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Environ un millier de militants d’ultradroite défilent dans Paris

Environ 1.000 militants d’ultradroite, selon la préfecture de police de Paris, ont défilé samedi après-midi dans la capitale sans incident notable à l’appel d’un “Comité du 9-mai” pour commémorer la mort de l’un d’entre eux, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994.Derrière une banderole “Sébastien Deyzieu Présent”, ces militants, souvent vêtus de noir et le visage dissimulé, ont marché entre Port-Royal et la rue des Chartreux (VIe arrondissement), où le militant de L’Oeuvre française avait trouvé la mort il y a 31 ans faisant une chute accidentelle lors d’une manifestation.Les militants, qui ont défilé au son de tambours, entonnaient le slogan d’ultradroite “Europe Jeunesse Révolution”, selon un journaliste de l’AFP.Environ 1.000 personnes ont participé à la marche, selon la préfecture de police (PP) de Paris.Certains participants arboraient des croix celtiques ou des tee-shirts évoquant l’iconographie nazie, ainsi que la mouvance hooligan.Encadré par un service d’ordre encagoulé et surveillé par d’importants effectifs des forces de l’ordre, le défilé s’est déroulé sans incident notable, malgré quelques tirs de mortier par des contre-manifestants d’ultragauche à proximité du cortège lors de son passage à Montparnasse.Arrivés rue des Chartreux, les militants, dont certains venus d’Allemagne, Italie, Hongrie ou encore Espagne, se sont recueillis par petits groupes à proximité de l’immeuble d’où avait chuté le militant. L’un d’eux a ensuite pris la parole pour évoquer la mémoire de Sébastien Deyzieux, mais aussi délivrer un discours. Au total, 13 personnes, dont des contre-manifestants, ont été interpellées, selon la préfecture de police de Paris. La préfecture avait initialement interdit cette manifestation annuelle en arguant d’un risque de troubles à l’ordre public.Mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure, estimant dans un jugement rendu vendredi soir que “la même manifestation organisée l’année dernière n’avait donné lieu à aucune poursuite de manifestants”.En 2023, le défilé du “Comité du 9-mai”, qui n’avait pas été interdit, avait déclenché une vive polémique.Quelque 600 militants d’ultradroite, en majorité habillés de noir et le visage masqué, avaient défilé dans les rues de Paris en exhibant des drapeaux avec des croix celtiques et en scandant “Europe jeunesse révolution”, le slogan du syndicat d’étudiants d’extrême droite Gud (Groupe union défense).Le Gud a été dissous en juin 2024.

