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“Nouvelle Renaissance du Louvre”: Macron veut une seconde entrée et un lieu dédié pour la Joconde

Emmanuel Macron a annoncé mardi un vaste plan pour adapter le Louvre, musée le plus visité au monde, à une fréquentation massive, en créant une nouvelle entrée et en déplaçant “La Joconde” dans un espace dédié à l’horizon 2031.Avec le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci en arrière-plan, le chef de l’Etat s’est voulu ambitieux, avec un plan baptisé “Nouvelle Renaissance du Louvre”. Un double clin d’oeil, à la période du portrait peint au début du XVIe siècle, mais aussi à son parcours politique, lui qui a nommé son parti Renaissance.Le projet est “colossal”, a-t-il reconnu. Selon son entourage, le coût est évalué à environ 700 à 800 millions d’euros sur une dizaine d’années, dont seule une “part très minoritaire” sera financée par l’État.”Improbable” et “fou”, ont réagi la CGT et SUD Culture, interrogés par l’AFP, au vu de travaux “évalués en interne à un milliard d’euros”.Le président Macron est venu répondre à l’alerte sonnée par la présidente-directrice du musée, Laurence des Cars, qui dans une note du 13 janvier à la ministre de la Culture Rachida Dati a égrené les problèmes: “multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”, “obsolescence” des “équipements techniques”, “inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des oeuvres”…La pyramide inaugurée en 1988, majestueuse entrée voulue par l’ancien président François Mitterrand, est jugée “structurellement dépassée” car elle était prévue pour accueillir quatre millions de visiteurs par an. Le musée en a compté près de neuf millions (dont 80% d’étrangers) en 2024 et dix millions avant la crise sanitaire.- Objectif 2031 pour l’entrée -Le volet le plus spectaculaire concerne donc “la création d’une nouvelle grande entrée au niveau de la colonnade de Perrault”, sur la façade orientale de l’ancien château. Un concours d’architecture sera organisé pour une inauguration “d’ici 2031 au plus tard”, a affirmé Emmanuel Macron.Cela impliquera la refonte de l’esplanade qui la borde, sur laquelle la mairie de Paris a annoncé une “réflexion”, mais aussi la création de nouvelles salles d’exposition sous la cour carrée du Louvre.C’est là, deuxième grand bouleversement, que sera prévu un nouvel “espace particulier” pour installer “La Joconde”, qui sera “accessible de manière autonome par rapport au reste du musée et doté pour cette raison d’un titre d’accès propre”, a expliqué le président de la République.L’engouement des visiteurs, qui sont 20.000 par jour à admirer le tableau, gêne souvent les conditions de visite des espaces environnants, à commencer par “Les Noces de Cana” de Véronèse, accroché dans la même salle.Ce volet coûtera quelque 400 millions d’euros, sous réserve du projet retenu, entièrement financés sur les ressources propres du musée, grâce à l’argent de l’utilisation de la marque Louvre au musée d’Abou Dhabi et des appels au mécénat, notamment aux Etats-Unis, a dit l’entourage présidentiel.Le second volet, plus technique, vise à adapter, sans le fermer, le musée en termes de normes de sécurité, environnementales, et améliorer son confort et la qualité de protection des oeuvres. Il devrait s’étendre sur une dizaine d’années et coûter, aussi, entre 300 et 400 millions d’euros.L’Etat amorcera la pompe avec dix millions budgétés pour 2025 pour les premières études. Mais Emmanuel Macron fait face à un double écueil.- 12 millions de visiteurs par an -Après la défaite de son camp aux législatives, il ne peut plus dicter ses décisions au gouvernement comme il l’a fait pendant sept ans. En outre, la situation très dégradée des finances publiques rend inimaginables des investissements massifs de l’Etat.”Il n’est évidemment pas question, au moment où nous construisons un budget (…) de maîtrise des dépenses publiques, d’ajouter une ligne de 500 millions comme cela”, a prévenu lundi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur TF1.Le chef de l’Etat a donc validé l’idée de Rachida Dati d’introduire un billet d’entrée plus cher pour les étrangers non membres de l’UE dès le 1er janvier 2026. Cette tarification différenciée pourrait rapporter une vingtaine de millions supplémentaires par an, si l’entrée est fixée à 30 euros pour les étrangers et si la fréquentation atteint 12 millions de visiteurs annuels, l’objectif visé par le président.En ces temps de disette budgétaire, Emmanuel Macron a dit vouloir appliquer ce billet différencié à “d’autres musées ou monuments”.Mais “le doublement annoncé des groupes scolaires – passant à 900.000 élèves par an – signifiera 450.000 billets payants en moins”, a relevé Gary Guillaud, membre de la CGT Culture.

