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Trois blessés par balles à Rennes

Trois personnes ont été blessées par balle jeudi après-midi à Rennes sur la dalle Kennedy, où s’opère du trafic de stupéfiants, a-t-on appris de source policière confirmant une information de Ouest-France.Les auteurs sont en fuite, selon cette source policière, qui n’a pas pu donner dans l’immédiat de précisions sur l’état de santé des victimes. Interrogée sur place par des journalistes, la maire de Rennes Nathalie Appéré a précisé que, outre les trois blessés par balles, une quatrième personne a été blessée, “renversée par un véhicule”.Les quatre victimes ont été prises en charge au CHU de Rennes et “les nouvelles sont rassurantes sur l’état de santé de ces personnes, pas de pronostic vital engagé”, a-t-elle déclaré.Un périmètre de sécurité a été mis en place, empêchant l’accès à une sandwicherie dont le rideau était baissé en fin de journée, tout comme ceux des commerces voisins, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Une enquête pour “tentative de meurtre en bande organisée” a été ouverte, selon une source judiciaire.Sur la dalle Kennedy, où plusieurs épisodes de tirs se sont produits notamment en janvier, une importante présence policière était visible jeudi en fin de journée, dont des techniciens de la police scientifique, des enquêteurs de la police judiciaire et des CRS.”La CRS 82 est arrivée très rapidement, elle est déployée sur place. J’ai obtenu l’assurance qu’elle reste quelques jours”, a ajouté Mme Appéré, dont la ville a, selon elle, “besoin de plus de présence policière”.”Il est trop tôt pour évidemment établir un lien entre ce qui s’est passé cet après-midi et le narcotrafic. Pour autant chacun voit que sur ce quartier les différents faits qui ont pu avoir lieu étaient sur fond de trafic de stupéfiants (…) C’est un combat qu’il faut mener au niveau national impérativement parce que les habitants qui vivent à proximité des points de deal vivent des situations qui sont absolument intenables, dans une peur qu’il faut nommer”, a ajouté l’édile.Moulay, 52 ans, qui habite le quartier Villejean depuis une vingtaine d’années, s’est dit “choqué”. “Ce n’est pas la première fois. Mais là… On est en pleine journée, on est encore à un niveau supérieur. Il peut y avoir des balles perdues. Il y a déjà eu des blessés à Villejean à cause de balles perdues”, a rappelé à l’AFP le quinquagénaire.Le 11 janvier, deux hommes, âgés d’une cinquantaine et d’une quarantaine d’années, avaient été victimes de tirs par des personnes circulant en voiture près de cette même place. L’une des victimes avait été touchée au thorax et à la jambe sans que son pronostic vital soit engagé, avait précisé à l’époque des faits le procureur de Rennes, Frédéric Teillet.

Macron praises US-European-Ukraine talks as ‘important occasion for convergence’

French President Emmanuel Macron on Thursday hailed rare talks involving top US, European and Ukrainian officials as a “very important occasion for convergence” as Kyiv’s allies seek to rekindle stalled ceasefire efforts amid transatlantic tensions.The talks involving US Secretary of State Marco Rubio and US envoy Steve Witkoff come as Donald Trump’s push to end three …

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Hermès va augmenter ses prix aux Etats-Unis pour compenser les droits de douane

