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Baisse des ventes, chute en Bourse, âge du PDG: contexte tendu pour l’assemblée générale de LVMH

Le numéro un mondial du luxe LVMH tient jeudi son assemblée générale dans un contexte délicat après avoir été détrôné par son rival Hermès en tant que première capitalisation boursière du CAC 40 au moment où ses ventes fléchissent.Le groupe français a subi une chute de près de 8% en Bourse mardi au lendemain de la publication de ventes décevantes au premier trimestre, avec un recul de 2% à 20,3 milliards d’euros.Résultat, LVMH a laissé sa place de première capitalisation boursière de l’indice parisien CAC 40 et de société de luxe la plus valorisée au monde à son concurrent Hermès, en meilleure santé et au positionnement encore plus haut de gamme. “Nous continuons de faire face à des incertitudes macroéconomiques et à un manque de visibilité sur les facteurs externes. Dans ce contexte, nous restons confiants, tout en restant vigilants”, avait assuré mardi la directrice financière de LVMH Cécile Cabanis, lors d’un échange avec des analystes.Le secteur du luxe comptait sur le marché américain pour contrebalancer le ralentissement des ventes en Chine, mais doit désormais faire face aux droits de douane annoncés par Donald Trump.”Nous entrons en territoire inconnu avec la suspension de 90 jours [des droits de douane de 20% annoncés par le président américain, temporairement ramenés à 10%] dont on peut espérer qu’elle permettra des négociations et peut-être une issue positive. Le pire n’est jamais certain”, expliquait Mme Cabanis.Aux Etats-Unis, où LVMH réalise un quart de son chiffre d’affaires, les ventes au premier trimestre ont connu “une légère baisse malgré une bonne performance en Mode et Maroquinerie, et en Montres et Joaillerie”, indique LVMH, sans donner de chiffre.En présentant en février les résultats annuels de 2024, le PDG Bernard Arnault avait déclaré préférer “ne pas (s)’exprimer” au sujet des droits de douane. “Je préfère essayer d’agir tranquillement”, avait-il dit. Il rentrait alors tout juste des États-Unis où il avait assisté en bonne place avec sa fille Delphine, PDG de Dior et son fils Alexandre, directeur délégué de Moët Hennessy, à l’investiture de Donald Trump.- Prologation de l’âge du PDG -Lors de l’assemblée générale, il sera également proposé de prolonger jusqu’à 85 ans de l’âge du PDG, permettant à Bernard Arnault, 76 ans, de rester plus longtemps à la tête du numéro un mondial du luxe.La résolution devrait être adoptée puisque fin 2024 la famille Arnault possédait 49% du capital de LVMH et 64,81% des votes.Cette prolongation de l’âge du PDG “pourrait éveiller la méfiance de certains investisseurs”, notait fin mars la banque HSBC. Le seuil de directeur général avait déjà été relevé à 80 ans en 2022.Bernard Arnault n’a pas nommé de successeur à ce jour mais ses cinq enfants travaillent tous pour le groupe et quatre d’entre eux sont au conseil d’administration. Delphine Arnault, 50 ans, aînée de la fratrie, est PDG de Dior et membre du comité exécutif de LVMH. Antoine Arnault, 47 ans, est président de Berluti et de Loro Piana et chargé de l’image et de la politique environnementale de LVMH. Il est également directeur général et vice-président du conseil d’administration de la holding Christian Dior SE qui contrôle LVMH.Alexandre Arnault, 32 ans, est directeur général délégué de Moët Hennessy, qui rassemble les marques de champagne, de vins et de spiritueux du groupe.Frédéric Arnault, 30 ans, sera à partir du 10 juin directeur général de Loro Piana.Jean Arnault, 26 ans, est directeur du marketing et du développement des montres pour Louis Vuitton. Il est le seul à ne pas être au conseil d’administration. “Il a le temps, il est jeune”, avait déclaré son père en janvier 2024.En juillet 2022, Bernard Arnault avait pérennisé le contrôle familial de LVMH avec la réorganisation de la holding Agache en société en commandite.

