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Dans le Gers, un centre de désalcoolisation de vin pour s’adapter au marché

Dans le laboratoire du Chai sobre, l’ingénieur chimiste saisit les fioles de vin sans alcool fraîchement sorti des cuves, élaboré pour répondre aux nouvelles tendances de consommation.  “Le client attend un vin à 0%”, explique cet ingénieur, Romain Laher, manager chargé de la désalcoolisation au Chai Sobre, qui a été inauguré en juin dernier à Vic-Fezensac, dans le Gers. Les “vinifications pour les vins désalcoolisés” ne diffèrent pas fondamentalement de celles “qu’on peut faire pour l’ensemble des vins”, observe Frédéric Ben, responsable de la vinification et de l’oenologie au Chai Sobre.Dans cette structure, on retire les molécules d’alcool tout en gardant les arômes du vin, selon un procédé spécial mis au point pour s’adapter à “l’attrait grandissant pour un produit différent”, ajoute M. Laher.- “En pleine expansion” -De la sélection des lots jusqu’à la mise en bouteille, le site a été créé à l’initiative de la start-up Moderato et du groupe Vivadour de viticulteurs du Gers. Préparé comme un vin traditionnel, le produit voit son alcool retiré par un “nouvel outil” mis au point “assez récemment” qui a recours à “un processus de distillation à froid”, explique l’ingénieur.”On va réduire la pression au sein de la machine et ça va diminuer la température d’ébullition de l’alcool” qui est retiré “à une température beaucoup plus basse que sur une distillation classique”, détaille-t-il.Passant par plusieurs étapes comprenant le passage de l’alcool “à la phase vapeur”, cette méthode, contrairement à la distillation à température ambiante, permet d’obtenir “les meilleures qualités sur le produit désalcoolisé”, pointe-t-il en suivant le processus depuis un écran tactile. Seulement, le retrait de l’alcool “renforce la sensation acide du vin”, qui doit “être compensée avec du sucre sur le produit final”, note Frédéric Ben. Autour de 6.000 hectolitres sont produits cette année par le Chai, qui prévoit une croissance de 50% par an. Le centre de désalcoolisation est “très jeune mais en pleine expansion”, ajoute le directeur de la vinification qui espère que la capacité de production du site pourra s’accroître jusqu’à 80.000 hectolitres par an.- “Désamour pour les boissons alcoolisées” -C’est en Gascogne, dans le Gers, où les vins ont des “profils aromatiques” particuliers, que la start-up Moderato, spécialisée dans la vente de vin sans alcool, a trouvé les candidats pour la création du centre, raconte Sébastien Thomas, cofondateur de l’entreprise.Les productions de gros manseng, de colombard et de sauvignon répondent ainsi au “phénomène culturel et global d’évolution de la consommation”, ajoute-t-il.Depuis les années 1960, “on assiste à une baisse continue (de la vente) du vin, qui a été très importante dans les années 70-80”, détaille Pascal Dupeyron, directeur de la filière viticole au sein du groupe Vivadour, fédérant 400 viticulteurs du Gers. Encore aujourd’hui, “malgré la notoriété des vins français” et “tout le savoir-faire dans le pays”, cette baisse continue au fil des ans “se traduit par une difficulté à vendre nos vins”, pointe-t-il.En observant “l’émergence du désamour, notamment chez les jeunes, pour les boissons alcoolisées”, le groupe Vivadour a commencé à s’intéresser à la production de vin désalcoolisé en 2023.”On s’était posé la question de savoir comment élargir nos travaux afin de pouvoir valoriser les réserves des viticulteurs”, renseigne M. Dupeyron.Selon un rapport du CNIV (Comité national des interprofessions des vins à appellations et IGP), datant de 2022, la consommation de vin devrait baisser de 25% d’ici 2035, tandis que le marché des vins sans alcool dans le monde devrait lui monter en flèche, et atteindre 5 milliards de dollars en 2032 contre 1,8 milliard en 2022, selon la société américaine Fact.MR.Sur ce marché, Moderato vend 50% de ses produits en France et 50% à l’étranger dans quinze pays comprenant le Canada, la Suisse, le Danemark, mais également les Émirats arabes unis, selon Sébastien Thomas, qui souhaite faire entrer le vin sans alcool “dans la famille de l’excellence française.” 

