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L’actrice Anouk Grinberg dépose plainte à l’Ordre contre l’avocat de Gérard Depardieu

L’actrice Anouk Grinberg, qui avait témoigné à l’appui de femmes dénonçant des violences sexuelles de la part de Gérard Depardieu, a déposé plainte à l’Ordre des avocats de Paris contre Me Jérémie Assous, conseil du comédien de “Cyrano”, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier.Sollicité par l’AFP, Me Assous a répondu qu'”il s’agit simplement d’une saisine ordinale, laquelle entraîne automatiquement un échange entre le représentant du bâtonnier et l’avocat concerné, aboutissant à la rédaction d’un avis purement consultatif et non contraignant, comme il s’en rend près de huit mille chaque année au seul barreau de Paris”.Selon la source proche du dossier, Anouk Grinberg vise avec cette plainte déposée début octobre des propos de Me Assous tenus sur BFMTV le 2 septembre, soir de l’annonce du renvoi en cour criminelle départementale de l’acteur pour des soupçons de viols sur la comédienne Charlotte Arnould.Ce soir-là, Me Assous, interrogé sur des critiques passées de Anouk Grinberg à l’encontre de son client, avait indiqué: “Je ne vais pas (lui) répondre parce qu’elle est ridicule. C’est elle qui, durant (le tournage du film) +Les Volets verts+, harcelait le réalisateur et l’équipe de tournage pour avoir plus de scènes avec Gérard Depardieu”.”C’est la même qui dit qu’elle se pinçait le nez quand elle tournait avec lui alors que tout le monde a dit qu’elle faisait tout, qu’elle se frottait à Gérard Depardieu pour avoir plus de scènes”, avait ajouté Me Assous.Auprès de l’AFP, Mme Grinberg a expliqué lundi que “défendre un homme accusé de viol ne devrait pas autoriser un avocat à traîner dans la boue la vie tragique d’une femme ou à salir une de ses soutiens”.”Avec ses mensonges éhontés, Me Assous sème le doute devant des millions de téléspectateurs sur la valeur de ma parole et de mon intégrité. Il ne me dégrade pas seulement moi mais aussi le métier d’avocat de la défense”, a-t-elle estimé.Et l’écrivaine d’accuser: “Ce qu’il fait ressemble à ce que font les agresseurs sexuels: il fait des victimes des coupables et inverse la donne. J’espère que l’Ordre des avocats pourra défendre l’honneur de ce beau métier, dont la démocratie a tant besoin”.L’Ordre des avocats de Paris a déjà ouvert récemment une procédure déontologique visant le conseil de Gérard Depardieu, afin d’examiner les plaintes déposées par Charlotte Arnould elle-même et par son avocate, Me Carine Durrieu-Diebolt.Cette première étape permet d’entendre les parties. A l’issue, l’Ordre des avocats peut s’en tenir-là, adresser un rappel à des obligations déontologiques ou encore ouvrir une procédure disciplinaire. 

