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Au cœur du vivier de talents français en IA que s’arrachent les entreprises

C’est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l’Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d’élite très convoités, à l’international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en France, où elle aimerait intégrer le centre de recherche et développement d’un grand groupe sur les sujets d’énergie et de transition écologique.Pour cette étudiante de 22 ans, il est important de “pouvoir participer à ce plein essor de l’IA en France”.Paris-Saclay, qui regroupe grandes écoles et organismes de recherche, produit de futurs scientifiques et ingénieurs et se classe deuxième en mathématiques dans le monde après Harvard, rappelle Frédéric Pascal, vice-président IA de l’université.”Toutes les semaines, il y a de nouvelles offres de recrutement”, confie à l’AFP Ève Delegue, 23 ans, fraîchement diplômée du master MVA (Mathématiques, Vision, Apprentissage), piloté par l’ENS Paris-Saclay, l’une des voies royales pour travailler dans le secteur de l’IA.    Et les propositions sont variées : “entreprises, en assurance, de conseil en IA ; sociétés à Dubaï”, développe-t-elle par un matin brumeux d’octobre dans l’un des bâtiments du campus où se mêlent canapés multicolores, tables en bois brut et mur d’escalade.La France s’enorgueillit d’être le troisième pays du monde en nombre de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle et ses talents s’illustrent chez les géants de la tech. Deux Français occupent des fonctions prestigieuses chez des leaders du secteur : Yann LeCun dirige la recherche scientifique sur l’IA chez Meta et Joëlle Barral est directrice de l’ingénierie chez Google DeepMind.- Bâtir l’IA en France -Sur le campus de Paris-Saclay, Mathis Pernin, en master MVA, en est convaincu : Paris est “le meilleur endroit en Europe actuellement” pour faire de l’IA.L’étudiant, vêtu de noir, se verrait bien rejoindre une startup pour appliquer ses compétences en intelligence artificielle dans le domaine du sport.”En tant qu’Européen et Français, on a une certaine vision des choses qui diffère des Américains et des Chinois, qui est plus basée sur la régulation et la responsabilité”, poursuit-il. “Ca me plaît de travailler dans cette optique-là.”Car le contexte géopolitique joue aussi, analyse auprès de l’AFP Joëlle Pineau, directrice de l’IA chez Cohere, société canadienne spécialisée dans les modèles d’intelligence artificielle pour les entreprises. “Beaucoup de personnes qui auraient, par le passé, envisagé de partir aux Etats-Unis préfèrent construire leur carrière en Europe”, ajoute-t-elle. Cohere a justement ouvert en septembre un bureau à Paris et cherche à doubler ses effectifs pour y passer de 20 à 40 employés en 2026. Elle rejoint d’autres entreprises qui veulent puiser dans le vivier français et ont récemment posé leurs valises dans la capitale comme les start-up américaines Anthropic et OpenAI.   – Compétition et pénurie –  “La qualité et la densité de talents en France sont vraiment exceptionnelles”, souligne Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta. Pour recruter, “comme dans n’importe quel marché, il y a une compétition”, reconnaît Charles de Fréminville, directeur des ressources humaines de Mistral AI. La startup française d’IA, qui a récemment levé 1,7 milliard d’euros, recrute d’ailleurs activement et espère doubler de taille l’année prochaine pour atteindre 1.200 employés.”On a plusieurs milliers de candidatures par semaine”, détaille Charles de Fréminville, pour qui Mistral attire car c’est “une entreprise indépendante européenne” très “tournée vers la science”. Mais pour des sociétés plus petites comme Gojob, spécialiste français du recrutement temporaire à l’aide de solutions d’IA, qui possède un laboratoire de recherche à Aix-en-Provence, dénicher des ingénieurs de pointe peut se révéler plus ardu. “Il y a une pénurie de talents qui est patente”, regrette son patron Pascal Lorne. “Les écoles ne sortent pas suffisamment de talents par rapport à la demande”.Consciente des besoins croissants, l’université Paris-Saclay qui dénombre 1.500 diplômés Bac+5 en IA chaque année, veut faire doubler ce chiffre d’ici cinq ans. 

