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Climat: des pays accusés de “jouer” avec les forêts pour réduire leur ambition

De grandes puissances surestiment la capacité d’absorption de CO2 de leurs forêts et s’en servent pour ralentir leur sortie des énergies fossiles tout en prétendant tenir leurs objectifs climatiques, dénonce l’évaluation d’un observatoire international publiée jeudi.L’analyse de l’institut Climate Analytics, qui épingle le Brésil et l’Australie, critique la faiblesse des règles sur le calcul de l’efficacité des puits de carbone terrestres, qui ouvre une faille permettant aux pays de “jouer avec le système” de comptabilisation de leurs émissions de gaz à effet de serre.La quantité de CO2 absorbée par les sols, les forêts et les zones humides est difficile à calculer. Et les scientifiques craignent même que ces puits de carbones en absorbent moins sous l’effet du changement climatique, synonyme par exemple d’incendies plus intenses. Ces incertitudes n’ont pas empêché les pays de faire leurs propres hypothèses, parfois généreuses, qui viennent ainsi bonifier leur bilan carbone national, constitué par la somme des pollutions carbones émises par l’activité humaine sur leur territoire moins la quantité absorbée par leurs puits naturels.Ces bilans carbone sont des instruments clés pour vérifier le respect des engagements des pays à l’heure où chacun doit présenter avant la COP30, en novembre au Brésil, quel sera son nouvel objectif de réduction de ses émissions pour 2035.Ces hypothèses trop optimistes “masquent l’ampleur et le rythme de la réduction des émissions d’énergies fossiles nécessaires” pour que chaque pays fasse sa part de l’accord de Paris, dénonce Climate Analytics.Depuis 2018, l’Australie a plusieurs fois réhaussé ses estimations du CO2 absorbé par ses forêts. A tel point qu’elle assure avoir réduit son bilan carbone de 28% entre 2005 et 2024, alors que ses émissions brutes de gaz à effet de serre n’ont baissé que de 2%, selon le Climate Action Tracker (CAT).Le Brésil a annoncé qu’il réduirait sa pollution carbone dans une fourchette de 59% à 67% d’ici 2035 par rapport à 2005. Mais sans définir la contribution des forêts dans la hausse de l’effort.”Si vous ne comptez pas les forêts, alors toute la réduction doit être faite par le secteur énergétique”, explique à l’AFP Claudio Forner, co-auteur de l’étude. “Mais si vous comptez toutes les forêts, alors les émissions peuvent en fait continuer à augmenter”.L’accord de Paris de 2015 permet aux pays de formuler leurs propres hypothèses de performances des puits de carbone, regrette-t-il, et “sans règles, les pays ne font que jouer avec le système”.Selon Climate Analytics, l’incertitude sur les performances des puits de carbone pourrait représenter jusqu’à trois milliards de tonnes de CO2, soit environ les émissions annuelles de l’Union européenne.

‘They want to destroy us’: Kyiv hit in biggest Russian attack in months

As Russian missiles rained on Kyiv overnight in Moscow’s biggest attack on Ukraine’s capital in months, Anna Balamutova grabbed her children and ran to a shelter, saying they were saved by a “miracle”.Outside their home in Kyiv’s Sviatyshynsky district, rescuers worked through the rubble of heavily destroyed buildings. A woman sat on a stool, caressing …

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Préavis de grèves à la SNCF: le désaccord continue entre syndicats et direction

