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Narcotrafiquants: une première prison de haute sécurité sera effective fin juillet

Une première prison de haute sécurité sera “réalité” fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir “plus de 600” narcotrafiquants “particulièrement dangereux”, a annoncé jeudi Gérald Darmanin, parmi d’autres mesures destinées à améliorer la sécurité et la dignité des établissements pénitentiaires.Le premier lieu où seront transférés, à partir du mois de mars, les “100 plus gros narco-bandits” du pays, quel que soit leur statut de détention, n’a pas été précisé par le ministre de la Justice, qui devrait annoncer son choix “dans le mois qui vient”.”Je suis encore en train de visiter des établissements, il y en a trois-quatre en France qui sont capables d’accueillir” ces détenus, quel que soit leur statut, “avec évidemment beaucoup de travaux et un changement très profond du fonctionnement de la prison”, a-t-il déclaré à la presse après un discours devant les étudiants de la 219e promotion de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap) à Agen.”Quatre millions d’euros” ont été débloqués pour la mise en place de cet établissement rénové, dont les pensionnaires seront “mis à l’isolement total” dans un lieu “inviolable”, où il sera “absolument impossible de se faire livrer téléphone ou drogue”, a promis le garde des Sceaux en rappelant que 52.000 portables ont été saisis l’an dernier en prison.Actuellement, 17.000 personnes sont détenues pour des faits liés au trafic de stupéfiants et à la criminalité organisée, selon lui, dont “au moins un millier” considérés comme “particulièrement dangereux”.”Une très grande partie (…) ont une surface financière importante, des complicités haut placées et désormais une violence totalement désinhibée, comme l’a démontré le drame d’Incarville le 14 mai dernier”, a souligné M. Darmanin.  Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l’attaque ultraviolente de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure) pour libérer Mohamed Amra. Ce narcotrafiquant, soupçonné d’avoir commandité des meurtres alors qu’il était en détention, est toujours recherché, ainsi que ses complices.La veuve d’une des victimes décédées s’est exprimée jeudi lors de la cérémonie de fin de formation des élèves de l’Enap, dont la promotion porte le nom des défunts.- “Changement radical” -Pour le ministre, “il y a encore beaucoup d’efforts à faire” pour qu’une nouvelle affaire Amra ne se reproduise pas, la dangerosité croissante de certains exigeant “un changement profond et radical du fonctionnement de l’administration pénitentiaire”, à commencer par la différenciation des établissements.Estimant que l’état général des prisons n’est “pas digne d’un pays comme la France”, avec “4.000 matelas par terre” et des détenus mélangés “selon, non pas leur dangerosité, mais leur arrivée devant la justice”, M. Darmanin a également annoncé le doublement, d’ici 2027, des places de semi-liberté pour éviter à leurs bénéficiaires les cellules surpeuplées.”C’est-à-dire 3.000 places que nous construirons dès la fin de cette année, en rénovant complétement les constructions et les cahiers des charges des lieux pénitentiaires”, a-t-il précisé, appelant à écouter davantage les élus locaux “prêts à accueillir des lieux privatifs de liberté mais pas toujours des prisons pour personnes extrêmement dangereuses”.Parmi les autres mesures annoncées, une mission sera lancée pour que l’administration pénitentiaire puisse organiser, en lien avec les préfectures, l’expulsion des personnes étrangères définitivement condamnées.”Il n’y a pas de raison que les personnes de nationalités non françaises restent dans nos lieux de détention”, a déclaré M. Darmanin en rappelant que, “selon les normes” de l’UE, les détenus européens devraient déjà purger leurs peines dans leur pays d’origine.L’ancien ministre de l’Intérieur a également annoncé la création, en 2026, d’une “police pénitentiaire” qui sera “la troisième force de sécurité intérieure” du pays, en plus de la police et de la gendarmerie. Une réflexion sera parallèlement engagée pour “recréer” une inspection générale de l’Administration pénitentiaire.Enfin, le nombre d’élèves formés à l’Enap va augmenter, selon l’école, avec désormais deux promotions de 800 chaque année et une formation qui passera de six à huit mois.  

