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Concurrence déloyale: des agriculteurs contrôlent des camions frigorifiques dans la Sarthe

Des militants des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA de la Sarthe ont contrôlé des camions frigorifiques lundi matin aux barrières de péage, vérifiant la provenance et la destination des denrées pour dénoncer la concurrence d’autres pays européens qu’ils jugent déloyale, ont constaté des journalistes de l’AFP.”On avait déjà fait ces contrôles il y a un an”, en pleine mobilisation contre la crise agricole: “on a fait remonter les informations” qui illustraient des distorsions de concurrence entre produits importés et français “et on se rend compte aujourd’hui que ça a très peu changé”, déplore Damien Rousseau, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de la Sarthe.Selon lui, une trentaine de chargements ont été contrôlés par une cinquantaine d’agriculteurs répartis sur différents péages des autoroutes A11 et A28, entre 04h00 et 07h00, avec des marchandises principalement destinées à des écoles ou à la “restauration hors domicile”.”On a trouvé des escalopes de veau néerlandaises pour un fast-food en Bretagne, de la viande de porc d’origine Espagne à destination d’une plateforme d’Auchan et de la viande de boeuf d’Espagne également pour des écoles de la Sarthe”, détaille M. Rousseau.”Ce n’est pas illégal, mais on produit de la viande en France. Je pense qu’il y a ce qu’il faut en producteurs de porc et de volailles en Sarthe pour fournir nos écoles”, dit le syndicaliste agricole.”Si on veut que des agriculteurs s’installent en France, autant soutenir les filières françaises plutôt que d’acheter des viandes à l’étranger qui ne sont pas forcément produites dans les mêmes conditions que chez nous”, poursuit Damien Rousseau.”Aujourd’hui, on a énormément d’exploitations qui ont les trésoreries dans le rouge et on a besoin d’un sursaut rapide, notamment de l’Etat, sur toutes les mesures d’aides qui devaient être mises en place”, a insisté Maxime Guimbreteau, le président des JA de la Sarthe, au péage du Mans-Nord.”Et puis derrière, il faut aussi que nos acheteurs prennent conscience qu’il faut être avec nous et qu’ils arrêtent de nous faire des beaux discours quand on les rencontre et que, par derrière, on découvre des choses lamentables dans les camions”, lance-t-il.Lors des contrôles de camion, “on a récupéré quelques adresses, on va aller les voir et leur demander pourquoi ils achètent là-bas et pas en circuit local”, souligne Damien Rousseau.

Mayotte: cinq semaines après le cyclone, les enseignants font leur rentrée

Cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido sur Mayotte et une semaine avant les élèves, les enseignants font leur rentrée lundi dans l’archipel mais certains établissements n’ont pas été remis en état et d’autres restent occupés par des sinistrés.La rentrée des élèves, plusieurs fois décalée, est prévue “à partir du 27 janvier”, avait annoncé Elisabeth Borne, ministre de l’Education, au Parisien mercredi. “On aura une grosse majorité d’enseignants présents sur le territoire. On aura sans doute quelques pertes”, a déclaré Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte sur France Culture. Les modalités d’accueil des élèves “seront adaptées à chaque école”, a précisé lundi dans un communiqué le ministère de l’Education nationale. Pour “garantir la continuité pédagogique”, des “systèmes de rotation des élèves dans les classes” seront mis en place et des cours seront “diffusés sur la chaîne Mayotte La Première”.Les élèves bénéficieront de “dons de fournitures scolaires” et pourront avoir recours à “un soutien psychologique”.Le 101e département français, ravagé le 14 décembre par le cyclone Chido, puis frappé par la tempête Dikeledi le 12 janvier, compte quelque 117.000 élèves. L’académie de Mayotte emploie un peu plus de 10.000 personnes, dont plus de 8.000 enseignants.Selon le recteur de Mayotte, sur 221 écoles administratives, 39 sont en incapacité de fonctionner. Et sur les 33 collèges et lycées, “cinq établissements (sont) significativement impactés”, a précisé Jacques Mikulovic.Autre difficulté pour la rentrée: les établissements qui ont servi d’abri d’urgence et sont toujours occupés, essentiellement par des migrants originaires d’Afrique continentale.Des parents d’élèves mahorais exigent leur départ, comme au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou où des membres du collectif des citoyens 2018 se sont introduits vendredi afin de déloger les sinistrés. “Mon rôle est d’être au côté de la population”, a déclaré la conseillère départementale du canton de Mamoudzou à Mayotte Hebdo devant le lycée vendredi. “J’entends qu’il faut respecter le droit international mais il faut aussi comprendre que les élèves doivent reprendre le chemin de l’école”, a ajouté Hélène Pollozec.”L’immigration illégale à Mayotte est un énorme problème”, a reconnu Elisabeth Borne, mais “la remise en cause du droit du sol n’est pas un chemin”.”Ce qui a été envisagé par le Premier ministre et Manuel Valls, c’est la révision des conditions d’exercice du droit du sol et je n’ai pas de problème avec cela”, a-t-elle ajouté.Elisabeth Borne a prévu de se rendre à Mayotte la semaine du 27 janvier pour échanger avec la communauté éducative, les parents et les élèves. 