Syndicats de cheminots et direction de la SNCF n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord sur les salaires et les emplois du temps, ce qui laisse planer la possibilité d’une semaine émaillée de grèves dans les transports à partir du 5 mai. Les contrôleurs sont appelés à se mettre en grève les 9, 10 et 11 mai, par Sud-Rail, troisième syndicat à la SNCF mais deuxième chez les contrôleurs, ainsi que par un influent collectif de contrôleurs baptisé CNA (collectif national ASCT).La CGT-Cheminots, premier syndicat, a elle appelé à se mobiliser dès le 5 mai. Sud-Rail a également appelé les conducteurs à la grève le 7 mai, veille de jour férié.”On n’a pas forcément envie d’aller à la grève, par contre, on a des revendications légitimes sur la table”, a estimé auprès de l’AFP Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de Sud-Rail.- Le “job” a été “fait” sur les salaires -Mercredi, la direction de la SNCF avait estimé que “sur les salaires”, une des revendications des syndicats, “nous avons fait le job lors des négociations annuelles, il ne peut y avoir de négociations semestrielles ou trimestrielles”, et rappelé que l’augmentation moyenne des salaires des agents s’est portée à 2,2% pour 2025.Un chiffre contesté par les syndicats. “Ce chiffre prend en compte les évolutions automatiques dans la grille de salaire, mais l’augmentation générale est de 1%, alors que l’entreprise a fait 1,6 milliard d’euros bénéfices”, a avancé Fabien Villedieu.”Cet argent est prévu pour être réinvesti dans le réseau qui appartient à l’Etat et non à la SNCF et qui en plus est circulé par tout le monde, à commencer par Trenitalia”, a-t-il déploré.Autre point de discorde: les emplois du temps, les contrôleurs reprochant des modifications de leur journée de travail et de repos trop tardives.La direction de la SNCF a notamment promis mercredi une visibilité à 6 mois sur les jours de repos.Pas assez pour les syndicats, qui aimeraient également plus de visibilité sur les horaires de travail lors des journées de service.”Vous connaissez beaucoup de métiers là où les gens n’ont aucune visibilité sur trois mois dans leur journée de service ?”, s’est interrogé Fabien Villedieu.- “Trouver un accord” -Pour le ministre des Transports Philippe Tabarot, “certains syndicats ne semblent pas vouloir avancer vers un apaisement”.”J’ai espoir encore sur les capacités de Jean-Pierre Farandou (patron de la SNCF, NDLR) et Christophe Fanichet (PDG de SNCF Voyageurs, la filiale qui gère les trains, NDLR) à pouvoir trouver un accord et que certains syndicats reviennent à la raison”, a souligné Philippe Tabarot jeudi sur RTL.Il a indiqué ne pas “(souhaiter) intervenir directement parce que je pense que ça affaiblirait l’Etat”.Et a mis en garde: “une journée de grève, c’est 10 millions (d’euros) qui ne sont pas investis dans le réseau. Donc ceux qui se prétendent (…) amoureux du ferroviaire et qui souhaitent que l’Etat à travers la SNCF puisse investir dans le ferroviaire doivent (…) ne pas utiliser en permanence l’arme de la grève”.Pour Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, “la SNCF, ce sont des profits records”, mais “ceux qui la font vivre, c’est-à-dire les cheminots, n’ont pas les salaires qui suivent”, a-t-elle déclaré jeudi sur TF1.”La direction ferait mieux d’écouter” les cheminots “plutôt que d’arriver à des grèves pendant des périodes où les gens souhaitent partir en vacances”, a abondé jeudi Fabien Roussel (PCF) sur Sud Radio.

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Renault, en forme sur l’électrique début 2025, veut réduire ses coûts face aux droits de douane