Haute-Vienne: alerte enlèvement pour un garçon diabétique de 13 ans, son père en garde à vue

Le dispositif alerte enlèvement a été déclenché mardi pour retrouver un garçon diabétique de 13 ans enlevé lundi soir dans un foyer de Haute-Vienne, et son père a été placé en garde à vue, selon une source proche du dossier. “Rayan, 13 ans, de type nord-africain, mesurant 1m52, yeux marrons, cheveux bruns, porteur de lunettes noires, habillé d’un sweat jaune pâle, d’un pantalon cargo beige, de baskets blanches avec le logo Nike rouge, nécessitant des soins constants pour diabète sévère, a été enlevé le 20 octobre à 18h à Panazol” dans la banlieue de Limoges, peut-on lire dans l’alerte publiée par le ministère de la Justice.Deux suspects sont recherchés: une femme âgée de 25 à 30 ans, de forte corpulence et aux longs cheveux noirs, portant un peignoir bleu vif et un bas de pyjama blanc à motifs, et un homme de corpulence moyenne, vêtu d’un pantalon de jogging noir et d’un sweat noir avec un logo Nike blanc, porteur d’une casquette noire, selon la même source.Les autorités enjoignent quiconque susceptible d’avoir localisé l’enfant de ne pas intervenir directement mais d’appeler le 197 ou d’envoyer un courriel à l’adresse alerte-enlevement@interieur.gouv.fr.- Placé dans un foyer -Il s’agirait d’un enlèvement diligenté par des proches, a déclaré une source proche du dossier, précisant que le père de l’enfant avait été placé en garde à vue.Rayan avait été placé mi-août dans un foyer à Panazol par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, précise le journal Le Populaire du Centre. Il faut le retrouver “rapidement” pour raisons de santé, a déclaré la responsable du foyer à un correspondant de l’AFP, se refusant à tout autre commentaire.Le diabète est une maladie grave caractérisée par un taux élevé de glucose dans le sang. Elle peut être jugulée par une activité physique, un régime alimentaire adéquat, un usage approprié de l’insuline ou encore un traitement.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déclenché pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création, la précédente fois dans l’Orne début octobre pour une fillette de trois ans finalement retrouvée saine et sauve. Son père, un homme de 36 ans séparé de la mère et ayant perdu son autorité parentale, a été mis en examen dans cette affaire avec deux autres personnes.

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Au Nigeria, la bataille du roi Dakolo contre le géant pétrolier Shell

