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French PM backs suspending pensions reform to save government

France’s Prime Minister Sebastien Lecornu on Tuesday backed the suspension of an unpopular 2023 pensions reform, in a key move to bolster his cabinet’s survival and draw his country out of political crisis.The eurozone’s second-largest economy has been battling a deep political crisis since President Emmanuel Macron called snap elections last year that were intended …

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Au procès Jubillar, les parties civiles dressent un réquisitoire avant l’heure

Les parties civiles ont défendu mardi, au procès de Cédric Jubillar, une enquête “exhaustive” établissant un “paroxysme du féminicide”, tout en fustigeant une stratégie de la défense faite de “subterfuges cruels” pour la famille de Delphine, qui souffre depuis cinq ans d’une douleur “qui ne finit pas”.”L’absence, c’est cette douleur particulière, qui ne finit pas (…) c’est une plaie vive sur laquelle chaque jour, goutte à goutte, de l’acide se déverse”, a plaidé Laurent de Caunes, avocat des frères et soeur de Delphine, disparue à Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et que son mari est accusé d’avoir tuée.L’infirmière de nuit de 33 ans était une personnalité “hors du commun”, a dépeint Me de Caunes. “Il ne s’agit pas d’en faire une sainte”, a-t-il dit, mais “en termes allégoriques, c’était un ange, une personne entièrement tournée vers les autres” et qui “ne se plaignait jamais.””Pourquoi a-t-il fallu que cet ange rencontre, non pas un démon, mais une personnalité comme M. Jubillar, son exacte antithèse, (…) indifférent à tout ce qui n’est pas son plaisir?” – “Puzzle” -Le doyen des avocats des parties civiles a regretté à la barre les “subterfuges cruels” des avocats de la défense qui, alors que leur client a peu ou pas répondu aux questions, ont multiplié les attaques “sur des sujets particuliers qui n’affectent pas la vision d’ensemble de cette procédure”.”Est-ce une enquête orientée, superficielle ou malhonnête? Non”, avait plus tôt martelé Me Philippe Pressecq, qui représente une cousine de Delphine, faisant remarquer que la défense n’a demandé l’annulation d’aucun acte de procédure alors qu’elle en avait la possibilité.Au terme d’une enquête ayant bénéficié de “moyens technologiques et humains inédits”, “toutes les pièces s’assemblent pour former ce puzzle de la vérité, qui est que, ce soir-là, Cédric Jubillar a bien tué son épouse”, a souligné Me Pressecq, tandis que Me de Caunes a dénoncé un accusé “cynique et désinvolte” dont les aveux n’ont finalement aucune importance.”On s’en passe très bien”, a évacué cet habitué des cours d’assises, à propos du “leitmotiv” répété selon lui par la défense d’une affaire “sans corps, sans scène de crime, sans aveux”.En fin de matinée, Mourad Battikh, conseil de plusieurs cousins, oncles et tantes de Delphine, mais aussi depuis lundi de son amant qui a annoncé se constituer partie civile, avait invité les jurés à se projeter au coeur de la nuit du 16 décembre, reconstituée à partir du faisceau d’indices réunis contre M. Jubillar, autant de “caméras” et “d’angles de vue” démontrant le crime.De son débit rythmé et imagé, il a listé le témoignage de Louis, le fils du couple qui a évoqué une dispute entre ses parents ce soir-là, les lunettes “fracassées” de l’infirmière qui évoquent la violence, ou encore le téléphone de la disparue qui continue à borner près de son domicile le matin, écartant la thèse d’un rôdeur ou d’un départ volontaire.- “Paroxysme” -Pauline Rongier, l’avocate d’une amie de Delphine Jubillar, a quant à elle demandé aux jurés de trouver le “courage” de condamner l’accusé malgré l’absence de corps, car cette affaire constitue un “cas d’école”, voire un “paroxysme du féminicide”.”Isolement” de son épouse, dénigrement, “surveillance”, “violences sur les enfants”, Pauline Rongier a décrit la “chape de plomb, la prison dans laquelle était Delphine”, ce “contrôle coercitif” exercé par Cédric sur son épouse qui, selon elle, précède la plupart des féminicides.La mère de l’accusé Nadine Jubillar, qui s’est constituée partie civile, “n’a rien à gagner dans ce procès contre son fils”, a souligné son avocate Géraldine Vallat, affirmant que sa cliente sortirait “d’ici avec un verdict, une vérité judiciaire” pour pouvoir avancer.Les plaidoiries des parties civiles se poursuivront mercredi matin, suivies du réquisitoire des avocats généraux, avant les plaidoiries de la défense toute la journée de jeudi.Vendredi, la présidente donnera une dernière fois la parole à l’accusé. “Ca peut être l’occasion de vous libérer de cette chape que vous avez sur les épaules, pour vous, pour vos enfants”, lui a glissé Me Laurent Nakache-Haarfi, autre avocat des parties civiles. Puis la cour se retirera avant de rendre son verdict.