Divorce pour manquement au “devoir conjugal”: la France condamnée par la CEDH

Une femme qui refuse des rapports sexuels à son mari ne doit pas être considérée par la justice comme “fautive” en cas de divorce, a tranché jeudi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a condamné la France.La Cour a donné raison à une Française de 69 ans dont le mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de son épouse, au motif qu’elle avait cessé d’avoir des relations sexuelles avec lui depuis plusieurs années.”J’espère que cette décision marquera un tournant dans la lutte pour les droits des femmes en France”, a réagi la requérante dans un communiqué transmis par l’une de ses deux avocates, Lilia Mhissen.”Cette décision marque l’abolition du devoir conjugal et de la vision archaïque et canonique (conforme aux règles de l’Eglise catholique, ndlr) de la famille”, a salué de son côté Me Mhissen.La Cour a condamné la France pour violation de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, relatif au droit au respect de la vie privée et familiale.- “Communauté de lit” -Dans son arrêt rendu à l’unanimité des sept juges, la CEDH rappelle que “tout acte sexuel non consenti est constitutif d’une forme de violence sexuelle”. Le “devoir conjugal” est “contraire à la liberté sexuelle et au droit de disposer de son corps”.”La Cour ne saurait admettre, comme le suggère le gouvernement, que le consentement au mariage emporte un consentement aux relations sexuelles futures. Une telle justification serait de nature à ôter au viol conjugal son caractère répréhensible”, insiste la CEDH.Pour Emmanuelle Piet, du Collectif féministe contre le viol (CFCV) qui a soutenu la requérante, “il faut que la France acte que la Cour européenne des droits de l’homme considère que le mariage n’implique pas une obligation de relations sexuelles entre époux et donc que les articles 215 et 212 du Code civil soient modifiés”.L’article 215 du Code civil stipule que “les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie” et l’article 212 que “les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance”.Pour Delphine Zoughebi, avocate de la requérante, “la décision de ce jour va s’imposer aux juges français qui ne pourront plus considérer qu’une communauté de vie implique une communauté de lit”.”Évidemment que nous irons dans le sens de l’histoire et que nous adapterons notre droit”, a déclaré le ministre de la Justice Gérald Darmanin, interrogé par la presse en marge d’un déplacement à Agen. Il a ajouté qu’il en “parlerai(t) très rapidement au Parlement”.- “Vision archaïque de la famille” -L’affaire avait débuté lorsque cette habitante du Chesnay (Yvelines) avait demandé le divorce, en 2012.En 2018, le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Versailles avait estimé que le divorce ne pouvait pas être prononcé pour faute et que les problèmes de santé de l’épouse étaient de nature à justifier l’absence durable de sexualité au sein du couple.Mais en 2019, la Cour d’appel de Versailles avait prononcé le divorce aux torts exclusifs de l’épouse, considérant que son refus de relations intimes avec son mari constituait “une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage rendant intolérable le maintien de la vie commune”.La requérante, qui souhaite conserver l’anonymat, avait formé un pourvoi en cassation, qui avait été rejeté. La sexagénaire, mère de quatre enfants, avait ensuite saisi la CEDH en 2021, soutenue par le CFCV et la Fondation des femmes. “Il m’était impossible de l’accepter et d’en rester là”, a-t-elle expliqué jeudi dans un communiqué.”La décision de la Cour d’appel me condamnant était et est indigne d’une société civilisée car elle m’a refusé le droit de ne pas consentir à des relations sexuelles, me privant de ma liberté de décider de mon corps. Elle a conforté mon époux et tous les époux dans +un droit à imposer leur volonté+.””En décembre Gisèle Pelicot se battait pour que les viols commis et organisés par son mari soient reconnus, et aujourd’hui, la décision de la Cour européenne des droits de l’homme vient aboutir à la même conclusion, celle qu’un mari ne peut imposer d’actes sexuels à une femme, que le mariage n’est pas et ne doit jamais être une servitude sexuelle”, a réagi Gabrielle Bravo, de la Fondation des femmes, saluant une décision “historique” de la CEDH.Pour Me Zoughebi, “cette décision est d’autant plus fondamentale que près d’un viol sur deux est commis par le conjoint ou le concubin”.