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Crues: la vigilance rouge de mise jusqu’à mercredi pour l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où 1.000 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu’à mercredi, avec des niveaux proches des seuils historiques attendus sur certains cours d’eau.Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de “15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sols déjà saturés”, indique Météo-France.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite à Rennes. Selon le ministre, le pic n’était “pas encore parfaitement connu”.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.”Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d’eau devraient rester exceptionnels”, met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Les villes en aval de Rennes ont vu l’eau monter au fur et à mesure mardi. Le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine et limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement surveillé.A 18H, le niveau de crue du canal était de 5,25 mètres, contre 5,56 mètres en 1995, année de référence. La cote a atteint 4,86 mètres côté Vilaine, contre 5,56 mètres lors de la crue historique de 1936, a fait savoir la mairie de Redon. Certains établissements scolaires de la ville ont fermé.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.”La crue historique de 1936″, la “plus haute référence”, pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.- Impact “plus conséquent” -Les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, “la gare de Messac Guipry n’est plus accessible aux clients jusqu’au vendredi 31 janvier inclus”, selon le site TER Breizhgo. Les foyers privés d’électricité en Bretagne devraient en revanche “être réalimentés en électricité d’ici la fin de journée” mardi, a informé Enedis.Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce week-end”, a mis en garde à 16h00 Rennes métropole, qui a réuni une cellule de crise.Autour de la maire Nathalie Appéré, des responsables des sapeurs-pompiers, de la Croix-Rouge, mais aussi des ingénieurs hydrauliciens préviennent: entre 25 cm et 50 cm de hausse sont encore à prévoir d’ici jeudi sur le cours de la Vilaine.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995).”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a fait savoir le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Le réchauffement climatique, conjugué à l’urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d’inondations.mas-ban-all-laf/mb/sp

Crues: la vigilance rouge de mise jusqu’à mercredi pour l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où 1.000 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu’à mercredi, avec des niveaux proches des seuils historiques attendus sur certains cours d’eau.Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de “15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sols déjà saturés”, indique Météo-France.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite à Rennes. Selon le ministre, le pic n’était “pas encore parfaitement connu”.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.”Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d’eau devraient rester exceptionnels”, met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Les villes en aval de Rennes ont vu l’eau monter au fur et à mesure mardi. Le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine et limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement surveillé.A 18H, le niveau de crue du canal était de 5,25 mètres, contre 5,56 mètres en 1995, année de référence. La cote a atteint 4,86 mètres côté Vilaine, contre 5,56 mètres lors de la crue historique de 1936, a fait savoir la mairie de Redon. Certains établissements scolaires de la ville ont fermé.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.”La crue historique de 1936″, la “plus haute référence”, pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.- Impact “plus conséquent” -Les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, “la gare de Messac Guipry n’est plus accessible aux clients jusqu’au vendredi 31 janvier inclus”, selon le site TER Breizhgo. Les foyers privés d’électricité en Bretagne devraient en revanche “être réalimentés en électricité d’ici la fin de journée” mardi, a informé Enedis.Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce week-end”, a mis en garde à 16h00 Rennes métropole, qui a réuni une cellule de crise.Autour de la maire Nathalie Appéré, des responsables des sapeurs-pompiers, de la Croix-Rouge, mais aussi des ingénieurs hydrauliciens préviennent: entre 25 cm et 50 cm de hausse sont encore à prévoir d’ici jeudi sur le cours de la Vilaine.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995).”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a fait savoir le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Le réchauffement climatique, conjugué à l’urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d’inondations.mas-ban-all-laf/mb/sp

“Submersion” migratoire: Bayrou choque la gauche, le PS quitte les négociations sur le budget

