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Israël: l’énergie solaire, nouvel atout des Bédouins pour garder leurs terres

Au bout d’un chemin poussiéreux, au bout d’un village de maisons inachevées surplombées par le dôme brillant d’une mosquée, un champ de panneaux solaires scintille sous le soleil brûlant du désert.Tirabin al-Sana, foyer de la tribu bédouine Tirabin dans le désert du Néguev en Israël, bénéficie du projet pilote d’une ONG israélienne, Shamsuna, qui équipe des villages de cette communauté en panneaux solaires.Descendants de bergers musulmans qui parcouraient autrefois librement les étendues désertiques bien au-delà des frontières actuelles d’Israël et des Territoires palestiniens, les Bédouins vivent principalement dans le sud du pays et nombre d’entre eux sont dans les rangs de l’armée ou la police.Mais les organisations de défense des droits documentent régulièrement, comme pour d’autres minorités arabes du pays, des discriminations à leur encontre.Aussi le projet de panneaux solaires a plusieurs enjeux: économiques et environnementaux, mais aussi fonciers puisque de nombreux villages bédouins n’ont aucune existence légale. Pour leurs habitants, contraints à batailler pour leurs terres, participer au projet est un moyen de “garantir leurs droits fonciers pour toujours”, met en avant Yosef Abramowitz, coprésident de l’ONG Shamsuna, à l’AFP.La délivrance des permis pour l’installation des panneaux solaires dépend en effet de la légalisation de la propriété des terres sur lesquels ils sont installés, en tant que parties du village auquel elles sont rattachées. “C’est la seule façon de résoudre la question foncière bédouine et d’assurer une énergie 100% renouvelable”, affirme M. Abramowitz. Le projet, pour le moment limité, permet aussi de créer des emplois locaux et de promouvoir une énergie moins chère. L’électricité produite est injectée dans le réseau national.- Reconnaissance foncière -Environ 300.000 Bédouins vivent dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, dont la moitié dans des villages reconnus par les autorités israéliennes, comme Tirabin al-Sana. Quelque 110.000 personnes résident dans des villages non reconnus officiellement par le gouvernement.Des groupes d’extrême droite, parfois soutenus par le gouvernement actuel du Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont intensifié leurs efforts ces deux dernières années pour les chasser, notamment en lançant des procédures juridiques pour faire détruire des habitations, quand elles sont reconnues comme construites illégalement. “Depuis 2023, plus de 8.500 bâtiments ont été démolis dans ces villages non reconnus”, a déclaré Marwan Abou Frieh, de l’organisation d’aide juridique Adalah, lors d’une récente manifestation à Beersheva, la plus grande ville du Néguev.”Dans ces villages, des milliers de familles vivent désormais sans toit au dessus de leur tête”, a-t-il ajouté, décrivant la situation comme inédite depuis deux décennies.Pour Gil Yasur, qui travaille également avec Shamsuna, “tout le monde bénéficie” du projet solaire, “les propriétaires, le pays, le Néguev”. “C’est la meilleure façon d’avancer vers une économie verte”, ajoute-t-il.- Energie positive -A Um Batin, un village reconnu, les habitants utilisent eux l’énergie solaire pour alimenter en électricité un jardin d’enfants, surmonté d’un immense panneau solaire, tout au long de l’année.Jusqu’à l’an dernier, le village dépendait d’un générateur diesel polluant. “Ce n’était ni propre ni confortable ici avant”, explique Nama Abou Kaf, qui travaille sur place.”Maintenant, nous avons la climatisation et un projecteur pour que les enfants puissent regarder la télévision”, explique-t-elle.Malgré les défis et la bureaucratie, Hani al-Hawashleh, qui supervise le projet dans le village, et dans plusieurs autres localités, pour l’ONG Shamsuna, dit espérer que d’autres établissements éducatifs suivent l’exemple.”Nous avons besoin de personnes prêtes à collaborer avec nous pour aller de l’avant”, a-t-il dit, ajoutant qu’il “aimerait voir un système d’énergie solaire dans chaque village”.