Le constructeur Renault, dont les ventes de voitures électriques et hybrides ont progressé au premier trimestre, veut se montrer “prudent” face au contexte douanier dans le secteur de l’automobile et envisage une “réduction de coûts supplémentaire”, a-t-il indiqué jeudi.Le chiffre d’affaires du constructeur automobile est resté stable au premier trimestre, à 11,7 milliards d’euros (-0,3%). Il a confirmé jeudi ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui incluent notamment une marge opérationnelle au-dessus de 7%.Le groupe, qui n’est “pas impacté directement” par les droits de douane américains sur les véhicules importés, a toutefois prévu de se montrer “prudent” face à leur effet sur la demande et prévoit un “plan de réduction de coûts supplémentaire”, a indiqué la direction lors d’un brief avec des journalistes.Le groupe n’a pas spécifié le montant de réduction de coûts envisagé, mais a indiqué que cela pourrait passer par le “décalage de quelques projets, par exemple le lancement aux Etats-Unis d’un modèle Alpine”, la marque sportive de Renault, a indiqué Duncan Minto, directeur financier du groupe.De lourdes surtaxes douanières de 25% pénalisent depuis début avril les importations de voitures et de pièces détachées automobiles aux Etats-Unis. Si certains groupes, comme Renault, importent peu aux Etats-Unis et ne sont donc pas directement concernés par les droits de douane, aucune entreprise “ne sera totalement à l’abri d’une baisse de la confiance des consommateurs et d’une diminution de la demande dans le secteur”, expliquait mercredi l’agence de notation Fitch dans une note.Cette dernière conjecturait également une hausse des prix des voitures “partout dans le monde pour compenser les droits de douane américains”, ce que ne prévoit pas Renault, la direction assurant jeudi que “la dynamique était plutôt inverse”, avec des économies de coûts qui seront rendues “en partie aux clients, que ce soit dans les prix ou dans le contenu” des voitures.- L’électrique en hausse -Renault a augmenté ses ventes de voitures électriques et hybrides au premier trimestre, notamment grâce au lancement fin 2024 de la très attendue R5, “qui est entrée dans le top 5 des voitures électriques en Europe”, a indiqué la direction.31% des voitures vendues par le groupe en Europe au premier trimestre étaient des véhicules hybrides, c’était autour de 20% il y a un an sur la même période.Pareillement, 13% des voitures vendues en Europe étaient entièrement électriques, contre autour de 8% au premier trimestre 2024, “grâce à la R5”, “la Scenic E-Tech” et la “Spring” de Dacia, autre marque du groupe.Son modèle phare, la Sandero, – parmi les voitures les moins chères du marché -, a été “de nouveau le véhicule le plus vendu en Europe” au premier trimestre, a indiqué le groupe.Selon les chiffres de l’Association des constructeurs (Acea) publiés jeudi, les immatriculations de véhicules à moteurs électriques dans l’Union européenne ont progressé de 23,9% au premier trimestre 2025 sur un an, représentant à présent 15,2% des immatriculations.Au niveau mondial, le groupe Renault a vendu 564.980 véhicules au premier trimestre 2025, contre 549.204 sur la même période en 2024.Vers 10H00 GMT, l’action de Renault à la Bourse de Paris prenait 1,91%, à 45,81 euros, dans un marché en baisse (-0,52% pour l’indice CAC 40).

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Pesticides: l’agence sanitaire alerte sur des effets néfastes pour la santé des jeunes enfants