Décès à 78 ans d’Hervé de La Martinière, figure de l’édition

Hervé de La Martinière, fondateur et ancien patron des éditions La Martinière, dédiées à l’univers du beau-livre, est décédé jeudi à l’âge de 78 ans, ont annoncé samedi les éditions ainsi que le groupe Media-Participations, dans un communiqué.C’est sa maison d’édition qui a publié “La Terre vue du ciel”, de Yann Arthus-Bertrand en 1999, “un succès planétaire, avec 3,5 millions d’exemplaires vendus”, selon le communiqué, ainsi que l’essentiel de son oeuvre photographique.C’est aussi son groupe, via les Editions de l’Olivier, qui a publié “Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon” de Jean-Paul Dubois, couronné par le prix Goncourt en 2019. Hervé de la Martinière a également édité la série des “Fait Maison” du chef Cyril Lignac (à partir de 2020). Entré à 25 ans dans le groupe Hachette, il passe par plusieurs maisons (Grasset, Fayard, Chêne…) avant de prendre, en 1987, la direction de Nathan, selon le communiqué.”En 1992, il entreprit de créer sa propre maison, les Éditions de La Martinière, dédiées aux beaux livres et aux livres illustrés”. S’ensuivirent des “acquisitions ambitieuses, dont la plus notable fut celle des éditions new-yorkaises Abrams Books, en 1997”. En 2004, il reprend le Seuil et les maisons associées (Points, Métailié, L’Olivier…), faisant du groupe “l’un des acteurs majeurs de l’édition française, contrôlant sa diffusion et sa distribution”.En 2006, il avait lancé une action en justice contre Google qui numérisait massivement des livres sans l’autorisation des éditeurs et contre l’avis des ayant-droits. Il avait été rejoint par le Syndicat national de l’édition (SNE) et des confrères éditeurs. Le contentieux s’était terminé en 2011 après un accord de numérisation conclu avec le géant de l’internet.En 2018, Hervé de La Martinière avait intégré sa maison d’édition au groupe Média-Participations, et en était devenu le vice-président.”C’était un passionné”, “il aimait découvrir des artistes, les montrer”, “on avait envie de travailler avec lui”, a réagi Yann Arthus-Bertrand auprès de l’AFP, lié à lui par une “amitié très profonde”.”Pour le livre +La Terre vue du ciel+, il avait eu une vision, il avait très bien compris le côté non seulement +beauté du monde+, mais surtout +engagement sur la réalité du monde+” et avait donné son feu vert “à des légendes très fortes”, s’est-il remémoré.Il était en coupe avec Béatrice de La Martinière, qui avait été éditrice de livres jeunesse au sein de la maison d’édition.”Avec la disparition d’Hervé de la Martinière, l’édition perd une figure devenue incontournable”, a écrit pour sa part la ministre de la Culture Rachida Dati sur le réseau X. “Ami fidèle des auteurs qu’il défendait sans relâche, il a porté la défense de son métier avec l’esprit d’entreprise qui le caractérisait. Profondément attaché à la liberté de création”, a-t-elle poursuivi.”Il était avant tout un fervent admirateur de ses auteurs, auxquels il vouait une fidélité et une amitié indéfectibles (…); un amoureux de littérature à qui il tenait à coeur de créer un département littéraire du nom de sa maison; un défenseur de la librairie et d’une certaine idée de l’édition”, selon la maison d’édition et Media-Participations.

Bayrou appelle à ne pas se taire face à l’histoire “terrible de l’esclavage”

Le Premier ministre François Bayrou a appelé, samedi à Brest, à ne pas se taire face à “l’histoire terrible et monstrueuse de l’esclavage”, à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.”Nous ne devons pas nous taire. Cette histoire de l’esclavage doit être connue (…) Nous devons savoir, et pour savoir nous devons nommer, chiffrer, analyser cette réalité”, a déclaré M. Bayrou, s’exprimant face à la rade de Brest, près d’une sculpture monumentale en acier baptisée “Mémoires”.Le Premier ministre a décrit “une histoire terrible et monstrueuse par ses dimensions comme par son objet: environ 4 millions de femmes, d’hommes et d’enfants ont connu l’esclavage de 1625 à 1848 dans les colonies françaises.””Un label va être prochainement créé afin de rassembler tous ces lieux de mémoire de l’esclavage, lieu de l’esclavage en tant que tel, principalement dans les outre-mer et les lieux évoquant les combats pour l’abolition partout sur le territoire”, a-t-il annoncé.Évoquant la “double dette” imposée par la France à Haïti pour indemniser les anciens propriétaires de terres et d’esclaves, M. Bayrou a adressé un “message de solidarité” “à ce peuple martyr et fraternel” et appelé à “un rapport lucide” avec le passé “fondé sur la vérité”.Emmanuel Macron a annoncé en avril la création d’une commission franco-haïtienne d’historiens pour étudier “l’impact” sur Haïti de la “très lourde indemnité financière” imposée par la France à son ex-colonie en échange de l’octroi de son indépendance.L’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a dit souhaiter que ce “travail permette à notre pays d’engager en direction du peuple haïtien la démarche réparatrice à laquelle l’histoire nous oblige et l’urgence nous appelle.””Cette histoire est gravée dans la mémoire du peuple haïtien quand, encore aujourd’hui, elle reste absente de la mémoire nationale française”, a souligné M. Ayrault. “Nous ne cherchons pas de repentance. Nous voulons que les jeunes générations regardent l’histoire, notre histoire, en face”, a déclaré pour sa part Max Relouzat, fondateur de l’association Mémoires des Esclavages et créateur de l’œuvre “Mémoires”.Haute de 10 mètres, l’œuvre en acier a été inaugurée le 10 mai 2015. Le 10 mai est la date anniversaire de l’adoption à l’unanimité par le Sénat, en dernière lecture, de la loi Taubira de 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Rave-party illégale dans le Lot: 10.000 participants, dispositif sanitaire renforcé

