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Les références à la Normandie sont réservées aux camemberts AOP, tranche une cour d’appel

Les références à la Normandie sur les boîtes de camembert, qu’elles soient écrites ou graphiques, sont réservées aux fromages bénéficiant de l’appellation d’origine protégée (AOP) “Camembert de Normandie”, a jugé la cour administrative d’appel de Nantes.La cour devait se prononcer dans des litiges opposant plusieurs industriels commercialisant des camemberts non AOP, parmi lesquels le géant laitier Lactalis, à l’administration française. Ces fabricants contestaient notamment des injonctions des services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui leur demandaient de mettre en conformité l’étiquetage de leurs fromages ne bénéficiant pas de l’AOP “Camembert de Normandie”.De nombreux fromages non AOP portaient en effet l’inscription “fabriqué en Normandie”, “élaboré en Normandie” et autres références au terroir emblématique du camembert, ainsi que des blasons normands (léopards dorés sur fond rouge) ou variations autour de ce dernier.Dans six arrêts en date du 10 janvier, la cour administrative d’appel de Nantes a jugé que ces mentions et références étaient de nature à laisser penser à tort au consommateur que le camembert en question respectait le cahier des charges de l’AOP “Camembert de Normandie”.Très exigeant, ce cahier des charges implique l’emploi de lait cru, le moulage à la louche ainsi qu’une durée de pâturage de six mois pour des vaches devant provenir à 50% au moins de race normande, tandis que les autres camemberts peuvent être à base de lait pasteurisé ou thermisé.L’Organisme de défense et de gestion (ODG) du camembert de Normandie et le Conseil national des appellations d’origine laitières (CNAOL) se sont félicité dans un communiqué de la sanction infligée par la cour à “la grande majorité des contrefaçons”.La cour administrative d’appel “confirme la validité de la majorité des injonctions délivrées par l’administration à plusieurs entreprises du secteur de cesser de tromper le consommateur par des références directes ou indirectes à la Normandie”, écrivent ces organisations.David Aubrée, président de l’ODG, “appelle les entreprises concernées à s’adapter dans le respect du droit (…) en cessant d’imiter l’AOP qu’elles n’ont pas souhaité rejoindre”.Pour Hubert Dubien, président du CNAOL, ces arrêts de la cour “constituent une base solide pour en finir avec toutes les tentatives de tromperies auxquelles font face les consommateurs, des lignes rouges sont clairement tracées.”

Embolie de la justice: stigmatisés par certains magistrats, les avocats se défendent