Début à Montpellier du procès d’une femme jugée pour avoir affamé sa fille de 13 ans jusqu’à la mort

Accusée d’avoir affamé jusqu’à la mort sa fille de 13 ans, une mère de famille de 54 ans comparaît lundi devant les assises de l’Hérault, accusée d'”actes de torture” et de “barbarie”, faits pour lesquels elle encourt la réclusion à perpétuité.Le procès s’ouvre à 14h00, à Montpellier. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.Le jour de sa mort, d’un arrêt cardiaque, le 6 août 2020, dans la maison familiale de Montblanc (Hérault), entre Béziers et Pézenas, Amandine ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m. Les conséquences d’un état “cachectique”, un amaigrissement extrême, associé à une septicémie et à un possible syndrome de renutrition inappropriée, selon le rapport des médecins légistes.Elle avait également perdu plusieurs dents et avait les cheveux arrachés.Entendue le lendemain, sa mère, Sandrine Pissarra, 54 ans, avait expliqué qu’Amandine souffrait de troubles alimentaires, ce que personne n’a confirmé, et que la veille elle n’aurait accepté que d’avaler un morceau de sucre, un peu de compote et une boisson hyper-protéinée, avant de se mettre à vomir puis de cesser de respirer.En détention provisoire depuis mai 2021, la mère d’Amandine doit répondre d'”actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner”, en l’espèce de l’avoir notamment “affamé”. Cette ancienne serveuse, mère de huit enfants nés de trois unions,  doit en outre répondre de violences volontaires sur Amandine au cours des six précédentes années.Son compagnon depuis 2016, Jean-Michel Cros, 49 ans, est jugé à ses côtés et risque quant à lui 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la “sauver d’une mort certaine”, selon l’ordonnance de mise en accusation consultée par l’AFP.”Il ne fait aucun doute qu’Amandine a enduré de la part de (sa mère) des violences destructrices et paroxystiques, dont le seul dessein a été la volonté de l’entraîner dans une agonie honteuse et humiliante”, selon le juge d’instruction chargé du dossier dans son rapport d’enquête.Amandine était en fait depuis son plus jeune âge le souffre-douleur de sa mère, qui la privait de nourriture, lui infligeait d’interminables “punitions d’écriture” et l’enfermait dans un débarras, sous la surveillance de caméras. Selon l’expertise psychiatrique, Sandrine Pissarra, décrite par son entourage comme colérique et violente, a pu “transposer sa haine” du père d’Amandine sur le corps de sa fille. Les faits les plus graves se sont déroulés à partir de mars 2020 avec le premier confinement dû au Covid, lorsque la jeune fille a cessé d’être scolarisée.

Djokovic row as ailing Sinner beats heat to reach Melbourne quarters

Novak Djokovic was at the centre of another Australian Open row on Monday while defending champion Jannik Sinner needed medical attention in fierce heat to battle into the quarter-finals.But American teenage qualifier Learner Tien’s fairytale run is over after he suffered a thigh problem in a four-set defeat to Italy’s Lorenzo Sonego.With temperatures rising above …

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Sylvie Vartan, la plus belle pour aller chanter

