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Plus de 30 ans après la disparition de Lydie Logé, Monique Olivier avoue son implication

Plus de 30 ans après, Monique Olivier a avoué son implication dans la disparition dans l’Orne de Lydie Logé, une femme de 29 ans que son ex-époux, le tueur en série Michel Fourniret, est soupçonné d’avoir tuée.  Mme Olivier, mise en examen depuis janvier 2021 pour complicité d’arrestation, d’enlèvement, de détention ou de séquestration arbitraire dans l’enquête concernant cette disparition en décembre 1993, a “reconnu qu’elle était sur les lieux, ce qui est une forme d’aveu pour moi”, a déclaré à l’AFP l’avocate de la famille de la victime, Me Corinne Herrmann, confirmant une information de RTL.Le corps de Lydie Logé n’a jamais été retrouvé.Ces aveux ont eu lieu “en plusieurs temps” devant la juge d’instruction du pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine), a ajouté Me Herrmann auprès de l’AFP, sans donner davantage de détails sur la teneur des propos de Mme Olivier.- Traces ADN -Monique Olivier a été interrogée sur ce dossier en avril, puis en octobre 2024, a précisé de son côté le parquet de Nanterre.”Compte tenu du secret de l’instruction, le parquet du pôle n’entend pas en l’état communiquer en l’absence d’avancée significative à ce jour, ni sur la suite des investigations envisagées par la juge d’instruction, ni sur d’éventuelles suites procédurales données à cette affaire”, a ajouté le ministère public.Un transport sur les lieux des faits, en présence de la mise en cause, est prévu jeudi, selon Me Herrmann.Selon RTL, Monique Olivier a reconnu que le couple avait enlevé la jeune femme et que Michel Fourniret avait tenté de violer Lydie Logé avant de l’étrangler. Monique Olivier a confirmé le meurtre et avoir participé à la dissimulation du cadavre, toujours selon ce média.Lydie Logé, mère d’un garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l’Orne, où elle habitait. Après avoir fait ses courses de Noël avec une amie, dernière personne à l’avoir vu vivante, elle était rentrée chez elle. Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.Selon Me Herrmann, les investigations ont depuis confirmé que “l’élément pileux trouvé dans le fourgon” appartient bien à la disparue. Le 22 décembre 2020, le tueur en série avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Son ex-épouse, Monique Olivier, est quant à elle poursuivie pour complicité. L'”Ogre des Ardennes” est décédé quelques mois plus tard, en mai 2021.- Appel à témoins -Près de trente ans après les faits, en juin 2023, les sÅ“urs de la jeune femme avaient lancé un appel à témoins sur RTL pour tenter d’obtenir des informations sur cette disparition.  La famille attend désormais de Monique Olivier “qu’elle fournisse plus de détails et qu’elle permette de localiser le corps de Lydie”, conclut Me Corinne Herrmann auprès de l’AFP.Mme Olivier est incarcérée après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin, à l’issue d’un premier procès historique du pôle des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre fin 2023.Au 1er janvier, le parquet spécialisé de ce pôle unique en son genre, créé en 2022, avait examiné plus de 400 procédures, parmi lesquelles 116 ont fait l’objet de saisines, a indiqué lundi Valérie Courtalon, procureur de la République par intérim de Nanterre, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal. Contacté par l’AFP, l’avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes, n’avait pas réagi dans l’immédiat. 

With Trump inauguration indoors, supporters say ‘winging it’ but still thrilled

With glacial temperatures forcing US President-elect Donald Trump’s swearing in indoors, the National Mall, normally jam-packed for inaugurations with hundreds of thousands of revelers, was eerily dead on Monday.We’re “winging it,” Trump supporters Lorri Williams and Ellie Hymes told AFP from the mall.The pair, who traveled to Washington from Michigan and Missouri respectively, were standing …

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Le quotidien Le Monde cesse de publier sur le réseau social X