Ultimes dénégations et contradictions de Cédric Jubillar à son procès

Le corps agité de tremblements compulsifs, Cédric Jubillar a continué lundi de nier le meurtre de son épouse Delphine devant la cour d’assises du Tarn, lors d’un long interrogatoire au cours duquel plusieurs de ses contradictions ont été relevées sans que l’accusé ne perde le fil de ses dénégations.Delphine Jubillar a-t-elle pris une douche le soir du 15 décembre? Mis son pyjama? Porté ses lunettes? Cédric avait-il promené les chiens? La présidente Hélène Ratinaud a souligné les nombreux changements de versions de l’accusé lors des quatre ans et demi écoulés entre ses premières auditions et son procès.Le peintre-plaquiste, 38 ans, s’est contredit lundi à plusieurs reprises. Interrogé par la juge à propos de l’hypothèse d’un éventuel départ volontaire de son épouse, il a répondu: “Je n’en ai aucune idée, j’espère pas”, avant d’expliquer à l’avocat général Nicolas Ruff espérer “du fond du coeur que ce soit ça”.Il a aussi assuré que la lésion constatée par un médecin légiste sur son bras droit au lendemain de la disparition, preuve selon les parties civiles d’un affrontement avec Delphine, était une “cicatrice” reçue bien en amont. Avant d’expliquer un peu plus tard qu’il se serait “taillé les bras à force de porter des paquets de parquet flottant”.”Le légiste a vu la cicatrice, mais il n’a pas vu les blessures dont vous venez de nous parler?”, lui a alors demandé, incrédule, l’avocat de ses enfants, Laurent Boguet. “Tout à fait”, a répondu l’accusé.- “Claqué” -Les débats sont par ailleurs longuement revenus sur sa consommation de contenus pornographiques les quatre jours précédant la disparition, ainsi que le lendemain, mais pas le soir-même. “Ce soir-là, j’étais extrêmement exténué, j’en avais pas envie. Le parquet, ça m’avait claqué”, s’est-il expliqué.”Et vous en consultez le 16?”, le lendemain de la disparition, s’est étonnée la présidente de la cour.”Ben, là, j’étais pas fatigué.””Pourtant vous étiez debout depuis 3H45 du matin.””C’était une journée certes dense, mais elle était pas fatigante”, a-t-il assuré, se trémoussant de plus belle sur ses jambes et respirant bruyamment dans son micro.A propos de la carte bancaire de l’infirmière, qu’il a utilisée après sa disparition, Hélène Ratinaud lui a demandé: “Si votre épouse avait disparu volontairement, ne pensez-vous pas qu’elle avait besoin de cet argent?””J’en avais besoin pour les enfants, la maison et mon propre plaisir”, a-t-il dit, expliquant avoir notamment payé des courses et du cannabis.- “J’aime les bijoux” -Pour sa dernière journée d’interrogatoire, Cédric portait à nouveau à l’annulaire gauche une bague dont il a expliqué à la barre qu’il s’agissait d’un cadeau de son ex-petite amie Jennifer, celle qui a raconté aux enquêteurs que le peintre-plaquiste lui avait avoué avoir tué son épouse.Me Pauline Rongier, qui représente une amie de Delphine, s’est étonnée: “Vous portez la bague offerte par une femme qui vous accuse devant la cour d’assises où vous encourez la réclusion à perpétuité?” “Oui, parce que j’aime les bijoux”, a-t-il assuré.”Avez-vous une explication à la disparition de votre épouse?”, l’avait plus tôt interrogé Mme Ratinaud. “Je n’en ai aucune, je voudrais en avoir une pour pouvoir la donner à mes enfants.”Un psychiatre l’ayant examiné a décrit dans la matinée un homme doté d'”une grande maîtrise de ses émotions” mais dont l’enfance chaotique a pu faire de lui “un colosse aux pieds d’argile”, aux fragilités persistantes.Au terme de l’interrogatoire, la présidente a lu une lettre que lui a récemment adressée Louis, le fils de l’accusé.”Madame la présidente, je voudrais témoigner de ce que Cédric Jubillar m’a fait subir”, écrit le petit garçon, 11 ans, avant de lister les punitions reçues de la main de son père sans jamais le désigner autrement que par “Cédric”.”Qu’en pensez-vous ?”, a demandé Hélène Ratinaud. “Que c’est triste”, a répondu laconiquement l’accusé, impassible lors de la lecture du courrier.M. Jubillar est “bunkerisé” et “bétonné” dans sa position, a déploré Me Boguet, regrettant que “malgré des signes d’impatience”, il ne “bouge pas”.Le reste de la semaine sera consacré aux plaidoiries des parties civiles, avant les réquisitions des deux avocats généraux puis les plaidoiries de la défense.L’accusé aura l’opportunité de s’exprimer en dernier avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer. Le verdict est attendu vendredi.

