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Une lycéenne tuée à coups de couteau à Nantes, le suspect hospitalisé après examen psychiatrique

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés, dont un pas totalement “tiré d’affaire” selon Élisabeth Borne, après l’attaque dans un lycée nantais par un élève qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique.”Le psychiatre ayant procédé à l’examen du mis en cause a conclu à l’incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours”, a indiqué le procureur de la République de Nantes Antoine Leroy à des journalistes.”L’intéressé va donc être désormais conduit à l’hôpital”, a ajouté le magistrat, précisant qu’il tiendrait une conférence de presse vendredi à 18H00 au palais de justice de Nantes.Les faits se sont déroulés jeudi vers 12H30 au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides. Pour une raison encore inconnue, un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé.Après s’être rendue dans le lycée en fin d’après-midi aux côtés de son collègue de l’Intérieur Bruno Retailleau, la ministre de l’Education Élisabeth Borne a indiqué qu’il n’y avait “pas de garantie” qu’un des trois jeunes blessés soit “totalement tiré d’affaire”.”Je voudrais à nouveau saluer le courage de ces professeurs qui sont intervenus, qui ont eu le courage d’affronter un jeune qui était armé et qui venait de blesser et de tuer une élève”, a déclaré Mme Borne.Selon Bruno Retailleau, qui s’est également rendu à Nantes, cette attaque mortelle n’est “pas un fait divers mais un fait de société”, dénonçant “l’ensauvagement” de la société.Emmanuel Macron a aussi réagi à ce drame.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a écrit sur X le président de la République. François Bayrou a lui estimé que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles.  “Un couteau, une arme blanche potentiellement dangereuse et même létale (…) ces armes-là, elles doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées. Tout le monde doit savoir qu’elles sont interdites et les contrôles nécessaires doivent être conduits”, a déclaré le Premier ministre devant la presse.De source proche du dossier, les cours sont maintenus vendredi pour l’école primaire mais suspendus pour les collégiens et les lycéens, la cellule psychologique restera ouverte au sein du groupe scolaire.– “bizarre”  –Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandé de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré cette collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.– “santé mentale” –Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”.Aux côtés de M. Retailleau et Mme Borne, la maire de Nantes Johanna Rolland a dit ne pas vouloir faire de “politique”.Dans un communiqué diffusé jeudi soir, Mme Rolland a aussi salué la “réactivité des forces de secours et de sécurité, ainsi que l’action de la communauté éducative de Notre Dame de Toutes Aides. (…) Pendant le drame, deux membres de l’équipe ont réussi à faire en sorte que l’élève auteur des faits puisse être entravé dans sa progression”.”Nous sommes profondément accablés devant cette vie enlevée et ces autres vies blessées. L’enquête menée par le Procureur de la République de Nantes permettra d’apporter des explications sur la gravité de ce geste”, ont déclaré dans un communiqué commun Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique, et mgr Benoît Rivière, président du Conseil épiscopal pour l’Enseignement catholique.Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.mas-all-sm-cor-gd-ved-et/cbn

Retailleau accuse Averroès d”entrisme islamiste”, le lycée musulman dénonce des “rumeurs”

Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d’association avec l’Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, “est un bastion de l’entrisme islamiste”, a accusé jeudi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en souhaitant “que l’Etat fasse appel”.L’association gérant le lycée a réagi dans un communiqué, déplorant que le ministre foule “aux pieds l’état de droit” et véhicule “des rumeurs destinées à fracturer la société française en ciblant les musulmans”.”Les faits sont graves, ils sont significatifs de l’entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme”, a déclaré le ministre, lors d’une conférence de presse à Marseille. Le contrat d’association entre l’Etat et le lycée Averroès, qui était jusqu’en septembre 2024 le principal lycée musulman sous contrat de France, avait été résilié en décembre 2023 par la préfecture du Nord, qui avait évoqué des “manquements graves aux principes fondamentaux de la République”.”Il ne s’agissait pas de fermer un lycée, il s’agissait d’interrompre un contrat d’association qui est la voie par laquelle l’Etat subventionne, aide financièrement, avec l’argent des Français, un établissement”, a-t-il souligné. Mercredi, le tribunal administratif de Lille a expliqué avoir annulé cette décision de résiliation parce qu’elle n’établissait pas “l’existence de manquements graves au droit” et que la procédure était “entachée d’irrégularités”.”On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l’argent des Français n’a rien à faire dans ce genre d’organisation”, a insisté Bruno Retailleau.”Pour ce qui me concerne, je souhaite que l’Etat fasse appel”, a-t-il dit.Un avis partagé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Ce n’est pas seulement un combat juridique, c’est aussi un combat culturel”, a souligné M. Darmanin, dans un entretien avec le quotidien La Voix du nord, tout en estimant qu'”il faut des lycées musulmans sous contrat”.M. Retailleau a également annoncé son intention de rendre public “dans quelques jours” un rapport “accablant”, “constitué à partir de renseignements des services les plus qualifiés de l’Etat”, sur le “+frérisme+, les frères musulmans et leur entrisme”. “Ce rapport montre qu’il y a des menaces, qu’on appelle l’entrisme, qui est un islamisme politique qui se déploie à bas bruit, qui tente d’infiltrer la société française par le biais d’associations sportives, culturelles, sociales, y compris des municipalités. Bientôt, il y aura une élection municipale, il faudra être extrêmement vigilant”, a-t-il dit.”Cet islamisme politique conquérant voit loin. Il a une temporalité très longue, mais son objectif reste le même. Il s’agit non plus, comme voulait le faire le séparatisme, de créer des petites contre-sociétés, séparées de la communauté nationale, mais de faire basculer toute la société française demain dans la charia, avec le credo que la loi islamiste est au-dessus de la loi républicaine”.Les responsables du lycée musulman lillois ont regretté “vivement” que “deux acteurs politiques éminents”, le président de la Région Xavier Bertrand, et le ministre de l’Intérieur, “foulent ainsi aux pieds l’état de droit”. Ils “véhiculent encore une fois des rumeurs destinées à fracturer la société française en ciblant les musulmans de France”, a réagi l’association Averroès dans un communiqué.Xavier Bertrand avait réagi mercredi sur X souhaitant “que l’Etat fasse appel de la décision”. La Région “ne reprendra pas les versements du forfait d’externat (dû aux lycées privés dans le cadre du contrat d’association avec l’Etat, NDLR) tant qu’un jugement définitif n’est pas intervenu dans ce dossier”, avait indiqué la collectivité dans un communiqué.L’association Averroès a regretté “la manière dont nous faisons à nouveau l’objet de récupération politique” et appelé les pouvoirs publics à “mettre fin à l’acharnement administratif”.faa-alc-lg-cnp/cbn