Lorsqu’il était enfant dans le sud du Nigeria dans les années 1970, celui qui allait devenir le roi Bubaraye Dakolo pouvait facilement pêcher 20 kg de poissons en quelques minutes. Aujourd’hui, un pêcheur passe toute la nuit à jeter ses filets pour ne ramener qu’environ trois kg.Ce monarque nigérian, chef du royaume d’Ekpetiama, dans l’Etat de Bayelsa, depuis 2016, également ancien militaire, s’est lancé dans une bataille judiciaire contre un Goliath du pétrole.Lorsque le géant pétrolier Shell a annoncé au début de l’année qu’il se séparait de ses actifs terrestres sans avoir nettoyé la pollution pétrolière sur ses sites, le roi Dakolo a décidé qu’il ne pouvait plus garder le silence.Il a intenté une action en justice contre Shell pour le contraindre à nettoyer et restaurer l’environnement de son royaume. Devant le tribunal, il réclame deux milliards de dollars d’indemnisation pour son royaume. Les communautés agricoles et de pêcheurs du delta du Niger, le cœur de la production de pétrole brut du Nigeria, ont été les plus touchées par la pollution pétrolière qui empoisonne le sud du pays le plus peuplé d’Afrique depuis des décennies. Une enquête de quatre ans menée par la Commission pétrolière et environnementale de l’État de Bayelsa et un groupe d’experts internationaux a conclu en 2023 que le nettoyage de l’État de Bayelsa coûterait douze milliards de dollars. C’est à Bayelsa que le pétrole a été découvert pour la première fois en Afrique dans les années 1950, et que des entreprises, dont Shell, opèrent depuis des décennies. “J’ai moi-même de nombreuses preuves de leur culpabilité”, a assuré M. Dakolo à l’AFP lors d’une interview à Lagos, la capitale commerciale du Nigeria. Il se souvient avoir marché, enfant, pour se rendre à l’école “sur des oléoducs à nu” qui sillonnent son royaume de 1,5 million d’habitants afin d’éviter les routes principales très fréquentées. “Je suis né avec cette calamité sous les yeux” mais à l’époque, “je ne réalisais pas que c’était des atrocités”, a raconté le roi de 60 ans, vêtu de sa tenue cérémonielle multicolore. – “Morts-vivants” -Auteur de cinq livres, dont un récemment publié qui rassemble des preuves des “atrocités” commises dans le delta du Niger par les compagnies pétrolières, Bubaraye Dakolo a grandi en observant son père, travailleur dans une raffinerie. Les compagnies pétrolières attribuent la plupart des déversements de pétrole à des actes de sabotage et de vandalisme de la part de voleurs de pétrole. Le procès intenté par le monarque contre Shell doit faire l’objet d’une audience préliminaire mercredi. Son objectif est la suspension du transfert des actifs de Shell à un consortium nigérian baptisé Renaissance, en attendant qu’un accord sur le financement du nettoyage environnemental, le démantèlement des infrastructures obsolètes et l’indemnisation des communautés soit trouvé. “Ils doivent venir et restaurer l’environnement (…) On ne peut pas simplement venir détruire les lieux, gagner tout l’argent et nous laisser sans rien!”, s’est-il emporté en citant des études scientifiques qui montrent la présence d’hydrocarbures cancérigènes “dans notre sang, en quantités mortelles”. “Nous sommes donc en fait des morts-vivants”, a-t-il soupiré.Shell déclaré à l’AFP que Renaissance s’occupait désormais du litige et le consortium n’a pas répondu aux requêtes de l’AFP. Cependant, pas question pour le roi Dakolo d’exonérer Shell qui doit “rendre des comptes”: “Ils ont occupé mes terres pendant environ six décennies, les ont détruites et ont disparu sans procédure régulière”, insiste-t-il.Selon ses avocats, la société devrait soulever des objections préliminaires lors de l’audience de mercredi, ce qui retardera l’ouverture du procès.Une “stratégie visant simplement à nous épuiser”, selon le monarque dont la pugnacité reste inébranlable. “Si vous êtes un chef traditionnel ou un dirigeant et que vous ne défendez pas l’environnement, alors vous ne faites pas votre travail”, a-t-il conclu. Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, souhaite attirer davantage d’investissements étrangers depuis l’arrivée au pouvoir du président Bola Tinubu en 2023. La semaine dernière, Shell a annoncé un investissement de deux milliards de dollars dans un nouveau projet gazier offshore au Nigeria. 

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De l’usine à la plage, les tribulations d’un granulé de plastique qui fait pleurer les sirènes