Dossier libyen: Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

Nicolas Sarkozy sera incarcéré à compter du 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris lundi l’AFP de sources proches du dossier, suite à sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris.Contactés par l’AFP, ni son avocat Christophe Ingrain, ni le PNF n’ont souhaité s’exprimer sur la date et le lieu de l’incarcération de l’ex-président, une première dans l’histoire de la République française.En fin de journée, des sources proches du dossier ont cependant indiqué à l’AFP que l’ex-président devrait se présenter le 21 octobre à la prison de la Santé (14e arrondissement) pour y être écroué, confirmant une information de RTL.Convoqué par le PNF, M. Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d’une voiture aux vitres fumées, avant d’en repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l’AFP. Son entourage a ensuite entretenu un silence radio autour des modalités de son incarcération.La maison d’arrêt de la Santé est une des deux seules en région parisienne, avec Fleury-Mérogis (Essonne), à disposer d’un “quartier vulnérable” (QPV), où sont détenues les personnalités. Mais l’ex-président pourrait aussi y être placé à l’isolement pour assurer sa sécurité.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l’a condamné à cinq ans de prison ferme.Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l'”exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un “délai relativement proche”, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire au moment du jugement.- Demande de mise en liberté -L’ancien champion de la droite va ainsi devenir le 21 octobre le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne à aller derrière les barreaux.Dès son entrée en prison, la défense de M. Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.Mercredi soir, selon le récit qu’en a fait le quotidien Le Figaro, il a réuni une centaine d’ex-collaborateurs, dont l’actuel secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Moulin, pour un “verre d’adieu”.”L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux!”, leur a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal qui y assistait. “+Le Comte de Monte-Cristo+ commence par un faux! A chaque fois, la vérité finit toujours par triompher, ce n’est qu’une question de temps.”Critiquée à droite et à l’extrême droite, l’incarcération de Nicolas Sarkozy avant son appel est estimée “juste” par 61% des sondés, contre 38% qui la trouvent “injuste”, selon un sondage Elabe réalisé du 29 au 30 septembre.Les sept prévenus condamnés dans le procès libyen ont fait appel, de même que le PNF. Le ministère public a aussi fait appel de relaxes prononcées par le tribunal de Paris, comme celle d’Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.Un nouveau procès se tiendra donc au cours des prochains mois devant la cour d’appel de Paris.En première instance, le tribunal a considéré que des flux d’argent sont effectivement partis de Libye mais que la procédure ne démontrait pas qu’ils étaient arrivés dans les caisses de la campagne Sarkozy.

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Dieselgate: le procès de cinq constructeurs s’est ouvert à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, les avocats des plaignants dénonçant des pratiques “générales” dans le secteur.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, ouverte pour trois mois devant la Haute Cour, qui pourrait déboucher sur des milliards de livres d’indemnisations. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).”Les infractions étaient, à bien des égards, endémiques ou générales” dans le secteur, a résumé lors de la première journée d’audience Thomas De La Mare, l’un des avocats des plaignants, reprochant aux entreprises d’avoir “préféré tricher plutôt que de respecter la loi”.- “Elle ne serait pas morte” -La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine de manifestants devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.”Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, insistant sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures en réglant 193 millions de livres (222 millions d’euros).- SUV Mercedes gris -Pour Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs objets de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime quant à lui avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.La première journée d’audience, consacrée aux arguments des avocats des automobilistes, s’est achevée lundi en fin d’après-midi. Le procès, qui durera jusqu’à la fin de l’année, se concentrera sur la responsabilité des constructeurs.Les conclusions auront lieu en mars avant un jugement attendu l’été prochain. Une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernera les indemnisations.

