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Deux fois moins de narchomicides à Marseille mais une forme de “narcoterrorisme”

Le narcobanditisme a coûté la vie à 24 personnes en 2024 en région marseillaise, deux fois moins que le bain de sang de 2023, mais “pour autant la menace demeure très importante” face à une forme de “narcoterrorisme”, ont encore averti les autorités mardi.”La route sera longue, nous n’avons pas de baguette magique”, a répété Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, en se félicitant cependant des résultats de la lutte contre les trafics de stupéfiants en 2024, lors d’une conférence de presse avec le préfet de police des Bouches-du-Rhône Pierre-Edouard Colliex.Après le funeste record de 49 morts dont 4 victimes collatérales de 2023, les violences liées à la guerre des gangs pour le contrôle des points de deal ont coûté la vie à 24 personnes dans le département l’an dernier, dont un chauffeur VTC abattu par un adolescent d’à peine 14 ans.Si cette baisse est à mettre au crédit de la “mobilisation historique” des forces de l’ordre et de la justice, selon M. Colliex, avec plusieurs commandos arrêtés avant de passer à l’acte, elle est aussi due à “une cause exogène”, “la fin de la guerre entre les clans DZ Mafia et Yoda”, avec la victoire du premier, a concédé mardi le procureur de Marseille.S’agissant de Yoda, l’extradition de leur chef présumé, Félix Bingui, alias “le chat”, annoncée lundi à l’AFP par une source proche, est bien en cours, a confirmé au passage le magistrat, précisant que son arrivée depuis le Maroc était “imminente”.A la veille du début de l’examen d’une proposition de loi sur le narcotrafic, MM. Bessone et Colliex ont souligné mardi les résultats “considérables” de la lutte policière et judiciaire contre le narcobanditisme à Marseille, avec plus de 2.000 personnes mises en examen par les magistrats marseillais, dont 200 pour “narchomicides”, ces homicides sur fond de trafics de stupéfiants.Parmi eux, toujours plus de mineurs, et ce à tous les niveaux du spectre, a insisté M. Bessone, en soulignant le sort peu enviable de ces “jobbers” venant de toute la France, attirés à Marseille par le mirage de l’argent facile. “Pour ce que j’appellerais des +narcotouristes+, la réalité est beaucoup plus sombre que ce qu’elle peut paraître”, a poursuivi le magistrat, en évoquant des cas de “traite d’êtres humains”, avec séquestrations et tortures. – “On ne cède pas à la peur” -Avec quelque 500 adolescents concernés en 2024, “plus de la moitié de la délinquance des mineurs” est liée aux stupéfiants à Marseille, a expliqué le procureur, soulignant que pour la première fois en France le tribunal pour enfants de Marseille va juger un assassinat commis par un mineur de moins de 16 ans avec le procès attendu de la mort de Socayna, jeune étudiante qui avait pris une balle perdue dans sa chambre. Alors certes, la deuxième ville de France ne compte plus que 84 points de deal, 29 de moins en un an. Mais “ce n’est pas parce qu’on a supprimé les points de deal à la cité de la Castellane (dans les quartiers Nord) que la drogue a disparu, qu’on a résolu le problème”, a affirmé de son côté le préfet de police, évoquant le développement des livraisons de stupéfiants à domicile, le “ubershit”.Et des activités de plus en plus exercées par des femmes. Pour M. Colliex, il faut en tous cas continuer le pilonnage, sur le mode des opérations “place nette XXL” lancées par Emmanuel Macron depuis Marseille en mars.2024 a également été marquée par une diversification des activités des narcotrafiquants, avec des tentatives de racket de commerçants voire de rappeurs, comme celle visant SCH, qui s’est soldée par l’assassinat d’un de ses proches. Plusieurs responsables judiciaires ont été menacés de mort, dont des membres de la direction de la prison des Baumettes. Sans parler des tentatives de corruption de fonctionnaires.Mais “on ne cède pas à la peur car on interpelle les individus qui commettent des menaces” et “très peu de gens ont été placés sous protection policière” à ce stade, a précisé Pierre-Edouard Colliex à l’AFP.Pour lutter contre le blanchiment d’argent, le préfet de police a annoncé qu’il interdira d’ici fin janvier l’activité de plusieurs dizaines d’épiceries de nuit. Et un “bouclier portuaire” sera mis en place pour renforcer la sûreté du port de Marseille-Fos.Pour autant, malgré ce volontarisme affiché, “nous rencontrons d’importantes difficultés à juguler, à maîtriser le phénomène. Donc il faut à la fois des moyens, un choc législatif, pour être à la hauteur des enjeux et de la menace en face de nous”, a insisté Nicolas Bessone auprès de l’AFP, plaidant notamment pour l’élargissement du statut de repenti aux crimes de sang, la création de cour d’assises composées de magistrats professionnels et la création d’un nouvel outil, l’association de malfaiteurs criminelle.Car pour le magistrat, Marseille fait désormais face à un véritable “narcoterrorisme”. Jeudi, le président du tribunal judiciaire de Marseille, Olivier Leurent, avait lui dit craindre que “nous nous approchions du point de bascule vers un narco-Etat”.

