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Levée de boucliers contre l’idée d’une taxation de certains retraités

Le Rassemblement national et La France insoumise ont tous deux fait part mercredi de leur franche opposition à la proposition de la ministre du Travail de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale, une idée également critiquée par des soutiens du gouvernement.”Taxer des retraités qui ont 2.000 euros de retraite” est “totalement scandaleux”, a estimé le vice-président du RN Sébastien Chenu. “S’il y a ça dans le budget (…) je suis favorable à ce qu’on ne laisse pas passer”, a-t-il prévenu sur TF1, en suggérant que ce serait un motif de censure du gouvernement.La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé mardi de faire contribuer certains retraités au financement de la protection sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est “une position personnelle”.Pour M. Chenu, ce sujet est “en train de s’ériger en ligne rouge”, considérant qu’une taxation serait équivalente à une “spoliation” du “fruit du travail” des retraités.La volonté de l’ex Premier ministre Michel Barnier de mettre en cause l’indexation générale des retraites sur l’inflation au 1er janvier avait été avancée par le RN pour justifier la censure qui a fait tomber le gouvernement.Même position à l’autre bout de l’échiquier politique. “Je trouve ça scandaleux d’un point de vue démocratique”, a réagi le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur BFMTV.- “Très malhonnête” -Si LFI est favorable à “une réforme fiscale pour que les hautes fortunes contribuent davantage”, “essayer de faire croire que c’est une mesure de justice fiscale d’aller s’en prendre aux retraités qui gagnent 2.000 euros par mois, ça me paraît vraiment très malhonnête”, a-t-il jugé.Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a ironisé de son côté sur un “concours Lépine” qui ne lui paraît “pas la meilleure façon de procéder” alors que les débats budgétaires reprennent au Parlement.Le “principe de solidarité” suppose certes de tenir compte des “facultés contributives” de chacun, mais “ce qui m’ennuie un peu (…) c’est qu’il paraît plus aisé d’aller chercher” des contributions “chez les retraités que chez les très hauts patrimoines”, a-t-il déploré devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP).La proposition de Mme Panosyan-Bouvet a suscité par ailleurs des réactions contrastées chez les soutiens du gouvernement.Le vice-président d’Horizons Christian Estrosi l’a jugé “inadmissible” sur RTL. “Pour tous les retraités, c’est la même règle. Parce que si on commence à toucher à un niveau de retraite, la porte est ouverte et petit à petit on va en abuser et aller vers les pensionnés les plus faibles”, a jugé le maire de Nice, ville prisée de nombreux retraités.A l’inverse, la députée (MoDem) Perrine Goulet avait estimé mardi, lors d’un point presse à l’Assemblée nationale, “pas inopportun” de réfléchir à une participation des retraités à l’effort de financement des besoins du grand âge. “Il ne faut rien se fermer”, et éviter que les efforts ne “reposent que sur les actifs”, avait-elle souligné.L’idée a également été défendue par le patron du Medef Patrick Martin. Selon lui “tout le monde doit participer à l’effort de guerre” pour réduire les déficits.

Lancement d’importants travaux pour rendre au Rhône un peu de naturel

Rendre au Rhône ses bras, ses sédiments et ses castors: un vaste programme de travaux, estimé à 8,2 millions d’euros a été lancé mercredi pour favoriser le renouveau de la biodiversité autour du fleuve.Le chantier, cofinancée par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et l’Agence régionale de l’eau, s’étend sur une dizaine de kilomètres au sud de Lyon et doit durer trois ans. Il s’agit de “la plus importante restauration écologique jamais engagée pour un fleuve en France”, a déclaré devant la presse Mathieu Stortz directeur général de la CNR, une société d’intérêt général concessionnaire du Rhône.”Un fleuve, ce n’est pas seulement de l’eau qui coule, c’est un éco-système en permanente évolution. Il faut redonner sa dynamique au Rhône”, a ajouté Nicolas Chantepie, directeur-adjoint de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.Cette opération vise à recréer des bras du fleuve, arracher des plantes invasives et replanter 5.400 arbres et arbustes, afin de permettre au Rhône de retrouver des voies de passages obturées au fil des siècles d’interventions humaines. Ce programme va notamment démanteler “les épis et les casiers Girardon”, des constructions en roches imaginées à la fin du 19e siècle par l’ingénieur en chef Henri Girardon pour dompter le cours du fleuve. Progressivement recouverts par la végétation, ces ouvrages rocheux ont rétréci le lit du fleuve.Plus de 80.000 m3 d’enrochements vont être retirés, la profondeur de plusieurs chenaux va être accentuée pour restaurer le lit du Rhône, fleuve le plus artificialisé de France avec ses 19 barrages. La CNR estime que cette restauration des berges va permettre à terme de restituer au fleuve plus de 200.000 m3 de sédiments fins de sables et de limons par le jeu du courant et des crues. Ce qui devraient permettre le retour d’une végétation diversifiée et de nombreuses espèces, comme le castor ou le martin-pêcheur, mais aussi des poissons comme le brochet ou l’ablette. “Cette opération est la plus significative dans l’histoire de la restauration du fleuve”, selon M. Stortz. Depuis 2000, la CNR a déjà restauré 77 lônes (des bras secondaires ou des méandres du fleuve) et 120 kilomètres de rives.