“Les avocats ne sont pas complices de leurs clients”: accusée par certains magistrats de participer à dessein à l’embolie de la chaîne pénale, la profession s’indigne et se défend, mettant en garde contre un inquiétant “amalgame”.Depuis quelques mois, plusieurs magistrats ciblent de plus en plus ouvertement certains avocats, essentiellement ceux spécialisés en criminalité organisée, leur reprochant de multiplier les stratagèmes pour noyer la chaîne judiciaire et obtenir la libération de leurs clients, la détention provisoire ne pouvant excéder certains délais. “Nous avons le sentiment que c’est la notion même de défense qui devient insupportable” à ces magistrats, déplore Romain Boulet, coprésident de l’association des avocats pénalistes. Déjà en mars dernier, une juge d’instruction marseillaise auditionnée par la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic avait provoqué un tollé parmi les avocats en évoquant une “certaine défense”, “pas constructive”, pour éviter d’aborder “le fond du dossier”.La semaine dernière, le garde des Sceaux Gérald Darmanin relayait ce point de vue, affirmant sur RTL qu’une “minorité” d’avocats travaillait “non pas à l’innocence de leurs clients” mais à “emboliser la chambre de l’instruction” et “le processus judiciaire pour libérer de détention provisoire des personnes”.Lundi, les deux plus hauts magistrats de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ont, lors de l’audience solennelle de rentrée de la juridiction, pointé du doigt, de manière très explicite, l’attitude de certains conseils.Le procureur général Franck Rastoul a ainsi regretté que “l’argent de la drogue corrompe parfois les pratiques professionnelles” de certains acteurs du monde judiciaire, avec notamment une “minorité d’avocats qui font de la criminalité organisée leur pré carré (…) et transforment les audiences en +ring de boxe judiciaire+”.Le premier président de la cour d’appel, Renaud Le Breton de Vannoise, a pour sa part déploré le “véritable bras de fer” imposé aux magistrats par la multiplication des incidents de procédure, “quelle que soit leur pertinence”, afin d’obtenir des renvois d’audience. – “Déloyauté” -De façon plus policée, la procureure générale de la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, a évoqué, également en audience solennelle lundi, un “mouvement récent consistant pour des détenus à présenter des demandes de mise en liberté en nombre très conséquent et à opter en appel pour la comparution personnelle, dans le seul but d’emboliser la chaîne pénale”.Si cette petite musique monte depuis un certain temps, “hier (lundi) à Aix-en-Provence, pour la première fois, des magistrats en robe ont lors d’une audience solennelle désigné des avocats comme complices de leurs clients”, s’émeut auprès de l’AFP Romain Boulet, qui se dit “très en colère”.”Aujourd’hui, ce n’est pas en empêchant les gens de se défendre qu’on va résoudre le problème du trafic de drogue”, prévient-il. “Si un jour un régime autoritaire prend le pouvoir, tout sera en place pour un dévoiement des libertés publiques.””Nous avons un seul mot d’ordre: pas d’amalgame”, réagit de son côté Julie Couturier, présidente du Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 77.600 avocats de France. “Qu’il puisse y avoir quelques dérives et des comportements déviants de certains avocats, oui. Mais il appartient aux conseils de l’ordre d’apprécier ce qui relève d’une stratégie de défense et ce qui relève de la déloyauté” et de sanctionner le cas échéant, souligne-t-elle.”Nous avons conscience des enjeux” de la lutte contre la criminalité organisée, mais “cela ne peut pas passer par un recul des droits de la défense et une forme de stigmatisation de la profession”, déclare la vice-bâtonnière de Paris, Vanessa Bousardo, rappelant que les conseils s’appuient sur le code de procédure pénale pour leurs requêtes en nullité.”Il a été fait état d’une minorité d’avocats” dans les propos tenus récemment, observe-t-elle, “mais une minorité ne peut pas emboliser la justice”. Le système est “déjà malade, à bout de souffle”, ajoute-t-elle. “Le vrai sujet c’est celui des moyens de la justice”, abonde Julie Couturier. “Les avocats ne sont pas là pour contourner un système mais pour contribuer à la justice.”

La flore et la faune de Mayotte dévastées, comme “une déflagration qui a tout soufflé”

