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Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, allant de l’Écosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d’orge, leur “croissance est limitée”, explique à l’AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d’être poussiéreux par endroits.Dans les champs, les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi. “Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, a dit l’agriculteur à l’AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou “explorer de nouvelles variétés” résistantes.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole britannique NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage sur les exploitations.- Beaucoup de soleil -Aux Pays-Bas, il n’avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, ce qui inquiète Samuel Jonson Sutanto et Inge de Graaf, chercheurs à l’université de Wageningen.”Cela a entraîné une réduction significative des débits fluviaux – parmi les plus faibles jamais enregistrés – et une baisse du niveau des nappes phréatiques, en particulier dans les régions orientales et méridionales”, indiquent-ils à l’AFP.Selon eux, “l’impact écologique devient de plus en plus visible (…) avec des conséquences négatives pour la flore et la faune”.Au Danemark, l’institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés.À cela s’ajoutent un ensoleillement et des températures supérieurs à la normale pour le Danemark. Depuis le 15 mai, l’indice de sécheresse est supérieur ou égal à 9 sur une échelle de 1 à 10, ce qui n’est jamais arrivé aussi tôt depuis que cet indice a été établi en 2005, a souligné l’institut.En Suède,la Fédération des agriculteurs conseille aux exploitants de revoir leur planification en matière d’eau.- Besoin d’irriguer -En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d’eau en surface pour pousser, et donc de pluie.Or le Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: le département a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent de nord-est a accentué l’assèchement des sols. Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l’irrigation. C’est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d’endive. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt (Nord), a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l’année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l’AFP.”Jusqu’à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l’irrigation dans le Nord” mais les lignes bougent, car sans ou avec, “le rendement peut varier du simple au double”, pointe l’agriculteur.L’irrigation permet de “pallier ce manque de précipitation”, reconnaît l’agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il “avoir les ressources pour le faire”. Pour irriguer, l’eau est prélevée dans les nappes, les cours d’eau à proximité ou dans les retenues d’eau, également appelées “bassines”.En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans les Hauts-de-France, “rendant l’atmosphère plus +séchante+”, entraînant “plus d’évapotranspiration (combinaison de l’évaporation et de la transpiration des plantes, NDLR) et donc augmentant la demande en eau des plantes”, explique l’agronome.Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l’Europe contraste avec celle du sud du continent, notamment l’Espagne et le Portugal, où l’on a mesuré jusqu’au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.

Le procès en appel de l’attentat contre un couple de policiers à Magnanville s’ouvre lundi