Icône yéyé et show-woman de talent, Sylvie Vartan, qui fait à 80 ans ses adieux à la scène, a été une chanteuse populaire aux titres parfois provocateurs et aux mélodies souvent mélancoliques rappelant l’exil de sa Bulgarie natale.Vendredi, samedi et dimanche, celle qui a formé un couple mythique avec Johnny Hallyday donne ses trois ultimes concerts au Palais des congrès de Paris. Intitulés “Je tire ma révérence”…Le point final à une carrière de 63 ans de l’une des plus grandes artistes francophones: une cinquantaine d’albums, 40 millions de disques vendus et 2.000 couvertures de magazines, davantage que les autres stars françaises Brigitte Bardot et Catherine Deneuve.Parmi ses quelque 1.500 chansons, on compte de nombreux tubes: de “La plus belle pour aller danser” (1964), composée par Aznavour, à “L’Amour, c’est comme une cigarette” (1981) en passant par “Comme un garçon”, où elle troque la robe pour “le blouson” et “le ceinturon”, paroles irrévérencieuses pour l’époque.Elle est pourtant venue à la chanson par hasard. “Dès l’âge de 6 ans, je voulais être actrice. Et puis voilà, la vie m’a menée ailleurs”.En 1961, son frère Eddie lui fait sécher les cours pour enregistrer “Panne d’essence” avec Frankie Jordan. Succès immédiat à 17 ans et premier Olympia. Cette salle mythique l’accueillera pendant des décennies, parfois accompagnée de futures stars mondiales comme les Beatles en 1964.- La “lycéenne du twist” -Plutôt introvertie, la “lycéenne du twist” se mue vite en femme fatale et bête de scène.La blonde à la voix grave est née le 15 août 1944 à Iskretz, village de Bulgarie. Elle grandit à Sofia où son père travaille à l’ambassade de France.Elle a huit ans quand sa famille fuit le régime communiste pour la France par l’Orient-Express. Un arrachement qu’on ressent dans ses chansons comme la plus mythique, “La Maritza”, nom d’un fleuve bulgare.”Les belles chansons sont mélancoliques. La mélancolie me tient au corps depuis l’enfance”, disait-elle.Elle ne retrouvera qu’en 1990 son pays natal, où elle adopte sa fille Darina avec son second mari, le producteur américain Tony Scotti épousé en 1984.A Paris, les débuts sont difficiles pour les Vartan, qui vivent cinq ans dans une chambre d’hôtel.”Tombée brutalement” dans le succès, l’adolescente, perfectionniste, s’impose dans ce métier difficile, “particulièrement pour les femmes”. Essuyant une tempête de critiques en 1965 en étant la première à chanter… en pantalon.Le couple qu’elle forme alors avec “l’Idole des jeunes”, Johnny Hallyday, père de son fils David, est la proie des paparazzi.- Le “mariage d’une génération” -Leur union en 1965 dans un village de l’Oise, au milieu d’une cohorte de fans et de journalistes, est le “mariage d’une génération”. Ils partagent parfois la scène et enregistrent “J’ai un problème” (1973), duo resté célèbre. “Si tu n’es pas vraiment l’amour, tu y ressembles”, fredonnent-ils.En 1968, Sylvie Vartan survit à un accident de voiture qui coûte la vie à son amie d’enfance. Deux ans après, un nouvel accident, dont Johnny ressort indemne, l’oblige à rester six mois aux Etats-Unis pour retrouver son visage. Elle en profite pour suivre des cours de danse et s’initier aux shows “à l’américaine”.L’union des enfants terribles du rock s’achève par un divorce en 1980, après moult accrocs, ruptures et réconciliations.Elle s’installe à Los Angeles pour sa troisième vie. Mais retrouve régulièrement la France et son public.Pressentie pour jouer dans “Les Parapluies de Cherbourg”, elle aura finalement eu une carrière modeste au théâtre et au cinéma, avec un seul grand rôle (“L’Ange noir”, 1994). “Si je ressens un manque, c’est du côté du cinéma”, confessait-elle.Plutôt discrète sur sa vie privée, elle tape du poing sur la table après la disparition de Johnny, fin 2017, pour soutenir publiquement son fils et Laura Smet face à la veuve du chanteur, Laeticia.En 2024, en annonçant qu’elle tire sa révérence, elle rappelle que, si Johnny est “quasiment mort sur scène”, ce ne sera “pas le cas” pour elle.Des adieux à la scène “irrévocables”, confiait-elle à l’AFP en novembre. “J’ai vécu sur un volcan depuis mes débuts. J’ai tellement fait qu’à un moment donné, il faut se calmer un peu. Il est temps”.