“Il n’en reste plus grand-chose”: à l’avant d’un bateau, le président des Naturalistes de Mayotte revoit “pour la première fois depuis Chido” la mangrove de l’îlot Mbouzi, dont le touffu couvert végétal a disparu, laissant apparaître les racines décharnées des palétuviers.Le paysage de dévastation que contemple Michel Charpentier, responsable des Naturalistes de Mayotte depuis 20 ans, sur un des îlots au large de Mamoudzou, s’est malheureusement généralisé sur l’archipel depuis le passage du cyclone le 14 décembre.Les grands arbres de l’île aux Parfums – comme les manguiers ou les baobabs – ont été “couchés, cassés, arrachés”, relate le naturaliste à l’AFP. “On a l’impression d’une déflagration qui a tout soufflé”, s’étonne-t-il.Le nord et l’est ont souffert mais c’est dans le centre de Mayotte que le spectacle saisit. Sur plusieurs kilomètres, d’immenses arbres dont il ne reste plus que les troncs peuplent les collines au sol parfois noirci, a constaté une journaliste de l’AFP.- Plantes envahissantes -Sur l’îlot Mbouzi, bénévoles et employés des Naturalistes nettoient et dégagent les sentiers pédagogiques, armés de sacs poubelle, gants, parfois petites tronçonneuses.Devant de timides bourgeons, Michel Charpentier relativise: “Ça cicatrise mais ça ne fera pas repousser les arbres tombés”.Le directeur de l’association François Beudard met en garde: cette situation va profiter aux plantes envahissantes qui “repoussent plus rapidement que les espèces indigènes ou endémiques”.Autre point de vigilance pour le directeur: les agriculteurs “légaux ou illégaux” qui s’accaparent déjà ces terres à nu pour “planter du manioc et des bananes” alors que la culture sur brûlis, notamment, fait des ravages à Mayotte, en appauvrissant les espaces naturels.Le drame serait de “perdre des espèces endémiques rares, qui pourraient disparaître à jamais, comme les ébènes des Comores, très représentés sur l’îlot Mbouzi”, s’inquiète le conservateur de cette réserve naturelle nationale, Thani Mohamed Ibouroi.Pour souligner la richesse de la biodiversité du département, le conservateur rappelle qu’il accueille deux espèces de baobabs, “quand il n’y en a qu’une seule sur tout le continent africain”.Quant aux mangroves, “pas mal touchées”, elles devraient toutefois “repartir”, se console Juliette Crouzet, chargée de mission au sein de l’association. Mais avant qu’elles puissent de nouveau jouer leur rôle de “tampon” en cas de submersion marine ou de “nourricière” pour les espèces marines qui s’y reproduisent, il faudra les nettoyer. “Toutes les ordures, poubelles parties dans le lagon (pendant Chido) reviennent dans les mangroves à chaque marée haute”, constate l’experte, devant des palétuviers auxquels s’accrochent de vieux tissus souillés.- Lémuriens en déroute -Côté faune, les lémuriens et chauves-souris “ont été le plus impactés” par Chido, estime Michel Charpentier.Les makis, ces figures familières de l’île qui se déplacent sur les arbres ou fils électriques, leur queue en balancier, étaient au nombre de 20.000 au dernier recensement, chiffre le responsable. Mais beaucoup ont dû mourir dans les arbres secoués par le cyclone, de même que les roussettes, ces grandes chauves-souris à la tête orange, selon lui.Frugivores, ces espèces peinent désormais à se nourrir, et les makis notamment sont “dénutris” et “perdus”, se faisant écraser sur les routes par manque de vitalité.Les petites chauves-souris, “celles qu’on voit en Europe” et qui vivent sous les toitures désormais envolées, “n’ont plus de gîte”.”Il va y avoir une forte mortalité, c’est irrémédiable”, prédit encore M. Charpentier.Thani Mohamed Ibouroi, parti sur un autre îlot, “là où il y a la plus forte densité de pailles-en-queue” à Mayotte, revient rassuré: les fins oiseaux immaculés à la longue queue “sont là, en activité”. En revanche, “il y a des cadavres d’oiseaux” qu’il n’a “pu identifier”.”Je ne suis pas sûr qu’on puisse revenir à l’identique parce que les dégâts sont énormes” et qu’il va falloir un long travail de diagnostic, selon Michel Charpentier.Et ce, “s’il n’y a pas d’accident climatique du même genre dans les deux ans”.

La flore et la faune de Mayotte dévastées, comme “une déflagration qui a tout soufflé”