C’est un granulé de plastique, rond et translucide le plus souvent, de 5 mm en moyenne, qui pris isolément semble inoffensif. Mais ce roi de l’évasion voyage en bande et quand ils se déversent par millions dans l’océan, il est quasiment impossible de les ramasser et d’enrayer leurs dégâts. Leur nom officiel? Granulés plastiques industriels ou GPI. Ils sont aussi appelés pellets ou “larmes de sirènes”.Ces GPI sont les premiers maillons de la chaîne de fabrication du plastique, “l’intermédiaire entre le pétrole principalement et les produits plastiques finis”, explique à l’AFP Kevin Tallec, du Cedre (organisme expert en pollution des eaux), docteur en biologie marine.L’usine est le milieu naturel de cette microbille qui, fondue avec des milliers d’autres, deviendra bidon, barquette ou tout autre objet plastique. Elle est produite par les géants de la pétrochimie, puis livrée par bateau ou camion aux plasturgistes qui la transforment. Les plus de 400 millions de tonnes de plastique produites par an mondialement, selon l’OCDE, le sont “majoritairement sous forme de granulés initialement”, rappelle Kevin Tallec.Et “entre 52.140 et 184.290 tonnes de granulés ont été perdus dans l’environnement au sein de l’UE en 2019”, selon la Commission européenne. Une régulation pour empêcher les pertes doit être votée jeudi par le Parlement européen.Ces granulés sont “révélateurs de l’omniprésence du plastique, plus nous allons consommer de plastique, plus nous en aurons besoin”, souligne le député français Philippe Bolo (MoDem), expert du sujet. – Marées blanches -Depuis longtemps dans l’environnement, ils se sont fait remarquer par d’immenses marées blanches, dont la plus grave s’est produite en 2021 au Sri Lanka où 11.000 tonnes se sont abîmées en mer. Le littoral Atlantique français a aussi connu des échouages fin 2022 et début 2023.Or, endiguer ce déferlement est une mission quasiment impossible. “On peut déjà être sûrs à 100% aujourd’hui que s’il y a une pollution par GPI, on n’arrivera pas à récupérer tous les granulés”, confirme Kevin Tallec. Solide, non soluble, léger… ce pellet flotte et s’éparpille. La récupération se fait “essentiellement manuellement”, détaille Kevin Tallec qui décrit “un travail intense physiquement, chronophage”.”Petite j’en ramassais déjà sur les plages, à l’époque quelques-uns seulement, mais la pollution est devenue chronique” et plus abondante, témoigne Amandine Le Moan, cofondatrice de l’association finistérienne Ystopia, oeuvrant à la préservation de la mer et du littoral.”Au départ on était très décontenancés, pas du tout outillés. Contribuer sans être équipés était juste impossible, car il ne fallait pas générer plus de dégâts en ramassant. On a même contacté une association au Sri Lanka pour avoir des conseils”, raconte-t-elle. Pour ce qui est de leur impact, la Commission européenne a répertorié des “effets néfastes” sur l’environnement, le climat, potentiellement sur la santé humaine et sur l’économie, certains “spécifiquement dus aux granulés” et d’autres “aux microplastiques en général”.Les études en laboratoire ont montré qu’un apport massif de GPI “pourrait modifier structurellement les habitats” des espèces concernées, note Kevin Tallec, en relevant aussi un “risque d’ingestion” et de “transfert des contaminants chimiques” dans la nature. Economiquement, M. Tallec recense notamment des risques de fermeture de la pêche ou de sites touristiques et évoque aussi l’impact esthétique ou sur le bien-être humain.Avec des coûts élevés à la clé, mais retrouver le pollueur relève généralement du casse-tête. – Conteneurs en perdition -Le plus souvent le déversement résulte de la chute d’un conteneur en mer que les armateurs avaient coutume de placer en haut des piles et dont ils ne déclaraient pas la perte.Depuis, l’Organisation maritime internationale (OMI) a émis des recommandations, non contraignantes, mais déjà suivies par des poids lourds du secteur.Armateurs de France, qui représente les entreprises françaises de transport et de services maritimes, les a ainsi adoptées.”Ces conteneurs doivent être identifiés, déclarés et traités d’une façon particulière, comme les produits chimiques et dangereux, placés sous le pont”, déclare à l’AFP Laurent Martens, délégué général d’Armateurs de France, favorable à des mesures contraignantes.Le transport n’est pas seul en cause: “plusieurs milliers de tonnes de GPI” sont perdues “par les voies opérationnelles et non accidentelles”, dit Kevin Tallec. – 1 euro le kilo -Les plasturgistes assurent ne pas être le maillon faible. “Nous avons bien conscience de tous les enjeux et bien évidemment la pollution plastique est quelque chose dont il faut qu’on se débarrasse”, déclare Caroline Chaussard, directrice RSE de Polyvia, organisation professionnelle française des plasturgistes.Mais selon elle, “les plus grosses fuites ne se trouvent pas chez le transformateur, c’est plutôt là qu’elles sont le plus faciles à juguler puisqu’elles sont sur un lieu circonscrit”.  En plus des problèmes environnementaux, “c’est de la matière première qui coûte cher et que personne n’a envie de perdre – un kilo coûte entre 1 et 1,3 euro”, souligne Joseph Tayefeh, secrétaire général de Plastalliance The European Plastics Alliance, représentant des plasturgistes français et européens.Pour Lucie Padovani, de l’ONG Surfrider, “ce n’est pas qu’une histoire de transport, c’est aussi une histoire plus large de la chaîne de valeur qui manipule ces granulés d’une manière qui ne permet pas d’empêcher la perte dans l’environnement”. Elle donne l’exemple de sites de production à Tarragone en Espagne où elle a constaté “une pollution impressionnante” ou à Ecaussinnes en Belgique. Philippe Bolo, qui s’est rendu dans la ville belge, témoigne aussi avoir “vu des sols agricoles, des rond-points, des forêts… avec des granulés partout”. – Silence radio -Du côté des producteurs, le silence règne, même parmi les signataires du programme Operation Clean Sweep (OCS), lancé dans les années 1990 pour prévenir leurs rejets de GPI.Les géants de la pétrochimie français Arkema ou américains Dow et ExxonMobil ont indiqué à l’AFP ne pas souhaiter s’exprimer. Leurs syndicats professionnels comme Plastics Europe ou France Chimie n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.M. Bolo, qui évoque un dialogue régulier avec les industriels, note aussi que “la seule chose qui (lui) manque aujourd’hui est de visiter un site de production de GPI”, malgré des demandes répétées. Le député a activement contribué à pousser la règlementation française, pionnière, qui s’est concrétisée par un décret en avril 2021. Celui-ci demande entre autres d’identifier les zones de pertes potentielles, de vérifier emballages et stockage, confiner, ramasser, former le personnel et contrôler.Le texte que le Parlement européen s’apprête à voter s’en est inspiré. Il ajoute des aménagements pour les petites entreprises et étend l’obligation de prévention des pertes aux transporteurs européens et étrangers opérant en Europe.Plastics Europe et EuPC (European plastics converters, plasturgie) “ont été fortement impliqués” dans la réflexion et “le compromis est bien reçu par l’industrie”, affirme à l’AFP Pedro Guincho, chargé de compte chez EuPC. Les sirènes vont-elle cesser de pleurer après ce vote ? Du côté des transformateurs, “on peut arriver au zéro fuite” avec ces nouvelles règles, estime Caroline Chaussard.Pour le monde maritime, dominé par les Européens, Laurent Martens est aussi optimiste: “Si les leaders du secteur suivent les recommandations, 80% du transport de GPI va être conforme”.