Lecornu suspend la réforme des retraites, le PS écarte pour l’instant la censure

Sébastien Lecornu évite pour l’instant “la crise de régime”. Le Premier ministre a annoncé mardi devant l’Assemblée nationale la suspension de la réforme des retraites, symbole de la présidence Macron, obtenant la clémence au moins temporaire des socialistes, qui en faisait une condition sine qua non pour épargner la censure au gouvernement et repousser ainsi la dissolution.Le PS a fait savoir en réponse qu’ils ne censurerait pas le gouvernement, en tout cas dans l’immédiat: saluant comme la CFDT dans la suspension “une victoire” autant qu’un “premier pas qui permet d’envisager les suivants”, le chef des députés PS Boris Vallaud a dit vouloir faire “ce pari de donner (…) un budget juste au pays”.”Nous serons vigilants à ce que vos mots se traduisent en actes”, a-t-il promis.Les motions de censure déposées par le RN et par la France insoumise, qui seront examinées jeudi matin, ont donc peu de chances d’être adoptées.Au milieu d’un discours sobre, qui n’a pas dépassé la demi-heure, point d’orgue de journées d’immense tension politique, la sentence attendue est tombée: “je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle”, a annoncé M. Lecornu dans l’hémicycle du Palais-Bourbon.”Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028″, a précisé le chef du gouvernement, applaudi par les députés PS.Le chef du gouvernement a également confirmé l’abandon de l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote. “C’est la garantie pour l’Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire mais pas seulement, dans tous les domaines, vivra, ira jusqu’au bout, jusqu’au vote”, a-t-il ajouté.L’exécutif peut ainsi espérer souffler, après une nouvelle crise ouverte la semaine dernière par un gouvernement Lecornu 1 qui n’avait pas tenu une journée, fragilisé dans l’oeuf par la contestation du président des Républicains (LR) Bruno Retailleau.”Certains aimeraient voir cette crise parlementaire virer à la crise de régime. Cela n’aura pas lieu”, avait affirmé le Premier ministre à l’entame de son discours.Un an après la très décriée dissolution de 2024, la pression s’était accrue sur le chef de l’État, son premier chef de gouvernement, Édouard Philippe, allant jusqu’à lui conseiller de démissionner après l’adoption du budget et de permettre ainsi la tenue d’une élection présidentielle anticipée.Renommé vendredi par le président Macron, M. Lecornu avait “carte blanche”, avait expliqué l’Élysée.Mardi matin, le chef de l’Etat avait une dernière fois mis la pression sur les oppositions lors du Conseil des ministres, qualifiant les motions de censure à venir de “motions de dissolution”. Le PS, qui demandait “la suspension immédiate et complète” de la réforme des retraites de 2023, la confirmation de l’abandon du 49.3 et du relâchement de la trajectoire budgétaire, menaçait de déposer sa propre motion de censure dès mardi soir en cas de réponse négative ou évasive du gouvernement.-“Anomalies” fiscales-Adopté mardi matin en Conseil des ministres, le projet de budget de l’État, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Le déficit devra “dans tous les cas de figure être à moins de 5% à la fin de la discussion” parlementaire, a précisé M. Lecornu, après avoir présenté un projet de budget avec un déficit de 4,7% du PIB.Le Premier ministre a par ailleurs reconnu “des anomalies” dans la fiscalité des très grandes fortunes, souhaitant “une contribution exceptionnelle” des plus riches dans le prochain budget.M. Lecornu a également annoncé une “conférence” sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux. Et promis un nouvel “acte de décentralisation” par un projet de loi déposé en décembre. – “Peur des urnes” -Dans sa décision de ne pas censurer le gouvernement, le PS se trouve isolé à gauche. La présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, a affirmé que son groupe “ira à la censure”, fustigeant une “petite suspension” de la réforme.Même tonalité très offensive de Stéphane Peu, chef du groupe des députés communistes et ultra-marins, qui en majorité voteront la censure, même si le patron du parti Fabien Roussel a évoqué lui une “première victoire”.”Une réforme imposée contre tout un peuple (…) ne se suspend pas, elle s’abroge”, a martelé la cheffe des Insoumis, Mathilde Panot, refusant de participer au “sauvetage” du gouvernement.A droite, le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau a accusé le gouvernement d’être “l’otage des socialistes”. Quant au président du RN Jordan Bardella, il a brocardé “l’amicale des sauveurs d’Emmanuel Macron” dont “le seul dénominateur commun” serait “la peur des urnes”.Le camp présidentiel était divisé sur la question des retraites, et le parti Horizons d’Edouard Philippe s’est chargé de rappeler ses réserves. “Suspendre la réforme des retraites” est “une dangereuse facilité”, a mis en garde le chef des députés Paul Christophe.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, avait au contraire fait valoir dans la matinée l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin, proche de M. Lecornu.sac-sl-are-bpa/hr