“Epée de damoclès”: en Savoie, des éleveurs désemparés face à la dermatose nodulaire

“C’est sûr qu’on va y passer”: ses vaches sont vaccinées samedi contre la dermatose nodulaire qui prospère dans les deux Savoie, mais Benoît Mugnier redoute l’euthanasie de son cheptel si un cas est détecté, une épreuve déjà subie par d’autres éleveurs.C’est sur sa commune, à Entrelacs, que le premier cas de cette maladie contagieuse touchant les bovins et non transmissible à l’homme a été détecté le 29 juin, avant que celle-ci ne se propage rapidement.Au 17 juillet, 27 foyers ont été répertoriés en Savoie (17 uniquement à Entrelacs) et Haute-Savoie (10 sur 4 communes).Pour limiter la propagation, l’Etat a décrété l’euthanasie systématique de tout troupeau comptant une vache malade, suscitant colère et protestation chez des éleveurs concernés et une partie du monde agricole.Alors chaque jour Benoît Mugnier inspecte ses 30 vaches en s’attendant “au pire” : avec des mouches et des taons – la maladie se transmet par les insectes piquants – nombreux dans son étable, et sans possibilité d’installer un système de ventilation, il l’assure : “C’est sûr qu’on va y passer, on est cuits”. Comme 285.000 bovins dans le sud-est de la France, ses bêtes vont bénéficier de la campagne de vaccination lancée depuis vendredi, mais elles devront attendre 21 jours avant que la protection fasse totalement effet. Si un cas est détecté entre-temps et le met “au pied du mur”, “je ne sais pas comment je vais réagir, je n’en sais rien”, admet l’éleveur de 36 ans, qui vit de son atelier de transformation de lait.- Blocages -A deux kilomètres à vol d’oiseau, sur des hauteurs verdoyantes donnant vue sur les Alpes, Pierre-Jean Duchêne, dont l’exploitation a été touchée par deux cas, refuse l’euthanasie de 70 de ses vaches, une mesure qu’il juge “drastique”.Des tracteurs et des véhicules décorés de banderoles “Stop aux massacres”, “Vaches gardées, paysans sauvés” bloquent tous les accès à sa ferme, où éleveurs, voisins et amis se relaient en nombre pour le soutenir depuis une semaine.”On n’est pas là pour se battre contre l’État, on est là pour essayer de défendre nos troupeaux”, insiste l’éleveur de 28 ans, repreneur de l’exploitation familiale, pour qui la “lutte” doit rester “calme”.Mercredi, la préfète de la Savoie Vanina Nicoli a condamné des “actes d’intimidation” à l’encontre des services vétérinaires sur deux exploitations et dénoncé des blocages “irresponsables” qui “participent à la propagation de la maladie”.Mais il n’y a pas eu de “développement sur d’autres animaux à ce jour”, argue Pierre-Jean Duchêne, qui attend inquiet les résultats des tests sur deux vaches pour, il l’espère, prouver la bonne santé du troupeau. En attendant, toutes sont “confinées” depuis trois semaines dans une grande étable équipée de ventilateurs.”Ce qui est déplorable, c’est que si on n’avait pas bloqué les accès de la ferme jeudi dernier, là vous verriez un bâtiment vide”, explique-t-il devant ses bêtes produisant du lait pour la raclette, la tomme et l’emmental.Il reproche aux services de l’Etat de ne pas avoir anticipé la maladie, déjà apparue ailleurs en Europe.Maladie virale, la dermatose nodulaire (DNC) conduit à “des pertes de production importantes” qui peuvent aller “jusqu’à la mort d’une partie du cheptel infecté” (environ 10%), explique le ministère de l’Agriculture. La maladie provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses.- “Dur à vivre” -Quelques centaines de mètres plus loin, la ferme de Claude Germain reste aussi en sursis: il a “sauvé” une trentaine de ses vaches qui devaient être euthanasiées vendredi matin, après un demi-tour surprise des services de l’Etat confrontés à un référé administratif et à la mobilisation de soutiens aux éleveurs, notamment la Coordination rurale. “Mais il y a toujours l’épée de Damoclès” car le troupeau reste concerné par la mesure, lâche l’éleveur, éprouvé par cette situation “très dure à vivre”.A 59 ans, ce Savoyard qui a travaillé toute sa vie sur son exploitation et ne connaît “rien d’autre” ne pourra pas reconstituer un nouveau troupeau, un travail de plusieurs années voire de générations pour améliorer la génétique et amortir les coûts.Plusieurs éleveurs de la commune d’Entrelacs (constituée de hameaux) ont déjà perdu leur cheptel. En Haute-Savoie, à Rumilly, une ferme qui refusait l’euthanasie de son troupeau s’est finalement résolue à cette mesure radicale après la détection d’un nouveau cas. “C’est évidemment extrêmement douloureux” car “c’est un travail de plusieurs générations qui s’en va”, a réagi sur place leur soutien Stéphane Gallel, porte-parole de la Confédération paysanne, qui dénonce les abattages systématiques.La FDSEA a salué de son côté une décision “responsable”, l’euthanasie totale restant la stratégie la plus “efficace” pour enrayer l’épizootie selon le syndicat.

