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Chikungunya: la sécurité du vaccin continue à poser question

Une épidémie meurtrière et un vaccin qui suscite des craintes: La Réunion, durement frappée par le chikungunya, continue à faire face à une situation complexe, alors qu’un second décès potentiellement lié au vaccin vient d’être signalé.”Comment la dangerosité du vaccin n’a-t-elle pas été mieux évaluée ?”, s’est insurgée mercredi la sénatrice de La Réunion, Evelyne Corbière Naminzo (groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky), lors des questions au gouvernement.”Toutes les études de sécurité ont été faites. Je ne peux vous laisser dire que nous utilisons le peuple de La Réunion comme cobaye”, lui a rétorqué Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé.Ce vif échange témoigne des doutes autour du vaccin Ixchiq, développé par le laboratoire franco-autrichien Valneva et qui a été suspendu chez les plus de 65 ans après le décès fin avril d’un octogénaire.Or, toujours mercredi, un deuxième décès était évoqué par Valneva et par l’Agence européenne du médicament (EMA), parmi les personnes âgées ayant présenté des effets indésirables après avoir reçu ce vaccin.Le premier cas concernait un homme de 84 ans qui a développé une encéphalite. Le second concernait un homme de 77 ans atteint de la maladie de Parkinson dont les difficultés de déglutition se sont aggravées et pourraient avoir provoqué une pneumonie par aspiration.- “Evaluation approfondie” -“L’imputabilité du premier décès signalé en lien avec la vaccination Ixchiq pour une personne de 84 ans a été évaluée comme très vraisemblable”, a précisé vendredi à l’AFP le centre de crises sanitaires du ministère de la Santé.En revanche, la relation entre le vaccin et le second décès mentionné par l’EMA est considérée comme “douteuse” par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le centre régional de pharmacovigilance, sur une échelle d’imputabilité comprenant cinq niveaux (très vraisemblable – vraisemblable – plausible – douteuse – incompatible), selon cette source.Ce décès “n’est donc pas comptabilisé” dans le bilan actuel de Santé publique France (SpF), qui fait état de douze morts “liés au chikungunya” depuis début 2025 sur cette île de l’Océan indien, où elle observe une légère baisse de l’épidémie.Les investigations sur ces cas et les autres signalements de pharmacovigilance se poursuivent, selon le centre de crises sanitaires.Le temps de mener “une évaluation approfondie” de la balance bénéfice/risque, l’EMA a décidé de contre-indiquer l’utilisation du vaccin pour les plus de 65 ans.Cette restriction d’utilisation était déjà en vigueur depuis le 26 avril en France, après trois événements indésirables graves chez des personnes de plus de 80 ans présentant des comorbidités, dont le premier décès à La Réunion.- 40.000 doses dans le monde -Les autorités avaient initialement donné la priorité à la vaccination des adultes âgés de 65 ans et plus, en particulier ceux présentant des comorbidités.Le vaccin est-il réellement en cause ? L’EMA souligne que le motif des 17 cas d’effets indésirables graves signalés jusqu’à présent chez des personnes âgées de 62 à 89 ans ayant reçu le vaccin, et leur lien avec ce dernier “n’ont pas encore été déterminés”.De son côté, Valneva continue d’estimer que le rapport bénéfice/risque de son vaccin est “positif pour la grande majorité des personnes potentiellement exposées à la maladie”. “La société continuera à surveiller tous les effets indésirables graves signalés”, assure-t-elle.Le sérum Ixchiq est un vaccin vivant atténué (il utilise une version affaiblie du virus) contre le chikungunya, une maladie infectieuse due à un virus transmis par le moustique tigre qui provoque une forte fièvre et des douleurs articulaires.Principalement destiné aux personnes vivant ou voyageant dans des zones à risque, il est approuvé aux Etats-Unis depuis 2023 et dans l’Union européenne depuis 2024. Cette année, il a obtenu une autorisation de mise sur le marché au Brésil et au Royaume-Uni.À ce jour, plus de 40.000 doses du vaccin ont été utilisées dans le monde, souligne Valneva.

