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Californie: un incendie ravage une ville remontant à la ruée vers l’or

Une ville datant de l’époque de la ruée vers l’or en Californie était en ruines mercredi après que des orages ont déclenché une vingtaine d’incendies de forêt.Chinese Camp a été ravagée par les flammes mardi, comme le montrent les photos des carcasses fumantes de bâtiments du XIXe siècle. Certaines constructions ont même été réduites en cendres.Environ 5.000 hectares sont partis en fumée à cause de 22 incendies distincts qui se sont déclarés à environ 160 kilomètres à l’est de San Francisco, selon les autorités. Cet ensemble de foyers, désigné comme comme le “TCU September Lightning Complex”, s’est déclenché lorsque des éclairs ont frappé la région et enflammé la végétation asséchée.Des centaines de pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes dans cette zone rurale et isolée, où le feu se propage parfois à travers des endroits difficiles d’accès, selon l’agence CalFire.”Un certain nombre de structures ont été endommagées ou détruites, et une équipe d’inspection des dommages a été dépêchée sur place”, a expliqué l’autorité californienne de lutte contre les incendies dans un communiqué.Le vent créé par les conditions orageuses compliquent la lutte contre les flammes et “plusieurs communautés restent menacées, notamment les terres ancestrales de tribus” amérindiennes, a-t-elle précisé.Des ordres d’évacuation et des alertes ont été émis pour la région.Au milieu du XIXe siècle, la ruée vers l’or a attiré des dizaines de milliers de prospecteurs en Californie, notamment en provenance de Chine.Chinese Camp est décrit par l’office de tourisme de la région comme une “ville fantôme abandonnée”, mais elle abrite toujours des dizaines de personnes, selon les données du recensement américain.Elle comporte plusieurs bâtiments historiques, dont un bureau de poste construit il y a 170 ans et l’une des plus anciennes églises catholiques de cette partie de la Californie. Les feux de forêt font partie de la vie naturelle de l’Ouest américain. Mais selon les scientifiques, le dérèglement climatique augmente leur fréquence et leur intensité.

Les Européens sont “prêts” à “apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine”, dit Macron avec Zelensky

Les Européens sont “prêts” à “apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine et aux Ukrainiens, le jour où une paix est signée”, à l’issue d’un long travail préparatoire qui est “achevé”, a annoncé mercredi Emmanuel Macron en recevant à Paris le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, a déclaré le président français devant la presse au palais de l’Elysée.”La question maintenant, c’est de savoir la sincérité de la Russie et de ses engagements successifs lorsqu’elle a proposé la paix aux États-Unis d’Amérique”, a-t-il ajouté à la veille d’un sommet de la “coalition des volontaires” prêts à fournir ces garanties, et d’un échange téléphonique avec Donald Trump.La “coalition des volontaires”, coprésidée par Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, réunit une trentaine de pays, principalement européens, prêts à apporter un soutien à l’armée ukrainienne, voire à déployer des soldats en Ukraine une fois un cessez-le-feu conclu avec Moscou, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression. Plusieurs États européens réclament toutefois un “filet de sécurité” de Washington pour s’impliquer concrètement.”Les contributions qui ont été préparées, documentées, confirmées cet après-midi au niveau des ministres de la Défense, de manière extrêmement confidentielle, me permettent de dire: +voilà, ce travail de préparation est achevé. Il sera maintenant endossé politiquement+”, a expliqué le chef de l’État français.

Grève des 10 et 18 septembre: que prévoient les syndicats des transports?

