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Tollé du Crif et de la Licra après des propos d’Ardisson sur la situation à Gaza

La Licra et le Crif ont condamné dimanche les propos tenus la veille par l’animateur et producteur Thierry Ardisson sur France 2 comparant Gaza à Auschwitz, des propos pour lesquels il a demandé pardon, dimanche, auprès de “ses amis juifs”. Gaza, “c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire”, a déclaré Thierry Ardisson samedi soir dans l’émission “Quelle Epoque!” présentée par Léa Salamé, faisant référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.”On nous dira +mais vous saviez+, c’est ça qui est fou”, a-t-il ajouté, en évoquant la situation dans la bande de Gaza.Dimanche, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a “condamné une nouvelle fois la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant. Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz”, a-t-elle écrit sur le réseau social X.Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a lui aussi lancé: “Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !”, sur le même réseau.”La Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs”, a déclaré M. Arfi. “Je déplore depuis le 7 Octobre (2023, ndlr) la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier”, a-t-il encore écrit.Selon lui, “la situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables”.Dans un communiqué transmis à l’AFP dimanche, M. Ardisson est revenu sur ses déclarations. “L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré”. “Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner”, ajoute-t-il, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.

Lot: “départs très importants” sur le site de la rave-party illégale

Des “départs très importants” ont lieu dimanche depuis le site de la rave-party illégale organisée dans le Lot, selon la préfecture qui a enregistré un “très grand nombre d’infractions” à la législation sur les stupéfiants mais sans incident sanitaire notable.”Nous avons actuellement des départs qui sont très importants” depuis le site, a expliqué la préfète du Lot, Claire Raulin, lors d’un point de presse en fin de matinée.Ce sont des “centaines de véhicules et de personnes qui quittent actuellement le site”, a-t-elle dit, sans être en mesure de donner de “chiffre précis” sur le nombre de participants qui était samedi soir “autour de 10.000”, selon la préfecture.Sur toute la durée de la manifestation, 240 personnes ont été “prises en charge sur site par les premiers secours”, il y a eu “quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des traumatismes sans gravité”, a détaillé la préfète, précisant que la personne hospitalisée pour consommation de stupéfiants samedi était sortie d’observation.Un “très grand nombre d’infractions” ont été relevées, dont “90% sont des infractions en lien avec la législation sur les stupéfiants”, a-t-elle rappelé.Au total, “environ 400 personnels” étaient mobilisés pour la gestion de l’évènement dimanche, “que ce soient des agents de l’Etat ou des personnels de la sécurité civile”, selon Mme Raulin qui devrait faire un nouveau point de la situation dans l’après-midi.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en œuvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

Frères musulmans: un rapport présenté en conseil de défense le 21 mai

Un rapport sur le mouvement des Frères musulmans et son “entrisme” sera au coeur d’un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron le 21 mai, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Invité lors du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat à confirmer la date de cette réunion pour évoquer ce rapport tenu pour l’instant secret, le ministre a répondu qu'”il y aura bien ce conseil de défense qui sera présidé par le chef de l’Etat”. “Il sera bien le 21 mai et pour moi c’est fondamental parce que cela signifie que cette question va être placée au cœur de l’Etat et de l’interministériel”, a-t-il ajouté en évoquant “une menace pour la République”.Ce rapport n’est pas publié “parce qu’il est classifié confidentiel défense” et renferme des informations “qui, si elles étaient connues, y compris de ceux qui sont dans ce rapport, pourraient les renseigner”, mais une “version allégée” devrait être diffusée à une date encore à fixer, selon lui.Ce rapport pourrait-il proposer l’interdiction des Frères musulmans? “Non, parce que le problème des Frères musulmans, c’est qu’il y a peu de choses dans la confrérie secrète” mais “c’est l’entrisme”, a rétorqué le ministre. “Les Frères musulmans ont inventé la matrice politique de l’islamisme, mais ils ont un discours très très lisse. Et, aujourd’hui, on n’arriverait pas à constituer des preuves pour une dissolution”, a-t-il développé. “En revanche, là où on peut taper et c’est ce que l’on fait (…), c’est sur l’entrisme dans les clubs de sport, dans les écoles Al Kindi par exemple, c’est la question d’Averroès, la question de leur propre institut de formation à Château-Chinon, dans la Nièvre, qui vient d’être perquisitionné”, a poursuivi Bruno Retailleau.Le ministre avait annoncé il y a deux semaines son intention de rendre public “dans quelques jours” un rapport “accablant”, “constitué à partir de renseignements des services les plus qualifiés de l’Etat”, sur le “+frérisme+, les frères musulmans et leur entrisme”. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.Ces travaux sont présentés comme étant dans la droite ligne du discours des Mureaux (Yvelines) sur le séparatisme prononcé par Emmanuel Macron en 2020 et qui a débouché sur la loi sur les principes et valeurs de la République de 2021. 

SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève

Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève annoncée de longue date des contrôleurs SNCF, le trafic SNCF est quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui était annoncé initialement comme une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, sur les écrans de la gare Lille Flandres, tous les trains étaient annoncés à l’heure et aucun n’apparait comme “annulé”, a constaté un journaliste de l’AFP. Même chose du coté des gares parisiennes, à l’exception d’un train de 13h44 pour Bordeaux supprimé à Montparnasse et de trois retards de plus d’une heure à Austerlitz liés à des travaux ou des problèmes matériels.A l’instar de Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner à leur train des amis originaires du Bugey près de Lyon, les voyageurs étaient calmes et plutôt soulagés.”On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, raconte Aude, juriste de profession. “On était stressés à l’aller mais tout s’est bien passé”, renchérit l’une de ses amies avant de passer le portique pour prendre son TGV. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Samedi, un porte-parole de la direction de la communication du groupe SNCF avait annoncé que le trafic serait “peu perturbé”.”Les Transilien (trains de banlieue parisiens), les (trains régionaux) TER et Intercités ont circulé normalement et le trafic était normal à 96% sur les TGV samedi. Nous prévoyons la même chose dimanche”.La mobilisation des grévistes, “très forte” samedi, devrait “un peu baisser dimanche”, avait prédit le syndicat Sud-Rail.”Samedi, on était au-delà des 60% de grévistes chez les contrôleurs de TGV, avec des pointes dans le sud-est à plus de 66%. Et on est environ à 50% sur les TER”, avait détaillé à l’AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail.En dépit de cette mobilisation, le groupe public avait assuré que tous les voyageurs pourraient “voyager le jour prévu vers leur destination”.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”La direction à fait appel à des contrôleurs réservistes qui sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, ce recours aux volontaires ne suffit toutefois pas à expliquer les faibles perturbations du trafic: “La SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF qui avait aussi lancé un appel à la grève en début de semaine ayant provoqué quelques perturbation notamment sur les lignes régionales, a déjà prévu une poursuite de la mobilisation: elle a lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.