Conversion de la centrale thermique de Saint-Avold: le temps presse pour les salariés

De longs mois après les premières mobilisations des employés, l’avenir de la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold (Moselle) est toujours suspendu à des décisions politiques, alors que les contrats de travail des salariés prennent fin en avril, ont-il rappelé dans une pétition mercredi.Dans cette pétition consultée par l’AFP, qui a déjà obtenu plus d’un millier de signatures, le syndicat CFDT de la centrale appelle à “une réponse rapide et favorable de l’Etat pour convertir la centrale”, sans quoi elle devra fermer ses portes “en avril prochain”, date de fin du contrat de travail pour les salariés.Grosse émettrice de CO2, elle devait déjà fermer ses portes en mars 2022, mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver.Néanmoins les quelque 150 employés de la centrale regrettent que “l’Etat ne daigne se pencher sur son avenir”.Son propriétaire, GazelEnergie, est pourtant “prêt à investir 100 millions d’euros pour pérenniser le site, à travers la conversion de l’unité 6 au biogaz”, rappelle le texte, qui fait aussi état du soutien de “tous (les) représentants politiques régionaux” en faveur d’une conversion.Celle-ci permettrait “de prolonger la durée de vie de la Centrale Emile-Huchet, en décarbonant sa production d’électricité”.En septembre 2023, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la conversion des deux dernières centrales à charbon du pays, à Saint-Avold et Cordemais (Loire-Atlantique), d’ici à 2027.Le projet de conversion au biogaz, lui, “avance techniquement”, déclare à l’AFP Thomas About, délégué CFDT à la centrale. “On va toujours plus loin dans les propositions techniques” et des chaudiéristes ou équipementiers sont sollicités pour étudier cette faisabilité.Une telle conversion serait “une première en Europe, mais pas dans le monde”, les Etats-Unis l’ayant déjà fait, selon Thomas About.A Cordemais, EDF, dont l’Etat français est l’unique actionnaire, avait annoncé fin septembre l’abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale, qui cessera donc de produire de l’électricité à l’horizon 2027.En interne à Emile-Huchet, le syndicat a également engagé des négociations pour prolonger la durée des contrats de travail des employés.”Le devenir de la centrale au charbon de Saint-Avold est suivi depuis plusieurs années par les services de l’Etat, plusieurs projets de reconversion ont été proposés afin de prendre la suite de la centrale actuelle”, a indiqué en réaction le cabinet du ministre en charge de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci.”Le projet proposé par Gazel a été actualisé ce jour afin d’en améliorer le modèle économique, il est en cours d’analyse afin de pouvoir répondre au plus vite aux inquiétudes des salariés et des élus locaux”, poursuit le ministère.

Prince Harry settles lawsuit against Murdoch’s UK tabloids

Prince Harry settled Wednesday his long-running lawsuit against Rupert Murdoch’s UK tabloid publisher, which agreed to pay him “substantial damages” after admitting intruding into his private life, including by hacking his phone.Murdoch’s News Group Newspapers (NGN) issued a wide-ranging apology and admission of wrongdoing, in what Harry’s lawyer David Sherborne called “a monumental victory” that …

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Sarajevo encore une fois sur le podium mondial de la pollution