3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l’Atlantique

Que deviennent les 200.000 fûts de déchets radioactifs immergés dans l’océan Atlantique? Une mission scientifique en a recensé plus de 3.000, dont certains éventrés, mais aucune anomalie majeure de radioactivité n’a été constatée, ont annoncé les chercheurs vendredi.”Il y a des fûts quasiment intacts et d’autres extrêmement dégradés”, a décrit Patrick Chardon, co-chef de la mission et ingénieur en métrologie nucléaire (CNRS, Université de Clermont Auvergne).Menée à bord du navire L’Atalante, de la flotte océanographique française, cette expédition baptisée “Nodssum” a regagné Brest après un mois de campagne en mer. Vendredi matin, grutiers et dockers s’affairaient pour débarquer les milliers d’échantillons scientifiques récoltés dans les abysses. Entre 1946 et 1993, plus de 200.000 fûts remplis de déchets radioactifs ont été abandonnés dans la plaine abyssale de l’océan Atlantique Nord-Est, dans les eaux internationales, à plus de 4.000 mètres de profondeur. L’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont participé à ces immersions.”On ne sait pas du tout ce qu’il y avait dedans. Il n’y avait pas de traçabilité à l’époque”, souligne M. Chardon, en ajoutant qu’il s’agirait à priori de déchets à faible activité, comme des déchets de laboratoires, des boues de traitement ou des tuyaux contaminés. L’espace laissé vide dans les fûts était comblé par du ciment ou du bitume. Seuls l’ex-URSS et les États-Unis ont immergé d’autres types de déchets radioactifs, comme des cuves de réacteurs nucléaires contenant, pour certaines, du combustible nucléaire, selon l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).La convention de Londres de 1993 a interdit ces immersions de déchets radioactifs en mer.- 20 fûts par km2 -La mission “Nossdum”, qui réunissait 21 scientifiques venus de France, Allemagne, Canada ou Norvège, s’est concentrée sur une zone précise située à 1.000 km au sud-ouest de Brest et à 650 km au nord-ouest de La Corogne (Espagne). Plus de 150.000 fûts ont été immergés à 4.700 mètres de fond entre 1971 et 1982.Les chercheurs ont pu scruter la zone grâce au sonar à très haute résolution du submersible autonome Ulyx de l’Ifremer, qui a réalisé à cette occasion sa première mission scientifique. En 17 plongées, Ulyx a ainsi pu prendre 50 fûts en photo et cartographier 3.350 fût sur 163 km2, soit une densité de 20 fûts par km2 . Les outils de mesure de radioprotection ont fait état de valeurs du même niveau que le bruit de fond environnemental. “C’est plutôt rassurant”, a reconnu M. Chardon. “Mais on ne s’attendait pas à constater de radioactivité très conséquente, vu les distances auxquelles on a opéré.”Les scientifiques ont prélevé plus de 300 échantillons de sédiments dans la vase à 150 mètres des fûts. Ils ont capturé 17 grenadiers, des poissons vivant dans les abysses, et remonté 5.000 litres d’eau.Tous ces prélèvements vont faire l’objet de mesures très fines en laboratoire dans les prochains mois pour évaluer leur contamination éventuelle par des éléments radioactifs.Une seconde mission doit en outre être organisée d’ici un ou deux ans pour s’approcher au plus près des fûts et y prélever les organismes marins qui les peuplent, notamment des anémones.  A terme, l’objectif n’est pas de remonter ces fûts radioactifs, une solution “technologiquement possible mais au coût absolument monstrueux”, explique M. Chardon.En fonction des résultats, “on va pouvoir estimer s’il faut faire une évaluation plus rapprochée à l’avenir” de ces décharges nucléaires en mer, souligne le chercheur. “L’idée au départ, c’était de faire une évaluation tous les 25 ans. Ça n’a jamais été fait depuis”.La mission “Nossdum” était en effet la première de ce type depuis les campagnes menées dans les années 80 par le CEA et l’Ifremer sur la même zone d’immersion. Grâce à un sous-marin inhabité, six fûts avaient déjà été photographiés et semblaient intacts mais avec des marques de corrosion.