Le groupe de luxe Hermès, qui est au coude à coude avec LVMH pour la place de première capitalisation boursière française, a annoncé jeudi une augmentation de ses prix aux Etats-Unis pour compenser les 10% de droits de douane américains.Hermès, connu pour ses sacs Birkin (un modèle à plus de 10.000 dollars) ou ses carrés de soie, entend “compenser intégralement” l’impact des 10% de droits de douane américains en augmentant ses prix de vente aux Etats-Unis “dès le 1er mai et sur l’ensemble des métiers”, a déclaré le directeur général des finances du groupe, Eric Halgouët.Il n’a pas précisé l’ampleur de cette augmentation des prix.”Ce sera une hausse de prix complémentaire qu’on est en train de finaliser, mais qui nous permettra de neutraliser cet impact” des droits de douane, a-t-il souligné, lors d’un échange avec des journalistes, en marge de la publication d’un chiffre d’affaires du groupe en hausse de 8,5%, à 4,1 milliards d’euros, au premier trimestre.”Dans un contexte géopolitique et économique complexe, la maison renforce plus que jamais ses fondamentaux”, a relevé Axel Dumas, gérant d’Hermès, cité dans un communiqué de l’entreprise.Le sellier-maroquinier, qui avait déjà fait grimper ses prix dans le monde de “6 à 7%” en début d’année, ne les augmente habituellement qu’une fois par an.- “Pour compenser” -En février, en marge de la présentation des résultats annuels 2024, Axel Dumas avait prévenu qu’en cas de hausse des droits de douane, le groupe augmenterait ses “prix pour compenser”.”Les clients américains nous resteront fidèles et ceux qui trouvent ça trop cher viendront profiter de nos infrastructures hôtelières à Paris et achèteront au Faubourg (magasin amiral et siège du groupe, situé rue du Faubourg-Saint-Honoré, NDLR)”, avait-il assuré.Au premier trimestre, les ventes du groupe ont été portées par la région “Amériques” (+13,3% à 695 millions d’euros). “C’est une croissance à deux chiffres, tant aux États-Unis, au Canada, au Mexique ou même au Brésil”, a détaillé Eric Halgouët. Aux Etats-Unis, le début d’année a “été perturbé par des événements climatiques”, les incendies à Los Angeles qui ont entraîné la fermeture de deux magasins Hermès pendant plusieurs jours, “et des évènements de neige dans certains autres Etats assez atypiques d’ailleurs, comme par exemple la Floride”, a-t-il signalé. “On a démarré l’année avec un très faible niveau de stocks aux États-Unis” avant de “terminer le trimestre par un très beau mois de mars et ce dans toutes les villes”, a-t-il complété.- “Ultra luxe” pour “ultra riches” -Hermès a un “positionnement +ultra luxe+, avec des articles achetés par une clientèle +ultra riche+”, soulignait mardi Andréa Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France, alors que le sellier-maroquinier venait de ravir à LVMH la place de première capitalisation boursière du CAC 40, à la Bourse de Paris. Jeudi soir, LVMH a repris de justesse la première place.”En période de turbulences financières que l’on vit aujourd’hui, avec un contexte incertain, cette capitalisation confirme la confiance des investisseurs et le positionnement de la maison comme une valeur refuge”, a jugé jeudi matin Eric Halgouët.”L’élément différenciant, c’est la stratégie à long terme qui permet aux investisseurs d’avoir cette confiance dans la maison”, a-t-il ajouté.Les analystes de la banque HSBC insistaient en mars sur le “modèle économique unique” du groupe. Selon eux, ce modèle repose sur “la rareté de ses sacs à main emblématiques et le succès d’autres lignes de sacs à main”, ainsi que sur “les divisions hors cuir, qui ont également fait preuve d’une plus grande résilience au fil du temps”. “Un autre atout du modèle économique d’Hermès réside dans sa large gamme de produits, allant des sacs à main haut de gamme emblématiques aux produits plus abordables, tels que les bijoux en argent et les produits de beauté”, expliquaient ces analystes.Dans le secteur du luxe, le constructeur automobile italien Ferrari avait aussi annoncé fin mars son intention de répercuter sur ses prix de vente aux Etats-Unis l’impact des nouveaux droits de douanes américains.

LVMH espère un accord sur les droits de douane et veut rassurer sur la succession du PDG