“Brisée” mais déterminée, Saâda Arbane veut se faire entendre face à Kamel Daoud

Depuis qu’elle a eu la gorge tranchée pendant la guerre civile algérienne, Saâda Arbane a perdu la voix. Mais la jeune femme qui accuse l’écrivain Kamel Daoud d’avoir pillé son histoire compte bien “parler, témoigner” et se faire entendre.Victime, “je l’ai été enfant malheureusement. Mais maintenant je suis une adulte, une femme, une mère qui sait dire stop même si je n’ai plus de voix”, dit l’Algérienne de 31 ans.En novembre 2024, Saâda Arbane avait provoqué une déflagration dans le monde littéraire et au-delà, en apparaissant sur une chaîne algérienne pour affirmer que le roman “Houris” de Kamel Daoud, récompensé par le prestigieux prix Goncourt la même année, était calqué sur sa vie.Elle a lancé des procédures en justice contre M. Daoud en France et en Algérie, et demande 200.000 euros de dommages et intérêts à Paris pour non-respect de la vie privée ainsi qu’une publicité de la condamnation éventuelle.L’AFP a échangé avec Saâda Arbane par visioconférence avant qu’elle ne réponde par écrit à ses questions. La jeune femme, qui parle et respire à l’aide d’une canule, est difficilement audible.- “Trahie” -Elle affirme avoir connu personnellement le Franco-Algérien et qu’il a eu accès aux détails de son histoire par son épouse psychiatre, Aïcha Dahdouh, qui a suivi Saâda Arbane pendant plusieurs années. Les deux femmes ont fini par développer une relation amicale.”Le roman +Houris+ puise directement dans mon vécu le plus intime que j’ai partagé dans un cadre médical”, dit à l’AFP Mme Arbane, grièvement blessée au larynx lors de l’attentat en 2000, qui a coûté la vie à plusieurs membres de sa famille, notamment ses parents.”Je me suis sentie trahie, humiliée”, ajoute-t-elle: “Clairement, ce que j’ai lu dans ce roman relève d’une violation du secret médical et de ma vie privée”.La thérapie “a été détournée ici pour devenir une source de matière littéraire. Ce n’est pas seulement une erreur, c’est une faute professionnelle, juridique, humaine et éthique”, martèle la jeune femme, mariée et mère d’un petit garçon.Kamel Daoud a démenti avoir puisé dans sa vie pour “Houris”. “Mon roman n’a rien à voir avec cette femme-là. (…). Il n’y a aucun secret médical dans ce livre”, a-t-il assuré, affirmant que l’histoire de Saâda Arbane était connue de “tout le monde”.Faux, selon la jeune femme: “jamais mon histoire n’a été publique”.Que M. Daoud dise le contraire “revient à me déposséder une seconde fois de ma vérité et de ma voix, on tente de banaliser un acte grave”, dénonce-t-elle.Le texte de l’assignation en justice liste les similitudes entre la jeune algérienne et Aube, le personnage de Kamel Daoud: l’égorgement, la canule, la cicatrice, les tatouages, le salon de coiffure qu’elles possèdent, etc.Saâda Arbane affirme que l’épouse de l’écrivain l’a approchée plusieurs fois pour que Kamel Daoud écrive son histoire, ce qu’elle dit avoir refusé sans appel.- “Se relever” -M. Daoud, de son côté, a déclaré que la jeune femme était manipulée par le pouvoir algérien.”Dire que je suis instrumentalisée par le pouvoir algérien, c’est juste une tentative lâche pour décrédibiliser ma parole en la rendant politique, mais cette affaire ne vient d’aucune manœuvre extérieure”, répond Mme Arbane.En attendant l’issue des plaintes, Saâda Arbane dit que l’affaire a “réveillé des traumatismes qu'(elle) avait mis des années à apaiser”.”J’ai ressenti un sentiment de dépossession terrible, l’impression que ce que j’avais vécu était banal, que j’étais à la merci de n’importe qui, un tueur comme la première fois, un homme, un écrivain”, dit-elle.Mais même si elle se dit psychologiquement “brisée”, elle assure qu’elle saura se “relever”.”J’ai initié ces différentes procédures judiciaires en France et en Algérie pour défendre mon intégrité et dire que (…) les histoires oubliées méritent le respect”, souligne-t-elle.”Je ne cherche pas à censurer un écrivain, je cherche à faire reconnaître un préjudice réel et très grave”, plaide-t-elle.