Lutte contre la pauvreté : l’exécutif accusé de rompre ses engagements

Des associations de lutte contre la précarité et l’exclusion accusent, dans une tribune à paraître dimanche, l’exécutif de rompre ses engagements en matière de lutte contre la pauvreté après l’annonce mardi d’une “année blanche” des prestations sociales en 2026.Le 3 juillet, le Premier ministre François Bayrou “avait affirmé vouloir +organiser le combat contre la pauvreté+”, écrivent les représentants de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas), de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), du collectif Alerte ou encore d’ATD Quart Monde.”Mais mardi 15 juillet, François Bayrou a asséné une trajectoire budgétaire qui ne fera qu’en aggraver les effets, avec une +année blanche+ pour les prestations sociales, qui induira des pertes sèches sur le pouvoir d’achat des plus modestes”, ajoutent ces associations dans cet appel qui doit être publiée sur le site internet de la Tribune Dimanche. “Ce choix politique tourne à nouveau le dos aux engagements de lutte contre la pauvreté. Les plus fragiles n’ont pas les moyens de payer les arbitrages budgétaires”, dénoncent-elles.”Organiser le combat à la pauvreté, c’est d’abord en reconnaître l’urgence”, écrivent les signataires, parmi lesquels figurent également les Petits frères des pauvres et le Secours Catholique. “Cela suppose aussi d’en accepter le coût, et de mettre chaque euro là où il compte vraiment: dans les services sociaux de proximité, dans l’hébergement d’urgence et le logement social, dans les accueils de jour, les épiceries solidaires, dans l’aide aux jeunes, aux familles en difficulté, aux personnes isolées”, selon ce texte communiqué à l’AFP par les signataires. Selon les dernières données de l’Insee, le taux de pauvreté a atteint un niveau record en France métropolitaine en 2023, avec près de 10 millions de personnes concernées.