Une rave-party illégale organisée depuis mercredi soir dans le Lot réunissait samedi “autour de 10.000 participants” selon la préfecture qui a renforcé “à titre préventif” son dispositif sanitaire pour la soirée.”Nous avons à titre préventif renforcé le dispositif sanitaire que nous avons réquisitionné et mobilisé, nous aurons ce soir une trentaine de secouristes, une trentaine de sapeurs-pompiers, les centres hospitaliers sont également en alerte”, a précisé peu après 17h00 la préfète du Lot, Claire Raulin, confirmant la participation évoquée à la mi-journée de 10.000 personnes.”Ce soir (samedi soir) nous avons des risques qui vont augmenter compte tenu du fait que cette rave-party illégale dure depuis très longtemps, compte tenu du fait que des personnes sont plus ou moins en bonne condition”, a expliqué Mme Raulin.”Nous savons les comportements qu’ont les personnes sur le site, pour certaines d’entre elles, elles sont depuis 3-4 jours sur ce site (…) il fait beau, il faut chaud, il y a aussi de la déshydratation et on sait qu’avec certains comportements, il pourrait y avoir des risques accrus sur la santé”, a-t-elle pointé, expliquant par ailleurs que “90% des infractions que nous relevons sont liées aux stupéfiants”.Samedi matin, la préfecture avait indiqué qu’une personne ayant consommé des stupéfiants avait été transportée à l’hôpital. Depuis, il y a eu “quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des pathologies sans gravité”, a-t-elle complété, ajoutant qu'”à peu près 90 personnes ont été prises en charge sur site, soit pour de la traumatologie, soit pour des pathologies liées à la consommation de stupéfiants”L’évènement qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi devrait se poursuivre jusqu’à dimanche soir et occasionne “des nuisances très nombreuses”, selon la préfète qui fera “un bilan du nombre de contrôles et des infractions relevées à la fin de l’évènement”.”C’est bien de faire la fête mais il faut aussi penser aux conséquences”, a affirmé lors du point de presse de samedi midi, Guilhem Cledel, le maire de Montvalent, l’une des deux communes, avec Rocamadour, sur le terrain desquelles est organisée la fête techno.”Mes administrés n’en peuvent plus, ils sont excédés, fatigués et inquiets, il y a quand même énormément d’angoisse”, a-t-il dit alors que la préfecture invitait les personnes constatant des dégâts sur leurs propriétés à déposer plainte.