Leo XIV says Church must fight ‘lack of faith’ in first mass as pope

Leo XIV urged the Catholic Church to work urgently to restore the faith of millions in his first homily as pope Friday, a day after the little-known cardinal become the first head of the 2,000-year institution from the United States.Chicago-born Robert Francis Prevost became the 267th pope, spiritual leader of the world’s 1.4 billion Catholics …

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Macron et Tusk se jurent “assistance mutuelle” face à la Russie

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé vendredi à Nancy, dans l’est de la France, un traité renforçant entre autres la coopération de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.Le dirigeant polonais a estimé qu’il s’agissait “d’un événement historique”. “Je suis profondément convaincu (…) que la France et la Pologne pourront compter l’une sur l’autre dans toutes les circonstances, les bonnes et les difficiles”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse alors que le texte comprend une clause d’assistance mutuelle en cas d’attaque armée.Ce traité marque “une nouvelle page”, a souligné de son côté Emmanuel Macron, évoquant “une solidarité irréversible”. Il a en outre martelé que les “intérêts vitaux” de la France, à la base de sa stratégie de dissuasion nucléaire, intégraient aussi ceux de ses “principaux partenaires” en Europe.”Depuis les années 60, avec les propos du général de Gaulle, la dimension européenne de cette dissuasion a été affirmée et elle a été constamment réaffirmée par tous mes prédécesseurs”, a rappelé le président français.La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie nucléaire américain.La signature de ce traité intervient alors que la Pologne est devenu un acteur-clé sur le flanc est de l’Otan et se sent menacée par Moscou.Les retrouvailles à Nancy se sont déroulés au moment où, à Moscou, Vladimir Poutine a défié les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.”Le président Poutine est du côté de la guerre, pas du côté de la paix (…) et ceux qui ont pu croire qu’il avait une velléité de paix en sont pour leur compte”, a lancé Emmanuel Macron alors que la guerre en Ukraine ne faiblit pas malgré la promesse de Donald Trump d’y mettre fin.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi un sommet de dirigeants européens soutenant Kiev face à l’invasion russe prévu, selon lui, samedi en Ukraine. – clause de défense mutuelle -Avant de s’envoler pour la France, Donald Tusk avait annoncé que le traité inclurait une clause de défense mutuelle, qui “ouvre la possibilité d’une coopération” en matière de dissuasion nucléaire.”La dissuasion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’OTAN”, avait déclaré Emmanuel Macron sur la place Stanislas de Nancy.”Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité”, s’était félicité le dirigeant polonais. “En cas de menace, d’attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris militaire”, avait-il précisé.Interrogé sur une aide concrète en cas d’agression de la Pologne par la Russie, Emmanuel Macron a assuré qu’un “déploiement serait possible face à une agression et si le pire devait advenir”. “J’en veux pour preuve que lorsque la Russie a décidé de cette guerre d’agression contre l’Ukraine en février 2022, nous avons pu en cinq jours déployer des troupes en Roumanie”, a-t-il rappelé.Paris et Varsovie avaient déjà conclu un traité en 1991, alors que la Pologne sortait du glacis soviétique, après la chute du Rideau de fer, mais moins ambitieux.- Garanties mutuelles -Outre la défense, la coopération franco-polonaise sera renforcée dans les secteurs clés des infrastructures et l’énergie nucléaire, alors que Varsovie prévoit la construction de plusieurs centrales.Donald Tusk a mis en avant “les garanties de sécurité mutuelles”, son pays de quelque 38 millions d’habitants s’étant lancé dans un programme de modernisation accélérée de son armée et est devenue un acteur politique et militaire majeur en Europe.Jusqu’ici très dépendante des États-Unis pour sa défense, elle est profondément ébranlée par le climat d’incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump envers l’Europe.”Nous allons organiser des exercices communs entre nos armées dans les mois qui viennent”, a annoncé Emmanuel Macron.Paris espère renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région, et ne plus laisser les États-Unis dominer le dialogue avec les Polonais.Le chef de l’État français a appelé de ses vœux une “voie médiane”, “celle de l’autonomie stratégique qui fait que sur tout ce qui est essentiel, nous voulons que ce soit européen” tout en coopérant avec les “alliés américains”.

