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Début de travaux titanesques pour renforcer Fort Boyard, menacé par les vagues

Le chantier visant à protéger Fort Boyard, emblématique édifice militaire devenu décor de télévision qui menace de s’écrouler sous les assauts des vagues, a débuté cette semaine avec le démarrage de travaux de terrassement.Lors de la première phase de ces travaux, qui vont s’étaler sur trois ans pour un budget prévisionnel de 36 millions d’euros hors taxe, une pelleteuse installée sur un ponton flottant va extraire entre 3.500 à 4.000 mètres cube de remblais dans une profondeur de 5 à 7 mètres autour de la bâtisse.Les amas de roches, essentiellement constitués de maçonneries d’ouvrages historiques entourant le fort et tombées en ruine depuis, sont ensuite rejetés en mer dans des fosses existantes situées à proximité.En septembre prochain, lors des grandes marées d’équinoxe, la risberme (talus de protection qui ceinture la base de l’édifice) sera aussi restaurée afin de stabiliser ces zones endommagées par l’assaut des vagues.En 2026, un éperon et un havre d’accostage en béton armé, reprenant le relief de la base en granit du fort, seront fabriqués à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avant d’être installés à l’avant et à l’arrière du bâtiment, à l’été 2027.”On refabrique des ouvrages qui ont existé lors de la construction du fort au XIXe siècle, avec une géométrie quasi-identique. Le fort va reprendre son image originelle avec des éléments dimensionnés pour (tenir) au moins 100 ans”, indique mercredi Jean-Bruce Boisson, directeur d’exploitation d’ETPO (Entreprise de travaux publics de l’Ouest), spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, lors d’une visite de presse.Avec ses “fissures qui lézardent les murs”, “il y a vraiment urgence à agir parce qu’aujourd’hui c’est tout l’édifice qui bouge du fait de la disparition de protections. Si on ne fait rien, il va s’écrouler”, assure la présidente du département de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly.Le conseil départemental a voté une autorisation atteignant 44 millions d’euros pour ces travaux et lancé un appel aux dons. La collectivité prévoit de rendre accessible le site aux visiteurs “à l’été 2028”.Bâti entre 1803 et 1857, ancien ouvrage militaire devenu prison entre l’île d’Oléron et l’île d’Aix, Fort Boyard était tombé en déshérence avant d’être inscrit aux monuments historiques. Racheté en 1988 par Jacques Antoine, producteur de jeux télévisés, il a été cédé l’année suivante pour un franc symbolique au département de la Charente-Maritime, chargé depuis de l’entretenir.

Evasion dans un sac à linge: l’évadé et son complice mis en examen et écroués

L’homme qui s’était échappé de la prison de Lyon-Corbas dans un sac à linge et son codétenu complice présumé, interpellés lundi après trois jours de cavale, ont été mis en examen mercredi et placés en détention provisoire, a annoncé le parquet.L’évadé, âgé de 20 ans et suspecté d’un meurtre, avait passé vendredi la porte de cette maison d’arrêt caché dans un gros sac à linge de son codétenu qui était libérable. C’est seulement samedi matin que son absence en cellule avait été constatée.Le jeune homme avait été repris lundi matin à Sathonay-Camp, dans la banlieue nord-est de Lyon, et son codétenu dans la soirée à la gare de Marseille.Un juge d’instruction lyonnais les a mis en examen mercredi pour “évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs”, a indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.Ils ont été placés en détention provisoire dans des maisons d’arrêt différentes, et pas à celle de Corbas.Natif de Mayotte, le jeune évadé était en détention provisoire à Lyon-Corbas, suspecté du “meurtre en bande organisée” d’un trafiquant de drogue et d'”infraction à la législation sur les armes”, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.Il y a eu “manifestement toute une série de dysfonctionnements” “graves” et “inadmissibles”, avait estimé le directeur de l’administration pénitentiaire, Sébastien Cauwel, en commentant cette évasion selon un procédé “extrêmement rare”.Il avait annoncé l’ouverture d’une enquête interne et d’une inspection de l’inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.

Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron, homme de l’affaire Elf, est décédé

Après des années à la tête des plus grandes entreprises françaises et quelques autres en détention, Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG d’Elf, est décédé mercredi à Paris, d’un cancer à l’âge de 81 ans. “Jusqu’au bout, le grand capitaine d’industrie qu’il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l’industrie française”, a écrit Marlène Le Floch-Prigent, sa femme, dans une déclaration transmise à l’AFP.Il a dirigé des grandes sociétés françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993) racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996). “Loïk avait une passion pour la France qu’il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu’en grand serviteur de l’Etat “, ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie. Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit comme directeur de cabinet. Un an plus tard, ce Breton barbu aux yeux bleus est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc.Il est aussi connu pour avoir passé environ du temps en prison pour des malversations financières.La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d’influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant les dirigeants du groupe, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua de 1989 à 1993. Loïk Le Floch-Prigent a été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.Il avait été libéré avec trois ans d’avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu’il ne supportait pas.”Comme il a été président d’Elf, il a payé les pots cassés”, estime sa veuve auprès de l’AFP. En 2012, il est arrêté en Côte d’Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d’escroquerie. Rentré en France l’année suivante, il clame son innocence. – “Conseiller” -“Cet homme, qui avait été le seul à avoir dirigé trois entreprises nationales majeures Elf, GDF et la SNCF” avait “par-dessus tout l’amour et le souci de notre souveraineté et de notre industrie qui l’auront guidé toute sa vie durant”, a estimé mercredi l’avocat Patrick Klugman, qui a connu l’ancien grand patron alors détenu au Togo “dans le cadre d’un règlement de compte sordide où il n’avait rien à voir”. Ces dernières années, il exerçait des activités de “conseiller” dans l’industrie, son “cheval de bataille”, et “jusqu’au bout, il travaillait encore”, explique sa femme à l’AFP.L’ancien patron socialiste a “conseillé beaucoup de monde” en politique, “la droite, la gauche, tous les partis sont venus le chercher”, indique son épouse. Mercredi après-midi, les réactions politiques au décès de M. Le Floch-Prigent provenaient surtout de l’extrême droite.Eric Zemmour estime sur X avoir perdu “un grand-frère et un ami”. “Il me contait ses discussions avec le Président Mitterrand, dont il avait été le conseiller avisé et passait au crible de son intelligence scientifique mes analyses et mes idées”, raconte-t-il en évoquant aussi un homme “compétent et pédagogue” dans les domaines de l’économie, de l’industrie, et de l’énergie.L’ex-dirigeant de grandes entreprises “a indéniablement contribué à la transformation et à la modernisation du tissu industriel national”, écrit la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, sur X. “La Nation perd un serviteur sincère, soucieux que notre pays retrouve la puissance et la prospérité”, estime Jordan Bardella, sur le même réseau social.Réagissant sur X à la “triste nouvelle” de sa disparition, Erik Tegnér, directeur du média d’extrême droite Frontières, indique qu’il en était notamment “membre du comité stratégique”.Côté patronat, la présidente de l’organisation Ethic à laquelle Loïk Le Floch-Prigent appartenait, a salué “un très grand chef d’entreprise, un passionné d’industrie, un personnage”. “Il a tout risqué et il a payé”, écrit Sophie de Menthon dans un communiqué.

