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Marylise Léon (CFDT): faire “les poches” des chômeurs ne résoudra pas les problèmes

La leader de la CFDT, Marylise Léon, a appelé dimanche le gouvernement à “ouvrir le débat” s’il souhaite changer une nouvelle fois les règles d’indemnisation des chômeurs, tout en estimant que leur faire “les poches” ne résoudra pas les problèmes actuels du pays.”Si le gouvernement veut toucher encore à l’indemnisation des chômeurs, qu’il ne le fasse pas en catimini, qu’il ouvre le débat !”, interpelle Marylise Léon, dans une interview aux Echos publiée dimanche.”Je serais curieuse d’entendre ses arguments, alors qu’il a déjà ponctionné le régime depuis 2023″, poursuit la syndicaliste, qui estime que “ce n’est pas en faisant les poches des demandeurs d’emploi que l’on va résoudre les problèmes du pays”.Le sujet de l’assurance chômage est revenu sur la table la semaine dernière, lors d’une réunion à l’Élysée en présence de six ministres, visant à identifier des pistes pour réduire les déficits publics, comme dévoilé par le quotidien L’Opinion. Ce sujet a été abordé seulement comme une “source possible d’économies, parmi d’autres mesures”, s’est défendu le cabinet de la ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.Cette hypothèse a émergé alors que la convention actuelle encadrant les droits des demandeurs d’emploi, signée fin 2024 par les partenaires sociaux, vient d’entrer en vigueur et doit s’appliquer jusqu’en 2028. Selon un rapport d’évaluation publié début avril, la réforme de l’assurance chômage mise en oeuvre à partir de 2019 a permis de réduire de 12% la durée moyenne du chômage mais a diminué de 18% l’allocation moyenne, soit 6 euros par jour.Le Premier ministre lancera mardi une conférence sur les finances publiques dans un contexte marqué par un conflit commercial déclenché par les Etats-Unis et un risque accru sur l’emploi en France.”Je suis lucide sur le besoin de mesures économiques pour préserver l’activité. Mais renvoyer à plus tard la gestion des conséquences sociales, ce n’est plus possible !”, plaide encore Marylise Léon dans cette interview.La N°1 de la CFDT a ainsi “demandé au gouvernement de travailler ensemble en urgence sur les impacts sociaux pour prévenir les destructions d’emplois”.

Vencorex repris par un groupe chinois: “aucun problème de souveraineté”, estime Ferracci

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a estimé dimanche qu’il n’y avait “aucun problème de souveraineté” avec Vencorex, sous-traitant pour la dissuasion nucléaire française repris partiellement par son concurrent, le géant chinois Wanhua. “Nous avons avec le ministère des Armées trouvé des solutions pour permettre à nos filières stratégiques de trouver des sources alternatives pour se fournir, en sel, en chlore, ce que produisait Vencorex”, a-t-il déclaré sur France 3. Les produits de Vencorex sont notamment utilisés pour les missiles de dissuasion nucléaire et la fusée Ariane 6, symbole de la souveraineté européenne dans l’espace. L’actionnaire chinois “reprend une petite partie, 54 salariés sur 450, et des activités qui ne sont pas des activités stratégiques” concernant des “composants qui servent aux peintures industrielles”, a assuré le ministre. Il a promis de se rendre sur le site à Pont-de-Claix, près de Grenoble dans quelques jours “pour discuter avec les élus de l’avenir du site, de la revitalisation et de l’accompagnement des salariés”.”Pendant dix mois, nous avons cherché un repreneur pour la totalité des activités de Vencorex. Il se trouve que le modèle économique de Vencorex ne permettait pas de trouver” un tel repreneur, a regretté le ministre. Le tribunal de commerce de Lyon a jugé “irrecevable” un projet de reprise en coopérative par des salariés, qui aurait permis de sauvegarder davantage de postes et de garder ce “fleuron” de la chimie dans le giron français. Il a attribué la reprise partielle à Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem.Le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard a pour sa part jugé qu’une nationalisation provisoire demandée par des salariés n’était “pas envisageable”, au cours d’une interview sur BMFTV. “C’est une entreprise qui, malgré tous nos efforts, n’a pas trouvé de viabilité économique, même si certaines filières sont essentielles”, a-t-il affirmé.

