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Cancer du sein: des dessous pour reprendre le dessus

En body noir et talons hauts, Maude Rives rayonne. Jouant les mannequins pour une marque de lingerie destinée aux femmes ayant eu un cancer du sein, elle prend sa “revanche” sur la maladie.”C’est un peu une revanche de se sentir à nouveau femme et pas que malade”, affirme cette Colmarienne énergique aux cheveux frisés. A 46 ans, cette mère de trois enfants a subi une mastectomie avec reconstruction, enduré des séances de chimiothérapie et radiothérapie et, de son propre aveu, a “failli mourir”.Mais ce jour-là, bien loin des hôpitaux, elle retrouve trois autres femmes touchées par le cancer du sein dans le décor luxueux d’une suite d’hôtel. Toutes posent lors d’une séance photo mettant en valeur la première collection de lingerie spécialisée d’une créatrice de 24 ans, Fanny Barro.Une marque baptisée “Come prima”, “Comme avant” en italien.Titulaire d’un diplôme national des métiers de l’art et du design à Strasbourg, Fanny Barro s’est intéressée au cancer du sein dans le cadre d’un mémoire portant sur les contraintes vestimentaires des femmes.Avec quelque 60.000 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France: une sur huit en développera un au cours de sa vie.Fanny Barro a rencontré des dizaines de personnes concernées.”Elles m’ont expliqué qu’il y avait beaucoup de problématiques et très peu de solutions sur le marché”, raconte-t-elle à l’AFP dans son petit atelier de Luttenbach-près-Munster, dans lequel une affiche proclame “Nos corps nos choix”.- Se réapproprier son corps -“Pour moi, c’était hyper important de trouver un moyen d’aider les femmes et d’assouvir mon côté féministe”, explique la jeune femme. Elle s’est lancée dans ce marché de niche, en s’appuyant sur les besoins des premières concernées.Sa première collection est conçue avec des tissus doux comme le jersey de coton pour ne pas irriter la peau et les cicatrices, mais aussi de la dentelle de Calais pour des pièces “sensuelles, féminines”. Comportant tous une poche pour y glisser une prothèse mammaire, les soutiens-gorge sont assortis à des strings, des tangas et des porte-jarretelles.”Ces femmes-là ont envie de revivre et de pouvoir acheter leurs sous-vêtements comme tout le monde”, souligne Fanny Barro.”On se sent jolie et c’est confortable”, approuve Maude Rives, le comparant à la lingerie qu’elle avait trouvée en pharmacie, aux côtés des bas de contention et des chaussures orthopédiques… “ça ressemble aux soutiens-gorge de ma grand mère”.Elle explique qu’elle cherchait de la douceur car “avec la chimio, ma peau est devenue plus sensible”. “Il faut que je me réapproprie mon corps aussi”.”On peut être belle, même avec un sein cabossé”, renchérit Lili Spaeth, vendeuse de 54 ans.- Adapté aux prothèses -Marie-Ève Fleuchey, 46 ans, a elle subi une mastectomie totale du sein gauche et a choisi de ne pas faire de reconstruction. A la place, cette mère d’une petite fille “porte avec fierté” un tatouage représentant une femme enlaçant un enfant.”Quand on est une femme amazone et qu’on n’a plus qu’un seul sein, trouver de la lingerie adaptée et féminine, c’est très compliqué. Il y a un manque de choix et d’originalité”, témoigne cette formatrice en anglais aux cheveux bruns très courts.Jugeant “fabuleux” le projet de Fanny Barro, Marie-Ève Fleuchey lui a même dispensé quelques suggestions comme l’emplacement de la fente à l’intérieur du soutien-gorge dans laquelle glisser la prothèse mammaire.”Au départ, Fanny l’avait mise vraiment sur le côté. Et en fait c’est mieux de la mettre un peu plus haut, parce qu’on y accède plus facilement.””Elles m’ont toutes beaucoup aidée”, reconnaît Fanny Barro. La difficulté c’est que “chaque femme a un peu sa problématique”.Pour toucher un maximum de morphologies, les tailles des bas vont du XS au XL, et les bonnets de soutien-gorge du 85A au 105E, avec une clientèle-cible qui va de 30 à 75 ans.Sa collection est entièrement faite main et sera mise en vente uniquement en ligne pour des prix allant d’environ 80 euros pour un soutien-gorge et 110 euros pour un ensemble.La créatrice espère à terme développer sa gamme et proposer une collection de maillots de bain.