Narcotrafiquants: une première de haute prison de sécurité sera effective fin juillet

Une première prison de haute sécurité sera “réalité” fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir “plus de 600” narcotrafiquants “particulièrement dangereux”, a annoncé jeudi Gérald Darmanin, parmi d’autres mesures destinées à améliorer la sécurité et la dignité des établissements pénitentiaires.Le premier lieu où seront transférés, à partir du mois de mars, les “100 plus gros narco-bandits” du pays, quel que soit leur statut de détention, n’a pas été précisé par le ministre de la Justice, qui devrait annoncer son choix “dans le mois qui vient”.”Je suis encore en train de visiter des établissements, il y en a trois-quatre en France qui sont capables d’accueillir” ces détenus, quel que soit leur statut, “avec évidemment beaucoup de travaux et un changement très profond du fonctionnement de la prison”, a-t-il déclaré à la presse après un discours devant les étudiants de la 219e promotion de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap) à Agen.”Quatre millions d’euros” ont été débloqués pour la mise en place de cet établissement rénové, dont les pensionnaires seront “mis à l’isolement total” dans un lieu “inviolable”, où il sera “absolument impossible de se faire livrer téléphone ou drogue”, a promis le garde des Sceaux en rappelant que 52.000 portables ont été saisis l’an dernier en prison.Actuellement, 17.000 personnes sont détenues pour des faits liés au trafic de stupéfiants et à la criminalité organisée, selon lui, dont “au moins un millier” considérés comme “particulièrement dangereux”.”Une très grande partie (…) ont une surface financière importante, des complicités haut placées et désormais une violence totalement désinhibée, comme l’a démontré le drame d’Incarville le 14 mai dernier”, a souligné M. Darmanin.  Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l’attaque ultraviolente de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure) pour libérer Mohamed Amra. Ce narcotrafiquant, soupçonné d’avoir commandité des meurtres alors qu’il était en détention, est toujours recherché, ainsi que ses complices.La veuve d’une des victimes décédées s’est exprimée jeudi lors de la cérémonie de fin de formation des élèves de l’Enap, dont la promotion porte le nom des défunts.- “Changement radical” -Pour le ministre, “il y a encore beaucoup d’efforts à faire” pour qu’une nouvelle affaire Amra ne se reproduise pas, la dangerosité croissante de certains exigeant “un changement profond et radical du fonctionnement de l’administration pénitentiaire”, à commencer par la différenciation des établissements.Estimant que l’état général des prisons n’est “pas digne d’un pays comme la France”, avec “4.000 matelas par terre” et des détenus mélangés “selon, non pas leur dangerosité, mais leur arrivée devant la justice”, M. Darmanin a également annoncé le doublement, d’ici 2027, des places de semi-liberté pour éviter à leurs bénéficiaires les cellules surpeuplées.”C’est-à-dire 3.000 places que nous construirons dès la fin de cette année, en rénovant complétement les constructions et les cahiers des charges des lieux pénitentiaires”, a-t-il précisé, appelant à écouter davantage les élus locaux “prêts à accueillir des lieux privatifs de liberté mais pas toujours des prisons pour personnes extrêmement dangereuses”.Parmi les autres mesures annoncées, une mission sera lancée pour que l’administration pénitentiaire puisse organiser, en lien avec les préfectures, l’expulsion des personnes étrangères définitivement condamnées.”Il n’y a pas de raison que les personnes de nationalités non françaises restent dans nos lieux de détention”, a déclaré M. Darmanin en rappelant que, “selon les normes” de l’UE, les détenus européens devraient déjà purger leurs peines dans leur pays d’origine.L’ancien ministre de l’Intérieur a également annoncé la création, en 2026, d’une “police pénitentiaire” qui sera “la troisième force de sécurité intérieure” du pays, en plus de la police et de la gendarmerie. Une réflexion sera parallèlement engagée pour “recréer” une inspection générale de l’Administration pénitentiaire.Enfin, le nombre d’élèves formés à l’Enap va augmenter, selon l’école, avec désormais deux promotions de 800 chaque année et une formation qui passera de six à huit mois.  