A l’approche des deux journées de mobilisation annoncées contre les projets d’économies budgétaires du gouvernement, le 10 septembre par un mouvement lancé sur les réseaux sociaux et le 18 septembre par l’intersyndicale, tour d’horizon des positions recensées dans les syndicats des transports par l’AFP. Secteur aérien Le SNCTA, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français, les appelle à faire grève le jeudi 18 septembre. Il demande un “rattrapage intégral de l’inflation” en matière salariale, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a réagi à cet appel en affirmant qu’il ne céderait pas. Le SNCTA a regretté mardi qu’aucune réunion de conciliation, pourtant prévue par la loi, n’ait jusqu’ici été programmée. Le syndicat s’est dit prêt à “la reprise d’un dialogue social constructif”. De son côté, SUD Aérien appelle à la grève et au blocage des aéroports le 10 septembre, en rejoignant le mouvement national contre l’austérité. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), première organisation de la profession, a en revanche déclaré mercredi à l’AFP qu’il n’appellerait à la grève ni le 10 ni le 18 septembre.Chez Air France, FO, premier syndicat du groupe, a appelé mardi ses adhérents à rejoindre le mouvement du 18 pour “combattre l’austérité” et déposé “un préavis de grève de 1 à 24 heures” pour ce jour-là.La CFDT du groupe Air France, deuxième organisation représentative, est sur la même ligne, appelant “à la grève sur une journée le 18”, a expliqué mercredi son secrétaire général Christophe Dewatine, les personnels étant selon lui particulièrement opposés à la suppression de jours fériés, souvent travaillés dans l’aérien, et donc synonymes de majoration de la rémunération.La CGT Air France prévoit pour sa part un appel à la grève les 10 et 18 septembre.Secteur ferroviaireTrois syndicats – CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire et CFDT-Cheminots, à eux trois 70% des votes aux dernières élections professionnelles – ont lancé mercredi soir un appel à la grève pour le 18 septembre.Ces fédérations syndicales “appellent toutes les cheminotes et tous les cheminots à se mobiliser massivement le 18 septembre par la grève et à participer aux manifestations”, selon leur communiqué commun.Une “nouvelle rencontre des organisations syndicales représentatives du ferroviaire” est par ailleurs prévue avant le 18 septembre, “pour continuer à construire un mouvement de mobilisation massif”, ont-ils ajouté.La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, a en outre appelé à “participer massivement” à la grève le 10 septembre, dans un communiqué. SUD-Rail, troisième syndicat de cheminots, a également appelé à faire grève le 10 septembre, mais ne s’est pas joint à l’appel lancé par les trois autres grands syndicats pour le 18 septembre.RATPLes quatre principaux syndicats de la RATP, la CGT, FO, Unsa Mobilité et la CFE-CGC, ont appelé à la grève le 18 septembre dans un communiqué commun. Le syndicat La Base, majoritaire chez les conducteurs de RER, a de son côté appelé à faire grève le 10 septembre dans un communiqué partagé sur sa page Facebook. Il n’a pas précisé s’il se joignait à la mobilisation du 18.aor-mvn-tq-jul/jum/de

Israel says expecting one million Gazans to flee new offensive

Israel estimates that its imminent offensive on Gaza City would displace one million Palestinians, a senior military official said Wednesday, as Gaza’s civil defence reported dozens killed across the territory.In Jerusalem, meanwhile, hundreds of Israeli protestors took to the streets to call for a truce and hostage release deal after nearly two years of war.Israel’s …

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Plus de 20 ans après la disparition d’Estelle Mouzin, l’Etat condamné pour faute lourde

Plus de 20 ans après la disparition d’Estelle Mouzin, victime du tueur en série Michel Fourniret, l’Etat est condamné pour faute lourde, le tribunal de Paris relevant dans une décision rendue mercredi un “manque de moyens humains” et des “dysfonctionnements” dans l’enquête.”La décision nous convient”, a réagi Eric Mouzin, auprès de l’AFP. “Elle répond exactement à l’objectif qu’on s’était fixé, obtenir la condamnation de l’État”, a ajouté le père d’Estelle, disparue en 2003, à l’âge de 9 ans, sur le chemin du retour de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne).  Dans sa décision, le tribunal judiciaire a estimé que “le manque de moyens humains et les dysfonctionnements” dans les investigations pour retrouver la fillette “constituent une faute lourde et engagent à ce titre la responsabilité de l’Etat”.L’Etat est ainsi condamné à payer 50.000 euros à M. Mouzin, au titre de son préjudice moral. Ce dernier est en revanche débouté de sa demande d’indemnisation fondée sur le préjudice matériel qu’il dit avoir subi.Le père d’Estelle Mouzin avait assigné l’Etat, fustigeant à l’audience en juin un “amateurisme” dans la conduite des investigations. Au début de l’enquête, la piste Michel Fourniret est un temps suivie avant d’être abandonnée. Ce n’est qu’en 2020 que la juge Sabine Khéris réussit à faire reconnaître à ce tueur en série son rôle dans la mort de la fillette.Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret est mort en 2021, à 79 ans. Il n’a jamais été jugé pour la disparition d’Estelle Mouzin, dont le corps n’a pas été retrouvé.Dans sa décision, le tribunal de Paris a relevé la “cotation tardive et peu intelligible” dans cette enquête. Pendant neuf ans, le dossier n’était pas coté (système de classement des différentes pièces du dossier qui permet de les répertorier). Ce n’est qu’en 2012 que la partie civile a pu avoir un accès complet à la procédure.Le tribunal a également estimé que “la succession de dix magistrats instructeurs, dont certains pour de très courtes périodes de quelques mois”, a participé “à la difficulté d’appréhender un dossier d’instruction d’une telle ampleur”, qui comprenait au total “48.407 cotes sur des centaines de milliers de pages”.- “Inaptitude du service public” -L’instruction de deux décennies a mené à la condamnation en décembre 2023 de Monique Olivier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, pour sa complicité dans trois enlèvements et meurtres commis par son ex-mari Michel Fourniret, dont celui d’Estelle Mouzin.”On aurait pu avoir Michel Fourniret dans le box si la justice avait mis les moyens, s’était dotée des moyens nécessaires pour mener ce dossier avec les méthodes qui permettaient de le résoudre”, a jugé auprès de l’AFP Didier Seban, avocat d’Eric Mouzin.Pour le tribunal, le “manque de moyens a empêché les magistrats de se coordonner ou à tout le moins d’échanger plus rapidement avec les autres services ou tribunaux chargés de l’instruction de disparitions similaires, alors que les dossiers Fourniret / Olivier étaient alors instruits en parallèle dans plusieurs tribunaux”. “Ces dysfonctionnements caractérisent l’inaptitude du service public de la justice à remplir la mission qui lui était confiée”, a-t-il souligné.A l’audience qui s’est tenue le 11 juin, le procureur avait reconnu des “manquements du service public de la justice à l’égard de la partie civile”.”Il y a une faute lourde mais entre cette faute lourde et le fait que Michel Fourniret n’a pas été mis en examen, il n’y a pas de causalité directe”, avait considéré le représentant du ministère public.L’avocate représentant l’agent judiciaire de l’État avait pour sa part dit qu’Eric Mouzin n’avait “pas utilisé les voies de recours”, une affirmation contestée par l’avocat de ce dernier.Le conseil de l’agent judiciaire de l’État avait demandé au tribunal de ne pas faire droit au préjudice matériel et financier. Eric Mouzin demandait 150.000 euros au titre des préjudices matériel et financier et 200.000 euros pour le préjudice moral.  Les mots de la décision du tribunal mercredi “sont durs et je pense qu’on peut espérer que les leçons seront tirées pour d’autres disparitions d’enfants”, a salué Me Seban. 