“Il n’en reste plus grand-chose”: à l’avant d’un bateau, le président des Naturalistes de Mayotte revoit “pour la première fois depuis Chido” la mangrove de l’îlot Mbouzi, dont le touffu couvert végétal a disparu, laissant apparaître les racines décharnées des palétuviers.Le paysage de dévastation que contemple Michel Charpentier, responsable des Naturalistes de Mayotte depuis 20 ans, sur un des îlots au large de Mamoudzou, s’est malheureusement généralisé sur l’archipel depuis le passage du cyclone le 14 décembre.Les grands arbres de l’île aux Parfums – comme les manguiers ou les baobabs – ont été “couchés, cassés, arrachés”, relate le naturaliste à l’AFP. “On a l’impression d’une déflagration qui a tout soufflé”, s’étonne-t-il.Le nord et l’est ont souffert mais c’est dans le centre de Mayotte que le spectacle saisit. Sur plusieurs kilomètres, d’immenses arbres dont il ne reste plus que les troncs peuplent les collines au sol parfois noirci, a constaté une journaliste de l’AFP.- Plantes envahissantes -Sur l’îlot Mbouzi, bénévoles et employés des Naturalistes nettoient et dégagent les sentiers pédagogiques, armés de sacs poubelle, gants, parfois petites tronçonneuses.Devant de timides bourgeons, Michel Charpentier relativise: “Ça cicatrise mais ça ne fera pas repousser les arbres tombés”.Le directeur de l’association François Beudard met en garde: cette situation va profiter aux plantes envahissantes qui “repoussent plus rapidement que les espèces indigènes ou endémiques”.Autre point de vigilance pour le directeur: les agriculteurs “légaux ou illégaux” qui s’accaparent déjà ces terres à nu pour “planter du manioc et des bananes” alors que la culture sur brûlis, notamment, fait des ravages à Mayotte, en appauvrissant les espaces naturels.Le drame serait de “perdre des espèces endémiques rares, qui pourraient disparaître à jamais, comme les ébènes des Comores, très représentés sur l’îlot Mbouzi”, s’inquiète le conservateur de cette réserve naturelle nationale, Thani Mohamed Ibouroi.Pour souligner la richesse de la biodiversité du département, le conservateur rappelle qu’il accueille deux espèces de baobabs, “quand il n’y en a qu’une seule sur tout le continent africain”.Quant aux mangroves, “pas mal touchées”, elles devraient toutefois “repartir”, se console Juliette Crouzet, chargée de mission au sein de l’association. Mais avant qu’elles puissent de nouveau jouer leur rôle de “tampon” en cas de submersion marine ou de “nourricière” pour les espèces marines qui s’y reproduisent, il faudra les nettoyer. “Toutes les ordures, poubelles parties dans le lagon (pendant Chido) reviennent dans les mangroves à chaque marée haute”, constate l’experte, devant des palétuviers auxquels s’accrochent de vieux tissus souillés.- Lémuriens en déroute -Côté faune, les lémuriens et chauves-souris “ont été le plus impactés” par Chido, estime Michel Charpentier.Les makis, ces figures familières de l’île qui se déplacent sur les arbres ou fils électriques, leur queue en balancier, étaient au nombre de 20.000 au dernier recensement, chiffre le responsable. Mais beaucoup ont dû mourir dans les arbres secoués par le cyclone, de même que les roussettes, ces grandes chauves-souris à la tête orange, selon lui.Frugivores, ces espèces peinent désormais à se nourrir, et les makis notamment sont “dénutris” et “perdus”, se faisant écraser sur les routes par manque de vitalité.Les petites chauves-souris, “celles qu’on voit en Europe” et qui vivent sous les toitures désormais envolées, “n’ont plus de gîte”.”Il va y avoir une forte mortalité, c’est irrémédiable”, prédit encore M. Charpentier.Thani Mohamed Ibouroi, parti sur un autre îlot, “là où il y a la plus forte densité de pailles-en-queue” à Mayotte, revient rassuré: les fins oiseaux immaculés à la longue queue “sont là, en activité”. En revanche, “il y a des cadavres d’oiseaux” qu’il n’a “pu identifier”.”Je ne suis pas sûr qu’on puisse revenir à l’identique parce que les dégâts sont énormes” et qu’il va falloir un long travail de diagnostic, selon Michel Charpentier.Et ce, “s’il n’y a pas d’accident climatique du même genre dans les deux ans”.

Trump cabinet hearings start with controversial Pentagon pick

Confirmation hearings for Donald Trump’s cabinet nominees kicked off Tuesday with a combative session for controversial Pentagon pick Pete Hegseth, a former Fox News host dogged by allegations of sexual misconduct and who lacks experience leading large organizations.US Senate Republicans are keen for Trump’s national security nominees to be confirmed quickly and Democrats may agree …

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Voitures électriques: 2025, une année cruciale pour l’Europe

