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Une exposition pour décrypter les photos prises à Auschwitz par les nazis

“Montrer ce qu’on ne voit pas alors que c’est sous notre nez”: près de 200 photographies du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau sont exposées à partir de jeudi au Mémorial de la Shoah à Paris pour “analyser les images” prises par les nazis.L’exposition “Comment les nazis ont photographié leurs crimes, Auschwitz 1944″ s’articule autour des 197 clichés de l'”album d’Auschwitz”, un recueil de photographies prises en 1944 et documentant l’arrivée des juifs de Hongrie à Birkenau.Sur ces clichés en noir et blanc, des femmes fixent l’objectif, des personnes âgées sont assises épuisées près d’un wagon, des groupes attendent la “sélection” entre personnes aptes au travail et condamnés à la chambre à gaz.”Ces photos, vous les avez forcément croisées, elles sont iconiques”, souligne l’historien Tal Bruttmann, commissaire de l’exposition. Avec ce travail d’analyse il s’agit d’aider à “lire les images” pour “montrer ce qu’on ne voit pas alors que c’est sous notre nez”.Conservées au mémorial de Yad Vashem, les clichés ont été pris par deux photographes nazis sur ordre de Rudolf Höss, le commandant de ce camp où un million de Juifs ont été assassinés, “pour illustrer son savoir faire”, explique l’historien.Mais les clichés de ce qui était conçu comme un rapport administratif “montrent que ces victimes ont une attitude que les photographes n’attendent pas. Elles résistent, elles sont dignes alors qu’elles sont conçues comme des images antisémites”.Avec des cartons explicatifs et des explications audios, l’exposition attire l’attention du visiteur sur des détails à la fois minuscules et évidents.Sur une photo, deux femmes se bouchent le nez, témoignant de l’odeur pestilentielle des chambres à gaz toute proches. Sur une autre, une femme tire la langue, dans un défi passé inaperçu du photographe.- “porosité” -Même si le photographe essaie de gommer la violence, une multitude d’indices la révèlent: ainsi ce SS, dans un coin d’une photo prise au moment de la sélection, qui donne un coup de canne à deux jeunes femmes.Les cannes elles-mêmes témoignent de la violence de l’assassinat, puisque certaines proviennent du “Kanada” où étaient entreposés les effets volés aux déportés.Autre exemple: la présence de garde du corps, qui montre que la sélection ne se passe pas forcément de façon ordonnée, ou l’interaction, malgré l’interdiction, entre un déporté travaillant au Kanada et un arrivant – peut-être pour l’inciter à mentir sur son âge?Une grande carte du camp permet aussi de situer exactement où chacune des photos a été prise.Tal Bruttmann avait déjà, avec les Allemands Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, publié en 2023 une analyse de ces photographies dans un ouvrage intitulé “Un album d’Auschwitz: comment les Nazis ont photographié leurs crimes” (éditions du Seuil).Avec cette exposition il s’agit aussi de “tirer d’autres fils, pas présents dans le livre”, et “notamment ce que l’on sait de l’extérieur”.Car “on n’est pas dans un lieu isolé. Il y a autour de la ville un trafic ferroviaire considérable. Le lieu n’est pas inconnu”, souligne l’historien.Que ce soit par la présence d’ouvriers venus de l’extérieur, la fumée de train passant en arrière plan, plusieurs photos laissent deviner “à quel point il y a une porosité entre le site et la ville, la vie normale”, ajoute-t-il.

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d’au revoir

Une visite de courtoisie en forme d’adieux ? Emmanuel Macron reçoit mercredi le chancelier Olaf Scholz à l’Elysée, à un mois des législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.Les deux dirigeants vont se retrouver pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13H15 (12H15 GMT) – l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le chrétien-démocrate Friedrich Merz part favori dans les sondages.Avec au menu l’Europe et l’Ukraine, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison blanche et une probable recomposition de la relation transatlantique.”Ils vont mettre en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sache affirmer ses intérêts propres, ses valeurs et les défendre”, a souligné l’Elysée mardi.Le président français et le chancelier allemand devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine alors que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.La rencontre est organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Au travail” -A Paris, tous les yeux sont désormais tournés vers le chef de l’opposition allemande, Friedrich Merz, alors que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur tous les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant le rencontrer “régulièrement”.Les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.”La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent. “Je voudrais qu’on se mette vite au travail”, lâche le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, citant la relance de la compétitivité et de l’investissement en Europe ou la défense.- “Des coups” -De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.”Scholz n’a jamais été sur les questions européennes, de défense et de sécurité un partenaire rêvé pour la France”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri).Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, esquisse-t-il aussi.