Squeezie annonce une 3e édition de course GP Explorer en octobre

Le Youtubeur et streamer Squeezie a annoncé une troisième édition du GP Explorer de course de Formule 4, qui se déroulera au Mans sur trois jours en octobre, et à laquelle participeront personnalités d’internet ainsi que les rappeurs SCH et PLK.Cette troisième édition se déroulera du 3 au 5 octobre sur le circuit Bugatti du Mans, a-t-il annoncé sur Twitch, précisant qu’il s’agirait de la dernière.Une jauge de 40.000 spectateurs est prévue pour le vendredi et 80.000 pour chacune des journées du samedi et du dimanche, “la capacité maximale du circuit”, soit au total “200.000 tickets”, s’est enthousiasmé Squeezie, deuxième Youtubeur le plus suivi en France (19,5 millions d’abonnés). “C’est trois fois plus que lors du GP2”, a-t-il souligné.Le vendredi sera marqué par la présentation des 24 pilotes, le samedi et dimanche par les courses (dont un sprint le samedi). Deux concerts sont prévus les vendredi soir et samedi soir, mais le nom des artistes n’a pas été révélé.Toutefois, seul le dimanche sera retransmis en ligne, a-t-il prévenu, suscitant le mécontentement de plusieurs fans suivant l’annonce en direct sur Twitch.Parmi les pilotes, Squeezie concourrera avec le streamer Amine. Le youtubeur Mister V fera équipe avec le rappeur PLK, le streameur Billy avec SCH. Une autre écurie rassemblera les streameuses Kaatsup et Ana. Sont également conviés les Youtubeurs espagnol Ander et Karchez, et le streamer américain Ludwig. Les billets, au prix de 69 à 85 euros le samedi et le dimanche (selon que l’on est assis en tribune ou pas) seront mis en vente le 4 juin.En octobre 2023, la 2e édition de cette course avait été un record d’audience sur Twitch en France. Les 60.000 places avaient été vendues en 30 minutes.Pour autant, le résultat de la course avait été éclipsé par la vague de messages haineux à l’encontre de Manon Lanza, surfeuse et Youtubeuse qui pilotait une Formule 4, après un carambolage entre sa voiture et celle d’un autre Youtubeur, qui avait entrainé une vague de cyberharcèlement.Squeezie avait mis trois jours avant de réagir dans une vidéo, s’emportant contre les auteurs des messages haineux.La première édition de la course, en octobre 2022? avait réuni près de 40.000 spectateurs.

Les Français favorables à l’organisation d’un referendum, proposée par Bayrou, selon un sondage

Les Français sont très majoritairement favorables (83%) à l’organisation d’un referendum et placent l’économie, les retraites et l’immigration en tête des sujets sur lesquels ils aimeraient être questionnés, selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié dimanche. A la question “ces derniers mois, plusieurs personnalités politiques ont évoqué le souhait d’organiser un référendum, sur différents sujets. Sur le principe, y êtes-vous favorable ou opposé ?”, plus d’un Français sur deux se dit favorable et 28% très favorables. Cette étude est publiée après la proposition du Premier ministre François Bayrou d’interroger les Français sur la trajectoire à venir des finances publiques. “Cette idée a pénétré l’opinion”, s’est d’ailleurs félicité M. Bayrou samedi en marge d’un déplacement à Brest.”Beaucoup de citoyens français disent: oui au fond, que nous soyons pour une fois associés à ces décisions, c’est une chose qui nous intéresse et qui est très importante. Alors le monde politique est un peu moins enthousiaste, on comprend assez bien pourquoi:  parce que l’intervention directe des citoyens change le rapport de force et le débat”, a encore observé le Premier ministre.Le président Emmanuel Macron avait également dans ses voeux pour 2025 proposé d’organiser plusieurs scrutins de ce type. Il pourrait se montrer plus précis sur la question lors d’une émission spéciale mardi soir sur TF1.A la question “si un référendum devait être organisé dans les mois à venir, sur quels sujets souhaiteriez-vous qu’il porte”, 59% des personnes interrogées citent la dépense, la dette, les impôts. Suivent ex-aequo les retraites et l’immigration (52%). Ils sont 43% à demander à être interrogés sur la fin de vie, 22% sur la réduction du nombre d’échelons territoriaux et 19% sur la proportionnelle.Dans le bas du tableau, on trouve les rythmes scolaires et l’usage des écrans .et réseaux sociaux pour les enfants (16%).Sondage réalisé par internet les 6 et 7 mai sur un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la population de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d’erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.