A Sarreguemines, l'”immense tristesse” après le suicide de Sara, 9 ans

Des roses blanches sur les grilles de l’établissement scolaire, des parents angoissés face au harcèlement: une “immense tristesse” frappe Sarreguemines (Moselle) après le probable suicide de Sara, 9 ans, qui subissait des “moqueries” à l’école. Les parents de l’enfant, retrouvée morte à son domicile samedi en fin de matinée, ont parlé à la police de “moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d’école de sa classe de CM2″, a souligné lundi dans un communiqué le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady.Sara ne possédait pas de téléphone portable ou de tablette grâce auxquels elle aurait pu être une utilisatrice habituelle des réseaux sociaux, a-t-il précisé.”L’hypothèse privilégiée”, confirmée par le médecin légiste de l’Institut Médico-légal de Strasbourg, “est celle d’un suicide”, selon le procureur. La fillette, dont le corps a été trouvé dans la chambre d’un de ses frères, “avait laissé auparavant en évidence, déposé sur le lit, un court billet d’adieu et d’affection à l’attention de sa famille”, a précisé le magistrat.Lundi matin, une dizaine de parents se sont rassemblés devant l’école Montagne Supérieure, située à Beausoleil, un quartier parsemé de logements sociaux entourés de verdure.”On a passé un weekend horrible, on n’arrive pas à dormir”, témoigne une mère de famille, refusant de donner son nom. “J’ai vu une photo de son visage. Et depuis, je m’imagine, je me mets à la place de sa mère. Comment elle va vivre avec cette douleur?”, ajoute-t-elle.- Insultes -Devant son école, un bâtiment orange d’un étage, des parents d’élèves se sont regroupés “en soutien” à sa famille mais aussi pour exprimer leur “inquiétude” et leur “colère” après le drame qui a frappé cette ville de 20.000 habitants située non loin de la frontière allemande.”En classe, elle rigolait, elle était joyeuse un peu, mais des fois (d’autres enfants) l’insultaient”, témoigne Abnor, 9 ans, camarade de classe de Sara.”C’était souvent pas en classe, mais après l’école, quand on partait vers la route”, raconte-t-il, ajoutant, “ils se moquaient”.”C’est pas gentil (…) On est dans un établissement scolaire, c’est pour apprendre, pour avoir un bon métier, avoir des sous, c’est pas un endroit pour harceler. Ni ici ni partout dans le monde”, commente l’enfant.Selon une proche de la famille de Sara, qui a voulu garder l’anonymat, un signalement du harcèlement avait déjà été effectué auprès de l’établissement.”Je souhaite évidement que tout l’éclairage soit fait. Il y a une enquête de police, il y aura des conclusions, et il est hors de question que quoi que ce soit, s’il y a quoi que ce soit, reste sous le tapis”, a déclaré à la presse le recteur de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier.- “Ca ne bouge pas” -La police de Sarreguemines, chargée de l’enquête, se penchera en particulier sur “les circonstances de la vie scolaire de l’enfant depuis la rentrée” et “les événements susceptibles d’être intervenus dans sa vie hors du temps scolaire”, selon le procureur.Pour la mère d’Abnor, “les enfants et les parents doivent être entendus”.”Quand nos enfants reviennent et nous disent qu’ils se sont fait embêter, on a beau leur dire de le dire au maître ou à la maîtresse, ça ne bouge pas. On va plus loin, on voit la directrice, on fait ce qui est en notre pouvoir. Mais on ne peut pas faire plus”, déplore une autre mère.Des roses blanches ont été accrochées aux grilles de l’établissement avant d’être retirées dans la matinée.Yoann Simon, un habitant de Forbach, à une vingtaine de km de là, est de ceux qui ont apporté une rose. “Il faut faire bouger les choses, le harcèlement ça devrait être puni”, observe-t-il.Selon une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement.Mère de deux enfants en CE1, Elsa Deichel-Bohrer est venue devant l’école pour soutenir “la famille de la petite”, mais aussi “les élèves, parce qu’ils ne doivent pas comprendre ce qu’il s’est passé”. Pour elle, il faudrait “leur parler plus que trois heures par an de harcèlement”.

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A Paris, un jeu de rôles pour se préparer aux inondations