Trump puts US govt diversity workers on leave, calls bishop ‘nasty’

US President Donald Trump ordered federal employees of diversity offices to be put on paid leave by Wednesday night, and called a Washington bishop “nasty” after she asked him to “have mercy” for migrants and LGBTQ children.White House press secretary Karoline Leavitt confirmed that US government workers in diversity offices must be put on paid …

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Syria’s military hospital where detainees were tortured, not treated

Former Syrian detainee Mohammed Najib has suffered for years from torture-induced back pain. Yet he dreaded being taken by his jailers to a military hospital, where he received beatings instead of treatment.The prison guards forbade him from revealing his condition, only sending him to hospital for his likely tuberculosis symptoms — widespread in the notorious …

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Sept heures de travail non rémunérées: pas la position officielle du gouvernement “à ce stade”

La piste de sept heures de travail supplémentaires par an non rémunérées pour financer la protection sociale, avancée par la ministre des Solidarités Catherine Vautrin, “n’est pas à ce stade la position officielle du gouvernement”, a déclaré mercredi la porte-parole Sophie Primas.Elle s’en est remise aux “discussions parlementaires” en cours sur les budgets pour 2025. De la même manière, l’idée de faire contribuer certains retraités, évoquée par la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, n’est “pas la position du gouvernement à ce stade”, a expliqué Sophie Primas devant la presse après le Conseil des ministres.Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet ont, chacune de leur côté, suscité une levée de boucliers dans les oppositions et jusque dans leur propre camp en lançant dans le débat public deux propositions destinées à améliorer le financement de la protection sociale et conjurer l’aggravation du déficit de la Sécurité sociale.Sophie Primas a refusé de considérer ces galops d’essai comme l’expression d’une “cacophonie” au sein de l’équipe gouvernementale. “Au mot cacophonie, je préfère polyphonie. Le gouvernement est constitué de personnes qui sont des personnes d’expérience (…) Chacun a donc en tête des solutions, des possibilités, des hypothèses. Et donc le Premier ministre s’appuie sur cette expérience, s’appuie sur les dispositions que les uns et les autres peuvent apporter. A la fin, c’est le Premier ministre et le Parlement qui trancheront”, a dit la porte-parole du gouvernement. Dans une interview au JDD, Catherine Vautrin a relancé dimanche une mesure, votée en novembre par le Sénat dans le PLFSS, pour faire travailler tous les actifs sans rémunération pendant sept heures de plus chaque année, pour financer le secteur de l’autonomie. Critiquée, la mesure avait été abandonnée par les députés et les sénateurs lors du passage du texte en commission mixte paritaire, avec l’aval du gouvernement Barnier.Selon l’entourage de Mme Vautrin, ce dispositif est susceptible d’abonder les caisses de 2,5 milliards en année pleine et deux milliards cette année en cas d’entrée en vigueur au 1er mars. Dans une autre intervention sur TF1 lundi, la ministre Panosyan-Bouvet a suggéré de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”.

La difficile ébauche de la Maison du dessin de presse, lancée après Charlie Hebdo

Fin du brouillard pour la Maison du dessin de presse : lancé début 2020 lors de commémorations de l’attentat contre Charlie Hebdo, ce projet présidentiel vient d’être relancé après une année en suspens mal vécue par certains de ses défenseurs.”J’ai vraiment pensé que ce n’était plus d’actualité”, affirme à l’AFP Natacha Wolinski, membre du comité d’orientation de ce projet porté dès 2007 par son père Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l’attaque sanglante contre l’hebdomadaire satirique.”On était très inquiets parce qu’on se disait que le projet était arrêté. On était dans l’expectative pure et dure”, abonde Kak, dessinateur de presse et président de l’association Cartooning for Peace. La raison de ces doutes : le comité d’orientation du projet, qui regroupe hauts fonctionnaires et dessinateurs, a cessé de se réunir depuis le remaniement de janvier 2024, faisant craindre l’abandon d’un lieu voué à célébrer une profession sous pression et affaiblie par les difficultés économiques de la presse. Difficultés budgétaires ? Flottement lié à l’instabilité gouvernementale ? Les demandes d’explication adressées au ministère de la Culture sont restées sans réponse, selon plusieurs membres du comité.Leur inquiétude a été aussi alimentée par le sort incertain d’autres projets muséographiques du président Macron, notamment le musée-mémorial du terrorisme, abandonné fin décembre avant d’être ressuscité.L’approche du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015 a toutefois fait bouger les lignes. – “Ça a l’air de repartir” -Fin novembre, pour sa première déclaration sur le sujet depuis sa nomination début 2024, la ministre de la Culture Rachida Dati a “confirmé” ce projet en précisant notamment que le lieu, implanté dans une ancienne école du cossu VIe arrondissement de Paris, ouvrirait en 2027, deux ans après la date initialement prévue. “Le projet reprend pleinement”, explique à l’AFP le haut fonctionnaire Philippe Barbat, qui dirige le comité d’orientation. “C’est un projet culturel qui comme tous les projets de ce type est dans une temporalité longue, qui nécessite des temps de réflexion et un portage politique qui est très présent”.Prochaine étape: le projet architectural doit être dévoilé au comité d’orientation le 7 février, selon un récent tweet de la ministre. “Ça a l’air de repartir et c’est une bonne chose : tout ce qui se passe autour du dessin de presse est important à l’heure où les journaux publient de moins en moins de dessins”,  commente Pierre Ballouhey, qui suivait le projet pour France Cartoons. Après cette “année d’attente et d’interrogations”, selon la formule de Kak, d’importants chantiers attendent cette Maison qui racontera l’histoire mouvementée de la caricature en France, tradition bien implantée depuis la Révolution. L’attentat contre Charlie Hebdo sera bien sûr évoqué avec une interrogation centrale: comment aborder les caricatures de Mahomet qui ont déchaîné les foudres des islamistes?”Il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège +cap ou pas cap+ de montrer ces dessins mais on ne pourra pas faire l’impasse”, estime le dessinateur de presse Xavier Gorce, associé lui aussi au projet. “Maintenant, ce qu’il faut voir, c’est comment ça doit être présenté”.Natacha Wolinski est formelle: “Il est non négociable que les caricatures soient montrées telles qu’elles ont été publiées dans Charlie”. – “Lieu de mémoire” -Kak plaide, lui, pour la mise en place d’un “avertissement aux visiteurs” mais défend une forme de cohérence : “Si, dans un lieu créé parce qu’on commémorait l’attentat contre Charlie, on ne parlait pas du contexte dans lequel il a été commis, alors il ne faut pas faire ce lieu”.Au ministère, le principe semble acquis mais les préoccupations sécuritaires sont dans tous les esprits. “Tout le monde est d’accord sur le signal fort qu’il y aurait à montrer ces caricatures mais il y a aussi une logique, tout aussi légitime, qui est de se poser la question de la sécurité des lieux”, assure M. Barbat.Signe que l’inquiétude est diffuse, les interlocuteurs de l’AFP ne souhaitent pas que soit révélée la rue du futur lieu. Contactée par l’AFP, la préfecture de police de Paris indique avoir déjà “mené des études de sécurité” en 2022 et fin 2023 et dit travailler “à la sécurisation externe du site”.”Il ne faut pas faire peur aux gens”, martèle toutefois à l’AFP le maire du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui refuse de mettre “l’aspect sécuritaire en avant”. L’équation est complexe mais, selon Xavier Gorce, “reculer sur la question (des caricatures, ndlr) en raison des menaces, ce serait rentrer dans le jeu des terroristes”.