La région de Sarajevo a déclaré mercredi l’état d’alerte, la capitale de Bosnie étant une nouvelle fois sur le podium des villes les plus polluées au monde avec une concentration en particules fines 47 fois supérieure au seuil de l’OMS.Dans l’après-midi, l’indice de qualité de l’air était de 320, selon les données de la société suisse IQ Air qui mesure la pollution aérienne dans le monde, faisant de Sarajevo la 2e ville la plus polluée au monde derrière Dacca. Au dessus de 300, la situation est considérée comme dangereuse.Les pics de pollution sont fréquents à Sarajevo, ville de plus de 400.000 habitants entourée de montagnes où les températures plongent en hiver.”Le plus grand problème c’est le chauffage individuel”, explique Anes Podic, président de l’association écologiste Eko-akcija, “30.000 à 40.000 foyers utilisent des combustibles solides, essentiellement du bois. Ils brûlent le bois humide dans des poêles de très mauvaise qualité, et nous avons alors des émissions très importantes”.Mais le gouvernement “ne veut pas régler le problème”, affirme-t-il, “en conséquence, nous sommes souvent en tête des listes noires [de la pollution] à côté de villes beaucoup plus grandes qui ont 10, 20 ou 30 millions d’habitants”. Les effets sur les populations sont connus: selon une étude de l’ONU publiée en 2019, la pollution de l’air est responsable de 20% des morts prématurées dans 19 villes des Balkans, et les habitants des Balkans perdent jusqu’à 1,3 année de vie à cause de la pollution atmosphérique.”A Sarajevo, un décès sur douze est provoqué par le cancer des poumons”, explique M. Podic.”Je ressens des symptômes, mais je me suis tellement habitué, c’est quasiment quotidien”, explique à l’AFP Ognjen Grujic, 46 ans, masque sur le nez.Accentuée par le changement climatique, la pollution de l’air accroît le risque de maladies respiratoires, d’accidents cardiovasculaires, de diabète ou de cancers et a, selon certains experts, des effets comparables, voire supérieurs, à ceux du tabac ou de l’alcool.A Sarajevo, le seul échappatoire se trouve dans les montagnes.”C’est très difficile de respirer et de vivre à Sarajevo durant ces périodes de smog”, explique Senada Dzaka, une retraitée de 66 ans. “Parfois c’est comme ça pendant plusieurs jours d’affilée et ça rend des gens dépressifs. Ce serait vraiment difficile de vivre si nous n’avions pas la possibilité d’aller à la montagne”, ajoute-t-elle depuis le haut du Mont Trebevic en regardant la ville enveloppée d’un épais nuage de pollution.

Un jeune Yéménite découvert mort sur une plage du Pas-de-Calais

Le corps d’un Yéménite âgé d’une vingtaine d’années a été découvert mercredi matin sur la plage de Sangatte (Pas-de-Calais), face à l’Angleterre, d’où partent régulièrement des embarcations clandestines pour traverser la Manche dans des conditions très précaires.Le corps se trouvait sur le sable, non loin de l’eau, entouré d’une dizaine de policiers, a constaté sur place un photographe de l’AFP.”Il s’agit d’un jeune homme d’une vingtaine d’année de nationalité yéménite”, découvert par des CRS, a précisé la préfecture du Pas-de-Calais à l’AFP.Des corps ont été trouvés échoués de façon récurrente ces derniers mois sur les plages du département après des naufrages ou des départs chaotiques en direction de la Grande-Bretagne.Après une année record en nombre de morts dans la Manche, les traversées clandestines se poursuivent en plein hiver, avec des températures parfois glaciales.Cinquante-neuf migrants à bord d’une embarcation en difficulté ont été secourus mardi dans le détroit du Pas-de-Calais, a annoncé mercredi la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué.Les moyens de sauvetage français avaient déjà pris en charge 84 personnes en mer dans la même zone lundi, et 99 personnes mercredi dernier.Plusieurs passagers à bord de l’une des embarcations secourues mercredi dernier seraient tombées à l’eau, avait immédiatement signalé l’association d’aide aux migrants Utopia 56. Mais une fois arrivé sur la zone, le bateau des secours français n’avait “constaté aucune personne à la mer”, avait précisé la préfecture maritime la semaine dernière.Selon le bilan de la préfecture du Pas-de-Calais, au moins 77 migrants sont morts en 2024 en tentant de rejoindre l’Angleterre à bord de petites embarcations, un record depuis le début de ce type de traversées en 2018.Le 11 janvier, un jeune Syrien de 19 ans est décédé lors d’une tentative de traversée, “probablement écrasé” par d’autres migrants dans la cohue du départ, selon la préfecture.