Après une brutale crue de la Seine, un immeuble du centre de la capitale doit être évacué en urgence. Ce scénario fait l’objet d’un exercice de simulation grandeur nature organisé par la mairie de Paris et auquel participent des riverains, des élèves et des secouristes pour préparer au risque d’inondation.Dans cet exercice fictif, Paris est inondée depuis deux mois, l’eau de la Seine se trouve à plus de 7 mètres et continue de monter.En salle de crise de la mairie de Paris, où une trentaine d’élus sont réunis autour d’une longue table rectangulaire, l’alerte est donnée: les précipitations rendent très probable le franchissement d’une crue centennale, à l’image de celle de 1910, quand le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz et paralysé la ville pendant plusieurs semaines.- 630.000 personnes touchées -Dans ce cas de figure, en Île-de-France, “630.000 personnes auront les pieds dans l’eau” et beaucoup d’autres “auront des conditions de vie très dégradées et il faudra sans doute les évacuer”, explique Béatrice Steffan, préfète et secrétaire générale de la zone de défense et de sécurité de Paris. Plus d’électricité, plus d’ascenseur, plus de chauffage… “Vous ne pourrez plus vivre à Paris”, même si votre logement est “éloigné de la Seine”, ajoute Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris et organisatrice de l’exercice. Pour s’y préparer, sapeurs-pompiers de Paris, secouristes et policiers municipaux se sont prêtés au jeu de rôles. Dans le 4e arrondissement, deux tentes de la Croix-Rouge et de la Protection civile ont été dressées, pour accueillir une cinquantaine de prétendus sinistrés pris au piège dans un immeuble situé à quelques mètres de la Seine.”J’ai six personnes dont quatre enfants en situation d’hypothermie”, lance dans son talkie-walkie Basile, chef de poste du centre de tri de la Croix-Rouge. Parmi eux, Noam, 9 ans et couverture de survie sur le dos, prend son rôle à cœur: “Là, j’ai un peu froid…”, dit-il aux secouristes.Plus spectaculaire, des habitants coincés au troisième étage du bâtiment sont évacués par la fenêtre par des pompiers, parfois en rappel à l’aide d’une civière ou bien dans une nacelle hissée par un camion.- Kit d’urgence -Enfants blessés, personnes en situation de handicap ou sans domicile fixe… Cette simulation permet de tester plusieurs types d’évacuation et la coordination entre les différents acteurs de la ville. Autre objectif: sensibiliser les Parisiens aux bons réflexes à adopter en cas de crue majeure. Si vous êtes en zone de risque inondation, “il faut avoir réfléchi à une situation de repli”, explique Daphné Maurel, directrice générale de la Protection civile Paris Seine. Il faut aussi avoir préparé son kit d’urgence “avec vos papiers d’identité, une radio avec des piles au cas où le réseau téléphonique tombe, une photocopie de vos contrats d’assurance, un peu d’eau”, ajoute-t-elle.  “Quand le préfet dit qu’il faut évacuer, il faut évacuer tout de suite”, complète l’adjointe à la mairie Pénélope Komitès, rappelant le risque de ne plus pouvoir partir ou de saturer les gymnases et autres sites réservés, en priorité, aux habitants sans solution de relogement immédiate.En parallèle de ce jeu de rôle, la préfecture de police a organisé à l’échelle de l’Île-de-France l’exercice “Hydros 2025″. Au métro Rome, près de la gare Saint-Lazare, la RATP s’est entraînée à monter un batardeau qui forme des parois étanches autour de la bouche de métro pour éviter le ruissellement des eaux de la surface vers les escaliers de la station.”En cas de crue centennale, seules les lignes de métro 2, 3 bis, 7 bis ne seraient pas impactées”,selon David Courteille, directeur technique de la gestion des actifs de la RATP.

A Paris, un jeu de rôles pour se préparer aux inondations

Après une brutale crue de la Seine, un immeuble du centre de la capitale doit être évacué en urgence. Ce scénario fait l’objet d’un exercice de simulation grandeur nature organisé par la mairie de Paris et auquel participent des riverains, des élèves et des secouristes pour préparer au risque d’inondation.Dans cet exercice fictif, Paris est inondée depuis deux mois, l’eau de la Seine se trouve à plus de 7 mètres et continue de monter.En salle de crise de la mairie de Paris, où une trentaine d’élus sont réunis autour d’une longue table rectangulaire, l’alerte est donnée: les précipitations rendent très probable le franchissement d’une crue centennale, à l’image de celle de 1910, quand le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz et paralysé la ville pendant plusieurs semaines.- 630.000 personnes touchées -Dans ce cas de figure, en Île-de-France, “630.000 personnes auront les pieds dans l’eau” et beaucoup d’autres “auront des conditions de vie très dégradées et il faudra sans doute les évacuer”, explique Béatrice Steffan, préfète et secrétaire générale de la zone de défense et de sécurité de Paris. Plus d’électricité, plus d’ascenseur, plus de chauffage… “Vous ne pourrez plus vivre à Paris”, même si votre logement est “éloigné de la Seine”, ajoute Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris et organisatrice de l’exercice. Pour s’y préparer, sapeurs-pompiers de Paris, secouristes et policiers municipaux se sont prêtés au jeu de rôles. Dans le 4e arrondissement, deux tentes de la Croix-Rouge et de la Protection civile ont été dressées, pour accueillir une cinquantaine de prétendus sinistrés pris au piège dans un immeuble situé à quelques mètres de la Seine.”J’ai six personnes dont quatre enfants en situation d’hypothermie”, lance dans son talkie-walkie Basile, chef de poste du centre de tri de la Croix-Rouge. Parmi eux, Noam, 9 ans et couverture de survie sur le dos, prend son rôle à cœur: “Là, j’ai un peu froid…”, dit-il aux secouristes.Plus spectaculaire, des habitants coincés au troisième étage du bâtiment sont évacués par la fenêtre par des pompiers, parfois en rappel à l’aide d’une civière ou bien dans une nacelle hissée par un camion.- Kit d’urgence -Enfants blessés, personnes en situation de handicap ou sans domicile fixe… Cette simulation permet de tester plusieurs types d’évacuation et la coordination entre les différents acteurs de la ville. Autre objectif: sensibiliser les Parisiens aux bons réflexes à adopter en cas de crue majeure. Si vous êtes en zone de risque inondation, “il faut avoir réfléchi à une situation de repli”, explique Daphné Maurel, directrice générale de la Protection civile Paris Seine. Il faut aussi avoir préparé son kit d’urgence “avec vos papiers d’identité, une radio avec des piles au cas où le réseau téléphonique tombe, une photocopie de vos contrats d’assurance, un peu d’eau”, ajoute-t-elle.  “Quand le préfet dit qu’il faut évacuer, il faut évacuer tout de suite”, complète l’adjointe à la mairie Pénélope Komitès, rappelant le risque de ne plus pouvoir partir ou de saturer les gymnases et autres sites réservés, en priorité, aux habitants sans solution de relogement immédiate.En parallèle de ce jeu de rôle, la préfecture de police a organisé à l’échelle de l’Île-de-France l’exercice “Hydros 2025″. Au métro Rome, près de la gare Saint-Lazare, la RATP s’est entraînée à monter un batardeau qui forme des parois étanches autour de la bouche de métro pour éviter le ruissellement des eaux de la surface vers les escaliers de la station.”En cas de crue centennale, seules les lignes de métro 2, 3 bis, 7 bis ne seraient pas impactées”,selon David Courteille, directeur technique de la gestion des actifs de la RATP.