Canicule: dans les Alpes, l’eau et la neige manquent déjà

Le spectre de la fournaise de l’été 2022 rôde: la canicule de juin a laissé des traces dans les Alpes où la neige manque déjà, affectant des glaciers eux-mêmes en sursis et les refuges qui en dépendent.”Tout a séché”, constate Noémie Dagan, gardienne du refuge de la Selle, à 2.673 mètres d’altitude dans les Ecrins, un grand massif minéral niché entre l’Isère et les Hautes-Alpes, dominé par deux majestueux pics de plus de 4.000 m.Le névé qui fournit habituellement en eau son refuge de 60 places a déjà “un peu l’allure de ce qu’on devrait avoir fin juillet, début août. On a quasiment un mois d’avance sur la fonte de la neige”, se désole-t-elle.Or, le refuge, dépourvu de citerne, fonctionne à flux tendu. Si l’eau vient à manquer, il est contraint de fermer: cela s’est déjà produit une première fois à la mi-août 2023.Noémie Dagan espère s’en sortir cette année avec ses deux autres captages dont un “de secours”, un kilomètre de tuyaux de plastique mis en place au prix de gros efforts humains pour prélever l’eau d’un glacier proche du pic de la Grave.Mais les pentes sur lesquelles le tuyau a été tiré, raides et instables, sont vulnérables aux orages “de plus en plus violents” qui ravinent le massif. La Société des touristes du Dauphiné, propriétaire du refuge, réfléchit à des solutions plus pérennes mais manque de moyens, souligne-t-elle.Exerçant son métier depuis une quinzaine d’années, Noémie Dagan dit avoir vu “les glaciers et la haute montagne se métamorphoser”. Or, “les glaciers sont nos châteaux d’eau (…). Je pense qu’on est vraiment des sortes de sentinelles qui avons vue sur les impacts à venir”, souligne-t-elle.- Pomper l’eau -Thomas Boillot, guide de haute montagne fréquentant de longue date les Ecrins, n’aurait jamais pensé voir apparaître des problèmes d’eau dans les refuges: “Ça ne nous avait jamais traversé l’esprit”, relate-t-il. Et pourtant les cas se multiplient “et il y en aura certainement d’autres”, énumère-t-il. Certains névés, jadis éternels, fondent en été, les précipitations se raréfient et les glaciers changent de forme à mesure qu’ils fondent, désorganisant l’approvisionnement des refuges.Là où l’eau arrivait auparavant “par gravité” grâce aux réserves de neige et de glace en amont, elle devra à l’avenir être pompée en contrebas, explique-t-il.Les scientifiques estiment que le changement climatique est presque deux fois plus important dans les Alpes qu’au niveau mondial et qu’il n’y aura plus ou presque plus de glaciers en France d’ici 2100. – L’oeil des Bossons -L’année 2025 s’annonce également périlleuse pour les 1.400 glaciers suisses où la neige et la glace accumulées ont fondu cinq à six semaines plus tôt que d’habitude, selon les autorités.Xavier Cailhol, doctorant en sciences de l’environnement et guide de haute montagne, revient pour sa part tout juste du massif du Mont-Blanc, où il a lui aussi été témoin de l’impact “brutal” de la canicule.”J’ai commencé le mois de juin en faisant un Mont-Blanc à ski avec 40 cm de poudreuse. Et je l’ai fini sur des glaciers complètement à vif, même jusqu’à l’aiguille du Midi, donc jusqu’à 3.700 m d’altitude”, dit-il, rappelant que la couche de neige protège la glace en renvoyant les rayons du soleil. “Au-dessus de 3.200 mètres d’altitude, c’est plus sec que ce qu’on n’a jamais vu, y compris 2022. Donc oui, c’est quand même assez inquiétant pour la suite de l’été”, témoigne M. Cailhol.Il en veut pour preuve l’accélération de la fonte du glacier des Bossons, une gigantesque langue de glace dominant la vallée avant l’entrée de Chamonix. Cela a commencé par l’apparition d’une “tache de cailloux au début, qui maintenant est devenue un gros Å“il de cailloux, et qui accélère justement encore la fonte à cet endroit-là”, en raison de sa couleur sombre, qui absorbe plus la chaleur.Contrairement à celui de la Mer de Glace, autre symbole d’un monde en péril, le glacier des Bossons est bien visible depuis le centre de Chamonix et sa fonte en fait “forcément un emblème” de ce qui se passe sur les autres glaciers, avertit-il.