Les autorités sanitaires alertent jeudi sur l’effet néfaste pour la santé humaine de pesticides très utilisés en agriculture mais aussi en usage domestique, pointant en particulier des risques pour “le neurodéveloppement des très jeunes enfants”, notamment ceux exposés in utero.L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait mandaté un collectif d’experts indépendants pour évaluer les risques potentiels à partir des résultats d’une expertise de l’Inserm de 2013 mise à jour en 2021. Celle-ci dresse un état des lieux des connaissances sur les liens entre l’exposition aux pesticides – produits phytopharmaceutiques à usage agricole, produits biocides, vétérinaires- et la survenue de pathologies.Ces experts ont croisé les données disponibles sur les présomptions de lien entre expositions aux pesticides et pathologies humaines établies par l’Inserm, celles sur les usages autorisés et sur les toxicités des différents pesticides.Au terme de ce travail l’Anses pointe des “signaux sanitaires”, dont “les plus importants concernent les organophosphorés, et surtout les pyréthrinoïdes”.Ces substances “sont utilisées comme insecticides, mais certains produits phyto-pharmaceutiques et des médicaments vétérinaires, en contiennent également”, précise à l’AFP Matthieu Schuler, directeur général délégué en charge du pôle sciences pour l’expertise à l’Anses.Parmi elles, “la ciperméthrine est utilisée pour protéger les cultures, et en tant que médicament vétérinaire pour les moutons ou contre les tiques”, précise-t-il.L’agence lance ainsi quatre alertes (niveau le plus élevé du “signal sanitaire” qu’elle peut émettre): l’une porte sur “les effets de l’exposition aux pyréthrinoïdes pendant la grossesse et la petite enfance sur le neurodéveloppement des enfants”, notamment révélés par une étude de 2022 – réalisée en population générale en Chine, elle montre des effets “particulièrement prononcés” à des niveaux d’exposition élevés – suscitant des “préoccupations importantes et croissantes”, pointent les experts.Une autre porte sur “l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles chez l’enfant” exposés in utero aux organophosphorés qui sont des ingrédients d’insecticides.Les deux autres sont relatives à des “troubles cognitifs chez l’adulte” et des leucémies, “en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés”.Aussi, des “atteintes spermatiques ont également été identifiées dans la population générale, toutes sources d’exposition confondues, néanmoins avec un niveau de présomption plus faible”, révèle l’Anses. – “Utilisation très importante” -En outre, “une substance de la famille des pyréthrinoïdes, la deltaméthrine, est également associée à un risque accru de leucémie” en “lien avec une exposition professionnelle”, avec “un niveau de présomption moyen”, poursuit l’agence sanitaire.Or l’utilisation de ces substances insecticides est “encore très importante”, tant pour “des usages professionnels agricoles” que “des usages biocides professionnels et amateurs”, souligne l’Anses.Ainsi, “la source principale d’exposition de la population générale, ce sont les bombes et les prises insecticides utilisées pour éloigner les insectes, ou les colliers pour chiens et chats”, indique M. Schuler.Si “l’on n’est pas capables aujourd’hui d’être très précis sur les sources d’exposition” qui doivent être davantage étudiées, l’étude Esteban de Santé publique France a montré en 2021 des “niveaux importants” d’imprégnation de la population française pour les pyréthrinoïdes, “plus élevées chez les enfants que les adultes”, rappelle-t-il.Pour “mettre en place des mesures de prévention en santé publique, l’Anses recommande d’identifier les sources d’expositions les plus importantes aux pyréthrinoïdes parmi tous les usages insecticides possibles: médicaments, produits phytopharmaceutiques et biocides”, “matériaux de construction et d’ameublement, textiles”.En revanche l’usage des organophosphorés est “très limité aujourd’hui en France”.L’Anses a transmis ses travaux aux autorités européennes -Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), Agence européenne des médicaments (AME) – alors que l’autorisation de mise sur le marché de certains de ces produits (téfluthrine, lambda-cyhalothrine, deltaméthrine) est en cours de réexamen niveau de l’UE.L’agence appelle d’ores et déjà à informer les professionnels de santé et la population à “limiter l’utilisation” des produits contenant des pyréthrinoïdes, “en particulier lors de la phase prénatale et la petite enfance”. Ces produits sont épandus pour éradiquer les moustiques vecteurs de l’épidémie de dengue à la Réunion, un “usage qui paraît essentiel”, contrairement aux “usages de confort contre des araignées, à la maison”, dit M. Schuler.

Pesticides: l’agence sanitaire alerte sur des effets néfastes pour la santé des jeunes enfants

