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Joggeuse disparue: 48 heures de vaines recherches, place à l’enquête judiciaire

L’imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé samedi soir, après plus de 48 heures sans signe de vie, laissant désormais place au volet judiciaire de l’enquête.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés… D’importants moyens ont été déployés près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la “fin des recherches de type ratissage” au profit d’opérations plus ciblées menées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour “disparition inquiétante”.”Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l’engagement demain (dimanche) d’une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers”, a déclaré la gendarmerie.La jeune joggeuse, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.- Zones boisées denses -Les enquêteurs ont trouvé dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant des informations de BFMTV.Les recherches ont été engagées dès jeudi après-midi dans un secteur forestier autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, avec encore 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers mobilisés samedi matin. Le déploiement a été ramené à 50 hommes dans l’après-midi.”Les difficultés (des recherches) tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, samedi dans un communiqué. “Une dizaine d’auditions de témoins et de proches” ont déjà effectuées en parallèle, selon le magistrat qui avait dit la veille explorer “toutes les pistes”.Un appel à témoins a été diffusé pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi près des lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées, a précisé le parquet, et les informations sont “en cours d’analyse”.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.”On était au collège ensemble (…) Quand on est rentrées au lycée, j’ai vu qu’elle avait perdu beaucoup, beaucoup de poids”, a témoigné auprès de l’AFPTV Candice, chargée de mission âgée de 25 ans.”Je me demande si elle n’a pas eu un problème de santé parce qu’elle était très, très, très maigre. De courir, faire du sport dans son état… J’espère vraiment qu’ils vont la retrouver”, a-t-elle ajouté.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club sportif, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi au titre de leur connaissance du terrain et des itinéraires habituels de la disparue.L’un d’eux a décrit une jeune femme “qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

“Plus de sons, moins de répression”: défilés en France pour défendre les free-parties

Plus de 20.000 personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes de France pour défendre les free-parties, dont une proposition de loi veut “renforcer la pénalisation”.Parmi les 23 cortèges musicaux intitulés “Manifestives” organisés sur tout le territoire, les plus gros contingents de “teufeurs” ont été recensés par la police à Marseille (1.600), Nantes (au moins 2.000 personnes), Bordeaux (3.100 manifestants) et Paris (4.800).”On vient manifester pour montrer aux gens ce qu’est le mouvement free-party, et aussi contre la répression et les violences des forces de l’ordre”, a dit à l’AFP Paul, 24 ans, venu depuis la ville voisine d’Aubagne manifester à Marseille. “On ne veut pas de cette loi qui prévoit de la prison pour les organisateurs. On est un mouvement attaché à la liberté, à l’autogestion, au partage”.Les free-parties sont des rassemblements non-déclarés et gratuits pouvant réunir des milliers de personnes, parfois pendant plusieurs jours.La foule a brandi des pancartes proclamant “la teuf ne vole pas les fonds publics”, “plus de sons, moins de répression”, “liberté, égalité, tape du pied”, “je rêve d’un monde où j’ai le droit de danser”, “laissez nous vivre libres” ou encore “plus de teufs, moins de keufs”.A Nantes (Loire-Atlantique), au moins 2.000 personnes ont défilé en musique dans le centre-ville, derrière plusieurs camions chargés de systèmes-son et décorés de banderoles marquées “On va faire péter le son face à la répression” et “Mourir en dansant plutôt que vivre en rampant”. “Les fêtes, la danse, sont un espace de liberté que nous ne sommes pas prêts à nous voir retirés”, a déclaré Nina Pascal, 24 ans. – “Laissez-moi danser” -Des “manifestives” similaires ont été organisées à Lille (950 personnes), Toulouse, Brest, ou Besançon. A Strasbourg, une centaine de “teufeurs”, refoulés du centre-ville, ont installé un mur de son à la faculté avant d’être évacués dans la soirée.Tous ont protesté contre une proposition de loi visant à “renforcer la pénalisation de l’organisation” des free-parties, qui “se transforment souvent en lieux de dérapages” selon les 44 députés de la majorité présidentielle à l’origine du texte.Outre des amendes, y compris pour les participants, elle prévoit jusqu’à six mois de prison pour toute personne “participant à l’organisation” d’une free-party – de l’édification d’un mur de son à l’installation d’un food-truck – et la confiscation du matériel saisi.”Je peux comprendre qu’ils n’aient pas envie qu’on fasse des teufs sur des lieux privés mais il n’y a pas que des dégradations, on essaie de faire attention. Il faudrait essayer de trouver un moyen pour que tout le monde puisse bien s’entendre, là la répression est violente, des gens peuvent aller en prison juste pour avoir voulu mettre du son dans un champ”, a expliqué dans le cortège lillois Louise Duconget, étudiante en médecine, arborant sur le dos une pancarte “je suis comme Dalida, laissez-moi danser”.Le 5 avril, environ 1.500 “teufeurs” ont défilé au son de la musique techno à Montpellier, pour défendre leur “droit fondamental” à la fête après l’interdiction pour un an des rave-parties dans le département de l’Hérault.bur-alc-ld-dac/sp