Levée de boucliers contre l’idée d’une taxation de certains retraités

Le Rassemblement national et la France insoumise ont tous deux fait part mercredi de leur franche opposition à la proposition de la ministre du Travail de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale, une idée également critiquée par des soutiens du gouvernement.”Taxer des retraités qui ont 2.000 euros de retraite” est “totalement scandaleux”, a estimé le vice-président du RN Sébastien Chenu. “S’il y a ça dans le budget (…) je suis favorable à ce qu’on ne laisse pas passer”, a-t-il prévenu sur TF1, en suggérant que ce serait un motif de censure du gouvernement.La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé mardi de faire contribuer certains retraités au financement de la protection sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est “une position personnelle”.Pour M. Chenu, ce sujet est “en train de s’ériger en ligne rouge”, considérant qu’une taxation serait équivalente à une “spoliation” du “fruit du travail” des retraités.La volonté de Michel Barnier de mettre en cause l’indexation générale des retraites sur l’inflation au 1er janvier avait été avancée pour le RN pour justifier la censure qui a fait tomber le gouvernement.Même position à l’autre bout de l’échiquier politique. “Je trouve ça scandaleux d’un point de vue démocratique”, a réagi le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur BFMTV.Si LFI est favorable à “une réforme fiscale pour que les hautes fortunes contribuent davantage”, “essayer de faire croire que c’est une mesure de justice fiscale d’aller s’en prendre aux retraités qui gagnent 2.000 euros par mois, ça me paraît vraiment très malhonnête”, a-t-il jugé.La proposition de Mme Panosyan-Bouvet a suscité également une vive opposition chez des soutiens du gouvernement.Le vice-président d’Horizons Christian Estrosi l’a jugé “inadmissible” sur RTL.”Pour tous les retraités, c’est la même règle. Parce que si on commence à toucher à un niveau de retraite, la porte est ouverte et petit à petit on va en abuser et aller vers les pensionnés les plus faibles”, a jugé le maire de Nice, ville prisée de nombreux retraités.”Lorsque j’étais parlementaire, j’ai déposé une proposition de loi pour dire que le jour où on prend sa retraite, on ne pourra plus jamais vous accorder une pension qui soit inférieure à la première retraite que vous allez toucher”, a-t-il ajouté.La proposition a été en revanche défendue par le patron du Medef Patrick Martin car selon lui “tout le monde doit participer à l’effort de guerre” pour réduire les déficits.

Nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé l’interpellation mercredi matin en France d’un influenceur algérien, présenté comme Rafik M., qui “appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok”.Cette interpellation survient en pleine période de tensions diplomatiques entre Paris et Alger, alors que plusieurs influenceurs algériens ont été arrêtés ces dernières semaines en France.Le ministre de l’Intérieur a terminé son message sur le réseau social X par les mots “Ne rien laisser passer”, comme le 16 janvier dernier après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré.Dans son message, M. Retailleau n’a pas précisé où Rafik M. a été interpellé mercredi matin.Les tensions sont vives entre la France et l’Algérie, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.Elles se sont un peu plus envenimées avec l’arrestation récente à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant M. Naman dit Doualemn vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.