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La pétition contre la loi Duplomb franchit le million de signatures, débat inédit en vue à l’Assemblée

La pétition contre la loi Duplomb a franchi dimanche la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, ravivant les querelles autour de ce texte très contesté qui pourrait se retrouver au coeur d’un débat inédit au Parlement à défaut d’être abrogé. Du jamais-vu: il est possible de déposer des pétitions sur le site du Palais Bourbon depuis 2019 mais une seule, contre la Brav-M, brigade de policiers motorisés de répression de l’action violente, avait jusqu’ici recueilli 260.000 signatures, très loin de celle-ci.Cette pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains (LR) Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe.A partir du seuil des 500.000 signatures, atteint samedi, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet s’est dite dimanche sur franceinfo “favorable” à cette hypothèse. Mais, ce débat “ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée” qui va, selon elle, “sauver un certain nombre de nos agriculteurs”.- “Renoncer” -Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans à l’origine de la pétition, ne souhaite pas répondre aux sollicitations médiatiques, estimant sur le réseau social Linkedln que “les voix qui s’élèvent partout dans le pays (la) représentent déjà très bien”. Elle a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux et quelque 500.000 personnes supplémentaires l’ont signé en 24 heures, entre samedi et dimanche. Opposants et partisans de la loi, qui s’étaient fortement mobilisés pendant son examen, ont exprimé de nouveau dimanche leurs désaccords.Le député LFI Ugo Bernalicis a appelé “solennellement” l’exécutif “à entendre la voix du peuple qui refuse le passage en force” et à “renoncer à promulguer cette loi”.Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, a demandé une “deuxième délibération” au Parlement, comme peut le décider le président Emmanuel Macron, ce qui retarderait sa promulgation, et souhaité “battre le record” des deux millions de signatures recueillies en 2019 en soutien à L’Affaire du siècle, un collectif d’ONG qui poursuit en justice des Etats pour leur inaction climatique.”Cette pétition historique est le symptôme d’un raz-de-marée de la population devant les reculs répétés du gouvernement en matière d’environnement”, a encore commenté Générations Futures. Contacté par l’AFP, le ministère de l’Agriculture n’a pas souhaité réagir.Un débat pourrait “au moins mettre en évidence les positionnements des députés” sur leur vote, a affirmé à l’AFP Emilie Deligny, secrétaire générale de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, en soulignant “l’enjeu de santé publique” du pesticide contesté.A l’inverse, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, très favorable à la loi Duplomb, estime que l’agriculture française “disparaîtra” si on lui impose “des normes supérieures” à celles de ses voisins. Son homologue de la Coordination rurale, 2e syndicat, Véronique Le Floc’h suggère, “si les gens ne veulent pas” du pesticide, d'”interdire toutes les importations qui auraient eu recours à ce produit”.- “Révision démocratique” -Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. La pétition réclame également “la révision démocratique” des conditions de l’adoption de la loi, qui a connu un parcours expéditif avec une motion de rejet préalable, déposée par son rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Le député l’avait justifié en dénonçant l'”obstruction” de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d’amendements.L’absence de réel débat dans l’hémicycle est un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure.La possibilité de déposer des pétitions sur le site de l’Assemblée est un exemple de “démocratie participative qui pourrait faire bouger des lignes”, estime la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Cela “met une pression politique” sur les députés, abonde son collègue Benjamin Morel.

Calm returns to south Syria after violence that killed over 1,100: monitor

Calm returned to southern Syria’s Sweida province on Sunday, a monitor and AFP correspondents reported, after a week of sectarian violence between Druze fighters and rival groups that killed more than 1,100 people.A ceasefire announced on Saturday appeared to be holding after earlier agreements failed to end fighting between longtime rivals the Druze and the …

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Orages et pluie-inondation: 22 départements en vigilance orange dimanche soir

