AFP Top News

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Séisme au Bangladesh: neuf morts, plus de 300 blessés

Un puissant tremblement de terre de magnitude 5,5 a frappé vendredi le centre du Bangladesh, au nord-est de la capitale Dacca, faisant au moins neuf morts et plus de 300 blessés, selon un nouveau bilan du gouvernement.Des reporters de l’AFP ont vu des gens pleurer dans les rues de Dacca tandis que d’autres semblaient sous le choc.Le séisme est survenu à une heure où une part importante de la population se trouvait à son domicile vendredi, jour de congé hebdomadaire dans le pays de 170 millions d’habitants à forte majorité musulmane.Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 300 blessées, notamment des étudiants d’une université et des ouvriers d’usine, a déclaré la service de presse du gouvernement provisoire qui a détaillé le nombre de victimes par district. Au moins 14 bâtiments ont été endommagés et un incendie s’est déclaré dans une centrale électrique, avant d’être maîtrisé. Le chef du gouvernement provisoire, Muhammad Yunus, s’est dit “profondément choqué et attristé par les informations faisant état de victimes dans différents districts”.Trois personnes, dont un enfant, ont été tués par la chute de la balustrade d’un immeuble de huit étages devant une boucherie dans le quartier d’Armanitola, dans les faubourgs de Dacca.”J’étais venu acheter de la viande et je faisais la queue quand le tremblement de terre a frappé. La balustrade s’est effondrée sur quatre ou cinq personnes devant moi. Un enfant, grièvement blessé au cou, est mort sur le coup”, a raconté à l’AFP, Md Sharif, 26 ans.”J’ai vu des véhicules transporter des blessés. J’ai appris plus tard que trois d’entre eux avaient succombé à leurs blessures”, a expliqué un voisin, Sakib Hossain, 50 ans, qui a dit s’être précipité dans la rue après avoir entendu un grand bruit.- Jusqu’à Calcutta -La secousse s’est produite à 10H38 (04H38 GMT) et son épicentre a été localisé près de la ville de Narsingdi, selon l’Institut américain d’études géologiques (USGS), qui a évoqué dans son alerte la possibilité d’un “nombre significatif de victimes et de dégâts”.Les services bangladais de météorologie ont pour leur part fait état d’un séisme d’une magnitude de 5,7 avec pour épicentre la ville de Mabhabdi, dans le district de Narsingdi, ajoutant que la secousse avait été ressentie pendant 26 secondes.Elle a été fortement ressentie dans les rues de Dacca, ont rapporté des journalistes de l’AFP.M. Yunus a indiqué que “toutes les mesures nécessaires (étaient) prises” pour assurer la sécurité de la population, ajoutant qu’il était “conscient de l’anxiété et la panique” causées par l’événement.La secousse a été perçue jusque dans la mégapole indienne de Calcutta, à quelque 300 km à l’ouest de Dacca, a indiqué à l’AFP le directeur du centre indien de sismologie, OP Mishra.Dans le quartier de Salt Lake City, qui accueille de nombreuses entreprises de la “tech” locale, de nombreux habitants ont évacué rapidement bureaux et domiciles, a rapporté un correspondant de l’AFP.”J’ai senti des secousses et des secousses et mon lit a tremblé”, a témoigné l’un d’eux, Sumit Dutta, 66 ans: “je suis sorti en trombe de ma chambre”.Les autorités de Calcutta n’ont fait état d’aucune victime ni dégât dans l’immédiat.