Le numéro un mondial du luxe LVMH a tenu jeudi son assemblée générale dans un contexte délicat au moment où ses ventes fléchissent, en espérant un accord sur les droits de douane et en tenant à rassurer sur la succession de Bernard Arnault.”L’année 2025 commence de manière un peu chahutée, si on peut dire”, a déclaré le PDG du groupe Bernard Arnault.”Jusque fin février, tout s’est passé très bien. Puis on est arrivé en face d’une situation géopolitique et économique mondiale qui a été bouleversée par les droits de douane potentiels, par l’aggravation des crises internationales”, selon lui.Le numéro un du luxe avait annoncé mardi des ventes en recul de 2% au premier trimestre, à 20,3 milliards d’euros, décevant les analystes et lui faisant perdre sa place de première capitalisation boursière du CAC 40 au profit de Hermès. Jeudi soir, LVMH a repris de justesse le titre.”Notre situation est loin d’être préoccupante”, a relativisé Bernard Arnault face aux actionnaires.”L’objectif, c’est d’offrir la meilleure qualité. Et après, la croissance, ça suit plus ou moins vite et plus on est gros, plus c’est difficile”, a-t-il relevé, “ou alors il faut accepter de banaliser les choses, ce qu’on refuse catégoriquement, notamment pour nos deux principales marques” Louis Vuitton et Dior, a-t-il ajouté.”Peut être qu’on fera un petit peu moins de croissance”, a-t-il souligné, ajoutant: “ça ne me dérange pas du tout”.Le secteur du luxe comptait sur le marché américain pour contrebalancer le ralentissement des ventes en Chine, mais doit désormais faire face aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump. Bernard Arnault, dont le groupe réalise 25% de ses ventes aux États-Unis, a appelé les dirigeants européens à régler “à l’amiable” les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis, se disant même “favorable” à “une zone de libre-échange” entre les deux puissances économiques.”Ces négociations sont vitales pour beaucoup d’entreprises en France et malheureusement, j’ai l’impression que nos amis britanniques sont plus concrets dans l’avancée des négociations”, a déploré le PDG en marge de l’assemblée générale. – “Des plans de succession existent” -“Il faut absolument trouver un accord, comme les dirigeants de Bruxelles semblent essayer d’en trouver un pour la voiture allemande. Pour la viticulture française, c’est vital”, a-t-il insisté. LVMH réalise 34% de ses ventes de vins et spiritueux (Dom Pérignon, Hennessy, Krug,…) aux États-Unis.Si jamais ces négociations n’aboutissaient pas et qu'”on se retrouve avec des droits de douane élevés, (…) on sera amené à augmenter nos productions américaines”, a précisé M. Arnault. Son groupe possède déjà trois ateliers Louis Vuitton et quatre ateliers de la marque américaine Tiffany aux États-Unis. “Il ne faudra pas dire que c’est de la faute des entreprises. Ce sera la faute de Bruxelles si cela devait arriver”, a estimé l’homme d’affaires, qui a assisté aux premières loges à l’investiture de Donald Trump en janvier. Si la modification des statuts du groupe “afin d’harmoniser les limites d’âge du président du conseil d’administration et du directeur général” pour les porter à 85 ans a été plébiscitée (à 99,18%), la question de la succession a été posée par des actionnaires.”Des plans de succession existent”, a répondu Stéphane Bianchi, directeur général adjoint du groupe. “Les dits plans n’ont pas vocation à être révélés publiquement. Mais bien évidemment, ils existent tant dans des hypothèses de moyen terme qu’en cas d’événements soudains”, a-t-il ajouté.Il a souligné que “le conseil d’administration, et plus spécifiquement le comité durabilité et gouvernance (…) composé exclusivement d’administrateurs indépendants, débat tous les ans des plans de succession des dirigeants, y compris des mandataires sociaux”.Stéphane Bianchi a en outre rappelé que la société Agache, holding de la famille Arnault, “a été transformée en 2022 en sociétés en commandite par actions afin de pérenniser le contrôle familial du groupe et la vision à long terme”.”Cette structure édicte des règles précises qui permettront de s’assurer à l’avenir d’un vote unique de l’actionnaire de contrôle sur tous les sujets relevant de sa compétence”, a-t-il ajouté.Bernard Arnault n’a pas nommé de successeur à ce jour, mais ses cinq enfants travaillent tous pour le groupe et quatre d’entre eux sont au conseil d’administration. Fin 2024, la famille Arnault possédait 49% du capital de LVMH et 64,81% des votes.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pagaille dans les Alpes après d’énormes chutes de neige