Vingt-deux départements restent placés en vigilance orange orages et huit en vigilance pluie-inondation dimanche soir par Météo-France, qui a levé à 18h00 la vigilance sur la Meuse, la Haute-Marne, la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire.La vigilance orages, qui a débuté dès 13h00 sur les départements du nord-est et du centre-est, est étendue jusqu’à 06h00 lundi et l’épisode orageux “nécessite une vigilance particulière” avec “une forte probabilité de phénomènes violents”, prévient Météo-France. Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie et le Vaucluse sont placés en vigilance orange pluie-inondation de 20h00 à 06h00. Les cumuls de pluie pourront atteindre 100 mm sur les départements de PACA concernés et le Gard.A 18h00, les orages s’étendent de l’Ardèche à l’Alsace et se déclenchent sur l’Isère et les Alpes du sud avant une “dégradation dans la soirée” sur le massif alpin. Ils entraînent des rafales de vent entre 70 et 90 km/h voire plus, avec une rafale à 105km/h enregistrée dimanche après-midi à Lons-Le-Saunier (Jura) selon Météo-France, qui prévoit des pointes jusqu’à 120km/h.”L’activité électrique est intense” et “les cumuls atteignent parfois 20 mm en peu de temps”, voire jusqu’à 40 mm “très localement”, ajoute le service météorologique. Des chutes de grêle de petite à moyenne taille sont attendues, avec des grêlons pouvant atteindre jusqu’à 3 cm de diamètre.Dans l’Allier, de violents coups de vent ont “tourbillonné” et endommagé ou arraché des toitures sur plusieurs communes, ont indiqué les pompiers à l’AFP.Dimanche soir, un front pluvieux-orageux sur les Alpes et la basse vallée du Rhône, jusqu’à l’Est Languedoc, “pourra apporter des cumuls de pluie marqués” de 50 à 80 mm, voire localement 100 mm, prévient encore l’agence.”Ces cumuls peuvent engendrer des problématiques de coulées de boue et/ou de ruissellements”, avertit-elle.Les zones concernées par la vigilance orange orages sont l’Alsace (67, 68), la Franche-Comté (70, 25, 39), Rhône-Alpes (42, 69, 01, 74, 73, 38, 26, 07), PACA (05, 04, 13, 84), le Gard, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et le Territoire de Belfort.

Orages et pluie-inondation: 22 départements en vigilance orange dimanche soir

Vingt-deux départements restent placés en vigilance orange orages et huit en vigilance pluie-inondation dimanche soir par Météo-France, qui a levé à 18h00 la vigilance sur la Meuse, la Haute-Marne, la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire.La vigilance orages, qui a débuté dès 13h00 sur les départements du nord-est et du centre-est, est étendue jusqu’à 06h00 lundi et l’épisode orageux “nécessite une vigilance particulière” avec “une forte probabilité de phénomènes violents”, prévient Météo-France. Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie et le Vaucluse sont placés en vigilance orange pluie-inondation de 20h00 à 06h00. Les cumuls de pluie pourront atteindre 100 mm sur les départements de PACA concernés et le Gard.A 18h00, les orages s’étendent de l’Ardèche à l’Alsace et se déclenchent sur l’Isère et les Alpes du sud avant une “dégradation dans la soirée” sur le massif alpin. Ils entraînent des rafales de vent entre 70 et 90 km/h voire plus, avec une rafale à 105km/h enregistrée dimanche après-midi à Lons-Le-Saunier (Jura) selon Météo-France, qui prévoit des pointes jusqu’à 120km/h.”L’activité électrique est intense” et “les cumuls atteignent parfois 20 mm en peu de temps”, voire jusqu’à 40 mm “très localement”, ajoute le service météorologique. Des chutes de grêle de petite à moyenne taille sont attendues, avec des grêlons pouvant atteindre jusqu’à 3 cm de diamètre.Dans l’Allier, de violents coups de vent ont “tourbillonné” et endommagé ou arraché des toitures sur plusieurs communes, ont indiqué les pompiers à l’AFP.Dimanche soir, un front pluvieux-orageux sur les Alpes et la basse vallée du Rhône, jusqu’à l’Est Languedoc, “pourra apporter des cumuls de pluie marqués” de 50 à 80 mm, voire localement 100 mm, prévient encore l’agence.”Ces cumuls peuvent engendrer des problématiques de coulées de boue et/ou de ruissellements”, avertit-elle.Les zones concernées par la vigilance orange orages sont l’Alsace (67, 68), la Franche-Comté (70, 25, 39), Rhône-Alpes (42, 69, 01, 74, 73, 38, 26, 07), PACA (05, 04, 13, 84), le Gard, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et le Territoire de Belfort.