Canoë Malin, le Bison Futé des Gorges de l’Ardèche avec une dose d’IA

Journée jaune, rouge entre 10H et 13H : dans les Gorges de l’Ardèche, les touristes sont informés des prévisions de trafic des canoës grâce à un outil développé avec l’aide de l’IA, pour limiter les pics de fréquentation de la rivière, à l’image de Bison Futé pour la route.”On a décidé de ne pas réserver à l’avance, mais on avait téléphoné, on nous a dit qu’il n’y avait pas de problème pour se présenter”: Olivier Knapen, touriste belge de 52 ans venu pagayer avec son fils et une amie, s’en est remis au bouche-à-oreille.A défaut de tomber sur “Canoë Malin”, l’application développée par l’Office de tourisme Gorges de l’Ardèche, le Syndicat de gestion des Gorges de l’Ardèche et les loueurs de bateaux.”Notre hébergeur nous a dit: +sur l’Ardèche il y a du monde+. Mais on s’est décidé pour la sortie qui a le plus de cachet, malgré cet avertissement”, poursuit le Belge. Ils ont tout de même fait l’effort “de ne pas arriver trop tard” pour essayer d’éviter le pic de trafic journalier en période estivale.Sur les berges ensoleillées mi-juillet, au moment de se lancer sur l’eau, Bastien Ruytinx, un de ses compatriotes, se veut pragmatique: “il y a du monde, on verra comment ça se passe sur l’eau”. “C’est le risque, on n’a pas le choix de toute façon”, se résoud ce touriste venu passer seulement quelques jours dans la région.Chaque année, environ 220.000 embarcations au total descendent la rivière qui serpente au fond de l’un des plus beaux canyon d’Europe, jusqu’à 3.000 lors d’un pic de fréquentation. Des pics qui se limitent à “huit ou dix jours dans l’été”, précise le directeur général de l’Office de tourisme Vincent Orcel.Derrière son comptoir, le patron du loueur Aigue-Vive Sébastien Papillault oriente les clients vers les différents parcours proposés sur le cours d’eau.”C’est comme Bison futé sur les routes, l’année où il a été mis en route, les gens n’avaient pas l’habitude de l’utiliser”, constate celui qui est aussi le président des loueurs de bateaux des Gorges. “Là, c’est la troisième année, on commence à avoir des personnes qui regardent l’outil préalablement à leur descente, et donc à réserver en amont pour des périodes où il y a un petit peu moins d’affluence”, note-t-il.Pour les loueurs, l’application, disponible sur le site de l’Office de tourisme, est un gage de confiance.”Le but du jeu, c’est que les gens soient contents quand ils ont fini leur descente”, souligne M. Papillault.- Modèle apprenant -Du haut du Belvédère du Serre de Tourre, un paysage grandiose s’offre aux visiteurs. Et aussi une nette démarcation sur la rivière, entre une partie très fréquentée, qui passe notamment sous le monument naturel emblématique du Pont d’Arc, et, soudainement, trois canoës esseulés qui descendent en aval les méandres de l’Ardèche au sein de la Réserve naturelle.”C’est la descente historique, qui est moins pratiquée que par le passé”, explique Franck Cazin, président du SGGA. “Aujourd’hui, les gens sont beaucoup plus enclins à faire des petites activités de quelques heures”, avance-t-il. Seule 15% de la fréquentation globale s’oriente aujourd’hui vers la “grande descente”.Avec Canoë Malin, les professionnels du tourisme et de l’environnement réunis veulent “donner des informations vulgarisées au client final pour qu’il prenne des décisions en toute connaissance de cause”, plutôt que d’avoir recours à des quotas par exemple, explique Vincent Orcel.La deuxième version de l’application, mise en place cette année, intègre une petite dose d’IA pour un “modèle apprenant” qui permet de “fortement fiabiliser” les informations, ajoute-t-il.Aux statistiques de fréquentation des quatre dernières années s’ajoutent les prévisions météo sur quatre jours (températures mini et maxi, précipitations) et la hauteur de l’eau.”On vise 10% de modifications de comportements”, en essayant de “ne pas générer de contraintes”, souvent mal acceptées, indique M. Orcel.”Mieux informer le visiteur, c’est aussi faire passer des messages sur le fait que la question n’est pas uniquement de choisir le bon endroit, le bon horaire, mais aussi finalement de s’interroger sur quel milieu naturel je vais fréquenter”, pousse Franck Cazin, en gardien du milieu naturel. 

