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Rave-party illégale dans le Lot: 10.000 participants, dispositif sanitaire renforcé

Une rave-party illégale organisée depuis mercredi soir dans le Lot réunissait samedi “autour de 10.000 participants” selon la préfecture qui a renforcé “à titre préventif” son dispositif sanitaire pour la soirée.”Nous avons à titre préventif renforcé le dispositif sanitaire que nous avons réquisitionné et mobilisé, nous aurons ce soir une trentaine de secouristes, une trentaine de sapeurs-pompiers, les centres hospitaliers sont également en alerte”, a précisé peu après 17h00 la préfète du Lot, Claire Raulin, confirmant la participation évoquée à la mi-journée de 10.000 personnes.”Ce soir (samedi soir) nous avons des risques qui vont augmenter compte tenu du fait que cette rave-party illégale dure depuis très longtemps, compte tenu du fait que des personnes sont plus ou moins en bonne condition”, a expliqué Mme Raulin.”Nous savons les comportements qu’ont les personnes sur le site, pour certaines d’entre elles, elles sont depuis 3-4 jours sur ce site (…) il fait beau, il faut chaud, il y a aussi de la déshydratation et on sait qu’avec certains comportements, il pourrait y avoir des risques accrus sur la santé”, a-t-elle pointé, expliquant par ailleurs que “90% des infractions que nous relevons sont liées aux stupéfiants”.Samedi matin, la préfecture avait indiqué qu’une personne ayant consommé des stupéfiants avait été transportée à l’hôpital. Depuis, il y a eu “quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des pathologies sans gravité”, a-t-elle complété, ajoutant qu'”à peu près 90 personnes ont été prises en charge sur site, soit pour de la traumatologie, soit pour des pathologies liées à la consommation de stupéfiants”L’évènement qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi devrait se poursuivre jusqu’à dimanche soir et occasionne “des nuisances très nombreuses”, selon la préfète qui fera “un bilan du nombre de contrôles et des infractions relevées à la fin de l’évènement”.”C’est bien de faire la fête mais il faut aussi penser aux conséquences”, a affirmé lors du point de presse de samedi midi, Guilhem Cledel, le maire de Montvalent, l’une des deux communes, avec Rocamadour, sur le terrain desquelles est organisée la fête techno.”Mes administrés n’en peuvent plus, ils sont excédés, fatigués et inquiets, il y a quand même énormément d’angoisse”, a-t-il dit alors que la préfecture invitait les personnes constatant des dégâts sur leurs propriétés à déposer plainte.