Le procès en appel de Mohamed Lamine Aberouz, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) en juin 2016, s’ouvre lundi à Paris.Tout au long de son premier procès, en octobre 2023, l’accusé a clamé son innocence en soutenant n’être aucunement impliqué dans l’attentat perpétré, au nom du groupe Etat islamique, par son ami d’enfance Larossi Abballa, assassin de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, à leur domicile, devant leur fils de 3 ans.”C’est pour notre client l’audience de la dernière chance. Il est face à deux issues : l’acquittement ou la condamnation indue pour un crime qu’il n’a pas commis, près de neuf ans après les faits”, ont expliqué ses conseils, Mes Vincent Brengarth et Nino Arnaud.”L’accusé est un des islamistes français les plus dangereux”, estime au contraire Me Thibault de Montbrial, qui défend la famille de la policière.Mohamed Lamine Aberouz, 31 ans aujourd’hui, avait été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation à son encontre, dont complicité d’assassinats terroristes sur personne dépositaire de l’autorité publique.”Les faits sont d’une gravité extrême. La famille de Jessica Schneider attend la confirmation de la première condamnation, qui est parfaitement motivée”, a confié Me de Montbrial à l’AFP.”Ce moment n’apportera pas toutes les réponses aux nombreuses interrogations qui subsistent, mais il constitue un passage nécessaire sur le chemin de la vérité et de la mémoire”, a souligné dans un communiqué Me Pauline Dufourq, avocate de la famille de Jean-Baptiste Salvaing.Le soir du 13 juin 2016, Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie, a été égorgée sous les yeux de son fils à son domicile. Un peu plus tard, son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, a été poignardé de neuf coups de couteau alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui. Il a eu le temps de donner l’alerte avant de succomber.Mohamed Lamine Aberouz affirme qu’il n’était pas présent sur la scène du crime le soir de l’attentat. “Le seul coupable”, a-t-il assuré lors du premier procès, est Larossi Abballa, abattu lors de l’assaut des policiers du RAID pour libérer l’enfant du couple retenu en otage. – “Un méchant” et “un gentil” -Une trace ADN de l’accusé retrouvée sur l’ordinateur du couple avait été au centre des débats à l’automne 2023, devant la cour d’assises spéciale de Paris.”L’ADN de l’accusé sur les lieux est clair et net et localisé à un endroit cohérent avec sa participation”, estime Me de Montbrial.La défense de Mohamed Lamine Aberouz avait soutenu quant à elle que cette trace provenait d’un “transfert” d’ADN entre la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques appartenant à l’accusé, et l’ordinateur des victimes. Cette thèse avait été jugée “peu probable” par des experts qui ne l’avaient cependant pas totalement exclue.”La juridiction de première instance n’a pas su tirer les conclusions des doutes très forts sur la trace ADN retrouvée au domicile des victimes, alors que rien ne corrobore la présence de notre client”, affirment Mes Brengarth et Arnaud.”On ne demande pas à une juridiction d’écrire l’histoire d’une complicité éventuelle mais de la démontrer, ce qui n’a pas été fait. Raisonner autrement, c’est faire le choix de l’arbitraire et créer les conditions de l’erreur judiciaire”, ont-ils insisté.Larossi Abballa, “totalement acquis à la cause de l’Etat islamique”, selon la cour de première instance, était un proche du frère aîné de Mohamed Lamine Aberouz, Charaf-Din Aberouz, condamné en 2013 à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste.Souvent présent à l’audience lors du procès de son frère cadet, Charaf-Din Aberouz, initialement poursuivi dans le dossier Magnanville avant de bénéficier d’un non-lieu, est actuellement mis en examen pour menaces de mort contre l’avocat défendant la famille de Jessica Schneider.Seul rescapé de la tragédie, l’enfant du couple, qui vit chez sa tante paternelle, avait évoqué devant une psychologue la présence d’un “méchant” et d’un “gentil”, l’un qui voulait le “tuer” et l’autre qui avait répondu: “non, pas encore”.A la barre, sa tante a expliqué que l’enfant “n’a pas donné de précisions sur la deuxième personne, si elle était sur un écran ou si c’était une personne physique”.Le procès en appel est prévu jusqu’au 20 juin.

La grande distribution dans le viseur des associations sur l’alimentation durable