Rennes: rassemblement de soutien à un enseignant de maternelle menacé

Un rassemblement de soutien d’environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle dont un enseignant a été menacé par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.Cet enseignant, également directeur de l’école maternelle publique Clôteaux, dans le sud de Rennes, a porté plainte le 14 octobre “pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre”, a indiqué jeudi le procureur de la République, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.Selon des sources syndicales, la famille n’aurait pas toléré que l’instituteur accompagne la fillette aux toilettes.”On reproche simplement au collègue d’être un homme et d’encadrer des jeunes enfants”, a déploré Mickaël Bézard, secrétaire départemental du syndicat Force ouvrière des écoles en Ille-et-Vilaine, présent devant l’école.”Il n’y a pas d’aspect religieux derrière tout ça” a insisté Fabrice Lerestif, secrétaire général FO d’Ille-et-Vilaine, reprenant les termes du ministre de l’Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement jeudi à Villeurbanne (Rhône).Environ 150 personnes, dont des enseignants d’écoles voisines et une trentaine de parents d’élèves, étaient présents devant l’école, fermée pour la journée. “Soutien à notre collègue”, “Parents unis ! Respect et soutien total à nos enseignants”, clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.Parmi les parents d’élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l’équipe éducative “en qui on a pleinement confiance”. Concernant le directeur, “on n’a jamais eu de retour négatif”, a-t-il dit.Choqué, l’enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est “meurtri par la situation” qui a “eu un impact fort sur l’ensemble de l’école”, “une école où tout se passe bien”, a précisé Mickaël Bézard.Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d’établissement, “pour retrouver aussi un climat serein”, a-t-il poursuivi.”Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs”, a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l’éducation à la ville de Rennes. “Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille”, a-t-elle ajouté.

“Le journal d’un prisonnier”: Sarkozy va publier un livre sur ses trois semaines de détention

Moins de deux semaines après sa sortie de prison, Nicolas Sarkozy annonce vendredi la sortie le 10 décembre d’un livre sur son incarcération dans le cadre du procès libyen, “Le journal d’un prisonnier”, publié aux éditions Fayard, contrôlées par Vincent Bolloré.”En prison, il n’y a rien à voir, et rien à faire. J’oublie le silence qui n’existe pas à la Santé où il y a beaucoup à entendre. Le bruit y est hélas constant. A l’image du désert, la vie intérieure se fortifie en prison”, écrit sur le réseau social X l’ancien président, incarcéré trois semaines suite à sa condamnation dans le procès libyen.Long de 216 pages, l’ouvrage sera commercialisé au prix de 20,90 euros, ont précisé dans un communiqué les éditions Fayard.Le 25 septembre, l’ancien chef de l’État, aujourd’hui âgé de 70 ans, a été condamné en première instance à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs, et à une amende de 100.000 euros.- Officiers de sécurité -Il a aussitôt fait appel et jouera son avenir lors d’un nouveau procès, prévu du 16 mars au 3 juin à la cour d’appel de Paris.En détention à l’isolement, et protégé par deux officiers de sécurité, ce qui a ulcéré les syndicats pénitentiaires, l’ancien président était “dans une cellule de 9 m2, il y a du bruit tout le temps”, avait commenté au début de sa détention son avocat et ami Jean-Michel Darrois, après son premier entretien au parloir avec Nicolas Sarkozy.”Il envisage de passer son temps en écrivant, en faisant le plus de sport possible, en recevant les visites de sa famille et de ses avocats”, avait décrit son conseil, précisant qu’il avait “commencé à écrire son livre” dès le premier jour de détention.  Le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Celui qui clame son innocence depuis le début de l’affaire a vécu une détention inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.Pour les juges, le mandat de dépôt prononcé était justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Écroué le 21 octobre, Nicolas Sarkozy a été libéré de prison le 10 novembre par la cour d’appel de Paris, qui a estimé qu’il ne présentait pas de risque de fuite et l’a placé sous contrôle judiciaire.La justice lui a toutefois imposé une interdiction de quitter la France, d’entrer en contact avec les autres prévenus et un certain nombre de personnes, dont le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite en prison le 29 octobre, ou tout membre de son cabinet ou cadre judiciaire susceptible de bénéficier d’informations sur les procédures.- Dix prévenus rejugés -Neuf autres personnes seront rejugées à partir de mi-mars aux côtés de Nicolas Sarkozy.Parmi les prévenus figurent deux anciens proches collaborateurs de M. Sarkozy, Claude Guéant – condamné à six ans de prison mais sans mandat de dépôt – et Brice Hortefeux – qui a écopé pour sa part de deux ans de prison, une peine à effectuer sous bracelet à domicile assortie de l’exécution provisoire.Autre prévenu à être rejugé, l’intermédiaire Alexandre Djouhri, condamné à six ans de prison et trois millions d’euros d’amende en première instance, et incarcéré depuis.D’ici là, une autre échéance judiciaire capitale attend Nicolas Sarkozy.Déjà condamné définitivement dans l’affaire des écoutes, l’ancien président saura le 26 novembre si la Cour de cassation valide ou non sa condamnation en appel dans l’affaire Bygmalion, à un an d’emprisonnement dont six mois ferme aménageables, pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.