En Isère, une commémoration de la guerre au parfum d’huile de moteur

A chacun sa façon de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale: pour Jacques Lascoumes, c’est au milieu des véhicules américains rongés de rouille qu’il vend aux férus d’Histoire et de vieille mécanique.Sur son vaste terrain en bord de route dans la campagne iséroise entre Grenoble et Valence, trônent des centaines de carcasses de Jeeps, ambulances, camions, utilitaires et même quelques chars, à demi-désossés, cabossés ou envahis par la mousse et les ronces. Dans un hangar, où flotte un fumet persistant d’huile de moteur, des milliers de tonnes de pièces détachées issues des mêmes engins, tous made in USA, attendent elles aussi le chaland.La petite affaire de ce spécialiste de pièces détachées et véhicules américains de la Seconde Guerre mondiale, qu’il dirige depuis maintenant 40 ans, est née en 1945 des mains de son père Jean Lascoumes, un mécanicien enthousiasmé par la qualité “exceptionnelle” des véhicules américains déployés pendant la guerre. Trois anniversaires sont célébrés pendant le pont du 8 mai par ce grand costaud vêtu de kaki: “le 100e anniversaire de la naissance de mon père, le 80e anniversaire de la Victoire, et puis mon 60e anniversaire le 12″ mai, explique-t-il. Au programme: vente aux enchères, chansons d’époque, défilé de mode des années 40.”On est typiquement des enfants du plan Marshall”, sourit le propriétaire en référence au plan de reconstruction de l’Europe mis sur pied après la guerre par le général américain George Marshall. Le grand nombre de véhicules laissés derrière eux par les États-Unis après le conflit dans le cadre de ce plan, réemployés au civil, par exemple dans le bâtiment, les réseaux EDF, les barrages ou par les pompiers, “ont permis de reconstruire très vite” le continent, rappelle-t-il. Ce n’est qu’à partir des années 80 que les usages professionnels des véhicules ont progressivement disparu et qu’est apparue à leur place une clientèle de collectionneurs amoureux de la bidouille et prêts à investir des sommes conséquentes dans leur passion. “Il faut imaginer que la rénovation d’un véhicule militaire, c’est d’abord un plaisir. Les samedis après-midi, les weekends, les vacances, que les gens passent à rénover leur véhicule, c’est des instants de plaisir, ce n’est pas des instants de travail”, s’amuse M. Lascoumes. “Ce qui attire les gens ici, c’est qu’effectivement, je ne connais pas de stock plus important de ce matériel. Je suis quasiment sûr qu’en Europe, il n’y en a pas”, se rengorge-t-il.Pour lui, les festivités du weekend pourraient prendre une tournure plus personnelle puisqu’il songe à “se séparer de ses jouets” et va se mettre en quête d’un repreneur.- “J’adore ça” -Parmi les visiteurs du weekend, des membres de l’AVM 74 (Amicale des véhicules militaires de Haute-Savoie), venus, en costumes d’époque, exposer avec fierté leur matériel.Rémi Nater, 62 ans, a passé un an à retaper un Dodge WC 52, véhicule multifonction équipé d’une mitraillette et d’un drapeau américain et dont les papiers attestent qu’il date de 1943. “Je suis en train de voir où il aurait débarqué” pendant la guerre, s’enthousiasme-t-il. Lorsqu’il le met en route pour une démonstration, le bruit du moteur est assourdissant, le volant très dur à tourner et le vent décoiffant en l’absence de portières, mais “j’adore ça”, confesse-t-il.Déambulant en quête de coup de cœur parmi les rangées de vieilles autos décaties, Andrea Costa, un touriste italien, se reconnaît volontiers atteint du même virus: “Quand je vois ça, la première chose qui me vient en tête, c’est que j’ai envie de retaper tous ces véhicules”. “J’ai tellement entendu des histoires de guerre quand j’étais petit, de mon père avec son meilleur ami, que c’est presque comme si j’avais vécu ça”, relève-t-il, fasciné par “ce que ces objets ont vécu, toute cette période assez terrible”. “Et de temps en temps, en 2025, on pense, est-ce que c’est possible que ça arrive à nouveau ? On est dans une période assez trouble”, observe-t-il.”Qui ignore son histoire s’expose à la revivre”, abonde Jacques Lascoumes, qui cite volontiers les mémoires de De Gaulle, Churchill et d’autres. 

Surpopulation carcérale: un rapport commandé par la Chancellerie demande une “réduction de peine exceptionnelle” générale