Acteur central de la consommation, la grande distribution est de plus en plus scrutée par les associations et les ONG, qui lui reprochent son manque d’implication dans la transition vers une alimentation plus saine, dont elle est pourtant un levier de poids.”En retard” sur la transition alimentaire selon une vaste étude publiée mi-mai par le Réseau action climat (RAC), accusés par plusieurs associations dont Foodwatch jeudi de “brader” la santé des consommateurs en concentrant leurs promotions sur des produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, les géants de la grande distribution voient leur modèle critiqué. Ce modèle “basé sur un prix bas et des volumes élevés, n’est pas en capacité d’intégrer les enjeux de la transition alimentaire”, explique Charlie Brocard, chercheur en alimentation à l’Institut du développement durable et des relations internationales.Les poids lourds du secteur martèlent pourtant être conscients des enjeux et faire des efforts. Carrefour assure par exemple avoir “fait de la transition alimentaire pour tous sa raison d’être”. Leclerc, souvent l’un des plus décriés par les différentes enquêtes et rapports – avec une note de 4,5 sur 20 attribuée par le RAC dans son rapport sur la transition écologique de la grande distribution – a annoncé mi-avril lancer son propre indicateur carbone pour ses marques distributeurs.  Mais entre la guerre des prix que se mènent Leclerc, Carrefour, Intermarchés ou encore Lidl, les “marges très faibles” et “l’absence de croissance” du secteur, le contexte rend “compliqué” tout changement de modèle vers une forme plus vertueuse sans “fragiliser le modèle économique”, affirme Remy Gerin, directeur de la chaire Grande consommation à l’Essec.Le poids des acteurs de la grande distribution dans la consommation alimentaire est considérable: selon la FCD (Fédération patronale des supermarchés), l’alimentation dans les grandes surfaces pèse près de 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuels.- “Responsabilité du consommateur” -Or les grandes enseignes “décident ce qu’elles mettent en rayon, fixent les prix, décident des articles qu’elles mettent en promotion”, souligne Remy Gerin. La prépondérance de la viande rouge et des plats préparés au détriment des aliments végétaux est par exemple l’un des reproches qui revient le plus souvent dans les enquêtes d’ONG et associations.  “En mettant le paquet sur la promotion de certains aliments – des produits sains, non transformés, végétariens – les distributeurs seraient en capacité de créer des marchés”, selon Charlie Brocard, qui s’appuie sur l’exemple du bio. “Lorsque les distributeurs se sont désengagés du bio, les ventes ont baissé. Cela montre leur pouvoir réel sur la demande”, explique le chercheur. “Bien sûr qu’on a parfaitement conscience de notre responsabilité là-dedans, mais (elle) n’est pas unique”, a réagi vendredi sur RTL Dominique Schelcher, PDG de la Coopérative U. “Il y a la responsabilité du consommateur lui même, la nôtre, peut être celle des médias qui passent de la publicité aussi pour ces produits là parfois. Donc c’est une responsabilité collective où chacun doit prendre sa part”, a-t-il jugé.C’est également le point de vue de Layla Rahhou, déléguée générale de la FCD, pour qui la transition alimentaire est “une question de société globale” et “un combat que (la grande distribution) ne peut mener seule”. “Le pouvoir de l’offre existe mais ce n’est pas le seul. Il ne faut pas déresponsabiliser les consommateurs”, estime-t-elle.Ailleurs en Europe, des exemples existent. Le géant belgo-néerlandais de la distribution Ahold Delhaize revendiquait par exemple en 2023 de proposer 44,1% de protéines d’origines végétales dans ses supermarchés aux Pays-Bas.  La France, depuis la loi Climat de 2021, prévoit de mettre en place un affichage environnemental sur tous les produits alimentaires afin de mieux informer le consommateur, à l’instar du nutri-score.Mais dans le projet de Stratégie pour l’alimentation, la nutrition et le climat (Snanc) mis en consultation par le gouvernement début avril avec deux ans de retard, il n’est plus question que d’un affichage sur la base du volontariat.

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Le Congrès américain veut empêcher la Californie d’interdire les voitures thermiques

