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La Fondation 30 millions d’amis doit dépenser davantage, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux.Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance. La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026: le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier.”Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. L’association a reconnu mercredi, après la parution du rapport, que sa “progression spectaculaire” lui commandait “d’adapter sa gouvernance, son organisation […] et ses investissements dans de nouveaux projets”.Elle a estimé être “pleinement engagée” pour “assurer la croissance de ses actions en proportion de celle de ses ressources”.”Les recommandations de la Cour des comptes sont d’ores et déjà prises en compte”, a-t-elle avancé.La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. Elle gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Le Louvre rouvre, Macron demande une “accélération” des “mesures de sécurisation”

Emmanuel Macron a demandé mercredi une “accélération” des “mesures de sécurisation” du Louvre, qui a rouvert trois jours après le casse spectaculaire au cours duquel des joyaux estimés à 88 millions d’euros ont été dérobés.Le chef de l’Etat a indiqué en Conseil des ministres que des “mesures de sécurisation du Louvre étaient en cours de déploiement et il a demandé une accélération de ces mesures”, a annoncé devant la presse la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Silencieuse depuis dimanche, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, est sous le feu des critiques et doit justement s’exprimer dans l’après-midi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer ce cambriolage expéditif, qui n’a duré que quelques minutes.Le musée le plus visité au monde a pu rouvrir ses portes mercredi et a aussitôt retrouvé ses nuées de visiteurs. “Je suis tellement heureuse de pouvoir le visiter, qu’il ait rouvert”, s’est réjouie Carla Henry Hopkins, une Américaine de 60 ans.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. “J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: 88 millions d’euros, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, un montant toutefois bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars. Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre.Le Figaro a affirmé mardi que Mme des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Le problème de sécurité au Louvre ne date “pas d’hier” et était connu de l’administration, a assuré mercredi le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici sur RTL.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.jri-pr-emy-mdv/vg/clc

En prison, Nicolas Sarkozy protégé par deux policiers

Deux policiers en prison autour de Nicolas Sarkozy: l’ancien président, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, un dispositif qui hérisse un syndicat de surveillants.L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal “d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui” et ces mesures ont “été maintenues en détention”, a indiqué mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur CNews/Europe 1.Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.Ce dispositif, qui relève du ministère de l’Intérieur, a été établi “en lien avec le garde des Sceaux” et “sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile”, précise-t-on du côté de Beauvau: “Cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte”.S’il est “un citoyen comme les autres”, “des menaces un peu plus importantes” pèsent sur “l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. “La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement”, a précisé Laurent Nuñez.La décision n’est pas du goût du syndicat de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa-Justice. “On va plutôt avoir deux boulets supplémentaires à traîner”, a dénoncé dans la matinée sur RTL Wilfried Fonck, son secrétaire national.”Aujourd’hui, on a deux personnes civiles qui sont à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire qui n’ont rien à y faire (…). Ils ne sont pas rompus au fonctionnement” d’un tel établissement, a fustigé le responsable syndical, qui affirme n’avoir “jamais vu ça en 25 ans de carrière”.Pour le ministre de l’Intérieur, “c’est une décision visant à assurer sa sécurité”, “en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l’administration pénitentiaire”.Mais l’Ufap-Unsa Justice estime que la présence de ces deux fonctionnaires de police est un “crachat qui est fait au personnel pénitentiaire”.”On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser”, a insisté Wilfried Fonck.- “Justiciable comme un autre” -Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs dans le procès libyen à cinq ans de prison, une détention inédite dans l’histoire de la République. Il a fait appel de cette décision.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15 mardi matin, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé.Trois Français sur quatre estiment qu’il est “un justiciable comme un autre, qui ne doit pas être traité différemment des autres personnes condamnées”, selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive publié mercredi. Un chiffre qui tombe à 52% chez les sympathisants des Républicains, ajoute le sondage. Nicolas Sarkozy devrait rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois” en prison, avait indiqué mardi son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée dans la foulée du placement sous écrou.Reçu par le président Emmanuel Macron vendredi dernier à l’Elysée, l’ex-chef de l’Etat pourrait aussi recevoir la visite en prison du ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Des visites désapprouvées par “une majorité de Français”, tout comme le rassemblement de soutien qui s’est tenu mardi matin devant le domicile de Nicolas Sarkozy, d’après le sondage RTL-Toluna Harris Interactive.Ils sont ainsi 53% à désapprouver ce rassemblement, et 57% la visite annoncée de Gérald Darmanin, selon cette enquête réalisée en ligne mardi auprès d’un échantillon de 1.025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Le garde des Sceaux avait déclaré lundi qu’il irait “voir en prison” Nicolas Sarkozy, assurant qu’en tant que ministre de la Justice il pouvait “aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu”. Ce projet a été critiqué par le plus haut parquetier de France, le procureur général près la Cour de cassation Rémi Heitz, qui y a vu un risque “d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.mca-sm-ng-mby/bfa/dro