Gisèle Pelicot et Léon Marchand dans les “100 personnes les plus influentes” du magazine Time

Les Français Gisèle Pelicot, devenue un symbole des victimes de viols, et Léon Marchand, nageur triomphant aux Jeux de Paris, sont présents dans la liste des “100 personnes les plus influentes de 2025” publiée mercredi par le magazine américain Time.Connu pour son choix de la personnalité de l’année, désignée en décembre, Time publie aussi, depuis plus de 20 ans, une liste des 100 personnes “les plus influentes sur la planète”, qui inclut cette année des personnalités très diverses, du président Donald Trump au chanteur Ed Sheeran.Et, dans cette liste, deux Français, tous les deux dans la catégorie “icônes”: Gisèle Pelicot et Léon Marchand.La première, “dans une démonstration d’un courage extraordinaire” selon le magazine, a refusé que le procès contre son ex-mari, qui l’avait droguée et violée pendant des années, et des dizaines d’autres hommes également accusés de viol, ne se déroule à huis clos.Ce procès des viols de Mazan, fin 2024, avait connu un retentissement mondial.”Chaque matin, quand Gisèle Pelicot arrivait dans ce tribunal en France la tête haute, elle refusait par là d’être sous la domination d’un ordre patriarcal qui a asservi les femmes depuis si longtemps”, écrit pour Time Gloria Steinem, immense personnalité américaine du féminisme.Gisèle Pelicot avait déjà été distinguée par le magazine dans sa liste des femmes de l’année 2025.Le second est Léon Marchand, dont “la motivation à mettre le premier la main sur la ligne d’arrivée aux Jeux olympiques de Paris a capturé l’attention du monde entier, quatre fois”, écrit pour Time Summer McIntosh, jeune championne canadienne.Le Français de 22 ans a remporté quatre médailles d’or en natation l’été dernier: 200 et 400 m quatre nages, 200 m papillon et brasse.A Paris, “tout le monde ressentait cette énergie quand Léon nageait”, écrit encore la Canadienne, triple médaillée d’or. “Léon est simplement inarrêtable.”

Chez Vinci, Xavier Huillard prend du champ, une page se tourne

Le PDG de Vinci Xavier Huillard quitte jeudi la direction générale du géant du BTP, de l’énergie, et des concessions d’aéroports et d’autoroutes, après une assemblée générale des actionnaires qui devrait amorcer le processus de succession en nommant au conseil d’administration Pierre Anjolras, venu de Vinci Construction.A quelques semaines de son 71e anniversaire, M. Huillard conservera au moins jusqu’à l’AG de 2026 la présidence du groupe, dont il est un pur produit et qu’il façonne depuis 2010, année où il en est devenu le PDG.Ce “vieux loup de mer qui ne se la pète pas”, selon un observateur avisé du monde entrepreneurial français, a marqué Vinci au point qu’il s’identifie au groupe et refuse les interviews qui n’en parlent pas, selon son entourage.”C’est un groupe qui n’a pas d’équivalent dans le monde et qui doit beaucoup à Xavier Huillard”, seulement le deuxième patron depuis la création de l’entreprise en 2000, après Antoine Zacharias, relève l’observateur.Issu d’une myriade de sociétés du bâtiment, Vinci est entré dès 2002 dans la cour des “géants mondiaux” de l’indice CAC40 aux côtés de TotalEnergies, Saint-Gobain, Hermès ou LVMH.Admis aussi dans le monde du patrimoine: le 25 mars, M. Huillard a posé la première pierre du chantier de reconstruction de la flèche de la basilique Saint Denis, démontée en 1845 à la suite d’un ouragan, dont le groupe aux grues bleu-blanc-rouge est devenu le “grand mécène”. Vinci a aussi rénové la galerie des glaces du château de Versailles ou plus récemment les tranchées du musée de la Grande guerre de Meaux.- “Précurseur” -L’action de Xavier Huillard a surtout porté sur la diversification et l’internationalisation du groupe de BTP, via deux axes stratégiques: les très lucratives concessions autoroutières et aéroportuaires, et l’énergie. Dans ce domaine, il a été “précurseur” avec sa filiale Cobra IS qui installe des champs solaires ou des lignes haute tension partout dans le monde, avant ses concurrents Bouygues et Eiffage, souligne Vincent de la Vaissière, président du cabinet en communication VcomV.Un modèle unique, parfois critiqué par la presse de gauche. En 2016, le magazine Le Monde Diplomatique voyait en Vinci un “archétype du prédateur des marchés publics” qui “joue sur deux tableaux pour engranger les profits”: “le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme”.Sous la houlette de M. Huillard, le groupe est en effet devenu le premier opérateur aéroportuaire mondial, avec plus de 70 aéroports exploités dans 14 pays, dont les trois japonais de Kansai, Osaka et Kobe.Et ses concessions autoroutières représentent 43% de son résultat net alors qu’elles ne pèsent que 9% de son chiffre d’affaires, en faisant les “vaches à lait du groupe”, selon Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure, dans un rapport sur la rentabilité record des sociétés d’autoroute publié en octobre 2024.Pierre Anjolras, 59 ans, qui a mené à bien l’absorption du constructeur de routes Eurovia par Vinci Construction, a été nommé directeur général opérationnel en mai 2024 pour un tuilage, une transition douce, aux côtés de Xavier Huillard.Son défi le plus important sera “d’exister” selon M. de la Vaissière, aussi bien face à ses barons en interne, que face à ses concurrents. Il devra aussi gérer le délicat renouvellement des concessions d’autoroutes en France, dont les contrats passés avec l’Etat expirent à partir de 2031.Jeudi, l’assemblée générale doit voter une résolution pour que M. Anjolras rejoigne le conseil d’administration. Après l’AG, un premier conseil se réunira, chargé de dissocier les fonctions de président et de directeur-général, confiant la première à Xavier Huillard, et la seconde à Pierre Anjolras, a précisé le groupe mercredi soir. Les deux nominations doivent prendre effet le 1er mai.