Le narcotrafic vient percuter la campagne des municipales à Marseille

À quatre mois des municipales, le narcotrafic, étonnement peu présent dans la campagne marseillaise jusqu’à présent, est venu percuter le débat avec l’assassinat de Mehdi Kessaci, la plupart appelant à l’unité, sauf l’extrême droite.L’insécurité due au narcotrafic s’impose comme un thème de campagne dans de nombreuses villes et même dans des villages. À Marseille, épicentre du narcobanditisme en France, les passes d’arme se concentraient jusqu’à présent plus sur la sécurité du quotidien, la saleté ou l’immigration.Taxé de “maire laxiste” par l’ex-ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR), Benoit Payan, le maire sortant de Marseille divers-gauche, se présente comme garant de “l’unité”. “Ça veut dire que tout le monde s’y met, c’est-à-dire que celles et ceux qui ont été absents, je parle des politiques, des élus et des institutions pendant des années doivent réinvestir ces quartiers”, plaide-t-il dans une interview à l’AFP. Il revendique l’installation de caméras de vidéoprotection, d’avoir “doublé la police municipale” mais défend aussi une approche globale pour lutter contre ce fléau: “j’ai aussi fait des écoles, des centres sociaux, des stades et c’est toute la rénovation urbaine et c’est toute la question des transports en commun qui désormais se pose”.Pas encore officiellement candidat, il tacle les “discours martiaux” de certains à droite et à l’extrême droite notamment sur l’immigration qui “n’ont eu aucun effet”.- “Protéger les Marseillais” -Pour Franck Allisio, candidat Rassemblement national à la mairie, c’est pourtant de sa faute si Marseille, un port qui déjà au siècle dernier a connu les ravages de l’héroïne, est devenue “la capitale de la drogue” selon lui. “Le maire découvre la sécurité”, ironise le député auprès de l’AFP. Il assure que Marseille comptera, s’il est élu, sur “la première police municipale de France”. Il a demandé au gouvernement de décréter l'”état d’urgence” et un couvre-feu pour les mineurs, bien que les trois derniers meurtres par balles ont eu lieu en plein jour.Comme le maire, Martine Vassal, candidate de la droite et du centre et actuelle présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole appelle à la “concorde”.Elle veut engager “un choc d’autorité” mais “tout ça ne pourra pas s’envisager non plus sans une véritable politique sociale au sens très large du terme”, relève son directeur de campagne Romain Simmarano, dans une approche qui tranche avec le discours très droitier employé par la candidate jusqu’ici.Sébastien Delogu, candidat LFI, qui part en solo en marge de la coalition du Printemps marseillais à la tête de la ville depuis 2020, a appelé à cesser les “petites disputes” auprès de l’AFP: “Aujourd’hui, il est temps que le peuple de Marseille se réunisse” pour “dire stop à ce qu’il se passe dans notre ville”.- Aucune défection -Samedi, lors de la marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci, Benoît Payan, Martine Vassal, Sébastien Delogu mais aussi les chefs des Écologistes, des socialistes, des communistes ont déjà annoncé leur présence.Au-delà des divergences politiques, cet assassinat a par ailleurs ravivé les craintes de pressions, voire des menaces en période électorale. Il y a un mois, le procureur Nicolas Bessone a annoncé la création d’une cellule anticorruption et dit craindre que pendant cette campagne des élus puissent “subir les mêmes assauts”, que des greffiers ou employés de prison de la part de narcotrafiquants. Mi-septembre, le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, Christian Charpy, avait interpellé dans un entretien au Monde sur “les risques d’ingérence liée au narcotrafic” pour les municipales, notamment via des tentatives de corruption en dons liquide ou en paiement en cryptomonnaies.Malgré ce contexte et les doutes soulevés par cet assassinat chez tous ceux qui combattent et commentent ce narcobanditisme, les élus et candidats contactés par l’AFP ont unanimement assuré n’avoir subi aucune défection.  Benoît Payan a répété qu’il ne “faut pas avoir peur”. Le maire de Marseille a évoqué, auprès de l’AFP, le témoignage sur RTL d’une élue qui, sous couvert d’anonymat, a confié ne pas vouloir se représenter parce qu’elle craignait pour sa vie.”Ça, ça veut dire que c’est la mafia qui a gagné. Et je ne l’accepterai pas en fait”, a-t-il asséné. Son entourage nuance: “on comprend la peur des élus, des militants, des journalistes, des magistrats, mais il faut se relever, exiger la fin de ces violences”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les nations s’opposent sur les énergies fossiles à la COP30 en Amazonie