En Isère, une commémoration de la guerre au parfum d’huile de moteur

A chacun sa façon de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale: pour Jacques Lascoumes, c’est au milieu des véhicules américains rongés de rouille qu’il vend aux férus d’Histoire et de vieille mécanique.Sur son vaste terrain en bord de route dans la campagne iséroise entre Grenoble et Valence, trônent des centaines de carcasses de Jeeps, ambulances, camions, utilitaires et même quelques chars, à demi-désossés, cabossés ou envahis par la mousse et les ronces. Dans un hangar, où flotte un fumet persistant d’huile de moteur, des milliers de tonnes de pièces détachées issues des mêmes engins, tous made in USA, attendent elles aussi le chaland.La petite affaire de ce spécialiste de pièces détachées et véhicules américains de la Seconde Guerre mondiale, qu’il dirige depuis maintenant 40 ans, est née en 1945 des mains de son père Jean Lascoumes, un mécanicien enthousiasmé par la qualité “exceptionnelle” des véhicules américains déployés pendant la guerre. Trois anniversaires sont célébrés pendant le pont du 8 mai par ce grand costaud vêtu de kaki: “le 100e anniversaire de la naissance de mon père, le 80e anniversaire de la Victoire, et puis mon 60e anniversaire le 12″ mai, explique-t-il. Au programme: vente aux enchères, chansons d’époque, défilé de mode des années 40.”On est typiquement des enfants du plan Marshall”, sourit le propriétaire en référence au plan de reconstruction de l’Europe mis sur pied après la guerre par le général américain George Marshall. Le grand nombre de véhicules laissés derrière eux par les États-Unis après le conflit dans le cadre de ce plan, réemployés au civil, par exemple dans le bâtiment, les réseaux EDF, les barrages ou par les pompiers, “ont permis de reconstruire très vite” le continent, rappelle-t-il. Ce n’est qu’à partir des années 80 que les usages professionnels des véhicules ont progressivement disparu et qu’est apparue à leur place une clientèle de collectionneurs amoureux de la bidouille et prêts à investir des sommes conséquentes dans leur passion. “Il faut imaginer que la rénovation d’un véhicule militaire, c’est d’abord un plaisir. Les samedis après-midi, les weekends, les vacances, que les gens passent à rénover leur véhicule, c’est des instants de plaisir, ce n’est pas des instants de travail”, s’amuse M. Lascoumes. “Ce qui attire les gens ici, c’est qu’effectivement, je ne connais pas de stock plus important de ce matériel. Je suis quasiment sûr qu’en Europe, il n’y en a pas”, se rengorge-t-il.Pour lui, les festivités du weekend pourraient prendre une tournure plus personnelle puisqu’il songe à “se séparer de ses jouets” et va se mettre en quête d’un repreneur.- “J’adore ça” -Parmi les visiteurs du weekend, des membres de l’AVM 74 (Amicale des véhicules militaires de Haute-Savoie), venus, en costumes d’époque, exposer avec fierté leur matériel.Rémi Nater, 62 ans, a passé un an à retaper un Dodge WC 52, véhicule multifonction équipé d’une mitraillette et d’un drapeau américain et dont les papiers attestent qu’il date de 1943. “Je suis en train de voir où il aurait débarqué” pendant la guerre, s’enthousiasme-t-il. Lorsqu’il le met en route pour une démonstration, le bruit du moteur est assourdissant, le volant très dur à tourner et le vent décoiffant en l’absence de portières, mais “j’adore ça”, confesse-t-il.Déambulant en quête de coup de cœur parmi les rangées de vieilles autos décaties, Andrea Costa, un touriste italien, se reconnaît volontiers atteint du même virus: “Quand je vois ça, la première chose qui me vient en tête, c’est que j’ai envie de retaper tous ces véhicules”. “J’ai tellement entendu des histoires de guerre quand j’étais petit, de mon père avec son meilleur ami, que c’est presque comme si j’avais vécu ça”, relève-t-il, fasciné par “ce que ces objets ont vécu, toute cette période assez terrible”. “Et de temps en temps, en 2025, on pense, est-ce que c’est possible que ça arrive à nouveau ? On est dans une période assez trouble”, observe-t-il.”Qui ignore son histoire s’expose à la revivre”, abonde Jacques Lascoumes, qui cite volontiers les mémoires de De Gaulle, Churchill et d’autres. 

Surpopulation carcérale: un rapport commandé par la Chancellerie demande une “réduction de peine exceptionnelle” générale

Une “urgence” qui s’apparente à celle d’une crise sanitaire: face à la surpopulation carcérale hors de contrôle, une mission d’urgence commandée par le ministère de la Justice recommande une “réduction de peine exceptionnelle” générale pour “tous” les détenus, sauf exceptions.Le rapport, consulté samedi par l’AFP, avait été commandé par l’ex-ministre de la Justice Didier Migaud en novembre à des professionnels du secteur (magistrats, directeur de prison, avocate). Il a été rendu au moins de mars à son successeur, Gérald Darmanin. “La surpopulation doit désormais être appréhendée pour ce qu’elle représente effectivement: un état d’urgence”, écrivent les auteurs, alors que les chiffres battent chaque mois de nouveaux records (82.921 détenus au 1er avril pour 62.358 places, soit une densité carcérale globale de 133%).Ils proposent que le législateur détermine “en urgence” une “réduction de peine exceptionnelle” s’appliquant à tous les détenus condamnés et purgeant une peine d’emprisonnement en détention, “sous réserve des exclusions à déterminer par le Parlement”.Ils recommandent de s’inspirer de la mesure prise pendant le confinement contre le Covid du printemps 2020, qui avait permis de repasser pour la première fois en 20 ans sous la barre des 100% d’occupation dans les prisons.”Dans un souci d’acceptabilité”, il faudra notamment fixer un quantum de peine au delà duquel le mécanisme ne s’appliquerait pas (pendant le Covid, les condamnés pour violences conjugales, crimes, terrorisme n’y avaient pas le droit), ainsi que le quantum de la réduction de peine (deux mois à l’époque).Pour éviter que les effets s’estompent, comme cela avait été le cas après la pandémie, il faudra que ce mécanisme puisse être “reproduit” dès que le seuil de 100% du taux d’occupation national est à nouveau dépassé, estiment-ils.L’entourage de Gérald Darmanin a fait savoir samedi après-midi à l’AFP que le garde des Sceaux n’était “pas du tout favorable” à cette proposition.Un tel mécanisme de régulation est pourtant réclamé par une majorité des acteurs concernés depuis des années. “La très grande réserve des représentants politiques” à s’en saisir s’explique selon les auteurs par le fait que “la justice française continue d’être très largement considérée comme laxiste par l’opinion publique”.Et ce, en dépit du fait les chiffes montrent que la réponse pénale “n’a jamais été aussi forte, que la durée des peines d’emprisonnement s’allonge”, soulignent-ils.La mission était composée du premier président de la cour d’appel de Versailles, Jean-François Beynel, de la procureure générale de la cour d’appel de Besançon, Marie-Christine Tarrare, du président du tribunal de Bobigny, Peimane Ghaleh-Marzban, de la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, du directeur de la prison parisienne de la Santé, Bruno Clément-Petremann, et de l’avocate Clotilde Lepetit. 