Disparition de Lydie Logé: Monique Olivier emmenée mardi par les enquêteurs dans l’Orne

Monique Olivier, qui a avoué son implication dans la disparition de Lydie Logé, que son ex-époux le criminel Michel Fourniret est soupçonné d’avoir tuée, doit être emmenée mardi par les enquêteurs dans l’Orne dans le but de localiser le corps, a-t-on appris de source proche du dossier.La matinée doit être consacrée “à la mise en place du dispositif de recherches”, avec la mobilisation de gendarmes et de policiers, a indiqué cette source.Une trentaine de gendarmes doivent être mobilisés, notamment dans la zone de Saint-Christophe-le-Jajolet, où vivait Lydie Logé, village de 240 habitants, au sud d’Argentan. Selon cette même source, les recherches devraient débuter mardi après-midi.Mme Olivier a été mise en examen depuis janvier 2021 pour complicité d’arrestation, d’enlèvement, de détention ou de séquestration arbitraire dans l’enquête concernant la disparition de cette femme de 29 ans en décembre 1993. Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de la victime, a déclaré sur RTL mardi matin toute l’importance de ces fouilles.”Il existe des cas où on a retrouvé des corps plus de trente ans après les faits. Sur les indications de Monique Olivier, c’est plus difficile parce qu’elle se repère mal. Mais il faut toujours tout tenter”, a-t-elle dit.”Les familles ont besoin de réponses. La famille de Lydie Logé a besoin de pouvoir lui donner une sépulture digne. Ils ont besoin de retrouver le corps de Lydie. Il faut tenter le tout pour le tout”, a ajouté Me Herrmann.Lydie Logé, mère d’un garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l’Orne, où elle habitait. Après avoir fait ses courses de Noël avec une amie, dernière personne à l’avoir vue vivante, elle était rentrée chez elle. Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.Le 22 décembre 2020, le tueur en série avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Son ex-épouse, Monique Olivier, est quant à elle poursuivie pour complicité. L'”Ogre des Ardennes” est décédé quelques mois plus tard, en mai 2021.Près de trente ans après les faits, en juin 2023, les sÅ“urs de la jeune femme avaient lancé un appel à témoins sur RTL pour tenter d’obtenir des informations sur cette disparition.  