La SNCF dévoile le train “Oxygène” qui remplacera les Intercités Corail

La SNCF a présenté jeudi la première rame “Oxygène”, destinée à remplacer les Intercités Corail des lignes Paris-Clermont Ferrand et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), connues pour leurs retards régulièrement dénoncés par les usagers. Baptisé “Oxygène”, ce nouveau modèle de train conçu par le constructeur espagnol CAF, propose un intérieur de bois clair, des fauteuils plus confortables, des prises électriques et USB à chaque place, des emplacements pour les vélos, 22 places supplémentaires et réduira d’un quart d’heure le trajet Paris-Clermont.Ce train, dévoilé jeudi au technicentre de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, devrait être autorisé à rouler sur le réseau ferré national en décembre 2026, et les voyageurs pourront le découvrir en 2027, année où la majorité des 28 nouvelles rames sera livrée. Ces rames devaient initialement être déployées à partir du deuxième semestre 2025, mais le constructeur avait annoncé du retard.- Plus de confort et une meilleure accessibilité – Les trains “Oxygène” comptent 418 places contre 396 pour les Corail, avec 101 sièges rouges réservés à la première classe, dont une quarantaine en première “Premium” aux sièges plus spacieux.Les personnes en situation de handicap disposent également de davantage de place. Elles pourront rester en fauteuil, ou se transférer vers un siège et attacher leur fauteuil replié avec une ceinture. Une barre de traction permet aussi de se relever plus simplement et des boutons SOS pour demander de l’aide sont disposés au plus près. Les voitures sont équipées de signalétiques en braille et relief positif pour les personnes malvoyantes. Les sièges sont plus hauts, pour laisser de la place à des chiens guide.Autre nouveauté, des caméras de “vidéoprotection” sont installées dans les voitures. La rame compte 10 places vélo, numérotées pour pouvoir réserver son emplacement, des prises étant prévues pour recharger les vélos électriques.- De l’oxygène pour les “trains de la colère” -Des centaines d’usagers et élus locaux des lignes POLT et Paris-Clermont Ferrand s’étaient rendus le 15 avril dans la capitale dans deux “trains de la colère” pour demander davantage d’investissements pour ces “lignes sinistrées”.”Montés à Paris avec détermination, chacun redescend dans sa province en proie à de la colère. À défaut d’oxygène, la lente asphyxie de nos territoires semble inéluctable”, avait fustigé la municipalité de Limoges. La délégation avait été accueillie “une dizaine de minutes” au ministère des Transports, sans le ministre.”Depuis qu’il y a eu le premier TGV en 1981, le réseau classique a été sous-entretenu. Sur la ligne POLT, il faut tout reprendre: changer les rails, les traverses, le ballast, les poteaux caténaires, les fils de contact (…) et mettre des locomotives en état de marche”, avait également déclaré à cette occasion Jean-Noël Boisseleau, vice-président d’Urgence Ligne POLT.En janvier 2024, 700 passagers étaient également restés bloqués sur cette ligne une nuit de grand froid, transformant un trajet de trois heures et demie en onze heures. Des travaux de rénovation de 70 km de voies entre Paris et Orléans ont débuté ce mardi, entraînant l’interruption du trafic ferroviaire entre 10h et 15h en semaine jusqu’en août, puis de 9h30 à 17h30 jusqu’en janvier.- Investissement étatique de 850 millions d’euros – Les 28 nouvelles rames “Oxygène” ont coûté environ 700 millions d’euros à l’Etat, en charge de ces lignes, auxquels il faut ajouter 150 millions d’euros pour la maintenance. Les lignes POLT (700 km de voie ferrée) et Clermont-Paris (420 km) transportent respectivement 2,6 et 1,9 millions de voyageurs chaque année dans des trains Intercités.SNCF Voyageurs a également annoncé fin 2024 acheter 22 autres rames “Oxygène” pour la ligne Bordeaux-Toulouse-Marseille, qui devraient être livrées en 2029 selon Alain Picard, directeur général de CAF France. Une opération de 650 millions d’euros intégralement financée par l’Etat qui subventionne ce “train d’équilibre du territoire” (TET).Sur la commande totale de 50 rames, 42 seront intégrablement fabriquées dans l’usine de Reichshoffen (Bas-Rhin) bien que les premières aient été au moins en partie fabriquées en Espagne.Selon Alain Picard, l’Etat devra décider en 2028 s’il commande d’autres rames “Oxygène”, dont l’ambition est de remplacer les Intercités Corail. “Cela dépend des projets de l’Etat sur d’autres lignes Intercités. Par exemple, on entendait parler d’un Nancy-Lyon qui pourrait même descendre plus bas, donc à voir ce que l’Etat décide”, a-t-il ajouté.

