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Grieving Dominicans start burying 200+ victims of nightclub disaster

Grief-stricken Dominicans on Thursday began holding funerals for loved ones who were among at least 220 people killed in a nightclub rooftop collapse, even as dozens remained unaccounted for.More than 300 rescuers, aided by sniffer dogs, have worked tirelessly since disaster struck early Tuesday to pull survivors from the rubble of the Jet Set club …

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L214 amène des cadavres de porcelets devant un Leclerc parisien

Une vingtaine de militants de l’association de défense des animaux L214 se sont postés jeudi devant un magasin E. Leclerc du XIXe arrondissement de Paris en exposant des cadavres de porcelets pour protester contre les conditions d’élevage dans des établissements fournissant le distributeur.Deux enquêtes ont été ouvertes en Bretagne mi-mars après le dépôt de plaintes de L214 pour maltraitance animale dans huit élevages porcins à la suite d’une enquête menée par l’association.L’enseigne a indiqué avoir cessé de se fournir auprès de la moitié d’entre eux.Les photos et vidéos diffusées au moment du dépôt de plainte montrent notamment des cadavres de porcelets en état de décomposition avancée, abandonnés au milieu des animaux.Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif, dénonce aussi la coupe systématique des queues des porcelets sans anesthésie, le meulage systématique de leurs dents mais aussi le “claquage” au sol ou au mur utilisé pour tuer les porcelets jugés “non économiquement viables”. Ces procédés sont autorisés seulement en dernier recours et s’ils ne sont pas systématiques.Kermené, filiale de l’enseigne E.Leclerc spécialisée dans la transformation de produits carnés, avait indiqué “vérifier ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires”, y compris l’arrêt de la collaboration avec les éleveurs concernés si ces faits “inacceptables” sont “avérés”.Jeudi, E.Leclerc a déclaré dans un message transmis à l’AFP avoir déjà “cessé toute collaboration avec l’un d’eux dès juillet 2024”. Les sept autres ont fait l’objet d’un contrôle ou une enquête de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), et il s’est avéré que “quatre élevages présentaient des non-conformités significatives. Nous avons donc mis fin, immédiatement et de façon définitive, à toute collaboration: ils ne fournissent plus Kermené”, écrit l’enseigne. Trois élevages “présentaient des non-conformités mineures qui ont été rapidement corrigées dans un délai de 24 heures”, indique également E.Leclerc.Après la dépôt de sa plainte, L214 a mené plusieurs actions devant des magasins E. Leclerc partout en France mais avec seulement tractage et collage d’autocollants. Celle de jeudi a été “la plus difficile” pour les militants, qui se sont relayés pour porter les cadavres sur des morceaux de caillebotis en plastique, sur lesquels évoluent les cochons dans les élevages, affirme Ambre Bernard.”Je suis carnivore, je mange de la viande mais il y a des façons de traiter les animaux, ils ont le droit d’être bien traités”, déclare à l’AFP Mélanie, cliente de 36 ans qui n’a pas souhaité donner son nom. “Touchée” par la vision des cadavres de porcelets, elle a signé la pétition que les militants ont présentée devant le magasin, après s’être assurée que celle-ci ne visait pas à “interdire” la viande.

Affaire Evaëlle: l’enseignante relaxée, les parents de la collégienne “révoltés”