Le Sénat américain acquis à Donald Trump a voté jeudi une résolution pour empêcher la Californie d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs en 2035, ouvrant ainsi la voie à une bataille judiciaire capable de façonner l’industrie des voitures électriques aux Etats-Unis.Sous l’impulsion du gouverneur démocrate Gavin Newsom, le parlement de Californie avait légiféré en 2022 pour imposer que tous les véhicules neufs vendus dans cet Etat de l’Ouest américain soient à “zéro émission” polluante à partir de 2035.Une ambition partagée par une dizaine d’autres Etats démocrates, mais contestée par le président Donald Trump et son Parti républicain qui dénoncent ce qu’ils estiment être un diktat pour l’ensemble des Etats-Unis.”Gavin Newsom n’a pas le pouvoir de bousiller les 49 autres Etats”, a dénoncé le sénateur républicain Mike Lee après le vote.La Californie compte le plus grand nombre de voitures électriques du pays et bénéficie depuis plus d’un demi-siècle de dérogations qui lui permettent de fixer des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.L’Etat le plus peuplé du pays a ainsi poussé de longue date les constructeurs automobiles à fabriquer des voitures respectant ses normes d’émission et vendues partout aux Etats-Unis. Le texte approuvé par les sénateurs, qui s’attaque au dispositif dérogatoire dont bénéficie la Californie, doit maintenant être promulgué par Donald Trump. Sa signature fait peu de doute: le milliardaire républicain, climatosceptique notoire, a fait campagne en 2024 sur sa volonté de forer du pétrole à tout-va. Il a aussi déjà abandonné l’objectif fixé par son prédécesseur démocrate Joe Biden de vendre 50% de voitures électriques aux Etats-Unis d’ici 2030.- Décision “illégale” -Jeudi, les autorités californiennes ont annoncé leur intention de poursuivre l’administration Trump en justice dès que le président signera le texte.”Nous avons une plainte bien conçue, nous sommes prêts à la déposer”, a expliqué l’avocat général de Californie Rob Bonta, dénonçant une décision “illégale”.”Vous voulez que l’Amérique soit à nouveau plongée dans le brouillard?”, a accusé le gouverneur Gavin Newsom, en rappelant que l’exception accordée à son Etat datait des années 1970, lorsque Los Angeles était régulièrement nimbée d’un nuage de pollution. “Je suppose que c’est ce que Trump préconise”, a-t-il ajouté, en reprochant au président de “trahir” les générations futures.Largement vu comme un potentiel candidat pour la présidentielle de 2028, le démocrate a dénoncé un cadeau fait à la Chine, qui pourrait en profiter pour asseoir sa domination sur le marché mondial des voitures électriques.”Nous cédons notre leadership, et nous reculons d’un demi-siècle avec la technologie d’hier”, a-t-il insisté, en rappelant que le constructeur américain “Tesla n’aurait tout simplement pas existé” sans les règles environnementales adoptées en Californie.Le bras de fer judiciaire qu’il compte mener s’annonce technique. Pour remettre en cause l’exception californienne, les républicains ont utilisé une loi permettant au Congrès d’annuler une réglementation fédérale récemment adoptée par un vote à la majorité simple au lieu d’un seuil de 60 voix. Ils sont ainsi allés à l’encontre de l’avis du “Government Accountability Office” – l’équivalent de la Cour des comptes en France -, qui estimait que les règles de la Californie, émises seulement pour cet Etat, ne constituent pas une réglementation nationale.La justice devra dire s’ils ont outrepassé leur pouvoir.

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Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, allant de l’Écosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d’orge, leur “croissance est limitée”, explique à l’AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d’être poussiéreux par endroits.Dans les champs, les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi. “Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, a dit l’agriculteur à l’AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou “explorer de nouvelles variétés” résistantes.Mais dans le nord de l’Angleterre, les niveaux des réservoirs d’eau “sont particulièrement, voire exceptionnellement bas”, selon l’Agence de l’Environnement.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.Aux Pays-Bas, il n’avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906.- Beaucoup de soleil -Au Danemark, l’institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés. “Depuis 1874, il n’est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations”, a-t-il relevé.À cela s’ajoutent un ensoleillement et des températures supérieurs à la normale pour le Danemark. Depuis le 15 mai, l’indice de sécheresse est supérieur ou égal à 9 sur une échelle de 1 à 10, ce qui n’est jamais arrivé aussi tôt depuis que cet indice a été établi en 2005, a souligné l’institut.En Suède, il est encore “trop tôt pour dire quel sera l’impact sur l’agriculture cet été”, estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d’eau.- Besoin d’irriguer -En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d’eau en surface pour pousser, et donc de pluie.Or le Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: le département a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l’assèchement des sols. Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l’irrigation. C’est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d’endive. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l’année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l’AFP.”Jusqu’à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l’irrigation dans le Nord” mais les lignes bougent, car sans ou avec, “le rendement peut varier du simple au double”, pointe l’agriculteur.L’irrigation permet de “pallier ce manque de précipitation”, reconnaît l’agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il “avoir les ressources pour le faire”. Pour irriguer, l’eau est prélevée dans les nappes, les cours d’eau à proximité ou dans les retenues d’eau, également appelées “bassines”.En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans les Hauts-de-France, “rendant l’atmosphère plus +séchante+”, entraînant “plus d’évapotranspiration [combinaison de l’évaporation et de la transpiration des plantes, NDLR] et donc augmentant la demande en eau des plantes”, explique l’agronome.Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l’Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l’Espagne et du Portugal où l’on a mesuré jusqu’au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.