Macron et Scholz promettent une Europe “forte et unie” face à Trump

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont promis mercredi de tout mettre en oeuvre pour une “Europe “unie et forte” face au “défi” que va représenter l’Amérique de Donald Trump.”Le président Trump sera, c’est déjà clair, un défi à relever”, a estimé le dirigeant allemand en visite à Paris. “L’Europe ne va pas se dérober ni se cacher, mais être un partenaire constructif et sûr de lui”, a-t-il ajouté depuis l’Elysée où il était reçu par Emmanuel Macron.Le président français a appelé les Vingt-Sept, et plus particulièrement le couple franco-allemand, à jouer “tout leur rôle” pour une Europe “unie, forte et souveraine”, qui sache défendre ses “intérêts” alors que le nouveau président américain promet de relever massivement les droits de douane à l’encontre de l’UE et menace de réduire son soutien militaire.”La seule réponse aux temps dans lesquels nous entrons, c’est plus d’unité, plus d’ambition et d’audace et plus d’indépendance des Européens. C’est cela qui nous anime et c’est dans ce sens que nous continuerons d’agir”, a martelé Emmanuel Macron.Les deux dirigeants se sont retrouvés autour d’un déjeuner pour l’un de leurs derniers grands rendez-vous avant les élections législatives du 23 février en Allemagne, pour lesquelles le chef de l’opposition, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, part favori.La rencontre était organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Redonner de l’élan” -En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse avec le probable futur chancelier qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Emmanuel Macron espère des investissements européens massifs dans les nouvelles technologies, y compris par une  mutualisation de la dette – sujet tabou à Berlin – pour faire face à la concurrence américaine. Il plaide aussi pour une défense et une industrie de défense européennes renforcées.   Les deux dirigeants ont appelé à soutenir l’automobile, l’acier ou la chimie européennes face aux coups de butoir promis par Donald Trump. Un agenda pour le prochain chancelier ?Le candidat conservateur Friedrich Merz s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, précisant le rencontrer “régulièrement”.A Paris, les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.- “Orthogonal” -“La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri). Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, ajoute-t-il.

Antisémitisme: 1.570 actes recensés en 2024 après 1.676 en 2023, annonce le Crif

Un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en 2024 après 1.676 en 2023, a annoncé mercredi le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui déplore un niveau “historique”pour la deuxième année consécutive.Ces chiffres représentent une baisse de 6,3% sur un an, mais l’année 2023 avait enregistré des niveaux records, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date des attaques du Hamas contre Israël.A titre de comparaison, 436 actes antisémites avaient été recensés en 2022, et depuis 2012 ils oscillaient entre 311 et 851 par an, rappelle le Crif.En 2024 “certains actes ont été extrêmement violents”, souligne le rapport, en rappelant la tentative d’incendie à la synagogue de La Grande-Motte en août, l’incendie de la synagogue de Rouen en mai et le viol d’une enfant juive de 12 ans mi-juin à Courbevoie, en banlieue parisienne.L’an dernier, 65% des actes antisémites ont concerné des atteintes aux personnes (1.024 au total), selon ces chiffres recensés conjointement par le Service de protection de la communauté juive et le ministère de l’Intérieur. La majorité de ces atteintes aux personnes ont été des propos ou gestes menaçants (652), et 106 ont concerné des violences physiques. Les 546 atteintes aux biens ont essentiellement été des inscriptions antisémites (432) et des dégradations (88).Par ailleurs 518 actes antisémites, soit “plus de 30%”, ont fait “explicitement référence à la question de la Palestine”, selon ce rapport.Le Crif estime que “la thématique de la Palestine et la rhétorique anti-israélienne” ont été des “catalyseurs d’actes antisémites” et “responsables d’un climat d’hostilité envers les Juifs”.Le Crif fait aussi état d’une “nette hausse des actes antisémites” entre le 27 mai et le 10 juin (148 au total), sur fond de campagne électorale européenne et d’opération militaire israélienne à Rafah. Il déplore une “accusation mensongère de génocide, ainsi que son corollaire consistant à accuser les soutiens d’Israël d’être +pro-génocide+” qui ont contribué “à diaboliser l’image des Juifs en France”.Enfin le rapport a recensé “192 actes antisémites commis dans le milieu scolaire et ayant fait l’objet d’une plainte”, soit 12% du total.