompagnée de sa petite-fille, descendant prudemment les marches qui la mène à une eau translucide à 25°C. Ouvert à 11H00, le bassin, clos et équipé de transats et de parasols, a rapidement été pris d’assaut par un public hétéroclite.Avant de sauter le pas, chaque nageur a dû s’équiper pour sa sécurité d’un flotteur jaune attaché à la taille, sous le regard attentif d’une dizaine de surveillants de baignade en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.- “Comme une sirène” -“Je me sens comme une sirène”, jubile Isabel Bertelot, 65 ans. La Parisienne habite de l’autre côté du fleuve, dans le 13e arrondissement. “J’ai rêvé tellement de fois de traverser la Seine en nageant, autorisée ou pas. Donc là c’est bien, j’ai même pas à tricher!”, ajoute-t-elle avant de plonger. Toby, Américain de Californie s’exclame auprès de l’AFP: “c’est la joie, le bonheur. On en profite bien. On fait partie des premiers en 100 ans à pouvoir faire ça”.”Elle est vraiment super bonne et surtout beaucoup plus propre que ce à quoi je m’attendais!”, s’étonne Peter, un touriste allemand originaire de Munich. “Je suis comme un nageur olympique, c’est génial!” ajoute en anglais le lycéen de 17 ans, éclaboussé par ses amis sous un soleil radieux, face à la bibliothèque François Mitterrand. A côté de lui, bonnet de bain rose fluo sur la tête, Chantal Eyboulet, une ingénieure parisienne de 61 ans, achève une longueur, tout sourire: “Ca fait 30 ans que j’attends ça!”. Cette première journée de baignade autorisée dans la Seine, où celle-ci était interdite depuis 1923, avait débuté dès 08H00 depuis le ponton aménagé sur le bras Marie, face à l’île Saint-Louis. “Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. La maire de Paris s’est rendue sur ce site, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.Anne Hidalgo qui s’y était baignée avant les JO, n’a pas rejoint les Parisiens cette fois.  “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé devant les caméras. La ministre des Sports a elle revêtu une combinaison avant de se lancer dans la Seine à Bercy. “Elle est excellente!”, a-t-elle commenté entre deux brasses, interrogée par l’AFP. “Elle est super propre. J’ai pris une bouteille, j’ai regardé. L’eau est translucide. Les niveaux de bactéries sont au plus bas”, s’est félicité la ministre.  – Qualité sanitaire “exceptionnelle” -La qualité sanitaire de l’eau est “exceptionnelle”, a confirmé le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Un troisième site de baignade a été inauguré au bras de Grenelle dans la matinée. Comme les deux autres, il restera accessible gratuitement uniquement aux personnes sachant nager, jusqu’au 31 août si la météo le permet. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Grenelle, seul site à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025, selon les autorités.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

“30 ans que j’attends ça!”: à Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

