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Global stocks mixed amid trade hopes as markets await tech earnings

Global stocks were steady on Monday as investors welcomed the absence of further trade war escalation over the weekend and as countries seek to temper US President Donald Trump’s tariffs.Major bourses avoided big swings on a comparatively news-light day ahead of heavily anticipated economic releases and earnings later in the week.Both the Dow and S&P …

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Trump escalates immigration crackdown to mark 100 days

The White House announced Monday a crackdown on “sanctuary cities” that defy Donald Trump’s hardline immigration policies, as the president closes in on his first 100 days in office.Trump’s spokeswoman Karoline Leavitt said the administration would name and shame cities accused of blocking efforts to protect “American communities from criminal aliens.”The Republican leader will sign …

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Attaques de prisons: 25 interpellations dans une vaste opération de police

Quinze jours après les premières attaques mystérieuses de prisons au nom d’un groupe inconnu “DDPF”, vingt-cinq personnes ont été interpellées ou extraites de leur cellule lundi partout en France dans le cadre d’une vaste opération de police.L’opération lancée à 6H00 lundi s’est déroulée en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, selon une source proche du dossier. Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s’est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours.Le Pnat a annoncé dans un premier temps dans un communiqué 22 interpellations. Auxquelles se sont ajoutées “trois interpellations supplémentaires” plus tard dans la matinée, a-t-il précisé peu avant 10H00.Parmi elles, cinq étaient détenues et ont été extraites de leur cellule, selon le Pnat. Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures.Les investigations ont permis des “avancées significatives” quant à l’identification des personnes ayant pu commettre les faits et sur les “commanditaires”, affirme le Pnat.”Il y aura, sans doute, d’autres interpellations”, a affirmé sur TF1 le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, promettant en outre l'”anonymisation” des identités des agents pénitentiaires.Le parquet antiterroriste recense une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d’autres faits ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que des “liens” puissent “nécessairement” être établis “à ce stade” avec cette enquête, a souligné le Pnat, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.Le coup de filet intervient alors que le Sénat puis l’Assemblée nationale s’apprêtent à voter cette semaine une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants pour une adoption définitive.Alors que les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, ont dès le début de ces attaques mystérieuses vu la main des narcotrafiquants, le Pnat et la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) ont relevé dans leur communiqué commun que les faits étaient “susceptibles de s’inscrire” dans la “très grande criminalité organisée”.Dans un message sur le réseau social X, Bruno Retailleau a salué l’action des “magistrats et des enquêteurs” qui ont “fait preuve d’un grand professionnalisme”. “Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic”, a écrit sur X Gérald Darmanin.- Groupe inconnu -Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag “DDPF” (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap).S’en était suivie une série d’incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d’artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.Le Pnat s’est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des tags “DDPF” avaient également été retrouvés. Le Premier ministre, François Bayrou, s’était rendu le surlendemain dans ce centre pénitentiaire, en soutien aux personnels pénitentiaires, accompagné de M. Darmanin et de M. Retailleau. Il avait également pointé du doigt la criminalité organisée. “Ces attaques montrent que l’action du gouvernement et de l’État touche juste”, avait déclaré M. Bayrou devant la presse, en évoquant des “réseaux” qui se “croyaient en situation d’impunité” et “tout d’un coup, voient la perspective de sanctions plus sévères, plus rigoureuses, sans les moyens de continuer à exercer leurs activités néfastes depuis la prison”.Le groupe “DDPF” totalement inconnu avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram, qui les a ensuite supprimés et fermé le canal.Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d’autres actions faisaient davantage penser à l’ultragauche, avait relevé une source policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.

Péninsule ibérique: panne d’électricité géante, courant rétabli à hauteur de 20% en Espagne