L’année 2025 va être cruciale pour le développement du marché des voitures électriques en Europe, entre des normes d’émissions de CO2 plus sévères et une rafale de nouveaux modèles électriques.Au niveau mondial, les ventes de voitures électriques ont progressé de 25% en 2024, mais cette nette progression est surtout due au marché chinois, selon les chiffres publiés mardi par le cabinet Rho Motion.En Europe, après quatre ans de forte croissance, les ventes de modèles électriques ont légèrement baissé pour la première fois, à 3 millions d’unités (-3%).Sur un marché automobile très ralenti dans cette zone de l’Europe élargie, les modèles hybrides, plus sobres que les modèles à essence, moins chers que les électriques, ont pris 20% de parts de marché en 2024, contre 12% pour les modèles électriques, selon les estimations du cabinet AlixPartners, qui portent sur l’Union européenne et treize pays voisins.A part les Scandinaves, les automobilistes européens hésitent encore à s’électrifier, freinés par le tarif des modèles à batterie mais aussi par la peur de la panne, faute de bornes de recharge en nombre suffisant au bord des routes.- Convaincre les classes moyennes -Il va pourtant falloir accélérer: les normes européennes d’émissions de CO2 ont été renforcées le 1er janvier et les constructeurs automobiles risquent de lourdes amendes s’ils ne vendent pas plus de 20% de modèles électriques. 2025 est “une année charnière”, a souligné mardi l’analyste Alexandre Marian de AlixPartners. Il faudra notamment observer les ventes des nouveaux modèles électriques compacts, souligne-t-il.Depuis vendredi, la Renault 5, la Citroën C3, la Hyundai Inster, la Ford Puma ou encore la Toyota Urban Cruiser se contestent les faveurs des visiteurs du salon de l’automobile de Bruxelles, qui ouvre l’année.Affichés entre 20.000 et 30.000 euros, avec des autonomies moyennes, entre 300 et 400 kilomètres, ces petits modèles polyvalents doivent convaincre les classes moyennes de passer à l’électrique, en ville comme à la campagne.Le N°2 européen Stellantis a indiqué qu’il avait changé de politique commerciale pour pousser ses concessionnaires à atteindre un certain niveau de ventes électriques et augmenté un peu les prix des voitures à essence pour compenser des baisses sur les modèles électriques.- “Carotte et bâton” -Mais s’ils peuvent jouer sur leurs tarifs, les constructeurs n’ont pas la main sur les dispositifs incitatifs et avantages fiscaux propres à chaque pays d’Europe. Ces primes à la casse, bonus à l’achat et avantages pour les flottes d’entreprises restent essentiels alors que les modèles électriques demeurent globalement plus chers que leurs équivalents hybrides ou à essence. En 2024, les ventes de modèles électriques ont notamment été pénalisées en Allemagne par la suppression des aides à l’achat, tandis qu’elles ont progressé au Royaume-Uni (+21,4%), devenu le premier marché électrique de la zone, notamment grâce à la mise en place d’objectifs de ventes ambitieux pour les constructeurs. “La carotte et le bâton fonctionnent”, a déclaré à l’AFP un analyste de Rho Motion, Charles Lester. Mais les gouvernements européens n’ont pas placé de dispositifs incitatifs “en haut de leur liste” et, parallèlement, les nouveaux modèles électriques des constructeurs gardent des tarifs élevés, a souligné son collègue William Roberts.Les taxes européennes censées freiner les importations des constructeurs chinois comme BYD ou MG pourraient commencer à avoir des effets au premier semestre 2025 mais l’arrivée de la marque chinoise de Stellantis, Leapmotor, pourrait changer la donne avec une part de production réalisée en Europe, ont ajouté les analystes de Rho Motion.

A Paris, le ballon du parc André-Citroën part en repos hivernal et recycle son helium

Après celui de la vasque olympique, le ballon captif posé depuis 25 ans dans le parc André Citroën à Paris a été lentement dégonflé depuis samedi, pendant trois jours et trois nuits, et l’helium recueilli va être recyclé.”C’est la deuxième fois seulement que nous procédons à une opération de récupération d’hélium, un gaz rare et coûteux, après celui du ballon des Jeux Olympiques”, explique à l’AFP François-Xavier Onfray, directeur technique d’Aerophile, société française qui fabrique des ballons livrés dans le monde entier, essentiellement dans des zones touristiques. Dans une nouvelle livrée, la montgolfière sera regonflée au printemps pour reprendre ses envols touristiques, à 150 mètres au dessus de Paris, et jusqu’à 300 mètres en cas de beau temps.Sa vocation scientifique sera aussi reprise et étendue. Sponsorisé par l’assureur Generali, le ballon bourré de capteurs, installé depuis 1999, sert à des chercheurs du CNRS à mesurer l’intensité de la pollution atmosphérique parisienne.Son gaz inerte, inodore et plus léger que l’air n’avait pas été renouvelé depuis sept ans. Le gaz a été pompé par une startup de Metz, 45-8 Energy, spécialisée dans la prospection d’hydrogène et d’helium natif, qui se diversifie dans le recyclage. De samedi matin à lundi soir, jour et nuit, de gros tuyaux ont aspiré les 6.200 mètres cubes d’helium.Arrivé dans un compresseur mobile installé dans un semi-remorque, le gaz a été compressé à 250 bars, puis stocké dans un autre camion. “Nous le rachetons entre 5 et 8 euros du mètre cube, c’est tout bonus pour les clients qui autrefois le laissaient filer dans l’atmosphère”, dit Lola Richir, de 45-8 Energy. Il sera ensuite purifié et revendu.L’hélium, rare et stratégique, est de plus en plus recherché dans l’industrie, des IRM à l’électronique en passant par les airbags automobiles, la détection de fuites ou le recyclage du titane pour l’industrie nucléaire. Son prix a triplé en 10 ans, souligne Mme Richir. Or l’Europe n’en produit pas. Elle importe pratiquement 100% de ses besoins sous forme liquéfiée depuis les Etats-Unis, le Qatar, l’Algérie ou la Russie, et ne recycle pas plus de 1% de l’helium qu”elle utilise, souligne Matthieu Gobbi, l’un des deux créateurs d’Aérophile. L’objectif de l’Union européenne est de parvenir à recycler 25% de l’helium utilisé d’ici 2030.

