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La tombe de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer dégradée, indignation à droite

Croix et plaques renversées, marbre fendu : la tombe de Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier et inhumé au cimetière de sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), a été dégradée, suscitant de vives réactions de la famille et du Rassemblement national.”La tombe a été véritablement saccagée, probablement à coups de masse cette nuit”, a déclaré à l’AFP Gilles Pennelle, eurodéputé RN et conseiller régional de Bretagne, dénonçant un acte “odieux”, “ignoble et abject”.”Le respect des morts est sacré, c’est très profond en Bretagne”, a ajouté M. Pennelle, qui a dit avoir été “averti par des Trinitains” dans la matinée. Selon lui, “la pierre centrale est fendue”, “la croix cassée”, ainsi que “les plaques” en hommage à Jean-Marie Le Pen et ses parents, inhumés dans le même caveau.”Je trouve ça honteux, et tout le monde ici trouve ça honteux, même si je n’apprécie pas l’homme. Ce sont des détraqués qui font des choses pareilles. Mais, je vais vous dire, je ne suis pas étonnée que cela soit arrivé”, a réagi auprès de l’AFP Catherine, 71 ans, habitante de la commune voisine de Saint-Philibert.Vendredi en début d’après-midi, une grande bâche recouvrait la tombe de l’ancien leader, dans un cimetière toujours accessible au public, selon des journalistes de l’AFP sur place.”C’est ahurissant, c’est débile, c’est irrespectueux”, s’indigne Michel, 67 ans, sympathisant du RN. “Ça va faire comme la tombe de Pétain sur l’Ile-d’Yeu ou les tombes des juifs en Alsace. Ça me dépasse complètement mais quand on voit le monde actuel dans lequel on vit, plus grand-chose ne m’étonne…”La fille aînée de Jean-Marie Le Pen, Marie-Caroline Le Pen a posté sur X une photo de la tombe dégradée. “Pas de mot pour qualifier les individus qui s’attaquent à ce qu’il y a de plus sacré. Ceux qui s’attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants”, écrit-elle pour accompagner le cliché.La même photo a été postée sur X par Marion Maréchal, la petite fille de l’ancienne figure de l’extrême droite. “Vous avez détruit la tombe de nos ancêtres. Vous pensez peut-être nous briser le cœur, nous intimider, nous décourager ?”, fustige-t-elle. – “Acte inqualifiable” -Jordan Bardella, président du Rassemblement national, parti issu du Front national, a lui aussi vivement réagi. “La profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen est un acte inqualifiable, commis par ceux qui ne respectent ni les vivants ni les morts. La morale la plus universelle réprouve déjà ses auteurs : je souhaite qu’ils soient également retrouvés et sévèrement punis par la justice”, s’insurge-t-il sur X.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a de son côté dénoncé une “abjection absolue”. “Le respect des morts est ce qui distingue la civilisation de la barbarie”, souligne-t-il sur le même réseau social.”Quelle honte”, renchérit le président LR du Sénat Gérard Larcher. “Quels que soient nos combats et nos différends politiques, rien ne justifie de vandaliser une sépulture”.Fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier à l’âge de 96 ans, a été inhumé dans le caveau familial le 11 janvier dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan).La cérémonie religieuse dans l’église de ce bourg breton de 1.700 habitants avait réuni environ 200 personnes, dont sa fille Marine Le Pen, qui avait repris les rênes du parti cofondé par son père. L’inhumation dans le cimetière s’était déroulée dans la stricte intimité familiale.Le 22 janvier à Paris, c’est à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce qu’un hommage de toute l’extrême droite avait été rendu à Jean-Marie Le Pen.Tribun provocateur, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.”Compte tenu du caractère exceptionnel de l’événement de ce jour, la gendarmerie du Morbihan réactivera une surveillance du site” du cimetière, annonce de son côté la préfecture.La brigade de recherches de la gendarmerie de Lorient a été chargée de l’enquête, ouverte par le parquet de Lorient.