Une “urgence” qui s’apparente à celle d’une crise sanitaire: face à la surpopulation carcérale hors de contrôle, une mission d’urgence commandée par le ministère de la Justice recommande une “réduction de peine exceptionnelle” générale pour “tous” les détenus, sauf exceptions.Le rapport, consulté samedi par l’AFP, avait été commandé par l’ex-ministre de la Justice Didier Migaud en novembre à des professionnels du secteur (magistrats, directeur de prison, avocate). Il a été rendu au moins de mars à son successeur, Gérald Darmanin. “La surpopulation doit désormais être appréhendée pour ce qu’elle représente effectivement: un état d’urgence”, écrivent les auteurs, alors que les chiffres battent chaque mois de nouveaux records (82.921 détenus au 1er avril pour 62.358 places, soit une densité carcérale globale de 133%).Ils proposent que le législateur détermine “en urgence” une “réduction de peine exceptionnelle” s’appliquant à tous les détenus condamnés et purgeant une peine d’emprisonnement en détention, “sous réserve des exclusions à déterminer par le Parlement”.Ils recommandent de s’inspirer de la mesure prise pendant le confinement contre le Covid du printemps 2020, qui avait permis de repasser pour la première fois en 20 ans sous la barre des 100% d’occupation dans les prisons.”Dans un souci d’acceptabilité”, il faudra notamment fixer un quantum de peine au delà duquel le mécanisme ne s’appliquerait pas (pendant le Covid, les condamnés pour violences conjugales, crimes, terrorisme n’y avaient pas le droit), ainsi que le quantum de la réduction de peine (deux mois à l’époque).Pour éviter que les effets s’estompent, comme cela avait été le cas après la pandémie, il faudra que ce mécanisme puisse être “reproduit” dès que le seuil de 100% du taux d’occupation national est à nouveau dépassé, estiment-ils.L’entourage de Gérald Darmanin a fait savoir samedi après-midi à l’AFP que le garde des Sceaux n’était “pas du tout favorable” à cette proposition.Un tel mécanisme de régulation est pourtant réclamé par une majorité des acteurs concernés depuis des années. “La très grande réserve des représentants politiques” à s’en saisir s’explique selon les auteurs par le fait que “la justice française continue d’être très largement considérée comme laxiste par l’opinion publique”.Et ce, en dépit du fait les chiffes montrent que la réponse pénale “n’a jamais été aussi forte, que la durée des peines d’emprisonnement s’allonge”, soulignent-ils.La mission était composée du premier président de la cour d’appel de Versailles, Jean-François Beynel, de la procureure générale de la cour d’appel de Besançon, Marie-Christine Tarrare, du président du tribunal de Bobigny, Peimane Ghaleh-Marzban, de la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, du directeur de la prison parisienne de la Santé, Bruno Clément-Petremann, et de l’avocate Clotilde Lepetit. 

TF1: 4,7 millions de téléspectateurs pour le dernier JT de Jacques Legros

Le journal du TF1 de 13H vendredi, présenté pour la dernière fois par Jacques Legros, 74 ans, a réuni 4,7 millions de téléspectateurs, a annoncé TF1 samedi.C’est “la deuxième meilleure part d’audience de la saison” (entre septembre 2024 et juin 2025), a indiqué la chaîne sur le réseau social X.Le joker du 13h00 de TF1 depuis 26 ans y faisait ses adieux, remerciant la rédaction et les téléspectateurs. Il cède la place à Isabelle Ithurburu, qui présentera son premier JT le 14 juillet à 13 heures. “Un pic à 5,7 millions de téléspectateurs a été relevé à la fin”, a précisé TF1 à l’AFP.La meilleure part d’audience de la saison date du 21 avril, jour de la mort du pape François, selon la chaîne. Leader d’audience sur son créneau, le JT de 13H00 de TF1, qui mise sur la proximité et les régions, a attiré 4,4 millions de téléspectateurs en moyenne du lundi au dimanche en avril, selon les chiffres de Médiamétrie.Un joker remplace le ou la titulaire d’un journal pendant ses congés.Jacques Legros a présenté son premier 13h00 comme joker de Jean-Pierre Pernaut le 19 juillet 1999. Il avait débuté à la télé en 1994 sur LCI, la chaîne info de TF1. Auparavant, à la radio, il était passé par Radio France, notamment pour la création de France Info en 1987, et RTL.Sur TF1, il a aussi coprésenté des émissions de divertissement, comme “Plein les yeux” ou “Les 30 histoires les plus extraordinaires”.

Lot: “Autour de 10.000 participants” à une rave-party illégale

Une rave-party illégale organisée dans le Lot réunissait samedi “autour de 10.000 participants”, en légère augmentation par rapport aux 9.000 de vendredi, selon la préfecture, qui faisait état de l’évacuation sanitaire d’une personne pour consommation de stupéfiants.”Nous avons autour de 10.000 participants sur site actuellement, nous contrôlons l’ensemble des accès routiers, nous assurons sur l’ensemble de ces points les contrôles nécessaires et toutes les infractions sont relevées”, a expliqué la préfète du Lot, Claire Raulin, lors d’un point-presse.”Sur le plan sanitaire, nous avons évacué une personne qui avait consommé des stupéfiants vers l’hôpital le plus proche, elle est actuellement en observation”, a précisé Mme Raulin, ajoutant que “80 personnes ont été prises en charge par les personnels de la sécurité civile pour des petites traumatologies”.Au total, environ 200 personnes de services de l’Etat et des secours sont présents sur place, dont une “vingtaine de secouristes”, a-t-elle précisé.L’évènement qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi devrait se poursuivre jusqu’à dimanche soir et occasionne “des nuisances très nombreuses”, selon la préfète qui fera “un bilan du nombre de contrôles et des infractions relevées à la fin de l’évènement”.”C’est bien de faire la fête mais il faut aussi penser aux conséquences”, a affirmé lors du point de presse, Guilhem Cledel, le maire de Montvalent, l’une des deux communes, avec Rocamadour, sur le terrain desquelles est organisée la fête techno.”Mes administrés n’en peuvent plus, ils sont excédés, fatigués et inquiets, il y a quand même énormément d’angoisse”, a-t-il dit.