Décès du journaliste Jean-François Kahn, fondateur de Marianne

Fondateur de l’Evénement du Jeudi et de Marianne, engagé en politique auprès de François Bayrou, le journaliste Jean-François Kahn est mort à 86 ans, a annoncé jeudi à l’AFP sa veuve, la productrice Rachel Assouline-Kahn.Elle a précisé que le décès avait eu lieu mercredi. Le magazine Le Point avait le premier donné l’information, évoquant “une légende du journalisme”.L’homme de presse avait apporté son soutien à la candidature de François Bayrou à la présidentielle en 2007 puis 2012, se disant “convaincu que c’était l’homme dont la France avait besoin”.Le Premier ministre a salué sur X “un géant et un homme rare”. “L’incroyable créativité qui l’animait, son audace, lui ont fait fonder de véritables journaux-époque, L’Evénement du Jeudi, Marianne. Il incarnait le +centrisme révolutionnaire+, l’humanisme et la fidélité. Nous l’aimions”, a-t-il écrit.Surnommé JFK, il s’était présenté aux élections européennes de 2009 sur une liste MoDem mais sans prendre la carte du parti. Il démissionnera sitôt élu pour reprendre la plume et les débats qu’il affectionnait tant.Fils du philosophe Jean Kahn, Jean-François Kahn était le frère du médecin généticien Axel Kahn, mort en 2021.”C’était un intellectuel avant d’être un journaliste”, a réagi auprès de l’AFP Maurice Szafran, qui avait cofondé en 1997 Marianne à ses côtés. Selon lui, “le journalisme était un moyen de comprendre l’histoire, de faire l’histoire et de s’inscrire dans l’histoire”. A la tête de Marianne à partir de mars et en lien avec lui encore récemment, Frédéric Taddeï s’est dit “terriblement triste”. “Il a été très important pour moi. (…) Je lisais déjà les Nouvelles Littéraires quand j’avais 18 ans”, où il était directeur de la rédaction, et “c’était un sacré patron de presse”, a-t-il souligné auprès de l’AFP.Denis Olivennes, président de CMI France propriétaire de Marianne, a dit craindre “qu’il n’y en ait plus jamais sur ce modèle”.Le jeune Jean-François Kahn avait opté pour l’enseignement. Mais, “pour fuir la dureté du professorat, je suis devenu journaliste par faiblesse”, confiait-il il y a quelques années.C’est la politique qui le passionne et les politiques qu’il aime provoquer, l’oeil pétillant derrière d’épaisses lunettes.En 1984, il sera le premier à défier Jean-Marie Le Pen de débattre avec lui. Le débat courtois tournera au dialogue de sourds et JFK le bretteur jubilera, affirmant qu’on peut contrer l’extrême droite sur le débats des idées.- Politique jusqu’au bout -Son caractère bien trempé séduit nombre de médias. Entré très jeune à Paris Presse, il couvre la guerre d’Algérie et révèle l’affaire Ben Barka, l’opposant marocain enlevé en plein Paris par des policiers en 1965 et dont le corps n’a jamais été retrouvé.L’Express, Le Monde, Europe 1, la direction des Nouvelles Littéraires, du Quotidien de Paris, brièvement du Matin, il assouvit sa passion pour la presse et ne mâche pas ses mots. En 1986, après cinq ans de débat Face à Face avec Alain Duhamel, il est viré d’Europe 1 pour avoir traité de “requins” les patrons d’Hachette, alors propriétaire de la radio. A la même époque, son talent d’intervieweur l’amène souvent sur le plateau de L’Heure de Vérité.En 1984, il lance l’Evénement du Jeudi, hebdomadaire au concept inédit: un journal qui appartient à ses lecteurs. Pour un Pascal (le billet de 500 francs d’alors) on devient