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Grève inédite à l’OFB: “participation historique” face aux tensions avec le monde agricole et politique

Les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), dont l’action est remise en cause par des responsables politiques et syndicats agricoles, ont manifesté vendredi lors d’un mouvement de protestation inédit, pour exprimer leur “mal-être” et réclamer davantage de soutien des pouvoirs publics.L’appel national à la grève a été très suivi, avec “plus de 62%” de participation au niveau des services en métropole et Outre-mer, a indiqué vendredi la direction de l’organisme public. “C’est un taux historique, jamais atteint depuis la création des différents établissements constitutifs de l’OFB” en 1972, a-t-elle ajouté.Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs départements. Ainsi à Aix-en Provence, une trentaine d’agents se sont rassemblés vendredi matin, en tenue de travail devant la sous-préfecture, avec des pancartes affichant: “Attaquer le droit et la police de l’environnement nuit gravement à la santé !” “Ce rassemblement, il signifie un ras-le-bol des agents de l’OFB qui ont été récemment lâchés en rase campagne par le Premier ministre (…) alors qu’en fait les agents ne font que respecter les textes en place et faire leur métier de fonctionnaire”, a témoigné auprès de l’AFP Stéphane Plessis, représentant du syndicat national de l’environnement FSU. A Pau, ils étaient une cinquantaine, venus des Pyrénées-Atlantiques mais aussi du Lot-et-Garonne, des Landes, de Gironde ou des Hautes-Pyrénées, venus pour protester contre le “désaveu de nos gouvernants”, avant d’être reçus par la préfecture.”Ca fait plus d’un an et demi qu’on subit les menaces, les invectives et les dégradations. (…) On reçoit carrément des menaces de mort”, a relaté auprès de l’AFP Pierre-Alex Morel, représentant du syndicat SNAPE-FO. Dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes Alpes, Jean-Michel Foissy, technicien de l’environnement à l’OFB et représentant syndical CGT, fait aussi état d'”agressions” de la part des agriculteurs, avec “des tas de fumiers qui sont déversés sur des véhicules, des portes qui sont murées à l’entrée de nos bureaux”.Depuis la mi-janvier, les inspecteurs de l’OFB, chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées, ont déjà engagé leur droit de retrait sur leurs missions de police dans les exploitations agricoles, ne s’y sentant plus en sécurité. Un mouvement très largement suivi, par 67% à 100% des agents sur plus des trois quarts du pays, selon l’intersyndicale.- Port d’arme discret -Les tensions entre OFB et agriculteurs ont été ravivées jeudi, dans le contexte des élections pour les chambres d’agriculture qui se terminent ce vendredi, à la suite de propos rapportés dans Le Monde d’un syndicaliste agricole relayant des appels à “brûler” des voitures d’agents de l’OFB si ceux-ci revenaient contrôler les fermes. Au cœur de la polémique, la question de l’armement des agents de l’OFB est l’une des principales récriminations du monde agricole, qui juge les contrôles trop pressants et intimidants. Une circulaire ministérielle signée en décembre prévoit que les agents doivent désormais avoir un “port d’arme discret” lors de leurs passages dans les exploitations. Mais pour les syndicats de l’OFB, cette mesure “présente un danger pour les agents (…) et est en fait inapplicable”. L’une de leurs revendications est qu’elle soit “annulée”.Ils réclament également de “protéger désormais les implantations et les personnels de l’OFB contre toute agression ou attaque, quel que soit le syndicat agricole qui en est à l’initiative”.Selon une “mission flash interministérielle” consultée par l’AFP, “près de 70 implantations” de l’OFB ont été la cible d'”exactions” en 2024.L’intersyndicale réclame également de “sanctuariser les effectifs de l’OFB” (plus de 3.000 agents dont 1.700 sur le terrain) et de revenir sur “la baisse drastique envisagée du budget de l’OFB”, ainsi qu’une lettre du Premier ministre à tous les agents “exprimant son soutien ferme”.François Bayrou avait qualifié d'”humiliation” et de “faute” certaines inspections d’agents de l’OFB, “une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise”.Selon M. Morel, cela n’a fait que “raviver les braises. (…) Il nous a mis une cible dans le dos”.