Un pompier renversé par une voiture lors d’un rodéo urbain en Haute-Savoie

Un sapeur-pompier volontaire se trouve entre la vie et la mort samedi après avoir été percuté “délibérément” par un automobiliste qui effectuait des rodéos près de sa caserne à Evian-les-Bains (Haute-Savoie).Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre attaché à l’Intérieur François-Noël Buffet se rendront sur les lieux en fin d’après-midi, selon leurs services.”Ce matin à Evian un pompier volontaire a été délibérément percuté lors d’un rodéo urbain, il lutte pour la vie”, a écrit le second sur X, en annonçant leur déplacement.La victime, âgée de 38 ans, a été renversée par une voiture qui effectuait des rodéos à proximité de sa caserne, a indiqué à l’AFP une source proche des pompiers.L’auteur “a d’ores-et-déjà été interpellé par les policiers de la circonscription de police nationale de Thonon-les Bains”, a ajouté la préfecture de Haute-Savoie, sans donner plus de détails sur les circonstances des faits, ni de l’interpellation.Sollicité par l’AFP, le parquet n’a pas répondu dans l’immédiat. Selon Martial Saddier, président du Département de la Haute-Savoie, le pompier blessé “a été héliporté ce matin de bonne heure à l’hôpital d’Annecy” dans un état critique. “L’enquête le déterminera, mais il semblerait bien qu’il y ait eu une volonté de percuter un pompier”, a-t-il dit sur BFM TV.- “Fléau” -“Total soutien au sapeur-pompier de la caserne de Evians-les-Bains très gravement percuté par un conducteur effectuant un rodéo devant la caserne”, a réagi sur le réseau X le président de la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers de France, Jean-Paul Bosland. “Tolérance 0 pour ces individus manquant de discernement et irrespectueux de la sécurité publique et de l’ordre public”, ajoute-t-il.Bruno Retailleau et François-Noël Buffet sont attendus sur place vers 18H00, ont précisé leurs services.La veille, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a appelé à “la plus grande fermeté contre le fléau des rodéos urbains, qui pourrit la vie de nombreux Français”. Les procureurs de la République “devront désormais saisir systématiquement les véhicules impliqués dans des rodéos et, comme la loi le permet, les vendre ou les faire détruire avant même le jugement. Stop à l’impunité !”, a-t-il écrit sur X.Il y a deux ans, il avait déjà conseillé aux préfets d’autoriser l’usage de drones pour lutter contre les rodéos urbains, qui consistent à réaliser des manoeuvres dangereuses avec des engins motorisés (acrobaties, zigzag etc) en violation du code de la route, et parfois en groupe.Un rodéo urbain rassemblant 500 voitures et près de 3.000 personnes s’est tenu vendredi soir à Bordeaux, avant d’être stoppé et dispersé par une intervention des forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès de la police.Il y a une semaine, un élu municipal de Gironde a été agressé après avoir tenté de mettre fin à un rodéo de motards. Il souffre de plusieurs fractures au visage. La Haute-Savoie a également été endeuillée lors d’un conflit entre deux groupes d’automobilistes à Gaillard dans la nuit de vendredi à samedi. Un homme de 23 ans, sorti de sa voiture pour en découdre, a été percuté par la voiture de l’autre groupe puis écrasé contre un muret. Il est décédé. Deux passagers de cette même voiture ont pour été blessés, dont l’un avec un pronostic vital engagé, selon une source policière. Le conducteur a été interpellé et placé en garde à vue.