Procès Kardashian: derniers “regrets” des “papys braqueurs”, verdict ce soir

Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d’assises de Paris a donné une dernière fois la parole aux “papys braqueurs” de Kim Kardashian vendredi matin avant de se retirer pour délibérer, avec un verdict attendu dans la soirée.Le président David De Pas a exceptionnellement laissé les 10 accusés – qui comparaissent tous libres et se sont présentés “presque à l’heure” pendant les quatre semaines de procès -, quitter le palais de justice pendant le délibéré.Il leur a demandé de revenir “à 19H00”, mais le verdict tombera sûrement plus tard.Le “cerveau” présumé du braquage Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, a noté ses derniers mots sur son cahier, lus par son avocate: “Je demande pardon. Je n’arrive pas à trouver les mots. Je regrette beaucoup”, a-t-il écrit, demandant ensuite “mille pardons” à son fils Harminy, qui avait conduit et récupéré son père et deux complices cette nuit du 2 au 3 octobre 2016.Lecture d’avocat aussi pour Didier Dubreucq, 69 ans également, qui suivait une chimiothérapie en marge du procès pour un cancer mais a dû être hospitalisé : “Jamais au grand jamais je n’ai participé au vol de bijoux”, a écrit “Yeux bleus”, qui jure ne pas être le deuxième homme monté dans la chambre de Kim Kardashian pour la séquestrer et la dépouiller de neuf millions d’euros de bijoux.Tour à tour les autres se lèvent pour dire une fois encore leur “innocence”, ou s’excuser: “J’ai de nouveau que des regrets à vous offrir, je suis désolé, j’assume ce que j’ai fait”, déclare Yunice Abbas, 71 ans. Contre lui et trois autres braqueurs présumés, l’accusation a requis mercredi 10 ans de prison, demandant à la cour de ne pas se fier à leur “rides rassurantes”. Au moment des faits, ce sont “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, pas des “pieds nickelés”. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”, a martelé l’avocate générale Anne-Dominique Merville.- “Hi, I’m Kim Kardashian” -Retourneront-t-ils en prison ? Dans un coin de la salle d’audience est posée une grosse valise rose amenée par un accusé, au cas où. Entre mercredi après-midi et jeudi soir, les avocats de la défense se sont succédé à la barre pour regarder les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires dans les yeux, pour tenter de les convaincre et éviter que résonne ce soir “le cliquetis des menottes”.”A cet âge, une condamnation à de la prison ferme, c’est la perpétuité”, a lancé Me Frank Berton. “Je vous demande d’être à la hauteur. Et il n’y a pas que moi qui vous le demande, madame Kardashian vous le demande”, a-t-il soutenu. Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, la star a accepté les excuses de son client Aomar Aït Khedache. “Je vous pardonne” même si “ça ne change rien au traumatisme”, “je crois à la deuxième chance”, lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions de followers.La foule des grands jours – dont quelque 500 journalistes de tous les pays – était venue au palais de justice pour la voir en chair en et en os. “Hi, I’m Kim Kardashian”, s’est-elle présentée à la barre, dans une tenue parfaitement inhabituelle en ces lieux: robe tailleur noire haute-couture, et comme un pied de nez, un collier de diamants à trois millions de dollars et une bague ressemblant fortement à l’énorme caillou, “the ring”, qu’elle exhibait en 2016 sur internet et que les malfrats lui avaient réclamé d’un fort accent français.Pendant plus de quatre heures – elle avait fini par enlever discrètement ses talons – elle a décrit sa “certitude de mourir”, d’être “violée” cette nuit-là, ses supplications pour qu’elle puisse revoir ses enfants. Puis elle avait quitté la cour. Et repris le fil de sa vie postée sur Instagram, selfies de luxe devant le Ritz ou en péniche sous la Tour Eiffel, entre champagne et fourrures, à mille lieux de ses “papys braqueurs”.