Grève inédite à l’OFB: “participation historique” face aux tensions avec le monde agricole et politique

Les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), dont l’action est remise en cause par des responsables politiques et syndicats agricoles, ont manifesté vendredi lors d’un mouvement de protestation inédit, pour exprimer leur “mal-être” et réclamer davantage de soutien des pouvoirs publics.L’appel national à la grève a été très suivi, avec “plus de 62%” de participation au niveau des services en métropole et Outre-mer, a indiqué vendredi la direction de l’organisme public. “C’est un taux historique, jamais atteint depuis la création des différents établissements constitutifs de l’OFB” en 1972, a-t-elle ajouté.Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs départements. Ainsi à Aix-en Provence, une trentaine d’agents se sont rassemblés vendredi matin, en tenue de travail devant la sous-préfecture, avec des pancartes affichant: “Attaquer le droit et la police de l’environnement nuit gravement à la santé !” “Ce rassemblement, il signifie un ras-le-bol des agents de l’OFB qui ont été récemment lâchés en rase campagne par le Premier ministre (…) alors qu’en fait les agents ne font que respecter les textes en place et faire leur métier de fonctionnaire”, a témoigné auprès de l’AFP Stéphane Plessis, représentant du syndicat national de l’environnement FSU. A Pau, ils étaient une cinquantaine, venus des Pyrénées-Atlantiques mais aussi du Lot-et-Garonne, des Landes, de Gironde ou des Hautes-Pyrénées, venus pour protester contre le “désaveu de nos gouvernants”, avant d’être reçus par la préfecture.”Ca fait plus d’un an et demi qu’on subit les menaces, les invectives et les dégradations. (…) On reçoit carrément des menaces de mort”, a relaté auprès de l’AFP Pierre-Alex Morel, représentant du syndicat SNAPE-FO. Dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes Alpes, Jean-Michel Foissy, technicien de l’environnement à l’OFB et représentant syndical CGT, fait aussi état d'”agressions” de la part des agriculteurs, avec “des tas de fumiers qui sont déversés sur des véhicules, des portes qui sont murées à l’entrée de nos bureaux”.Depuis la mi-janvier, les inspecteurs de l’OFB, chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées, ont déjà engagé leur droit de retrait sur leurs missions de police dans les exploitations agricoles, ne s’y sentant plus en sécurité. Un mouvement très largement suivi, par 67% à 100% des agents sur plus des trois quarts du pays, selon l’intersyndicale.- Port d’arme discret -Les tensions entre OFB et agriculteurs ont été ravivées jeudi, dans le contexte des élections pour les chambres d’agriculture qui se terminent ce vendredi, à la suite de propos rapportés dans Le Monde d’un syndicaliste agricole relayant des appels à “brûler” des voitures d’agents de l’OFB si ceux-ci revenaient contrôler les fermes. Au cœur de la polémique, la question de l’armement des agents de l’OFB est l’une des principales récriminations du monde agricole, qui juge les contrôles trop pressants et intimidants. Une circulaire ministérielle signée en décembre prévoit que les agents doivent désormais avoir un “port d’arme discret” lors de leurs passages dans les exploitations. Mais pour les syndicats de l’OFB, cette mesure “présente un danger pour les agents (…) et est en fait inapplicable”. L’une de leurs revendications est qu’elle soit “annulée”.Ils réclament également de “protéger désormais les implantations et les personnels de l’OFB contre toute agression ou attaque, quel que soit le syndicat agricole qui en est à l’initiative”.Selon une “mission flash interministérielle” consultée par l’AFP, “près de 70 implantations” de l’OFB ont été la cible d'”exactions” en 2024.L’intersyndicale réclame également de “sanctuariser les effectifs de l’OFB” (plus de 3.000 agents dont 1.700 sur le terrain) et de revenir sur “la baisse drastique envisagée du budget de l’OFB”, ainsi qu’une lettre du Premier ministre à tous les agents “exprimant son soutien ferme”.François Bayrou avait qualifié d'”humiliation” et de “faute” certaines inspections d’agents de l’OFB, “une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise”.Selon M. Morel, cela n’a fait que “raviver les braises. (…) Il nous a mis une cible dans le dos”.