Bruno Retailleau sur l’AME: “on y touchera”

Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré dimanche que le gouvernement Bayrou allait “toucher” à l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif permettant à des ressortissants étrangers sans titre de séjour régulier en France de se soigner.”On y touchera”, a affirmé le ministre, tenant d’une ligne de fermeté sur les questions migratoires. “C’est un sujet du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale)”, a ajouté M. Retailleau qui était l’invité de l’émission BFM Politique. M. Retailleau demande que soient reprises les conclusions du rapport Evin/Stefanini, remis fin 2023 avant la dissolution, qui selon lui avait jugé que l’AME était un “encouragement à la clandestinité”.Dans ce document, l’ancien ministre PS Claude Evin et le préfet Patrick Stefanini, figure de LR, prônaient notamment un ajustement du panier de soins accessibles via l’AME. Ils ont aussi souligné le rôle du dispositif pour éviter la dégradation de l’état de santé des migrants clandestins, ainsi que la propagation de maladies à toute la population. La droite et l’extrême droite demandent la réduction du périmètre de soins éligibles à l’AME, voire sa disparition pure et simple. Le dispositif est en revanche défendu par la gauche et une partie du bloc centriste. En décembre dans le cadre de l’examen du budget de l’Etat, le Sénat a approuvé, avec l’appui du gouvernement, une diminution de 200 millions d’euros du budget alloué à l’AME sur un total de 1,3 milliard en augmentation de plus de 9% par rapport à 2024.L’Aide médicale d’État permet la prise en charge des personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et n’ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun. Plus largement sur la politique migratoire, Bruno Retailleau a redit “souhaiter” l’abolition du droit du sol à Mayotte même s’il a convenu qu’en l’état, les conditions politiques n’étaient pas réunies. Même constat pour un débat sur le droit du sol en métropole. “Il doit y avoir, non pas une automaticité, mais ça doit procéder d’un acte volontaire”, a déclaré le ministre qui veut ainsi revenir aux dispositions de la loi mise en place par l’ex-ministre RPR Charles Pasqua en 1993 avant d’être supprimées sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin. La loi Pasqua soumettait l’obtention de la nationalité française, pour un mineur né en France de parents étrangers disposant d’une carte de séjour, à ses 18 ans, à une déclaration préalable. 

Displaced Gazans head home through rubble as Israel-Hamas truce begins

Thousands of displaced, war-weary Gazans set off across the devastated Palestinian territory to return to their home areas on Sunday, after a long-awaited truce between Israel and Hamas took effect following an initial delay.Minutes after the truce began, the UN said, the first trucks carrying humanitarian aid entered Gaza, where many residents are returning to …

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Djokovic sets up Alcaraz clash, Sabalenka surges into Melbourne quarters

Novak Djokovic surged into an Australian Open quarter-final clash against Carlos Alcaraz with a dominant victory on Sunday while women’s world number one Aryna Sabalenka was a ruthless winner.Double defending champion Sabalenka is on a collision course with in-form world number three Coco Gauff in the semi-finals in Melbourne if both win in the last …

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Moselle: un enfant de 7 ans décède dans l’incendie de sa maison

Un enfant de 7 ans est décédé dans l’incendie de sa maison à Amanvillers (Moselle), dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris auprès des pompiers.”Le feu d’habitation était violent dès l’appel” aux pompiers, a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Gaël Zimmer, du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Moselle, confirmant une information de France 3. “Il y avait cinq occupants à l’intérieur de l’habitation, deux adultes et trois enfants. Deux adultes et deux enfants ont pu évacuer avant l’arrivée des secours, et un enfant était porté manquant. Il a été retrouvé décédé”, a-t-il ajouté.Au plus fort de l’intervention, environ 50 pompiers ont été mobilisés, ainsi qu’une vingtaine de véhicules, dont trois engins pompes, une échelle aérienne, une équipe médicale et une unité de sauvetage déblaiement.L’incendie était maîtrisé dans la matinée, les pompiers traitaient les foyers résiduels au fur et à mesure du déblaiement.Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre.

Incendie criminel de Miramas: deuxième mort, un enfant de 5 ans

Un enfant de cinq ans, grièvement brûlé vendredi dans un incendie criminel qui a coûté la vie à sa mère à Miramas (Bouches-du-Rhône), est décédé à son tour de ses blessures dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris auprès du procureur d’Aix-en-Provence.”Le petit garçon de cinq ans est décédé cette nuit”, a déclaré à l’AFP le procureur de la République Jean-Luc Blachon.Quatre membres d’une même famille, les parents et leurs deux jumeaux de 5 ans, avaient été brûlés à différents degrés dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’incendie de leur appartement, situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de sept étages à Miramas, à une soixantaine de km au nord-ouest de Marseille.La mère de famille, âgée de 41 ans, était morte de ses blessures samedi à l’hôpital. L’état de santé de la petite fille, toujours hospitalisée, “n’inspire plus d’inquiétude”, a précisé le procureur. Le père, brûlé au visage et aux mains selon les pompiers, a pu sortir de l’hôpital.”Les premières investigations ont permis de conclure avec certitude que l’incendie était d’origine criminelle”, avait déclaré samedi le procureur, estimant que l’appartement de la famille était “ciblé”.Il n’a pas donné d’indications sur les motifs qui auraient pu pousser le ou les incendiaires à viser cette famille. “L’enquête est toujours en cours”, a-t-il insisté, estimant qu’il s’agissait d’un “crime d’une absolue gravité”.L’enquête pour homicides, tentative d’homicides en bande organisée et incendie volontaire en bande organisée a été confiée à la police judiciaire.

Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français

Activité pas tout à fait rétablie, difficulté à recruter, dettes financières: cinq ans après, le choc du Covid-19 se fait encore sentir sur le système de santé français, profondément ébranlé malgré la résistance dont il a fait preuve.A l’hôpital, si la pandémie a rempli les salles de réanimation, elle a aussi vidé les autres services, avec une baisse d’activité des hôpitaux de 6,7% en 2020 en volume qui a mis beaucoup de temps à être rattrapée.Si les cliniques privées ont retrouvé un niveau d’activité pré-Covid en 2022, la situation n’est pas complètement rétablie à l’hôpital public.En 2023, la fédération des hôpitaux publics (FHF) observe encore un sous-recours aux soins en chirurgie digestive (-11%), cardiologie (-13%), soins liés au système nerveux (-11%) et greffes (-7,5%) par rapport au niveau attendu. “On a fermé des blocs opératoires pendant le Covid parce qu’il n’y avait plus d’activité (…) Et au moment de la reprise, qui s’est faite progressivement, on n’a pas tout rouvert “, explique le docteur Marc Noizet, président du syndicat de médecins urgentistes Samu Urgences de France.  Derrière cette lente remise en route se cache notamment une crise des ressources humaines sans précédent.- “Démissions” -La pandémie a “révélé” le manque de moyens à l’hôpital et donné aux soignants “l’espoir d’un vrai changement”, se souvient Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI (syndicat d’infirmières hospitalières, CFE-CGC). “Mais quand, lors du déconfinement, les petits gestionnaires sont revenus reprendre leurs plans d’économie là où ils en étaient avant, ça a été d’une violence terrible. Il y a eu un divorce avec les blouses blanches” et des “démissions”, pointe-t-il. En 2022, la FHF décomptait près de 6% de postes d’infirmières vacants, soit 15.000, du jamais vu. La situation s’est un peu détendue depuis, avec un taux redescendu à 3% en 2023. Mais pour Thierry Amouroux, ces chiffres sous-estiment la réalité. D’après un calcul du syndicat à partir des bilans sociaux des établissements (incluant les arrêts maladie non remplacés, burn-out…), 60.000 postes d’infirmières restent aujourd’hui vacants dans les hôpitaux publics et privés.Après la crise, “des piliers de service sont partis, ceux qui assuraient le tutorat des jeunes… Parce qu’ils ont perdu espoir”, soupire-t-il.Sur le plan financier, l’hémorragie de soignants a obligé le gouvernement à desserrer un peu le robinet des rémunérations, pour les retenir. En 2020, le “Ségur de la santé” a revalorisé les salaires des soignants et prévu des investissements à l’hôpital. Une dépense supplémentaire pour l’Assurance maladie, estimée à 13,2 milliards d’euros en 2023, selon la commission des comptes de la Sécu.- “Partage des compétences” -Mais pour beaucoup d’experts, ces dépenses ne sont pas financées, expliquant une large part du déficit actuel de l’Assurance maladie.”Pour l’essentiel, ces dépenses pérennes n’ont pas été couvertes par l’affectation de ressources supplémentaires”, constatait sobrement le rapport annuel de la commission des comptes de la Sécu, en octobre.Les professions paramédicales, pharmaciens et infirmières en tête, regrettent de leur côté que les promesses de transformation et décloisonnement du système de santé faites au cÅ“ur de la crise, quand tous les bras étaient réquisitionnés pour dépister, vacciner, soigner, ne se soient pas toutes matérialisées.Les infirmières, fortement mises à contribution et applaudies tous les soirs aux balcons comme tous les soignants pendant le confinement, souffrent toujours quatre ans après d’un “manque de reconnaissance”, estime la présidente de l’Ordre des infirmiers, Sylvaine Mazière-Tauran.Les mesures visant à leur donner plus d’autonomie sont prises au compte-goutte (possibilité de faire des certificats de décès, accès direct à certaines infirmières de pratique avancée…), mais la réforme globale de la profession infirmière, promise par les ministres de la santé successifs, se fait attendre.Pour Gérard Raymond, président de la fédération d’associations de patients France Assos Santé, le monde de la santé est revenu “trop vite à ses anciens corporatismes”.”Au moment du Covid, infirmiers, médecins, pharmaciens, médecins, ont su collaborer, se coordonner, mettre en place des consultations à distance… Ils ont montré que c’était possible. Mais aujourd’hui, le partage des compétences ne va pas assez loin, pas du tout assez vite”, regrette-t-il.