“Des années que j’en rêve!”: après les athlètes des JO-2024, c’est au tour du grand public de pouvoir renouer samedi, sous étroite surveillance, avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, plus d’un siècle après son interdiction.”Je suis trop contente! ça fait des années que j’en rêve de nager dans la Seine”, se réjouit Ingrid, une Parisienne de 95 ans en maillot bleu turquoise, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Elle est parmi les premières à venir se baigner sur le site de Bercy, accompagnée de sa petite-fille, descendant prudemment les marches qui la mène à une eau translucide à 25°C. Ouvert à 11H00, le bassin, clos et équipé de transats et de parasols, a rapidement été pris d’assaut par un public hétéroclite.Avant de sauter le pas, chaque nageur a dû s’équiper pour sa sécurité d’un flotteur jaune attaché à la taille, sous le regard attentif d’une dizaine de surveillants de baignade en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.- “Comme une sirène” -“Je me sens comme une sirène”, jubile Isabel Bertelot, 65 ans. La Parisienne habite de l’autre côté du fleuve, dans le 13e arrondissement. “J’ai rêvé tellement de fois de traverser la Seine en nageant, autorisée ou pas. Donc là c’est bien, j’ai même pas à tricher!”, ajoute-t-elle avant de plonger. Toby, Américain de Californie s’exclame auprès de l’AFP: “c’est la joie, le bonheur. On en profite bien. On fait partie des premiers en 100 ans à pouvoir faire ça”.”Elle est vraiment super bonne et surtout beaucoup plus propre que ce à quoi je m’attendais!”, s’étonne Peter, un touriste allemand originaire de Munich. “Je suis comme un nageur olympique, c’est génial!” ajoute en anglais le lycéen de 17 ans, éclaboussé par ses amis sous un soleil radieux, face à la bibliothèque François Mitterrand. A côté de lui, bonnet de bain rose fluo sur la tête, Chantal Eyboulet, une ingénieure parisienne de 61 ans, achève une longueur, tout sourire: “Ca fait 30 ans que j’attends ça!”. Cette première journée de baignade autorisée dans la Seine, où celle-ci était interdite depuis 1923, avait débuté dès 08H00 depuis le ponton aménagé sur le bras Marie, face à l’île Saint-Louis. “Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial”, s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau. La maire de Paris s’est rendue sur ce site, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.Anne Hidalgo qui s’y était baignée avant les JO, n’a pas rejoint les Parisiens cette fois.  “En bonne Parisienne, je vais venir me baigner” plus tard mais “je ne convoquerai pas la presse”, a-t-elle précisé devant les caméras. La ministre des Sports a elle revêtu une combinaison avant de se lancer dans la Seine à Bercy. “Elle est excellente!”, a-t-elle commenté entre deux brasses, interrogée par l’AFP. “Elle est super propre. J’ai pris une bouteille, j’ai regardé. L’eau est translucide. Les niveaux de bactéries sont au plus bas”, s’est félicité la ministre.  – Qualité sanitaire “exceptionnelle” -La qualité sanitaire de l’eau est “exceptionnelle”, a confirmé le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que “toutes les informations (la concernant) sont publiques”.”On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils”, selon lui.Un troisième site de baignade a été inauguré au bras de Grenelle dans la matinée. Comme les deux autres, il restera accessible gratuitement uniquement aux personnes sachant nager, jusqu’au 31 août si la météo le permet. Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700, dont 300 en zone de baignade. Grenelle, seul site à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak.Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.L’an dernier, 13 décès lors de baignades dans la Seine ont été recensés et trois depuis le début 2025, selon les autorités.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

Mobilisation anti-A69 sous haute sécurité: incidents à proximité du chantier

Des manifestants, rassemblés samedi dans le parc d’un château pour protester contre le projet d’autoroute Toulouse-Castres, ont défilé en fin d’après-midi vers le chantier de l’A69 où ils ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par le tir de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels une cinquantaine de protestataires masqués et vêtus de noir, sont sortis du périmètre privé du château, malgré l’interdiction préfectorale de ce rassemblement pour risques de trouble à l’ordre public.Avec des troncs d’arbres, des palettes et des branches, ils ont commencé par occuper la RN26, que les autorités avaient préalablement coupé à la circulation, en scandant “no macadam” et en dansant la farandole. Cette route nationale jouxte la propriété du château de Scopont où les anti-A69 s’étaient rassemblés auparavant dans le calme pour dire “non à l’A69” et “enterrer” ce projet d’autoroute contesté entre Toulouse et Castres. Elle longe aussi le chantier de l’A69, stoppé fin février par décision de justice et qui vient de reprendre au ralenti. Là, les manifestants ont allumé un feu de broussailles, arraché un panneau de circulation et, tentant de pénétrer sur l’autoroute, jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont rétorqué par des grenades lacrymogènes, a constaté l’AFP. Un millier de membres de collectifs écologistes contre l’autoroute A69 s’étaient auparavant réunis dans une ambiance bon enfant devant un château à Maurens-Scopont (Tarn) pour dire “non à l’A69 et à son monde”. La préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf” qui s’annonçait festive. Elle avait relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées et déployé quelque 1.500 gendarmes en raison des risques de trouble à l’ordre public.Le préfet du Tarn Laurent Buchaillat a annoncé, photos à l’appui, qu’ont été saisis 55 “dispositifs hostiles” pouvant “constituer des armes par destination”.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Des catapultes, des boules de pétanque, des pierres: la violence est préparée”, prévient-il.”Nous ne laisserons rien passer”, a martelé aussi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. “Quand, au nom de l’écologie, on mobilise des dizaines de militants d’ultra-gauche encagoulés et dangereux, dont une cinquantaine de fichés S, qui ne veulent que détruire ou casser du flic, alors c’est qu’on a basculé dans la sédition et l’ultra-violence”. – “Autoroute illégale” -“On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a notamment déclaré Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la “Turboteuf” et appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Mobilisation anti-A69 sous haute sécurité: incidents à proximité du chantier