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À La Réunion, les coraux lourdement endommagés par le cyclone Garance

André ressort des eaux translucides du Cap LaHoussaye, à La Réunion, les bras chargés d’une serpillière déchirée, entourée de fils de fer et de fils plastiques. Depuis le passage du cyclone Garance, fin février, ce plongeur amateur récupère régulièrement des déchets, qui ont fortement endommagé les récifs coralliens de l’île. Près de 100 hectares de récifs coralliens ont été détériorés et 40 ha totalement détruits au moment du passage du cyclone, le 28 février, sur l’île française de l’océan Indien, selon la Réserve naturelle marine.Au Cap LaHoussaye, à l’ouest de La Réunion, le bleu de l’eau et l’écume des vagues contrastent avec la roche volcanique de cette falaise, devenue le lieu de rendez-vous préféré des apnéistes et des nageurs. C’est dans ce décor paradisiaque qu’André, 28 ans, vient régulièrement admirer les poissons. Il en profite pour récupérer les déchets qu’il trouve au milieu de la roche. Équipé d’une ceinture de plomb, combinaison intégrale et chausson de plongée, le jeune homme descend jusqu’à 35 mètres. “Depuis le passage du cyclone Garance, on trouve de tout. Du bois, du plastique, des pneus, des tissus, des bidons d’huile. Tout ce qui a été emporté par les ravines. Je les ramasse pour que les poissons aient un meilleur lieu de vie”, confie-t-il. Après les vents violents causés par le passage du cyclone Garance, les coulées de boue ont tout emporté sur leur passage dans l’ouest et le sud de La Réunion. Y compris des morceaux de façade et des voitures. “Il faut absolument qu’on lance un action de nettoyage pour sortir les encombrants de l’eau”, lance Isabeau Jurquet, directrice de la réserve naturelle marine de La Réunion, qui protège 40 kilomètres de linéaires côtiers à l’ouest de l’île.- “Pire catastrophe écologique” -À La Réunion, les déchets ont eu aussi des conséquences désastreuses sur les récifs coralliens, qui s’étendent sur 18 km2, selon la Réserve naturelle marine. “On n’a jamais vu ça”, assure Bruce Cauvin, spécialiste des récifs coralliens et responsable du pôle éducation de la réserve marine. “C’est la pire catastrophe écologique qu’on a connue. Les coraux au sud de La Saline sont totalement détruits, à Saint Leu, ils sont morts. Même le cyclone Firinga en 1989, qui avait endommagé près de 90% du récif corallien, n’avait pas fait autant de dégâts”.  Ce mardi matin, le spécialiste des coraux, organise une animation avec des élèves de CM1 d’une école du sud de l’île. Au programme: recherche de branches de corail, “fabrication de sable” par frottement des coraux, jeux de rôle pour comprendre comment ils abritent les plus jeunes espèces et scénario catastrophe pour sensibiliser à la détérioration de cet écosystème. “L’idée est de sensibiliser les plus jeunes pour qu’ils prennent conscience de l’importance de ce qu’ils ont à leurs pieds”, explique M. Cauvin. En parallèle, la réserve naturelle marine multiplie les actions de sensibilisation. “Nos policiers de l’environnement interviennent du Cap LaHoussaye jusqu’à L’Étang-Salé, au sud de l’île, pour faire respecter les règles”, indique Isabeau Jurquet.Sur place, les douze membres de l’association “Les dalons du lagon” prennent le relais. Sa représentante, Marie-Chantal Renardière, vient “presque chaque jour sur la plage de l’Hermitage”. “Je passe mon temps dans l’eau”, confie celle qui alerte la Réserve naturelle marine en cas de “présence de pollution, de blanchissement des coraux ou d’activités humaines dans les sanctuaires”. Des efforts toutefois “balayés par le cyclone Garance”, selon Bruce Cauvin. “Quand je mets la tête sous l’eau à Saint-Leu, je n’y crois pas.” D’autant que le milieu pourrait avoir du mal à se régénérer. “Les pressions liées à l’urbanisation, à l’imperméabilisation des sols et à la gestion des bassins versants, sont de plus en plus nombreuses”, souligne le spécialiste des coraux. “Il a fallu 10 ans après le cyclone Firinga pour que les coraux se régénèrent. Mais depuis 2018 et le passage du cyclone Fakir, rien ne s’améliore”, déplore-t-il.