SNCF: des trains à l’heure malgré la grève

La plupart des trains étaient à l’heure vendredi dans les gares françaises malgré une grève des contrôleurs très suivie en ce week-end de pont du 8 mai, selon les tableaux d’affichage des gares consultés en ligne.Environ 60% des chefs de bord se sont déclarés grévistes sur le TGV vendredi. A la Gare de Lyon, à Paris, tous les trains au départ étaient confirmés et à l’heure vers 17H30.Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) ont appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Selon la direction du groupe public, le taux de grévistes devrait être un peu supérieur samedi à ceux de vendredi et dimanche.Sur l’ensemble du week-end, la direction prévoit un trafic normal à 96% sur les TGV.”On sera quasiment en service normal ce weekend”, a déclaré à l’AFP Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités. La SNCF a assuré “que tous les voyageurs pourront voyager le jour prévu vers leur destination”. La plupart des trains peuvent rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”On ne savait pas qu’il y avait une grève”, observait vendredi matin à la gare de Lyon dans un Hall 2 paisible Stanislas Capasso, 65 ans. Le touriste italien a d’ailleurs été étonné mardi de recevoir la confirmation du départ de son train pour Grenoble.”Je n’avais pas d’impératif, alors j’étais à moitié inquiète”, témoigne Christine Augé, 69 ans, qui rentre à Narbonne après quelques jours chez sa fille. Il n’y aura pas de prolongation avec les petits-enfants: son train a été confirmé.SNCF Voyageurs a également promis d’offrir à toutes les personnes dont le train a été annulé un bon de réduction de 50% sur leur prochain voyage. – Grève le 4 juin -Les trains régionaux, qui peuvent circuler sans chef de bord, rouleront eux normalement vendredi et samedi ainsi que les trains Intercités. Des perturbations ponctuelles ont pu intervenir: à Lille, un train Lille-Tourcoing a été supprimé pour cause de grève, selon le site de la gare.Le réseau francilien de la SNCF (transilien), qui comprend plusieurs lignes ou portions de RER, doit aussi connaître un trafic normal, a indiqué la SNCF.La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, a d’ores et déjà prévu une poursuite de la mobilisation en juin.L’organisation a lancé mercredi un appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, en marge d’une table ronde consacrée à la prime dont ils bénéficient, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.Au début de cette semaine, une grève des conducteurs à l’appel de la CGT-Cheminots a provoqué des perturbations sur les lignes régionales dans plusieurs régions comme les Hauts-de-France ou l’Ile-de-France.D’après SNCF Voyageurs, “environ neuf TER sur dix auront circulé en France (pendant cette grève), et environ huit Transilien (trains de banlieue parisienne) sur dix, avec des disparités selon les régions ou les lignes”. Mercredi, SUD-Rail revendiquait 40% de conducteurs grévistes dans tout le pays et jusqu’à un train régional sur deux annulé en Ile-de-France.