L’enseignante d’Evaëlle a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement sur mineurs, dont la pré-adolescente qui s’est suicidée en juin 2019.Les parents de la collégienne sont “révoltés” par cette relaxe, a réagi leur avocate, Me Delphine Meillet.Lisant ses motivations détaillées, la présidente du tribunal a notamment considéré que les éléments à charge étaient “discordants, indirects, peu circonstanciés” ou relevant de “comportements adaptés et légitimes s’agissant de l’autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe”.”La vérité éclate enfin”, a réagi, via une déclaration écrite à l’AFP, l’enseignante qui estime que “le jugement du tribunal correspond aux éléments du dossier”.  Son avocate Me Marie Roumiantseva “salue le courage du tribunal qui a su résister à la pression”, l’enseignante, absente lors de l’énoncé de la décision, étant également relaxée des poursuites pour deux autres anciens élèves.”Je suis dans l’incompréhension totale”, a déclaré en larmes la mère de la pré-adolescente. “J’ai l’impression qu’on légitime le comportement de cette professeure (…), on n’écoute pas les enfants, on n’écoute pas Evaëlle”, a ajouté son père à la sortie de l’audience. Les parents ont appelé de leurs voeux un appel de la décision. Jeudi soir, Elisabeth Borne a adressé “ses sincères pensées aux parents et proches d’Evaëlle”. La ministre de l’Education nationale a également rappelé “sa détermination et celle du ministère à lutter sans relâche contre le fléau du harcèlement et contre toutes les formes de violences”.- “Pas d’élément intentionnel” -Lors du procès en mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans. Dans sa relation avec Evaëlle, elle “la jette en pâture au collectif, la fait pleurer”, avait considéré la procureure. Son “harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs”, avait-elle affirmé. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal pour enfants avant la fin de l’année.Le tribunal correctionnel a pourtant considéré qu’il n’y avait “pas d’élément permettant de caractériser l’élément intentionnel de l’infraction” soit “qu’elle aurait volontairement cherché la dégradation des conditions de vie” d’Evaëlle, faits pour lesquelles l’enseignante était jugée.  Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 années d’expérience sans accroc avait été brossé par ses anciens collègues. “Autoritaire et cassante” d’un côté, “bienveillante et aidante” de l’autre. “Oui, ça m’arrivait de crier”, a-t-elle reconnu au procès, estimant qu’elle était “exigeante”, “à l’écoute” et déterminée à “aider ses élèves”.”Je n’ai pas humilié Evaëlle”, a-t-elle affirmé à plusieurs reprises, très marquée par le fait d’avoir été mise en cause par la famille pour le décès de l’adolescente.- “Diminuer les tensions” -Des sessions avaient été consacrées en classe au harcèlement dont était victime Evaëlle et avaient viré, selon l’accusation, à de nouveaux épisodes de harcèlement. “Ce n’était pas dans le but de la mettre en difficulté mais essayer de régler ce problème relationnel dans la classe”, s’est justifiée l’enseignante. Ces sessions visaient à “diminuer les tensions” et “faire cesser les invectives”, “c’est ainsi que certains élèves ont perçu cette séance y compris certains des élèves mis en cause”, a tranché la présidente.En mars 2019, Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège, avait estimé son père. “Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”.Le 21 juin 2019, Evaëlle se pend à son lit, à 11 ans.La présidente du tribunal a également reconnu que “les événements de juin 2019 sont dramatiques” et qu’il est “légitime que la famille d’Evaëlle recherche les causes de la tragédie”.Elle a cependant rappelé que la date du suicide d’Evaëlle avait été exclue de la période de prévention pour laquelle l’enseignante avait été jugée et ne pouvait ainsi donc pas être considéré comme un élément factuel appuyant les poursuites. Les parents avaient dénoncé aussi bien l’inertie de l’Education nationale – contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation – que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”Les défaillances du système scolaire et de l’Education nationale (…) largement commentées dans le cadre de cette procédure ne relèvent pas de la mission attribuée par la loi au tribunal correctionnel”, a conclu la présidente.meh-cka-amb-ved/asl/hj

Bétharram: devant la commission d’enquête, des témoins-clés maintiennent leurs versions contre Bayrou

Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de François Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, s’étaient déjà exprimés dans la presse mais ils l’ont fait cette fois sous serment.Le premier, âgé de 71 ans, officiait à la section de recherches de Pau quand il se rend le 26 mai 1998 au Palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, à 14H00, le juge Mirande “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté Alain Hontangs aux deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI).Il avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 “Sept à Huit”. Deux jours plus tard à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait affirmé n’être “jamais” intervenu, “ni de près, ni de loin”, dans ce dossier, niant tout contact, “avec qui que ce soit”, à son propos.Parole contre parole ? “Je ne suis pas le seul enquêteur” à avoir été informé de son éventuelle “intervention”, a précisé jeudi l’ancien gendarme, révélant qu’un ex-collègue – nommé et toujours vivant – lui a fait savoir, “dès le lendemain du reportage de Sept à Huit”, qu’il avait lui aussi été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Ce dernier se rappelle bien que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute sa confiance”.- Contredit “point par point” -L’actuel chef du gouvernement, député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.L’institution fondée en 1837, de sinistre réputation dans le Sud-Ouest, a été fréquentée par plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné, un temps, le catéchisme.La position de M. Bayrou est contestée par des témoins qui rappellent notamment sa venue à Bétharram en 1996, comme ministre de l’Éducation nationale, après la plainte d’un élève – camarade de classe d’un de ses fils – victime d’une violente claque d’un surveillant, qui lui perça le tympan.Un rapport d’inspection diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux venait alors de blanchir l’établissement, dont M. Bayrou prit la défense devant la presse.Le fonctionnaire qui le rédigea, auditionné également ce jeudi par les parlementaires, a raconté qu’on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris. Et répété que celles-ci ne tenaient pas la route face aux révélations actuelles.À Bétharram, “il y avait un esprit d’établissement” plutôt que “de la considération pour les personnes”, a pointé Camille Latrubesse, 88 ans.Le juge Mirande a répété aussi que M. Bayrou était venu le voir chez lui durant l’affaire de viol, en 1998, pour évoquer cette dernière, ce que l’intéressé a d’abord nié, avant d’évoquer une rencontre fortuite.”Il a parlé de son fils pour lequel il était inquiet”, a raconté le témoin, et “il n’arrivait pas à croire la réalité” des faits reprochés au père Carricart, “qu’il semblait connaître”.Autant de propos qui “contredisent point par point” les déclarations du chef de gouvernement, a conclu le député Vannier devant la presse après les auditions.Critiquée pour ne pas s’être penchée sur Bétharram depuis trois décennies, l’Education nationale s’est décidée à programmer une inspection académique en mars qui confronte la direction actuelle à des “manquements”, selon son rapport dévoilé jeudi. Dans son viseur notamment, le cas de deux enseignants accusés de “remarques blessantes et humiliantes et de moqueries”, a précisé la ministre Elisabeth Borne. Elle a mandaté une enquête plus poussée de sa haute administration. Sur d’autres points problématiques, l’Education nationale va transmettre des mises en demeure. “La mise en conformité doit être extrêmement rapide”, a intimé Mme Borne.

La prison de Vendin-le-Vieil se prépare à accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux

Sécurisation des cellules renforcée, augmentation du nombre de surveillants pénitentiaires, installation de portiques ultra-performants: la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, est à pied d’oeuvre pour pouvoir accueillir, dès cet été, les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.Cerné de quatre miradors et de hauts murs d’enceinte, l’établissement, inauguré en 2015 et qui semble encore flambant neuf, était déjà l’un des deux plus sécurisés de France, avec sa jumelle, la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.A Vendin, sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui s’est évadé deux fois de prison. Arrêté en février dernier à Bucarest et remis à la France, le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires, est lui placé à l’isolement à Condé-sur-Sarthe.Rien d’étonnant dans ce contexte à ce que ces deux centres pénitentiaires aient été choisis début mars par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a annoncé en grande pompe vouloir y abriter les premiers quartiers de lutte contre la criminalité organisée, dans lesquels seront transférés les détenus considérés comme étant les plus redoutables.D’une capacité opérationnelle de 162 places, celui de Vendin-le-Vieil est composé de quatre quartiers étanches les uns des autres, dont un quartier d’évaluation de la radicalisation, pour les condamnés pour terrorisme jihadiste. A terme, ce dernier restera en fonction, et deux autres seront destinés à une centaine de prisonniers relevant de la criminalité organisée. Pour y parvenir, la prison, qui abritait au 1er mars 105 détenus, a commencé cette semaine à être vidée de la plupart de ses occupants actuels, transférés dans d’autres établissements. Une dizaine de personnes, les plus à risques, resteront toutefois sur place. Trois mois de travaux sont prévus.”La population accueillie à Vendin n’a jamais été simple. C’est la prise en charge qui va être complètement différente”, souligne le chef d’établissement, Marc Ginguené, lors d’une visite organisée pour la presse.- “Neutraliser” les communications -Il résume: l’enjeu est “de neutraliser les possibilités de communication” des détenus “pour les empêcher de continuer leurs activités criminelles”. Comme avait pu le faire Mohamed Amra, longtemps passé sous les radars de l’administration pénitentiaire.Pour éviter l’entrée en détention d’objets illicites, tels que des téléphones portables, un portique à ondes millimétriques, à l’image de ceux qui sont désormais utilisés dans les aéroports, doit être installé à l’entrée de la prison.Les cellules de 12m2 seront à terme toutes équipées de caillebotis, des grillages ajoutés aux barreaux habituels, et des trappes seront installées à l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent.Dans les cours de promenade, ne pourront se côtoyer que cinq personnes maximum, tandis que du côté des parloirs, les 16 cabines actuellement existantes seront transformées en huit cabines dotées d’un dispositif hygiaphone, avec une vitre empêchant le contact physique entre les détenus et les personnes venues leur rendre visite.”Le parloir est un moment de fragilité dans les établissements pénitentiaires, c’est à cette occasion que des objets illicites peuvent être transmis”, note Cédric Logelin, porte-parole de la Chancellerie, présent à la visite.L’établissement, déjà doté de deux salles de visioconférence, doit en mettre en place cinq nouvelles, pour permettre les auditions des prisonniers à distance par les magistrats. “On change notre manière de faire”, déclare M. Logelin. “Du fait de la dangerosité des personnes qui sont là, du fait aussi des risques qu’induit une extraction pour les agents pénitentiaires, le principe est bien celui de la visioconférence, et ce n’est que sur demande express du magistrat qui sera motivée que l’extraction pourra se faire”, explique-t-il.Pour assurer la sécurité du personnel et éviter toute tentative de corruption des agents de la part des détenus, l’organisation du travail va être modifiée pour que les surveillants soient systématiquement en binôme, explique de son côté Sophie Bleuet, directrice interrégionale des services pénitentiaires de Lille.Dans cette optique, 26 postes supplémentaires de surveillants ont été ouverts. “C’est un projet enthousiasmant, on constate un doublement des candidatures”, assure la responsable.

Prada to buy Versace for 1.25 bn euros to create new force in Italian fashion

Prada said Thursday that it had reached a deal to buy Versace for 1.25 billion euros ($1.38 billion), building a new Italian fashion powerhouse and hoping to insert much-needed “spark” into its smaller, flashier rival.The much anticipated acquisition, from US group Capri Holdings, will create a group with revenues of over six billion euros that …

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Défense: mobilisation chez Thales, Dassault et ArianeGroup pour le “partage des richesses”

Plus d’un millier d’employés de l’industrie de la défense, mobilisés près de Bordeaux depuis plusieurs semaines, ont manifesté jeudi pour un meilleur “partage des richesses” créées par Thales, Dassault et ArianeGroup, et reçu le soutien du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Environ 1.500 manifestants, selon la préfecture et l’intersyndicale, ont défilé près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac contre le “mépris” des propositions d’augmentation des salaires au sein de ces grands groupes, qui bénéficient pourtant d’un regain de commandes aéronautiques et militaires sur fond de réarmement européen.”L’an dernier, on avait 4% de revalorisation salariale. Et cette année où les résultats sont historiques, on n’a plus que 2%” proposés, a déclaré à l’AFP Rémy Crouzat, représentant CFDT au sein de Thales.Les salariés de Thales, mobilisés mi-janvier avec une “grève perlée” pour peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), ont basculé fin mars en grève quotidienne reconductible, avec 80% de la production du site de Mérignac bloquée selon eux et l’interruption, notamment, de la production du radar RBE2 qui équipe les avions de chasse Rafale de Dassault.A Toulouse, près de 500 employés de Thales Alenia Space (TAS), branche spatiale détenue aux deux-tiers par l’entreprise française et le reste par le groupe italien Leonardo, ont par ailleurs rejoint ce mouvement de grève reconductible lors d’un vote jeudi en assemblée générale.”La décision a été prise de rentrer à notre tour en grève reconductible”, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Thomas Meynadier. Les revendications portent aussi “sur les salaires, bien sûr, mais aussi sur l’emploi, puisqu’on est dans une situation où notre direction veut continuer son plan de suppressions de postes, alors que tous nos collègues sont surchargés”, a-t-il ajouté.Le site toulousain de TAS, qui produit surtout des équipements pour les satellites de télécommunications, de navigation et d’observation, compte 2.700 salariés dont 780 sont concernés par ce plan de redéploiement annoncé en mars 2024. Ainsi que quelque 330 employés des 1.800 du second site, à Cannes.”La direction présente ça comme des redéploiements mais, concrètement, ce sont des suppressions de postes dans le spatial, au moment où les carnets de commandes sont pleins et où il y a un enjeu de souveraineté”, a souligné Thomas Meynadier.”Quand les entreprises ont un carnet de commandes à 10 ans, elles devraient repartager”, a estimé Rémy Crouzat. “On a vraiment un gros problème de partage des richesses” face à des “marges extraordinaires”, lui a fait écho Laurent Gaborit, délégué CGT chez Thales.Interrogé mercredi par la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a apporté son soutien aux salariés mobilisés à Bordeaux.”Sur l’effort de défense, il ne peut pas y avoir de doute sur la juste répartition de cette richesse”, a déclaré le ministre, s’étonnant que le “dialogue social” avec les salariés ne soit pas à la hauteur des “rachats d’actions” décidés en faveur des actionnaires.mra-tsq-jed-vgr/mer/dmc/eb