L’électricité revient progressivement lundi en Espagne, où elle était rétablie à hauteur de 20% en début de soirée, après de longues heures d’une coupure de courant “exceptionnelle”, d’origine inconnue, qui a touché à la mi-journée l’ensemble de la péninsule ibérique et perturbé le trafic aérien et ferroviaire.Des clients qui se précipitent sur les distributeurs bancaires aux rues bondées d’habitants cherchant désespérément à trouver un réseau téléphonique, la panne d’électricité géante a plongé l’Espagne dans la confusion.Après avoir tenu une “réunion extraordinaire du conseil de sécurité national”, le Premier ministre Pedro Sanchez a dit espérer un retour “rapide” de l’électricité, en assurant que l’Etat était à pied d’oeuvre.Peu avant 20H00 (18H00 GMT), le gestionnaire du réseau espagnol REE a annoncé que le courant était rétabli à hauteur de 20% en Espagne continentale. “L’approvisionnement a déjà été rétabli dans plusieurs territoires du nord et du sud de la péninsule grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc”, avait déclaré auparavant le chef du gouvernement, lors d’une déclaration solennelle depuis sa résidence officielle en fin d’après-midi.En parallèle, les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays, ce qui devrait nous permettre un rétablissement rapide de l’approvisionnement” de l’électricité dans toute l’Espagne”, a ajouté le dirigeant socialiste.La coupure de courant, d’une ampleur “exceptionnelle” selon REE, a débuté à 10H30 GMT (12H30 en Espagne) pour une raison encore inconnue. Elle a provoqué le chaos dans les transports, en Espagne comme au Portugal.”Nous n’avons toujours pas d’informations concluantes sur les causes” de la panne, a assuré M. Sanchez, en appelant les habitants à “s’informer par les canaux officiels” de communication et ne pas spéculer.Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui déclaré sur X qu’il n’y avait “pas d’indication d’une cyberattaque à ce stade”.”L’Espagne dispose des outils pour faire face à ce type de situations”, a rassuré M. Sanchez. “Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a-t-il ajouté, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”.En début d’après-midi, REE avait évalué “entre 6 et 10 heures” le temps nécessaire pour rétablir l’électricité dans l’ensemble du territoire espagnol, dans le meilleur des cas.Peu avant 17H00 (15H00 GMT), il a annoncé que le courant était revenu dans “plusieurs zones du Nord, du Sud et de l’Ouest” du pays.La circulation des trains sur le réseau espagnol ne pourra pas être totalement rétabli lundi, a annoncé sur X en fin d’après-midi le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente.- Piégés dans des ascenseurs -A Madrid comme à Barcelone, de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique signal, circulant à pied au milieu d’embouteillages monstres.A Barcelone, Gloria Sanchis, une retraitée de 69 ans originaire d’Elche, dans la province d’Alicante, patiente déjà depuis une heure et demi pour prendre un bus qui doit l’emmener à l’aéroport.”Nous ne savons absolument rien, parce que les téléphones ne fonctionnent pas, il n’y a pas de connexion internet”, se lamente-t-elle.La compagnie Telefónica a précisé qu’elle opérait “grâce à des générateurs et des batteries dans l’attente du retour du courant”.Les métros sont à l’arrêt et la direction générale du trafic routier (DGT) a demandé aux voitures de ne pas circuler.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales. – Coupures à Lisbonne  -D’après la radio publique RNE, la coupure n’affecte pas les îles Canaries et les îles Baléares.Le trafic aérien est perturbé en Espagne et au Portugal, notamment dans les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol.Au Portugal, le gestionnaire du réseau électrique national (REN) a affirmé qu’il lui était “impossible de prévoir quand la situation reviendra à la normale”.”Tous les plans de rétablissement par étapes de l’approvisionnement d’énergie ont été activés, en coordination avec les producteurs et opérateurs européens d’énergie”, a précisé REN dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Il s’agirait apparemment d’un problème dans le réseau de transport (d’énergie électrique, NDLR) dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne”, a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l’agence de presse Lusa.D’après plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, la coupure touche plusieurs quartiers de Lisbonne, où le système de signalisation routière est en panne.Selon les médias locaux, au moins quatre rames du métro de la capitale portugaise ont dû être évacuées.- “Aider l’Espagne” -Pour sa part, la Commission européenne a indiqué être “en contact” avec les autorités espagnoles et portugaises afin de déterminer “les causes” de la panne.En France, elle a touché le Pays basque (sud-ouest), frontalier de l’Espagne, pendant une courte durée.Le gestionnaire français du réseau RTE a indiqué être mobilisé pour porter assistance au gestionnaire du réseau espagnol, et avoir déjà réalimenté pour 700 MW de consommation via la France. Il a précisé être “en capacité d’augmenter son aide à l’Espagne à 950 MW dès que le réseau ibérique sera en capacité technique de l’accueillir”.Récemment, dans le monde, hors coupures d’électricité liées à des phénomènes météo, des méga-pannes d’électricité ont affecté la Tunisie en septembre 2023, le Sri Lanka en août 2020, l’Argentine et l’Uruguay en juin 2019, ainsi que l’Inde, dont la moitié du pays est, fin juillet 2012, victime d’un black-out géant.En Europe, le 4 novembre 2006 avait marqué la première grande panne d’électricité communautaire, quand une défaillance du réseau allemand plonge dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans, auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn/thm/def/cls