Quand la sécheresse au Brésil fait flamber le prix du café

Un matin de septembre 2024, Moacir Donizetti a senti au loin une odeur de brûlé alors qu’il vérifiait l’état de ses caféiers. Quelques heures plus tard, les flammes ont ravagé son exploitation.”C’était désespérant: voir les flammes avancer, détruire notre plantation et arriver à 20 mètres de ma maison”, déplore ce petit producteur brésilien de 54 ans. Plusieurs centaines d’autres exploitations ont été touchées par cet incendie de végétation, le pire jamais enregistré à Caconde, commune qui produit le plus de café dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est).Si le départ de feu a vraisemblablement eu pour origine un tas d’ordures brûlé par un habitant, sa propagation dévastatrice et totalement hors de contrôle est due avant tout à la sécheresse extrême qui a touché le Brésil l’an dernier.Les fortes chaleurs et les précipitations intermittentes dans des lieux comme Caconde ont des répercussions dans le monde entier.À Tokyo, Paris ou New York, le café devrait coûter de plus en plus cher en raison de la crise climatique au Brésil, plus grand producteur et exportateur mondial de cette denrée.La famille Donizetti a lutté quatre jours contre les flammes qui ont défiguré le paysage bucolique autour de sa ferme nichée au milieu de collines verdoyantes.Cinq hectares de plantations ont été dévastés, où Moacir était censé récolter un tiers de la production familiale.”Nous avons non seulement perdu une partie de la cueillette de cette année, mais aussi des prochaines, car il faudra attendre trois à quatre ans pour que cette terre redevienne productive”, déplore l’agriculteur, dépité au milieu des caféiers calcinés. “Cela fait environ cinq ans que le temps est trop sec. Parfois, il ne pleut pas pendant des mois. Il fait aussi beaucoup plus chaud, et quand arrive la période de floraison, le café est déshydraté et a du mal à résister”, poursuit-il.  L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée au Brésil, où le nombre de feux de forêt n’avait jamais été aussi élevé en 14 ans. La plupart des incendies ont été causés par l’homme et leur propagation a été aggravée par la sécheresse. Une chaleur et une sécheresse liées, selon les experts, au changement climatique.- Problème récurrent -Plus d’un tiers du café mondial est produit au Brésil, d’où le fort impact des déboires des fermiers brésiliens sur les prix.En hausse de 90% sur 2024, le cours de l’arabica, la variété la plus consommée, a battu le 10 décembre son record de 1977, à 3,48 dollars la livre à la Bourse de New York.”Je travaille dans ce secteur depuis 35 ans et je n’ai jamais connu une situation aussi difficile”, affirme le consultant brésilien en café Guy Carvalho.”Depuis la dernière grande récolte, en 2020, nous avons toujours eu des problèmes liés au climat”, souligne-t-il. Selon lui, la hausse des prix est due en grande partie à la “frustration” face aux récoltes décevantes quatre années de suite au Brésil, de 2021 à 2024, et des prévisions guère optimistes pour 2025.Sans compter les facteurs géopolitiques, comme les barrières douanières promises par Donald Trump avant son retour à la Maison Blanche ou la nouvelle réglementation européenne sur les produits issus de la déforestation.- Retour aux sources -Mais certains caféiculteurs brésiliens tentent de s’adapter à la crise climatique.À Divinolandia, commune située à 25 kilomètres de Caconde, Sergio Lange a remis au goût du jour une technique ancestrale: planter ses caféiers à l’ombre des arbres pour les préserver de la chaleur.”Quand je suis né, il faisait froid ici, l’eau gelait en hiver”, raconte ce producteur de 67 ans.”Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Avec ces températures, le modèle de production actuel sera bientôt dépassé”, prédit-il. Planter du café à l’ombre des arbres, tel qu’il était dans son habitat originel en Afrique, permet non seulement de le mettre à l’abri de la chaleur, mais aussi de faire en sorte que les grains mûrissent plus lentement.Ils sont ainsi plus gros et leur goût est plus sucré, ce qui augmente leur valeur sur le marché.Avec une cinquantaine d’autres producteurs, Sergio Lange a mis en place en 2022 un modèle de “caféiculture régénérative”: les plants coexistent avec d’autres espèces, ils poussent sans pesticide et sont irrigués naturellement à l’eau de source. “La productivité chute au début, mais on s’attend à un résultat fantastique d’ici quatre ou cinq ans”, explique-t-il, désignant avec fierté ses caféiers plantés dans la forêt à flanc de colline.

Norvège: l’énorme fonds souverain demande aux entreprises de respecter le bien-être animal