François Bayrou a maintenu mardi son idée d’une “submersion” migratoire tout en la restreignant à Mayotte et à certains autres départements, une expression chère au Rassemblement national qui a divisé son camp et choqué la gauche, jusqu’à provoquer l’annulation d’une réunion des socialistes avec le gouvernement sur le budget et une éventuelle non-censure.La France “approche” d’un “sentiment de submersion” en matière d’immigration, avait déclaré François Bayrou lundi soir sur LCI, suscitant un torrent de protestations.Mardi devant l’Assemblée nationale, il a expliqué qu’il voulait parler de Mayotte et de plusieurs autres départements, mais sans éteindre la colère de la gauche. “Quiconque est confronté à la situation à Mayotte, et ce n’est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté. Parce que tout un pays, (…) toute une communauté de départements français est confrontée à des vagues d’immigration illégale telles qu’elles atteignent 25% de la population”, a affirmé le Premier ministre, applaudi par les députés du RN.”Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c’est les réalités”, a-t-il ajouté, réfutant toute “connivence” avec quiconque.Il répondait au chef de file des députés socialistes Boris Vallaud qui l’accusait d’avoir “sciemment emprunté (ce vocabulaire) à l’extrême droite”.La veille sur LCI, François Bayrou avait estimé que “les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion”.- “Neutraliser le RN” -En disant “que tout est une affaire de proportion”, le Premier ministre “a justifié la politique que je souhaite mener”, s’est réjoui mardi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR), tenant de l’aile la plus à droite de l’exécutif.”Qu’un homme centriste, modéré, équilibré, puisse dire, au bout d’un mois et demi à Matignon, qu’il y a une proportion d’étrangers qui ne doit pas être dépassée sur le sol national, c’est une avancée”, a renchéri son homologue à la Justice, Gérald Darmanin (Renaissance).Côté RN, si le vice-président Sébastien Chenu s’est félicité d’avoir “gagné la bataille idéologique”, Marine Le Pen attend de François Bayrou “des actes qui suivent les constats”.Un ancien ministre macroniste considère de son côté que le chef du gouvernement “veut neutraliser le RN avec son expression”, car il “considère désormais que la dynamique de censure se trouve plus à l’extrême droite qu’à gauche”.Mais il risque de faire “la même erreur que Michel Barnier”, renversé en décembre, “il sous-estime la volonté de rupture de Marine Le Pen et celle de mettre à bas la caste politique”, ajoute ce responsable.”Ce n’est pas avec un mot comme ça” que la “dynamique électorale du RN (…) sera cassée”, a estimé de son côté sur LCI le politologue Jean-Yves Camus. Les déclarations du chef du gouvernement ont également choqué l’aile gauche du camp présidentiel. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet n’aurait “jamais tenu ces propos” qui la “gênent”. “On parle d’hommes et de femmes, de notre pays, la France qui, par son Histoire, par sa géographie, par sa culture, a toujours accueilli et s’est construite avec cette tradition”.- “République fraternelle” -Le tollé est général à gauche. “Ce n’est pas une querelle de mots, c’est un différend profond sur ce que signifie notre République. Notre République, elle est fraternelle. Notre République, elle accueille”, a affirmé la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, qui a déjà prévu – avant cette polémique – de voter la censure. Elle a accusé François Bayrou de “jeter en pâture à l’extrême droite toutes celles et tous ceux qui sont nés hors de nos frontières mais qui vivent avec nous”.Selon l’Insee, en 2023, la population étrangère vivant en France s’élevait à 5,6 millions de personnes, soit 8,2% de la population totale, contre 6,5% en 1975.Cela pourra-t-il influencer la décision du groupe socialiste de voter la censure du gouvernement sur le budget qui pourrait être soumis la semaine prochaine à l’Assemblée via l’article 49.3 de la Constitution ? Le PS, qui cherche des concessions de François Bayrou en échange d’une non-censure, a annoncé l’annulation d’une réunion prévue mardi avec le gouvernement.”Ce qui s’est passé cet après-midi ne va pas dans le sens d’un accord de non-censure”, a estimé le député PS Laurent Baumel.”Ne pas censurer le gouvernement Bayrou, c’est laisser continuer l’offensive raciste de Retailleau”, a affirmé pour sa part la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.Du côté des associations de défense des droits des migrants, la présidente de la Cimade, Fanélie Carrey-Conte, a jugé que les propos de M. Bayrou “illustraient un basculement vers des analyses de plus en plus stigmatisantes sur la question migratoire”. 