Iran: deux Français condamnés à de lourdes peines de prison pour “espionnage”

La justice iranienne a condamné deux ressortissants français, dont l’identité n’a pas été révélée, à de lourdes peines de prison pour “espionnage” au profit de la France et d’Israël, au moment où Téhéran affirme travailler avec Paris à un échange de “prisonniers”.L’agence du pouvoir judiciaire iranien, qui a rapporté le verdict mardi, n’a fourni aucun détail sur l’identité des deux condamnés. Interrogé par l’AFP sur cette condamnation pour savoir s’il s’agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire.Deux sources informées du dossier ont toutefois indiqué à l’AFP qu'”il s’agit bien de Cécile Kohler et Jacques Paris”.”Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu”, a déclaré Mizan, l’agence du pouvoir judiciaire.”L’un des prévenus a été condamné à six ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français”, précise la justice iranienne. Le texte ajoute que l’individu a également été condamné à cinq ans de prison pour “association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale”, et à vingt ans d’exil pour “coopération en matière de renseignement” avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. La signification exacte du terme “exil” n’était pas immédiatement claire, mais dans des affaires similaires, les autorités iraniennes ont envoyé les condamnés dans des villes ou villages isolés, loin des grands centres urbains.Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué.”Un autre prévenu a été condamné à dix ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français, à cinq ans de prison pour association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale”, a ajouté Mizan. Il a en plus été condamné à dix-sept ans de prison pour “assistance à la coopération en matière de renseignement” avec Israël.Le verdict peut faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême dans les 20 jours, a précisé Mizan.- “Phase finale” -Cécile Kohler et de Jacques Paris sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, et leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée.Paris considère qu’ils sont “retenus comme otages d’Etat” en Iran.Le 12 septembre, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait déclaré qu’un accord visant à échanger des prisonniers français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa “phase finale”.L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran estime qu’elle est injustement détenue.Mahdieh Esfandiari, traductrice et diplômée de l’Université de Lyon, vivait en France depuis 2018.Entre 2023 et 2025, au moins cinq Français ont été libérés, après des mois ou des années de détention en Iran.Jeudi dernier, Lennart Monterlos, un jeune Franco-Allemand arrêté en juin et accusé “d’espionnage”, a pu regagner la France, après l’annonce de son “acquittement”.