Incarcération imminente pour Sarkozy, une première historique

L’ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’est arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy est venu, accompagné de son épouse Carla Bruni, saluer ses partisans réunis à l’appel de sa famille, près de leur domicile de l’ouest parisien. “Libérez Nicolas!”, “Nicolas! Nicolas!”, a scandé la foule avant que le véhicule ne démarre, suivi par une noria de caméras et de photographes.”La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant…”, a écrit sur ses réseaux sociaux le président juste avant son incarcération. “C’est un innocent” que “l’on enferme”, a-t-il martelé.Emu aux larmes parmi les partisans de l’ex-président, François, 66 ans, qui a refusé de donner son nom, a dénoncé un “procès politique” et dit être venu “pour la démocratie”. “On est en Union soviétique!”, a protesté un autre manifestant, tandis que deux drapeaux français ont été accrochés sur une grille et que s’élevait épisodiquement la “Marseillaise”. Valérie Ghibeaux, 66 ans, a dit sa “honte d’être française”: “Quand on voit qu’il s’est battu bec et ongles pour nous, et on le remercie comme ça. C’est écœurant.”- “Trois semaines, un mois” -Attendu à 10H00 à la prison, Nicolas Sarkozy, 70 ans, bénéficiera-t-il de dérogations ou de conditions de détention particulières eu égard à son statut? Et surtout combien de nuits dormira-t-il dans sa cellule individuelle du quartier d’isolement, le plus à même de permettre d’assurer sa sécurité?  Dès qu’il aura été écroué à la Santé, autour de laquelle un important dispositif de sécurité a été mis en place et où une cinquantaine de surveillants se sont réunis en début de matinée pour dénoncer la surpopulation carcérale, ses avocats déposeront une demande de mise en liberté.La justice aura deux mois pour trancher, même si le délai devrait être plus court.”Quoi qu’il arrive”, ce sera “trois semaines, un mois de détention”, a estimé son avocat Christophe Ingrain sur Europe 1.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné l’ancien président à cinq ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat a fait appel et se dit innocent.- “Altérer la confiance” -Plus encore que cette condamnation, c’est le mandat de dépôt qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” de faits “de nature à altérer la confiance des citoyens”.Nicolas Sarkozy avait fustigé une “injustice” et “la haine” dont le poursuivraient certains magistrats. Il s’est aussi comparé à Alfred Dreyfus, l’officier envoyé sur l’île du Diable pour trahison sur la foi d’un faux document et sur fond d’antisémitisme débridé. Il a aussi confié qu’il entrerait à la Santé “la tête haute” et muni d’une biographie de Jésus et du roman “Le Comte de Monte-Cristo”, un homme qui se venge après une condamnation injuste. Il devrait aussi écrire un “livre qui raconte l’expérience qu’il vit aujourd’hui”, selon Me Ingrain.Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt visant leur favori.Prononcé de manière routinière par les tribunaux correctionnels, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, ce mandat de dépôt serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre le procès en appel.- Reçu par Macron -Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, Emmanuel Macron avait soulevé ce point sur X, jugeant que “dans notre Etat de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés”. Vendredi, il a reçu Nicolas Sarkozy, estimant ce geste “normal”, “sur le plan humain”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ira “voir en prison” celui qu’il considère comme son mentor en politique, afin de s’assurer de sa sécurité.Une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” avant les prochaines échéances judiciaires, notamment l’examen de la demande de mise en liberté, et risquerait de porter “atteinte à l’indépendance des magistrats”, a prévenu sur Franceinfo le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation.