Délinquance à Paris: “des résultats tangibles” selon le préfet de police

Le préfet de police Laurent Nuñez a fait état dimanche de “résultats tangibles” sur les six derniers mois concernant la lutte contre la délinquance à Paris et son agglomération, citant notamment une baisse de 32% des vols avec violence dans les transports en commun.”Sur le bilan des six derniers mois, ce sont des tendances que nous connaissions avant, mais qui ont augmenté de manière assez significative”, a commenté Laurent Nuñez lors du Grand rendez-vous Europe 1 / CNews / Les Echos.Les chiffres présentés par le préfet montrent 21,6% de cambriolages de domicile en moins sur l’agglomération (Paris et les trois départements de petite couronne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et 24,6% en moins sur Paris intramuros. Les vols violents sont en baisse de 18% sur l’agglomération et de 23% sur Paris.Dans les transports en commun, le bilan marque une baisse de 17,6% pour les violences aux personnes, de 32% pour les vols avec violence, de 14,6% pour les vols à la tire et de 18,2% pour les vols à la tire à Paris.”On a des résultats qui sont tangibles”, s’est félicité le préfet, précisant que la délinquance dans les transports à Paris et petite couronne représente “un tiers du bilan national”, qui a été présenté jeudi par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Selon le ministère, 120.000 vols ont eu lieu en 2023 dans les transports.Concernant la délinquance, les faits relevés à Paris et son agglomération constituent 20% du bilan national.”On fait baisser la délinquance de manière significative mais, au moins pour l’agglomération parisienne, elle reste structurellement à un niveau assez élevé donc il faut poursuivre cette baisse”, a-t-il assuré.Le préfet de police a également souligné que, sur les six derniers mois, les interpellations d’étrangers en situation irrégulière (ESI) avaient augmenté de 9%, et les retraits de titres aux étrangers menaçant l’ordre public bondi de 169%.

L’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige “40 mds d’euros d’efforts supplémentaires”, selon le ministre de l’Economie

Maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, a annoncé dimanche le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ca va être essentiellement des économies” ou “ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance”, a précisé le ministre sur BFM.Interrogé sur cette répartition, le ministre a répondu : “Nous sommes en avril (…) on parle du budget 2026, il est trop tôt pour donner ce détail”.Mais “avec 57% de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services”, a estimé Eric Lombard, qui a refusé de taxer cette politique “d’austérité”.Entre “40 à 50 milliards” d’euros d’économies sont “à trouver” pour le budget 2026, a également annoncé dans le même temps la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à l’avant-veille d’une conférence sur les finances publiques convoquée mardi par François Bayrou.C’est “une équation difficile, mais le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, (…) à ne pas augmenter les impôts”, a déclaré Mme Primas au “Grand Jury” RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. Pour l’année 2025, l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB “est une question de crédibilité sur les marchés”, a-t-elle rappelé, en assurant: “Nous tiendrons ces 5,4%.”En outre, pour tenir le déficit budgétaire de 5,4% du PIB en 2025, il est “possible” que les efforts soient supérieurs à cinq milliards d’euros, a déclaré Eric Lombard.”Ca peut être plus d’économies car il est hors de question d’augmenter les impôts”, a promis le locataire de Bercy.Sur la question des droits de douane américains ramenés à 10% pendant 90 jours, “c’est (encore) beaucoup trop”, s’est inquiété le ministre. Passés de 20% à 10% pour l’Union européenne, “on a l’impression qu’on est tirés d’affaire, mais pas du tout”, a averti M. Lombard.