TF1: 4,7 millions de téléspectateurs pour le dernier JT de Jacques Legros

Le journal du TF1 de 13H vendredi, présenté pour la dernière fois par Jacques Legros, 74 ans, a réuni 4,7 millions de téléspectateurs, a annoncé TF1 samedi.C’est “la deuxième meilleure part d’audience de la saison” (entre septembre 2024 et juin 2025), a indiqué la chaîne sur le réseau social X.Le joker du 13h00 de TF1 depuis 26 ans y faisait ses adieux, remerciant la rédaction et les téléspectateurs. Il cède la place à Isabelle Ithurburu, qui présentera son premier JT le 14 juillet à 13 heures. “Un pic à 5,7 millions de téléspectateurs a été relevé à la fin”, a précisé TF1 à l’AFP.La meilleure part d’audience de la saison date du 21 avril, jour de la mort du pape François, selon la chaîne. Leader d’audience sur son créneau, le JT de 13H00 de TF1, qui mise sur la proximité et les régions, a attiré 4,4 millions de téléspectateurs en moyenne du lundi au dimanche en avril, selon les chiffres de Médiamétrie.Un joker remplace le ou la titulaire d’un journal pendant ses congés.Jacques Legros a présenté son premier 13h00 comme joker de Jean-Pierre Pernaut le 19 juillet 1999. Il avait débuté à la télé en 1994 sur LCI, la chaîne info de TF1. Auparavant, à la radio, il était passé par Radio France, notamment pour la création de France Info en 1987, et RTL.Sur TF1, il a aussi coprésenté des émissions de divertissement, comme “Plein les yeux” ou “Les 30 histoires les plus extraordinaires”.

Lot: “Autour de 10.000 participants” à une rave-party illégale

Une rave-party illégale organisée dans le Lot réunissait samedi “autour de 10.000 participants”, en légère augmentation par rapport aux 9.000 de vendredi, selon la préfecture, qui faisait état de l’évacuation sanitaire d’une personne pour consommation de stupéfiants.”Nous avons autour de 10.000 participants sur site actuellement, nous contrôlons l’ensemble des accès routiers, nous assurons sur l’ensemble de ces points les contrôles nécessaires et toutes les infractions sont relevées”, a expliqué la préfète du Lot, Claire Raulin, lors d’un point-presse.”Sur le plan sanitaire, nous avons évacué une personne qui avait consommé des stupéfiants vers l’hôpital le plus proche, elle est actuellement en observation”, a précisé Mme Raulin, ajoutant que “80 personnes ont été prises en charge par les personnels de la sécurité civile pour des petites traumatologies”.Au total, environ 200 personnes de services de l’Etat et des secours sont présents sur place, dont une “vingtaine de secouristes”, a-t-elle précisé.L’évènement qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi devrait se poursuivre jusqu’à dimanche soir et occasionne “des nuisances très nombreuses”, selon la préfète qui fera “un bilan du nombre de contrôles et des infractions relevées à la fin de l’évènement”.”C’est bien de faire la fête mais il faut aussi penser aux conséquences”, a affirmé lors du point de presse, Guilhem Cledel, le maire de Montvalent, l’une des deux communes, avec Rocamadour, sur le terrain desquelles est organisée la fête techno.”Mes administrés n’en peuvent plus, ils sont excédés, fatigués et inquiets, il y a quand même énormément d’angoisse”, a-t-il dit.