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde avec environ 1.700 milliards d’euros d’actifs, a exhorté les entreprises dans lesquelles il investit à respecter le bien-être animal, une nouveauté saluée par ses défenseurs.”Nous mettons régulièrement à jour nos attentes vis-à-vis des entreprises en matière de durabilité et nous avons récemment inclus le bien-être animal”, a déclaré Caroline Eriksen, une responsable du fonds, dans un courriel à l’AFP.En pratique, le fonds qui pèse près de 20.000 milliards de couronnes (1.695 milliards d’euros), demande aux groupes dans lesquels il détient des parts de respecter le code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale.Ce code recense de nombreuses recommandations visant notamment à épargner les animaux de la faim et de la soif, de la peur et du stress, de la douleur, des maladies et des blessures, ou encore de l’inconfort.Le bien-être animal, inclus fin décembre dans un document d’orientation sur les intérêts des consommateurs, sera débattu avec les entreprises dans le cadre du dialogue avec leurs directions et lors de votes des actionnaires, indique le fonds.Rédigés par le fonds lui-même pour soigner sa gouvernance, ces documents d’orientation sont distincts des règles éthiques, plus radicales, édictées par le ministère norvégien des Finances.Ces règles empêchent le fonds d’investir ou de rester présent au capital d’entreprises aux activités jugées néfastes (charbon, tabac, certains types d’armements…), une liste noire qui comprend aujourd’hui 107 noms comme Airbus, Boeing et British American Tobacco.Investi dans quelque 9.000 sociétés dans le monde, le fonds norvégien a notamment des parts dans des géants de l’agroalimentaire tels que le chinois WH Group et les américains Tyson Foods et Pilgrim’s Pride, tous donc invités désormais à mettre l’accent sur le bien-être animal.  L’annonce a été saluée par l’organisation Dyrevernalliansen (Alliance pour la protection des animaux), qui a évoqué “une avancée majeure”.”Nous travaillons depuis des années pour que le fonds souverain reconnaisse le bien-être animal comme facteur pertinent”, s’est félicitée Live Kleveland, porte-parole de l’association, dans un communiqué.Au fil des années, le fonds norvégien s’est doté de nombreux documents d’orientation recensant ses attentes dans de nombreux domaines, de la lutte contre le changement climatique au combat anti-corruption.Ses décisions sont d’autant plus importantes qu’elles sont ensuite imitées par d’autres investisseurs à travers le monde.

SPA: quelque 40.000 animaux adoptés en 2024 et c’est plus difficile pour les chiens

La Société protectrice des animaux (SPA) a confié à l’adoption quelque 40.000 animaux de compagnie en 2024, mais les chiens ont trouvé plus difficilement un foyer que l’année précédente, en partie à cause “du contexte économique difficile”.En 2024, 39.863 animaux “ont trouvé une nouvelle famille”, a indiqué l’association mardi dans un communiqué. Un chiffre en baisse par rapport à 2023 (40.587 animaux), en particulier pour les chiens, avec 11.683 placements, soit un recul de 6,4%.Une baisse liée selon la SPA “au contexte économique difficile”, mais aussi à “une situation observée depuis plusieurs années”, à savoir l’abandon de chiens “souvent issus de races à la mode”, qui “nécessitent des connaissances spécifiques et dont l’éducation demande plus de temps et d’investissement”.La SPA cite notamment les Malinois, les American Staffordshire Terrier, dits aussi Amstaff ou Staff, ainsi que les bergers australiens, qui ont suscité l’engouement du public et se retrouvent davantage abandonnés.Ces types de chiens ont besoin de beaucoup d’activité et d’espace pour courir, et leurs propriétaires peuvent penser qu’ils ont des problèmes de comportement alors qu’ils ne savent pas bien les éduquer ou ne peuvent subvenir à leurs besoins, et “sont dépassés car ils ne sont pas bien renseignés”, explique la SPA.Pour les chats en revanche, “les adoptions sont en légère augmentation”, à 25.703, soit une progression de 2% par rapport à 2023.En 2024, l’association a recueilli dans ses 64 refuges et maisons SPA 43.742 animaux, abandonnés ou maltraités: 12.253 chiens, 28.547 chats et 2.942 nouveaux animaux de compagnie ou NAC (lapins, cochons d’Inde, rats, souris, furets…), animaux de ferme et équidés. Le nombre d’animaux recueillis est en baisse de 2,5%.La SPA soigne également les animaux des personnes les plus démunies: près de 47.000 animaux ont été soignés dans ses dispensaires, en hausse de 3,6% par rapport à 2023, reflétant ainsi “les difficultés économiques de nombreux Français pour subvenir aux besoins de leurs animaux” de compagnie.L’année écoulée a par ailleurs été marquée par “une intensification des actions de lutte contre la maltraitance animale”, souligne la SPA, qui a traité 21.256 signalements et organisé 208 opérations de saisies dans le cadre de procédures judiciaires, permettant de “sauver 3.114 animaux maltraités puis confiés à l’association”.

Sabalenka survives to set up Melbourne semi with ’emotional’ Badosa

Two-time defending champion Aryna Sabalenka suffered a scare before reaching the Australian Open semi-finals on Tuesday and a date with Coco Gauff’s conqueror Paula Badosa.Later, Novak Djokovic and Carlos Alcaraz face off in a quarter-final duel for the ages in Melbourne, with world number two Alexander Zverev awaiting the winner.Top seed Sabalenka is attempting to …

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