Les voiliers-cargos de Towt gardent le cap malgré les vents contraires outre-Atlantique

Moins d’un an après le baptême de ses deux voiliers-cargos, Towt doit affronter les premiers vents contraires de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Mais l’armateur havrais garde le cap de la décarbonation, avec six nouveaux navires prévus d’ici à 2027.    Toutes voiles dehors, la goélette Artémis glisse, dans un léger murmure, sur une mer d’huile, près de l’archipel des Glénan, au large de la pointe sud de la Bretagne. “Ce bateau, je l’aime”, lâche le capitaine Olivier André, 49 ans, visage rond et pull marin. “On a des moments, réellement, où le bateau nous donne du plaisir, ce qu’on n’a pas sur des navires de commerce plus classiques”, poursuit-il, avec une légère pointe d’émotion. “Ça m’a redonné goût au métier qui devenait un peu ennuyeux”, sourit-il.81 mètres de long, 15 de large, 63 de haut… Livré en août 2024, le voilier géant Artémis est, avec son sistership Anemos, l’un des plus grands cargos au monde propulsé principalement à l’énergie éolienne.D’une capacité de transport de 1.090 tonnes de marchandises, ses énormes voiles (2.100 m2) n’en sont pas moins “très maniables et très modulables” grâce à une unité hydraulique, explique Camille Roubinowitz, matelote de 30 ans.Avec une simple télécommande, la jeune femme ouvre toutes les voiles en moins de 30 minutes, peu après la sortie du port de Concarneau (Finistère). “On peut manÅ“uvrer seul des voiles qui nécessiteraient plusieurs dizaines de personnes sur un vieux gréement”, explique celle qui a navigué sur le Bélem ou l’Hermione.Grâce à la force du vent, Towt estime réduire ainsi de 95% les émissions de CO2 du transport maritime. Et depuis l’été dernier, la compagnie dit avoir évité 300 tonnes d’émission de gaz à effet de serre sur les produits qu’elle a transportés (champagne, vin, café, thé, boxes Internet, etc.).- “Regarder le vent”-Les marins réapprennent un métier oublié depuis près d’un siècle. Avec le matelot de quart, “on est beaucoup le nez dehors. On passe la plupart de notre temps à regarder le vent”, décrit Lucie Fernandes, 26 ans, capitaine en second d’Artémis, qui apprécie la liberté de navigation permise par la voile.”On s’inspire des vieilles trajectoires des navires de type clipper. Ça crée une émulation, un intérêt”, abonde le commandant, qui dispose également des technologies les plus modernes de navigation. “Les navires marchent bien, ça va vite et ça décarbone vraiment”, vante Guillaume Le Grand, président et cofondateur de Towt (TransOceanic Wind Transport), qui a commencé le transport de marchandises à la voile sur des vieux gréements au début des années 2010.Le Breton, qui réalise les deux-tiers de son chiffre d’affaires sur la liaison Le Havre – New York (en 20 jours), voit son modèle économique heurté par les droits de douane massifs décidés par le président américain Donald Trump.  “C’est un océan d’instabilité”, reconnaît-il. “On ne sait pas ce qui va se passer. On est dans ce monde-là, tenu à une agilité, à une adaptabilité”, dit-il, en affirmant disposer “de chargeurs qui sont fidèles, qui sont au rendez-vous”.Cette “agilité” du transport à la voile, avec des navires plus petits qu’un porte-conteneur, a d’ailleurs permis à Artémis de faire escale à Brest, avant Le Havre et New York, pour charger une partie de sa marchandise avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains.”On est également en train de se diversifier, notamment dans le pharmaceutique”, qui n’est pas visée par les taxes de Trump, explique Guillaume Le Grand, en évoquant aussi de nouvelles routes possibles “dans le Pacifique, dans le Golfe de Guinée par exemple”. Pour autant, l’armateur n’entend pas complètement virer de bord. “On va continuer d’y aller” aux États-Unis, assure-t-il, alors que six nouveaux voiliers-cargos sont d’ores et déjà commandés.La flotte de Towt devrait ainsi passer à cinq voiliers fin 2026 puis à huit en 2027. “Il y a un vrai engouement pour notre service, malgré ce contexte”, assure M. Le Grand.