Accord reached ‘in principle’ over tackling future pandemics: negotiating body

World Health Organization members on Saturday reached agreement over how to tackle future pandemics after three years of discussions, the co-chair of the negotiating body told AFP.”We have an accord in principle” and the final version will have to be approved by the various member states, said Anne-Claire Amprou, the French ambassador for world health.Delegates …

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Sur l’A69, Retailleau veut un “équilibre” entre développement et environnement

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement samedi dans le Tarn, s’est félicité que l’Etat ait fait appel de l’annulation de l’autorisation environnementale du chantier de l’A69, plaidant pour un “équilibre” entre développement et environnement pour de tels projets.Dans son jugement du 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation environnementale délivrée par l’État, estimant qu’il n’y avait pas de Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les atteintes à l’environnement occasionnées par le chantier de l’A69.”Aujourd’hui, on sait marier l’environnement et le développement, on n’a pas à choisir l’un contre l’autre”, a déclaré le ministre devant la presse, estimant qu'”on doit pouvoir trouver le juste équilibre”. “Faisons attention de ne pas être déclassés”, a exhorté M. Retailleau, également en campagne pour la présidence du parti Les Républicains. Car “si demain en France, on ne peut plus réaliser aucun chantier, si tous les projets sont bloqués, alors le pouvoir d’achat, le niveau de vie, s’effondreront”, a-t-il estimé.”Le quart Sud-Ouest est sans doute l’un des plus enclavés de France”, a ajouté M. Retailleau. Or “les réseaux de communication sont à l’économie ce que sont pour un corps humain les artères”, a-t-il plaidé, estimant qu’avec cette décision de justice, “on perd des occasions de développement économique, une agilité, une compétitivité” dont les acteurs locaux “ont besoin”. “Si demain on bloque les projets notamment d’infrastructures, notre économie sera bloquée”, a-t-il martelé après avoir rencontré des entrepreneurs du Tarn affectés par l’interruption de l’autoroute qui devait relier Toulouse à Castres fin 2025.L’Etat a annoncé le 24 mars avoir fait appel du jugement du 27 février du tribunal administratif de Toulouse ayant arrêté les travaux de l’A69, tout en joignant une demande complémentaire de sursis à exécution.Cet outil procédural doit permettre, si la cour d’appel administrative y fait droit, de suspendre les effets de la décision du tribunal, et donc de reprendre les travaux suspendus depuis plus d’un mois. L’examen formel de cette demande de sursis à exécution pourrait intervenir peu après la mi-mai.Parallèlement aux recours devant les juridictions administratives, des élus ont ouvert une voie parlementaire, à travers une proposition de loi, également saluée samedi par M. Retailleau, pour tenter de faire reprendre au plus vite le chantier. Cette proposition de loi doit être examinée le 15 mai au Sénat, selon l’ordre du jour de la chambre haute arrêté mercredi, puis début juin à l’Assemblée nationale, espèrent les élus.