Le quotidien Le Monde a annoncé lundi qu’il arrêtait son activité sur X en raison de “l’intensification de l’activisme” de son patron Elon Musk, proche de Donald Trump, et de “la toxicité croissante des échanges” sur ce réseau social.”Nous redoublerons également de vigilance sur plusieurs autres plateformes, en particulier TikTok et celles de Meta, après les déclarations inquiétantes de Mark Zuckerberg”, qui s’est rapproché des positions du président américain investi lundi, indique le directeur du Monde Jérôme Fenoglio dans un éditorial.Sur X (ex-Twitter), “l’utilité de notre présence pèse moins que les nombreux effets de bord subis”, considère-t-il. Elon Musk, qui a racheté le réseau en 2022, a selon lui transformé le réseau “en prolongement de son action politique, un libertarisme de plus en plus proche de l’extrême droite, en instrument de pression qu’il veut exercer sur ses concurrents ou sur les gouvernements sociaux-démocrates européens”.”Ce mélange d’idéologie et de commerce n’a cessé d’invisibiliser Le Monde toujours davantage, comme la plupart des autres médias traditionnels”, relève M. Fenoglio, en soulignant que, depuis plus d’un an déjà, les publications de la rédaction sur X étaient réduites “au strict minimum”.Désormais, le partage des contenus sur le réseau sera interrompu, “tant qu’il fonctionnera de cette manière”. Le directeur recommande aux journalistes du Monde de faire de même.Il espère “que l’Union européenne ne cédera pas sur sa définition d’un débat public, doté de règles, respectueux des participants, des informations qui y circulent et des opinions qu’elles nourrissent”. Le Monde rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart, La Voix du Nord) comme étrangers, qui ont déjà quitté le navire X ces derniers mois, sur fond du retour imminent à la Maison Blanche de Donald Trump, dont M. Musk est devenu un proche collaborateur. Lundi aussi, les quotidiens régionaux L’Union et L’Ardennais ont annoncé quitter la plateforme.

Montpellier: ouverture du procès d’une femme jugée pour avoir affamé à mort sa fille de 13 ans

Le procès d’une mère accusée d’avoir affamé à mort sa fille de 13 ans s’est ouvert lundi devant les assises de l’Hérault, où elle doit répondre d'”actes de torture” et de “barbarie”, faits pour lesquels elle encourt la réclusion à perpétuité.Le procès a débuté à 14H00 à Montpellier par le tirage au sort des six membres du jury. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.Dans le box des accusés, Sandrine Pissarra, longs cheveux châtain clair et pull noir, “54 ans, prothésiste ongulaire”. A ses côtés, son compagnon et co-accusé, Jean-Michel Cros, 49 ans, pull beige et pantalon moutarde: “J’étais gérant d’une société de contrôle technique”.  Le 6 août 2020, jour de sa mort d’un arrêt cardiaque dans la maison familiale de Montblanc (Hérault), près de Béziers, Amandine ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m. Les conséquences d’un état “cachectique”, un amaigrissement extrême, associé à une septicémie et à un possible syndrome de renutrition inappropriée, selon les médecins légistes.Elle avait également perdu plusieurs dents et avait les cheveux arrachés.Entendue le lendemain, Sandrine Pissarra, qui avait appelé elle-même les pompiers lorsque sa fille a fait son malaise, avait affirmé qu’Amandine souffrait de troubles alimentaires, ce que personne n’a confirmé, et n’aurait accepté la veille d’avaler qu’un morceau de sucre, un peu de compote et une boisson hyper-protéinée, avant de se mettre à vomir puis de cesser de respirer.En détention provisoire depuis mai 2021, la mère doit répondre d'”actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Cette ancienne serveuse, qui avait ouvert une onglerie à Montblanc, mère de huit enfants nés de trois unions, doit en outre répondre de violences volontaires sur Amandine au cours des six précédentes années.Jean-Michel Cros risque 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la “sauver d’une mort certaine”.- “Scénario diabolique” -“Il ne fait aucun doute qu’Amandine a enduré de la part de (sa mère) des violences destructrices et paroxystiques, dont le seul dessein a été la volonté de l’entraîner dans une agonie honteuse et humiliante”, a estimé le juge d’instruction chargé du dossier.”On a des constatations médico-légales, on a un corps martyrisé, on a une petite momie de 13 ans qui a vécu l’enfer. Moi, ce que je voudrais savoir, c’est pourquoi ils ont mis en Å“uvre ce scénario qui est véritablement diabolique”, a déclaré avant l’audience Me Luc Abratckiewicz, l’un des avocats de Frédéric Flores, le père d’Amandine.”Recevoir en guise de réponse qu’ils n’ont rien vu, qu’ils ne se sont pas rendu compte de l’état dans lequel était Amandine est bien évidemment totalement insatisfaisant”, a ajouté le second avocat de M. Flores, Florian Medico.Amandine était en fait depuis son plus jeune âge le souffre-douleur de sa mère, qui la privait de nourriture, lui infligeait d’interminables “punitions d’écriture” et l’enfermait dans un débarras, sous la surveillance de caméras. Selon l’expertise psychiatrique, Sandrine Pissarra a pu “transposer sa haine” du père d’Amandine sur le corps de sa fille.- “Début de reconnaissance” -“Ce procès va offrir la possibilité de découvrir les reproches qui lui sont faits, qui flirtent avec l’insoutenable, ce que sa défense ne mésestime pas, mais aussi de découvrir que, paradoxalement, elle a pu adopter au cours de sa vie des attitudes qui correspondent au comportement qu’on attend d’une mère”, a expliqué Me Jean-Marc Darrigade, l’avocat de Sandrine Pissarra.”Elle n’a jamais réclamé sa mise en liberté. Peut-être doit-on y lire une forme de début de reconnaissance d’une responsabilité”, a-t-il ajouté.Les faits les plus graves se sont déroulés à partir de mars 2020 avec le premier confinement dû au Covid, lorsque l’adolescente a cessé d’être scolarisée.Quatre associations, dont “L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée”, qui entend “interroger les failles du système de protection de l’enfance”, se sont constituées parties civiles. Plusieurs signalements et trois saisines du juge des enfants n’avaient débouché sur aucune mesure qui aurait pu mettre Amandine hors de danger.