D’énormes chutes de neige printanière ont causé des perturbations dans plusieurs régions alpines de Suisse, Italie, où une personne est décédée, et France où une personne a été grièvement blessée par une avalanche, conduisant les autorités à prendre des mesures exceptionnelles.Si des chutes de neige en avril n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes, les quantités très importantes de cet épisode ont pris de court de nombreux habitants. En Italie, les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres.”Un monsieur âgé” a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Dans les Alpes françaises, il est tombé plus de 1,10 m de neige dans la nuit de mercredi à jeudi dans la station savoyarde de Tignes où le maire Serge Revial a pris jeudi un arrêté de confinement de la population.”Toutes les voitures sont recouvertes jusqu’au toit (…). Rien que de marcher dehors, c’est un souci”, a déclaré Mathis, un employé d’hôtellerie travaillant à Altitude Résidences à Tignes, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “On avait quelques arrivées” prévues ce jeudi, qui devront attendre que la route ouvre, “on est maître de pas grand-chose”, a-t-il témoigné, joint au téléphone par l’AFP.Une personne a été ensevelie par une avalanche et retrouvée en arrêt cardio-respiratoire à l’entrée d’une autre station savoyarde, Val Thorens, a indiqué la préfecture de Savoie. Elle a été évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble. La municipalité de Belleville, où se trouve Val Thorens, a indiqué préparer elle aussi un arrêté de confinement de ses habitants. Plusieurs autres stations françaises ont indiqué avoir fermé leurs domaines skiables pour la journée en raison du risque d’avalanche, qui atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Ces fortes chutes de neige sont dues à un phénomène dit de “retour d’est”, qui se produit lorsque des masses d’air très humides en provenance de Méditerranée viennent se heurter au relief alpin, se traduisant par de très fortes précipitations, selon le météorologue indépendant Thomas Blanchard. Météo-France, qui avait placé la Savoie en vigilance orange avalanches depuis mercredi soir, a levé cette mesure jeudi après-midi.- Chutes de neige “exceptionnelles” -En Suisse voisine, des chutes de neige “exceptionnelles” se sont abattues sur le canton du Valais (sud-ouest). “Le Conseil d’Etat a décidé de déclarer la situation particulière”, écrit le gouvernement local dans un communiqué, ce qui lui permet de mobiliser plus facilement les moyens d’intervention.La neige est tombée jusqu’en plaine et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux. Une bonne partie de la ville est fermée au trafic routier et même piéton, selon un communiqué de la commune.De nombreuses routes et tunnels sont coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées. Des dizaines de poids lourds, interdits d’emprunter les tunnels transfrontaliers, étaient à l’arrêt sur le bas côté de l’autoroute A 43 reliant la France à l’Italie, a constaté une journaliste de l’AFP.Le trafic ferroviaire est également affecté et plus de 3.300 foyers français restaient privés d’électricité en milieu d’après-midi selon la préfecture de Savoie.- Montée de cours d’eau -L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que les parcs de Milan ont été fermés, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.MétéoSuisse a confirmé mercredi un degré de danger dit “très fort”, soit 5/5, pour le Haut-Valais, à la frontière avec l’Italie jusqu’à jeudi 16H00. C’est le niveau d’alerte le plus élevé depuis 2001 selon le quotidien Waliser Bote, qui signifie une “montée extrême du niveau des eaux des ruisseaux et lacs, inondations dans de nombreux endroits ainsi qu’un risque élevé de glissements de terrain et de laves torrentielles”, selon le site de MétéoSuisse.L’Office fédéral de météorologie et de climatologie explique cette situation exceptionnelle par l’arrivée d’un système dépressionnaire qui entraîne des pluies torrentielles pouvant atteindre jusqu’à 250 litres par mètre carré. burs-ahe/chp/sp