Accusations contre l’abbé Pierre: le Vatican au courant dès 1955, selon un livre-enquête

Le Vatican était au courant “dès l’automne 1955″ des agissements de l’abbé Pierre, visé par des accusations d’agressions sexuelles, selon un livre-enquête à paraître jeudi, qui se base notamment sur des archives du Saint-Siège.”Dès l’automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l’abbé Pierre mais le Saint-Siège aussi”, affirment dans “L’Abbé Pierre, la fabrique d’un saint” (Allary Editions) les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin.Elles rapportent une “procédure judiciaire” réclamée alors par le Saint-Siège à laquelle l’évêque de Versailles n’a pas donné suite.S’appuyant sur les archives du Dicastère pour la Doctrine de la foi, consultées en mars 2025, le livre mentionne notamment le compte rendu d’une réunion plénière de la Suprême congrégation du Saint-Office sur le cas de l’abbé Pierre du 18 mars 1957.Ce “document de dix pages dresse la chronologie des agissements sexuels de l’abbé Pierre de 1955 à 1957, détaille les courriers d’alerte de cardinaux américain et canadien en 1955, et les décisions du Saint-Office”, précisent les auteures.- “Crainte du scandale” -Le document relate également une demande formulée en septembre 1955 par le Saint-Office au nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège, ndlr) alors en poste en France, Paolo Marella, “de suivre de près le cas de l’abbé Pierre”, également soupçonné de liens avec le communisme.Un chanoine aurait en outre “écrit le 25 octobre 1955 au Saint-Office pour dire” qu’il savait que “des +choses immorales+” avaient été commises par l’abbé Pierre aux États-Unis, précisent les deux journalistes. Longtemps figure iconique de la défense des démunis, Henri Grouès, de son vrai nom, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles, certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés. Ces agressions sexuelles et viols, commis entre les années 1950 et 2000, ont été révélés dans trois rapports depuis juillet 2024.En France, les archives de l’Eglise, ouvertes de façon anticipée devant l’émotion provoquée par ces révélations, ont déjà permis de dévoiler comment, à la fin des années 1950, la hiérarchie épiscopale avait gardé le silence sur un comportement jugé “problématique” mais jamais nommé.”C’est intéressant de voir comment ces affaires de suspicion de violences sexuelles sont gérées à l’époque, autant par le Vatican que par l’épiscopat: le mot +victime+ n’est jamais cité. En fait, c’est la crainte du scandale à chaque fois”, a déclaré à l’AFP Laetitia Cherel. A l’époque, “l’abbé Pierre redore le blason de l’Église”, “parce qu’il arrive à toucher des gens que l’Église ne touche plus, des gens très démunis, et d’une certaine façon ça le protège”, rappelle-t-elle, en soulignant son statut d'”électron libre” dans l’Eglise”, rappelle Marie-France Etchegoin.- “Voie détournée” -Le pape François avait pour sa part assuré en septembre que le Vatican était au courant, au moins depuis la mort de l’abbé Pierre en 2007, des accusations de violences sexuelles. La Conférence des évêques de France avait formé le vœu que “le Vatican se livre à une étude de ses archives et dise ce que le Saint-Siège a su et quand il l’a su”, une demande jusqu’ici restée lettre morte.Dans leur livre, les deux journalistes expliquent avoir dû “emprunter une voie détournée” pour pouvoir consulter les archives concernant le fondateur d’Emmaüs à Rome, inaccessibles au public.Elles se sont plongées dans un fonds accessible pour la période 1939-1958, soit le pontificat de Pie XII, déclassifié en 2020 pour permettre aux historiens d'”éclaircir l’attitude du Vatican face à l’Allemagne nazie”. Fonds qui contenait, écrivent-elles, un “dossier cartonné de couleur bleue” portant le nom de l’abbé Pierre.Pour Laetitia Cherel, le Vatican ignorait probablement que ce dossier – qui lui a été retiré des mains à la hâte – s’y trouvait. “Quelquefois, il y a des espèces de pertes de transmission. Il suffit qu’il y ait deux chaînons, et qu’à un moment donné, ça tombe dans l’oubli”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Leur livre revient également sur des propos tenus par l’abbé Pierre sur les Juifs le 21 juillet 1944, évoquant “des familles contraintes à l’oisiveté (sans qu’il soit de leur faute, certes) mais regorgeant d’or avec quoi elles raflaient avec une impitoyable dureté tout”.Des propos qui font échos au soutien polémique que l’abbé avait apporté au milieu des années 1990 au philosophe Roger Garaudy, auteur d’un livre révisionniste. mep-alu-gab-cmk/dch    