À Nouméa, le bingo rallume la nuit de Rivière-Salée

“Collé-deux!” À la nuit tombée, sous les néons d’une station-service désaffectée, les numéros fusent. Cartons en main, des dizaines de joueuses se concentrent sur leurs grilles. Le bingo, jeu très populaire en Nouvelle-Calédonie, donne un souffle de vie au quartier sensible et encore dévasté de Rivière-Salée, à Nouméa.”On a commencé en juillet 2024. On ne se connaissait pas mais on se retrouvait ici et un jour, en discutant, on s’est dit pourquoi pas un bingo ?”, raconte Jessica Lololhea, l’une des organisatrices: “C’était un moyen de se retrouver, de s’évader un peu”.Le lieu est improbable: un ancien Super U, ravagé lors des émeutes de mai 2024. À côté, la station-service est devenue une salle de jeux à ciel ouvert. Vers 20H00, des femmes arrivent à pied, une natte sous le bras. Elles saluent les habituées, déplient leur tapis, sortent leurs galets. Le bingo peut commencer.Un carton coûte 50 francs pacifique (0,40 euro). Les gagnantes peuvent repartir avec 30.000, parfois jusqu’à 100.000 lors des parties spéciales. Des grilles plastifiées passent de main en main, on marque les numéros au galet. Une voix égrène les tirages: “sept – quatre-vingt-dix – collé-deux ! (22)”. Les “quine” et “bingo” fusent à intervalles réguliers.Les participantes restent concentrées, presque silencieuses. Entre deux parties, elles commandent un sandwich ou un jus vendus sur place. C’est ce qui permet de financer les projets. Le bingo de Rivière-Salée n’est pas un bingo ordinaire.”On essaie d’avoir un but”, résume Jessica Lololhea, qui a cofondé l’Association Réactivité sociale. “On essaie de faire revivre le quartier, on organise de petites choses. Dernièrement, on a eu un projet pour aider les enfants de la cantine, comme c’est cher”, dit-elle (18.000 francs Pacifique par mois).L’histoire du bingo en Nouvelle-Calédonie est relativement récente Introduit par les missions protestantes et catholiques, il s’est généralisé dans le territoire à partir des années 1970, devenant souvent un outil de lien et de redistribution sociale.Officiellement, seuls les établissements agréés sont autorisés à organiser des parties. Mais à Nouméa, les bingos “sauvages” foisonnent.Selon un document de travail interne à la police consulté par l’AFP, “jusqu’à 90% des bingos se joueraient hors du cadre légal”.”On fait la distinction entre les bingos à but lucratif (…) et ceux dits +pied d’immeuble+, qui ne causent pas de nuisance et sont plutôt vecteurs de lien”, indique la police calédonienne à l’AFP.- Entraide et controverses -“Maintenant, on vient jouer tous les soirs. C’est juste pour se divertir, pour le plaisir de se retrouver”, confie Salomé Waré, une joueuse de 30 ans. Jessica Lololhea, qui habitait le quartier depuis 19 ans, dit elle avoir trouvé “une famille”. “Paradoxalement, les émeutes ont créé quelque chose, un lien”, dit-elle.Dans les rues adjacentes, plus rien n’ouvre la nuit. La pharmacie est fermée, la médiathèque incendiée, le collège à l’arrêt. La salle de concert, déjà délaissée par les jeunes, n’a pas rouvert.Les voitures se font rares. La carcasse brûlée du Super U a été rasée, des herbes ont poussé derrière le reste de façade. Avenue Bonaparte, seules les voix du bingo percent l’obscurité.”Le bingo est devenu un phénomène culturel. C’est un passe-temps et en même temps, après les évènements, les gens qui ont perdu leur travail viennent vendre des petits paquets. Ça leur fait un peu de pièces”, confie Jeanne Etoroï, monitrice-éducatrice de 54 ans venue jouer pour le plaisir de retrouver des amies.Alors que le bingo était exclusivement féminin, des hommes commencent à accompagner leurs femmes, précise-t-elle. Mais tout le monde n’est pas à l’aise avec cette pratique.Dans le quartier populaire de la Vallée du Tir, Florenda Nirikani, une militante d’éducation populaire respectée, a réussi à empêcher le jeu pendant plusieurs mois en 2024.”C’est une position politique de laisser les mamans jouer. Plus elles jouent, moins elles s’occupent du quartier” ou de leurs enfants, estime-t-elle. Elle compare le bingo à “une maladie”, contre laquelle l’État devrait lutter plutôt que de laisser faire.Autour de la station, les voix résonnent, ponctuées de quelques rires étouffés. Puis les nattes se replient, lentement. Le quartier reste plongé dans l’obscurité.

TF1: pudeur et émotion pour le dernier 13h00 de Jacques Legros

Des adieux simples et pudiques malgré quelques larmes d’émotion: joker du 13h00 de TF1 depuis 26 ans, Jacques Legros, 74 ans, a présenté son dernier journal télévisé vendredi, avant de céder la place à Isabelle Ithurburu mi-juillet.”Je voudrais tous vous remercier pour ces belles années en votre compagnie”, a-t-il lancé à la rédaction, qui avait préparé un sujet sur sa carrière pour clore le journal. “Merci aussi à vous, chers téléspectateurs, pour votre fidélité, votre complicité”, a-t-il poursuivi en réfrénant des larmes.Comme un passage de flambeau, Jacques Legros a été rejoint en plateau par celle qui lui succèdera comme joker du premier 13h00 de France.”Merci pour l’accueil, merci pour la bienveillance (…) Tu as tissé un lien incroyable avec les Français”, lui a déclaré Isabelle Ithurburu, elle aussi émue.Son aîné lui a raconté une anecdote sur une téléspectatrice qui avait l’impression de déjeuner avec lui car elle regardait ses journaux: “Ça, c’est le 13h00, préserve-le”, a-t-il conclu.Un joker remplace le ou la titulaire d’un journal pendant ses congés. Depuis 2021, le JT de 13H00 de TF1 est présenté en semaine par Marie-Sophie Lacarrau, qui a succédé à l’emblématique Jean-Pierre Pernaut, resté aux manettes pendant 33 ans et décédé en mars 2022.”Deux femmes du sud, Marie-Sophie Lacarrau et toi, succédez (…) à deux hommes du nord”, a lancé M. Legros, natif du Pas-de-Calais, à la Paloise Isabelle Ithurburu.Jacques Legros a présenté son premier 13h00 comme joker de Jean-Pierre Pernaut le 19 juillet 1999. Il avait débuté à la télé en 1994 sur LCI, la chaîne info de TF1. Auparavant, à la radio, il était passé par Radio France, notamment pour la création de France Info en 1987, et RTL.Sur TF1, il a aussi coprésenté des émissions de divertissement, comme “Plein les yeux” ou “Les 30 histoires les plus extraordinaires”.Pour son dernier journal, il a égrainé des sujets sur l’élection du pape Léon XIV, la météo du week-end, la commémoration par la Russie des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie ou le meilleur sandwich de France (il est à Metz).Sur la chaîne rivale, France 2, le présentateur du 13h00, Julian Bugier, a adressé à la fin de son JT un “salut amical” à Jacques Legros: “On lui souhaite bon vent et plein de belles choses pour la suite”.Leader d’audience sur son créneau, le JT de 13H00 de TF1, qui mise sur la proximité et les régions, a attiré 4,4 millions de téléspectateurs en moyenne du lundi au dimanche en avril, selon les chiffres de Médiamétrie.Les JT de 13H00 et 20H00 du week-end sont présentés par Anne-Claire Coudray, avec Audrey Crespo-Mara comme joker.