Féminicide à Bordeaux en 2021: 30 ans de réclusion requis

Un “guet-apens” qui “n’a laissé aucune chance” à son ex-compagne: l’avocate générale a requis vendredi 30 ans de réclusion contre Mickaël Falou, jugé depuis mercredi devant les assises de Gironde pour ce que les parties civiles qualifient de “féminicide annoncé”.”Il a eu le dessein d’aller tuer Sandra Pla”, retrouvée poignardée de 50 coups de couteau le 2 juillet 2021 chez elle à Bordeaux, a déclaré l’avocate générale Véronique Compan qui a insisté sur un “massacre” dans une “scène de violence inouïe”.L’accusé âgé de 40 ans, que la victime avait quitté quelques mois auparavant, s’était caché plusieurs heures dans une remise du jardin de la mère de sa fille, “équipé d’une petite gourde, d’un miroir, d’un t-shirt, de barres de céréales” et avait enlevé “la puce de son téléphone pour ne pas se faire détecter”, a décrit l’avocate générale. Pour retenir la notion “d’assassinat”, comme l’a fait Mme Compan, l’auteur des faits doit soit avoir prémédité son geste, soit avoir mis en place un guet-apens. C’est cette dernière notion qui a été choisie par l’avocate générale.”Il l’a attendue, il l’a surprise, il l’a terrifiée et il l’a tuée”, a-t-elle ajouté, estimant que c’était une “circonstance à retenir pour considérer qu’il est l’auteur d’un assassinat sur Sandra Pla”. La peine de 30 ans de réclusion est requise avec une période de sûreté des deux tiers. L’avocate générale, reprenant les termes utilisés par les experts psychiatres, a dépeint “un être arrogant, vaniteux, autocentré” et estimé que “Sandra Pla fait partie de ces victimes qu’on qualifie de féminicide”.- “Un fléau” -C’est important de “lutter contre ce fléau”, a-t-elle ajouté regrettant des “retards dans la prise en charge de cette jeune femme”, qui avait alerté la justice durant des mois sur les violences et le harcèlement qu’elle subissait, en déposant des plaintes et des mains courantes.Elle a également jugé “terrible pour la justice” que les faits soient survenus trois jours après le placement de Mickaël Falou en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne, pour une plainte de harcèlement.”Ca me hante d’avoir tué Sandra”, a déclaré l’accusé qui tout au long de son procès a irrité la cour par son comportement “insupportable” comme l’ont décrit ses avocates elles-mêmes.Entre deux sanglots, il a redit son sentiment “de ne pas être compris”. Niant depuis le début toute préméditation, M. Falou n’a jamais réussi à expliquer les coups de couteau, une scène dont il dit ne pas se souvenir.Il dit aussi ne pas se souvenir d’avoir vu sortir, le jour des faits, un homme qui avait passé la nuit avec Sandra Pla, alors que depuis sa position, l’accusé l’a forcément aperçu, selon les enquêteurs.”Amnésique quand ça l’arrange”, a ironisé vendredi Me Del Risco, avocat du père de Sandra Pla, pour qui Mickaël Falou “a voulu effacer totalement” la jeune femme, en la lacérant de coups de couteau.- “Pas de jalousie” -Me Elsa Crozatier, qui représente la mère, le beau-père et le frère de la victime, la mort de Sandra Pla est un “féminicide annoncé. (…) et les féminicides ne sont pas un hasard. C’est toujours les mêmes mécanismes”.Une position réfutée Me Elena Badescu, qui considère, au contraire, que son client “n’a pas tué (son ex-conjointe) parce que c’était une femme, parce qu’il la considérait comme sa chose” et qu’il “n’y avait pas de possession, pas de jalousie”.M. Falou n’a “pas de condamnation pour violence” à son casier judiciaire, renchérit son autre avocate, Me Anaïs Divot.Les parents de Sandra Pla avaient, pendant quelques mois, déménagé chez leur fille, où une sonnette avec visiophone et une caméra de surveillance avaient été installées après qu’elle avait annoncé à M. Falou son départ du domicile conjugal fin décembre 2020.Une des voisines de Sandra Pla, appelée à témoigner, a expliqué qu’elle voyait régulièrement l’accusé “rôder” autour de la maison de la victime, qui était “terrorisée”.Le verdict est attendu vendredi soir.En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le bilan du ministère de l’Intérieur publié le 26 novembre 2024.