Une lycéenne tuée à coups de couteau à Nantes, trois blessés dont un très grièvement

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés, dont un pas totalement “tiré d’affaire” selon Elisabeth Borne, après l’attaque dans un lycée nantais par un élève armé d’un couteau et interpellé après les faits, suscitant une vague d’émotion et de nombreuses réactions politiques.Les faits se sont déroulés jeudi vers 12H30 au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides. Pour une raison encore inconnue, un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé.Après s’être rendue dans le lycée en fin d’après-midi aux côtés de son collègue de l’Intérieur Bruno Retailleau, la ministre de l’Education Élisabeth Borne a indiqué qu’il n’y avait “pas de garantie” qu’un des trois jeunes blessés soit “totalement tiré d’affaire”.”Je voudrais à nouveau saluer le courage de ces professeurs qui sont intervenus, qui ont eu le courage d’affronter un jeune qui était armé et qui venait de blesser et de tuer une élève”, a déclaré Mme Borne.Selon Bruno Retailleau, qui s’est également rendu à Nantes, cette attaque mortelle n’est “pas un fait divers mais un fait de société”, dénonçant “l’ensauvagement” de la société.Emmanuel Macron a aussi réagi à ce drame.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X le président de la République. François Bayrou a lui estimé que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles.  “Un couteau, une arme blanche potentiellement dangereuse et même létale (…) ces armes-là, elles doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées. Tout le monde doit savoir qu’elles sont interdites et les contrôles nécessaires doivent être conduits”, a déclaré le Premier ministre devant la presse.Sur place à Nantes, la rue menant à l’établissement a longtemps été bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sont eux sortis au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.De source proche du dossier, les cours sont maintenus vendredi pour l’école primaire mais suspendus pour les collégiens et les lycéens, la cellule psychologique restera ouverte au sein du groupe scolaire.– “bizarre”  –Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandé de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré cette collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.– “santé mentale” –Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.Aux côtés de M. Retailleau et Mme Borne, la maire de Nantes Johanna Rolland a dit ne pas vouloir faire de “politique”. “Je suis la maire d’une ville endeuillée. La politique c’est pour un autre moment. Je pose la question de fond de la santé mentale de nos jeunes”, a dit l’élue. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/et/cbn

ArcelorMittal: face aux 600 suppressions de postes en France, l’Etat sommé d’intervenir