Meurtre dans une mosquée: Le meurtrier d’Aboubakar Cissé transféré en France

Deux semaines après avoir tué à coups de couteau le jeune Malien Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, son meurtrier, qui avait fui en Italie, a été remis vendredi à la France, où l’affaire a ravivé le débat sur “l’islamophobie”.”Le mis en cause dans l’affaire de la Grand-Combe est transféré ce jour”, a indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac à propos d’Olivier Hadzovic, un Français de 20 ans qui aurait agi, selon de précédentes déclarations de la magistrate, en raison d’une “envie obsessionnelle de tuer une personne”.En fuite pendant près de trois jours, le meurtrier d’Aboubakar Cissé, frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière de la mosquée Khadidja, à La Grand-Combe, commune gardoise de moins de 5.000 habitants, s’était rendu au commissariat de Pistoia, près de Florence.Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, il a consenti à être remis à la France dans le cadre d’une procédure accélérée. “Il a été remis ce matin aux autorités françaises”, a confirmé à l’AFP son avocat italien. Interrogé sur l’état d’esprit de son client, Giovanni Salvietti a ajouté: “Comme d’habitude, il s’exprime très peu”.A son arrivée au palais de justice de Nîmes, prévue dans l’après-midi, Olivier Hadzovic sera présenté au juge d’instruction chargé de l’enquête pour son premier interrogatoire dans le cadre de l’enquête ouverte pour “meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion”.- Manifestation -Le magistrat devrait dans la foulée le mettre en examen, puis il sera présenté à un juge des libertés et de la détention, qui devrait décider sa détention provisoire.Une cérémonie a eu lieu jeudi à Bamako en hommage à Aboubakar Cissé, dont le corps a été rapatrié dans son pays d’origine pour y être inhumé, en présence de proches et de responsables qui ont demandé aux autorités françaises que “la justice aboutisse”.En France, des organisations et personnalités appellent à une marche dimanche à Paris pour dénoncer “la progression de l’islamophobie” et rendre hommage au jeune homme, arrivé en France vers l’âge de 15 ans et qui vivait depuis plusieurs années dans des conditions précaires à La Grand-Combe, où sa “gentillesse” a été unanimement saluée.”Il faut que tout le monde prenne part au combat pour protéger les musulmans de France” face à une “banalisation de l’islamophobie”, assure Sofia Tizaoui, secrétaire syndicale de l’Union syndicale lycéenne, une des organisations à l’initiative de la mobilisation.- “Dire les choses” -Le terme d’islamophobie n’est pratiquement pas utilisé par la droite, qui le conteste. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu'”il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser”.Le Premier ministre, François Bayrou, a au contraire défendu son emploi du terme “islamophobe” après le meurtre d’Aboubakar Cissé, affirmant qu'”il faut avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont”.Olivier Hadzovic a “agi dans un contexte isolé, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation (…). Les ressorts pour agir de l’agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels, l’envie de tuer quelqu’un, quelle que soit la cible”, avait déclaré Mme Gensac le 2 mai.Rien ne permet pour l’heure d’expliquer pourquoi “il entre dans cette mosquée” et agresse cette personne précise, avait insisté la magistrate, rappelant que des contenus en ligne du futur meurtrier avaient été signalés. Il y faisait part “d’envies de viols de femmes, de meurtres ou de viols de cadavre”. Selon son avocat italien, le jeune homme a reconnu le meurtre mais nié avoir agi par haine de l’islam, indiquant “avoir tué la première personne qu’il a trouvée”.Les avocats de la famille Cissé réclament eux, en vain jusqu’à présent, que l’enquête soit requalifiée en “assassinat terroriste”.