Canoë Malin, le Bison Futé des Gorges de l’Ardèche avec une dose d’IA

Journée jaune, rouge entre 10H et 13H : dans les Gorges de l’Ardèche, les touristes sont informés des prévisions de trafic des canoës grâce à un outil développé avec l’aide de l’IA, pour limiter les pics de fréquentation de la rivière, à l’image de Bison Futé pour la route.”On a décidé de ne pas réserver à l’avance, mais on avait téléphoné, on nous a dit qu’il n’y avait pas de problème pour se présenter”: Olivier Knapen, touriste belge de 52 ans venu pagayer avec son fils et une amie, s’en est remis au bouche-à-oreille.A défaut de tomber sur “Canoë Malin”, l’application développée par l’Office de tourisme Gorges de l’Ardèche, le Syndicat de gestion des Gorges de l’Ardèche et les loueurs de bateaux.”Notre hébergeur nous a dit: +sur l’Ardèche il y a du monde+. Mais on s’est décidé pour la sortie qui a le plus de cachet, malgré cet avertissement”, poursuit le Belge. Ils ont tout de même fait l’effort “de ne pas arriver trop tard” pour essayer d’éviter le pic de trafic journalier en période estivale.Sur les berges ensoleillées mi-juillet, au moment de se lancer sur l’eau, Bastien Ruytinx, un de ses compatriotes, se veut pragmatique: “il y a du monde, on verra comment ça se passe sur l’eau”. “C’est le risque, on n’a pas le choix de toute façon”, se résoud ce touriste venu passer seulement quelques jours dans la région.Chaque année, environ 220.000 embarcations au total descendent la rivière qui serpente au fond de l’un des plus beaux canyon d’Europe, jusqu’à 3.000 lors d’un pic de fréquentation. Des pics qui se limitent à “huit ou dix jours dans l’été”, précise le directeur général de l’Office de tourisme Vincent Orcel.Derrière son comptoir, le patron du loueur Aigue-Vive Sébastien Papillault oriente les clients vers les différents parcours proposés sur le cours d’eau.”C’est comme Bison futé sur les routes, l’année où il a été mis en route, les gens n’avaient pas l’habitude de l’utiliser”, constate celui qui est aussi le président des loueurs de bateaux des Gorges. “Là, c’est la troisième année, on commence à avoir des personnes qui regardent l’outil préalablement à leur descente, et donc à réserver en amont pour des périodes où il y a un petit peu moins d’affluence”, note-t-il.Pour les loueurs, l’application, disponible sur le site de l’Office de tourisme, est un gage de confiance.”Le but du jeu, c’est que les gens soient contents quand ils ont fini leur descente”, souligne M. Papillault.- Modèle apprenant -Du haut du Belvédère du Serre de Tourre, un paysage grandiose s’offre aux visiteurs. Et aussi une nette démarcation sur la rivière, entre une partie très fréquentée, qui passe notamment sous le monument naturel emblématique du Pont d’Arc, et, soudainement, trois canoës esseulés qui descendent en aval les méandres de l’Ardèche au sein de la Réserve naturelle.”C’est la descente historique, qui est moins pratiquée que par le passé”, explique Franck Cazin, président du SGGA. “Aujourd’hui, les gens sont beaucoup plus enclins à faire des petites activités de quelques heures”, avance-t-il. Seule 15% de la fréquentation globale s’oriente aujourd’hui vers la “grande descente”.Avec Canoë Malin, les professionnels du tourisme et de l’environnement réunis veulent “donner des informations vulgarisées au client final pour qu’il prenne des décisions en toute connaissance de cause”, plutôt que d’avoir recours à des quotas par exemple, explique Vincent Orcel.La deuxième version de l’application, mise en place cette année, intègre une petite dose d’IA pour un “modèle apprenant” qui permet de “fortement fiabiliser” les informations, ajoute-t-il.Aux statistiques de fréquentation des quatre dernières années s’ajoutent les prévisions météo sur quatre jours (températures mini et maxi, précipitations) et la hauteur de l’eau.”On vise 10% de modifications de comportements”, en essayant de “ne pas générer de contraintes”, souvent mal acceptées, indique M. Orcel.”Mieux informer le visiteur, c’est aussi faire passer des messages sur le fait que la question n’est pas uniquement de choisir le bon endroit, le bon horaire, mais aussi finalement de s’interroger sur quel milieu naturel je vais fréquenter”, pousse Franck Cazin, en gardien du milieu naturel. 

US announces Syria-Israel truce as new clashes rock Druze heartland

The United States said early Saturday that it had negotiated a ceasefire between Israel and Syria’s government as new clashes erupted in Syria’s Druze heartland following violence that prompted massive Israeli strikes.At least 638 people have died since Sunday in violence between the Druze and Bedouins, according to the Syrian Observatory for Human Rights, drawing …

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Corruption à Interpol: un ex-ministre de la Justice moldave mis en examen à Paris