La loi d’urgence pour Mayotte examinée dans l’hémicycle de l’Assemblée

Les députés entament lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Son adoption fait peu de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel dévasté par le cyclone Chido.Jugé “insuffisant” par de nombreux députés, ce texte – comportant 22 articles, principalement des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales – a été adopté largement en commission des Affaires économiques la semaine dernière.Et ce, même si la rapporteure du projet de loi, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) avait déploré au cours des débats un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux, et qui “reste largement muet sur des sujets essentiels tels que l’immigration”.La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), avait soulevé les mêmes griefs, se disant “en colère” contre un texte “qui passe à côté de son sujet”, en ne permettant pas de lutter contre la “submersion migratoire”.Bien qu’éludées, et remises à une prochaine loi “programme” annoncée par le gouvernement dans les deux mois, les questions migratoires devraient s’imposer en toile de fond des débats.Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls – qui s’exprimera pour la première fois dans l’arène du Palais Bourbon depuis son retour au gouvernement – répétera certainement les “mesures fermes” de lutte contre l’immigration, listées lors de son audition en commission, et qui constitueront, selon lui, un “volet primordial” de la future loi. Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera par ailleurs examinée le 6 février, prévoyant d’allonger la durée de résidence des parents pour l’accès de leurs enfants à la nationalité française.Lundi, les députés doivent se pencher à partir de 16H00 sur des articles permettant par exemple à l’Etat de déroger à certaines règles d’urbanisme ou de faciliter les financements pour accélérer la reconstruction des logements, mais aussi des écoles, durement touchées.- Reconstruction des écoles -Une mesure du projet de loi vise par exemple à autoriser l’Etat à assurer leur construction, reconstruction ou rénovation en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027. Au même moment, les enseignants de l’archipel reprennent le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Aucun article du projet de loi ne traite donc des questions migratoires, ainsi les amendements déposés en ce sens par la droite et l’extrême droite ont été rejetés comme “irrecevables” car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’assume, ces questions seront traitées plus tard, car ce texte “est une loi d’urgence” pour “reconstruire Mayotte rapidement”. En commission, plusieurs dispositions votées ont toutefois fait grincer des dents les députés de gauche, comme cet amendement de la rapporteure Estelle Youssouffa, visant à encadrer la vente de tôle “à la présentation d’un titre d’identité”.Une mesure “choquante”, selon les mots de la députée écologiste Dominique Voynet, qui s’est abstenue de voter sur l’ensemble du texte en commission, car cette loi passe “totalement” à côté des enjeux de la “reconstruction”, selon elle.Elle n’a cependant pas voulu entraver son adoption au regard de la “situation catastrophique” dans laquelle est plongé l’archipel. Les députés de La France insoumise ont, eux aussi, préféré s’abstenir. Ils ont présenté lundi à la presse “leur contre-plan pour Mayotte”, s’inquiétant d’une “reconstruction au rabais de l’archipel” avec le projet du gouvernement. Selon la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, le “périmètre” du texte, très limité, n’a pas permis aux députés de pouvoir l’amender afin d’y inclure “des mesures décisives” pour les habitants de Mayotte, qui auraient pourtant pu trouver des majorités dans l’hémicycle.La députée insoumise cite par exemple “le gel des loyers, des factures d’eau ou d’électricité”, ou encore “l’alignement des minima sociaux” avec ceux de l’hexagone.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février.Â