La Roumanie annonce une forte hausse du nombre d’ours

Les ours, estimés jusqu’ici à 8.000 en Roumanie, sont désormais près de 13.000, selon un recensement présenté jeudi par le gouvernement, qui appelle à assouplir les conditions d’intervention devant la multiplication des incidents.”Pour la première fois dans l’histoire de la Roumanie, nous pouvons déterminer sur la base d’éléments scientifiques solides le nombre d’ours présents dans nos forêts”, a déclaré le ministre de l’Environnement Mircea Fechet lors d’une conférence de presse. Jusqu’à présent, on se contentait de recenser les marques laissées par des ours dans la neige ou la boue.Mais un projet a été lancé en 2021, financé par l’UE à hauteur de 11 millions d’euros, pour recueillir les déjections et poils et procéder à des analyses ADN. Selon les 24.000 échantillons prélevés, entre 10.419 et 12.770 ours vivent en Roumanie, alors que les autorités estiment le chiffre optimal à 4.000. La Roumanie, qui compte la plus large population en Europe hors Russie, avait doublé l’an dernier ses quotas d’abattage de cette espèce protégée par une directive européenne, après la mort d’une jeune randonneuse sur un circuit très populaire de Transylvanie. Sur les près de 500 tirs autorisés, environ 400 ont été effectués, selon le ministère de l’Environnement.Il y a moins de deux semaines, l’attaque d’un homme, qui a été grièvement blessé par un ours dans une station de montagne et se trouve dans une condition critique, a réveillé l’inquiétude dans le pays.Après ce nouvel incident, le ministre a expliqué vouloir “donner plus de flexibilité” aux maires afin qu’ils puissent intervenir rapidement contre les plantigrades s’aventurant dans les zones habitées. Il va également demander de nouveau à Bruxelles de retirer les ours de la liste des espèces strictement protégées.Selon les données officielles datant de 2024, au cours des 20 dernières années, 26 personnes ont été tuées par des ours en Roumanie et 274 personnes grièvement blessées. En 2023, 7.500 appels d’urgence ont été recensés.Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a fait part de ses “réserves” devant les chiffres préliminaires annoncés par le gouvernement. Le biologiste Cristian-Remus Papp a critiqué le manque de transparence, selon lui, des autorités roumaines. “Il y a de nombreuses inconnues et des incohérences concernant ce recensement”, a-t-il dit à l’AFP.