Un ex-ministre de la Justice moldave, Vitalie Pirlog, a-t-il contribué à effacer des notices rouges Interpol pour que des fugitifs de haut vol échappent à la justice ? Cet homme de 50 ans, arrêté aux Emirats arabes unis mi-juin, a été extradé et mis en examen en France vendredi.Vitalie Pirlog, aussi ex-président de la commission de contrôle de fichiers d’Interpol, avait été interpellé le 15 juin aux Emirats arabes unis dans le cadre d’un mandat d’arrêt international délivré fin janvier 2025 à son encontre par la France. Puis l’ex-ministre, âgé de 50 ans, a été extradé vendredi à Paris, a indiqué une source judiciaire à l’AFP, confirmant une information du Monde.Vitalie Pirlog est soupçonné d’avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d’asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge, selon une source proche du dossier.Selon la source judiciaire, il a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, usage de faux document administratif pour procurer l’impunité à l’auteur d’un crime, trafic d’influence passif d’agent public étranger, corruption active en bande organisée d’agent public étranger et soustraction d’un criminel à l’arrestation ou aux recherches.Le suspect a demandé un délai pour sa comparution devant un juge des libertés et de la détention, qui devra alors prochainement décider s’il l’incarcère ou le laisse en liberté. Dans l’attente de ce débat, il a été incarcéré, selon la source judiciaire.”La délivrance de ce mandat d’arrêt est incompréhensible car M. Pirlog a lui-même donné son adresse aux Emirats au Parquet national financier” et dit “qu’il attendait sa convocation pour être interrogé dans les formes prévues par les conventions internationales”, a réagi son avocat, Me Emmanuel Marsigny, interrogé par l’AFP. “M. Pirlog n’est certainement pas quelqu’un qui a voulu fuir la justice, bien au contraire”, a insisté Me Marsigny.- Pots-de-vin -L’enquête avait démarré le 25 août 2023 “sur la base d’informations fournies par Interpol”, avait indiqué le Procureur national financier Jean-François Bohnert dans un communiqué révélant l’affaire, en juin 2024.Interpol avait précisé de son côté qu’à la suite de “la détection d’une tentative de détournement” de son fonctionnement “dans un petit nombre de cas” afin de “bloquer et effacer les notices rouges”, des responsables d’Interpol avaient “pris des mesures internes immédiates” et “dénoncé les faits aux autorités” en France.Une information judiciaire sur ses soupçons de corruption au sein d’Interpol, dont le siège se trouve à Lyon, a ensuite été ouverte début 2025.Les premiers éléments des investigations conduites par l’Office central anticorruption français (OCLCIFF) ont révélé qu’un “groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d’avoir mis en oeuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d’effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie”, avait relaté M. Bohnert.Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre “plusieurs millions de dollars”, indiquait le procureur financier.Une source proche du dossier avait précisé à l’AFP que ces fugitifs appartenaient pour partie à la criminalité organisée. Une deuxième source proche du dossier avait souligné que ces suspects ayant pu bénéficier de ce système étaient de toutes nationalités et disposaient d’importants moyens financiers.Selon le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, les soupçons portent sur “un petit nombre de notices rouges” sur les 70.000 diffusées par l’organisation.Parmi les personnes qui auraient pu bénéficier de l’effacement de cette notice rouge, le Français Tarik Kerbouci, alias “Bison”, recherché pour son implication dans la livraison de 3,3 tonnes de cocaïne dans un port italien en partance pour Marseille.D’après une source proche du dossier, au moins un autre mandat d’arrêt a été émis par le magistrat instructeur.Outre M. Pirlog, d’autres personnalités demandées par la France ont été remises ces derniers mois par les Emirats arabes unis, dont récemment Abdelkader Bouguettaia dit “Bibi”, un important narcotrafiquant. 

Près de six millions d’hectares brûlés par les feux de forêt au Canada

Avec près de six millions d’hectares brûlés pour l’instant, soit la superficie de la Croatie, la saison des feux de forêt au Canada est l’une des pires jamais enregistrées au pays, selon une mise à jour des autorités vendredi.En raison de la sécheresse et des températures supérieures à la normale, le pays de 40 millions d’habitants a connu une saison précoce et extrême avec plusieurs mégafeux actifs. Et ces derniers dévorent les terres à un rythme rarement vu depuis 40 ans.”Il s’agit de l’une des superficies cumulées les plus élevées pour cette période de l’année, derrière le record de la saison des incendies de 2023″, a souligné Michael Norton, porte-parole de Ressources naturelles Canada.Mais contrairement à l’été hors du commun de 2023, où l’activité des incendies “ne s’est pas stabilisée” et où près de 18 millions d’hectares ont brûlé au total, “nous observons cette année un schéma d’incendie plus normal”, a-t-il poursuivi.L’intensité des feux a ralenti en juin mais le pays entre “dans ce qui est normalement les deux mois les plus actifs de la saison”, avec des conditions propices aux incendies dans plusieurs régions, a-t-il prévenu.Plus de 560 feux sont actuellement actifs dans le pays. Ottawa a fait appel à l’aide internationale et 533 pompiers des Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Costa Rica et du Mexique sont sur place.L’intensité des brasiers a forcé la province du Manitoba (centre) à déclarer l’état d’urgence pour une deuxième fois en quelques mois le 10 juillet et les autorités ont indiqué que le nombre d’hectares brûlés cette année est dix fois supérieur à la moyenne.Depuis ce printemps, 39.000 autochtones ont été évacués, a indiqué vendredi la ministre des Services aux Autochtones, ajoutant que les Premières nations sont “touchées de manière disproportionnée” par les feux et sont “108 fois plus susceptibles d’être évacuées lors d’urgences”.Le Canada, qui se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète, est confronté à de plus en plus d’événements météorologiques violents.Liée au changement climatique d’origine humaine, la hausse des températures entraîne moins de neige, des hivers plus courts et plus doux, et des conditions estivales plus précoces qui favorisent les incendies, selon les experts.