Meurtre de Lola: sa mère, en pleurs, demande que l’accusée “soit enfermée toute sa vie”

La mère de Lola Daviet, violée, torturée et tuée à l’âge de 12 ans, a demandé mercredi à la cour d’assises de Paris “de faire le nécessaire” pour que l’accusée, Dahbia Benkired, “soit enfermée toute sa vie”.En pleurs, Delphine Daviet a lu une lettre pour décrire l’enfant, tuée le 14 octobre 2022.”Lola était une jeune fille joyeuse, sociale, aimante, heureuse de vivre, toujours prête à aider son prochain”, a-t-elle entamé, se rappelant “une vie de famille très simple, très à l’écoute les uns des autres”.”Avec mon mari, nous avons toujours éduqué nos enfants avec le sens du partage, du respect envers les autres, et en même temps, on leur faisait de la prévention sur le danger des inconnus. On leur disait: +si on vous agresse, n’hésitez pas à crier, on vous entendra+”.Delphine Daviet raconte “le jour du drame” : “Lola est repartie en me disant +à tout à l’heure, bisous+”. “Qui aurait pu imaginer que Lola (croiserait) cette chose, ce monstre ? Moi, je préparais les bagages pour le mobile home, comme tous les vendredis”, relate-t-elle. Le couple de gardiens d’immeuble dans le XIXe arrondissement de Paris – c’est dans l’un des appartements que la fillette a été tuée – avait pour habitude de retrouver son Pas-de-Calais natal tous les week-ends.Dahbia Benkired, qui vivait chez sa soeur, avait d’abord expliqué son geste par un excès de colère après que Delphine Daviet lui avait refusé un badge pour emprunter l’ascenseur.”Cette histoire de badge, dont je n’ai pas souvenance… Que des histoires… Rien ne mérite d’avoir autant de haine, de mépris, d’acharnement envers ma Lola”, a insisté la mère de l’enfant.”Je finis par comprendre avec ma psychologue que ce n’est pas nous les coupables, c’est cette chose, le diable. Lola n’aurait jamais fait de mal à qui que ce soit. Je me demanderai toujours pourquoi Lola l’a suivie”, poursuit-elle, en rappelant que son mari, le père de Lola, est mort quelques mois plus tard après avoir repris la boisson.”Mais cette chose ne nous enlèvera pas l’amour de notre famille”, reprend Delphine Daviet. “Pour tout cela, je demande à la justice de faire le nécessaire pour que cette chose soit enfermée toute sa vie. Ne demandez pas autre chose que la perpétuité”.Dans son box, l’accusée la fixe, impassible, égale à elle-même depuis l’ouverture des débats vendredi dernier.Mais, pour la première fois en quatre jours d’audience, lorsque des photos de la victime de son vivant sont diffusées sur les écrans, Dahbia Benkired baisse les yeux.