Cold case: un appel à témoins 24 ans après le meurtre d’une jeune femme à Nice

Un unique coup de couteau dans la poitrine et 24 ans de mystère: le pôle cold cases du tribunal de Nanterre a lancé mardi un appel à témoins pour obtenir des informations sur le meurtre d’Ariane Guillot, 25 ans, en 2001 à Nice.Le dispositif “est destiné à recueillir toute information permettant de favoriser l’élucidation de ce crime”, détaille le procureur de la République de Nanterre Yves Badorc dans un communiqué.Ce texte accompagne une nouvelle vidéo “En quête d’indices”, le cinquième appel à témoins du pôle qui reprend les codes des émissions dédiées aux faits divers.Il s’agit cette fois-ci du meurtre d’Ariane Guillot, jeune enseignante de 25 ans, poignardée à Nice en fin d’après-midi le 18 avril 2001 alors qu’elle se promenait dans le parc de la colline du Château qui surplombe la ville.Parisienne, elle était descendue pour les vacances sur la Côte d’Azur pour garder son neveu.Très vite, les enquêteurs écartent “a priori (la) piste crapuleuse” car son portefeuille complet est retrouvé sur place, détaille le parquet du pôle des crimes sériels ou non-élucidés (PCSNE) de Nanterre à l’AFP.”Des analyses génétiques ont été réalisées mais ne donnent rien de probant à ce moment-là”, détaille le ministère public, à l’époque où l’utilisation de l’ADN “débute”.Après deux non-lieux en 2006 puis en décembre 2009, l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), service d’enquête qui travaille avec le pôle, proposera ce dossier parmi de nombreux autres cold cases. Le 18 juillet 2022, le parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire.”Le dossier Ariane Guillot est particulier parce qu’au niveau national, il n’est pas connu, mais au niveau niçois, il a marqué”, explique à l’AFP le patron de l’OCRVP, Franck Dannerolle, pour qui “c’est le moment” de faire cet appel à témoins après l’exploration de “différentes pistes d’investigation”.”Avec un dispositif national, on peut arriver à récupérer un témoignage de quelqu’un qui a vécu à Nice à l’époque, ou qui était en tourisme à Nice à l’époque”, souligne-t-il. La réouverture de l’enquête a également permis de mener de nouvelles analyses génétiques, des examens techniques de la plaie, des examens en morphoanalyse des traces de sang retrouvées sur la scène de crime et le recours à des psychocriminologues de l’OCRVP.En 2024, révèle le parquet, une personne a été placée en garde à vue, mais elle sera mise hors de cause.”L’important, c’est de maintenir en vie ces dossiers-là et de leur donner un maximum de chances de résolution”, conclut Franck Dannerolle. Les témoignages récoltés seront traités par les agents de l’OCRVP et par ceux de la police judiciaire de Nice, co-saisis dans cette enquête et à l’origine des premières investigations.