Jugement Le Pen/RN: faibles mobilisations à l’appel d’ONG et syndicats pour l'”Etat de droit”

Les rassemblements prévus samedi dans plusieurs villes de France pour défendre “la démocratie” et l'”Etat de droit” n’ont que faiblement mobilisé, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN, au moins une quarantaine de manifestations étaient organisées à l’appel de plusieurs syndicats et associations.A Marseille, le rassemblement initialement prévu à 14h00 devant la préfecture a finalement été annulé, trop peu d’associations ayant répondu présentes.À Metz, seules quelques dizaines de personnes se sont déplacées dans la matinée. A Bordeaux, la manifestation a rassemblé 260 personnes, selon la préfecture, bien moins que celle défendant la culture rave qui a, elle, mobilisé 3.100 personnes.A Nantes, environ 200 personnes étaient réunies en milieu d’après-midi devant le palais de justice. A Arras, 80 personnes se sont rassemblées, selon les organisateurs. Pour David Noël, président de la Ligue des droits de l’Homme du Pas-de-Calais, “ce n’est pas si mal car cela s’est organisé assez rapidement”. A Lyon, quelque “200 personnes” ont manifesté, selon la préfecture.A Paris, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à République vers 17H00, a constaté une journaliste de l’AFP. Les manifestants brandissaient des pancartes “touche pas à mon état de droit”, “démocratie menacée, réagissons”, ou “menacer l’état de droit, c’est menacer la démocratie”.L’appel lancé par une trentaine d’organisations de la société civile visait à réagir aux propos du RN contre la “tyrannie des juges” après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le 31 mars en première instance, qui l’empêche à ce stade de concourir à la présidentielle 2027 en raison de l’application immédiate d’une inéligibilité de cinq ans.Parmi ces organisations, SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace ou encore la CGT et Solidaires.Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile, a notamment appelé à Paris à applaudir “les juges qui sont menacés de violence, de mort, par la clique de fraudeurs de Marine Le Pen”.”Nous n’acceptons pas que l’indépendance de la justice soit attaquée”, a aussi lancé Dominique Sopo, le président de SOS Racisme.Les organisateurs ne s’attendaient pas à drainer des foules, une semaine après la mobilisation lancée par Les Ecologistes et La France insoumise (3.000 personnes à Paris) et boudée par toutes les principales organisations syndicales, les socialistes et les communistes. “Les délais étaient trop courts pour s’organiser alors que l’appel a été rendu public mardi”, a souligné Aurélien Boudon (Solidaires).Si les autres grandes centrales syndicales ne se sont pas jointes à l’appel (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC ou Unsa), les différentes formations de gauche ont, elles, répondu présentes. Le Parti socialiste était représenté à Paris par son Premier secrétaire Olivier Faure, qui a rappelé qu’il n’y a “pas de démocratie sans pouvoir et contre-pouvoir”. “La justice en fait partie. Et donc, il était légitime qu’on soit là aujourd’hui à l’appel d’organisations non gouvernementales, de syndicats qui défendent justement ces principes qui nous gouvernent, qui doivent continuer de nous gouverner”, a-t-il déclaré à l’AFP.Marine Tondelier (Les Ecologistes) et Fabien Roussel (PCF) devaient participer à d’autres mobilisations, en régions. Quant à La France insoumise, elle a indiqué soutenir “toutes les initiatives prises contre l’extrême droite et ses attaques contre la République”.leo-bat-bur-cac/ito/sp

Chambéry: des centaines de personnes manifestent contre le Lyon-Turin

Des centaines de personnes ont manifesté, samedi à Chambéry, contre le chantier en cours de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole de tête où était inscrit: “On peut tout arrêter”.”Nous voulons que les gens soient au courant qu’une ligne existe déjà et qu’on n’a pas besoin d’investir autant pour cette nouvelle liaison”, a déclaré à l’AFP Anthony Guilloud, membre des collectifs “StopLyonTurin”.”Utilisons l’existant”, a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et “qui pourrait faire passer les deux tiers des poids-lourds” empruntant actuellement la route, selon lui.Le transfert des camions de la route vers la nouvelle LGV en construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin.Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni “une dizaine” de personnes, selon la préfecture.La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70% des voies en France et 30% en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s’achever en 2033.Lancé il y a plus de 30 ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n’a été communiqué depuis.La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d’euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier.Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient eux entre 10 et 15 milliards d’euros.