Une incursion, des protestations indigènes, un incendie et désormais un affrontement sur le pétrole: les chaotiques négociations climatiques de la COP30 entre près de 200 pays achoppent vendredi, au dernier jour, sur la question de pointer du doigt ou non les énergies fossiles.Au point que l’Union européenne évoque ouvertement la perspective d’une COP30 “sans accord”, ce qui serait un échec humiliant pour le Brésil et cette première conférence climatique de l’ONU en Amazonie.La présidence brésilienne du sommet, qui se tient à Belem depuis la semaine dernière, a mis un projet de texte sur la table avec une grande omission: il ne contient pas le mot “fossiles”, et encore moins la création de la “feuille de route” réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.Protestation immédiate des Européens et de leurs alliés, dont la Colombie, qui mène la bataille contre la “prolifération” du pétrole.”Ce qui est actuellement sur la table est inacceptable”, a déclaré le commissaire au climat, Wopke Hoestra, à des journalistes. “C’est malheureux à dire, mais nous sommes vraiment face à un scénario sans accord”.”Le texte ne peut pas rester tel qu’il est”, a relevé le ministre allemand de l’Environnement, Carsten Schneider.Qui s’oppose? L’Inde, l’Arabie saoudite et la Russie, rejoints par des pays émergents, a déclaré Monique Barbut, ministre française de la Transition écologique, à des journalistes.Pour la ministre colombienne de l’Environnement Irene Velez Torres, la COP30 “ne peut se terminer sans feuille de route pour abandonner les combustibles fossiles”.Le projet a aussi immédiatement été rejeté par des ONG. “C’est comme une page blanche, il y a si peu pour combler le manque d’ambition pour en rester à 1,5°C de réchauffement, ou pousser les pays à accélérer l’action”, a réagi Tracy Carty de Greenpeace. Il est “extrêmement décevant” selon WWF.- Pression de Lula -“Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, a plaidé le président de la COP30, le diplomate André Correa do Lago.Après une nuit de consultations, il va continuer pour une journée qui s’annonce très longue.Il a la lourde tâche de mettre d’accord 194 pays et l’Union européenne, membres de l’accord de Paris, pour une adoption par consensus, comme c’est la règle aux COP.L’idée d’une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l’engagement à une sortie progressive des énergies fossiles pris à la COP28 il y a deux ans.Dans une année géopolitique mouvementée, avec de nombreux pays occidentaux se détournant politiquement du climat, peu comptaient sur le retour de cette question à l’ordre du jour.Mais le président brésilien Lula l’a relancée au début du sommet de Belem, et encore remise au centre du jeu mercredi lors de sa visite à la COP30, dopant le camp anti-pétrole.Aucune COP n’a terminé à l’heure depuis 2003, et nombre de vétérans de ces négociations jugent probable une prolongation à Belem.- Incendie -Les travaux ont été retardés par un incendie jeudi qui a forcé l’évacuation du site à la mi-journée, privant les délégués de précieuses heures.C’est le troisième incident perturbant la conférence de l’ONU, démarrée la semaine dernière dans cette grande ville emblématique de l’Amazonie urbaine. Une incursion de manifestants indigènes puis le blocage de l’entrée avaient déjà désorganisé les travaux du sommet, organisé par le Brésil avec l’ONU.Le feu a éclaté en plein cœur du site temporaire érigé au Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées. En quelques minutes, de hautes flammes ont consumé une partie du toit dans le secteur des stands nationaux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est est l’un de ceux détruits par le feu. Dix-neuf personnes ont été prises en charge par les secours à cause des fumées, et deux pour des crises d’angoisse, selon le ministère de la Santé.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Renault ralentit le déploiement de ses bornes de recharge électrique rapide