North Korean troops ‘withdrawn’ from Kursk front line: Ukraine

Ukraine believes North Korean soldiers fighting alongside Russia’s army on the Kursk front line have been “withdrawn” after suffering heavy losses, a military spokesman told AFP on Friday.Western, South Korean and Ukrainian intelligence agencies say Pyongyang deployed more than 10,000 troops to support Russia’s forces fighting in its western Kursk region, where Ukraine launched a …

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German election favourite vows to pass migrant bill with far-right help

Germany’s conservative election frontrunner Friedrich Merz defiantly vowed Friday to pass a bill to restrict immigration with the support of the far-right AfD, repeating a tactic that has sparked an outcry and street protests.As MPs traded bitter recriminations in parliament, centre-left Chancellor Olaf Scholz warned that Merz could no longer be trusted and voiced fears …

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Mort de Lilibelle, 14 ans, dans une rixe: l’accusé condamné à 10 ans de réclusion

La cour d’assises des mineurs de l’Essonne a condamné vendredi un jeune homme de 20 ans à 10 années de réclusion criminelle pour la mort en 2021 de Lilibelle, 14 ans, tuée d’un coup de couteau dans le ventre lors d’une rixe à Saint-Chéron.La cour a requalifié les faits et jugé que l’accusé n’avait pas eu l’intention de tuer Lilibelle lorsqu’il lui a porté un coup de couteau. Elle l’a donc condamné pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans, et non meurtre.Âgé de 16 ans à l’époque des faits, il a été condamné à la peine maximale prévue pour un mineur coupable de ce crime. Cette peine est bien inférieure à celle requise par le parquet, qui avait demandé à son encontre 18 ans de réclusion pour meurtre.La mère de Lilibelle, Betty Galazzo, a exprimé sa surprise et son incompréhension face à une décision qu’elle juge “inadmissible”. “Je suis en colère, mais je n’ai pas le choix, je suis obligée de me tenir”, a-t-elle déclaré à la presse après la décision.Un verdict que la défense trouve au contraire “satisfaisant” et “conforme” à la version de l’accusé.”Ce qu’on espère, c’est que ça puisse être une peine qui génère une forme d’apaisement d’un côté comme de l’autre”, a souligné Me Romain Giraud.Son client comparaissait depuis lundi à huis clos devant la cour d’assises des mineurs de l’Essonne.Dans l’après-midi du 22 février 2021, l’accusé se rend à Saint-Chéron, petite ville de l’Essonne, avec cinq jeunes pour en découdre avec d’autres adolescents.Une rixe éclate alors entre ces six jeunes garçons âgés de 14 à 18 ans, originaires de Dourdan, à une dizaine de kilomètres à l’ouest, et des adolescents du coin.Lilibelle, qui tentait de s’interposer, reçoit un coup de couteau au bas du ventre. Elle meurt dans la soirée d’une hémorragie interne.La rivalité entre ces jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron remontait à l’été 2020, “sur fond de messages, d’insultes et de provocations sur les réseaux sociaux”, avait indiqué la procureure de la République d’Evry au moment des faits.Le département de l’Essonne concentre un quart des rixes recensées en France. Ces affrontements entre jeunes sur fond de rivalité entre quartiers ont des motivations souvent obscures, avaient noté plusieurs responsables politiques lors d’une conférence il y a quelques mois.