Un pompier renversé par une voiture lors d’un rodéo urbain en Haute-Savoie

Un sapeur-pompier volontaire se trouve entre la vie et la mort samedi après avoir été percuté “délibérément” par un automobiliste qui effectuait des rodéos près de sa caserne à Evian-les-Bains (Haute-Savoie).Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre attaché à l’Intérieur François-Noël Buffet se rendront sur les lieux en fin d’après-midi, selon leurs services.”Ce matin à Evian un pompier volontaire a été délibérément percuté lors d’un rodéo urbain, il lutte pour la vie”, a écrit le second sur X, en annonçant leur déplacement.La victime, âgée de 38 ans, a été renversée par une voiture qui effectuait des rodéos à proximité de sa caserne, a indiqué à l’AFP une source proche des pompiers.L’auteur “a d’ores-et-déjà été interpellé par les policiers de la circonscription de police nationale de Thonon-les Bains”, a ajouté la préfecture de Haute-Savoie, sans donner plus de détails sur les circonstances des faits, ni de l’interpellation.Sollicité par l’AFP, le parquet n’a pas répondu dans l’immédiat. Selon Martial Saddier, président du Département de la Haute-Savoie, le pompier blessé “a été héliporté ce matin de bonne heure à l’hôpital d’Annecy” dans un état critique. “L’enquête le déterminera, mais il semblerait bien qu’il y ait eu une volonté de percuter un pompier”, a-t-il dit sur BFM TV.- “Fléau” -“Total soutien au sapeur-pompier de la caserne de Evians-les-Bains très gravement percuté par un conducteur effectuant un rodéo devant la caserne”, a réagi sur le réseau X le président de la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers de France, Jean-Paul Bosland. “Tolérance 0 pour ces individus manquant de discernement et irrespectueux de la sécurité publique et de l’ordre public”, ajoute-t-il.Bruno Retailleau et François-Noël Buffet sont attendus sur place vers 18H00, ont précisé leurs services.La veille, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a appelé à “la plus grande fermeté contre le fléau des rodéos urbains, qui pourrit la vie de nombreux Français”. Les procureurs de la République “devront désormais saisir systématiquement les véhicules impliqués dans des rodéos et, comme la loi le permet, les vendre ou les faire détruire avant même le jugement. Stop à l’impunité !”, a-t-il écrit sur X.Il y a deux ans, il avait déjà conseillé aux préfets d’autoriser l’usage de drones pour lutter contre les rodéos urbains, qui consistent à réaliser des manoeuvres dangereuses avec des engins motorisés (acrobaties, zigzag etc) en violation du code de la route, et parfois en groupe.Un rodéo urbain rassemblant 500 voitures et près de 3.000 personnes s’est tenu vendredi soir à Bordeaux, avant d’être stoppé et dispersé par une intervention des forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès de la police.Il y a une semaine, un élu municipal de Gironde a été agressé après avoir tenté de mettre fin à un rodéo de motards. Il souffre de plusieurs fractures au visage. La Haute-Savoie a également été endeuillée lors d’un conflit entre deux groupes d’automobilistes à Gaillard dans la nuit de vendredi à samedi. Un homme de 23 ans, sorti de sa voiture pour en découdre, a été percuté par la voiture de l’autre groupe puis écrasé contre un muret. Il est décédé. Deux passagers de cette même voiture ont pour été blessés, dont l’un avec un pronostic vital engagé, selon une source policière. Le conducteur a été interpellé et placé en garde à vue.