Près de Saint-Tropez, Harley-Davidson dans le doute mais ses fans à la fête

Dans le golfe de Saint-Tropez (Var), des milliers de fans de Harley-Davidson sont venus faire pétarader les moteurs ce week-end et communier au mythe, malgré un contexte économique et politique incertain pour la marque.C’est le plus grand rassemblement du genre en Europe, avec les “Harley Days” organisés un an sur deux à Morzine (Haute-Savoie). Sur la route, c’est un défilé continu de mécaniques rutilantes et vrombissantes, souvent savamment décorées, immatriculées en France mais aussi en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Grèce…Sur le site, entre musique rock et odeurs de barbecue, les inconditionnels déambulent parmi les stands qui proposent vêtements et accessoires, mais aussi des essais de nouveaux modèles, des offres de financement et d’assurance, des “road trips” aux Etats-Unis, un spectacle de cascades…Bienvenue au royaume des blousons de cuir noirs frappés des multiples insignes des “chapters” (les clubs locaux), des grosses chevalières, des têtes de morts… et pour beaucoup, des barbes poivre et sel.Les jeunes et les femmes restent en effet minoritaires, malgré les efforts de la marque pour élargir et renouveler une clientèle qui s’étiole. De plus de 228.000 motos vendues en 2018, l’année de la dernière édition de l’Eurofestival à Port-Grimaud, elle est passée à 151.200 l’an dernier, dont les deux-tiers aux Etats-Unis et environ 15% en Europe. Et l’heure n’est pas au rebond: le chiffre d’affaires a encore baissé de 23% au premier trimestre 2025.Harley a même annulé la semaine dernière ses prévisions annuelles pour cette année, prévenant que la hausse des taxes douanières aux Etats-Unis et les possibles représailles ciblées, qui avaient déjà touché la marque en 2018, risquaient de faire augmenter les prix.- “On n’est pas des Japonais” -Certes, le contexte politique n’aide pas. Aux Etats-Unis, Donald Trump avait appelé au boycott de Harley-Davidson quand le fabricant avait annoncé en 2018 délocaliser une partie de sa production en Thaïlande. Et à l’étranger, l’actuel locataire de la Maison Blanche a brouillé le mythe américain.Mais Harley-Davidson est devenu son propre univers, assure Karen Davidson, petite-fille de l’un des co-fondateurs: “N’importe où dans le monde, nous partageons cet amour de la route et d’une certaine manière de vivre, le sentiment de liberté”. Et chacun a ses propres icônes Harley, comme Johnny Hallyday pour les Français.Avant tout, “rouler en Harley, c’est du plaisir”, insiste Jean-Louis Fournier, 72 ans, qui a ouvert une concession dans l’Essonne désormais gérée par son fils. “Les gens ici, ils ont fait des kilomètres et des kilomètres pour venir en groupe. Rouler, c’est le but. Et rouler doucement. On n’est pas des Japonais”, dit-il en référence aux amateurs de gros cubes nippons. “On va pas sur l’autoroute à 150, 160. On profite”.En fait, “c’est la crise économique qui nous bloque”, explique-t-il. “Les gens, ils ont envie (…) mais le portefeuille est vide. On a beaucoup de clients qui sont artisans, commerçants, qui ont été les premiers à tomber”. Et à 15.000 euros la moto d’entrée de gamme, sans compter les accessoires, il faut être passionné. Comme Valentin Buchard, chauffeur de 33 ans et sa compagne Mireille Follonier, logisticienne de 35 ans, convertis il y a cinq ans.Pour lui, la marque s’est fourvoyée quand elle a sorti un modèle électrique — “tout ce qui est bobo-écolo-gauchiste, ça me passe à 400.000 km au-dessus” –, et elle souffre aussi des dérives de bandes comme les Hell’s Angels.Mais les “bikers” savent aussi jouer de leur image de mauvais garçons. Ainsi, Valentin Bouchard fait partie du club des Templiers, engagés auprès des enfants victimes de harcèlement: “Quand un gamin arrive à l’école accompagné de 50 motos, après tout le monde le laisse tranquille”.Alors “ça va remonter, ça a toujours remonté”, assure-t-il.