Crèches: la ministre Aurore Bergé visée par une enquête pour faux témoignage

La ministre Aurore Bergé est visée par des investigations de la Cour de justice de la République (CJR) pour avoir nié tout lien personnel avec une lobbyiste des crèches privées devant une commission parlementaire, des propos remis en cause dans un livre et des messages. La CJR a ouvert mardi une information judiciaire pour “faux témoignage”, a annoncé vendredi dans un communiqué Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation.”Nous prenons acte de l’ouverture d’une instruction qui est la suite naturelle de la saisine de la CJR”, a réagi auprès de l’AFP Me Jade Dousselin, avocate d’Aurore Bergé. La ministre “répondra évidemment à toutes les demandes qu’aura cette dernière pour mener à bien son instruction”, a-t-elle ajouté.Ces investigations font “suite à un signalement émanant du bureau de l’Assemblée nationale” le 9 octobre 2024 après “des déclarations faites sous serment devant une commission d’enquête parlementaire le 30 avril 2024” par la ministre, précise Rémy Heitz, qui exerce les fonctions de ministère public à la CJR. Le 23 janvier, la commission des requêtes de la CJR, qui filtre les plaintes et signalements, “a émis un avis favorable à la saisine de la commission d’instruction de cette Cour pour instruire contre Mme Aurore Bergé, en sa qualité de ministre, du chef de faux témoignage”, précise le procureur général.Cette commission d’instruction, composé de trois magistrats, agit comme un juge d’instruction et va donc enquêter.Des députés de La France insoumise et du groupe Ecologiste et Social avaient demandé que le bureau de l’Assemblée nationale, plus haute instance exécutive de la chambre, composée de 22 députés (à majorité à gauche), engage une “procédure pour parjure” contre Aurore Bergé.Après un vote de dix voix contre neuf le 9 octobre, le bureau de l’Assemblée nationale avait saisi la justice.Les députés de gauche la suspectaient d’avoir passé sous silence des relations avec les lobbys devant une commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches.Auditionnée par cette commission le 30 avril, Aurore Bergé, alors ministre chargée de l’Egalité, avait affirmé sous serment n’avoir aucun “lien personnel, intime ou amical, ni d’accointances” avec la déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), Elsa Hervy.- “Une copine” -Or, dans son livre-enquête paru début septembre, “Les Ogres” (Flammarion), sur les dérives et la “voracité” de certains groupes privés de crèches, le journaliste d’investigation Victor Castanet évoque un “pacte de non-agression” qui aurait été conclu entre Mme Bergé, à l’époque où elle était ministre des Familles (juillet 2023-janvier 2024) et Elsa Hervy.Aurore Bergé, alors députée Ensemble pour la République (EPR) – elle n’avait pas été renommée dans le gouvernement Barnier -, avait rejeté les accusations et porté plainte en diffamation contre Victor Castanet.En réponse, le journaliste avait rendu publics des documents attestant selon lui d'”une entente entre Aurore Bergé et Elsa Hervy”.L’un de ces documents est un courriel adressé le 8 août 2023 par la ministre à sa directrice de cabinet, où elle dit à propos de Mme Hervy: “C’est surtout une copine 🙂 Elle sera très aidante avec moi”.Selon Victor Castanet, qui a publié une capture d’écran de messagerie, Mme Bergé a qualifié les membres de la FFEC de “meilleurs alliés”. Enfin, dans un troisième message, Elsa Hervy écrit à une personne identifiée par le journaliste d’investigation comme un collaborateur de la ministre: “J’obéis”, en parlant de la mise en place d’un plan de communication.Mme Bergé avait déposé une plainte pour le vol de sa correspondance et une enquête est en cours depuis le 22 octobre à Paris. Elle a été entendue la semaine dernière en tant que plaignante.Issue de LR, Aurore Bergé a été ministre des Solidarités et des Familles (juillet 2023 à janvier 2024), puis en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Attal.Privée de maroquin sous Michel Barnier, elle a retrouvé le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations le 23 décembre.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

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Dans l’Ouest inondé, Redon attend le pic et l’eau baisse à Rennes