Les autorités sanitaires alertent jeudi sur l’effet néfaste pour la santé humaine de pesticides très utilisés en agriculture mais aussi en usage domestique, pointant en particulier des risques pour “le neurodéveloppement des très jeunes enfants”, notamment ceux exposés in utero.L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait mandaté un collectif d’experts indépendants pour évaluer les risques potentiels à partir des résultats d’une expertise de l’Inserm de 2013 mise à jour en 2021. Celle-ci dresse un état des lieux des connaissances sur les liens entre l’exposition aux pesticides – produits phytopharmaceutiques à usage agricole, produits biocides, vétérinaires- et la survenue de pathologies.Ces experts ont croisé les données disponibles sur les présomptions de lien entre expositions aux pesticides et pathologies humaines établies par l’Inserm, celles sur les usages autorisés et sur les toxicités des différents pesticides.Au terme de ce travail l’Anses pointe des “signaux sanitaires”, dont “les plus importants concernent les organophosphorés, et surtout les pyréthrinoïdes”.Ces substances “sont utilisées comme insecticides, mais certains produits phyto-pharmaceutiques et des médicaments vétérinaires, en contiennent également”, précise à l’AFP Matthieu Schuler, directeur général délégué en charge du pôle sciences pour l’expertise à l’Anses.Parmi elles, “la ciperméthrine est utilisée pour protéger les cultures, et en tant que médicament vétérinaire pour les moutons ou contre les tiques”, précise-t-il.L’agence lance ainsi quatre alertes (niveau le plus élevé du “signal sanitaire” qu’elle peut émettre): l’une porte sur “les effets de l’exposition aux pyréthrinoïdes pendant la grossesse et la petite enfance sur le neurodéveloppement des enfants”, notamment révélés par une étude de 2022 – réalisée en population générale en Chine, elle montre des effets “particulièrement prononcés” à des niveaux d’exposition élevés – suscitant des “préoccupations importantes et croissantes”, pointent les experts.Une autre porte sur “l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles chez l’enfant” exposés in utero aux organophosphorés qui sont des ingrédients d’insecticides.Les deux autres sont relatives à des “troubles cognitifs chez l’adulte” et des leucémies, “en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés”.Aussi, des “atteintes spermatiques ont également été identifiées dans la population générale, toutes sources d’exposition confondues, néanmoins avec un niveau de présomption plus faible”, révèle l’Anses. – “Utilisation très importante” -En outre, “une substance de la famille des pyréthrinoïdes, la deltaméthrine, est également associée à un risque accru de leucémie” en “lien avec une exposition professionnelle”, avec “un niveau de présomption moyen”, poursuit l’agence sanitaire.Or l’utilisation de ces substances insecticides est “encore très importante”, tant pour “des usages professionnels agricoles” que “des usages biocides professionnels et amateurs”, souligne l’Anses.Ainsi, “la source principale d’exposition de la population générale, ce sont les bombes et les prises insecticides utilisées pour éloigner les insectes, ou les colliers pour chiens et chats”, indique M. Schuler.Si “l’on n’est pas capables aujourd’hui d’être très précis sur les sources d’exposition” qui doivent être davantage étudiées, l’étude Esteban de Santé publique France a montré en 2021 des “niveaux importants” d’imprégnation de la population française pour les pyréthrinoïdes, “plus élevées chez les enfants que les adultes”, rappelle-t-il.Pour “mettre en place des mesures de prévention en santé publique, l’Anses recommande d’identifier les sources d’expositions les plus importantes aux pyréthrinoïdes parmi tous les usages insecticides possibles: médicaments, produits phytopharmaceutiques et biocides”, “matériaux de construction et d’ameublement, textiles”.En revanche l’usage des organophosphorés est “très limité aujourd’hui en France”.L’Anses a transmis ses travaux aux autorités européennes -Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), Agence européenne des médicaments (AME) – alors que l’autorisation de mise sur le marché de certains de ces produits (téfluthrine, lambda-cyhalothrine, deltaméthrine) est en cours de réexamen niveau de l’UE.L’agence appelle d’ores et déjà à informer les professionnels de santé et la population à “limiter l’utilisation” des produits contenant des pyréthrinoïdes, “en particulier lors de la phase prénatale et la petite enfance”. Ces produits sont épandus pour éradiquer les moustiques vecteurs de l’épidémie de dengue à la Réunion, un “usage qui paraît essentiel”, contrairement aux “usages de confort contre des araignées, à la maison”, dit M. Schuler.