Le groupe Renault va ralentir le rythme de déploiement de son réseau de stations de recharge électrique rapide en Europe, en raison des lourds investissements nécessités et d’un marché de l’électrique moins dynamique que prévu, a-t-il indiqué vendredi.”Dans un contexte d’ajustement de l’allocation de capital du groupe et dans une dynamique du marché de l’électrique contrastée en Europe, Mobilize (filiale du groupe: NDLR) a prévu d’adapter le plan de déploiement de son réseau de stations de charge”, explique le groupe dans une déclaration, confirmant une information des Echos. En mars dernier, le groupe Renault déclarait avoir pour objectif 650 stations d’ici fin 2028 en Europe, notamment en France, Belgique, Espagne et Italie. L’objectif pour la France n’avait pas été communiqué.Tout en annonçant ce coup de frein, le constructeur ne donne pas de nouvel objectif chiffré à horizon 2028.Il dit vouloir “se concentrer sur la valorisation du réseau existant en France, qui compte plus de 60 stations opérationnelles” et qui devrait s’élever à 95 stations “d’ici fin 2026″.En France, ces bornes de recharge rapide (en 15 ou 20 minutes) se trouvent en grande majorité sur le foncier de concessions Renault situées à quelques minutes des grands axes routiers (ou pour quelques unes d’entre elles sur des parkings d’hôtel). Elles sont au nombre de 61 fin novembre et devraient être 67 en fin d’année. L’infrastructure de bornes de recharge rapide nécessite des investissements lourds et le nombre de recharge par station est inférieur aux attentes. Il s’agit donc, pour Renault, de ralentir le rythme de ce déploiement, mais il n’est pas question de l’arrêter ou de vendre cette infrastructure, indique-t-on chez le constructeur.”Les solutions de recharge, incluant les stations de charge rapide Mobilize Fast Charge, restent une priorité pour Renault Group, au service de l’expérience client et des ventes de véhicules électriques”, souligne le groupe.Concernant l’Italie, Mobilize a investi en janvier dans un réseau de bornes de recharge situées sur les autoroutes en prenant une participation dans Free To X, filiale du réseau Autostrade per l’Italia dédiée à la recharge rapide des voitures électriques (jusqu’à 400 kilowatts). Mobilize “continue d’étoffer le réseau existant de plus de 100 stations sur les autoroutes (italiennes) avec de nouvelles stations hors autoroutes, à un rythme adapté”, indique la filiale de Renault vendredi.Pour l’Espagne et la Belgique, le déploiement n’avait pas commencé en 2025.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au moins cinq morts dans un séisme au Bangladesh