Lecornu suspend la réforme des retraites, dans l’espoir d’éloigner la censure

La “crise de régime” n’aura “pas lieu”: Sébastien Lecornu a annoncé mardi devant l’Assemblée nationale la suspension de la réforme des retraites, condition exigée par les socialistes pour épargner la censure au gouvernement, et repousser ainsi la dissolution.”Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle”, a annoncé le Premier ministre, mettant un terme à plusieurs semaines de suspense.”Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028″, a-t-il précisé.Dans une déclaration de politique générale sobre d’une demi-heure, M. Lecornu a également confirmé l’abandon de l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote. “C’est la garantie pour l’Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire mais pas seulement, dans tous les domaines, vivra, ira jusqu’au bout, jusqu’au vote”, a-t-il ajouté.L’exécutif peut ainsi espérer souffler, après une nouvelle crise ouverte la semaine dernière par un gouvernement Lecornu 1 n’ayant pas tenu une journée, fragilisé dans l’oeuf par la contestation du président des Républicains (LR) Bruno Retailleau.Avant cette déclaration à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait mis la pression sur les oppositions lors du Conseil des ministres, qualifiant les motions de censure à venir de “motions de dissolution”. La France insoumise et le Rassemblement national ont déjà déposé la leur, pour un débat prévu jeudi matin.Le PS, qui demandait “la suspension immédiate et complète” de la réforme des retraites de 2023, la confirmation de l’abandon du 49.3 et du relâchement de la trajectoire budgétaire, menaçait de déposer sa propre motion de censure dès mardi soir en cas de réponse négative ou évasive du gouvernement.-“Anomalies” fiscales-Renommé vendredi par le président Macron, l’ancien ministre des Armées a “carte blanche”, avait expliqué l’Elysée, pour dénouer la crise politique et parlementaire.Mardi matin, M. Lecornu s’était une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron avant d’assister au premier Conseil des ministres de son gouvernement, qui a adopté les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.Le projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses “optimistes” de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.Le déficit devra “dans tous les cas de figure être à moins de 5% à la fin de la discussion” parlementaire, a précisé M. Lecornu, après avoir présenté un projet de budget avec un déficit de 4,7%.Le Premier ministre a par ailleurs reconnu “des anomalies” dans la fiscalité des très grandes fortunes, souhaitant “une contribution exceptionnelles” des plus riches dans le prochain budget.M. Lecornu a également annoncé une Conférence sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux. Et promis un nouvel “acte de décentralisation” par un projet de loi déposé en décembre – “Plus d’argent” -Le camp présidentiel était divisé sur la question des retraites: si certains ne voulaient pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espéraient une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.La chute du gouvernement “coûterait plus d’argent à la France” qu’une “suspension de quelques mois” de la réforme des retraites, avait fait valoir dans la matinée l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin, proche de M. Lecornu.Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif, étaient aussi divisés sur la suspension. Le vice-président du parti, François-Xavier Bellamy, juge que ce serait d'”une irresponsabilité absolue”, mais il n’est pas favorable à la censure pour “ne pas aggraver le chaos”.Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a donné la consigne de ne pas censurer le gouvernement aux membres de son groupe, dont une large majorité était favorable à la participation à l’exécutif contre l’avis du parti.Le projet de budget est “terriblement mauvais”, a affirmé Marine Le Pen, qui entend de toute manière censurer le gouvernement et estime “qu’il manque une poignée de voix” pour y parvenir. Le RN a déjà commencé à accuser le PS de “magouilles” avec l’exécutif pour éviter de renverser le gouvernement.Une “panne budgétaire” et une crise “réjouiraient” les ennemis de la France, a mis en garde M. Lecornu.sac-sl-are-bpa/hr/tes

UN, Red Cross demand opening of all Gaza crossings to let in aid

The United Nations and the international Red Cross called on Tuesday for all crossings into Gaza to be opened to allow desperately needed aid into the Israeli-blockaded Palestinian territory.The fragile truce in war-ravaged Gaza, introduced under US President Donald Trump’s plan, needs to see crossings opened to flood the famine-hit territory with aid, they said.”That’s …

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Procès Jubillar: pour les parties civiles, la solidité de l’enquête démontre un “féminicide”