Au lendemain de l’annonce par ArcelorMittal de 600 suppressions de postes dans le nord de la France, des voix de gauche et des syndicalistes ont exhorté jeudi l’Etat à intervenir, François Ruffin l’appelant à entrer au capital du géant sidérurgique.”L’industrie est en train de crouler (…) sous des effets d’importations massives et à bas coût”, a déploré le député de gauche de la Somme, devant l’usine de Dunkerque.Selon lui, une entrée au capital de l’État ne suffit pas: “Il doit y avoir derrière un volet protection”, avec “des protections européennes”, des “taxes aux frontières”, des “barrières douanières”, des “quotas d’importation”, sinon, “l’industrie sur notre continent, c’est fini”, a-t-il estimé.Le deuxième sidérurgiste mondial, aux prises avec une crise historique de l’acier en Europe, a suspendu des projets d’investissements massifs dans la décarbonation du site de Dunkerque, réclamant des mesures pour protéger l’acier décarboné européen de la concurrence notamment chinoise.”L’État doit arrêter de se cacher, et agir pour protéger notre industrie”, a estimé la numéro un de la CGT Sophie Binet sur X, ajoutant : “nationaliser est possible, le Royaume Uni a déjà ouvert la voie”.Pour le secrétaire général de la CGT ArcelorMittal Dunkerque, Gaëtan Lecocq, “c’est la première saignée. Il faut arrêter l’hémorragie tout de suite”, faute de quoi on parlera “de milliers, voire de dizaines de milliers d’emplois” menacés. “Nous sommes pour un acier vert, si Mittal ne veut pas le faire, qu’il dégage”.”La stratégie de Mittal, c’est de se désengager de l’Europe”, a-t-il accusé, estimant que le groupe cherche en réalité à “augmenter sa marge” en délocalisant. “S’il veut laisser crever l’outil, qu’il s’en aille, et qu’on nationalise “.Interrogé à ce sujet, le cabinet du ministre français de l’Industrie a souligné que “la question n’est pas vraiment posée puisque Arcelor n’est pas à vendre”. “Ce qu’il faut c’est redonner confiance” et “convaincre l’entreprise que la Commission européenne (…) sera capable d’avoir des mesures de protection fortes” pour permettre “aux industries de base de produire en Europe avec les contraintes européennes”, a poursuivi cette source.A Florange (Moselle), l’inquiétude est aussi vive parmi les salariés. “C’est une trahison de la direction. Des salariés pleurent parce qu’ils savent qu’ils vont perdre leur emploi”, rapporte Julien Walterspieler, élu CFDT.Le plan présenté mercredi par ArcelorMittal prévoit la suppression de quelque 600 postes dans le nord de la France, touchant les fonctions support – délocalisées vers l’Inde – mais aussi la production, à la grande surprise des syndicats.- “prix de l’énergie” – Le projet concerne les usines de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, qui emploient au total quelque 7.100 salariés.Sur CNews/Europe 1, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a attribué cette situation à “la non-compétitivité de la sidérurgie européenne dans son ensemble”. Elle a rappelé “la surproduction chinoise, notamment en acier, qui vient complètement bousculer les marchés”, réclamant à l’Union européenne “des mesures de protection”. Le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourné, a exprimé jeudi son “incompréhension” , estimant que le plan de soutien de l’UE à la filière intégrait l’ensemble des demandes d’ArcelorMittal.En mars, la Commission avait annoncé une réduction des importations d’acier en Europe de 15% pour protéger la filière sidérurgique en crise, avec un durcissement de quotas à partir d’avril.La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a déploré sur TF1 les annonces du groupe qui “a reçu des centaines de millions d’euros d’argent public”, évoquant elle aussi une nationalisation.Pour Fabien Roussel (PCF), le plan d’ArcelorMittal “est annonciateur de graves menaces sur la sidérurgie française”. “Nous voulons que cet acier continue d’être produit en France”, a-t-il dit sur SudRadio, martelant sur X “Produisons. Nationalisons”.Le président du Medef, Patrick Martin, a pour sa part estimé que la France payait aujourd’hui “les errements de l’UE sur le prix de l’énergie” et “une stratégie très offensive, très agressive, de la part de la sidérurgie chinoise”. “Il faut réguler le marché: le Medef est résolument pour le libre-échange mais on sait tous que les Chinois (…) ont déversé d’une certaine manière ces excédents de production sur le marché européen”, a-t-il ajouté. zl-gbh-sw-od-im/cnp/as

La France condamnée par la CEDH pour avoir failli à protéger des mineures qui dénonçaient des viols