Un tremblement de terre de magnitude 5,5 a frappé vendredi le centre du Bangladesh, au nord-est de la capitale Dacca, faisant au moins cinq morts et une centaine de blessés, selon un nouveau bilan du gouvernement.Des reporters de l’AFP ont vu des gens pleurer dans les rues de Dacca tandis que d’autres semblaient sous le choc.Le séisme est survenu à une heure où une part importante de la population se trouvait à son domicile vendredi, jour de congé hebdomadaire dans le pays de 170 millions d’habitants à forte majorité musulmane.Le chef du gouvernement provisoire, Muhammad Yunus, s’est dit “profondément choqué et attristé par les informations faisant état de victimes dans différents districts”.Au moins cinq personnes ont été tuées et environ 100 personnes blessées, parmi eux des étudiants d’une université et des ouvriers travaillant dans une usine, a-t-il déclaré dans un communiqué. Deux enfants figurent parmi les personnes décédées, selon le ministère de la Santé.Trois personnes, dont un enfant, ont été tués par la chute de la balustrade d’un immeuble de huit étages devant une boucherie dans le quartier d’Armanitola, dans les faubourgs de Dacca.”J’étais venu acheter de la viande et je faisais la queue quand le tremblement de terre a frappé. La balustrade s’est effondrée sur quatre ou cinq personnes devant moi. Un enfant, grièvement blessé au cou, est mort sur le coup”, a raconté à l’AFP, Md Sharif, 26 ans.”J’ai vu des véhicules transporter des blessés. J’ai appris plus tard que trois d’entre eux étaient morts de leurs blessures”, a expliqué un voisin, Sakib Hossain, 50 ans, qui a dit s’être précipité dans la rue après avoir entendu un grand bruit.- Jusqu’à Calcutta -La secousse, d’une magnitude de 5,5, s’est produite à 10H38 (04H38 GMT) et son épicentre a été localisé près de la ville de Narsingdi, selon l’Institut américain d’études géologiques (USGS), qui a évoqué dans son alerte la possibilité d’un “nombre significatif de victimes et de dégâts”.Les services bangladais de météorologie ont pour leur part fait état d’un séisme d’une magnitude de 5,7 avec pour épicentre la ville de Mabhabdi, dans le district de Narsingdi, ajoutant que la secousse avait été ressentie pendant 26 secondes.Elle a été fortement ressentie dans les rues de Dacca, ont rapporté des journalistes de l’AFP.M. Yunus a indiqué que “toutes les mesures nécessaires (étaient) prises” pour assurer la sécurité de la population, ajoutant qu’il était “conscient de l’anxiété et la panique” causées par l’événement.La secousse a été perçue jusque dans la mégapole indienne de Calcutta, à quelque 300 km à l’ouest de Dacca, a indiqué à l’AFP le directeur du centre indien de sismologie, OP Mishra.Dans le quartier de Salt Lake City, qui accueille de nombreuses entreprises de la “tech” locale, de nombreux habitants ont évacué rapidement bureaux et domiciles, a rapporté un correspondant de l’AFP.”J’ai senti des secousses et des secousses et mon lit a tremblé”, a témoigné l’un d’eux, Sumit Dutta, 66 ans: “je suis sorti en trombe de ma chambre”.Les autorités de Calcutta n’ont fait état d’aucune victime ni dégât dans l’immédiat.Le Bangladesh est souvent le théâtre de secousses telluriques, mais le dernier tremblement de terre en date important survenu sur son sol remonte à 1896.

Un avocat lyonnais mis en examen pour viols et agressions sexuelles

Un avocat lyonnais spécialisé dans les dossiers de banditisme, David Metaxas, a été mis en examen pour des viols en série et des agressions sexuelles, commis en position d’autorité, a indiqué vendredi le procureur de Chambéry.Six “possibles victimes” sont “visées dans le cadre de l’instruction”, précise le magistrat Xavier Sicot dans un communiqué. Selon le quotidien régional Le Progrès, il s’agirait pour certaines d’anciennes stagiaires de son cabinet.David Metaxas, avocat pénaliste au barreau de Lyon, avait été placé en garde à vue lundi dans le cadre d’une enquête délocalisée à Chambéry. Après plusieurs prolongations de cette mesure, il a été mis en examen pour “viol par personne ayant autorité sur la victime et en concours”, ce qui implique plusieurs victimes, mais aussi tentative de viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel, selon le magistrat.Il a été placé sous contrôle judiciaire, “conformément aux réquisitions du parquet” et l’information judiciaire se poursuit, indique encore M. Sicot.Contacté par l’AFP, son avocat Me Alain Jakubowicz n’a pas souhaité s’exprimer. Âgé de 49 ans, Me Metaxas est une figure connue du barreau lyonnais pour son style parfois provocateur et son goût des médias. A la tête d’un cabinet baptisé “The Firm” en référence au célèbre polar de John Grisham et au film éponyme de Sydney Pollack, il a gagné le surnom d'”avocat des voyous” pour sa défense de plusieurs membres du grand banditisme.Il est le conseil notamment d’un membre présumé de la mafia calabraise, Edgardo Greco, 65 ans, interpellé à Saint-Etienne en février 2023 après 17 ans de cavale et pour qui il multiplie les demandes de remise en liberté.     Ce n’est pas la première fois que Me Metaxas à affaire à la justice. Mis en examen en 2012 pour recel de violation du secret professionnel dans l’affaire de corruption de l’ex-numéro deux de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, Me Metaxas avait été relaxé lors du procès en 2016.