Des manifestants, rassemblés samedi dans le parc d’un château pour protester contre le projet d’autoroute Toulouse-Castres, ont défilé en fin d’après-midi vers le chantier de l’A69 où ils ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par le tir de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels une cinquantaine de protestataires masqués et vêtus de noir, sont sortis du périmètre privé du château, malgré l’interdiction préfectorale de ce rassemblement pour risques de trouble à l’ordre public.Avec des troncs d’arbres, des palettes et des branches, ils ont commencé par occuper la RN26, que les autorités avaient préalablement coupé à la circulation, en scandant “no macadam” et en dansant la farandole. Cette route nationale jouxte la propriété du château de Scopont où les anti-A69 s’étaient rassemblés auparavant dans le calme pour dire “non à l’A69” et “enterrer” ce projet d’autoroute contesté entre Toulouse et Castres. Elle longe aussi le chantier de l’A69, stoppé fin février par décision de justice et qui vient de reprendre au ralenti. Là, les manifestants ont allumé un feu de broussailles, arraché un panneau de circulation et, tentant de pénétrer sur l’autoroute, jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont rétorqué par des grenades lacrymogènes, a constaté l’AFP. Un millier de membres de collectifs écologistes contre l’autoroute A69 s’étaient auparavant réunis dans une ambiance bon enfant devant un château à Maurens-Scopont (Tarn) pour dire “non à l’A69 et à son monde”. La préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf” qui s’annonçait festive. Elle avait relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées et déployé quelque 1.500 gendarmes en raison des risques de trouble à l’ordre public.Le préfet du Tarn Laurent Buchaillat a annoncé, photos à l’appui, qu’ont été saisis 55 “dispositifs hostiles” pouvant “constituer des armes par destination”.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Des catapultes, des boules de pétanque, des pierres: la violence est préparée”, prévient-il.”Nous ne laisserons rien passer”, a martelé aussi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. “Quand, au nom de l’écologie, on mobilise des dizaines de militants d’ultra-gauche encagoulés et dangereux, dont une cinquantaine de fichés S, qui ne veulent que détruire ou casser du flic, alors c’est qu’on a basculé dans la sédition et l’ultra-violence”. – “Autoroute illégale” -“On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a notamment déclaré Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la “Turboteuf” et appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Des inondations au Texas font au moins 24 morts et des disparus

Des inondations dévastatrices, provoquées par des pluies diluviennes, ont fait au moins 24 morts dont des enfants et une vingtaine de disparus au Texas, dans le sud des Etats-Unis, ont annoncé vendredi soir les autorités locales.”Je peux confirmer qu’à ce moment, nous avons environ 24 morts”, a déclaré lors d’une conférence de presse Larry Lethia, le shérif du comté de Kerr, précisant plus tard que le bilan s’établissait bien à 24 décès. Un précédent bilan faisait état d’au moins 13 morts dont des enfants et une vingtaine de disparus dans la crue soudaine du fleuve Guadalupe, au nord-ouest de San Antonio.”Des enfants sont toujours portés disparus”, a ajouté le shérif, précisant qu’entre 23 et 25 personnes n’avaient pas encore été retrouvées.Les autorités s’inquiètent notamment du sort de quelque 750 enfants qui participaient à un camp d’été pour filles sur les rives du fleuve.”Cela ne signifie pas qu’elles font partie des victimes, elles pourraient être dans un arbre ou sans communication”, avait auparavant indiqué le gouverneur adjoint du Texas, Dan Patrick, lors d’une conférence de presse.Le gouverneur adjoint a lu devant la presse un message du directeur du camp disant avoir subi “des inondations d’un niveau catastrophique” et n’avoir “ni électricité, ni eau, ni Wifi”. Selon les autorités, le niveau du fleuve Guadalupe, qui traverse la zone, est monté d’environ huit mètres en 45 minutes au cours desquelles il est tombé “près de 300 millimètres/heure” de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes du comté.Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des maisons et des arbres emportés par la crue. Le président américain Donald Trump s’est dit “sous le choc” de ces “terribles inondations”.- D’autres précipitations attendues -Un responsable du comté de Kerr, Rob Kelly, a souligné le caractère soudain de ces inondations survenues aux alentours de 04H00 du matin dans cette région pourtant habituée à ce type de phénomènes.”Nous avons des inondations tout le temps. C’est la vallée fluviale la plus dangereuse des Etats-Unis”, a-t-il relevé. Mais “nous n’avions aucune raison de croire que cela allait être quelque chose comme ce qui s’est passé”.Soila Reyna, 55 ans, une habitante de Kerville qui travaille dans une église locale pour aider les personnes ayant perdu leurs biens, a témoigné n’avoir jamais “rien vu de tel”.Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a partagé sur X une vidéo montrant le sauvetage d’une personne réfugiée au sommet d’un arbre par un secouriste suspendu à un hélicoptère, au-dessus d’eaux tumultueuses.”Des missions de sauvetage aérien comme celle-ci sont effectuées 24 heures sur 24. Nous ne nous arrêterons pas tant que tout le monde n’aura pas été retrouvé”, a déclaré M. Abbott.Environ 500 secouristes et 14 hélicoptères ont été déployés, tandis que la Garde nationale du Texas et les Gardes côtes ont envoyé des renforts.”On a eu du mal à arriver sur les lieux à cause de la météo”, a expliqué le directeur de la sécurité publique du Texas, Freeman Martin. “Mais dans la journée ça s’est calmé et on a pu faire plus de sauvetages et de recherches”, a-t-il ajouté, précisant que les opérations se poursuivraient samedi. “La pluie s’est calmée, mais nous savons qu’une autre vague arrive”, a mis en garde M. Martin, des précipitations étant également attendues dans les zones de San Antonio et Austin.Les services météo ont émis une alerte inondation pour le centre-sud du comté de Kerr, appelant les habitants à éviter tout déplacement et ceux résidant à proximité du fleuve Guadalupe à se rendre “vers des zones en hauteur”.Mi-juin, au moins dix personnes avaient péri en raison d’inondations à San Antonio à la suite de pluies diluviennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies diluviennes que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon certains scientifiques, le changement climatique provoqué par l’activité humaine ont rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.Par ailleurs, dans le New Jersey, au moins deux personnes ont été tuées par la chute d’un arbre sur leur véhicule lors d’une “violente tempête” dans cet Etat du nord-est, a indiqué la police locale.

Malgré son interdiction, une mobilisation anti-A69 débute à proximité du chantier

La préfecture l’a interdit, mais un nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres a débuté samedi dans une ambiance calme à Maurens-Scopont (Tarn), où les militants écologistes continuent d’affluer tandis que les forces de l’ordre sont déployées en nombre autour du parc, craignant des débordements.Cette mobilisation baptisée “Turboteuf” est annoncée comme “festive” mais la préfecture a relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées parmi les 800 participants dénombrés le matin dans le parc du château de Scopont qui les accueille.Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés, a déclaré le préfet du Tarn Laurent Buchaillat, en annonçant à la presse la présence de “dispositifs hostiles”, comme une catapulte et des réserves de pierres, montrant “clairement l’intention non festive” du rassemblement”.Des objets pouvant servir de “projectiles” ont été saisis, a indiqué à l’AFP une source parmi les forces de l’ordre. Sur des photos, l’AFP a pu voir des boules de pétanque, des cocktails incendiaires, des hachettes, des boucliers et des marteaux.En conséquence, la route nationale qui permet d’accéder au site, entre Toulouse et Castres, a été interdite samedi par arrêté préfectoral en raison du “risque de trouble à l’ordre public”, selon un communiqué de la préfecture.De nombreux gendarmes, de fourgons et véhicules blindés d’intervention étaient positionnés autour du château et sur une base du maître d’Å“uvre des travaux, Atosca, située à proximité et où étaient garés plusieurs engins de chantier. “No macadam”, lance un protestataire le visage masqué, parmi les petits groupes qui affluent vers le parc du château. À l’intérieur, des centaines de tentes et de stands ont été érigés, a constaté l’AFP. Non loin d’un chapiteau décoré d’une banderole proclamant “Stop à l’A69 et son monde”, des militants discutent assis dans l’herbe, d’autres répètent des chants pour le rassemblement prévu en musique à 14H00 où les organisateurs espèrent plusieurs milliers de participants.”L’autoroute a été jugée illégale dans une décision longuement argumentée, on est donc légitimes à intervenir”, a déclaré Amalia, membre d’Extinction Rebellion Toulouse, aux nombreux médias présents. “S’il faut aller au delà de la loi, on le fera”, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse des anti-A69 au pied du château délabré, où un drapeau palestinien a été accroché. “S’il faut cramer des machines, bloquer une route on le fera, parce qu’il est absolument nécessaire de s’opposer à ce projet inutile imposé et écocidaire”.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026.”Cette lutte est devenue emblématique c’est pour ça qu’autant de personnes se rassemblent”, déclare Martin, membre des organisateurs. Aline, du collectif la Voie est Libre, estime que “l’autoroute est plus faite au service des marchandises que des habitants, or nous, nous souhaitons un territoire exemplaire en matière environnemental”.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris bien des formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration de la manifestation par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la Turboteuf, où elle attend au moins 2.000 participants. Le préfet du Tarn a appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.Mais “s’il y a des volontés spontanées de faire des trucs hors du campement, on ne va pas les empêcher”, a déclaré un membre du collectif. La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Malgré son interdiction, une mobilisation anti-A69 débute à proximité du chantier