UN watchdog chief says Iran ‘not far’ from nuclear bomb

The United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi warned on Wednesday that Iran was “not far” from possessing a nuclear bomb, shortly before he arrived in Tehran for talks.Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons, an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le zoo de Prague annonce la naissance de raririssimes canards menacés d’extinction

Cinq canetons de l’espèce du harle huppard (ou harle du Brésil) sont nés au zoo de Prague, alimentant les espoirs de réintroduction de ce canard en danger critique d’extinction, a déclaré mercredi un éleveur responsable des oiseaux.Les canetons, deux mâles et trois femelles nés le 29 janvier, sont les premiers harles huppards à naître en dehors de l’Amérique du Sud, a déclaré à l’AFP Antonin Vaidl, conservateur des oiseaux du zoo de Prague.”Le harle du Brésil est le seul harle vivant dans l’hémisphère sud et l’un des ansériformes (famille d’oiseaux comprenant de nombreuses espèces de canard, NDR) les plus menacés, voire l’ansériforme le plus menacé de tous”, a déclaré le conservateur.L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a estimé sa population à 249 individus seulement en 2019, citant la construction de barrages et la pollution de l’eau comme principales raisons de son déclin.Canard piscivore aux plumes de tête proéminentes, le harle huppard est listé par l’UICN comme en danger critique d’extinction depuis 1994.L’oiseau était même déjà considéré comme éteint dans les années 1950, avant qu’une nouvelle population ne soit découverte, d’après Antonin Vaidl.Le canard a besoin d’eau claire au débit rapide, un défi considérable à relever pour le zoo de Prague au moment où celui-ci a accepté de recevoir cinq couples du Brésil, en 2023. Il s’agit du seul zoo à en abriter à ce jour.”C’était une décision difficile d’accueillir cinq couples, car ils ne peuvent pas vivre ensemble, chaque couple a besoin de sa propre volière, qui de plus doit disposer d’eau courante”, a expliqué Antonin Vaidl.En cas de succès, le zoo a déclaré qu’il s’adresserait à d’autres zoos européens dans le but d’accroître le programme de reproduction.”Nous avons réussi avec le premier couple cette année, et d’après le comportement des autres couples, nous avons bon espoir d’en voir d’autres bientôt”, a déclaré le conservateur des oiseaux.