Joggeuse disparue: après 48 heures de recherches, “nouveaux ratissages” dans la Vienne

Après 48 heures sans signe de vie, les recherches pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne ont donné lieu samedi à de “nouveaux ratissages” avant de basculer vers le volet judiciaire de l’enquête, ont annoncé le parquet et la gendarmerie.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés…D’importants moyens ont été déployés depuis jeudi après-midi près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).”De nouveaux ratissages, notamment sur le parcours habituel de la joggeuse, sont effectués. Les difficultés tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a écrit dans un communiqué Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, qui a ouvert une enquête pour “disparition inquiétante”.La jeune femme, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, tandis que son téléphone ne répondait plus.Un important dispositif de recherches a été déployé depuis autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.Samedi matin, quelque 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers étaient encore mobilisés, ce déploiement étant ramené à 50 gendarmes dans l’après-midi.”Les recherches opérationnelles sur le terrain vont se concentrer sur certaines vérifications, avant une bascule dans une phase orientée principalement sur le volet judiciaire”, a précisé la gendarmerie.- Auditions de témoins -Selon le procureur, “les recherches pour retrouver la joggeuse disparue (…) se poursuivent”, avec “une dizaine d’auditions de témoins et de proches” effectuées à ce stade.Le parquet avait diffusé vendredi un appel à témoins pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées. Les informations sont “en cours d’analyse” et recoupées avec les données de téléphonie, a précisé Cyril Lacombe.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club de course à pied, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi matin, en apportant aux enquêteurs leur connaissance du terrain, selon la gendarmerie.”C’est quelqu’un qui est dans le club depuis des années, qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”, a déclaré l’un d’eux, qui a requis l’anonymat. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre membre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver à cette jeune fille.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

Joggeuse disparue: les enquêteurs “ratissent” une large zone dans la Vienne

Une vaste zone forestière de 100 km2 que les enquêteurs “ratissent”: d’importantes recherches pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue depuis jeudi ont repris samedi matin dans la Vienne, après un appel à témoins pour disparition inquiétante.Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg) qui pratique le trail, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, tandis que son téléphone ne répondait plus.Un important dispositif de recherches a été déployé jeudi après-midi, puis à nouveau vendredi sur une vaste zone incluant les communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.”La personne disparue n’a pas été retrouvée à cette heure. Les recherches continuent ce (samedi) matin”, a déclaré samedi Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, ajoutant qu’il communiquerait des éléments sur les investigations “en début d’après-midi”.”On a une centaine de gendarmes, accompagnés de 25 militaires, qui ratissent à nouveau”, a précisé à l’AFP une source proche de l’enquête.Le dispositif inclut également un hélicoptère avec caméra thermique, des plongeurs d’une brigade nautique, quatre dronistes, ainsi que des sapeurs-pompiers, des employés de l’Office français de la biodiversité (OFB), des bénévoles de la Protection civile ou encore des membres du club sportif où est inscrite la jeune femme.- “Difficile d’accès” -“On a défini une zone d’intérêt de 100 km2 au sud de Vivonne, une zone particulièrement difficile d’accès puisque c’est une zone forestière, avec énormément de sentiers. Donc j’ai des moyens tout-terrain”, a déclaré à la presse le colonel Philippe-Alexandre Assou du groupement de gendarmerie de la Vienne.Il a souligné que la participation des membres du club de joggeurs auquel appartient la jeune femme, qui “ont l’habitude du terrain” et des sentiers qu’elle empruntait habituellement, apporte une “plus-value énorme” aux enquêteurs. Des plongeurs sondent aussi la rivière Clain qui traverse la zone.Dans le cadre d’une enquête ouverte pour “disparition inquiétante”, le parquet de Poitiers avait diffusé vendredi un appel à témoins pour retrouver cette joggeuse, présentant une “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois dans l’après-midi de jeudi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.- “Choc” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, où elle partageait le résumé de ses sorties pouvant dépasser les 20 km parcourus, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”.Après “plusieurs années d’arrêt”, elle disait avoir repris la course à pied en mai dans un message posté sur son compte Facebook.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, les habitants de cette petite ville de 4.500 habitants sont dans “l’attente”.”C’est un choc pour la population, nous sommes une commune tranquille où il fait bon vivre”, a-t-elle déclaré à la presse. “Pour nous, c’est triste, d’autant plus que plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver à cette jeune fille.”Une vingtaine de témoignages ont commencé à affluer à la suite de la diffusion de l’appel à témoins, a précisé M. Assou. Les gendarmes de la brigade de recherche de Poitiers, épaulés par la section de recherche de Poitiers, s’attachent à les vérifier.”Toutes les pistes pour retrouver cette jeune femme sont explorées”, avait souligné vendredi le procureur Cyril Lacombe.