Pour la mémoire, les dernières rescapées racontent Auschwitz

“Nous ne sommes plus qu’une poignée”: ce dimanche au Mémorial de la Shoah, quatre rescapées du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau ont témoigné de leur déportation, devant un auditoire très conscient de l’enjeu de transmission de la mémoire.Sans rien éluder de l’horreur qu’elles ont vécue, Yvette Lévy, Judith Elkan-Hervé, Ginette Kolinka et Esther Sénot racontent ce camp nazi devenu le symbole de l’extermination des juifs, une semaine avant les cérémonies commémorant les 80 ans de sa libération, le 27 janvier.Les voix tremblent parfois, chez ces rescapées de 97 à 99 ans, mais les souvenirs restent précis pour raconter l’arrivée et la vie dans ce camp où un million de juifs ont été assassinés. “Le train a roulé deux jours et deux nuits jusqu’à Birkenau. A l’arrivée, 896 personnes sont parties directement à la chambre à gaz”, raconte Yvette Lévy, 98 ans, déportée en juillet 1944 dans un convoi de 1.300 personnes.”On est restées dans une terreur que vous n’imaginez pas. Les nazis sortaient leur pétard quand ça les amusaient. Certaines voulaient se jeter sur les barbelés…” poursuit-elle, en  racontant les sélections où il fallait se montrer apte au travail: “on essayait de se tenir bien droites, on se frottait les joues avec la betterave de la soupe quand on passait devant le SS…””Les nazis se sont servis de tout pour nous salir, nous humilier”, explique Ginette Kolinka, bientôt cent ans, en racontant la dureté inhumaine des kapos privant de soupe les prisonnières affamées. Dans son fauteuil roulant, elle se souvient de sa “honte” lorsqu’il a fallu “retirer tous ses vêtements” à son arrivée. “Ils nous ont rasées entièrement, nous ont tatoué un numéro sur le bras”, explique Esther Sénot, 97 ans, encore capable de réciter le sien — 58.319 — en français et en allemand.L’ancienne déportée, qui a passé 17 mois à Auschwitz, raconte d’un ton vif la menace constante des chambres à gaz dont elle découvre l’existence avec ces mots: “vous faites pas d’illusion, vous êtes entrés par la porte et vous partirez par la cheminée”.- “faussaires de l’Histoire” -Judith Elkan-Hervé, 98 ans, fait elle un résumé glaçant: “A l’arrivée à Birkenau, celles qui n’ont pas donné leur enfant à leur mère ou leur copine l’ont porté dans leurs bras à la chambre à gaz. Pour moi Auschwitz c’est ça: les mères qui portent leurs enfants à la mort”.Devant l’auditoire où 150 personnes sont installées, elle lance un appel: “il faut soigner la jeunesse, pour l’éduquer dans une voie différente de la haine. Il faut leur dire la vérité de l’Histoire et les mettre en garde. L’éducation est une chose vitale”.Dans le public, Axel Sandager, 23 ans, et ses deux sœurs Caroline et Mathilde, 12 ans, ont bien conscience de cet enjeu: “J’ai eu la chance de rencontrer des déportés dans mon lycée, il y a peu de chance qu’elles, qui sont en 5e, aient la même possibilité”, explique-t-il.L’histoire de la Shoah, ils la connaissent mais “voir les gens, en vrai, qui ont le souvenir, ce n’est pas la même chose”, assure sa sœur Caroline.”Être dans la même pièce fait qu’on se rend mieux compte”, affirme Antoine Bouyon, 28 ans. Ce professeur d’histoire qui a emmené ses élèves à Auschwitz en novembre s’interroge:  “Je sais qu’il va arriver un jour ou il n’y aura plus de témoins, il n’y aura plus que les sources” historiques et “ce sera très dur sans personnes vivantes à faire écouter”.Dans le récit des rescapées, l’appel à la vigilance revient régulièrement.”Ce que j’espère est que ceux qui nous écoutent comprennent que si je parle, c’est parce que certains haïssaient les juifs. Et ça,il ne faut plus que ça recommence”, affirme Ginette Kolinka. “Aujourd’hui nous ne sommes plus qu’une poignée de survivants”, conclut Esther Sénot. Et à l’intention des jeunes: “Je compte sur vous pour que vous puissiez témoigner en notre nom à tous, face aux négationnistes et autres faussaires de l’Histoire”.

80 killed, thousands displaced in Colombian guerrilla violence

A fresh outbreak of guerrilla violence amid a faltering peace process in Colombia has left more than 80 people dead, including civilians, and displaced around 11,000 in just four days, officials reported Sunday.As residents fled for their lives, the army deployed some 5,000 troops to the cocaine-growing Catatumbo region at the center of a fast-escalating …

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