Macron et Tusk vont sceller une alliance renforcée face à la Russie

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk vont signer vendredi à Nancy, dans l’est de la France, un traité renforçant les liens de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.Les deux dirigeants sont arrivés dans la cité lorraine à 13H15 (11H15 GMT) pour signer un “traité d’amitié et de coopération renforcée”, signe du poids grandissant en Europe de la Pologne, acteur-clé sur le flanc est de l’Otan.Ils se sont avancés vers la statue du roi Stanislas au milieu de la place éponyme en saluant la foule alignée le long de la place derrière des barrières. Les retrouvailles à Nancy coïncident avec la Journée de l’Europe, qui célèbre cette année les 75 ans de la construction européenne. A 2.600 kilomètres de la Place Rouge où Vladimir Poutine a défié dans la matinée les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie.Avec en toile de fond la guerre en Ukraine qui, trois ans après le début de l’offensive russe, ne faiblit pas malgré la promesse de Donald Trump d’y mettre fin. Et une menace de désengagement américain qui pousse l’Europe à se réarmer massivement.Dans ce contexte, le traité va inclure une clause de défense mutuelle, qui “ouvre la possibilité d’une coopération” en matière de dissuasion nucléaire, avait annoncé Donald Tusk avant de s’envoler pour la France.”La diffusion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’OTAN”, a déclaré Emmanuel Macron sur la place Stanislas.”Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité”, s’était félicité le dirigeant polonais. “En cas de menace, d’attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris une assistance militaire”, avait-il précisé.Les deux pays avaient déjà conclu un traité en 1991, alors que la Pologne sortait du glacis soviétique, après la chute du Rideau de fer, mais moins ambitieux.- “Partenaire négligé” -Outre la défense, la coopération sera renforcée dans les secteurs des infrastructures et l’énergie.Emmanuel Macron entend ainsi rehausser la relation avec Varsovie au niveau de celle déjà actée avec l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne à travers les traités de l’Elysée (1963), du Quirinal (2021) et de Barcelone (2023).La Pologne est “un partenaire que pendant trop longtemps (…) on a un peu négligé”, a reconnu vendredi sur RTL le ministre français chargé de l’Europe Benjamin Haddad.Craignant la menace du grand voisin russe et soutien actif de l’Ukraine, la Pologne, pays de quelque 38 millions d’habitants, s’est lancée dans un programme de modernisation accélérée de son armée et est devenue un acteur politique et militaire majeur en Europe.Jusqu’ici très dépendante des Etats-Unis pour sa défense, elle est profondément ébranlée par le climat d’incertitude généré par les ambivalences de Donald Trump envers l’Europe.Varsovie s’intéresse particulièrement à l’idée française d’un parapluie nucléaire européen. Une proposition jugée “très prometteuse” par Donald Tusk en mars et qui retient aussi l’attention de Berlin.- Coordination militaire -La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie de la dissuasion nucléaire américaine.Mais face aux remous transatlantiques, Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen”.Comme ses prédécesseurs, il a relevé à plusieurs reprises que les intérêts vitaux de la France, à la base de la doctrine de dissuasion, avaient une “dimension européenne”, qui pourrait donc inclure des pays voisins, voire au-delà.Paris espère, elle, renforcer la coordination militaire et diplomatique dans la région, et ne plus laisser les Etats-Unis dominer le dialogue avec les Polonais.Elle mise aussi sur un nouveau marché pour son industrie de défense au moment où Varsovie cherche à se doter d’avions de transport, d’avions-ravitailleurs ou encore de sous-marins.Soucieux des symboles, Emmanuel Macron et Donald Tusk signeront ce nouveau traité dans un décor chargé d’histoire. Nancy fut la résidence du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, devenu duc de Lorraine et beau-père du roi de France Louis XV après avoir été contraint à l’exil par les armées russe et autrichienne.