Les premiers avocats des parties civiles à plaider mardi devant les assises du Tarn ont insisté sur la solidité d’une “enquête honnête et exhaustive” qui permet selon eux de démontrer que l’affaire Jubillar est celle d’un “féminicide”.”Toutes les pièces s’assemblent pour former ce puzzle de la vérité, qui est que, ce soir-là, Cédric Jubillar a bien tué son épouse”, a souligné Philippe Pressecq, qui défend les intérêts d’une des cousines de Delphine Jubillar, née Aussaguel.L’avocat a appuyé sur le fait que la gendarmerie, dans la foulée de la nuit de sa disparition, du 15 au 16 décembre 2020, avait déployé “des moyens technologiques et humains inédits”.”Est-ce une enquête orientée, superficielle ou malhonnête? Non”, a martelé le conseil, réfutant les arguments d’une défense qui n’a eu de cesse de dénoncer les “imprécisions” voire les “mensonges” de l’enquête mais, a fait remarquer l’avocat, n’a demandé l’annulation d’aucun acte de procédure alors qu’elle en avait la possibilité.Dans son sillage, Mourad Battikh, avocat de plusieurs cousins, oncles et tantes de Delphine, mais aussi depuis lundi de son amant qui a annoncé se constituer partie civile, a lui aussi insisté sur le faisceau d’indices réunis contre M. Jubillar, des éléments qui sont autant de “caméras”, “d’angles de vue” démontrant le crime.- Lunettes “fracassées” -L’avocat a listé, de son débit rythmé au style direct et imagé, le témoignage de Louis, le fils du couple qui a évoqué une dispute entre ces parents ce soir-là, les lunettes “fracassées” de l’infirmière qui établissent la violence, ou encore le téléphone de la disparue qui continue à borner près de son domicile le matin du 16, écartant la thèse d’un rôdeur ou d’un départ volontaire.Il a également dépeint un Cédric Jubillar “menteur” qui cherche, par ses affirmations, à entraîner les jurés “loin de chez lui”, car “dans les cas de féminicide, on peut naturellement convoquer l’image du rôdeur dans la nuit noire et froide” alors que “la réalité est tristement plus banale”: dans ce type de crime, “l’endroit le plus dangereux (…) c’est la cuisine, la chambre à coucher, le salon”.La thèse du féminicide est également celle sur laquelle s’est appesantie Pauline Rongier, l’avocate d’une amie de Delphine Jubillar, qui a demandé aux jurés de trouver le “courage” de condamner l’accusé malgré l’absence de corps, car cette affaire constitue un “cas d’école”, voire un “paroxysme du féminicide”.Paroxysme, “car il l’a tuée, mais en plus, l’a fait disparaître, peut-être à jamais”, a-t-elle insisté, estimant que “cette absence de corps n’est pas une preuve en moins” mais “une sauvagerie en plus”.”Isolement” de son épouse, dénigrement, “surveillance”, “violences sur les enfants”, Pauline Rongier a décrit la “chape de plomb, la prison dans laquelle était Delphine”, ce “contrôle coercitif” exercé par Cédric sur son épouse qui, selon elle, précède la plupart des féminicides.Dans son box vitré, l’accusé a continué mardi de montrer quelques signes de nervosité, se grattant la tête puis l’arête du nez, notamment lorsque s’est avancée à la barre l’avocate de sa mère, assise non du côté de la défense, mais des parties civiles.- “Rien à gagner” -“Moi aussi, je veux la vérité, quelle qu’elle soit”, avait lancé Nadine Jubillar lors de sa déposition.Qu’elle soit assise sur le banc des victimes, “c’est à l’image de sa vie”, a estimé mardi son avocate Géraldine Vallat, à propos de sa cliente qui a donné naissance à Cédric à 16 ans, avant qu’il ne soit placé en famille d’accueil à deux reprises.Cette mère “n’a rien à gagner dans ce procès contre son fils”, a souligné l’avocate, affirmant qu’elle sortirait “d’ici avec un verdict, une vérité judiciaire” pour avancer avec ses petits-enfants, Louis et Elyah.Après les plaidoiries des parties civiles qui devraient se poursuivre jusqu’à mercredi matin, les avocats généraux prendront la parole, ainsi que la défense, jeudi. Vendredi, l’accusé aura une dernière fois l’occasion de s’exprimer avant que la cour ne se retire pour délibérer puis rende son verdict.

Pour la Confédération paysanne, l’accord UE-Mercosur c’est toujours “non”