Après l’île Maurice, Macron met le cap sur l’Afrique du Sud

“La France n’entend pas dominer”, “elle veut coopérer” : Emmanuel Macron a plaidé vendredi à Port-Louis pour un renforcement de la coopération régionale au sein de l’océan Indien, avant de mettre le cap sur l’Afrique du Sud, deuxième étape de sa tournée africaine.”La France n’entend pas dominer, elle n’entend en rien imposer, elle veut coopérer face à toutes les tentations parfois hégémoniques dans un monde de désordres où vous voyez comme moi le retour des impéralismes. La région n’y échappe pas”, a déclaré le président sur le site de la future ambassade de France à l’issue d’une visite d’Etat de 24 heures à l’île Maurice.Au premier jour de sa visite jeudi, il a convenu avec le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam d’accroître la coopération en matière de sécurité maritime pour lutter contre les narcotrafics et la pêche illégale dans la zone.”La France est par sa géographie à La Réunion, Mayotte, par ses ressortissants établis à Maurice, aux Seychelles, à Madagascar, aux Comores, par ces familles mêlées et ses liens humains une des puissances dans l’océan Indien”, a-t-il dit.”Mais nous l’abordons aussi avec aussi humilité et une volonté de travailler en partenariat”, a-t-il insisté. La France concentre 1.600 militaires entre ses deux territoires ultramarins dans la zone.Emmanuel Maceron entend aussi réaffirmer la présence française dans le sud-ouest de l’océan Indien face aux ambitions croissantes de la Chine, la Russie et l’Inde.L’île Maurice, ex-colonie française puis britannique de 1,2 million d’habitants, occupe une position stratégique dans ce carrefour maritime riche en ressources qui attise les convoitises. Le chef de l’Etat a évoqué les “menaces qui pèsent sur la stabilité de l’océan Indien, traversé par des roues maritimes clés pour l’économie mondiale et maintenant le trafic qui descend depuis l’Asie”.La France et Maurice vont “organiser davantage de patrouilles et d’exercices” communs et procéder à un “échange de bonnes pratiques” en matière de sécurité, a-t-il pointé. Le président s’est auparavant rendu sur un bâtiment de la Marine nationale, Le Champlain, mouillant à Port-Louis et qui participe avec les garde-côtes mauriciens à la surveillance des côtes et la lutte contre les trafics, notamment de drogue venant de la zone Inde/Parkistan.Le Premier ministre mauricien, en poste depuis 2024, avait relevé la veille que les relations bilatérales avaient été “quelque peu négligées” ces dix dernières années mais souligné une volonté de les “redynamiser”.- “Amitié” -Le président français s’est envolé vers 13H30 (9H30 GMT) pour Pretoria où il rencontrera dans l’après-midi son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, avec lequel il a noué selon son entourage “une relation d’amitié, d’estime très proche”, à la veille du sommet du G20.Il doit se rendre dans un centre de formation de la compagnie nationale d’électricité Eskom, qui a bénéficié d’un soutien financier français en matière de transition énergétique, l’un des sujets du G20.Il effectuera aussi une visite hautement symbolique au mémorial de la lutte contre l’apartheid à Pretoria. Quinze noms de Français seront dévoilés à cette occasion sur le mur des héros du monument.Parmi eux les écrivains Jean-Paul Sartre et Aimé Césaire, Frantz Fanon, figure de l’anticolonialisme, l’avocat Paul Vergès, le philosophe Paul Ricoeur et le rugbyman international François Moncla, marqué à vie par l’apartheid lors d’une tournée du XV de France en Afrique du Sud en 1958.”La France était à travers ses artistes, ses figures culturelles, intellectuelles, politiques, en soutien de la lutte contre l’apartheid. Et c’est ça que l’on aura à coeur de démontrer lors de la visite”, relève l’Elysée.Le chef de l’Etat français, déterminé à accroître les liens économiques avec l’Afrique anglophone, assistera par ailleurs au lancement d’un conseil d’affaires franco-sud-africain sur le modèle de celui qui existe déjà au Nigeria, avant de rejoindre Johannesburg pour le sommet du G20 samedi et dimanche. Il poursuivra ensuite sa tournée africaine au Gabon et en Angola.Le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne se rendra finalement pas au G20, a annoncé jeudi la télévision algérienne, coupant court à toute possibilité de rencontre avec Emmanuel Macron pour tenter d’apaiser une relation des plus tendues entre France et Algérie, après le signal positif envoyé par Alger, qui a récemment libéré l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Japon: les autorités locales approuvent le redémarrage de la plus grande centrale nucléaire au monde