Nuñez donne une estimation de 700.000 étrangers en situation irrégulière

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a estimé mercredi à 700.000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière, en réponse à une demande du président du RN Jordan Bardella, affirmant au passage que le gouvernement était à l’offensive contre l’immigration illégale.Pressé de dire, sur CNews/Europe 1, s’il maintenait une estimation de 200.000 à 300.000 clandestins donnée lundi sur LCI, le ministre a répondu: “Non, non”, “sur une autre chaîne (…) je ne voulais pas donner de chiffre pour ne pas nourrir de polémique, sous-entendant clairement que ce n’était pas le bon”.Le président du parti d’extrême droite a ciblé ces derniers jours Laurent Nuñez, l’ex-préfet de police de Paris nommé à Beauvau, fustigeant son “inaction”. Il lui a adressé une lettre après l’avoir entendu sur LCI “refuser de répondre à une question posée par un journaliste relative au nombre d’étrangers en situation irrégulière”. M. Nuñez a souligné mercredi qu’il n’existe que des estimations. Comme on lui soulignait que l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait parlé en 2021 de 700.000 clandestins, l’actuel locataire de Beauvau a déclaré: “C’est exactement ça. Et puis une autre fois, il a donné une fourchette entre 600.000 et 900.000. Mon prédécesseur (Bruno Retailleau, NDLR) avait parlé d’un demi-million”. “Si on travaille de manière sérieuse, et nous l’avons fait – moi je le connais évidemment le chiffre – si on travaille sur l’aide médicale d’État et qu’on extrapole le nombre, l’estimation d’étrangers en situation irrégulière dans notre pays, elle est de 700.000″, a-t-il poursuivi.”Dans mon esprit, les choses sont très claires, il n’y a pas de difficulté: 700.000 clandestins en France, c’est une estimation. La fourchette de 6 à 900.000 me paraît assez cohérente mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant. Mais encore une fois, j’insiste, moi je ne veux jamais qu’on donne l’impression que nous sommes les bras ballants sur ces sujets”.A la question de savoir comment il qualifiait le niveau d’immigration et pourquoi il ne reprenait pas la formule de +submersion migratoire+, le ministre a répondu qu'”il y a un défi migratoire: le contexte climatique, les crises économiques” et qu'”il faut qu’on travaille avec l’Europe pour mieux contrôler nos frontières et qu’on soit plus efficaces sur le territoire national”. Mais “il y a des mots que je n’emploie pas”, a-t-il ajouté, car “systématiquement, quand on va sur ces débats, c’est pour pointer une carence des pouvoirs publics”, qu’il a réfutée.Jordan Bardella s’est ensuite empressé d’accuser sur X le ministre de l’Intérieur de craindre “d’utiliser les mots +assimilation+ et +submersion migratoire+” et “d’établir le lien, pourtant évident et documenté, entre immigration incontrôlée et insécurité”.”Pétrifié par la pensée unique et le qu’en-dira-t-on de la gauche, le ministre de l’Intérieur se condamne à l’impuissance”, a-t-il insisté.Le ministre de l’Intérieur avait déjà été critiqué la veille par la présidente des députés RN, Marine Le Pen, déplorant que celui-ci ait dit vouloir reprendre le dialogue avec l’Algérie. Estimant que le prédécesseur de M. Nuñez “Bruno Retailleau avait au moins le mérite d’un discours offensif”, elle avait affirmé qu’”avec Laurent Nuñez, la capitulation face au régime algérien (…) est désormais pleinement assumée”.Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, avait pour sa part jugé que son successeur “a été nommé pour appliquer la politique d’Emmanuel Macron”, estimant que sa décision d’utiliser la diplomatie “est un fiasco et nous payons le prix de notre faiblesse vis-à-vis du régime algérien”.

Vapotage: les vendeurs en ligne craignent “la cessation d’activité”