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour la réponse judiciaire apportée à trois mineures qui avaient dénoncé en vain des viols et l’a épinglée pour la première fois pour “victimisation secondaire”.La Cour “considère que, dans chacune des trois requêtes”, la justice française a “failli à protéger, de manière adéquate, les requérantes qui dénonçaient des actes de viols alors qu’elles n’étaient âgées que de 13, 14 et 16 ans au moment des faits”.Elle estime que les juridictions n’ont pas assez pris en compte les circonstances des faits, comme la consommation d’alcool, ainsi que le consentement des adolescentes, qui se trouvaient en “situation de particulière vulnérabilité”, notamment en raison de leur jeune âge.Dans deux des dossiers, la Cour relève en outre “l’absence de célérité et de diligence dans la conduite de la procédure pénale”.Dans un arrêt unique rendu à l’unanimité sur ces trois affaires, la Cour conclut à la violation des articles 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants) et 8 (droit au respect de la vie privée), de la Convention européenne des droits de l’Homme.- Coup de semonce -L’une des trois requérantes est “Julie” (nom d’emprunt) qui avait accusé 14 pompiers de viols quand elle était adolescente. Elle suivait un traitement médical lourd, qui a été à l’origine de nombreuses interventions des pompiers.En 2019, un juge avait requalifié les faits en “atteintes sexuelles sans violence, contrainte, menace ni surprise”, suscitant la colère de la famille et des associations féministes. Deux pompiers avaient été finalement condamnés en novembre 2024 par le tribunal correctionnel de Versailles à des peines avec sursis pour atteintes sexuelles.L’arrêt de la CEDH “est vraiment un coup de semonce adressé à la France”, a réagi auprès de l’AFP l’avocat de Julie, Emmanuel Daoud.”La cour dit que les juridictions françaises ne peuvent pas se comporter ainsi à l’endroit des victimes (…), a fortiori lorsqu’elles sont mineures”, et que le droit et la procédure pénale ne les “protègent pas suffisamment” lorsqu’elles “essayent de faire valoir leurs droits”, a-t-il relevé.- Victimisation secondaire -Dans son arrêt, la CEDH fustige “les stéréotypes de genre adoptés par la chambre de l’instruction de la cour d’appel”, soulignant qu’ils étaient “à la fois inopérants et attentatoires à la dignité de la requérante”.Elle estime que Julie a été exposée “à des propos culpabilisants, moralisateurs et véhiculant des stéréotypes sexistes propres à décourager la confiance des victimes dans la justice”. En ce sens, la jeune fille a subi une “victimisation secondaire” – c’est la première fois que la France est condamnée sur ce point -, estime la CEDH, qui conclut donc à une violation de l’article 14 de la Convention (interdiction de la discrimination). Pour les parents de la jeune fille, Alain et Corinne Leriche, cet arrêt “lave l’humiliation et les tourments que nous ont infligés les institutions policières et judiciaires”, a relayé leur avocat Me Daoud.Avec cet arrêt, “la CEDH vient dire que les juridictions, dans leurs interprétations des faits et du droit, sont manifestement discriminatoires”, a commenté de son côté Me Lorraine Questiaux, membre de la force juridique de la Fondation des femmes. “Cela fait des années que les féministes le disent, que le problème n’est pas le texte, mais bien un problème culturel profond au sein des juridictions françaises”, a-t-elle souligné.Parmi les deux autres affaires étudiées par la CEDH, celle de H.B., qui avait dénoncé des viols par des hommes majeurs subis dans la nuit du 26 au 27 mai 2020. Elle avait alors 14 ans. La CEDH relève que la cour d’appel de Metz “s’est abstenue d’apprécier l’effet sur la conscience et le comportement de la requérante de sa très forte alcoolisation” alors même qu’elle avait déclaré, face aux enquêteurs, qu’elle “n’aurait jamais fait ça” si elle “n’avait pas consommé d’alcool”. La troisième, M.L., avait dénoncé un viol subi à l’âge de 16 ans, chez elle, après une fête. La procédure pénale avait duré huit ans et huit mois au total avant d’aboutir à un non-lieu.La France devra verser 25.000 euros à Julie au titre du dommage moral et 15.000 euros à chacune des deux autres requérantes.

