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Pesticides et médicaments retrouvés sur tout le littoral français

Des substances pharmaceutiques et des pesticides ont été retrouvés dans des mollusques et de l’eau de mer sur toutes les côtes de l’Hexagone, même dans des endroits éloignés des sources de pollution, selon une étude publiée mercredi par l’Ifremer.Dans le cadre du projet Emergent’Sea, les scientifiques ont analysé plus de 11.300 résultats issus de prélèvements, réalisés entre 2021 et 2023, de la Baie de Somme à la Corse, dans des mollusques (huîtres, moules) ou dans l’eau de mer.Les trois quarts (77%) des substances recherchées ont pu être mesurées au moins une fois dans l’eau de mer. Dans les mollusques, 65% des substances recherchées ont été quantifiées au moins une fois, selon le rapport dévoilé mercredi par le journal Le Monde.En moyenne, 15 substances ont été mesurées par point de suivi dans l’eau de mer, et jusqu’à 28 substances pour certaines zones du littoral. Dix substances en moyenne ont été retrouvées dans les mollusques.”Tous les points échantillonnés présentent des contaminations”, a souligné à l’AFP Isabelle Amouroux, responsable de l’unité Contamination Chimique des Ecosystèmes Marins (CCEM) à l’Ifremer.”C’est la première fois qu’une campagne d’une telle ampleur est réalisée au niveau du littoral: ça nous donne une vision générale de la contamination sur l’ensemble du littoral, pour plus d’une centaine de substances”, a-t-elle ajouté.Les scientifiques ont retrouvé des traces de contamination jusque sur la petite île de Ouessant (Finistère), au large de la pointe bretonne, pourtant éloignée des estuaires déversant les polluants issus du continent. Jusqu’à deux substances pharmaceutiques et quinze pesticides ont été mesurés sur le littoral de cette île.Dans l’eau de mer, les substances les plus souvent retrouvées sont des herbicides et des substances pharmaceutiques, comme le paracétamol, des métabolites du métolachlore (un désherbant) ou l’atrazine, un herbicide redoutable pour la santé, interdit depuis une vingtaine d’années en Europe.Dans les mollusques, la contamination est surtout issue d’herbicides et de produits antifouling (peinture antisouillure pour les coques de bateaux). Il reste désormais à définir des seuils d’effets pour “pouvoir interpréter ces données” et évaluer “s’il existe un risque pour les écosystèmes marins”, a précisé Mme Amouroux, en soulignant qu’il existe également “des effets cocktails difficiles à appréhender”.Financé par l’Office français de la biodiversité (OFB), le projet Emergent’Sea a été mené par des scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) avec l’Unité mixte de recherche EPOC (Université de Bordeaux, CNRS).

Pesticides et médicaments retrouvés sur tout le littoral français

Des substances pharmaceutiques et des pesticides ont été retrouvés dans des mollusques et de l’eau de mer sur toutes les côtes de l’Hexagone, même dans des endroits éloignés des sources de pollution, selon une étude publiée mercredi par l’Ifremer.Dans le cadre du projet Emergent’Sea, les scientifiques ont analysé plus de 11.300 résultats issus de prélèvements, réalisés entre 2021 et 2023, de la Baie de Somme à la Corse, dans des mollusques (huîtres, moules) ou dans l’eau de mer.Les trois quarts (77%) des substances recherchées ont pu être mesurées au moins une fois dans l’eau de mer. Dans les mollusques, 65% des substances recherchées ont été quantifiées au moins une fois, selon le rapport dévoilé mercredi par le journal Le Monde.En moyenne, 15 substances ont été mesurées par point de suivi dans l’eau de mer, et jusqu’à 28 substances pour certaines zones du littoral. Dix substances en moyenne ont été retrouvées dans les mollusques.”Tous les points échantillonnés présentent des contaminations”, a souligné à l’AFP Isabelle Amouroux, responsable de l’unité Contamination Chimique des Ecosystèmes Marins (CCEM) à l’Ifremer.”C’est la première fois qu’une campagne d’une telle ampleur est réalisée au niveau du littoral: ça nous donne une vision générale de la contamination sur l’ensemble du littoral, pour plus d’une centaine de substances”, a-t-elle ajouté.Les scientifiques ont retrouvé des traces de contamination jusque sur la petite île de Ouessant (Finistère), au large de la pointe bretonne, pourtant éloignée des estuaires déversant les polluants issus du continent. Jusqu’à deux substances pharmaceutiques et quinze pesticides ont été mesurés sur le littoral de cette île.Dans l’eau de mer, les substances les plus souvent retrouvées sont des herbicides et des substances pharmaceutiques, comme le paracétamol, des métabolites du métolachlore (un désherbant) ou l’atrazine, un herbicide redoutable pour la santé, interdit depuis une vingtaine d’années en Europe.Dans les mollusques, la contamination est surtout issue d’herbicides et de produits antifouling (peinture antisouillure pour les coques de bateaux). Il reste désormais à définir des seuils d’effets pour “pouvoir interpréter ces données” et évaluer “s’il existe un risque pour les écosystèmes marins”, a précisé Mme Amouroux, en soulignant qu’il existe également “des effets cocktails difficiles à appréhender”.Financé par l’Office français de la biodiversité (OFB), le projet Emergent’Sea a été mené par des scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) avec l’Unité mixte de recherche EPOC (Université de Bordeaux, CNRS).