Trio wins economics Nobel for work on tech-driven growth

The Nobel prize in economics was awarded on Monday to American-Israeli Joel Mokyr, France’s Philippe Aghion and Canada’s Peter Howitt for work on how technology drives and affects growth.Mokyr, 79, won one half of the prize “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”, the Royal Swedish Academy of Sciences said.Aghion, 69, …

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Lecornu invite ses ministres à mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser” la crise

Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres, qui ont pris leurs fonctions lundi, de mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser la crise politique”, alors que le gouvernement est menacé de censure dès cette semaine si les socialistes n’obtiennent pas une suspension de la réforme des retraites.”Notre seul objectif et seule mission” est “de surpasser et de dépasser cette crise politique” qui “sidère”, et ce avec “sobriété” et “humilité”, en mettant “les egos de côté”, a déclaré le Premier ministre, en introduction d’une réunion de son nouveau gouvernement à Matignon.Il avait auparavant demandé des passations de pouvoir “sobres” qui se sont déroulées au moment du déjeuner sans presse ni invités.La priorité pour le chef de gouvernement est de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”.Un premier Conseil des ministres doit se tenir mardi matin à l’Elysée. Le gouvernement y présentera les deux projets de budget, de l’Etat et de la Sécurité sociale, afin qu’ils puissent être transmis dans les temps au Parlement.Parallèlement, la commission des Finances de l’Assemblée nationale, présidée par le député LFI Eric Coquerel, commencera ses auditions.L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.L’heure de vérité sera la déclaration de politique générale, quasi bouclée, que le Premier ministre a prévu de prononcer devant le Parlement mardi à 15H00. Les socialistes y attendent notamment la suspension “immédiate et complète” de la réforme des retraites de 2023.- “Se ressaisir”  -Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra donc du PS.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron s’est défaussé sur la classe politique de toute responsabilité dans la crise, mettant plutôt en avant son rôle diplomatique.Il a appelé les forces politiques à “se ressaisir” et à “oeuvrer à la stabilité”, au lieu de “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors d’une réunion avec les chefs de parti vendredi, le président de la République avait esquissé une concession: un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat.Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche, qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT.Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages: huit de la société civile et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Les six ministres de droite ont été écartés du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.- “Réarmement” -L’ex-Première ministre Elisabeth Borne, auteure de la réforme des retraites qu’elle a proposée elle-même de suspendre, laisse sa place à l’Education à l’ancien directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray.Le locataire de Matignon a, lui, passé la main aux Armées à l’ex-ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin. Gérald Darmanin, qui était résolument tourné vers 2027, a été renommé garde des Sceaux avant d’annoncer se mettre “en congé” de ses activités partisanes. Après les prises de distance successives de la droite et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, le Premier ministre a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif pourrait avoir une durée de vie limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion déposée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle des insoumis – l’inverse n’étant pas vrai.Le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur les retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”.