Budget: les consultations se poursuivent, sans le PS

Les ministres chargés du Budget ont poursuivi mardi leurs échanges politiques sur le budget de l’Etat pour 2025, mais le PS a annulé une réunion avec le gouvernement, compliquant la perspective d’un compromis deux jours avant une conciliation cruciale entre députés et sénateurs.Jusqu’au dernier moment, M. Lombard et sa collègue des Comptes publics Amélie de Montchalin s’efforcent de bâtir le budget de “compromis” souhaité par le Premier ministre François Bayrou pour ne pas connaitre le même sort que son prédécesseur, censuré le 4 décembre.Il s’agit de donner suffisamment de gages aux oppositions de gauche comme de droite, tout en respectant les desiderata du socle commun, en l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. Car de l’aveu même du gouvernement, le texte budgétaire voté jeudi par le Sénat est insuffisamment arrangeant, même s’il remplit la condition de réduire le déficit public.Mais la tâche relève du parcours d’obstacles pour le gouvernement. Après les propos du Premier ministre sur la “submersion” migratoire, le Parti socialiste a indiqué avoir annulé une réunion prévue mardi avec le gouvernement pour trouver un accord en vue de la commission mixte paritaire (CMP), instance de sept députés et sept sénateurs qui devra chercher un texte de compromis jeudi.François Bayrou a maintenu à l’Assemblée l’idée d’une “submersion” migratoire à Mayotte et dans plusieurs autres départements français, des propos qu’il avait tenus lundi soir sur LCI et qui ont choqué la gauche en pleine tractation entre le gouvernement et les socialistes sur une non-censure.”Ce qui s’est passé cet après-midi ne va pas dans le sens d’un accord de non-censure”, a déclaré le député socialiste Laurent Baumel devant la presse.- Concessions -En matinée, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait reçu, à Bercy, les communistes ainsi que le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, l’Insoumis Eric Coquerel. Afin de s’assurer du soutien des partis, François Bayrou avait confirmé lundi plusieurs concessions, faites notamment aux socialistes dont le soutien est vital pour la survie du gouvernement et qui estimaient que le compte n’y était toujours pas après une nouvelle consultation le week-end dernier. Il a rappelé l’abandon, réclamé par le PS, de la suppression de 4.000 postes d’enseignants et, à l’attention de la droite et du centre, l’absence de nouvel impôt sur les ménages. Les très hauts revenus et les grandes entreprises seront toutefois mis à contribution.  Le chef du gouvernement a également écarté la piste des sept heures de travail non rémunérées avancée par le Sénat dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, un autre irritant pour les socialistes et certains macronistes.Ces concessions interviennent alors que les débats ont repris lundi en commission à l’Assemblée sur les comptes de la Sécurité sociale (PLFSS). Et surtout avant une réunion capitale de plusieurs heures jeudi de la CMP.  “Le moment est grave parce qu’on a un rendez-vous démocratique qui peut nous doter ou non d’un budget”, a déclaré mardi Eric Lombard devant des membres de l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).- “Curseurs qui bougent” -Durant cette CMP, “il peut y avoir des curseurs qui bougent” sur les coupes budgétaires et les recettes, a indiqué Eric Lombard, soulignant que sa “responsabilité” était de veiller à ce que le texte commun aboutisse bien à un déficit public de 5,4% du PIB comme visé par le gouvernement. Les conclusions éventuelles de la CMP seront examinées lundi à l’Assemblée nationale, selon une source parlementaire, avant le début de l’examen du PLFSS. François Bayrou pourrait à cette occasion déclencher pour la première fois l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote, s’exposant ainsi à une nouvelle motion de censure des Insoumis.Le Sénat pourrait lui se prononcer définitivement sur le budget de l’Etat le 7 février.Lors d’une conférence de presse, le président de la commission des Finances Eric Coquerel a dit craindre que le budget ressorte encore “plus austéritaire”. “Je ne pense pas que le repas soit plus digeste aujourd’hui qu’il ne l’était le 4 décembre avec Barnier”, a abondé le député communiste Nicolas Sansu.mpa-sl-ama-tg/jum/cbn

“Submersion” migratoire: Bayrou choque la gauche, le PS annule une réunion de négociations sur la censure