“Le crime parfait attendra”: 30 ans de réclusion requis contre Cédric Jubillar

Les avocats généraux du procès de Cédric Jubillar ont requis mercredi 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Delphine, après avoir tous deux conclu à sa culpabilité, l’un retraçant le cheminement de l’enquête, l’autre partant de l’hypothèse de l’innocence de l’accusé pour en démontrer l’incohérence.”Le crime parfait attendra, le crime parfait, ce n’est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n’est pas condamné, et vous allez être condamné M. Jubillar”, a lancé l’avocat général Pierre Aurignac à l’accusé, resté sans réaction, au terme de quatre heures de réquisitoire des deux représentants du ministère public devant la cour d’assises du Tarn.M. Aurignac a également indiqué qu’il allait requérir le retrait de l’autorité parentale au peintre-plaquiste de 38 ans, lors de l’audience civile à venir.Critiquant une défense “tombée dans les travers” qu’elle dénonçait, à savoir un “battage médiatique féroce”, tout comme son obsession d’un “complot” contre leur client, l’avocat général a affirmé vouloir suivre leur logique en prenant pour hypothèse de départ l’innocence de Cédric Jubillar, qui nie avoir tué sa femme. Mais, au terme d’un long développement reprenant une nouvelle fois tous les éléments du dossier, M. Aurignac a conclu: “Pour défendre l’idée de l’innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur” qui a permis d’établir que l’infirmière de 33 ans n’a pas quitté son domicile vivante, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. “On a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat: la culpabilité”, a-t-il martelé.- “Abandon et violence” -Le chef du pôle des affaires criminelles du parquet général de Toulouse n’a pas nié les souffrances du parcours de l’accusé, son enfance chaotique, “son passé d’abandon et de violence”, mais il a aussi décrit ce type “imbuvable, arrogant et vulgaire”, qui “fanfaronne” sur son crime auprès de ses codétenus et de ses nouvelles compagnes.D’un côté, Cédric, de l’autre, Jubillar, les deux faces de cette personnalité se livrant depuis quatre ans et demi à un “gigantesque combat pour maintenir une stabilité psychique” face au crime commis.”Beaucoup attendaient des réponses à ce procès, les attentes seront déçues. Il ne rendra jamais le corps de Delphine, elle est à lui pour l’éternité”, a déploré M. Aurignac, avant de requérir la peine.”Il est coupable”, avait auparavant martelé Nicolas Ruff, l’autre avocat général du dossier. “Je prononce ces mots qui accusent, en en assumant pleinement les conséquences et en espérant vous convaincre de condamner Cédric Jubillar.”- “Aucun doute” -“Au bout du chemin, je n’ai aucun doute sur le fait que Delphine Aussaguel est morte” le soir du 15 décembre 2020, “je n’ai aucun doute sur le fait que c’est Cédric Jubillar qui l’a tuée”, a-t-il affirmé.M. Ruff a appelé les jurés à ne pas rendre une “justice des on-dit”, une “justice des certitudes fainéantes”, dans un dossier qui a connu “le pire de ce que peut être la médiatisation”, son collègue Pierre Aurignac y ayant d’ailleurs vu des similitudes avec les dérives journalistiques d’un autre dossier historique, celui du petit Grégory.Reprenant le leitmotiv qui a guidé la défense, à savoir celui d’un “dossier vide”, il a égrené les principaux éléments de l’enquête, les précédant de la formule: “Dire que ce dossier est vide, c’est ne pas voir” les lunettes brisées de la disparue, les cris d’effroi entendus par les voisines, le témoignage de son fils Louis, le téléphone éteint de l’accusé, la voiture garée dans un sens démontrant qu’elle a été utilisée dans la nuit.Laurent de Caunes, l’un des avocats des frères et soeur de Delphine, a salué devant la presse “deux réquisitoires complémentaires et redoutables” où “rien n’a été laissé de côté”.”L’exposé a été fait d’un dossier qui contient énormément d’éléments à charge, contrairement à ce qui a été dit urbi et orbi dans la préparation médiatique de cette instance criminelle”, a-t-il poursuivi.”Trente ans, c’est adapté par rapport à la gravité des faits. On a une disparue, un corps qui n’a pas été retrouvé, et un accusé qui ne se remet pas en question”, a estimé auprès de l’AFP Me Malika Chmani, qui représente les intérêts des enfants du couple, Louis et Elyah.Silencieuse depuis vendredi, au début de l’interrogatoire récapitulatif de leur client, la défense s’exprimera jeudi. Verdict attendu vendredi.