Près de Saint-Tropez, Harley-Davidson dans le doute mais ses fans à la fête

Dans le golfe de Saint-Tropez (Var), des milliers de fans de Harley-Davidson sont venus faire pétarader les moteurs ce week-end et communier au mythe, malgré un contexte économique et politique incertain pour la marque.C’est le plus grand rassemblement du genre en Europe, avec les “Harley Days” organisés un an sur deux à Morzine (Haute-Savoie). Sur la route, c’est un défilé continu de mécaniques rutilantes et vrombissantes, souvent savamment décorées, immatriculées en France mais aussi en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Grèce…Sur le site, entre musique rock et odeurs de barbecue, les inconditionnels déambulent parmi les stands qui proposent vêtements et accessoires, mais aussi des essais de nouveaux modèles, des offres de financement et d’assurance, des “road trips” aux Etats-Unis, un spectacle de cascades…Bienvenue au royaume des blousons de cuir noirs frappés des multiples insignes des “chapters” (les clubs locaux), des grosses chevalières, des têtes de morts… et pour beaucoup, des barbes poivre et sel.Les jeunes et les femmes restent en effet minoritaires, malgré les efforts de la marque pour élargir et renouveler une clientèle qui s’étiole. De plus de 228.000 motos vendues en 2018, l’année de la dernière édition de l’Eurofestival à Port-Grimaud, elle est passée à 151.200 l’an dernier, dont les deux-tiers aux Etats-Unis et environ 15% en Europe. Et l’heure n’est pas au rebond: le chiffre d’affaires a encore baissé de 23% au premier trimestre 2025.Harley a même annulé la semaine dernière ses prévisions annuelles pour cette année, prévenant que la hausse des taxes douanières aux Etats-Unis et les possibles représailles ciblées, qui avaient déjà touché la marque en 2018, risquaient de faire augmenter les prix.- “On n’est pas des Japonais” -Certes, le contexte politique n’aide pas. Aux Etats-Unis, Donald Trump avait appelé au boycott de Harley-Davidson quand le fabricant avait annoncé en 2018 délocaliser une partie de sa production en Thaïlande. Et à l’étranger, l’actuel locataire de la Maison Blanche a brouillé le mythe américain.Mais Harley-Davidson est devenu son propre univers, assure Karen Davidson, petite-fille de l’un des co-fondateurs: “N’importe où dans le monde, nous partageons cet amour de la route et d’une certaine manière de vivre, le sentiment de liberté”. Et chacun a ses propres icônes Harley, comme Johnny Hallyday pour les Français.Avant tout, “rouler en Harley, c’est du plaisir”, insiste Jean-Louis Fournier, 72 ans, qui a ouvert une concession dans l’Essonne désormais gérée par son fils. “Les gens ici, ils ont fait des kilomètres et des kilomètres pour venir en groupe. Rouler, c’est le but. Et rouler doucement. On n’est pas des Japonais”, dit-il en référence aux amateurs de gros cubes nippons. “On va pas sur l’autoroute à 150, 160. On profite”.En fait, “c’est la crise économique qui nous bloque”, explique-t-il. “Les gens, ils ont envie (…) mais le portefeuille est vide. On a beaucoup de clients qui sont artisans, commerçants, qui ont été les premiers à tomber”. Et à 15.000 euros la moto d’entrée de gamme, sans compter les accessoires, il faut être passionné. Comme Valentin Buchard, chauffeur de 33 ans et sa compagne Mireille Follonier, logisticienne de 35 ans, convertis il y a cinq ans.Pour lui, la marque s’est fourvoyée quand elle a sorti un modèle électrique — “tout ce qui est bobo-écolo-gauchiste, ça me passe à 400.000 km au-dessus” –, et elle souffre aussi des dérives de bandes comme les Hell’s Angels.Mais les “bikers” savent aussi jouer de leur image de mauvais garçons. Ainsi, Valentin Bouchard fait partie du club des Templiers, engagés auprès des enfants victimes de harcèlement: “Quand un gamin arrive à l’école accompagné de 50 motos, après tout le monde le laisse tranquille”.Alors “ça va remonter, ça a toujours remonté”, assure-t-il.

Macron, Merz, Starmer et Tusk à Kiev pour réclamer un cessez-le-feu de 30 jours à la Russie

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont rencontré samedi matin à Kiev le président Volodymyr Zelensky pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet” de 30 jours à Moscou.Le président français et le chancelier allemand ont, chacun de leur côté, menacé samedi d’un durcissement des sanctions contre la Russie si elle refuse ce cessez-le-feu, Friedrich Merz évoquant en outre la poursuite d’une “aide massive” à l’Ukraine faute de réaction du Kremlin.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Le président français, le chancelier allemand et les Premiers ministres britannique et polonais se sont rendus, avec le président ukrainien, sur la place centrale de Kiev, le Maïdan, pour déposer des bougies et observer une minute de silence au pied d’un mémorial aux soldats tombés depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”, voulu par l’Ukraine, mais repoussé par Moscou.La Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien, “tergiverse, pose des conditions, gagne du temps, et poursuit sa guerre d’invasion”, a accusé M. Macron samedi dans un message sur X, juste après son arrivée dans la capitale ukrainienne.Emmanuel Macron a aussi aussi appelé à des “discussions directes” entre l’Ukraine et la Russie. Dans le cas d’une trêve de 30 jours, “on engage des discussions directes Ukraine-Russie. Nous, on est prêt à aider”, a-t-il assuré.- Condition de Moscou -A la veille de leur arrivée en Ukraine, les quatre dirigeants ont publié une déclaration conjointe réclamant à Moscou d'”accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”.A Kiev, ils vont aussi participer à une réunion virtuelle avec la “coalition des volontaires”, composée de pays soutiens de Kiev et pilotée par Londres et Paris, pour discuter des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine en cas de cessation des hostilités.Ils informeront les autres participants à ce groupe aux contours encore flous des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes” pour aider l’armée ukrainienne “après un éventuel accord de paix” avec la Russie.Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a lui célébré le “courage” des soldats russes engagés en Ukraine, dans le pire conflit armé en Europe depuis le Deuxième Guerre mondiale, qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque pays.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Moscou a donc rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours qui doit s’achever samedi à minuit, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie.- Avertissement américain -L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. L’ambassade américaine en Ukraine a mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours. Des médias ukrainiens ont de leur côté affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelensky à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine”.