Parquet spécialisé, outils répressifs… Les mesures phares de la loi narcotrafic

Parquet spécialisé, nouveau régime carcéral d’isolement, mesures répressives et outils pour les enquêteurs… La dernière version de la proposition de loi contre le narcotrafic, fruit d’un accord parlementaire trouvé jeudi, semble promise à une adoption confortable malgré plusieurs irritants pour la gauche.- Parquet spécialisé -Au cÅ“ur de la proposition de loi, la création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), relativement consensuelle, qui devrait voir le jour en janvier 2026.Sur le modèle des parquets financier (PNF) et antiterroriste (Pnat), le Pnaco serait saisi des crimes les plus graves et complexes.- Nouveau régime carcéral d’isolement -Le texte prévoit de créer des quartiers de haute sécurité dans les prisons, où seraient affectés les trafiquants les plus dangereux, sur décision du garde des Sceaux, après avis du juge de l’application des peines pour une personne condamnée.L’affectation à ces quartiers fera l’objet d’un réexamen périodique après un an, selon le texte définitif. L’Assemblée avait opté pour un délai plus long, de deux ans.Ce régime, inspiré des lois italiennes antimafia, prévoit des fouilles intégrales encadrées en cas de contacts sans surveillance d’un agent, ou encore un accès restreint au téléphone.- Dossier-coffre – Décriée par la gauche et les avocats, mais défendue par le gouvernement: la création lors des enquêtes d’un procès-verbal distinct, ou dossier-coffre, pour ne pas divulguer certaines informations aux trafiquants et à leurs avocats.La date, l’heure, le lieu d’utilisation de techniques spéciales d’enquête (sonorisation, captation des données informatiques…) seraient inscrits dans un PV distinct.Après avis du Conseil d’Etat, le dispositif a été restreint aux cas de nature à mettre en danger la vie ou l’intégrité physique d’une personne.Les éléments recueillis ne pourraient pas être utilisés pour une condamnation sans que le PV distinct soit révélé. Sauf si ces éléments sont absolument nécessaires “à la manifestation de la vérité”.- Renseignement algorithmique -Le texte prévoit une expérimentation pour recourir au renseignement algorithmique, technique déjà autorisée pour la prévention du terrorisme et des ingérences étrangères.Elle vise à permettre l’analyse d’un volume très important de données à l’aide d’un algorithme, dans le but de produire des alertes révélant possiblement une menace. Une mesure contestée par une partie de la gauche.En revanche, le dispositif décrié qui visait à contraindre les services de messagerie chiffrée (Signal, WhatsApp…) à communiquer les correspondances des trafiquants aux services de renseignement n’a pas été réintroduit dans le texte.- Surveillance à distance -Autre mesure technologique: la possibilité, dans le cadre d’une enquête, d’activer à distance un appareil électronique, à l’insu de son propriétaire, afin de procéder par exemple à des écoutes. Une telle technique ne pourrait concerner les appareils mobiles d’un député, sénateur, magistrat, avocat, journaliste ou médecin.- Repentis -Les parlementaires ont voté pour un régime plus attractif du régime des repentis, personnes impliquées dans des réseaux mais collaborant avec la justice.Avec le nouveau dispositif, elles pourraient voir leur peine réduite jusqu’aux deux tiers de la peine initiale.- Infiltrés civils -Les parlementaires ont acté la création d’un statut d'”infiltrés civils”, ces informateurs rémunérés qui pourraient, sous conditions strictes, être autorisés par le futur Pnaco à infiltrer les réseaux.Mais ces infiltrés devront s’inscrire dans un “parcours de sortie de la délinquance” établi par une convention avec le Pnaco, avec interdiction de commettre toute violence volontaire. Ces informateurs seront dûment contrôlés après leur infiltration, pendant dix années durant lesquelles le moindre crime ou délit commis réactivera les peines précédemment encourues.-  Interdiction de paraître -Les préfets pourraient prononcer une interdiction de paraître d’un mois maximum dans les lieux liés à des activités de trafic de stupéfiants pour les personnes y participant.Le préfet pourrait aussi saisir un juge pour faire expulser de son logement toute personne dont les agissements en lien avec des activités de trafic de stupéfiants troublent l’ordre public.- Fermetures de commerces – Le texte permet aux préfets de décider la fermeture administrative de commerces soupçonnés de blanchiment, pour une durée allant jusqu’à six mois, éventuellement prolongée six mois par le ministre de l’Intérieur.Un mesure voulue par le Rassemblement national, permettant aux maires de procéder à de telles fermetures administratives, a finalement été retirée du texte.