Rachat de SFR: Bouygues Telecom, Free et Orange maintiennent leur offre malgré le rejet d’Altice France

Orange, Free et Bouygues Telecom ont remis mercredi soir sur la table leur offre de rachat conjointe de SFR, pourtant écartée dans la matinée par sa maison mère Altice France, ouvrant la voie aux négociations et un possible passage de quatre à trois opérateurs.Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) s’étaient positionnés de manière inédite mardi avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée” par Altice France.Les acheteurs potentiels “restent convaincus de la pertinence de leur proposition” et “maintiennent leur offre”, ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué commun. Ils entendent “créer un dialogue constructif avec le Groupe Altice et ses actionnaires pour envisager ensemble la manière dont ce projet pourrait prospérer”.Pour Sylvain Chevallier, analyste télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point, “ce qui est important, c’est qu’il y ait une offre sur la table, pour que le processus de négociation commence”. Avec cette offre menée par trois concurrents, le marché renoue avec l’hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs, inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -L’hypothétique rachat, qui prendrait des mois, voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient qualifié l’offre de relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Évidemment le prix est bas, puisque de toute façon, dans la négociation, il va monter”, relève Sylvain Chevallier, qui parle néanmoins d’une “offre tout à fait crédible.”L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures, comme leurs impacts économiques et sociaux, seront suivies de près.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Économie Roland Lescure a assuré mercredi qu’il resterait attentif.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Du côté des syndicats, qui expriment depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement” de l’opérateur aux 8.000 salariés, le rejet de l’offre n’a pas éteint les inquiétudes. “J’ai passé ma matinée avec des salariés qui se demandent +Est-ce qu’on doit partir maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait?+”, indique à l’AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.Mercredi matin, le syndicat a dénoncé dans un communiqué une opération qui “pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”.Avec le syndicat Unsa et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

Le Conseil d’État rejette le recours de Marine Le Pen contre son inéligibilité immédiate