Bayrou: une marge de manœuvre réduite par les crises

La crise des droits de douane, comme celle de l’Ukraine, réduit l’espace de François Bayrou pour agir, tant le sujet est international et piloté de fait par Emmanuel Macron, mais le Premier ministre n’en est pas moins attendu sur les choix budgétaires à opérer pour y faire face.Quand Donald Trump annonce début avril ses hausses de taxes sur les importations, c’est Emmanuel Macron qui convoque et préside à l’Élysée une réunion avec les principales filières touchées par la mesure, jugée “brutale et infondée”.Après la décision du président américain de finalement suspendre ces augmentations pendant trois mois, c’est encore le chef de l’Etat qui réagit sur X pour qualifier la pause de “fragile”, le matin même où François Bayrou se rend à la foire aux fromages et aux vins de Coulommiers (Seine-et-Marne) pour apporter son soutien à des filières susceptibles d’être concernées.Chacun joue certes sa partition naturelle: plus diplomatique pour le chef de l’État, en première ligne sur la guerre en Ukraine ou sur le rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie; davantage tournée vers l’opinion française pour le Premier ministre.Sauf que les droits de douane relèvent autant de la diplomatie, “domaine réservé” du président, que de l’économie, pilotée par Matignon, chargé de financer les politiques par le budget.- “Système assez factice” -Et les finances publiques, dont le chef du gouvernement doit faire un état des lieux mardi, s’annoncent triplement contraintes: par le dérapage du déficit public, par l’effort militaire envisagé pour aider l’Ukraine et réarmer l’Europe, et par les taxes décrétées par Donald Trump. Le tout sur fond d’absence de majorité à l’Assemblée nationale, où le Premier ministre “n’a pas intérêt à s’agiter trop fort (…) sachant que la situation internationale capte l’actualité”, note un ancien locataire de Matignon.”Le président est le leader des équilibres, le Premier ministre celui de l’action”, résume cet ancien chef du gouvernement. “Là c’est quand même très difficile. On a un système assez factice. On va voir combien de temps ça peut durer”, prévient-il, alors que François Bayrou n’a toujours pas exposé ses choix budgétaires.Sans proximité excessive avec le président, auquel il avait imposé sa nomination, François Bayrou semble expérimenter “une certaine solitude”, d’autant que le ministre de l’Economie Eric Lombard “doit travailler directement avec Macron sur pas mal de sujets” comme les droits de douane, pointe-t-il.Le chef du gouvernement a néanmoins tenté jeudi de rassurer sur les capacités d’investissement de la France, en promettant d’engager les 15 milliards d’euros restants du programme France 2030 dans l’innovation, en dépit des “inquiétudes” mondiales.- Impatiences -Emmanuel Macron a “une forme de leadership mondial” et est “respecté comme un interlocuteur”, mais François Bayrou, “on ne le sent pas actif pour sauter sur tous les sujets”, ajoute le même ex-Premier ministre. “Il faut prendre des risques. Matignon n’est pas une +planque+.”Mardi, lors d’une conférence du gouvernement sur les finances publiques, le Premier ministre entend exposer les “pathologies” françaises et les “risques” pesant sur le budget. “La vérité est décisive pour qu’on puisse prendre les décisions qui s’imposent”, a-t-il expliqué.”Je sens le coup du président qui a dû lui dire: +M. le Premier ministre, il faut que les Français le sachent+”, sourit un membre du gouvernement, pointant ainsi des impatiences du chef de l’Etat vis-à-vis du locataire de Matignon.Après s’être sorti du piège des budgets 2025, qu’il a fait adopter en début d’année là où son prédécesseur Michel Barnier avait chuté, François Bayrou cherche à durer.”Depuis le début, son objectif, c’est de survivre. Et de ce point de vue-là, c’est une réussite”, explique un député du groupe macroniste Renaissance, même si cela implique parfois de “naviguer à vue”. Il a même déjà planté son arbre dans les jardins de Matignon, un chêne selon Le Parisien, connu pour sa longévité.François Bayrou décroche pourtant dans les sondages, avec une confiance au plus bas pour un Premier ministre depuis dix ans, selon Elabe début avril.Venu tester son aura entre verres de vin et morceaux de brie à Coulommiers vendredi, l’intéressé avance qu’à ce niveau de “responsabilité”, il ne faut pas s’attendre à être “populaire”.