Canicule: dans les Alpes, l’eau et la neige manquent déjà

Le spectre de la fournaise de l’été 2022 rôde: la canicule de juin a laissé des traces dans les Alpes où la neige manque déjà, affectant des glaciers eux-mêmes en sursis et les refuges qui en dépendent.”Tout a séché”, constate Noémie Dagan, gardienne du refuge de la Selle, à 2.673 mètres d’altitude dans les Ecrins, un grand massif minéral niché entre l’Isère et les Hautes-Alpes, dominé par deux majestueux pics de plus de 4.000 m.Le névé qui fournit habituellement en eau son refuge de 60 places a déjà “un peu l’allure de ce qu’on devrait avoir fin juillet, début août. On a quasiment un mois d’avance sur la fonte de la neige”, se désole-t-elle.Or, le refuge, dépourvu de citerne, fonctionne à flux tendu. Si l’eau vient à manquer, il est contraint de fermer: cela s’est déjà produit une première fois à la mi-août 2023.Noémie Dagan espère s’en sortir cette année avec ses deux autres captages dont un “de secours”, un kilomètre de tuyaux de plastique mis en place au prix de gros efforts humains pour prélever l’eau d’un glacier proche du pic de la Grave.Mais les pentes sur lesquelles le tuyau a été tiré, raides et instables, sont vulnérables aux orages “de plus en plus violents” qui ravinent le massif. La Société des touristes du Dauphiné, propriétaire du refuge, réfléchit à des solutions plus pérennes mais manque de moyens, souligne-t-elle.Exerçant son métier depuis une quinzaine d’années, Noémie Dagan dit avoir vu “les glaciers et la haute montagne se métamorphoser”. Or, “les glaciers sont nos châteaux d’eau (…). Je pense qu’on est vraiment des sortes de sentinelles qui avons vue sur les impacts à venir”, souligne-t-elle.- Pomper l’eau -Thomas Boillot, guide de haute montagne fréquentant de longue date les Ecrins, n’aurait jamais pensé voir apparaître des problèmes d’eau dans les refuges: “Ça ne nous avait jamais traversé l’esprit”, relate-t-il. Et pourtant les cas se multiplient “et il y en aura certainement d’autres”, énumère-t-il. Certains névés, jadis éternels, fondent en été, les précipitations se raréfient et les glaciers changent de forme à mesure qu’ils fondent, désorganisant l’approvisionnement des refuges.Là où l’eau arrivait auparavant “par gravité” grâce aux réserves de neige et de glace en amont, elle devra à l’avenir être pompée en contrebas, explique-t-il.Les scientifiques estiment que le changement climatique est presque deux fois plus important dans les Alpes qu’au niveau mondial et qu’il n’y aura plus ou presque plus de glaciers en France d’ici 2100. – L’oeil des Bossons -L’année 2025 s’annonce également périlleuse pour les 1.400 glaciers suisses où la neige et la glace accumulées ont fondu cinq à six semaines plus tôt que d’habitude, selon les autorités.Xavier Cailhol, doctorant en sciences de l’environnement et guide de haute montagne, revient pour sa part tout juste du massif du Mont-Blanc, où il a lui aussi été témoin de l’impact “brutal” de la canicule.”J’ai commencé le mois de juin en faisant un Mont-Blanc à ski avec 40 cm de poudreuse. Et je l’ai fini sur des glaciers complètement à vif, même jusqu’à l’aiguille du Midi, donc jusqu’à 3.700 m d’altitude”, dit-il, rappelant que la couche de neige protège la glace en renvoyant les rayons du soleil. “Au-dessus de 3.200 mètres d’altitude, c’est plus sec que ce qu’on n’a jamais vu, y compris 2022. Donc oui, c’est quand même assez inquiétant pour la suite de l’été”, témoigne M. Cailhol.Il en veut pour preuve l’accélération de la fonte du glacier des Bossons, une gigantesque langue de glace dominant la vallée avant l’entrée de Chamonix. Cela a commencé par l’apparition d’une “tache de cailloux au début, qui maintenant est devenue un gros Å“il de cailloux, et qui accélère justement encore la fonte à cet endroit-là”, en raison de sa couleur sombre, qui absorbe plus la chaleur.Contrairement à celui de la Mer de Glace, autre symbole d’un monde en péril, le glacier des Bossons est bien visible depuis le centre de Chamonix et sa fonte en fait “forcément un emblème” de ce qui se passe sur les autres glaciers, avertit-il.

Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l’UFC-Que Choisir

Les principales enseignes de restauration rapide en France, McDonald’s, Burger King, KFC et Quick, manquent de transparence sur les additifs utilisés dans leurs recettes et seules deux d’entre elles affichent un Nutri-Score, pointe mercredi l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.L’association souligne les “limites criantes du volontariat” en matière d’information aux clients et demande aux autorités européennes “de rendre obligatoire la mention du Nutri-Score et des listes complètes des ingrédients”, selon un communiqué.”S’agissant de la composition précise de leurs produits, les quatre enseignes font preuve ici d’une regrettable opacité avec de vagues compositions très génériques sans intérêt pour le consommateur”, estime l’UFC.L’association indique ainsi que dans des pays hors UE où la législation contraint ces enseignes à lister précisément leurs ingrédients, comme en Suisse, le hamburger de base de McDonald’s contient 44 ingrédients et additifs quand en France ne sont listés que six ingrédients principaux.De la même façon, chez Burger King, les “Chicken nuggets” sont composés de 31 ingrédients en Suisse, mais “aucun n’est indiqué pour les +King nuggets+ français”, ajoute-t-elle.Problème, selon l’UFC: parmi les additifs listés à l’étranger, certains “sont suspectés d’augmenter selon le cas les risques de problèmes digestifs, d’inflammations de l’intestin, de diabète ou de cancer du côlon”.Burger King France déclare à l’AFP être “en totale conformité avec la réglementation INCO liée à l’information des consommateurs en vigueur” et assure que “tous les burgers, frites, snacks et desserts de Burger King France sont sans colorants, arômes et conservateurs artificiels”.McDonald’s France indique de son côté “respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur sur l’information du consommateur que ce soit au sujet des ingrédients, des allergènes et des valeurs nutritionnelles”.L’enseigne se targue d’aller “plus loin que la réglementation” en affichant “les valeurs nutritionnelles de (ses) produits, ce qui n’est pas obligatoire pour les denrées non préemballées”.L’enquête de l’UFC s’est aussi penchée sur l’affichage du score nutritionnel des différents burgers et salades vendus dans ces enseignes et relève que Quick et Burger King font l’impasse sur le Nutri-Score. “Une bonne information nutritionnelle est d’autant plus indispensable dans les fast-food que l’offre y est globalement très déséquilibrée”, pointe l’UFC.Enfin, l’UFC a regardé l’affichage des allergènes.Si McDonald’s et Burger King font figure de bons élèves, l’association déplore que chez McDonald’s cette information soit cantonnée aux bornes de commande et que Burger King propose un étiquetage de précaution “susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette”.”Nous faisons le choix de l’hyper précaution et nous l’assumons. Des traces ou résidus d’aliments, même potentiels, peuvent présenter un risque en fonction des degrés d’allergie variables de nos clients”, a réagi Burger King.En bas du classement sur ce critère, Quick “ne donne pas la moindre information sur les allergènes en bornes, ce qui oblige à demander l’information au personnel et, pour son appli et son site, se contente de renvoyer vers un tableau général”. KFC, lui, “renvoie à un tableau général très complexe” sur ses bornes.KFC France explique qu'”avec l’évolution récente du Nutri-Score, en avril 2025, son algorithme est devenu plus strict dans sa méthode de calcul” et que ses équipes “redoublent d’efforts pour faire progresser la qualité nutritionnelle des produits, avec des objectifs clairs sur la gamme permanente: proposer davantage de produits classés entre A et C et plus aucun produit noté E”. 

Loïk Le Floch-Prigent, un capitaine d’industrie au parcours marqué par l’affaire Elf