Cimetière harki de Rivesaltes: l’enquête historique avance mais des zones d’ombre subsistent

L’enquête historique sur un cimetière longtemps oublié d’une soixantaine de harkis et d’enfants de harkis décédés au camp de Rivesaltes a enregistré lundi des avancées mais il manque encore “des éléments”, selon la ministre déléguée à la Mémoire, Patricia Miralles, notamment sur les raisons du transfert de leurs ossements dans les années 1980.”Nous, archéologues, on a recueilli des preuves, on a remis un rapport qui rassemble tous les éléments documentaires permettant de localiser le cimetière et de montrer qu’il a été effacé”, a expliqué à l’AFP Dominique Garcia, président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).Les chercheurs de cet institut ont expliqué lundi matin à une soixantaine de représentants des familles de harkis venus de toute la France et qui pour certains découvraient avec émotion pour la première fois l’endroit – un rectangle de terre et de rocaille identifiable par un grillage au milieu de la garrigue – que leurs proches avaient été enterrés ici et que oui, le cimetière avait ensuite été “effacé”.En attestent des photos aériennes de différentes époques puis les fouilles réalisées sur place au cours de l’année 2024 à la demande du ministère des Armées répondant aux requêtes des familles, et qui ont permis de retrouver, enfouis, des piquets de délimitation du cimetière, ou encore des plaques métalliques numérotant les tombes.- Ossements retrouvés -Après des échanges à huis clos avec les familles, Mme Miralles a salué “une phase essentielle” pour que le camp de Rivesaltes, qui a accueilli “dans des conditions indignes” près de 22.000 harkis (le nom donné aux auxiliaires algériens de l’armée française) et membres de leurs familles après l’indépendance de l’Algérie, entre 1962 et 1965, ne soit plus un “non-lieu de mémoire”.Mais elle a aussi reconnu lundi qu’il manquait “des éléments” pour comprendre pourquoi leurs ossements ont été déplacés au cours du mois de septembre 1986, et le cimetière du camp ainsi rayé de la carte, sans que les familles ne reçoivent aucune information.La ministre a, à cet égard, détaillé le contenu de quatre caisses contenant des milliers d’ossements retrouvés dans le cimetière communal de Rivesaltes et qui pourraient justement être ceux du cimetière harki, “quatre adultes et une cinquantaine d’enfants de 0 à 3 ans”.Il n’existe “pas encore de certitude” mais une “très forte présomption” qu’il s’agisse bien des ossements des victimes du camp, a précisé le professeur en anthropologie biologique Pascal Adalian, qui dirige l’équipe de recherche marseillaise chargée de les étudier.- “Chercher et transmettre” -Pour expliquer le transfert des ossements, Mme Miralles a indiqué à la presse compter désormais “beaucoup sur le maire de Rivesaltes” et ses recherches dans les archives municipales.”On ne fait que ça: chercher et transmettre, on ne fait aucune rétention de document. Tout ce qu’on trouve, on le transmet”, a expliqué à l’AFP l’édile, André Bascou, 81 ans, en poste depuis 1983 et présent lundi tout au long de la journée organisée au mémorial du camp.”Actuellement, nous sommes en train de scanner toutes les délibérations du conseil municipal de 1983 à 1987 ainsi que tous les arrêtés du maire, et tout ce qu’on trouve, on communique”, a-t-il insisté.Les analyses sur les ossements doivent se poursuivre mais M. Adalian a prévenu les familles: “On ne fera pas des miracles, parce qu’on n’a pas beaucoup d’informations”, compte tenu des très jeunes âges des enfants décédés, de la petitesse des os et de la dégradation du peu d’ADN qu’ils détiennent peut-être encore, a-t-il détaillé.Au terme des interventions, même si des pas vers la vérité historique étaient salués par certains au sein des familles, d’autres confiaient leur déception après une “journée éprouvante psychologiquement”, comme Marie Gougache du collectif des disparus du camp de Rivesaltes, dont la soeur Aziza y est décédée en mars 1963.”Une de nos batailles va être de sanctuariser ce site. C’était un cimetière, ça restera un cimetière, il faut continuer le combat pour qu’il soit sanctuarisé avec un dépôt de stèle”, a-t-elle dit.Quant aux tests ADN, elle se dit personnelement prête à les demander, si c’est possible de les mener. “Moi, je n’ai pas fait mon deuil, je ne sais pas si ma sœur est à Marseille, on reste encore avec beaucoup de questions.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Feuille de route énergétique: Bayrou ménage le RN en repoussant la publication d’un décret