Bétharram: Bayrou “ne savait pas” et “ne pouvait pas comprendre”, dit sa fille

François Bayrou, Premier ministre et désormais “père d’une victime” dans l’affaire Bétharram, “ne pouvait pas comprendre” le “système pervers” de l’établissement catholique, a déclaré jeudi sa fille sur France Inter, à l’occasion de la sortie du livre du porte-parole des victimes Alain Esquerre.Dans “Le Silence de Bétharram”, publié aux éditions Michel Lafon, Hélène Perlant (née Bayrou) raconte son passage à tabac, lors d’une colonie de vacances, par un curé qui intervenait par ailleurs à Igon, établissement pour filles géré par la congrégation de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) où elle était scolarisée.François Bayrou “est le père d’une victime, ce qu’il ne savait pas” jusqu’à mardi, a déclaré sa fille aînée au micro de France Inter, se disant “victime quelconque”, “parmi d’autres”, d’un “dispositif pervers”.”Ce système, et c’est absolument génial, à la fin ça se retourne contre les parents qui n’ont rien vu, qui sont accusés”, a-t-elle déclaré, prenant la défense de son père, ancien ministre de l’Éducation nationale (1993-1997).”Lui, comme les autres, ne pouvait pas comprendre parce que ça fonctionne comme ça, en fait: on a tout sous les yeux (…) sauf qu’on l’a tellement sous les yeux qu’on ne voit rien, on ne peut pas comprendre”, a-t-elle insisté.Hélène Perlant a aussi évoqué son “effroi” face aux violences subies par un camarade, devant ses yeux, durant l’année scolaire 1987-1988. Un “épisode oublié”, rappelé à son souvenir par une plainte pour “non-dénonciation de crime et délit” déposée en février contre son père, “forcément” mis au courant de l’épisode par sa fille, selon le plaignant.François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale. Accusé d’avoir été au courant, dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui, il a démenti fermement à plusieurs reprises.”Ça me poignarde le cœur”, a réagi mercredi le Premier ministre après les révélations de sa fille.En février, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire après une année d’enquête et plus de 200 plaintes déposées. Un ex-surveillant a été mis en examen pour viol et agression sexuelle. Deux autres mis en cause ont bénéficié de la prescription des faits.Devant ce qu’il décrit comme “la plus importante affaire” pédophile en France, Alain Esquerre a milité jeudi pour une “libération de la parole”. “Si tout le monde se met à parler, nous allons en avoir la nausée, on est des millions, on est des légions.”

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Dans les assemblées générales des actionnaires, le climat repasse au second plan