La pétition contre la loi Duplomb franchit la barre du million de signatures

La pétition contre la loi Duplomb a franchi dimanche en fin d’après-midi la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, ravivant les querelles autour de ce texte très contesté, qui pourrait se retrouver au coeur d’un débat inédit au Parlement à défaut d’être abrogé. Elle avait été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe.A partir du seuil des 500.000 signatures, atteint samedi, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée.La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est dite dimanche sur franceinfo “favorable” à l’organisation d’un tel débat. Mais il “ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée” qui va, selon elle, “sauver un certain nombre de nos agriculteurs”.Laurent Duplomb pense aussi qu’une telle discussion, inédite dans l’hémicycle du Palais Bourbon pour une pétition sous la Ve République, va avoir lieu. Mais il s’inquiète d'”une concurrence déloyale” pour les agriculteurs français sans ce texte.Eléonore Pattery, l’étudiante de 23 ans à l’origine du texte, ne souhaite, elle, pas répondre aux nombreuses sollicitations médiatiques, estimant sur Linkedln que “les voix qui s’élèvent partout dans le pays (la) représentent déjà très bien”. Son texte a été abondamment relayé sur les réseaux sociaux et quelque 500.000 personnes supplémentaires l’ont signé en 24 heures, entre samedi et dimanche. – “Deuxième délibération” -Opposants et partisans de la loi, qui s’étaient fortement mobilisés pendant son examen, ont exprimé de nouveau dimanche leurs désaccords.Le président et le Premier ministre “doivent entendre la colère populaire contre cette loi passée en force. Ils doivent renoncer à la promulguer”, a écrit sur X le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.La patronne des Verts Marine Tondelier a demandé une “deuxième délibération” de la loi au Parlement, comme peut le décider le président Emmanuel Macron, ce qui retarderait sa promulgation.Un débat “pourrait au moins mettre en évidence les positionnements des députés” qui n’étaient pas “très à l’aise” avec leur vote, affirme de son côté à l’AFP Emilie Deligny, secrétaire générale de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, en soulignant “l’enjeu de santé publique” du pesticide contesté.A l’inverse, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, très favorable à la loi Duplomb, estime que l’agriculture française “disparaîtra” si on lui impose “des normes supérieures” à celles de ses voisins européens.Cette loi “est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire”, écrit dans sa pétition l’étudiante.Adoptée le 8 juillet au Parlement, elle prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. – “Pression politique” -La pétition réclame également “la révision démocratique des conditions dans lesquelles la loi Duplomb a été adoptée”.Au Parlement, elle avait en effet connu un parcours expéditif avec une motion de rejet préalable, déposée par son propre rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Le député l’avait justifié en dénonçant l'”obstruction” de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d’amendements.L’absence de réel débat dans l’hémicycle est l’un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure, ce qui pourrait empêcher sa promulgation.Cette possibilité de pétitions sur le site de l’Assemblée, qui date de 2019, est un exemple de “démocratie participative qui pourrait faire bouger des lignes”, estime la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Cela “met une pression politique” sur les députés, abonde son collègue Benjamin Morel.

La pétition contre la loi Duplomb franchit la barre du million de signatures

La pétition contre la loi Duplomb a franchi dimanche en fin d’après-midi la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, ravivant les querelles autour de ce texte très contesté, qui pourrait se retrouver au coeur d’un débat inédit au Parlement à défaut d’être abrogé. Elle avait été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe.A partir du seuil des 500.000 signatures, atteint samedi, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée.La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est dite dimanche sur franceinfo “favorable” à l’organisation d’un tel débat. Mais il “ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée” qui va, selon elle, “sauver un certain nombre de nos agriculteurs”.Laurent Duplomb pense aussi qu’une telle discussion, inédite dans l’hémicycle du Palais Bourbon pour une pétition sous la Ve République, va avoir lieu. Mais il s’inquiète d'”une concurrence déloyale” pour les agriculteurs français sans ce texte.Eléonore Pattery, l’étudiante de 23 ans à l’origine du texte, ne souhaite, elle, pas répondre aux nombreuses sollicitations médiatiques, estimant sur Linkedln que “les voix qui s’élèvent partout dans le pays (la) représentent déjà très bien”. Son texte a été abondamment relayé sur les réseaux sociaux et quelque 500.000 personnes supplémentaires l’ont signé en 24 heures, entre samedi et dimanche. – “Deuxième délibération” -Opposants et partisans de la loi, qui s’étaient fortement mobilisés pendant son examen, ont exprimé de nouveau dimanche leurs désaccords.Le président et le Premier ministre “doivent entendre la colère populaire contre cette loi passée en force. Ils doivent renoncer à la promulguer”, a écrit sur X le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.La patronne des Verts Marine Tondelier a demandé une “deuxième délibération” de la loi au Parlement, comme peut le décider le président Emmanuel Macron, ce qui retarderait sa promulgation.Un débat “pourrait au moins mettre en évidence les positionnements des députés” qui n’étaient pas “très à l’aise” avec leur vote, affirme de son côté à l’AFP Emilie Deligny, secrétaire générale de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, en soulignant “l’enjeu de santé publique” du pesticide contesté.A l’inverse, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, très favorable à la loi Duplomb, estime que l’agriculture française “disparaîtra” si on lui impose “des normes supérieures” à celles de ses voisins européens.Cette loi “est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire”, écrit dans sa pétition l’étudiante.Adoptée le 8 juillet au Parlement, elle prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. – “Pression politique” -La pétition réclame également “la révision démocratique des conditions dans lesquelles la loi Duplomb a été adoptée”.Au Parlement, elle avait en effet connu un parcours expéditif avec une motion de rejet préalable, déposée par son propre rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Le député l’avait justifié en dénonçant l'”obstruction” de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d’amendements.L’absence de réel débat dans l’hémicycle est l’un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure, ce qui pourrait empêcher sa promulgation.Cette possibilité de pétitions sur le site de l’Assemblée, qui date de 2019, est un exemple de “démocratie participative qui pourrait faire bouger des lignes”, estime la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Cela “met une pression politique” sur les députés, abonde son collègue Benjamin Morel.