Trump would have been convicted of election subversion: special counsel

Donald Trump would have been convicted for his “criminal efforts” to retain power after the 2020 election if the case had not been dropped because of his November White House victory, special counsel Jack Smith said Tuesday.In a 137-page final report on the results of his historic prosecution of the former and future president, Smith …

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L’AP-HP va mieux mais son déficit se creuse

L’AP-HP (hôpitaux publics parisiens) regagne des effectifs et a rouvert des lits, mais son déficit s’est creusé en 2024 du fait de l’inflation et d’une compensation insuffisante par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, a affirmé mardi sur France Inter son directeur général, Nicolas Revel.L’AP-HP a fait un peu “plus de la moitié du chemin” pour récupérer les quelque 2.000 infirmières (11% de l’effectif) qu’elle avait perdues après la crise du Covid-19, a souligné M. Revel.Cette remontée des effectifs s’est faite en travaillant sur les recrutements et “surtout” sur les conditions de travail, a précisé M. Revel. “Nous avons – et c’est cela le plus important – réduit les départs” de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui ont baissé “de 28%” entre 2022 et 2024, s’est-il félicité.L’amélioration des effectifs a permis de “ré-ouvrir 600 lits” depuis le creux post-Covid, a encore précisé M. Revel.En revanche, le déficit de l’AP-HP s’est creusé à 460 millions d’euros en 2024, alors qu’il était prévu à 300 millions d’euros, du fait de l’inflation et de la non-compensation à 100% par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, selon M. Revel. “Pour les CHU et l’AP-HP, on estime que c’est à peu près 20% de sous-compensation” des mesures salariales, a déclaré M. Revel.Quand à l’inflation, elle a été compensée à “un tiers à peu près”, a-t-il précisé.Si l’Etat ne parvient pas à compenser à 100% les mesures salariales comme promis, l’AP-HP ne sera “plus en capacité de financer les très importantes opérations d’investissement qui sont prévues sur les 5-10 prochaines années”, a-t-il enfin estimé.L’AP-HP a prévu 4 milliards d’euros d’investissement sur les 5 ans à venir. Parmi ces investissements, figurent l’énorme projet de l’hôpital Grand Paris Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et le transfert de l’actuel hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les troubles loco-moteurs, vers l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne (Hauts-de-Seine).Pour M. Revel, le problème de la sous-compensation des mesures salariales et de l’inflation concerne “tous les hôpitaux publics français”, et particulièrement les grands hôpitaux universitaires comme elle-même ou les CHU..”En 2020, le déficit total de tous les hôpitaux publics français était d’environ 200 millions d’euros. En 2024, il va se situer entre 2 et 2,5 milliards, il va être quasiment” multiplié par 10, a-t-il indiqué.M. Revel a indiqué qu’une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) allait se pencher sur la sous-compensation des mesures salariales. “Elle doit rendre un rapport très rapidement au début d’année”, a-t-il indiqué.Malgré la relance observée de l’activité, de “fortes difficultés persistent dans certaines filières de soin (gériatrie, psychiatrie, hématologie ou encore neurologie) qui restent marquées par le manque de personnel paramédical”, a indiqué l’AP-HP dans un communiqué de presse.