Après quelques années d’effervescence, les résolutions en faveur de la lutte contre le changement climatique se raréfient dans les assemblées générales des actionnaires, dans un contexte international de plus en plus défavorable à ces questions.Le nombre de ces textes, proposés par les entreprises ou par des actionnaires et soumis au vote consultatif des détenteurs d’actions, devrait en effet à nouveau reculer ce printemps pour la saison 2025, après un certain engouement au début de la décennie.”S’il est encore trop tôt pour faire un bilan, il est certain qu’il s’agit d’un sujet en recul”, explique à l’AFP Marie Marchais, responsable engagement pour le Forum de l’investissement responsable (FIR).La tendance ne date pas de cette année et illustre également des évolutions cycliques. Mais le contexte s’est tendu dernièrement aux Etats-Unis, avec l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump, qui détricote les réglementations en faveur du climat.”La plupart des investisseurs institutionnels sont” plus “réticents à utiliser leur droit de vote”, a fait remarquer la coalition d’actionnaires danoise “Follow This”, connue pour avoir mené un retentissant dépôt de résolution en 2023 contre TotalEnergies.La sortie récente de grands fonds américains, Blackrock en tête, d’initiatives en faveur du climat, a accru cette tendance.- “Prudence” -D’autant que ces actions sont de plus en plus risquées judiciairement: l’américain Exxonmobil a lancé des poursuites l’an dernier contre deux groupes d’actionnaires qui voulaient imposer un vote sur la limitation de ses émissions de gaz à effet de serre.Plus généralement, “ces dernières années, les actionnaires se sont cassé les dents en déposant des résolutions, une démarche très compliquée et chronophage”, explique à l’AFP Charles Pinel, directeur associé chez Proxinvest.”Ces difficultés plongent les investisseurs dans l’incertitude quant à la marche à suivre en matière d’action climatique”, a estimé “Follow This”, qui ne déposera cette année aucune résolution, une première depuis 2016.”On devrait assister à un changement de stratégie des actionnaires, avec l’accent mis sur le dialogue avec les sociétés”, via des questions écrites, selon Charles Pinel.Du côté des entreprises, selon des chiffres du FIR datant de mi-avril, seulement 16 sociétés européennes devraient présenter de leur propre chef une résolution climat, aussi appelée “Say on Climate”, contre une vingtaine en 2024 et 2023… et une quarantaine en 2022.Certaines prennent pour “prétexte” les règles européennes dites CSRD, qui imposent cette année aux grandes sociétés de publier une batterie de données liées à la durabilité, “pour dire que cela suffit”, explique Charles Pinel.Et celles qui présentent tout de même des “Say on Climate” à leurs actionnaires “font davantage preuve de prudence, avec des objectifs climatiques soumis à plus de conditions”, explique Marie Marchais.Le français TotalEnergies, qui faisait voter chaque année une résolution à ses actionnaires, a lui décidé de ne pas le faire cette année, arguant qu’il maintenait de toute façon le cap dans sa politique de transition.- “Microscopique” -Dans de nombreuses entreprises, les discussions s’articuleront autour d’actionnaires s’opposant au renoncement d’objectifs environnementaux.Premier exemple: le pétrolier britannique BP, qui a décidé en début d’année d’enterrer sa stratégie climatique. Près d’un quart des actionnaires ont voté, le 17 avril dernier, contre la réélection du patron Helge Lund, exprimant ainsi leur désapprobation.Son compatriote Shell et le norvégien Equinor feront aussi face à des résolutions d’actionnaires les interrogeant sur la compatibilité de récentes décisions d’investissement dans les énergies fossiles, avec leurs objectifs climatiques.Dans ce contexte, le français Engie fait figure de bon élève: le groupe fait voter jeudi une résolution prévoyant de maintenir son ambition de neutralité carbone à 2045, avec des objectifs illustrant “une hausse de l’ambition”, selon le FIR.Mais “tant que cela ne sera pas contraignant, ce genre de démarche restera microscopique”, estime Marie Marchais. En 2023, le législateur français avait failli imposer une obligation de “Say on Climate” aux entreprises, avant de renoncer.En France, seul le code professionnel Afep-Medef, qui rassemble des recommandations auxquelles se réfèrent les entreprises cotées, préconise qu’une stratégie climatique soit présentée, sans vote, à l’assemblée générale, tous les 3 ans au moins.Mais “cela n’a pas le même impact si on ne fait pas voter les actionnaires”, selon Charles Pinel.

Drogues: Darmanin veut généraliser la confiscation des téléphones des consommateurs