Haute-Vienne: alerte enlèvement déclenchée pour un garçon de 13 ans souffrant de diabète

Le dispositif alerte enlèvement a été déclenché mardi matin pour retrouver un garçon de 13 ans souffrant de “diabète sévère” et enlevé lundi soir à Panazol (Haute-Vienne) dans la banlieue de Limoges, ont annoncé les autorités qui recherchent deux suspects.”Rayan, 13 ans, de type nord-africain, mesurant 1m52, yeux marrons, cheveux bruns, porteur de lunettes noires, habillé d’un sweat jaune pâle, d’un pantalon cargo beige, de baskets blanches avec le logo Nike rouge, nécessitant des soins constants pour diabète sévère, a été enlevé le 20 octobre à 18h à Panazol”, peut-on lire dans l’alerte publiée par le ministère de la Justice.Les suspects sont une femme âgée de 25 à 30 ans, de forte corpulence et aux longs cheveux noirs, portant un peignoir bleu vif et un bas de pyjama blanc à motifs, et un homme de corpulence moyenne, vêtu d’un pantalon de jogging noir et d’un sweat noir avec un logo Nike blanc, porteur d’une casquette noire, selon la même source.Les autorités enjoignent quiconque susceptible d’avoir localisé l’enfant de ne pas intervenir directement mais d’appeler le 197 ou d’envoyer un courriel à l’adresse alerte-enlevement@interieur.gouv.fr.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déclenché pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création, la précédente fois dans l’Orne début octobre pour une fillette finalement retrouvée saine et sauve.

Mireille Mathieu fête ses “soixante ans d’amour” avec le public et n’a “jamais autant eu le trac”

“J’ai une trouille pas possible!”, confie Mireille Mathieu à l’AFP: à 79 ans, et du haut de ses 1.200 chansons en douze langues et 3.000 concerts à travers le monde, l’artiste lance la tournée-anniversaire de ses soixante ans de carrière du 24 au 26 octobre à L’Olympia à Paris.Cette tournée passera par la Suisse, la Belgique, avant l’Allemagne, l’Europe de l’Est et le Canada en 2027. Elle s’accompagne de la sortie d’une compilation retraçant une carrière que Mireille Mathieu a débutée à même pas 18 ans, en remportant le 28 juin 1964 un concours de chant organisé par sa ville d’Avignon.R: “C’est un cap important, mais je n’y pense pas vraiment. Je continue de chanter comme au premier jour et tant que je pourrai. Je travaille tous les jours pour entretenir ma voix. Je suis une personne très disciplinée. Ce que je retiens surtout, c’est d’avoir toujours la chance de vivre ma passion et c’est formidable. Je suis très reconnaissante.”R: “Non, tout s’est enchaîné très vite et je n’ai pas vu le temps passer… Lors de mon premier passage le 21 novembre 1965 sur le plateau de Télé-Dimanche que j’ai gagné cinq fois de suite, j’ai chanté uniquement pour mes parents et mes frères et sœurs.J’étais très intimidée devant la caméra. Je ne me rendais pas compte. Ma meilleure récompense, c’est l’amour du public. Déjà 60 ans, c’est une grande histoire d’amour!”R: “J’ai une trouille pas possible! Je crois que je n’ai jamais eu autant le trac! C’est toujours un peu comme ça quand je chante en France, parce que c’est chez moi et que je vais retrouver mon public de toujours, celui qui m’a donné ma chance.”R: “C’est la salle de concerts que je préfère. Il y a une magie particulière avec le public si proche qui vous donne un amour extraordinaire. J’ai chanté pour la première fois à L’Olympia le 28 décembre 1965 en lever de rideau de Sacha Distel et Dionne Warwick avec +Mon Credo+ et trois chansons de Madame Piaf à qui je dois tant. Être comparée à cette grande dame a été le plus beau des compliments à la débutante que j’étais.”R: “Je serai accompagnée par mon orchestre qui me suit partout à l’étranger. Nous serons quatorze sur scène avec trois choristes. Je vais interpréter mon répertoire, les chansons que le public aime, ainsi que des raretés comme +La Voix de Dieu+ adaptée en français par Claude Lemesle. Je chante toujours sans prompteur. J’ai appris que le regard est le reflet de l’âme, donc je regarde le public toujours dans les yeux. Je démarre cette tournée à L’Olympia et le dernier concert anniversaire aura lieu chez moi, à Avignon. C’est une tradition.”R: “Je ne cherche pas de titre. Je suis simplement fière de représenter mon pays sur scène. Cela me rend encore plus exigeante pour être à la hauteur de cette responsabilité. En 1978, j’ai été bouleversée d’être choisie pour représenter Marianne dans les mairies, comme Brigitte Bardot quelques années avant.”R: “J’ai eu la chance d’avoir des auteurs et compositeurs extraordinaires comme Francis Lai, Michel Legrand, Maurice Jarre, Eddy Marnay, Maurice Vidalin, Claude Lemesle et tant d’autres… +Mon Credo+ a été ma première chanson, donc elle a une place toute particulière dans mon cœur, tout comme +Mille colombes+. Aujourd’hui et plus que jamais, on a besoin que la paix soit sur le monde…”