Loïk Le Floch-Prigent, décédé mercredi à l’âge de 81 ans, est un ancien grand patron d’industrie, socialiste, dont le parcours a été marqué par un passage en prison pour avoir détourné des fonds à la tête de l’ancien géant pétrolier Elf.Breton barbu aux yeux bleus, apparaissant costaud au temps de sa réussite, il se déclarait brisé, en 2003, par plusieurs mois de détention et apparaissait fébrile devant les juges, niant inlassablement les malversations financières qu’on lui reprochait.Il a finalement été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal du dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.En liberté conditionnelle en avril 2004, après plus de 19 mois de détention, il avait dû, en septembre 2010 retrouver quelques mois la prison, après révocation de cette liberté conditionnelle.Lors de sa libération anticipée, l’ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises, Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996), invoquait alors des raisons médicales.Libéré, déchu de la Légion d’honneur, il s’offusquait d’avoir été le seul patron d’Elf poursuivi et vivait mal d’être retombé si durement et de voir ses anciens amis lui tourner le dos.- Gouvernement Mauroy -Loïk Le Floch-Prigent, depuis son début de carrière en 1969, n’avait pratiquement fréquenté que les ors de la République et les plus importants présidents d’entreprises.Diplômé de l’Institut polytechnique de Grenoble et de l’Université du Missouri (Etats-Unis), né le 21 septembre 1943 à Brest, il avait refusé d’intégrer Polytechnique pour ne pas porter l’uniforme. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie: Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit en 1981 comme directeur de cabinet. Un an plus tard, il est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc, d’où il sera débarqué par le gouvernement Chirac en juillet 1986.Après trois ans de traversée du désert, Le Floch rebondit: il est nommé à la tête d’Elf Aquitaine en juin 1989.En août 1993, après l’arrivée d’Edouard Balladur à Matignon, il doit quitter Elf mais retrouve aussitôt un poste à la présidence de Gaz de France puis, quand explose le conflit des cheminots, à l’hiver 1995, il se retrouve à la tête de la SNCF. Mais sa mise en examen le 4 juillet 1996, puis sa détention provisoire pendant quelques mois, obligent le gouvernement à lui trouver un successeur.Loïk Le Floch-Prigent avait écrit en 2006 un livre de témoignage, “Une incarcération ordinaire”. Il y dressait un catalogue des brimades et humiliations subies en prison, formulait un réquisitoire contre le système carcéral “qui date du XIXe siècle” et, avec un regard “d’ancien responsable industriel”, suggérait une remise en question de la prison.- Conseiller d’Eric Zemmour -Au début des années 2010, il disait avoir tourné la page du scandale, étant devenu consultant dans le pétrole, voyageant notamment à Brazzaville, Abidjan, Addis Abeba et Dubaï, mais aussi en Italie et en Europe de l’Est.Mais en 2012, Loïk Le Floch-Prigent a aussi été incarcéré à Lomé dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice togolaise sur une plainte pour escroquerie d’un homme d’affaires émirati.Libéré pour raisons médicales après cinq mois de détention provisoire, il était rentré en France le lendemain, ne cessant alors de clamer son innocence.Ces dernières années, l’ancien patron socialiste s’était rapproché des cercles d’extrême-droite.Quand Eric Zemmour s’est lancé en politique, en amont de l’élection présidentielle de 2022, Loïk Le Floch-Prigent “conseillait un peu” celui qui était devenu son “ami”, surtout sur les questions industrielles, explique à l’AFP sa femme Marlène Le Floch-Prigent. Mais “il n’a jamais été de son parti”, insiste-t-elle.Lors d’une rencontre de la candidate du RN, Marine Le Pen, avec les chefs d’entreprises du mouvement patronal Ethic, en janvier 2022, Loïk Le Floch-Prigent avait souligné les progrès de Marine Le Pen en matière économique.Le patron du RN, Jordan Bardella, a salué mercredi sur X la mémoire d’un “capitaine d’industrie respecté”.Longtemps amateur de pêche à pied, Loïk Le Floch-Prigent était père de trois enfants.

Islande: un volcan entre en éruption pour la neuvième fois depuis fin 2023

Un volcan sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l’Islande, est entré en éruption mercredi pour la neuvième fois depuis fin 2023, ont annoncé les autorités.Des images vidéo tournées en direct montrent de la lave en train de s’échapper d’une fissure dans le sol. L’éruption a commencé peu avant 04H00 GMT, selon l’Office météorologique islandais (IMO).La principale fissure court sur 2,4 km et une deuxième plus petite s’est ouverte sur 500 mètres, a précisé l’agence météo en début d’après-midi.Les habitants de la péninsule de Reykjanes sont incités à rester chez eux en raison de la pollution de l’air.Le village de pêcheurs de Grindavik, le plus proche de l’éruption, a été évacué, tout comme le célèbre site du Blue Lagoon. La plupart des 4.000 habitants de Grindavik avaient été évacués fin 2023, peu avant la première éruption volcanique dans la région. Depuis, presque toutes les maisons ont été vendues à l’Etat et la majorité des habitants sont partis.L’évacuation des quelque 100 personnes qui se trouvaient encore dans le village s’est déroulée sans difficultés, a indiqué une responsable de la police Margret Kristin Palsdottir, à la chaine publique RUV. L’accès des touristes à proximité de l’éruption a également été interdit. “Bien entendu, nous comprenons qu’il s’agit d’un événement fascinant, en particulier pour les touristes qui n’y sont pas aussi habitués que nous”, a-t-elle dit.Un spécialiste de géophysique de l’IMO, Benedikt Ofeigsson, a déclaré à la chaine RUV que l’éruption ne semblait pas aussi importante que les précédentes et qu’elle était bien située car elle ne se trouvait pas à proximité d’infrastructures.Les volcans de la péninsule n’avaient pas connu d’éruption depuis huit siècles, jusqu’en mars 2021, date à laquelle une période d’activité sismique accrue a débuté.Les volcanologues estiment que l’activité volcanique dans la région était entrée dans une nouvelle ère.Cette dernière éruption n’a pas d’impact sur les vols internationaux, selon le site de l’aéroport de Keflavík.En 2010, une éruption volcanique dans une autre partie de l’Islande avait provoqué un chaos dans les transports du monde entier, les cendres projetées dans l’atmosphère ayant entraîné des fermetures de l’espace aérien en Europe.L’Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit plus que tout autre pays européen.Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une faille dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque des tremblements de terre et des éruptions. 