“Mortifère pour les paysans”: la Confédération paysanne organise mardi à Paris une mobilisation contre le projet d’accord entre l’UE et des pays du Mercosur, et appelle le président Macron à “tenir son engagement” pour protéger les agriculteurs.Le 3e syndicat agricole français, rejoint par plusieurs dizaines d’associations et collectifs, appelle paysans, défenseurs de l’environnement ou des consommateurs à se rassembler sur l’Esplanade des Invalides à 12H30 pour défiler, avec quelques tracteurs et en musique, jusqu’aux pieds de la Tour Eiffel.Tous les syndicats agricoles français sont fermement opposés à cet accord entre l’Union européenne et quatre pays latino-américains du Mercosur, dont Bruxelles a lancé début septembre le processus de ratification et à l’égard duquel la France, hier très opposée, semble depuis se montrer moins défavorable.Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… Mais il facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel… via des droits de douane réduits.”C’est un accord qui va déstructurer notre souveraineté alimentaire, qui favorise la mise en compétition et donc la politique du moins-disant”, a affirmé Stéphane Galais, un des porte-parole de la Confédération paysanne lors du Sommet de l’élevage, en Auvergne, mardi dernier.”A l’heure actuelle, où les enjeux climatiques n’ont jamais été aussi forts, comment on peut imaginer encore défendre le fait d’échanger des voitures, du service contre notre alimentation”, avait-il demandé.Pour le syndicat, héritier des luttes paysannes altermondialistes et historiquement opposé aux traités de libre-échanges, “c’est un non ferme et définitif”.La Confédération paysanne appelle Emmanuel Macron à “tenir son engagement”, rappelant que le chef de l’Etat avait, lors du dernier Salon de l’agriculture en février 2025, fustigé “un mauvais texte” et promis qu’il ferait “tout pour qu’il ne suive pas son chemin, pour protéger cette souveraineté alimentaire et européenne”. Pour tenter de rassurer la France, la Commission a proposé début septembre des clauses de sauvegarde “renforcées”, en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix, avec un “suivi renforcé” des “produits sensibles”.Mais pour le syndicat, ni “clauses de sauvegarde”, ni “clauses miroir miracles” ne sauraient garantir un rééquilibrage de cet accord.Alors que l’alliance FNSEA-Jeunes-agriculteurs, première force syndicale agricole, avait mobilisé ses troupes contre le Mercosur fin septembre, la Confédération paysanne a choisi la date du 14 octobre en soutien à deux de ses membres, jugés dans l’après-midi au tribunal judiciaire de Paris.Ces deux militants syndicaux comparaissent pour “violence et rébellion” en lien avec une manifestation contre une réunion européenne de grands acteurs du commerce des céréales organisée au Grand Palais en décembre dernier.

Nouvelle-Calédonie: le projet de loi constitutionnelle présenté en Conseil des ministres

La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a présenté mardi en Conseil des ministres le projet de loi constitutionnelle traduisant l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.Ce projet de loi est “la traduction juridique de l’accord de Bougival signé le 12 juillet”, a-t-elle déclaré lors du compte rendu du Conseil des ministres.Le texte prévoit la création d’un “État de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution française, la reconnaissance d’une nationalité calédonienne, l’ouverture du corps électoral aux prochaines élections provinciales prévues en 2026 et le transfert de la compétence en matière de relations internationales.Il s’agit de “doter la Nouvelle-Calédonie d’une organisation politique pérenne pour retisser le lien du vivre-ensemble” et “relever l’économie”, selon la porte-parole.Le Premier ministre et le président de la République ont “salué le travail et les négociations menés depuis plusieurs mois par Manuel Valls”, a ajouté Mme Bregeon, soulignant que “la signature de cet accord a été l’aboutissement de ces mois de négociations et un jalon déterminant dans le processus engagé depuis 35 ans”.Le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé que “si ce projet de loi était absolument déterminant, il ne serait pas suffisant” et qu’il faudrait aussi “des avancées économiques et sociales” pour la Nouvelle-Calédonie, a rapporté Mme Bregeon.L’accord de Bougival a été signé entre l’État, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes, sous l’égide de l’ex-ministre des Outre-mer Manuel Valls, depuis remplacé par Mme Moutchou.Il a depuis été rejeté par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste, mais reste soutenu par l’ensemble des délégations l’ayant signé, y compris une fraction des indépendantistes.Les deux chambres doivent maintenant valider le projet de loi, puis le Parlement sera réuni en Congrès à Versailles pour valider définitivement la révision à la majorité des trois cinquièmes.En parallèle, une proposition de loi organique visant à reporter à 2026 les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie (actuellement prévues le 30 novembre au plus tard) a été inscrite en urgence à l’ordre du jour du Sénat et est examinée en commission des Lois à partir de mardi.