Les sites de vente de liquide pour cigarettes électroniques comme Le Petit Vapoteur, qui est l’un des principaux en Europe, craignent de mettre la clé sous la porte si la mesure d’interdiction de vente en ligne prévue par le gouvernement français est adoptée dans le budget 2026.”S’il décide de nous priver de 70% de nos ventes, c’est la cessation de notre activité et 600 emplois pourraient disparaître”, redoute Morgan Laisné du site Le Petit Vapoteur, basé en Normandie et qui a réalisé en France 95% des 154 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2024.Le projet de budget du gouvernement prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (ml), vendu généralement entre 5 et 7 euros.Cette taxe hérisse les professionnels, mais beaucoup moins que les mesures qui l’accompagnent. Car dans son projet de budget, le gouvernement envisage également de soumettre les boutiques de vapotage à l’obtention d’un agrément similaire à celui des buralistes, interdisant par exemple la proximité avec des écoles.Surtout, la vente à distance aux particuliers, à l’origine d’un bon quart des ventes dans la filière selon les professionnels, sera entièrement interdite.”On avait vu venir la taxe” déjà envisagée par l’ex-Premier ministre François Bayrou, mais “ces autres mesures, ça a été un choc”, s’alarme auprès de l’AFP Morgan Laisné.- 3.000 emplois menacés -Pour Le Petit Vapoteur, même ses 111 magasins physiques ouverts en France, où ont lieu un tiers des ventes de la société, sont menacés, car ils sont “très dépendants de l’activité en ligne”, selon Morgan Laisné.Tout comme la ligne de production de liquides de vapotage installée à Cherbourg (Manche) par l’entreprise, “qui sera surdimensionnée sans la vente en ligne.”Interrogée par l’AFP, la Fivape, fédération du secteur, estime que 3.000 emplois dans la vente en ligne “disparaîtraient instantanément”. Elle a lancé une pétition auprès des usagers, qui a déjà récolté 120.000 signataires – dont l’unicité n’est vérifiée que par le biais de leur adresse e-mail. Plus qu’une mesure de santé publique, les professionnels estiment que l’interdiction de la vente en ligne a été pensée avant tout pour simplifier la collecte de la taxe.Pour Morgan Laisné, “les douanes ont voulu répliquer le système des buralistes et de la taxe sur le tabac. Et comme en ligne, on ne sait pas trop ce que c’est, on l’interdit.” Ce que Bercy conteste. “Ce sont des mesures de santé publique, qui convergent avec les règles applicables au tabac”, a indiqué à l’AFP le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Pour le cabinet de la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, “la mesure cherche à réduire l’exposition et l’accessibilité des produits de vapotage, surtout chez les jeunes, tout en renforçant la sécurité sanitaire et la traçabilité”, notamment pour éviter les produits “non conformes”, a-t-il indiqué à l’AFP.- Les produits sans nicotine taxés aussi  -Morgan Laisné estime, lui, que ces mesures seraient “une catastrophe pour la santé publique”, assurant que le vapotage a contribué aux 4 millions de fumeurs quotidiens en moins depuis 10 ans, un chiffre publié mi-octobre par Santé publique France.Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) n’est pas d’accord.”Ces produits rendent très dépendants, leur marketing cible particulièrement les jeunes”, estime Emmanuelle Béguinot, directrice de l’association antitabac, qui juge “important un meilleur contrôle via l’interdiction de tout ce qui touche à la vente en ligne.”Le projet de budget prévoit de taxer à 30 centimes d’euros les flacons de 10 ml de produit qui contiennent moins de 15 mg/ml de nicotine, y compris ceux qui n’en contiennent pas du tout, “des produits qui font que vous mettez le pied à l’étrier,” selon Emmanuelle Béguinot.Pour les produits avec plus de 15 mg/ml de nicotine, la taxe est portée à 50 centimes d’euros le flacon de 10 ml.Un amendement de députés LR supprimant la taxe mais pas l’interdiction de la vente en ligne a été adopté mercredi en commission des Finances.Cette modification ne présage rien du texte final, puisque l’hémycicle examinera à partir de vendredi le projet de budget dans sa copie originale.En séance plénière, l’Assemblée nationale pourra éventuellement adopter ou non d’autres amendements, comme ceux proposés par des députés LFI, UDR et même du camp macroniste qui suppriment l’interdiction de vente en ligne.

La Fondation 30 millions d’amis gère mal ses finances, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux. Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance.  La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026 : le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier. “Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. La Fondation gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Trains de nuit, TGV: Jean Castex convainc le Parlement pour piloter la SNCF

Relance des trains de nuit, développement du TGV, modernisation du réseau… Se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex a obtenu mercredi le feu vert du Parlement pour prendre la tête de la SNCF, où il devra résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder au cheminot de carrière Jean-Pierre Farandou, depuis nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné devant les députés mercredi le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui, dans sa déclaration de politique générale, a maintenu à l’agenda du gouvernement le projet de loi-cadre issu de la conférence Ambition France Transports pilotée par le gouvernement Bayrou, qui prévoit “une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement pour moderniser le réseau, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.Sa candidature a recueilli au total 60 votes favorables sur 83 votants dans les commissions du Développement durable des deux assemblées (34 à l’Assemblée nationale et 26 au Sénat, avec 5 votes contre à l’Assemblée et 2 au Sénat ainsi que 10 abstentions à l’Assemblée et 6 au Sénat). – “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France, en particulier avec la compagnie italienne Trenitalia ou des projets privés français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, M. Castex compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, l’ancien Premier ministre avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit, dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité”, malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Il a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” nocturnes, a-t-il relevé.Outre la fermeture annoncée du train de nuit Paris-Berlin, qui sera l’un de ses “premiers sujets”, M. Castex a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.