Pagaille dans les Alpes après d’énormes chutes de neige

D’énormes chutes de neige printanière ont causé des perturbations dans plusieurs régions alpines de Suisse, Italie, où une personne est décédée, et France où une personne a été grièvement blessée par une avalanche, conduisant les autorités à prendre des mesures exceptionnelles.Si des chutes de neige en avril n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes, les quantités très importantes de cet épisode ont pris de court de nombreux habitants. En Italie, les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres.”Un monsieur âgé” a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Dans les Alpes françaises, il est tombé plus de 1,10 m de neige dans la nuit de mercredi à jeudi dans la station savoyarde de Tignes où le maire Serge Revial a pris jeudi un arrêté de confinement de la population.”Toutes les voitures sont recouvertes jusqu’au toit (…). Rien que de marcher dehors, c’est un souci”, a déclaré Mathis, un employé d’hôtellerie travaillant à Altitude Résidences à Tignes, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. “On avait quelques arrivées” prévues ce jeudi, qui devront attendre que la route ouvre, “on est maître de pas grand-chose”, a-t-il témoigné, joint au téléphone par l’AFP.Une personne a été ensevelie par une avalanche et retrouvée en arrêt cardio-respiratoire à l’entrée d’une autre station savoyarde, Val Thorens, a indiqué la préfecture de Savoie. Elle a été évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble. La municipalité de Belleville, où se trouve Val Thorens, a indiqué préparer elle aussi un arrêté de confinement de ses habitants. Plusieurs autres stations françaises ont indiqué avoir fermé leurs domaines skiables pour la journée en raison du risque d’avalanche, qui atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Ces fortes chutes de neige sont dues à un phénomène dit de “retour d’est”, qui se produit lorsque des masses d’air très humides en provenance de Méditerranée viennent se heurter au relief alpin, se traduisant par de très fortes précipitations, selon le météorologue indépendant Thomas Blanchard. Météo-France, qui avait placé la Savoie en vigilance orange avalanches depuis mercredi soir, a levé cette mesure jeudi après-midi.- Chutes de neige “exceptionnelles” -En Suisse voisine, des chutes de neige “exceptionnelles” se sont abattues sur le canton du Valais (sud-ouest). “Le Conseil d’Etat a décidé de déclarer la situation particulière”, écrit le gouvernement local dans un communiqué, ce qui lui permet de mobiliser plus facilement les moyens d’intervention.La neige est tombée jusqu’en plaine et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux. Une bonne partie de la ville est fermée au trafic routier et même piéton, selon un communiqué de la commune.De nombreuses routes et tunnels sont coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées. Des dizaines de poids lourds, interdits d’emprunter les tunnels transfrontaliers, étaient à l’arrêt sur le bas côté de l’autoroute A 43 reliant la France à l’Italie, a constaté une journaliste de l’AFP.Le trafic ferroviaire est également affecté et plus de 3.300 foyers français restaient privés d’électricité en milieu d’après-midi selon la préfecture de Savoie.- Montée de cours d’eau -L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que les parcs de Milan ont été fermés, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.MétéoSuisse a confirmé mercredi un degré de danger dit “très fort”, soit 5/5, pour le Haut-Valais, à la frontière avec l’Italie jusqu’à jeudi 16H00. C’est le niveau d’alerte le plus élevé depuis 2001 selon le quotidien Waliser Bote, qui signifie une “montée extrême du niveau des eaux des ruisseaux et lacs, inondations dans de nombreux endroits ainsi qu’un risque élevé de glissements de terrain et de laves torrentielles”, selon le site de MétéoSuisse.L’Office fédéral de météorologie et de climatologie explique cette situation exceptionnelle par l’arrivée d’un système dépressionnaire qui entraîne des pluies torrentielles pouvant atteindre jusqu’à 250 litres par mètre carré. burs-ahe/chp/sp

Chez Vinci, Xavier Huillard quitte la direction générale, une page se tourne

Après presque 20 ans à la tête de Vinci, qu’il a complètement transformé, le PDG Xavier Huillard a rendu jeudi les clés de la direction générale du géant français du BTP, de l’énergie et des concessions, lors d’une assemblée générale des actionnaires qui a accueilli son dauphin Pierre Anjolras.A quelques semaines de son 71e anniversaire, M. Huillard conservera, au moins jusqu’à l’AG de 2026, la présidence du groupe qu’il a façonné depuis sa nomination comme directeur général en 2006, puis comme PDG en 2010.Ce “vieux loup de mer qui ne se la pète pas”, selon un observateur avisé du monde entrepreneurial français, a marqué Vinci au point qu’il s’identifie à l’entreprise, et refuse les interviews qui n’en parlent pas, selon son entourage.Issu d’une myriade de sociétés du bâtiment, Vinci, qui emploie plus de 280.000 salariés dans le monde, est entré dès 2002 dans la cour des “géants mondiaux” de l’indice boursier du CAC40 aux côtés des TotalEnergies, Saint-Gobain, Hermès ou LVMH.Jeudi devant les actionnaires, Xavier Huillard a rappelé ses choix stratégiques durant les 20 dernières années — diversification et internationalisation — via le développement de lucratives concessions autoroutières et aéroportuaires, et d’activités autour de l’énergie. Dans ce domaine, il a été “précurseur” avec sa filiale Cobra IS depuis 2021, qui installe des champs solaires ou des lignes haute tension partout dans le monde, “avant ses concurrents Bouygues et Eiffage”, souligne Vincent de la Vaissière, président du cabinet en communication VcomV.- Modèle “prédateur” ou “vertueux” ? -Un modèle unique, parfois critiqué à gauche. En 2016, Le Monde Diplomatique voyait en Vinci un “archétype du prédateur des marchés publics” qui “joue sur deux tableaux pour engranger les profits”: “le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme”.Sous la houlette de M. Huillard, le groupe est en effet devenu le premier exploitant aéroportuaire privé mondial, avec 72 aéroports dans 14 pays, dont les trois japonais de Kansai, Osaka et Kobe, et récemment au Royaume Uni, le rachat de la plateforme d’Edimbourg après celui de Gatwick en 2018.Ses concessions autoroutières représentent aujourd’hui 43% de son résultat net alors qu’elles ne pèsent que 9% de son chiffre d’affaires, en faisant les “vaches à lait du groupe”, selon Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure, dans un rapport sur la rentabilité record des sociétés d’autoroutes publié en octobre 2024.Bien que critiqué en France, ce système de concessions est jugé “vertueux” par M. Huillard.”Cette belle machine génère son propre combustible”, a-t-il dit jeudi aux actionnaires, faisant valoir aussi que le “réseau autoroutier français était le plus beau réseau en Europe”, car les contrats de concession prévoient l’entretien des autoroutes.Le chiffre d’affaires du groupe en France représente désormais 42% contre 66% à son arrivée, selon M. Huillard qui a égrainé les “méga-tendances” qui ont selon lui piloté sa transformation: “le développement des mobilités, l’urbanisation croissante du monde et l’électrification et le digital”.Parmi les défis à venir, il a mentionné les enjeux d’adaptation au réchauffement climatique et ceux de souveraineté.- transition en douceur -La transition se fait en douceur et dans la discrétion. Pierre Anjolras, 59 ans, qui a mené à bien l’absorption du constructeur de routes Eurovia par Vinci Construction, est directeur général opérationnel depuis mai 2024 pour un tuilage aux côtés de Xavier Huillard.Jeudi, l’assemblée générale a accepté sa nomination au conseil d’administration à 99,35% des votes. Mais il n’est pas monté à la tribune. Dans la foulée, il devait être nommé directeur général lors d’un premier conseil chargé de dissocier cette fonction de celle de président à partir du 1er mai.Le plus important défi de M. Anjolras sera “d’exister” selon M. de la Vaissière, aussi bien face à ses barons en interne, que face à ses concurrents. Il devra surtout gérer le délicat renouvellement des concessions d’autoroutes en France, dont les contrats passés avec l’État expirent à partir de 2031. Par ailleurs, après l’arrêt par le gouvernement du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes, le groupe espère savoir “d’ici octobre 2026” s’il est retenu pour la gestion de celui de Nantes.

Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte antidrones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte antidrones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

Douanes: face au narcotrafic, le port de Dunkerque en “riposte active”

Nouveau scanner mobile, redéploiement des ressources: les douanes opposent une “riposte active” au narcotrafic dans les Hauts-de-France, ont-elles assuré jeudi, un mois après une saisie record de cocaïne dans le port de Dunkerque (Nord).Près de 4,6 tonnes de stupéfiants ont été saisies en 2024 dans les Hauts-de-France, un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2023, a déclaré à Dunkerque le directeur interrégional des douanes des Hauts-de-France, Philippe Richard, lors de la présentation du bilan 2024 de ses services. “Une tendance lourde”, selon lui.Les prises de 2025 dans la région s’annoncent déjà bien plus importantes: 12 tonnes de stupéfiants ont été saisies au premier trimestre, a souligné M. Richard, dont près de 10 tonnes de cocaïne lors d’une saisie au sein du port de Dunkerque début mars, un record en métropole.Cette saisie, et d’autres de moindre importance, font craindre à la directrice régionale des douanes de Dunkerque, Frédérique Durand, que le principal port nordiste ne devienne une nouvelle porte d’entrée de la drogue en Europe, à l’image des ports d’Anvers, Rotterdam et du Havre.Ces ports “ont pris des mesures pour sécuriser leurs plateformes, sécuriser leurs ports”, ce qui a entraîné “des saisies spectaculaires de cocaïne ces derniers mois”, selon Mme Durand.En conséquence, a-t-elle estimé, les narcotrafiquants “ont choisi de passer (…) par d’autres ports, des ports un peu plus modestes, comme le port de Dunkerque”.Face à ce phénomène, la douane “est en riposte active”, a assuré Philippe Richard. “On sait s’organiser, analyser les flux, cibler, utiliser les moyens” pour couper la circulation de stupéfiants.”En trois ans, on a triplé le nombre de contrôles de conteneurs sur le port de Dunkerque”, a insisté Frédérique Durand. La moitié des 1.600 douaniers des Hauts-de-France travaillent au sein de la seule direction régionale de Dunkerque, qui couvre la bande littorale du Nord et du Pas-de-Calais, comprenant les ports de Calais et de Dunkerque ainsi que le tunnel sous la Manche.Le port de Dunkerque dispose depuis décembre d’un scanner mobile qui permet de contrôler un container en deux minutes, contre parfois plusieurs heures sans un tel outil.En outre, “nous sommes en train d’étudier la création, probablement en 2026, d’une brigade spécifiquement dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants” au sein du port de Dunkerque, a précisé Mme Durand.En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.