La plus grande centrale nucléaire au monde a obtenu vendredi le feu vert d’autorités locales japonaises pour son redémarrage, une étape cruciale pour la remise en service du site après la catastrophe de Fukushima en 2011 et la fermeture de tous les réacteurs japonais. Hideyo Hanazumi, le gouverneur du département de Niigata (centre-ouest) où se trouve la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il “approuverait” la reprise des activités, qui devra encore recevoir l’aval final du régulateur nucléaire du pays. Le Japon avait fermé tous ses réacteurs nucléaires après le triple désastre – séisme, tsunami et catastrophe nucléaire – de Fukushima en 2011, alors que la population exprimait son inquiétude face à cette source d’énergie. Mais le pays, pauvre en ressources, veut réduire sa forte dépendance aux combustibles fossiles, atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et répondre à la demande croissante d’électricité liée à l’intelligence artificielle.Au total, 14 réacteurs – principalement situés dans l’ouest et le sud du pays – ont ainsi déjà été remis en service après la mise en place de normes de sécurité strictes. La centrale de Kashiwazaki-Kariwa, qui s’étend sur 400 hectares sur la côte de la mer du Japon face à la péninsule coréenne, serait le premier redémarrage d’une centrale nucléaire par Tepco, l’opérateur de celle de Fukushima Daiichi, depuis la catastrophe.Le vaste complexe a été équipé d’une digue de 15 mètres de haut contre les tsunamis, de nouveaux systèmes de secours électriques installés en hauteur, ainsi que d’autres dispositifs de sécurité.- Durée de vie des réacteurs allongée -Avant le séisme et le tsunami de 2011, qui ont fait environ 18.000 morts, l’énergie nucléaire représentait environ un tiers de la production d’électricité du Japon, le reste provenant principalement des énergies fossiles. En juillet, la compagnie d’électricité Kansai Electric a annoncé avoir franchi une première étape vers la construction du premier nouveau réacteur nucléaire du pays depuis la catastrophe de Fukushima. Le Japon est le cinquième émetteur mondial de dioxyde de carbone derrière la Chine, les États-Unis, l’Inde et la Russie, et dépend fortement des combustibles fossiles importés. Près de 70% des besoins en électricité du Japon étaient couverts en 2023 par des centrales thermiques fonctionnant au charbon et aux hydrocarbures.Le pays s’est fixé pour objectif de réduire l’apport des centrales thermiques à 30 à 40% de son mix électrique d’ici 2040.En juin, le Japon a adopté une loi permettant d’allonger la durée de vie des réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans afin de compenser les arrêts liés à des “circonstances imprévisibles”. L’archipel veut faire des renouvelables sa principale source d’électricité avant 2040. Dans le cadre de cet objectif, le nucléaire devrait représenter environ 20% de la production électrique du pays à l’horizon 2040, contre 5,6% en 2022.