actionnaire de l’EdJ. Le magazine prospère pendant une petite décennie avant de finir dans l’escarcelle d’Hachette et de disparaître après quelques vaines tentatives de relance.Jean-François Kahn avait quitté le navire en 1997 pour lancer Marianne, nouveau succès de presse même si les recettes publicitaires ne sont pas au rendez-vous.Il avait annoncé se retirer du journalisme en 2011, après un commentaire très critiqué sur l’affaire Strauss-Kahn. “Si c’est un troussage de domestique, c’est pas bien”, avait-il dit sur France Culture, avant de s’en excuser.JFK a cependant tenu des chroniques dans le quotidien belge Le Soir jusqu’en 2022. Auteur de nombreux ouvrages principalement politiques, il avait encore sorti “Ne m’appelez plus jamais gauche” l’année dernière aux éditions de l’Observatoire.D’après Maurice Szafran, il venait de terminer un livre sur “le retour du fascisme”. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Indonésie: le bilan du glissement de terrain s’élève à 22 morts, recherches suspendues

Le bilan du glissement de terrain sur l’île principale de Java en Indonésie est monté à 22 morts et quatre personnes sont toujours portées disparues jeudi, ont annoncé les autorités, alors que les sauveteurs luttent contre le temps et les intempéries pour retrouver des survivants.D’intenses précipitations dans une zone montagneuse à proximité de la ville de Pekalongan, dans le centre de Java, ont provoqué lundi un éboulement qui a fait s’effondrer des ponts et enseveli logements et véhicules.”Le bilan est désormais de 22 morts et quatre personnes sont toujours recherchées”, a déclaré à l’AFP Budiono, chef de l’agence de recherche et de sauvetage de la ville voisine de Semarang. Comme de nombreux Indonésiens, il ne porte qu’un nom.Les sauveteurs ont commencé à déblayer la boue épaisse et les débris des routes, a indiqué Budiono, mais les recherches ont été suspendues jeudi soir en raison des mauvaises conditions météorologiques et du risque de nouveaux glissements de terrain.”Si la pluie s’intensifie, nous arrêtons immédiatement car cela peut mettre en danger l’équipe de secours sur le terrain”, a expliqué Budiono, ajoutant que les recherches reprendraient vendredi.Du matériel lourd avait été déployé plus tôt dans le village de Kasimpar, le plus touché, pour fouiller les décombres de la maison d’un responsable local ainsi qu’un café où d’autres victimes auraient été ensevelies alors qu’elles cherchaient à s’abriter de la pluie.”Nous concentrons nos recherches sur ces deux zones et la rivière à proximité. Les victimes ont pu être emportées par le courant”, avait indiqué Budiono plus tôt jeudi.Au moins 13 personnes ont également été blessées dans le glissement de terrain, selon l’agence de recherche et de sauvetage Basarnas.L’Indonésie est sujette aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement entre novembre et avril, mais certaines catastrophes liées aux intempéries se sont produites en dehors de cette période ces dernières années.Le changement climatique a également intensifié les tempêtes, entraînant des pluies plus fortes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.En mai dernier, au moins 67 personnes avaient péri après que de fortes pluies avaient provoqué des crues soudaines dans l’ouest de Sumatra, charriant un mélange de cendres, de sable et de cailloux issus de l’éruption du mont Marapi vers des zones résidentielles.