François Bayrou a fait un geste en direction notamment du Rassemblement national lundi, en disant souhaiter qu’un décret définissant la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années soit publié “d’ici à la fin de l’été”, après l’examen d’une proposition de loi sur le sujet.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années, détaille les objectifs énergétiques de la France: quelle part pour le nucléaire, les énergies renouvelables?La programmation doit faire l’objet d’un décret.Mais pour le RN, qui a laissé planer une menace de censure sur le sujet, et pour des parlementaires de droite et du centre, pas question de laisser passer ces orientations sans vote.Face aux levées de boucliers, l’exécutif a proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur LR Daniel Gremillet, a priori à partir du 16 juin, selon le gouvernement. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire.Sous pression, François Bayrou avait déjà proposé ce premier débat lundi sur la souveraineté énergétique de la France, à la portée limitée en l’absence de vote.Premier monté à la tribune, devant un hémicycle dégarni, et pendant qu’une panne d’électricité géante touchait toute la péninsule ibérique, le Premier ministre a assuré que “le gouvernement n’a rien à vendre, aucune thèse à faire triompher sur les autres”.Il a dit souhaiter que la publication du décret ait lieu “après l’examen de la proposition de loi” Gremillet, alors qu’elle avait jusqu’ici été annoncée “d’ici à l’été”, après le débat sans vote au Parlement.Le gouvernement explique parallèlement que le décret est très attendu pour lancer des appels d’offre, notamment pour l’éolien en mer.Le Rassemblement national a de son côté revendiqué “une grande victoire politique”. “Si Marine Le Pen n’était pas intervenue (…) l’administration aurait adopté ce décret dans le dos du Parlement”, a déclaré Jean-Philippe Tanguy.La cheffe de file des députés RN a elle dénoncé depuis la tribune une PPE aggravant des “politiques injustes et ruineuses”.- “Soutien raisonné” aux renouvelables -Le projet de planification, dont M. Bayrou a promis une “version améliorée et corrigée”, prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE, qui prévoyait de fermer des réacteurs, le nouveau texte acte une relance de l’atome, avec la construction de six nouveaux EPR2. L’ambition du rythme de déploiement des renouvelables est confirmée, en particulier pour l’éolien en mer.François Bayrou a donné comme priorité “de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées”, et défendu un “mix électrique” associant une “orientation de base pro-nucléaire” à un “soutien raisonné aux énergies renouvelables”.Il a annoncé qu’un “groupe de travail” piloté par le député Renaissance Antoine Armand et Daniel Gremillet serait “missionné pour mener des auditions et des études complémentaires” sur l’avenir énergétique du pays, et rendrait ses conclusions fin mai.Une partie de la gauche a elle critiqué lundi la part d’effort dévouée au nucléaire.”Le gouvernement s’est lancé dans un programme effréné de constructions de réacteurs”, sans “aucun effort réel (…) pour structurer une filière industrielle solide, souveraine des énergies renouvelables”, a lancé Aurélie Trouvé, présidente LFI de la commission des Affaires économiques, rappelant les retards du futur EPR2 de Penly.”Miser prioritairement sur le nucléaire, c’est aggraver notre retard dans la transition énergétique (…) c’est recommencer l’erreur du Minitel contre Internet”, a estimé l’écologiste Dominique Voynet.A droite Jérôme Nury (LR) a dénoncé au contraire “cette folie de toujours plus d’énergies renouvelables, intermittentes”, qui “enlaidissent nos paysages” et sont selon lui un “gouffre financier”. “Trop” d’énergies renouvelables pour la droite, “trop de nucléaire” pour la gauche: “peut-être que la PPE est équilibrée”, a lancé la députée macroniste Olga Givernet.Un débat sur le même thème est prévu le 6 mai au Sénat.