Trains de nuit, petites lignes: Jean Castex tente de séduire les députés

Relance des trains de nuit, développement du TGV, desserte des petites lignes: se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex, proposé pour prendre la tête de la SNCF, a tenté mercredi de convaincre les députés qu’il était le bon candidat pour résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder à Jean-Pierre Farandou ensuite nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré français vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence sur les rails et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui a maintenu à l’agenda du gouvernement (dans sa déclaration de politique générale) le projet de loi cadre “avec une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.- “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France avec la compagnie italienne Trenitalia, la Renfe espagnole ou des projets franco-français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, il compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, M. Castex avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité” malgré les problèmes qu’ils rencontrent, et a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” durant la nuit, a-t-il dit.Outre la fermeture annoncée du Paris-Berlin de nuit qui sera un de ses “premiers sujets”, il a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.Pour que sa nomination soit validée par le Parlement, il suffit que les membres des commissions des deux chambres (Assemblée et Sénat combinés) soient moins de trois cinquièmes à s’y opposer. Le vote doit avoir lieu dans la foulée de l’audition.

Début du procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans

Le procès d’un jeune homme accusé d’avoir tué Anaïs M. après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé, s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises du Val-de-Marne, quatre ans après la découverte de son corps sur un trottoir de banlieue parisienne.Lilian M., âgé de 23 ans aujourd’hui, a pris place dans le box vitré, vêtu d’une chemise blanche portée sous un pull, les cheveux châtain clair relevés en chignon.Tout au long de l’enquête, il a reconnu avoir frappé et tué la victime en l’étranglant au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) où il résidait, mais a nié tout caractère intentionnel.Dans la nuit du 9 au 10 mai 2021, Anaïs M. s’était rendue dans cette ville de la banlieue sud-est de Paris après avoir été contactée par le jeune homme, âgé à l’époque de 18 ans, via une petite annonce par laquelle elle se prostituait sur Wannonce, site régulièrement cité dans des affaires de proxénétisme. Originaire de Dunkerque (Nord), la jeune fille de 18 ans séjourne alors régulièrement en région parisienne avec celui qui se présente comme son petit ami, détaille l’ordonnance de mise en accusation qu’a pu consulter l’AFP.Au cours de l’enquête, ce dernier assurera qu’elle exerçait depuis environ deux ans une activité d’escort à Paris. Deux amies confirmeront que la jeune fille se prostituait.Lorsqu’Anaïs M. retrouve l’accusé au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé.Tous deux descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, Lilian M. refuse de payer les 100 euros qu’il doit à la jeune fille, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche.Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Le 10 mai, au petit matin, une livreuse de journaux découvre le corps de la victime, robe légère remontée à la taille, sur un trottoir de la ville voisine de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Là où l’accusé l’a déposée, après avoir tenté de la brûler “peut-être (avec) le souhait inconscient de dissimuler”, dira-t-il plus tard.Parti en cavale, il sera interpellé le 14 mai au domicile de sa tante en région parisienne, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire.Quatre ans plus tard, le père, la mère, la grand-mère et le demi-frère d’Anaïs M. “n’attendent rien, leur vie est terminée, c’est l’horreur absolue”, a indiqué à l’AFP Me Fabien Arakelian, leur avocat.L’accusé “assume pleinement ses responsabilités” dans ce “drame” mais conteste “l’intention de tuer”, assure son avocat Me Julien Dubs à l’AFP, pour qui Lilian M. n’a “pas du tout le profil” d’un meurtrier.Une expertise psychiatrique a relevé que ce dernier, sans pathologie psychiatrique particulière, souffrait d’un “handicap émotionnel” et présentait une “dangerosité criminologique”.Le verdict est attendu vendredi.