L’Assemblée approuve un texte contre la vie chère en outre-mer, première victoire pour le PS

L’Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi socialiste visant à lutter contre la vie chère en outre-mer, première victoire pour les élus PS qui espèrent faire voter dans la journée plusieurs autres initiatives “concrètes” présentées dans leur “niche” parlementaire.Ce premier texte a été adopté par 180 voix “pour” (celles de la gauche et du Rassemblement national) et une seule “contre”, les élus de la droite et du centre s’étant abstenus.La proposition présentée par Béatrice Bellay (PS, Martinique) vise notamment à faciliter le plafonnement par l’Etat du prix d’un panier de biens de première nécessité – pour le ramener au niveau constaté en métropole -, à lutter contre les monopoles et les oligopoles et à contrer la toute-puissance de la grande distribution.Les députés du “socle commun” ont cependant préféré s’abstenir: aligner les prix sur ceux pratiqués dans l’Hexagone est “irréalisable et inapplicable”, c’est de l”affichage”, a déploré Maud Petit (Modem). “On va empêcher les nouveaux investisseurs d’arriver dans nos territoires et de faire fonctionner la concurrence”, s’est inquiété Nicolas Metzdorf, élu macroniste de Nouvelle-Calédonie.Le ministre chargé des outre-mer, Manuel Valls, a reconnu que les écarts de prix d’au moins 30% entre la métropole et les outre-mer posent un “défi à la cohésion sociale”. Mais le gouvernement, au nom de la “liberté d’entreprendre”, a tenté de s’opposer à une disposition interdisant aux grands groupes de distribution de détenir plus de 25% de parts de marché. En vain: les députés ont maintenu cet article. Au final, M. Valls a néanmoins “salué” l’adoption du texte, “un premier pas nécessaire”, selon lui. Après cette première victoire, le groupe PS a enchaîné en soumettant aux débats un texte, déjà adopté au Sénat début 2023, qui propose d’instaurer progressivement dans les hôpitaux des ratios pour garantir un nombre minimal de soignants par patient.Au total, lors de ce créneau réservé, les socialistes espèrent faire adopter avant minuit cinq propositions “concrètes, du quotidien” et montrer ainsi qu’ils peuvent “arracher des victoires” en “construisant des majorités”.- Macronistes “constructifs” -Après avoir renoncé la semaine dernière à censurer le gouvernement Bayrou – dont ils espèrent encore obtenir des concessions sur le budget – les élus PS entendent marquer des points: “nous restons dans l’opposition, évidemment, mais nous montrons notre capacité à gagner des votes, à faire avancer des dossiers”, indique une source interne au groupe. Le chef du groupe, Boris Vallaud, n’a pas caché attendre “sur certains textes, un soutien” de la part du gouvernement et des élus du centre et de la droite.Les députés macronistes auront une “position constructive” face à ces propositions “assez consensuelles”, a promis l’un des leurs, Pierre Cazeneuve. Tout en soulignant qu’il ne fallait pas y voir un “effet conjoncturel” – comprendre, lié à la récente décision des socialistes de ne pas censurer l’exécutif – car les députés de son groupe ont “toujours” eu une telle attitude lors des “niches” réservées aux partis de l'”arc républicain”, selon lui.Quant aux élus du Rassemblement national, ils voteront “comme d’habitude ce qui va dans le bon sens, celui de l’intérêt de la France et des Français”, a indiqué à l’AFP une source au sein du groupe.Parmi les propositions socialistes inscrites à l’agenda ce jeudi, figurent encore l’instauration d’un “repas à un euro” pour tous les étudiants – un précédent vote, sur le même sujet, avait échoué à une voix près début 2023, malgré le soutien de la gauche et du Rassemblement national -, ou encore un dispositif de lutte contre les pannes d’ascenseurs.Le PS prévoit d’obliger les sociétés gérant ces équipements à intervenir dans les deux jours ouvrés et à constituer des stocks suffisants de pièces détachées pour réparer au plus vite et éviter ainsi que les pannes se prolongent et tournent au “calvaire” pour les habitants d’immeubles de grande hauteur. Avant minuit, le élus socialistes espèrent encore faire adopter une proposition pour lutter contre la “financiarisation” des crèches, dont les dérives ont récemment été dénoncées dans un livre-enquête du journaliste Victor Castanet. Le texte prévoit d’interdire aux fonds d’investissement d’investir dans ce secteur.