Le niveau de l’eau commence à baisser vendredi à Redon, a affirmé la mairie de la ville inondée depuis trois jours et où le pic de la Vilaine, placée en vigilance rouge pour crues, devrait être atteint samedi.”La situation s’améliore globalement”, annonce la mairie de Redon dans un communiqué. “Les niveaux d’eau baissent à divers endroits de la ville.””Le niveau de la Vilaine prévu hier, qui était établi à 5,23 m, n’a heureusement pas été atteint”, se limitant à 5,10 m, précise le communiqué citant Vigicrues. La Vilaine devrait se stabiliser autour de ce niveau jusqu’à samedi midi tandis que “les prévisions sont à la décrue” pour l’Oust, l’autre cours d’eau qui traverse la commune, indique-t-elle.Emilie, 30 ans, filme avec son téléphone les flots impétueux de la Vilaine. “C’est assez impressionnant. Ça a un petit peu baissé depuis hier, de quoi être optimiste!”, se réjouit-elle.Dans son dernier bulletin, Vigicrues prévient toutefois que sur la Vilaine aval, “les niveaux vont rester exceptionnellement hauts” à Redon “au moins pour les prochaines 24 heures”.Le pont menant à Saint-Nicolas-de-Redon, située dans le département voisin de Loire-Atlantique, est toujours impraticable vendredi.Dans cette commune limitrophe de Redon, la zone commerciale est sous l’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes sont entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillent les environs pour éviter tout pillage.Quelque “3 à 5 mm de pluie sont attendus en fin d’après-midi sur le nord du département” de l’Ille-et-Vilaine, ce qui pourrait impacter le niveau des cours d’eau, indique la préfecture de la Loire-Atlantique.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendront sur place samedi, a indiqué le ministère de la Transition écologique.- Décrue à Rennes -Quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 310 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon des chiffres donnés par la mairie de Redon et les préfectures de Loire-Atlantique et d’Ille-et-Vilaine.”Depuis dimanche soir, le SDIS a réalisé 350 interventions mobilisant plus de 1.202 sapeurs-pompiers”, indique-t-elle.A Messac, commune de 7.000 habitants située à mi-chemin entre Redon et Rennes, le pont qui enjambe la Vilaine est toujours interdit à la circulation vendredi.Sous une fine pluie, Suzanne Nourrison, retraitée, observe le fleuve agité. “Le plus dur est passé, la météo est plus clémente”, espère-t-elle.Non loin, Jean-Luc Prisé, 64 ans et propriétaire de trois commerces alimentaires inondés, soupire. “Ça va être dur économiquement, on va voir les dégâts. Chocolat, café, on va devoir tout balancer”, confie-t-il, bottes aux pieds.Ailleurs dans le département, les fleuves entament une lente décrue.”La situation s’améliore notamment sur la Vilaine médiane”, qui a retrouvé comme la Vilaine aval et la Seiche un niveau de vigilance orange. Mais “des débordements importants sont toujours en cours”, rappelle Vigicrues.A Rennes, traversée par la Vilaine et son affluent l’Ille, “l’amorce de la décrue” permet “d’envisager une amélioration progressive de la situation”, a indiqué la mairie jeudi, qui a lancé des “opérations de nettoyage”.- Champs noyés -Depuis leur train traversant la Bretagne, des passagers observent médusés l’ampleur des inondations. “C’est très impressionnant, en arrivant au niveau de Rennes j’ai vu de nombreux champs inondés, des parcelles sous l’eau ou complètement boueuses”, raconte à l’AFP Laure Cometti, 35 ans, dans un train en direction de Brest.La SNCF a annoncé avoir “totalement interrompu entre Rennes et Quimper dans les deux sens” de circulation les trains TGV Inoui et Ouigo en raison des inondations.Les conséquences de ces crues qualifiées d’exceptionnelles par les autorités pourraient être lourdes pour les agriculteurs dont “les céréales semées à l’automne (sont) noyées”, s’inquiète le syndicat agricole FDSEA.L’Eure, l’Oise, la Sarthe, la Seine-Maritime et la Somme sont en vigilance orange pour crues.