Violences à Béziers: guet-apens tendu aux policiers, un appartement incendié

Un guet-apens tendu aux pompiers et aux forces de l’ordre a dégénéré samedi soir dans un quartier gangréné par le trafic de stupéfiants à Béziers (Hérault), faisant un blessé parmi les policiers et provoquant l’incendie d’un appartement touché par un mortier d’artifice.La police comme le parquet parlent d’un piège tendu aux forces de l’ordre, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier paupérisé de la Devèze.Les fauteurs de trouble “ont contacté eux-mêmes les pompiers pour un feu de poubelle (et) ils étaient près d’une cinquantaine, dont certains sur les toits des immeubles”, à leur arrivée, a rapporté à l’AFP le commissaire Eric Agniel. Les pompiers ont alors contacté la police, entraînant l’arrivée de plusieurs membres de la brigade anticriminalité qui se sont retrouvés “piégés par des individus”, poursuit-il. Ce qu’il qualifie d'”émeute” a finalement été stoppé à la suite de l’embrasement d’un appartement, touché par un tir de mortier d’artifice pendant ces violences.”Le mortier a embrasé l’appartement et a nécessité le sauvetage au moyen de l’échelle d’une personne bloquée au 4e et d’autres personnes réfugiées sur le toit. Les secours ont dû intervenir dans une situation tendue, sous protection des forces de sécurité intérieure”, ont précisé les sapeurs-pompiers de l’Hérault.Le sinistre a totalement détruit l’appartement de 130 m2 où vivait une dame avec ses trois enfants majeurs, sans faire d’autre victime que le chat. Une dizaine d’occupants de l’immeuble au total ont été évacués.Sur Facebook, la municipalité, dirigée par Robert Ménard, anciennement proche des figures de l’extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour, a annoncé avoir relogé la famille sinistrée, qualifiant ces violences d'”inadmissibles”. Un policier a été légèrement blessé au mollet, également par un tir de mortier, précise de son côté le commissaire Agniel.Pour le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, “ces faits seront susceptibles d’être qualifiés de violences avec arme, dans le cadre d’un guet-apens, et sur personne dépositaire de l’autorité publique, (et) de destruction volontaire par incendie du bien d’autrui, et font encourir 10 ans d’emprisonnement à leurs auteurs”.- Renforts policiers -Le magistrat confirme que ces événements “sont probablement en rapport avec une série d’interpellations de petits revendeurs et la saisie d’une importante quantité de stupéfiants ces derniers jours dans ce quartier”. Un mineur soupçonné de revendre des stupéfiants avait ainsi été déféré samedi devant le juge des enfants, un second devait l’être dimanche et un majeur sera jugé en comparution immédiate lundi, a souligné le procureur.S’agissant des violences de la nuit, aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade, selon le magistrat, qui a souhaité rappeler que “tous ceux qui participent de près ou de loin à ces trafics de stupéfiants, en particulier les consommateurs, ont leur part de responsabilité”.De son côté, le préfet de l’Hérault a anoncé le renfort d’une unité de CRS nouvelle génération pour la nuit de dimanche à lundi à la Devèze.Depuis quelques années, des villes moyennes comme Béziers ou Nîmes dans le département voisin du Gard sont rattrapées par le narcotrafic, avec un niveau de violences jusqu’alors réservé à Marseille, épicentre du narco-banditisme dans le sud de la France.A Nîmes, après une succession d’actes criminels graves, le préfet a également annoncé des renforts policiers et la mairie vient de décider d’un couvre-feu pour 15 jours dès lundi pour les moins de 16 ans à partir de 21H00. Cette mesure de restriction est déjà en vigueur à Béziers pour les moins de 15 ans à partir de 23H00, pour la deuxième année consécutive.Au printemps 2024, dans ce même quartier de la Devèze un jeune homme de 19 ans avait été tué près d’un point de deal, écrasé par un véhicule qui l’avait traîné sur plusieurs dizaines de mètres.