La préfecture l’a interdit, mais un nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres a débuté samedi dans une ambiance calme à Maurens-Scopont (Tarn), où les militants écologistes continuent d’affluer tandis que les forces de l’ordre sont déployées en nombre autour du parc, craignant des débordements.Cette mobilisation baptisée “Turboteuf” est annoncée comme “festive” mais la préfecture a relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées parmi les 800 participants dénombrés le matin dans le parc du château de Scopont qui les accueille.Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés, a déclaré le préfet du Tarn Laurent Buchaillat, en annonçant à la presse la présence de “dispositifs hostiles”, comme une catapulte et des réserves de pierres, montrant “clairement l’intention non festive” du rassemblement”.Des objets pouvant servir de “projectiles” ont été saisis, a indiqué à l’AFP une source parmi les forces de l’ordre. Sur des photos, l’AFP a pu voir des boules de pétanque, des cocktails incendiaires, des hachettes, des boucliers et des marteaux.En conséquence, la route nationale qui permet d’accéder au site, entre Toulouse et Castres, a été interdite samedi par arrêté préfectoral en raison du “risque de trouble à l’ordre public”, selon un communiqué de la préfecture.De nombreux gendarmes, de fourgons et véhicules blindés d’intervention étaient positionnés autour du château et sur une base du maître d’Å“uvre des travaux, Atosca, située à proximité et où étaient garés plusieurs engins de chantier. “No macadam”, lance un protestataire le visage masqué, parmi les petits groupes qui affluent vers le parc du château. À l’intérieur, des centaines de tentes et de stands ont été érigés, a constaté l’AFP. Non loin d’un chapiteau décoré d’une banderole proclamant “Stop à l’A69 et son monde”, des militants discutent assis dans l’herbe, d’autres répètent des chants pour le rassemblement prévu en musique à 14H00 où les organisateurs espèrent plusieurs milliers de participants.”L’autoroute a été jugée illégale dans une décision longuement argumentée, on est donc légitimes à intervenir”, a déclaré Amalia, membre d’Extinction Rebellion Toulouse, aux nombreux médias présents. “S’il faut aller au delà de la loi, on le fera”, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse des anti-A69 au pied du château délabré, où un drapeau palestinien a été accroché. “S’il faut cramer des machines, bloquer une route on le fera, parce qu’il est absolument nécessaire de s’opposer à ce projet inutile imposé et écocidaire”.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026.”Cette lutte est devenue emblématique c’est pour ça qu’autant de personnes se rassemblent”, déclare Martin, membre des organisateurs. Aline, du collectif la Voie est Libre, estime que “l’autoroute est plus faite au service des marchandises que des habitants, or nous, nous souhaitons un territoire exemplaire en matière environnemental”.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris bien des formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration de la manifestation par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la Turboteuf, où elle attend au moins 2.000 participants. Le préfet du Tarn a appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.Mais “s’il y a des volontés spontanées de faire des trucs hors du campement, on ne va pas les empêcher”, a déclaré un membre du collectif. La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.