Kim Kardashian et les “papys braqueurs”: le procès du retentissant braquage s’est ouvert à Paris

Des “papys braqueurs” sur le banc des accusés: le procès du braquage à 9 millions d’euros de Kim Kardashian, dans sa chambre d’hôtel en pleine Fashion week en 2016, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Paris, en l’absence de la reine des influenceuses, qui viendra témoigner plus tard.La première journée était consacrée à l’organisation: tirage au sort des jurés, planning des quatre semaines de procès, résumé des faits, identité des accusés, appel des parties civiles…Dans le box réservé à ces dernières, pas de star aujourd’hui: “Kimberly Kardashian” comme dit le président David De Pas, a fait savoir qu’elle viendrait au procès, mais uniquement pour son audition, prévue le 13 mai.Ils sont 10 à comparaître (neuf hommes et une femme), tous désormais libres après avoir fait de la détention provisoire et donc assis à côté de leurs avocats, dans le prétoire de la petite salle d’audience remplie à bloc.Beaucoup des accusés au casier judiciaire souvent déjà bien rempli ont autour de 70 ans. C’est inhabituel et ça se voit vite: par leurs cheveux blancs, grisonnants ou absents, et les dispositions particulières prises par la cour.Pour Aomar Ait Khedache, dit “Omar le vieux” (69 ans la semaine prochaine), arrivé appuyé sur une canne, qui n’entend plus et ne peut plus parler, des sténotypistes retranscrivent l’audience en direct sur un écran d’ordinateur placé devant lui. Il répond en écrivant à la main sous un petit rétroprojecteur reproduisant ses mots à l’écran de la salle. Parfois il lève simplement le pouce pour dire oui.A Didier Dubreucq, dit “Yeux bleus”, larges épaules, chauve, tête d’ancien boxeur qu’il est, la cour indique qu’il pourra s’absenter pour sa chimiothérapie en cours. L’accusé répond placide qu’il fera en sorte “d’être là malgré tout”.Et au bout d’une heure, l’un d’eux demande à se lever pour une envie pressante. “Il y a de mémoire trois accusés dans cette situation” qui pourront sortir autant que nécessaire, indique le président.- “Fantasme” -Sur les bancs des accusés on trouve encore Christiane Glotin (78 ans), toute petite femme chic, Yunice Abbas (71 ans), qui a hâte de présenter ses excuses à Kim Kardashian selon sa défense. Parmi les plus jeunes: Gary Madar (35 ans), frère du chauffeur de Kim Kardashian et qui aurait donné le tuyau aux autres – il nie. Et Harminy Ait Khedache (37 ans), qui a reconnu avoir conduit son père et d’autres près de l’hôtel de Kim Kardashian mais sans avoir été mis au courant du braquage, jure-t-il.Deux accusés, enfin, ne seront finalement pas jugés. L’un d’eux est décédé à 72 ans en mars, et le doyen (80 ans) souffre de la maladie d’Alzheimer et n’est pas apte à comparaître.Faute de Kim Kardashian en ce premier jour de procès ultra-médiatique, les près de 400 journalistes accrédités (dont un quart d’étrangers) n’ont pas tous fait le déplacement, mais le couloir de dizaines de mètres réservé aux caméras dans une des galeries de l’historique palais de justice sur l’île de la Cité est tout de même bien rempli.En passant devant, l’un des avocats de la défense, Me Joseph Hazan, espère qu’après “l’emballement médiatique” viendra désormais le temps des “débats judiciaires calmes, apaisés”, et appelle à sortir “du fantasme de cette affaire” pour “en faire un dossier comme un autre”.- Le “ring” -Cette nuit d’octobre 2016, il est près de 03H00 du matin quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son “ring”.Le “ring”, c’est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d’euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les “papys braqueurs”, comme la presse les a surnommés.Montant du butin: neuf millions d’euros, soit le plus gros vol d’un particulier depuis 20 ans en France.Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L’or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d’euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu’une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.Le braquage n’a duré qu’une dizaine de minutes – mais traumatisera Kim Kardashian. Ainsi que le réceptionniste Abderrahmane Ouatiki, forcé à accompagner les braqueurs et victime oubliée de l’affaire.”Il l’a vue comme une femme, non pas comme une star, comme une mère qui avait peur de ne plus revoir ses enfants”, affirme aux journalistes son avocat Henri de Beauregard.Avant de suspendre l’audience pour la journée, le président demande à chacun s’il reconnait les faits reprochés. “NON”, écrit sur sa feuille de papier Aomar Ait Khedadche, qui a admis avoir ligoté la vedette mais pas l’organisation du braquage. La plupart contestent également, sauf Yunice Abbas. “J’ai participé”, dit-il, mais “enlèvement et séquestration c’est pas dans mon vocabulaire, je fais pas ça”.