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé jeudi la généralisation de l’expérimentation de la confiscation des téléphones portables des consommateurs de drogues.”Je vais donner une instruction, une circulaire cet après-midi à tous les procureurs de la République de France pour que consommateurs et vendeurs de drogue, lorsqu’ils seront attrapés, non seulement paieront l’amende forfaitaire que nous avons mise en place, mais par ailleurs se verront saisir leur téléphone portable”, a déclaré le garde des Sceaux sur franceinfo.Le ministre entend ainsi généraliser une expérimentation menée par le procureur de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) visant à saisir et confisquer les téléphones portables utilisés par les usagers pour effectuer leur transactions via des messageries cryptées.”Aujourd’hui, la loi nous permet de saisir un téléphone portable, une voiture, une moto, un quad”, de les “confisquer”, “c’est-à-dire (les) vendre avant même que la personne soit condamnée”, a déclaré Gérald Darmanin. “L’expérimentation que met en place le procureur de Bayonne, nous allons la généraliser.””La saisie de manière générale, la saisie d’argent, la saisie de voitures, la saisie de téléphones, la saisie de vos objets est parfois plus dissuasive qu’une poursuite judiciaire”, a-t-il ajouté.Sur les ondes de la radio locale Ici Pays Basque, le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier a défendu “une répression plus assumée de l’usage des stupéfiants et des consommateurs”.Il s’agit de mettre en place la “saisie et confiscation systématique des smartphones des usagers de stupéfiants dès lors qu’il est établi en procédure que ce téléphone portable a été utilisé dans la relation entre l’usager et son vendeur”, a expliqué le magistrat.”Sur instruction du parquet”, le smartphone de l’usager sera ainsi “saisi” et “confisqué, soit dans le cadre d’une mesure alternative (aux poursuites, NDLR) du parquet, soit dans le cadre d’une ordonnance pénale délictuelle ou d’un jugement devant la juridiction”, a détaillé le procureur de Bayonne.”De plus en plus souvent, le trafic de stupéfiants utilise des réseaux cryptés, des moyens de communication, ce phénomène qu’on appelle +Ubershit+ ou +Ubercoke+”, “je pense qu’il est de bonne politique de frapper là où ça fait mal et saisir ces téléphones portables”, a défendu M. Bourrier.

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La station polaire de Tara baptisée à Lorient

Tara Polar Station, base scientifique dérivante qui doit explorer l’océan Arctique dès 2026, doit être baptisée jeudi à Lorient en présence de son parrain le spationaute Thomas Pesquet.Ce laboratoire flottant, en forme d’igloo posé sur une grosse bouée, a été conçu pour résister à la pression de la glace de mer et à des températures extrêmes pendant les longs mois de l’hiver polaire.”C’est l’ISS (la station spatiale internationale, ndlr) des glaces”, a résumé au cours d’une conférence de presse Serge Quantara, PDG des chantiers navals de Constructions mécaniques de Normandie (CMN), qui ont construit le navire.”Ça résonne avec mon métier”, a approuvé Thomas Pesquet, qui a vanté un “projet incroyable, un peu fou”. “Il reste plein d’aventures à faire sur Terre, pas besoin d’aller dans l’espace”, a estimé le spationaute: “on a fait beaucoup plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique.”Constituée de 110 tonnes d’aluminium, 27 km de câbles et 3.400 mètres de tuyauterie, ce concentré de technologie peut supporter des températures de -52°C dans une des zones les plus isolées de la planète.Après une série d’essais en 2025, la station polaire doit entamer sa première mission en août 2026 et dériver sur la banquise du pôle Nord pendant 350 à 500 jours, à une vitesse moyenne de 10 km par jour.Dix expéditions du même type sont prévues entre 2026 et 2045.”Ça va être une aventure unique au monde”, a souligné Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan.”Au centre de l’Arctique, personne n’y passe plus de deux mois par an”, a-t-il dit. “Et, dans l’histoire, il y a eu seulement 4 missions scientifiques majeures” dans cet océan.Le navire embarquera 12 personnes en hiver (dont 6 scientifiques) et 18 en été. Les volontaires devront affronter les longs mois de nuit polaire, le confinement, le froid extrême (-25°C en moyenne) mais aussi la présence d’ours polaires.La première expédition étudiera notamment la façon dont les organismes vivants s’adaptent à ces conditions extrêmes et les conséquences de la fonte de la banquise et de la pollution sur ces écosystèmes fragiles.”C’est un environnement menacé, à risque”, a souligné l’océanographe Marcel Babin, directeur scientifique de la première expédition.”Comment les organismes survivent-ils pendant la longue nuit polaire? Quelles adaptations leur ont permis de survivre à ces chocs thermiques?” seront quelques-unes des questions auxquelles tenteront de répondre les scientifiques, a-t-il ajouté.