Le Conseil d’État a rejeté mercredi le recours de Marine Le Pen contre l’application immédiate de sa peine d’inéligibilité prononcée lors de sa condamnation dans l’affaire des parlementaires européens du FN, qui fait planer une menace sur ses ambitions électorales nationales. Cette exécution provisoire de l’inéligibilité est un obstacle à une candidature à d’éventuelles élections législatives en cas de dissolution, ou présidentielle, sauf si le Conseil constitutionnel, seul juge de l’élection et de la validité des candidatures, en décidait autrement.La décision rendue par la haute instance administrative, qui ne se prononce pas sur le fond, “ne préjuge pas d’une absence de candidature en cas de dissolution de l’Assemblée nationale”, a réagi auprès de l’AFP Marine Le Pen. “Selon la jurisprudence du Conseil constitutionnel”, un mandat national comme celui de député, “n’est pas soumis aux mêmes règles que le mandat local”, a-t-elle argumenté.Marine Le Pen, qui reste parlementaire, avait saisi le Conseil d’État après avoir été radiée en avril des listes électorales et démise de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais par le préfet, dans la foulée de sa condamnation le 31 mars. Elle demandait au Conseil d’État de transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel. Outre l’inéligibilité, Marine Le Pen a été condamnée pour détournement de fonds publics à quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et 100.000 euros d’amende, mais sans exécution immédiate sur ces points. Il lui était reproché d’être au cœur d’un système mis en place pour rémunérer des salariés du parti avec l’argent du parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros entre 2004 et 2016. Son appel sera examiné du 13 janvier au 12 février.La cour d’appel devrait rendre sa décision avant l’été, soit bien avant la campagne présidentielle de 2027. Une relaxe permettrait à Marine Le Pen de se présenter.  Si sa condamnation était à l’inverse confirmée et si elle décidait de se présenter quand même, la validité de sa candidature à la présidentielle (comme à des législatives) serait examinée par le Conseil constitutionnel. – “Liberté de l’électeur” -“Sur une affaire comme celle-ci, je trouve que le Conseil d’Etat aurait dû transmettre au Conseil constitutionnel au nom de la liberté de l’électeur”, a regretté Marine Le Pen, qui entend également contester devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) l’absence de recours possible contre l’exécution provisoire d’une peine pénale. Un recours devant la CEDH n’est toutefois pas suspensif.Dans son recours devant le Conseil d’État, Marine Le Pen contestait le refus du Premier ministre de l’époque, François Bayrou, d’accéder à sa demande d’abroger les dispositions du Code électoral qui avaient permis sa radiation, qu’elle estime inconstitutionnelles pour être notamment contraires à “la liberté de candidature” et à “la liberté des électeurs”.Dans un communiqué, la plus haute juridiction administrative explique avoir rejeté “ce recours car celui-ci ne recherchait pas tant l’abrogation de dispositions règlementaires que la modification de la loi, ce qui excède les pouvoirs du Premier ministre, qui ne pouvait donc que rejeter la demande de Mme Le Pen”. “En conséquence”, le Conseil d’État ne peut “pas transmettre sa QPC au Conseil constitutionnel”.Le Conseil d’État a un rôle de filtre des QPC : avant de les transmettre, il doit vérifier leur “caractère sérieux”, qu’elles n’ont pas déjà été traitées et, surtout, que “la disposition contestée est applicable au litige”.Le rapporteur public a estimé que les articles de loi du Code de procédure pénale qui ont permis la condamnation de Mme Le Pen à une peine d’inéligibilité n’étaient pas applicables au contentieux du refus d’enregistrement sur les listes électorales. 

Trente ans de réclusion requis à l’encontre de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse

Une peine de trente ans de réclusion criminelle a été requise mercredi à l’encontre de Cédric Jubillar, jugé à Albi pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.Devant la cour d’assises du Tarn, l’avocat général Pierre Aurignac a demandé la condamnation du peintre-plaquiste de 38 ans et requis “une réponse pénale extrêmement ferme” pour le “meurtre aggravé” de Delphine née Aussaguel, 33 ans, dont le corps n’a jamais été retrouvé.”Il est coupable, a auparavant déclaré Nicolas Ruff, le premier avocat général à s’exprimer jeudi après-midi. “Je prononce ces mots qui accusent, en en assumant pleinement les conséquences et en espérant vous convaincre de condamner Cédric Jubillar”, a-t-il conclu, au terme de deux heures de réquisitoire.”Au bout du chemin, je n’ai aucun doute sur le fait que Delphine Aussaguel est morte” le soir du 15 décembre 2020, “je n’ai aucun doute sur le fait que c’est Cédric Jubillar qui l’a tuée”, a-t-il affirmé , estimant que les jurés devraient eux aussi parcourir le même chemin, en se posant “les mêmes questions”.Descendu dans le prétoire pour s’adresser “uniquement” à la cour et aux jurés, M. Ruff, vice-procureur de Toulouse, les a appelés à ne pas rendre une “justice des on-dit”, une “justice des certitudes fainéantes”, dans un dossier qui a vu “le pire de ce que peut être la médiatisation”.Sans hausser le ton, regardant régulièrement l’accusé et sa défense, Nicolas Ruff s’est défendu d’être un “mercenaire de l’accusation”, affirmant livrer son “analyse factuelle et juridique d’un dossier”.- “Heureuse comme jamais” -Et si l’absence du corps de Delphine Jubillar “rend votre travail judiciaire plus compliqué”, a-t-il dit aux jurés, “elle n’empêche pas la justice de travailler” et “on doit condamner quand il y a des éléments qui convergent”, a-t-il insisté. Reprenant le leitmotiv qui a guidé la défense, à savoir celui d’un “dossier vide”, il a égrené pendant plus de deux heures les principaux éléments de l’enquête, les précédant de la formule: “dire que ce dossier est vide, c’est ne pas voir…”.Au sujet de la nuit de la disparition, il a rappelé que l’enquête sur le couple et ses relations montrait que Delphine était ce soir-là “heureuse comme jamais, euphorique même”, parce que la femme de son amant venait d’accepter la perspective d’une séparation, ce qui ouvrait la voie à cette nouvelle vie à deux dont rêvait l’infirmière de 33 ans.”S’il y a un soir où il y a pu avoir ce moment de bascule, ces mots qui tuent, cet instant fatidique qui vient sceller la rupture, c’est bien ce 15 décembre”, a ainsi déclaré l’avocat général, estimant comme les parties civiles que le meurtre a été commis à la suite de l’annonce d’un “départ définitif” de la part de Delphine.Lunettes brisées de la disparue, cris d’effroi entendus par les voisines, témoignage de son fils Louis, téléphone éteint de l’accusé, voiture garée dans un sens démontrant qu’elle a été utilisée dans la nuit, attitude de Cédric Jubillar le lendemain matin… M. Ruff a inlassablement décortiqué les indices du dossier.Loin du “désastre judiciaire” annoncé par la défense si leur client était condamné, Nicolas Ruff a estimé que ces indices démontraient au contraire que “Cédric Jubillar est coupable du meurtre de Delphine Aussaguel”.- “Rendez-leur Delphine” -Dans la matinée, les deux derniers avocats des parties civiles, plaidant dans l’intérêt des enfants du couple Jubillar, se sont une nouvelle fois directement adressés à l’accusé.”Rendez-leur Delphine!”, a par deux fois tonné Me Laurent Boguet en concluant sa plaidoirie, l’accusé ne trahissant aucune émotion face à cette injonction.Me Boguet a dénoncé le “brouillard de guerre” déployé par l’accusé, via ses réponses imprécises, et la défense, qui a “torturé le dossier” pour le remettre en question. D’une voix chargée d’émotion, sa consoeur Malika Chmani a regretté que les enfants Jubillar n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours des quatre semaines de procès.”Il n’y a pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu à la barre l’avocate, demandant “vérité et justice pour Louis et Elyah”.La journée de jeudi va être consacrée aux plaidoiries de la défense, avant le verdict attendu vendredi.

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

Rachat de SFR: Altice France rejette une première offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’ouverture de négociations et un possible passage de quatre à trois opérateurs.Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée” par Altice France, maison mère de SFR.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.Pour Sylvain Chevallier, analyste télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point, “ce qui est important, c’est qu’il y ait une offre sur la table, pour que le processus de négociation commence”. Avec cette offre menée par trois concurrents, le marché renoue avec l’hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs, inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -L’hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.”Personne n’imaginait que la première offre soit la bonne”, souligne auprès de l’AFP Sylvain Chevallier. Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient qualifié l’offre de relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Évidemment le prix est bas, puisque de toute façon, dans la négociation, il va monter”, pointe Sylvain Chevallier, qui parle néanmoins d’une “offre tout à fait crédible.”L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures, comme leurs impacts économiques et sociaux, seront suivies de près.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi qu’il resterait attentif.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Du côté des syndicats, qui expriment depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement” de l’opérateur aux 8.000 salariés, le rejet de l’offre n’a pas éteint les inquiétudes. “J’ai passé ma matinée avec des salariés qui se demandent +Est-ce qu’on doit partir maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait?+”, indique à l’AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.Mercredi matin, le syndicat a dénoncé dans un communiqué une opération qui “pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”.Avec le syndicat Unsa et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

La censure s’éloigne à l’Assemblée mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, l’Assemblée nationale s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre est arrivé au Sénat pour une déclinaison de sa déclaration de politique générale – où il devrait développer ses intentions en matière de décentralisation. Conséquence de sa décision de suspendre la réforme des retraites, totem de la présidence Macron, “jusqu’à l’élection présidentielle”, les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin. Il devrait dès lors manquer une vingtaine de voix à l’addition des votes RN, LFI, écologistes et communistes pour atteindre la majorité absolue des 289 voix. D’autant que seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.La présidente du RN Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré en prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot : “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux députés. Et le Premier ministre s’est engagé à s’abstenir de recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté affichée par Sébastien Lecornu de négocier des compromis pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions de provoquer l’enlisement des débats.- “Semaines très dures” -“Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée, il faut qu’on soit responsables et qu’on arrive à cadrer correctement les débats pour aller au bout. Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés via un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale.Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR – le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Au-delà de leur “victoire” sur les retraites, les socialistes qui font “le pari” du débat parlementaire entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales. Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires, selon le ministre de l’Économie Roland Lescure. Cela promet des débats houleux avec le camp présidentiel et la droite – notamment sénatoriale – qui ont du mal à avaler la concession faite sur les retraites.Si Sébastien Lecornu a reconnu que le projet de budget était “une copie de départ” ouverte à “négociation”, l’exécutif s’étant laissé une marge sur son objectif initial de déficit à 4,7% du PIB l’an prochain, il s’est posé en “garant” du retour sous les 3% en 2029, un niveau permettant de stabiliser la dette.

400 policiers déployés pour reprendre un immeuble de Grenoble aux trafiquants

Environ 400 policiers ont participé mercredi matin à une opération destinée à reprendre le contrôle d’un immeuble de Grenoble tombé sous la coupe de trafiquants de drogues, ont annoncé le procureur et la préfète de l’Isère.Des enquêteurs, des agents de voie publique, des douanes et de la police aux frontières, ainsi que des CRS, ont participé à cette opération “atypique” parce qu’elle visait une seule tour du quartier Mistral, a détaillé la préfète Catherine Seguin lors d’un point-presse.Quatre personnes ont été interpellées et onze kilos de stupéfiants, 10.000 euros, une arme ainsi que des munitions ont été saisis lors de cette opération, selon le procureur Étienne Manteaux. Au-delà de ces saisies, “nous avons repris possession de cet immeuble avec des constats (…) qui laissent pantois sur la capacité des narcotrafiquants, si on ne les stoppe pas, à être dans une toute-puissance”, a-t-il ajouté.Sur les 64 appartements de l’immeuble, 24 étaient vacants. Ils “avaient été littéralement soudés par les trafiquants”, a expliqué la préfète: “il a fallu intervenir à la disqueuse pour pouvoir rétablir l’accès et restituer ces appartements aux bailleurs.”Dans les derniers mois, des locataires avaient été “contraints de quitter leur logement pour échapper aux menaces, aux intimidations et à cette occupation négative de l’espace des communs, des cages d’escaliers (…) par tous ces trafiquants”, a-t-elle ajouté.Pour elle, l’opération, qui se poursuivra dans les prochains jours, visait à adresser un “signal aux habitants: on est avec eux” et “un message aux trafiquants: l’espace public ne leur appartient pas.”Grenoble et sa banlieue sont particulièrement affectées par le trafic de drogues, qui occasionne fréquemment des violences par armes à feu. La ville voisine d’Échirolles a dû fermer en septembre 2024 un immeuble entier, “Le Carrare”, qui abritait un point de deal très lucratif, et évacuer tous ses habitants.