L’Algérie s’insurge contre la détention en France d’un agent consulaire

L’Algérie a “vivement protesté” samedi soir contre la détention en France d’un agent consulaire, accusé d’implication dans l’enlèvement fin avril sur le sol français de l’influenceur algérien Amir Boukhors, une affaire “inadmissible” selon Alger au moment où le dialogue avec Paris vient de reprendre.Trois hommes, dont un travaille dans un consulat d’Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris, pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.Dans cette affaire concernant l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé “Amir DZ”, les trois hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.Ils ont été placés en détention.Le ministère algérien des Affaires étrangères a tonné samedi soir contre “ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable (qui) causera un grand dommage aux relations algéro-françaises”.Il s’est engagé à ne pas “laisser cette situation sans conséquences”.La diplomatie algérienne a précisé avoir reçu l’ambassadeur de France Stéphane Romatet pour “exprimer (s)a vive protestation”.Alger a protesté sur “la forme” et sur “le fond” de l’affaire.Elle a rappelé que “l’agent consulaire a été arrêté en pleine voie publique puis placé en garde à vue sans notification par le canal diplomatique”.- “Argumentaire vermoulu” -Et a dénoncé “l’argumentaire vermoulu et farfelu” du ministère de l’Intérieur français, fustigeant une “cabale judiciaire inadmissible” reposant “sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène” Amir Boukhors.Cet influenceur algérien est en France depuis 2016, y a obtenu l’asile politique en 2023 et son pays le réclame pour le juger.Alger a émis neuf mandats d’arrêt internationaux à son encontre, l’accusant d’escroquerie et d’infractions terroristes. En 2022, la justice française a refusé son extradition. Agé de 41 ans et suivi par plus d’un million d’abonnés sur TikTok, “Amir DZ” a été la cible “de deux agressions graves, une en 2022 et une autre dans la soirée du 29 avril 2024”, jour de son enlèvement en banlieue sud de Paris (Val-de-Marne) avant d’être relâché le lendemain, avait rappelé à l’AFP son avocat Eric Plouvier.A la suite des mises en examen, Me Plouvier a parlé d’une “affaire d’Etat” et le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué “peut-être” un “acte d’ingérence étrangère”.Toutefois, une source proche du dossier en France a appelé samedi à la prudence sur ces trois mises en examen: elle a dit redouter que l’enquête ne débouche que sur “un dossier vide”, contre des suspects qui ne seraient que des fusibles.Mais pour la diplomatie algérienne, “ce tournant judiciaire, inédit dans les annales des relations algéro-françaises, n’est pas le fruit du hasard”.Il se produit “à des fins de torpillage du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux chefs d’Etat (français et algérien, ndlr) lors de leur récent entretien téléphonique”, a déploré le ministère des Affaires étrangères.Il a exigé la libération “immédiate” de son agent consulaire.De vives tensions affectent les relations entre la France et l’Algérie depuis que le président Emmanuel Macron a décidé fin juillet d’appuyer un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, où les indépendantistes du Polisario sont soutenus par Alger.Elles se sont encore aggravées avec l’arrestation, l’incarcération et la condamnation fin mars à Alger à cinq ans de prison ferme de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour atteinte à l’intégrité du territoire. Emmanuel Macron s’était dit vendredi “confiant” dans la libération prochaine de l’auteur de 75 ans.Les tensions franco-algériennes se sont toutefois un peu apaisées à la faveur d’un appel le 31 mars entre M. Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune qui a acté la reprise du dialogue bilatéral.

Ecuador’s presidential hopefuls face toxic brew of crime, unemployment

Cartel violence is hollowing out Ecuador’s largest city Guayaquil, scaring away tourists, pummelling the economy and leaving whoever wins Sunday’s presidential election with a gargantuan problem.In picturesque and once-bustling Seminary Park, these days iguanas almost outnumber visitors.”In the afternoon it feels like a cemetery,” said Juan Carlos Pesantes who has sold sweets and drinks from …

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