3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l’Atlantique

Que deviennent les 200.000 fûts de déchets radioactifs immergés dans l’océan Atlantique? Une mission scientifique en a recensé plus de 3.000, dont certains éventrés, mais aucune anomalie majeure de radioactivité n’a été constatée, ont annoncé les chercheurs vendredi.”Il y a des fûts quasiment intacts et d’autres extrêmement dégradés”, a décrit Patrick Chardon, co-chef de la mission et ingénieur en métrologie nucléaire (CNRS, Université de Clermont Auvergne).Menée à bord du navire L’Atalante, de la flotte océanographique française, cette expédition baptisée “Nodssum” a regagné Brest après un mois de campagne en mer. Vendredi matin, grutiers et dockers s’affairaient pour débarquer les milliers d’échantillons scientifiques récoltés dans les abysses. Entre 1946 et 1993, plus de 200.000 fûts remplis de déchets radioactifs ont été abandonnés dans la plaine abyssale de l’océan Atlantique Nord-Est, dans les eaux internationales, à plus de 4.000 mètres de profondeur. L’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont participé à ces immersions.”On ne sait pas du tout ce qu’il y avait dedans. Il n’y avait pas de traçabilité à l’époque”, souligne M. Chardon, en ajoutant qu’il s’agirait à priori de déchets à faible activité, comme des déchets de laboratoires, des boues de traitement ou des tuyaux contaminés. L’espace laissé vide dans les fûts était comblé par du ciment ou du bitume. Seuls l’ex-URSS et les États-Unis ont immergé d’autres types de déchets radioactifs, comme des cuves de réacteurs nucléaires contenant, pour certaines, du combustible nucléaire, selon l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).La convention de Londres de 1993 a interdit ces immersions de déchets radioactifs en mer.- 20 fûts par km2 -La mission “Nossdum”, qui réunissait 21 scientifiques venus de France, Allemagne, Canada ou Norvège, s’est concentrée sur une zone précise située à 1.000 km au sud-ouest de Brest et à 650 km au nord-ouest de La Corogne (Espagne). Plus de 150.000 fûts ont été immergés à 4.700 mètres de fond entre 1971 et 1982.Les chercheurs ont pu scruter la zone grâce au sonar à très haute résolution du submersible autonome Ulyx de l’Ifremer, qui a réalisé à cette occasion sa première mission scientifique. En 17 plongées, Ulyx a ainsi pu prendre 50 fûts en photo et cartographier 3.350 fût sur 163 km2, soit une densité de 20 fûts par km2 . Les outils de mesure de radioprotection ont fait état de valeurs du même niveau que le bruit de fond environnemental. “C’est plutôt rassurant”, a reconnu M. Chardon. “Mais on ne s’attendait pas à constater de radioactivité très conséquente, vu les distances auxquelles on a opéré.”Les scientifiques ont prélevé plus de 300 échantillons de sédiments dans la vase à 150 mètres des fûts. Ils ont capturé 17 grenadiers, des poissons vivant dans les abysses, et remonté 5.000 litres d’eau.Tous ces prélèvements vont faire l’objet de mesures très fines en laboratoire dans les prochains mois pour évaluer leur contamination éventuelle par des éléments radioactifs.Une seconde mission doit en outre être organisée d’ici un ou deux ans pour s’approcher au plus près des fûts et y prélever les organismes marins qui les peuplent, notamment des anémones.  A terme, l’objectif n’est pas de remonter ces fûts radioactifs, une solution “technologiquement possible mais au coût absolument monstrueux”, explique M. Chardon.En fonction des résultats, “on va pouvoir estimer s’il faut faire une évaluation plus rapprochée à l’avenir” de ces décharges nucléaires en mer, souligne le chercheur. “L’idée au départ, c’était de faire une évaluation tous les 25 ans. Ça n’a jamais été fait depuis”.La mission “Nossdum” était en effet la première de ce type depuis les campagnes menées dans les années 80 par le CEA et l’Ifremer sur la même zone d’immersion. Grâce à un sous-marin inhabité, six fûts avaient déjà été photographiés et semblaient intacts mais avec des marques de corrosion.

A Paris, les ailes du Moulin Rouge tournent de nouveau

Quatorze mois après leur chute accidentelle, les ailes du Moulin Rouge, l’un des symboles touristiques de Paris dans le monde entier, ont recommencé à tourner jeudi soir dans le ciel de la capitale française.”Toute la troupe est très heureuse de retrouver nos ailes, qui sont les ailes de Paris”, a confié à l’AFP Cyrielle, l’une des 60 danseuses du cabaret parisien.Peu avant 23h00 (21H00 GMT), ces décorations, d’un diamètre de plus de douze mètres, se sont animées grâce à la mise en marche d’un moteur électrique flambant neuf et réalisé sur mesure.Pour l’occasion, la troupe du Moulin Rouge s’est produite devant l’établissement, dans une profusion de plumes rouges virevoltantes symbolisant le réveil des ailes. Plusieurs centaines de badauds sont venus assister à cette renaissance, interrompant la circulation sur ce boulevard très fréquenté du nord de Paris. Sur le toit de l’établissement, des danseurs ont célébré ce redémarrage avec des feux d’artifice à la main.”J’adore le cabaret, le music-hall. C’est un moment super sympa, presque émouvant”, s’est réjoui Stéphane, 46 ans, qui ne voulait pas manquer l’événement.Le 25 avril 2024, le cabaret immortalisé par le peintre Toulouse-Lautrec au XIXe siècle et par le film de Baz Luhrmann avec Nicole Kidman (2001), s’était réveillé sans ses ailes.Elles étaient tombées dans la nuit sans faire de blessés, en raison d’une défaillance au niveau de l’axe central, créant la stupeur parmi les habitants du quartier et au-delà.Dans leur chute, elles avaient entraîné les trois premières lettres du nom du lieu accrochées sur sa façade dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la Butte Montmartre.- Quatre pales rouge et or -Resté ouvert depuis l’accident, le Moulin Rouge est particulièrement renommé pour son French Cancan, la danse traditionnelle endiablée des opérettes d’Offenbach du milieu du XIXe siècle. Le 5 juillet 2024, une semaine avant le passage de la flamme olympique pour les Jeux de Paris, le Moulin Rouge avait inauguré quatre nouvelles ailes, mélange d’aluminium et d’acier, mais le nouveau moteur nécessaire à leur rotation n’avait pas été prêt à temps.”Les ailes ont toujours tourné au Moulin Rouge, donc il fallait qu’on redonne ce symbole parisien à Paris, à la France et dans l’état dans lequel il était avant”, a déclaré à l’AFP Jean-Victor Clérico, directeur général de l’établissement qui attire chaque année 600.000 visiteurs.Désormais, les ailes du Moulin Rouge tourneront chaque jour de 16H00 à 02H00 du matin.Illuminées par des centaines d’ampoules rouge et or, désormais des LED basse énergie, elles ont tourné pour la première fois le 6 octobre 1889, à l’ouverture du cabaret.Avec ses 90 artistes de 18 nationalités, le cabaret propose deux représentations 365 soirs par an, dans un tourbillon de plumes, de strass et de paillettes, réunissent au total 1.700 spectateurs, dont la moitié d’étrangers.Sur scène, la troupe – dont les emblématiques “Doriss Girls”, du nom de la chorégraphe du Moulin Doris Haug – présente à 21H00 et 23H30 la revue “Féérie”, hommage au cirque et à la Ville Lumière de 1900 à nos jours, avant l’incontournable French Cancan.Dans la même famille depuis quatre générations, le Moulin Rouge a créé l’an dernier dans ses murs une “cité des métiers d’art” regroupant les derniers ateliers français de plumasserie et de broderie, labellisées entreprises du Patrimoine vivant.

Art rupestre: des Aborigènes à l’Unesco pour défendre un site majeur

Venus de la péninsule de Burrup, dans le nord-ouest australien, jusqu’au siège de l’Unesco à Paris, des Aborigènes australiens militent pour la protection d’un site d’art rupestre majeur, nouvelle étape d’un feuilleton qui les oppose à des géants miniers mais aussi à leur gouvernement.Trois membres du peuple Mardudhunera ont parcouru des milliers de kilomètres pour s’entretenir cette semaine avec des délégués du monde entier à Paris, réunis pour la 47e session du Comité du patrimoine mondial, qui doit déterminer quels sites seront ajoutés à la liste protégée.Parmi ceux examinés cette semaine figure celui de Murujuga, zone reculée qui abrite, selon les estimations, environ un million de pétroglyphes, des gravures qui pourraient dater de 50.000 ans, en faisant l’un des plus importants sites d’art rupestre au monde. Raelene Cooper, l’une des gardiennes traditionnelles de Murujuga, lutte depuis des années pour protéger ce haut lieu de la culture aborigène, menacé directement par l’exploitation minière. “Regardez”, s’inquiète-t-elle en montrant des vidéos de sa région, où émergent des installations industrielles massives au milieu de la terre rouge. “Vous voyez l’ampleur de ce chantier ?””Nos ancêtres nous ont laissé ces gravures pour que nous maintenions notre culture à travers ces sites sacrés. Là, à cet endroit, j’emmenais les anciens régulièrement”, détaille son fils, Mark Clifton, en pointant du doigt sur une photo une zone désormais recouverte de constructions industrielles. La région du Pilbara, riche en ressources naturelles, attise l’appétit des géants miniers depuis des décennies. Du minerai de fer notamment est exporté via le port de Dampier, à l’entrée de la péninsule. La ville de Karratha, non loin de là, héberge une usine de gaz naturel liquéfié.L’entreprise australienne Woodside Energy y exploite en particulier North West Shelf, un complexe industriel comprenant plateformes offshore, pipelines sous-marins et installations de transformation des hydrocarbures.La présence de groupes miniers a déjà fait des dégâts, font valoir des organisations environnementales et autochtones. Benjamin Smith, professeur d’archéologie à l’université d’Australie-occidentale et spécialiste d’art rupestre, a constaté des dommages. “Des oxydes d’azote et des oxydes de soufre sont émis par l’industrie, attaquent le manganèse et créent des centaines de trous à la surface. Cela provoque la dégradation des surfaces d’art rupestre”, explique-t-il à l’AFP. Woodside Energy indique, lui, à l’AFP avoir “pris des mesures proactives depuis de nombreuses années – y compris des réductions d’émissions, le partage de données et un soutien continu au programme de monitoring d’art rupestre de Murujuga – pour s’assurer que nous gérons nos impacts de manière responsable.”- “Bulldozers” -Or, fin mai, le gouvernement australien a donné son feu vert – sous conditions – à la prolongation jusqu’en 2070 de l’exploitation de ce site, dont la fermeture était prévue pour 2030.Estimant ne pas être entendue par Canberra, la petite délégation menée par Raelene Cooper est donc venue demander que l’Unesco réclame un moratoire sur tout nouveau dommage comme condition à l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité du site de Murujuga.”Nous ne nous opposons pas au classement au patrimoine mondial de l’humanité”, précise Raelene Cooper, qui a par ailleurs entamé une action en justice contre le ministre australien de l’environnement. “Cependant, il doit y avoir, au plus haut niveau, des garanties et des mesures de préservation.”Face à eux, le gouvernement australien a aussi envoyé une délégation, avec également des membres de la communauté aborigène de la région, signe de la complexité du dossier. “L’inscription au patrimoine mondial renforcerait les protections déjà importantes mises en place pour préserver ce site d’une importance capitale”, dit-il dans une déclaration transmise à l’AFP.”Cette nomination a été préparée en partenariat avec les propriétaires et gardiens traditionnels de la Corporation aborigène de Murujuga ainsi qu’avec le gouvernement d’Australie-Occidentale”, fait-il valoir.L’Icomos, une ONG spécialisée partenaire de l’Unesco, estime “urgent” pour l’État australien de “veiller à l’élimination totale des émissions acides néfastes qui affectent actuellement les pétroglyphes (…) afin de préserver durablement l’intégrité du bien”, dans un rapport consulté par l’AFP.”Si le gouvernement national ne peut pas s’occuper de ce site lorsqu’il n’est pas inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, je ne vois pas en quoi son inscription fera une différence”, soupire de son côté Benjamin Smith.

Une mission scientifique cartographie plus de 3.000 fûts de déchets radioactifs dans l’Atlantique

Une équipe de scientifiques a cartographié pendant un mois 3.350 fûts de déchets radioactifs, immergés au fond de l’Atlantique Nord-Est, sans constater pour le moment de radioactivité anormale, ont-ils indiqué vendredi à leur retour à Brest.Menée à bord du navire L’Atalante, de la flotte océanographique française, cette expédition baptisée NODSSUM visait à cartographier la zone d’immersion principale de milliers de fûts de déchets radioactifs, immergés par des pays européens entre 1946 et 1993. Ces immersions étaient à l’époque considérées comme une solution normale de gestion des déchets issus de l’industrie nucléaire. La mission a exploré une zone précise située dans les eaux internationales, à 1.000 km au sud-ouest de Brest et à 650 km au nord-ouest de La Corogne (Espagne).Les chercheurs ont notamment pu scruter la zone grâce au sonar à très haute résolution du submersible autonome Ulyx de l’Ifremer, qui a réalisé à cette occasion sa première mission scientifique. En réalisant 16 plongées, Ulyx a ainsi pu cartographié 3.350 fût sur 163 km2. Une cinquantaine de fûts ont été photographiés dans un état de conservation variable, avec une surface corrodée et colonisée par des anémones. Des fuites de matière inconnue, probablement du bitume, ont également été constatées sur certains fûts.Les outils de mesure de radioprotection ont fait état de valeurs du même niveau que le bruit de fond environnemental. Mais des mesures plus fines en laboratoire sur des sédiments, de l’eau et des poissons doivent être réalisées dans les mois qui viennent.Durant la mission, les scientifiques ont en effet réalisé des prélèvements de sédiments à l’aide de carottiers mais également d’eau grâce à des rosettes. Ils ont enfin installé des pièges à poissons et crustacés pour évaluer l’effet de ces déchets radioactifs sur les organismes marins. L’équipe de scientifiques comptait notamment des chercheurs du CNRS et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et d’autres venus de l’Université de Bergen (Norvège), du Thunen Institute (Allemagne) ou de l’Université Mémorial de Terre-Neuve (Canada).Jusqu’en 1993, plus de 200.000 fûts remplis de déchets radioactifs ont été jetés par plusieurs Etats européens dans la plaine abyssale de l’océan Atlantique Nord-Est, dans les eaux internationales, à plus de 4.000 mètres de profondeur.En juin 1984, le CEA et l’Ifremer avaient déjà effectué une campagne photographique sur la même zone d’immersion en Atlantique Nord, à 4.500 mètres de profondeur: six conteneurs avaient été photographiés et semblaient intacts mais avec des marques de corrosion.

Près de Paris, les derniers pigeons militaires d’Europe s’envolent toujours

“Ce pigeon-ci, c’est le 193.529, un pigeon de 2017, le premier pigeon que j’ai badgé” : dans la forteresse du Mont-Valérien, à Suresnes (ouest de Paris), se trouve le dernier colombier militaire d’Europe, jadis utilisé par l’armée pour transmettre des messages.”C’est un pigeon voyageur, un pigeon qui aurait pu servir à transmettre des messages pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale”, explique le maréchal des logis Sylvain à l’AFP, tout en tentant de maintenir l’oiseau qui s’agite entre ses mains.”C’est maintenant un pigeon de concours”, précise le militaire du 8e régiment de transmissions, qui n’a pas le droit de révéler son nom de famille : les pigeons voyageurs hébergés dans la forteresse militaire n’ont plus aucune “fonction de messager”.Les progrès technologiques ont eu raison de leur rôle de messagers de l’armée française, capables de revenir vers le colombier où ils ont été entraînés grâce à leur GPS naturel et à leurs sens aiguisés.Naviguant entre la dizaine de volières qui abritent l’ensemble des pigeons — pigeons de vitesse, pigeons voyageurs… — de la forteresse du Mont-Valérien surplombant Paris, le maréchal des logis, la quarantaine et lui-même petit-fils de colombophile — nom donné aux dresseurs de pigeons voyageurs — s’active pour vérifier la santé de chaque volatile, nettoyer leurs abris, les nourrir et les soigner en cas de besoin.- Exploit historique -Le sous-officier s’occupe notamment de près de 200 pigeons voyageurs, qui servent aux concours de colombophilie, aux lâchers lors de cérémonies ou encore aux présentations lors de visites des lieux.Si le recours aux pigeons voyageurs remonte à l’Antiquité, c’est surtout dans les années 1870 que l’armée française en fait officiellement un outil de communication, avec la création d’un “service de colombophilie aux armées” pendant la guerre franco-prussienne et l’utilisation des pigeongrammes, ces photographies microfilmées destinées à être transportées par pigeon voyageur.S’ensuit alors une utilisation accrue des pigeons voyageurs durant les deux conflits mondiaux en tant que “relais”, lorsque “les moyens modernes atteignaient leurs limites, que les bombardements avaient arraché des fils de téléphone” ou “empêchaient d’utiliser les moyens optiques”, raconte le maréchal des logis Sylvain.Bien que moyens secondaires, les pigeons voyageurs ont parfois réalisé des exploits notables, à l’instar de Gustav, “le premier pigeon qui a transmis un message des plages du Débarquement le 6 juin 1944”.Fraîchement débarqué en Normandie d’un navire anglais, alors que toutes les communications radio sont coupées, le pigeon voyageur repart en Grande-Bretagne, message à la patte, ce qui lui vaudra d’être récompensé de la médaille Dickin, une décoration militaire animalière.- Cages de Faraday – La colombophilie militaire française s’éteint progressivement, les derniers recours aux pigeons voyageurs datant de la guerre d’Algérie, jusqu’à prendre officiellement fin en 1961, lorsque le général De Gaulle ordonne la dissolution du dernier colombier militaire opérationnel de France.L’armée considérant que “les moyens techniques de l’époque étaient suffisants”, les pigeons ont perdu leur fonction militaire, tout en continuant à être formés à la transmission de messages durant quelques années, par crainte d’une “attaque par impulsion électromagnétique qui aurait détruit les moyens de communication électroniques de l’armée française”, précise le maréchal des logis Sylvain.”Officiellement, je n’ai aucun ordre selon lequel les pigeons doivent être formés à la transmission de messages” car “il n’y a aucun risque de black-out national”, l’ensemble des communications étant protégées par des cages de Faraday, bloquant les champs électromagnétiques.Le maintien du savoir-faire du colombier est avant tout un hommage “pour la représentation de l’armée”, que ce soit à travers les visites du musée, les concours de colombophilie ou lors des cérémonies militaires.

Cosmétiques: derrière le phénomène des “dupes”, des dangers pour la santé

Loin des bons plans mis en avant, les “dupes” en cosmétiques – des copies plus ou moins discrètes de soins, maquillages ou crèmes solaires de marques – vendus à petits prix sur Internet peuvent se révéler dangereux pour la santé, préviennent des professionnels du secteur.”Alerte dupes!”: sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, plusieurs centaines de milliers de vidéos de jeunes femmes mettent en avant leurs dernières trouvailles de “dupes” de produits cosmétiques existants.Fond de teint, rouge à lèvres, crème hydratante ou produit solaire : ils permettraient d’obtenir le même résultat que leur modèle original, pour un prix plus de deux fois moins cher.Cousin de la contrefaçon, “le phénomène est plus subtil et parfois difficile à identifier”, déclare à l’AFP Xavier Guéant, directeur des affaires juridiques de la Fédération des entreprises de la beauté (Febea), laquelle a lancé une “alerte” lors de la journée mondiale anti-contrefaçon, le 4 juin.Mais ces produits, “de plus en plus nombreux” et “de plus en plus populaires chez les jeunes consommateurs”, représentent “un risque pour la santé”, affirme-t-il.  En ligne de mire de la fédération : les produits vendus sur les plateformes d’e-commerce hors Union Européenne, principalement asiatiques comme Temu, Shein ou AliExpress, et “fabriqués hors de tout cadre réglementaire d’hygiène ou de contrôle qualité”.Selon une étude C-Ways, menée pour la Febea en mars 2025, 31% des Français avaient acheté un dupe lors des douze mois précédents. Mais 96% d’entre eux ignorent les risques encourus.-“Métaux lourds” ou “phtalates”-“En France, le système est sérieux. Mais dès qu’on s’éloigne de ce cadre et qu’on se fournit sur des sites où le contrôle n’existe pas, on s’expose à des dangers multiples”, explique à l’AFP le Dr Stéphane Pirnay, expert toxicologue et directeur de la société Expertox.Outre le risque allergène, les produits de “qualité médiocre”, peuvent contenir des substances “toxiques”, interdites ou dépassant les limites autorisées, ce qui peut représenter “de vrais risques sanitaires”, insiste-t-il.Le toxicologue met également en garde contre un risque chimique, certains produits testés contenant régulièrement “des métaux lourds” ou “des phtalates”, des substances chimiques considérés comme des perturbateurs endocriniens.Autre danger repéré: un risque infectieux, certains produits étudiés pouvant contenir de nombreux pathogènes.”On est vraiment étonnés de voir tout ce que l’on peut trouver dans les contrefaçons de manière générale: terre, cailloux, excréments, plumes d’oiseau”, énumère M. Pirnay.Laurence Coiffard, professeure en pharmacie à la faculté de Nantes spécialisée en cosmétologie, s’est intéressée aux produits solaires vendus sur ces plateformes.Avec son équipe, elle a analysé deux produits contrefaits affichant un SPF 50+, ainsi que quelques dupes.Résultat : “Aucun de ces produits ne contenait en réalité de filtres UV”, révèle-t-elle.”Ils n’apportent donc aucune protection contre les rayons UV et il y a un grand danger à les utiliser”, prévient-elle, alors que l’exposition au soleil est la principale cause des cancers de la peau.Pour Mme Coiffard, les sites comme Temu ou AliExpress sont “le créneau de vente par excellence” des produits contrefaits ou des dupes “où ils peuvent régner en maître”, car commercialisés sans satisfaire aux exigences règlementaires européennes.-“Dépassés par l’ampleur du phénomène”-Selon une étude publiée par le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) en février, plus de 80% des produits testés achetés sur Temu ne respectaient pas la législation européenne.Pour les cosmétiques, les plus importants manquements concernaient des listes d’ingrédients manquantes ou erronées, ne permettant pas de savoir ce que contiennent réellement les produits.”Quand on pratique des prix comme ils le font, on ne peut pas raisonnablement faire les évaluations de sécurité”, pointe aussi Xavier Guéant.Et même si des contrôles existent, “le marché est tellement énorme que les acteurs sont dépassés par l’ampleur du phénomène”, ajoute Mme Coiffard.Avec le lancement de TikTok shop en France en mars (qui permet de faire des achats directement dans l’application), Xavier Guéant craint que ce lien plus direct entre vendeur et acheteur ne bénéficie aux dupes et contrefaçons.Avec la Febea, il appelle à renforcer le cadre juridique pour “clarifier les zones grises” et à augmenter les moyens dédiés aux contrôles.

60 ans après la loi, un compte bancaire pour toutes les femmes ne résout pas l’inégalité

Soixante ans après la loi du 13 juillet 1965 permettant aux femmes mariées d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de leur mari, l’égalité entre les sexes reste encore à conquérir dans les banques, de part et d’autre du guichet.”On n’est pas encore au point d’équilibre”, constate auprès de l’AFP l’historienne Sabine Effosse, mais “la situation s’améliore, c’est indéniable”.En parallèle du long combat pour l’égalité dans la loi et dans les règles, commencé bien avant 1965 et que l’on peut prolonger jusqu’à la loi Rixain de 2021, se joue celui de l’évolution des pratiques, difficile à gagner.”Nous savons qu’aujourd’hui les projets portés par des femmes sont moins financés que ceux des hommes”, déclarait mardi à l’Assemblée nationale la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, évoquant dans la foulée des échanges en cours sur le sujet avec la Fédération bancaire française (FBF).La disparité est aussi visible dans la détention de produits d’épargne: les femmes détiennent moins de contrats d’assurance vie et moins d’actions d’entreprises cotées que les hommes, selon une étude publiée lundi par La France Mutualiste et la banque publique Bpifrance.Les freins autour de l’épargne sont très anciens. Si les femmes ont pu déposer leurs économies à la Caisse d’épargne et de prévoyance dès le début XIXème siècle, elles ont par exemple dû attendre plusieurs décennies pour pouvoir les retirer sans l’accord de leur mari.La gent féminine n’a par ailleurs eu le droit d’entrer à la Bourse de Paris qu’en 1967.- Cible marketing -L’anniversaire de la loi de 1965, qui accorde en même temps le droit aux femmes mariées de signer un contrat de travail sans l’accord de leur mari, donne l’occasion à certains acteurs financiers de se mettre en avant.En plus d’un “cahier de vacances dédié à l’autonomie financière des femmes” et d’une offre ciblée, BNP Paribas lance une campagne de communication vantant “plus de 2 milliards d’euros de crédit aux entreprises dirigées par des femmes” accordés chaque année.Interrogée par l’AFP, la banque n’a pas voulu rendre public le montant total de ces crédits aux entreprises, qu’elles soient dirigées par des femmes ou par des hommes, ce qui aurait permis de comparer.Le discours commercial sur le sujet, plus ou moins heureux, n’est pas nouveau. L’ouverture de comptes en banque par des femmes au tournant des années 60/70 s’est faite à grand renfort de publicité, alors centrées sur un moyen de paiement, le chèque. “Perdre de l’argent, par exemple; dans la cohue d’un marché, c’est une catastrophe. Y perdre un chéquier, un léger contretemps”, expliquait la Société Générale en 1970, sur une affiche figurant une femme en pantalon et bonnet phrygien, libérée de ses chaînes et brandissant un chéquier.Camille Eymard, responsable financière au sein du réassureur Scor et bénévole de l’association Financi’Elles, se méfie aujourd’hui d’approches trop genrées.Il faut néanmoins “trouver les moyens d’embarquer les femmes” et de développer leur connaissance financière, complète Virginie Chauvin, associée du cabinet d’audit Forvis Mazars, aussi membre de Financi’Elles, une association “au service de la mixité” dans la finance.- Role model -L’inégalité dans les pratiques du secteur se voit aussi sur la photo des premiers cercles des équipes dirigeantes des grandes banques françaises, dont aucune n’a jamais été dirigée par une femme.Devant les actionnaires réunis en assemblée générale, aucune femme ne figurait parmi les candidats à la succession du patron du Crédit Agricole en fin d’année dernière, dans le premier cercle du pouvoir de BNP Paribas, pourtant élargi à six personnes à la rentrée.La profession est pourtant à 57% féminine, selon la FBF, mais ce pourcentage a tendance à diminuer à mesure que l’on monte dans la hiérarchie.”L’argent est un rapport de force”, rappelle l’historienne Sabine Effosse, “il y en a forcément un qui perd un peu de son pouvoir” dans une phase de rééquilibrage.Aujourd’hui la bataille se joue sur les investissements, sur l’accès au financement et sur les rôles de pouvoir, liste-t-elle.

Guatemala: le bilan des séismes s’alourdit à sept morts

Le bilan de la série de séismes qui ont secoué le Guatemala mardi s’est alourdi à sept morts et neuf blessés tandis que plus de 370 habitations ont été endommagées, ont indiqué jeudi les autorités.Un précédent bilan faisait état de cinq décès.”Malheureusement, ces événements sismiques ont causé la mort de sept personnes” dont cinq ont été identifiées, a déclaré le président Bernardo Arévalo lors d’une conférence de presse.Les séismes les plus forts ont atteint, mardi après-midi, une magnitude de 4,8 et 5,7, avec des épicentres situés dans les localités d’Amatitlan et d’Alotenango, près de la capitale, selon le service géologique américain USGS.Selon l’agence de coordination des catastrophes Conred, le nombre de morts est passé à cinq avec la découverte du corps d’un homme de 30 ans décédé d’une crise cardiaque à son domicile dans le village de Santa Ines (sud).La Conred avait précédemment rapporté la découverte du corps d’un adolescent à Santa Maria de Jesus (sud-ouest), la zone la plus touchée par les séismes.Dans son dernier bilan, la Conred indique également que les séismes ont fait des centaines de sinistrés et endommagé des dizaines de maisons ainsi que plusieurs routes et un pont.Le président Arévalo a suspendu mercredi les cours dans les écoles ainsi que la journée de travail dans les trois départements les plus touchés: Guatemala, Escuintla et Sacatepéquez.Après le premier tremblement de terre, survenu vers 15H00 locales (21H00 GMT), quelque 200 répliques ont été enregistrées, dont une vingtaine ressenties par la population, a précisé l’Institut local de sismologie.Des centaines de personnes ont passé la nuit de mardi à mercredi dans la rue ou les parcs par crainte de répliques.Carmen Carrillo, 49 ans, a ainsi dormi dehors avec sa famille à Palin, situé à 35 km au sud de la capitale. Les séismes de la veille “ont été très forts”, a-t-elle dit à l’AFP. A Santa Maria de Jesus, 50% des maisons présentent des dommages, y compris des bâtiments historiques, selon le maire Mario Pérez. La ville est privée d’électricité et est presque isolée en raison des éboulements qui encombrent les routes.Mercredi, le président Arévalo est arrivé en hélicoptère dans cette ville à majorité indigène maya pour évaluer les dégâts.”Sachez que nous travaillons sans relâche pour la sécurité de toute la population”, a indiqué le dirigeant sur X, exprimant ses “plus profondes condoléances aux familles des défunts”.L’Amérique centrale subit fréquemment des séismes en raison de la convergence des plaques tectoniques des Caraïbes et de Cocos, ainsi que de failles géologiques locales.