Macron, Merz, Starmer et Tusk à Kiev pour appeler Moscou à un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk sont arrivés à Kiev samedi matin pour afficher leur soutien à l’Ukraine et réclamer, de concert avec les États-Unis, un “cessez-le-feu complet” de 30 jours à Moscou, au lendemain d’une démonstration de force diplomatique russe.Cette visite des dirigeants français, allemand, britannique et polonais répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.”Nous continuerons d’accroître notre soutien à l’Ukraine. Nous intensifierons notre pression sur la machine de guerre russe jusqu’à ce que la Russie accepte un cessez-le-feu durable”, ont prévenu les quatre dirigeants européens dans une déclaration commune.Le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre britannique sont sortis ensemble samedi du train qui les a amenés depuis la Pologne, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils doivent rejoindre plus tard le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre polonais. M. Tusk, arrivé séparément, a publié sur X une vidéo de son arrivée à la gare de Kiev. Les quatre dirigeants ont été accueillis à la gare par le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, et le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga. Le quatuor va participer à Kiev à une réunion virtuelle avec les autres dirigeants de la “coalition des volontaires”, ces pays occidentaux, essentiellement européens, prêts à apporter des “garanties de sécurité” à l’Ukraine.Selon leur déclaration, ils informeront ainsi les autres pays des “progrès réalisés en vue d’une future coalition rassemblant des forces aériennes, terrestres et maritimes” pour aider l’armée ukrainienne “après un éventuel accord de paix” avec la Russie, qui envahit l’Ukraine depuis trois ans.Paris et Londres assurent le pilotage de cette coalition aux contours encore flous.Après avoir embarqué dans le même train en Pologne près de la frontière avec l’Ukraine, MM Macron, Starmer et Merz, en tenue décontractée, ont eu un échange à trois durant le voyage, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les Européens se rendent à Kiev forts de l’appel du président américain Donald Trump, qui a pressé jeudi la Russie d’accepter un “cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours”. Il a menacé de nouvelles sanctions occidentales en cas d’échec.Emmanuel Macron a affirmé vendredi souhaiter aboutir “dans les prochaines heures et les prochains jours” à un plan commun américano-européen de cessez-le-feu, assorti de nouvelles “sanctions économiques massives” en cas d’échec.”Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”, ont ajouté les quatre  dirigeants dans leur déclaration.- Armes occidentales -Vendredi à Moscou, Vladimir Poutine a célébré le “courage” des soldats russes engagés dans ce pire conflit armé en Europe depuis le Deuxième guerre mondiale qui a fait des dizaines de milliers de morts dans chaque pays.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front.Moscou a rejeté pour l’instant les appels au cessez-le-feu, se contenant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours qui doit s’achever samedi à minuit, à l’occasion des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie. L’Ukraine a évoqué des centaines des violations.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, et son début de rapprochement spectaculaire avec le maître du Kremlin, les Ukrainiens et les Européens redoutent un accord qui se nouerait sans leur consentement.Mais ils espèrent avoir réussi à accorder leurs violons avec le président américain, notamment depuis un tête-à-tête Trump-Zelenksy à Rome à l’occasion des funérailles du pape François le 26 avril.Pour Emmanuel Macron, il s’agit de la deuxième visite en Ukraine depuis le début de la guerre après celle de juin 2022 — à l’époque avec les dirigeants allemand et italien.”Que les dirigeants de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne viennent en bloc quatre jours après l’élection du chancelier allemand, ça montre l’unité, la force, la réactivité de l’Europe”, estime un proche du président français. “Et puis c’est en miroir avec les célébrations de Poutine.”