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Washington secoue le sommet sur l’énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de “néfastes et dangereuses”, au premier jour du sommet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s’opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.”Certains veulent réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu’à leur disparition complète, au nom de la neutralité carbone. Nous nous opposons à ces politiques néfastes et dangereuses”, a déclaré Tommy Joyce, secrétaire adjoint par intérim à l’Energie pour les affaires internationales.Une critique à peine voilée de l’administration Trump sur l’AIE, devenue boussole de la transition énergétique: en 2021, cette agence née en 1974 après le premier choc pétrolier avait ulcéré les pétroliers en affirmant qu’il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet hydrocarbure face au réchauffement climatique.Les représentants d’une soixantaine de pays et d’une cinquantaine d’entreprises ont planché jeudi sur l’avenir de la sécurité énergétique, au moment où la planète est secouée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, les droits de douane américains, ainsi que le climato-scepticisme du président Donald Trump.La Chine, l’Arabie saoudite ou la Russie ne sont pas représentées, tandis que les Etats-Unis n’ont envoyé que des secrétaires d’Etat adjoints par intérim à ce sommet de deux jours co-présidé par le Royaume-Uni.- “Nous faire chanter” -La matinée a été marquée par le discours plus modéré qu’à l’accoutumée du directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, chantre de la transition énergétique, qui a présenté le pétrole et le gaz comme “des éléments clés (du) mix énergétique”.”Ils le resteront dans les années à venir”, a-t-il ajouté, sans évoquer les prévisions de son agence, qui annonçait en 2023 un pic de la demande d’énergies fossiles avant 2030.Il a aussi souligné que l’essor des énergies bas carbone faisait naître “un nouveau défi”: l’approvisionnement en métaux critiques indispensable à la transition énergétique, mais qui se trouvent principalement en Chine.Plus de 40 ans après le premier choc pétrolier, “ces dernières années nous ont montré que la sécurité énergétique ne doit pas être considérée comme acquise”, a-t-il poursuivi. “L’Europe ne doit plus jamais être dans une position où la Russie pense pouvoir nous faire chanter avec de l’énergie”, a renchéri le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les robinets de gaz russe se sont progressivement fermés après l’invasion de l’Ukraine en 2022. L’Europe a depuis diversifié ses approvisionnements mais est devenue très dépendante du gaz liquéfié acheminé par bateau de Russie, son deuxième fournisseur après les Etats-Unis.- “Fantasme” -Pour l’Europe, l’indépendance passe par les “énergies propres et produites localement”, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen qui présentera le 6 mai “une feuille de route, assortie de mesures concrètes visant à mettre fin progressivement” aux importations de carburants fossiles russes.Face aux menaces persistantes, Fatih Birol a préconisé trois “règles d’or”: la “diversification” des sources d’énergie, la “prévisibilité” des politiques et la “coopération” entre Etats.Les investissements dans l’énergie sont le plus souvent gigantesques et pensés à long terme. Or, “si les politiques ne sont pas prévisibles”, elles créent “de l’incertitude” et donc “un problème majeur pour les investisseurs”, a-t-il souligné.Fatih Birol et le ministère britannique de l’Energie Ed Miliband ont aussi appelé à jouer la carte du “multilatéralisme”, au moment où Donald Trump entend se retirer des Etats-Unis de l’Accord de Paris et de plusieurs instances de l’ONU.De manière inattendue, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait salué mercredi la tenue du sommet, jugeant “positif de voir l’AIE se recentrer sur la sécurité énergétique”, son “objectif fondamental”.Car le cartel, qui avait qualifié la sortie des énergies fossiles de “fantasme”, reproche à cette agence de l’OCDE, qui réunit les pays développés, de promouvoir des scénarios de neutralité carbone “irréalistes”.

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L’union fait la force des femelles bonobos