Santé et biodiversité: l’État devra revoir des autorisations de pesticides

L’État a été condamné mercredi à revoir ses procédures d’autorisation des pesticides, jugées par la cour administrative d’appel de Paris insuffisantes pour garantir le maintien de la biodiversité et la protection de la santé.Dans cette affaire dite “Justice pour le vivant”, les associations de défense de l’environnement ont obtenu gain de cause. L’une d’elle, Pollinis, a salué dans un communiqué une “victoire historique” et appelé le gouvernement à se plier à cette décision, sans saisir la juridiction suprême, le Conseil d’État.La cour ordonne de procéder “dans un délai de 24 mois” à “un réexamen des autorisations de mise sur le marché déjà délivrées”, pour réparer un “préjudice écologique résultant de l’usage des produits phytopharmaceutiques”, notamment envers “la santé humaine”, a-t-elle résumé dans un communiqué accompagnant la décision.”Il est enjoint à l’État de mettre en Å“uvre une évaluation des risques présentés par les produits phytopharmaceutiques à la lumière du dernier état des connaissances scientifiques, notamment en ce qui concerne les espèces non ciblées”, indique l’arrêt.Les services de l’État se voient reprocher d’avoir méconnu les exigences du règlement européen qui encadre la commercialisation des pesticides, édicté en 2009. Ce texte oblige les pesticides à ne pas avoir “d’effet nocif immédiat ou différé sur la santé humaine ou animale” ni “d’effets inacceptables sur les végétaux ou sur l’environnement”.L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), chargée d’évaluer et d’autoriser la mise sur le marché des pesticides, “a commis une faute en ne procédant pas à l’évaluation des produits phytopharmaceutiques au vu du dernier état des connaissances scientifiques”, souligne la cour administrative d’appel dans son communiqué.- “Réexamen des autorisations” -Cette juridiction ordonne donc “de procéder, le cas échéant, au réexamen des autorisations de mises sur le marché déjà délivrées et pour lesquelles la méthodologie d’évaluation n’aurait pas été conforme à ces exigences, dans un délai de vingt-quatre mois”.Le nombre de produits concernés reste à déterminer. L’État a six mois pour communiquer une liste à la cour administrative d’appel.L’organisation professionnelle Phyteis, lobby de 18 producteurs de pesticides dont les filiales françaises de Bayer, BASF ou Syngenta, a pour sa part estimé dans un communiqué que “le processus d’évaluation des produits phytopharmaceutiques et leur autorisation de mise sur le marché ne sont pas remis en cause” de manière systématique. Mais reconnaît que les produits devront subir un “passage en revue” pour vérifier que leurs autorisations ont bien respecté une méthodologie de référence.La cour est allée plus loin que le tribunal administratif qui, en première instance, en juin 2023, avait “enjoint au gouvernement de prendre toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique”.Les associations, partiellement satisfaites, avaient alors fait appel en espérant “obliger l’État à combler les failles des méthodes d’évaluation des risques des pesticides”. C’est ce qu’elles ont obtenu mercredi.L’État devra en outre verser 3.000 euros au titre des frais de justice, à répartir entre six associations.Le succès en juillet d’une pétition contre la loi Duplomb, signée par plus de 2,1 millions de personnes, avait montré l’hostilité aux pesticides d’une bonne partie de l’opinion publique française.Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de cette loi qui allège certaines contraintes pour les agriculteurs: la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes.