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Retailleau l’emporte largement face à Wauquiez et se place dans la course à la présidentielle

Le favori Bruno Retailleau a très largement remporté dimanche la course à la présidence des Républicains face à son rival Laurent Wauquiez, un succès qui le renforce à droite comme candidat potentiel à la présidentielle.    Avec 74,3% contre 25,7%, les plus de 120.000 adhérents des Républicains ont accordé leur confiance au Vendéen, 64 ans, qui depuis son arrivée à Beauvau en septembre a donné une nouvelle dynamique à un parti moribond il y a un an à peine. La participation a atteint plus de 80%.”Notre famille politique est à même aujourd’hui de porter notre projet pour la présidentielle”, s’est félicité sur TF1 Bruno Retailleau, plaçant son succès dans la perspective de 2027.Appelant les électeurs qui ont tourné le dos aux Républicains ces dernières années à revenir au parti, il a confirmé qu’il resterait à Beauvau, la question de la participation de son parti au gouvernement ayant été “tranchée” à ses yeux par le large soutien des adhérents à sa candidature.Au siège des Républicains, où il a été accueilli par ses partisans au cri de “On a gagné!” ou encore “Bruno président”, il a adressé un message à son adversaire Laurent Wauquiez, dont il a dit “qu’il s’est beaucoup donné dans cette campagne”.”Il pourra donner (…) encore beaucoup à notre mouvement. Je le souhaite sincèrement parce que je veux rassembler largement toute notre famille politique”, a-t-il assuré, entouré par les ténors du parti qui l’on soutenu, parmi eux le président du Sénat Gérard Larcher, l’ex-Premier ministre Michel Barnier ou encore l’eurodéputé François-Xavier Bellamy. Présente parmi les militants, la présidente des Jeunes Républicains Manon Deliot a salué un “très beau score”. “C’est le synonyme d’une parole franche, d’une parole nette, et puis d’un homme d’Etat, qu’on attendait depuis très longtemps chez les Républicains”, a-t-elle dit.- “Poison de la division” -Depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite et appelé à éviter “le poison de la division (qui) a tant de fois affaibli la droite”.Il a toutefois campé sur positions de la campagne, assurant que la droite ne pourra mener son “projet de rupture (…) si nous sommes dilués dans le macronisme”.Le Premier ministre François Bayrou a salué cette “magnifique victoire”, qui conforte la participation des Républicains à son gouvernement. “Les Français engagés souhaitent, je le crois, que nous fassions cause commune pour sortir, autant que possible, notre pays des difficultés qu’il traverse”, a-t-il réagi sur X.Cette élection a été marquée jusqu’au bout par l’incertitude provoquée par la multiplication du nombre d’adhérents au cours de la campagne, passant de 43.859 à 121.617 en deux mois, sans qu’il soit possible de déterminer de façon certaine à qui profiteraient ces recrutements.La victoire écrasante de Bruno Retailleau intervient au terme d’une campagne très à droite. Son rival Laurent Wauquiez a fait feu de tout bois, proposant notamment l’envoi des étrangers dangereux sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon ou la mise en place d'”un cordon sanitaire” autour de LFI. Omniprésent sur le sujet de l’immigration, Bruno Retailleau a lui multiplié les mesures en tant que ministre de l’Intérieur, durcissant les critères de naturalisation des étrangers et appelant sans succès à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire.Ce succès sans contestation lui permettra de se renforcer comme candidat de la droite à la prochaine présidentielle, face à la candidature déjà bien installée d’Edouard Philippe qui prétend lui aussi rassembler la droite.Pendant la campagne, M. Retailleau s’est déclaré favorable à ce que les adhérents de LR désignent leur candidat. – Primaire ouverte -Une idée que ne partagent pas certains soutiens du ministre, qui n’ont pas attendu les résultats pour mettre la pression, à l’image du président centriste de Normandie Hervé Morin, porte-parole du mouvement Nouvelle Energie, présidé par David Lisnard.Il a exigé samedi dans les colonnes d’Ouest-France que le candidat de la droite soit “désigné au cours d’une grande primaire ouverte, de Renaissance aux Républicains”. Bruno Retailleau entend désormais “remettre au travail” un parti encore convalescent depuis le psychodrame de l’alliance il y a près d’un an entre son ancien président Eric Ciotti et le RN. Reste aussi à savoir comment Bruno Retailleau va s’entendre avec Laurent Wauquiez, l’affaibli patron des députés LR qui plaide pour un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux, l’ex-LR Gérald Darmanin, à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo. 

Panne à l’aéroport de Paris-Orly, 130 vols supprimés dimanche, pas d’annulation prévue lundi à ce stade

Des milliers de passagers qui devaient décoller de l’aéroport de Paris-Orly ou y atterrir dimanche ont vu leur vol annulé à la dernière minute, parfois même alors qu’ils étaient déjà installés dans l’avion, après une panne de contrôle aérien, non résolue dans la soirée.La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a cependant précisé à l’AFP dimanche soir n’avoir, à ce stade, requis aucune annulation de vol pour la journée de lundi.”On gère. Ce n’est pas réparé”, a également précisé à l’AFP une source aéroportuaire, qui avait indiqué auparavant qu'”il s’agit d’une panne de radar”.Dimanche, 130 vols environ ont été annulés, pour moitié au départ de l’aéroport, pour moitié à l’arrivée, soit 40% des quelque 330 vols prévus, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Aéroports de Paris (ADP).La DGAC a en effet “demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 40% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la fin de journée”, jusqu’au couvre-feu de 23H30, “suite à une panne des dispositifs de contrôle aérien de la tour d’Orly”.De longues files d’attentes de passagers se sont alors formées aux guichets de l’aéroport.Debout près de valises à roulettes samedi après-midi, Agnès Zilouri, 46 ans, cherche où faire asseoir sa mère de 86 ans qui se rend au Maroc pour les obsèques de son frère. “Notre vol pour Oujda, prévu à 21H20, est annulé. Heureusement que j’accompagne ma mère”, dit-elle, au côté de son fils de 6 ans.Azgal Abichou, chef d’entreprise de 63 ans, explique qu’il cherche un autre vol après l’annulation de son vol pour Tunis. “On était dans l’avion, tous assis et ceinturés, prêts à partir, quand ils nous ont fait débarquer et récupérer nos bagages… puis galérer”, a-t-il à l’AFP, dans l’attente depuis plusieurs heures d’un mail promis par la compagnie Transavia. – Vols supprimés ou retardés -Romane Penault, étudiante de 22 ans, attend elle aussi un mail de la compagnie aérienne qui était censée la faire voyager: “la seule solution c’est un vol à 300 euros mais il ne reste qu’une seule place et on est deux. Et on n’est pas sûr qu’il décolle. Pour l’instant on va rentrer chez nous”.Annulés, le vol EasyJet de 21H05 en provenance de Nice ou le Vueling de 21H05 pour Valence à destination de Londres, tandis que celui qui devait partir pour Barcelone à 21H40 est désormais annoncé pour 00H33: sur le site internet de l’aéroport, le tableau des vols affiche de nombreux vols supprimés ou retardés.Dans une cafétéria, nombre de voyageurs téléphonent pour annoncer, dans différentes langues, à leurs proches que leur vol est retardé ou annulé…Fayçal Benkhaldoun, 63 ans, cherche à tout prix à voyager vers la Tunisie, après l’annulation du dernier vol pour Oujda. “Je vais essayer de prendre le prochain vol pour Casablanca puis je prendrai un taxi pour Oujda. On a une réunion à 9h du matin que je ne veux pas manquer”. Élodie Bélicot, 44 ans, qui partait en vacances, explique prendre l’annulation de son vol “plutôt bien, il y a des choses plus graves dans la vie que ne pas partir en vacances. Il y avait une dame tout à l’heure devant nous qui devait rejoindre sa maman qui était mourante pour la voir la dernière fois.”L’aéroport de Paris-Orly, situé à 10 kilomètres au sud de la capitale française, a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, moitié moins que l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, situé lui à une vingtaine de kilomètres au nord, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

FBI identifies California bomb suspect as ‘nihilistic’ 25-year-old

The FBI on Sunday identified the suspect behind the bombing at a California fertility clinic as a 25-year-old man with “nihilistic ideation” who is believed to have died in the blast.The explosion Saturday morning tore through downtown Palm Springs, ripping a hole in the clinic and blowing out the windows and doors of nearby buildings.Akil …

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Cannes: entrée en scène de Wes Anderson et son casting XXL, moins Scarlett Johansson

Nouveau débarquement de stars sur les marches de Cannes dimanche autour du cinéaste dandy Wes Anderson, avec son casting ronflant (Benicio del Toro, Michael Cera, Benedict Cumberbatch…) mais sans Scarlett Johansson, qui présente mardi son premier film de réalisatrice.Avec “The Phoenician Scheme”, dans lequel jouent également son grand ami Bill Murray et la fille de Kate Winslet, Mia Threapleton, le réalisateur américain narre les mésaventures décalées d’un magnat de l’armement, familier des crashs d’avion, qui se cherche une héritière.Une histoire en partie inspirée, a-t-il expliqué à l’AFP, de la relation entre sa femme et le père de celle-ci, “ingénieur et assez (mâle) alpha”.”Un jour, il lui a dit: +Je dois vous parler de la façon dont mon entreprise fonctionne parce que je ne vivrai pas éternellement+”, a continué Wes Anderson. “Il a ouvert un placard et a commencé à sortir des boîtes à chaussures en disant: +Voici le projet que nous réalisons en Arabie saoudite. Voici le projet que nous réalisons à Gibraltar+. (…) Tout ça est allé dans le film.”Maître de l’absurde, le cinéaste a déjà eu les honneurs de la compétition avec “The French Dispatch” et “Asteroid City”. La ministre française de la Culture Rachida Dati, présente sur le tapis rouge avec une délégation de cinéastes européens comptant notamment le Français Claude Lelouch et le Franco-Grec Costa-Gavras, a salué l’équipe de “The Phoenician Scheme”.Pratiquement arrivée à mi-parcours, la course à la Palme d’or a aussi vu “L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, seul film sud-américain de la compétition, prendre le départ.Le cinéaste, qui a décroché le prix du jury à Cannes en 2019 avec “Bacurau”, plonge dans la période de la dictature militaire brésilienne en suivant la traque d’un homme au passé trouble. Pour cette montée des marche, le tapis rouge cannois s’est transformé en piste de danse foulée par des percussionnistes et musiciens brésiliens.- Place aux femmes -La Croisette a également résonné dimanche d’un appel de la mégastar Nicole Kidman à faire plus de place aux femmes, elle qui s’était engagée il y a huit ans à travailler avec une cinéaste tous les 18 mois.A l’époque, il y avait “une telle disparité en termes de choix” entre réalisateurs et réalisatrices (…) Il n’y avait tout simplement pas suffisamment de noms” féminins, s’est elle rappelée en recevant le 10e prix “Women in Motion” du groupe de luxe Kering. Les choses ont avancé, a salué l’actrice américano-australienne, notamment à Cannes où le festival renoue cette année avec son record de réalisatrices en lice pour la Palme d’or (sept sur 22).Mais, selon Nicole Kidman, la proportion de films réalisés par des femmes parmi les succès au box-office reste “incroyablement faible”.Au casting de “The Phoenician Scheme” mais absente du tapis rouge dimanche, Scarlett Johansson présentera mardi son premier film de réalisatrice, “Eleanor the Great”, dans la section Un certain regard.”J’ai vu le film que j’ai adoré”, a indiqué Wes Anderson à la presse, précisant qu’il n’avait “pas du tout aidé” l’actrice américain à réaliser ce long-métrage.- Curiosités -Hors compétition, plusieurs curiosités attendaient les festivaliers.Ancienne présidente du jury, l’actrice française Isabelle Huppert présente “La Femme la plus riche du monde”, où elle incarne la multimilliardaire Liliane Bettencourt, décédée en 2017. En 2007, l’ancienne actionnaire principale de L’Oréal avait été victime d’un abus de faiblesse dans une retentissante affaire politico-judiciaire en France.La journée a aussi été marquée par la projection, dans la section Un certain regard, de “My Father’s Shadow”, premier film nigérian sélectionné à Cannes, et de “Pillion”, touchante histoire d’amour homosexuelle et de découverte de soi dans le milieu des “bikers”.Présent à Cannes pour une conversation avec le célèbre compositeur français Alexandre Desplat, avec qui il travaille sur la bande originale de “Frankenstein”, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro a estimé que l’émotion au cinéma était “le nouveau punk”. “Les gens ne prennent pas de risques et nous en prenons”, a-t-il insisté.La 78e édition du Festival s’achèvera le 24 mai avec la remise de la Palme d’or, décrochée l’année dernière par l’Américain Sean Baker pour “Anora”. 

Choose France: nouvelle moisson d’investissements attendue notamment dans l’IA

Logistique, finance, tourisme, technologie, dont 6,4 milliards d’euros rien que pour l’américain Prologis, selon Le Parisien: un nombre record d’investissements étrangers est attendu lundi pour la 8e édition de Choose France à Versailles, avec le président Emmanuel Macron à la manœuvre.- 37 milliards d’investissements annoncés, dont 20 millliards nouveaux – Alors que la France est classée par le cabinet EY pour la 6e année consécutive pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, Choose France, qui réunit cette année plus de 200 “CEOs” (patrons) des cinq continents au château de Versailles, permettra cette année d’annoncer 37 milliards d’euros d’investissements, selon l’Elysée dimanche soir. Dont 20 “entièrement nouveaux”, un record, la dernière édition ayant permis d’engranger 15 milliards d’euros d’investissements.Certains, comme le président de la région Normandie Hervé Morin dans une interview à Ouest-France dimanche, jugent que Choose France “est d’abord une grande opération de communication” où l’on mettrait en avant des projets dans lesquels les régions, surtout, “ont joué un rôle majeur” de conviction.L’Elysée assure au contraire qu'”aucun recyclage” n’a lieu en matière de projets annoncés. La présidence de la République fait la part des choses entre les projets “nouveaux” et les 17 milliards de projets moins nouveaux mais “désormais localisés dont l’enveloppe globale avait été présentée lors du Sommet sur l’intelligence artificielle de Paris en février dernier”, où un total de 109 milliards d’euros d’investissement avaient été annoncés.- Secret bien gardé -Le détail des annonces de ce sommet intitulé “France, terre de créativité”, sera officiellement publié lundi matin.Dimanche soir, le journal Le Parisien a cependant dévoilé un investissement énorme de 6,4 milliards d’euros par le géant américain de la logistique Prologis, dont quatre data centers en Ile-de-France.Vendredi, La Tribune évoquait pour sa part la concrétisation d’une première tranche, pour 8 milliards d’euros, d’un projet émirati de data centers d’une valeur de 50 milliards d’euros annoncé en février dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, qui avait recueilli pour 109 milliards d’euros d’engagements privés.Le Parisien croit aussi savoir qu’Amazon annoncera un projet de développement à 300 millions d’euros.Le Figaro évoque lui quatre projets pour un total de 800 millions d’euros, dont 90 millions par l’allemand Daimler pour agrandir son usine de bus électriques de la Meuse, ou encore 450 millions d’euros par l’américain Circ dans la Moselle pour une usine de recyclage chimique du textile. Emmanuel Macron se rend dans la Meuse lundi sur le site de l’usine de bus Daimler située à Ligny-en-Barrois.Il effectuera au total quatre déplacements en marge du sommet.Le gouvernement a indiqué dimanche vouloir remettre à plat le secteur du recyclage du textile, estimant le modèle actuel “à bout de souffle”.- Macron présenté en faiseur de deals -Choose France, explique l’Elysée, c’est “une méthode”, consistant pour le gouvernement, mais surtout pour le président, à “consacrer du temps” à la discussion avec de grands patrons du monde, pour des engagements financiers où “la connaissance personnelle” est déterminante.Il présidera ainsi une table ronde avec des patrons sud-coréens, et deux autres, sur l’intelligence artificielle et sur la transition énergétique.Il recevra le magnat mexicain Carlos Slim, la présidente du constructeur de voitures électriques chinois BYD, Stella Li, et le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya, puis présidera un “dîner de travail” à Versailles. – Tourisme, télé, et Teddy Riner – Parmi les nouveautés de cette année, une séquence sur les investissements dans le tourisme et le patrimoine, une autre sur la production cinématographie et audiovisuelle. Dans une interview à La Tribune dimanche, Ted Sarandos, co-PDG de Netflix, indique que la France “est très importante” pour la plateforme, dont les productions comme “Lupin”, “Sous la Seine”, “Tapie” ou “Ad Vitam” ont employé “25.000  acteurs et techniciens français entre  2021 et 2024”.Le judoka multi-médaillé d’or Teddy Riner sera l’invité d’honneur de l’assemblée plénière.Les fonds souverains du Golfe seront présents : Mubadala (Abou Dhabi), PIF (Arabie Saoudite), QIA (Qatar). Parmi les déplacements d’Emmanuel Macron figure, mardi, l’inauguration du bureau parisien du PIF. 

Transport de malades: les taxis appelés à manifester lundi en France

Les taxis sont appelés à manifester de nouveau lundi en France, notamment à Paris et Pau, pour protester contre un projet de nouvelle tarification imposée par l’Assurance maladie sur les transports de malades aux chauffeurs conventionnés.”Le 19 mai, les taxis de France se mobilisent à l’appel de l’intersyndicale des fédérations professionnelles contre ce modèle de tarification et l’impunité dont bénéficient les plateformes numériques de VTC”, indique la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué.Les rassemblements sont prévus “un petit peu partout sur le territoire”, notamment dans les agglomérations et plus particulièrement à Paris boulevard Raspail, dans le quartier des ministères, et à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, a indiqué à l’AFP le secrétaire fédéral de la FNDT, Dominique Buisson.A Pau “nous allons exiger des actes et puis des paroles”, a expliqué Stéphane Abeilhon, porte-parole de l’Organisation syndicale des taxis de la Haute-Garonne (OST31), qui rejoindra depuis Toulouse la cité béarnaise, dont la gare et les deux artères principales seront bloquées “de facto” par la mobilisation (un millier de taxis attendus, selon lui).”Si Monsieur le maire de Pau ne nous reçoit pas, ça sera Monsieur le Premier ministre qui recevra nos fédérations à Paris. Il aura le choix”, dit M. Abeilhon.Dans la capitale, les manifestants prévoient de se retrouver chaque jour de la semaine à partir de 07H00 boulevard Raspail, qui sera pour l’occasion fermé à la circulation, et un stand sera installé au carrefour avec le boulevard Saint-Germain pour faire valoir leurs revendications, a précisé la FNDT, ajoutant attendre “plus de 5.000″ véhicules.Une partie d’entre eux viendront lundi de l’extérieur de la région parisienne, comme les taxis des Hauts de France qui prévoient de s’y rendre en convoi.”Nous demandons une réunion interministérielle, en présence des ministres. L’Etat doit arrêter de nous mépriser”, a dit M. Buisson. “Nous dépendons de sept ministères, Transports, Intérieur, Finances, Santé… . A la dernière réunion, en avril au ministère des Transports, aucun ministre n’était présent, ils avaient tous plus intéressant à faire.”Cette tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, doit entrer en vigueur le 1er octobre, selon l’Assurance maladie.L’objectif est de contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s’est élevée à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+45% depuis 2019).Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.- “Les réalités du terrain” -Le secteur se dit prêt à discuter, notamment favorable au transport partagé et à “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, “basé sur de la théorie en oubliant la faisabilité”, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet, et in fine dans son application nocif pour les taxis comme les patients.Cette convention est “inacceptable tant sur le plan économique que des conditions de travail”, souligne par exemple le Syndicat des taxis de Bordeaux Métropole Gironde (STBMG).Elle “menace l’équilibre déjà fragile de notre profession, en particulier en zone rurale, entraîne une baisse des tarifs, ne prend aucunement en compte les spécificités territoriales ni les réalités du terrain”, énumère le Syndicat.A Bordeaux, les taxis n’assureront donc pas de transport médical vers les hôpitaux lundi, sauf pour les dialyses, a indiqué un un porte-parole. En revanche, aucune opération escargot n’est prévue dans la cité girondine. Les taxis ont manifesté à sept reprises ces derniers mois pour exprimer leur inquiétude sur ce projet.Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, certains pouvant réaliser 90% de leurs revenus par ce moyen, notamment en milieu rural, selon M. Buisson.Pour lui, “derrière tout ça, l’objectif est de dissuader des taxis de faire du transportant conventionnel, en bridant leurs rémunérations”.De fait la FNDT appelle à manifester aussi lundi contre “l’impunité” accordée aux plateformes numériques de VTC, “qui encouragent leurs chauffeurs à enfreindre les réglementations” (prise de clients sur la voie publique, etc.) et “optimisent fiscalement leurs activités en France”.

Darmanin annonce la création d’un 3e quartier pénitentiaire de haute sécurité en Guyane, colère des élus locaux

L’annonce de la création d’un quartier de haute sécurité dans une nouvelle prison à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, a provoqué de vives critiques dimanche dans ce territoire gangréné par le narcotrafic, élus locaux mais aussi personnalités politiques de gauche dans l’Hexagone fustigeant un projet rappelant selon eux l’époque du bagne. En déplacement en Guyane, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a confirmé la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine pour lutter contre le narcotrafic et la surpopulation carcérale.   Le ministre a justifié un quartier réservé à environ 60 personnes, en mentionnant la présence, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, de “49 narco-bandits” considérés comme “extrêmement dangereux”. “Il faut que les citoyens ultramarins aient la même sécurité que les citoyens hexagonaux”, a-t-il argué, sans préciser si des détenus venus de métropole y seraient transférés.    “Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, selon son cabinet.- “Passé douloureux” – Mais cette annonce a entraîné une levée de boucliers dans ce territoire français situé au nord-est de l’Amérique du Sud, près des pays producteurs de cocaïne. “La Guyane n’a pas vocation à accueillir les criminels et terroristes de la France hexagonale”, a dénoncé dans un communiqué la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), assurant que M. Darmanin ne l’avait évoqué “à aucun moment” lors de leur rencontre samedi.”La CTG s’oppose fermement à un projet carcéral qui consisterait à recevoir les détenus les plus dangereux de France, dans une reconstitution du bagne de très mauvais goût”, a cinglé le pouvoir local.Saint-Laurent du Maroni, devenue la plaque tournante du trafic de drogue en Guyane, fut en effet l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”Ce projet nous ramène malheureusement à un passé douloureux: pendant près d’un siècle, la France a exilé en Guyane des milliers d’hommes, condamnés pour les crimes les plus sordides, afin qu’ils purgent leurs peines loin de la société dite civilisée”, a dénoncé la sénatrice PS de Guyane Marie-Laure Phinera-Horth, assurant que les élus locaux n’avaient pas été consultés et appelant M. Darmanin à renoncer à ce projet.”Cette page de l’Histoire est tournée et j’espère qu’elle ne reviendra pas”, a asséné de son côté Sophie Charles, maire sans étiquette de Saint-Laurent du Maroni, dans un discours prononcé devant le ministre.Interrogé sur ce point par la presse, celui-ci s’est agacé, appelant à “éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République”.- “Surproduction de la cocaïne” -Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017.Ce quartier de haute sécurité devrait être le troisième à ouvrir après ceux des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Gérald Darmanin souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.”La surproduction de la cocaïne notamment fait que le prix s’est effondré et que l’exportation de cocaïne, avec des moyens extrêmement importants pour les trafiquants, devient extrêmement dangereuse pour la Guyane, pour l’Amérique du Sud et bien sûr pour l’Europe, et nous devons réagir”, a justifié M. Darmanin.Chaque année, des centaines de mules sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine. Si le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune, ancien ministre du gouvernement Borne, a approuvé ce projet au micro de Franceinfo, le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, “pas du tout hostile sur le principe”, émet des réserves. “Est-ce que ce sera suffisant pour résoudre le phénomène et la gangrène du narcotrafic? Absolument pas”, a-t-il estimé sur France 3. A gauche, ce projet a déclenché de nombreuses critiques.  Le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon s’est dit “solidaire avec la collectivité locale de Guyane pour refuser le projet de nouveau bagne pour criminels endurcis inventé par Gérald Darmanin”. La Guyane enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.M. Darmanin a par ailleurs évoqué la possibilité de créer d’autres quartiers de haute sécurité, notamment dans le sud de la France. Il a aussi fait part de “renforts de magistrats et d’assistants de justice extrêmement importants” en Guyane, qu’il doit annoncer lundi à Cayenne.hdu-abo-gr-fro-gbh-sl/cal/jco

Présidence LR: Laurent Wauquiez reconnait sa défaite et appelle la droite à ne pas se “diluer dans le macronisme”

Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite dimanche face à Bruno Retailleau pour la présidence des Républicains et appelé la droite à porter un “projet de rupture”, possible “si nous ne sommes pas dilués dans le macronisme”.”Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner, parce que divisés, nous sommes sûrs de perdre. Ma conviction reste la même, il faut rassembler toute la droite et il faut porter un projet de rupture. Et nous ne pourrons le faire si nous sommes dilués dans le macronisme”, a-t-il déclaré depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire).”Les Français attendent de nous que nous portions un projet de changement permettant de tourner la page du +En même temps+, un vrai projet d’alternance”, a ajouté le député de Haute-Loire devant quelques militants rassemblés dans un lieu de co-working.”Pour cela, il faut que nous fassions sauter les verrous de l’impuissance qui, aujourd’hui condamnent la politique française à l’absence de résultats”, a-t-il plaidé.”La droite ne pourra réussir qu’en assumant des idées fortes nous permettant de renverser la table, quitte à déplaire à la cohorte de tous ceux qui veulent que rien ne change pour juguler enfin l’explosion de l’immigration et du communautarisme. Pour rendre la sécurité à nos compatriotes qui ont droit, pour tout simplement s’attaquer à l’explosion de la dépense publique”, a-t-il dit.Nettement battu par M. Retailleau (74,3% contre 25,7%), le patron des député LR a dit l’avoir appelé pour le “féliciter de sa victoire” en lui adressant ses “voeux de réussite”, saluant une campagne “digne” effectuée “avec respect” et “engagement”.Il a remercié les adhérents LR et “quels qu’aient été les résultats de ce scrutin, j’ai adoré aller à leur rencontre partout, dans toute la France”.