“Le journalisme n’est pas un crime”: les proches de Christophe Gleizes se mobilisent pour sa libération

“Le journalisme n’est pas un crime”: derrière ce slogan, la famille et des proches de Christophe Gleizes, ce journaliste emprisonné en Algérie pour “apologie du terrorisme”, ont défilé mercredi à travers Avignon, pour “alerter l’opinion publique”, à l’initiative de son frère Maxime, comédien.”Christophe est parti faire son métier en Algérie le 15 mai 2024. Il a été arrêté le 28 mai 2024″, avant d’être placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois: “On pensait qu’on venait de vivre un enfer, mais les dix jours que nous venons de vivre, après (l’annonce de) son emprisonnement (NDLR: le 29 juin), ça, c’était l’enfer”, a témoigné sa mère, avant la marche, dans l’enceinte du théâtre où joue Maxime Gleizes durant le festival d’Avignon. “Je veux tout faire pour que mon frère rentre le plus vite possible”, a confié de son côté Maxime à l’AFP: “J’en appelle au monde du foot, de la presse, je rappelle que mon frère est juste journaliste de foot. (…) Je souhaite que ça devienne un enjeu national, voire mondial”, a-t-il insisté.Mercredi matin, un comité de soutien d’une centaine de personnalités lancé par Reporters sans Frontières avait également appelé à la libération du journaliste, via un communiqué. Parmi eux, plusieurs personnalités du football, du journalisme ou du monde culturel comme l’ex-entraîneur Vahid Halilhodzic, le journaliste sportif Hervé Mathoux, l’actrice Catherine Deneuve ou son collègue Gilles Lellouche, le romancier Nicolas Mathieu ou encore la journaliste Anne-Sophie Lapix.”Nous devons unir nos forces”, plaide le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, dans ce texte, appelant “les plus hautes autorités algériennes à procéder” à la libération de Christophe Gleizes “et les autorités françaises à mobiliser tous les leviers diplomatiques”.- “Une juste cause” -Ces noms figurent aussi parmi les plus de 17.100 signatures recueillies par la pétition lancée fin juin par l’ONG pour réclamer “la libération immédiate” du journaliste.Alors que le ministre délégué en charge des partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi, avait déclaré, le 9 juillet, que le gouvernement français préfère agir “à bas bruit” pour faire libérer Christophe Gleizes et les autres ressortissants français emprisonnés de par le monde, les proches du journaliste ont souhaité, par cette marche, mobiliser l’opinion public. “Quand Christophe a été condamné, nous avons décidé de briser le silence et de médiatiser son histoire, avec l’aide de RSF et des journalistes de So Foot et de So Press”, titres pour lesquels Christophe Gleizes travaillait en tant que journaliste pigiste, a expliqué Sylvie Godard, sa mère.Mais nous faisons aussi “confiance au Quai d’Orsay et à l’Élysée”, a-t-elle ajouté, “touchée et fière de voir que le parlement européen et l’Assemblée nationale ont tous appelé à la libération de Christophe, et ce de façon transpartisane”.”Nous sommes dans la lutte, pas dans l’apitoiement sur nous-mêmes”, a ajouté Francis Godard, beau-père de Christophe Gleizes, qu’il a élevé depuis ses 11 ans. Nous sommes tristes, mais nous réservons nos coups de barre psychologiques à notre intimité. Mais en public, on mobilise, on est dans l’énergie. Nous voulons défendre la liberté de la presse, nous souhaitons sa libération. Nous défendons une juste cause”.Collaborateur des magazines “So Foot” et “Society”, Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné fin juin à sept ans de prison ferme en Algérie, notamment pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”.La justice lui reproche d’avoir été en contact avec un dirigeant du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), par ailleurs responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021.