Elles ont moins de force que les mâles et pourtant les femelles bonobos ont un statut social plus élevé dans ces communautés de primates, qu’une nouvelle étude explique par leur capacité à former des coalitions.Avec les chimpanzés, les bonobos sont nos plus proches cousins dans l’ordre des primates. Mais ils se “distinguent de toutes les autres espèces de grands singes par le fait que les femelles occupent un rang élevé dans leur communauté”, rappelle l’étude parue jeudi dans Nature Communications Biology.Pour preuve, ce sont les femelles “qui décident quand et avec qui s’accoupler”, décrit un communiqué de l’Institut Max Planck sur le comportement animal, auquel est affilié une superviseure de l’étude, Barbara Fruth.Ce sont elles aussi qui ont priorité d’accès aux nourritures les plus prisées, “pendant que les mâles traînent dans les arbres en attendant leur tour”.Pourtant, un dimorphisme sexuel marqué fournit un avantage physique aux mâles, qui explique par exemple la domination incontestée de ces derniers chez les chimpanzés.L’étude interroge le mécanisme d’évolution menant des femelles à dominer largement un groupe, “un phénomène rare chez les animaux sociaux”, et propre à certaines espèces. Comme les hyènes tachetées, où les femelles ont la même dimension, et la même force, que les mâles.Plusieurs hypothèses pouvaient expliquer le phénomène, mais “aucune n’avait été testée chez des bonobos sauvages vivant dans leur jungle”, selon Barbara Fruth.Une équipe internationale de chercheurs a fouillé, sous la direction de Martin Surbeck à l’Université d’Harvard, trente ans de données collectées sur six communautés de bonobos de la République démocratique du Congo, leur seul pays d’habitat sauvage.Avec pour résultat qu'”autant que l’on sache, c’est la première preuve que la solidarité entre femelles peut inverser la structure de pouvoir favorisant les mâles, qui caractérise de nombreuses communautés de mammifères”, selon Martin Surbeck, cité dans le communiqué.- En quelques secondes -En étudiant près de 1.800 situations de conflit, dont plus de la moitié a été remportée par des femelles, ils ont écarté deux hypothèses. Celle de l’auto-organisation, où une forte proportion de mâles débouche sur un grand nombre de conflits entre eux, qui laisse un espace à des femelles pour s’affirmer. Et celle du contrôle sur la reproduction, où l’absence de signes extérieurs de la période de fertilité d’une femelle incite les mâles à en rabattre.Restait celle de la coalition, déjà décrite épisodiquement dans des communautés de bonobos, où les femelles se liguent contre un mâle agressant une de leurs congénères ou son petit.       Une situation “qui n’est pas la règle”, selon Barbara Fruth, mais qui fait que “les femelles bénéficient d’un statut élevé plutôt que d’une domination incontestée”.Statut qu’elles peuvent défendre férocement, avec d’abord des concerts de hurlements si puissants qu'”on s’en bouche les oreilles”, selon la chercheuse. Et au besoin une véritable poursuite du mâle jugé fautif, avec une correction dont les séquelles peuvent être fatales. Cette coalition, qui se forme en quelques secondes, est suffisamment dissuasive pour que les mâles “n’essaient pas de dépasser les bornes”, selon Barbara Fruth.Elle est d’autant plus surprenante que chez les bonobos, ce sont les femelles qui migrent le plus souvent d’une communauté vers une autre. Ce qui exclut l’explication de formation de bandes liées par une même origine. pcl/grd/hdz

Une lycéenne mortellement poignardée et trois blessés dans une attaque dans un lycée privé de Nantes

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés jeudi à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes, par un élève interpellé peu après les faits, suscitant une vive émotion.Les faits se sont déroulés vers 12H30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé, selon les tout premiers éléments de l’enquête.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X Emmanuel Macron. Dans un communiqué, le Premier ministre François Bayrou a appelé à “un sursaut collectif” face à la “violence endémique” dans “une partie de notre jeunesse”, disant vouloir “une intensification des contrôles” aux abords des écoles.Le chef du gouvernement veut également que “des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines” autour des “violences commises par les mineurs avec des armes blanches”.Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau sont arrivés sur place vers 17H30.La conférence de presse du procureur de la République de Nantes, initialement prévue en fin de journée, a été repoussée.Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste a indiqué être “en évaluation” pour savoir s’il se saisissait de l’enquête.Sur place, la rue menant à l’établissement est bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sortaient eux au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.- 13 pages -Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un premier témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandés de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré à l’AFP une collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.- “Horreur” -La maire de Nantes Johanna Rolland (PS) a fait part de son “émotion” face au “drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides”. “Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe”, a écrit l’élue sur X.”Face à cette violence inouïe, nous appelons à une prise de conscience collective sur l’importance de garantir la sécurité dans nos établissements scolaires”, a réagi le syndicat étudiant Uni, classé à droite.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation, a estimé que “l’école” était “endeuillée”.”Ce qui est redoutable c’est que c’est un élève de l’établissement. C’est impossible de tout contrôler et c’est impossible de fouiller tous les sacs de tous les établissements”, a-t-elle dit à l’AFP. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/CBN