François Bayrou a maintenu mardi son idée d’une “submersion” migratoire tout en la restreignant à Mayotte et à certains autres départements, une expression chère au Rassemblement national qui a divisé son camp et choqué la gauche, jusqu’à provoquer l’annulation d’une réunion des socialistes avec le gouvernement sur le budget.La France “approche” d’un “sentiment de submersion” en matière d’immigration, avait déclaré François Bayrou lundi soir sur LCI, suscitant un torrent de protestations.Mardi devant l’Assemblée nationale, il a expliqué qu’il voulait parler de Mayotte et de plusieurs autres départements, mais sans éteindre la colère de la gauche. “Quiconque est confronté à la situation à Mayotte, et ce n’est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté. Parce que tout un pays, (…) toute une communauté de départements français est confrontée à des vagues d’immigration illégale telles qu’elles atteignent 25% de la population”, a affirmé le Premier ministre, applaudi par les députés du RN.”Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c’est les réalités”, a-t-il ajouté, réfutant toute “connivence” avec quiconque.Il répondait au chef de file des députés socialistes Boris Vallaud qui l’accusait d’avoir “emprunté (ce vocabulaire) à l’extrême droite”.La veille sur LCI, François Bayrou avait estimé que “les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion”. “Dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, vous avez rejet”, a-t-il affirmé.- “Neutraliser le RN” -En disant “que tout est une affaire de proportion”, le Premier ministre “a justifié la politique que je souhaite mener”, s’est réjoui mardi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR), tenant de l’aile la plus à droite de l’exécutif.”Qu’un homme centriste, modéré, équilibré, puisse dire, au bout d’un mois et demi à Matignon, qu’il y a une proportion d’étrangers qui ne doit pas être dépassée sur le sol national, c’est une avancée”, a renchéri son homologue à la Justice, Gérald Darmanin (Renaissance).Côté RN, si le vice-président Sébastien Chenu s’est félicité d’avoir “gagné la bataille idéologique”, Marine Le Pen attend de François Bayrou “des actes qui suivent les constats”.Un ancien ministre macroniste considère de son côté que François Bayrou “veut neutraliser le RN avec son expression”, car il “considère désormais que la dynamique de censure se trouve plus à l’extrême droite qu’à gauche”.Mais il risque de faire “la même erreur que Michel Barnier”, renversé en décembre, “il sous-estime la volonté de rupture de Marine Le Pen et celle de mettre à bas la caste politique”, ajoute ce responsable.Les déclarations du chef du gouvernement ont également choqué l’aile gauche du camp présidentiel. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet n’aurait “jamais tenu ces propos” qui la “gênent”. “On parle d’hommes et de femmes, de notre pays, la France qui, par son Histoire, par sa géographie, par sa culture, a toujours accueilli et s’est construite avec cette tradition”.- “Offensive raciste” -Le tollé est général à gauche. “Ce n’est pas une querelle de mots, c’est un différend profond sur ce que signifie notre République. Notre République, elle est fraternelle. Notre République, elle accueille et notre pays a été construit grâce à l’immigration et il est beau”, a affirmé la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, qui a déjà prévu – avant cette polémique – de voter la censure. Elle a accusé François Bayrou de “jeter en pâture à l’extrême droite toutes celles et tous ceux qui sont nés hors de nos frontières mais qui vivent avec nous”.Selon l’Insee, en 2023, la population étrangère vivant en France s’élevait à 5,6 millions de personnes, soit 8,2% de la population totale, contre 6,5% en 1975.Cela pourra-t-il influencer la décision du groupe socialiste de voter la censure du gouvernement sur le budget qui pourrait être soumis la semaine prochaine à l’Assemblée via l’article 49.3 de la Constitution ? Le PS, qui cherche des concessions de François Bayrou en échange d’une non-censure, a annoncé l’annulation d’une réunion prévue mardi avec le gouvernement.”A l’évidence, ce sujet ne pourra que peser dans la décision du groupe”, a reconnu lors d’un point de presse le député PS Emmanuel Grégoire alors que les Insoumis maintiennent la pression sur les socialistes.”Ne pas censurer le gouvernement Bayrou, c’est laisser continuer l’offensive raciste de Retailleau, celui qui parle de Français de papier, de régression ethnique des habitants des quartiers populaires ou encore des belles heures de la colonisation”, a affirmé la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.Du côté des associations de défense des droits des migrants, la présidente de la Cimade, Fanélie Carrey-Conte, a jugé que les propos de François Bayrou “illustraient un basculement vers des analyses de plus en plus stigmatisantes sur la question migratoire”. 

Israel to cut all contact with UNRWA, intermediaries: Israel UN envoy

Israel will cease all contact with the UN’s Palestinian relief agency UNRWA and any other body acting on its behalf, Israel’s envoy to the UN said Tuesday after repeatedly accusing the organization of undermining its security.UNRWA’s offices and staff in Israel play a major role in the provision of healthcare and education to Palestinians, but …

Israel to cut all contact with UNRWA, intermediaries: Israel UN envoy Read More »