Virginia Giuffre shines light on Epstein ordeal in new memoir

A memoir by one of Jeffrey Epstein’s main accusers whose claims led to the downfall of Britain’s Prince Andrew was released Tuesday, promising to keep Epstein’s ties to President Donald Trump in the spotlight.While Trump features minimally in Virginia Giuffre’s book, pre-publication publicity has refocused attention on the Epstein saga in the United States where …

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New Delhi recouverte d’une chape de pollution après Diwali

La capitale de l’Inde, New Delhi, était recouverte mardi d’une épaisse chape de pollution toxique après une nuit de feux d’artifice tirés à l’occasion de Diwali, la fête hindoue des lumières. Mardi, le niveau de pollution a  atteint plus de 23 fois le niveau maximum quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, selon la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.Lundi, les habitants ont célébré Diwali chez eux, en allumant notamment de petites bougies pour honorer la déesse hindoue Lakshmi et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Beaucoup ont lancé des fusées des fusées pyrotechniques et fait exploser de gros pétards, très polluants.Mardi à l’aube, le niveau de  microparticules PM2.5 – les plus dangereuses car elles se diffusent dans le sang — ont atteint 846 microgrammes par mètre cube dans certains secteurs de la ville, selon IQAir. C’est plus de 56 fois la limite quotidienne maximale recommandée par l’OMS. Quelques heures plus tard, le niveau était redescendu à 320 microgrammes par mètre cube, soit 23 fois la limite fixée. La Cour suprême a assoupli en octobre l'”interdiction totale” d’usage des feux d’artifice et autorisé l’utilisation de “feux d’artifice verts” censés émettre moins de particules et de gaz. Les restrictions ordonnées les années précédentes avaient largement été ignorées par les habitants. La mégapole, qui compte plus de 30 millions d’habitants, figure régulièrement parmi les capitales les plus polluées de la planète.Chaque hiver, l’air froid reste bloqué sous un air plus chaud, lequel forme un “couvercle” empêchant l’épais nuage toxique à l’odeur âcre, généré par les usines, la circulation automobile et les brûlis agricoles, de se disperser en altitude.  Le gouvernement a indiqué avoir pris des  mesures pour réduire les niveaux de pollution, notamment en demandant aux autorités de garantir un approvisionnement ininterrompu en électricité afin de limiter l’utilisation des générateurs diesel. Les autorités de la capitale ont annoncé leur intention de procéder, pour la première fois, ce mois-ci, à un ensemencement des nuages, par avion, pour faire pleuvoir et chasser le brouillard toxique au-dessus de Delhi. La pollution atmosphérique à New Delhi est l’origine, chaque année, de milliers de morts prématurées, par cancers et maladies cardiaques ou respiratoires.Une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet a attribué à la pollution atmosphérique 1,67 million de morts en Inde au cours de l’année 2019.