À La Réunion, les coraux lourdement endommagés par le cyclone Garance

André ressort des eaux translucides du Cap LaHoussaye, à La Réunion, les bras chargés d’une serpillière déchirée, entourée de fils de fer et de fils plastiques. Depuis le passage du cyclone Garance, fin février, ce plongeur amateur récupère régulièrement des déchets, qui ont fortement endommagé les récifs coralliens de l’île. Près de 100 hectares de récifs coralliens ont été détériorés et 40 ha totalement détruits au moment du passage du cyclone, le 28 février, sur l’île française de l’océan Indien, selon la Réserve naturelle marine.Au Cap LaHoussaye, à l’ouest de La Réunion, le bleu de l’eau et l’écume des vagues contrastent avec la roche volcanique de cette falaise, devenue le lieu de rendez-vous préféré des apnéistes et des nageurs. C’est dans ce décor paradisiaque qu’André, 28 ans, vient régulièrement admirer les poissons. Il en profite pour récupérer les déchets qu’il trouve au milieu de la roche. Équipé d’une ceinture de plomb, combinaison intégrale et chausson de plongée, le jeune homme descend jusqu’à 35 mètres. “Depuis le passage du cyclone Garance, on trouve de tout. Du bois, du plastique, des pneus, des tissus, des bidons d’huile. Tout ce qui a été emporté par les ravines. Je les ramasse pour que les poissons aient un meilleur lieu de vie”, confie-t-il. Après les vents violents causés par le passage du cyclone Garance, les coulées de boue ont tout emporté sur leur passage dans l’ouest et le sud de La Réunion. Y compris des morceaux de façade et des voitures. “Il faut absolument qu’on lance un action de nettoyage pour sortir les encombrants de l’eau”, lance Isabeau Jurquet, directrice de la réserve naturelle marine de La Réunion, qui protège 40 kilomètres de linéaires côtiers à l’ouest de l’île.- “Pire catastrophe écologique” -À La Réunion, les déchets ont eu aussi des conséquences désastreuses sur les récifs coralliens, qui s’étendent sur 18 km2, selon la Réserve naturelle marine. “On n’a jamais vu ça”, assure Bruce Cauvin, spécialiste des récifs coralliens et responsable du pôle éducation de la réserve marine. “C’est la pire catastrophe écologique qu’on a connue. Les coraux au sud de La Saline sont totalement détruits, à Saint Leu, ils sont morts. Même le cyclone Firinga en 1989, qui avait endommagé près de 90% du récif corallien, n’avait pas fait autant de dégâts”.  Ce mardi matin, le spécialiste des coraux, organise une animation avec des élèves de CM1 d’une école du sud de l’île. Au programme: recherche de branches de corail, “fabrication de sable” par frottement des coraux, jeux de rôle pour comprendre comment ils abritent les plus jeunes espèces et scénario catastrophe pour sensibiliser à la détérioration de cet écosystème. “L’idée est de sensibiliser les plus jeunes pour qu’ils prennent conscience de l’importance de ce qu’ils ont à leurs pieds”, explique M. Cauvin. En parallèle, la réserve naturelle marine multiplie les actions de sensibilisation. “Nos policiers de l’environnement interviennent du Cap LaHoussaye jusqu’à L’Étang-Salé, au sud de l’île, pour faire respecter les règles”, indique Isabeau Jurquet.Sur place, les douze membres de l’association “Les dalons du lagon” prennent le relais. Sa représentante, Marie-Chantal Renardière, vient “presque chaque jour sur la plage de l’Hermitage”. “Je passe mon temps dans l’eau”, confie celle qui alerte la Réserve naturelle marine en cas de “présence de pollution, de blanchissement des coraux ou d’activités humaines dans les sanctuaires”. Des efforts toutefois “balayés par le cyclone Garance”, selon Bruce Cauvin. “Quand je mets la tête sous l’eau à Saint-Leu, je n’y crois pas.” D’autant que le milieu pourrait avoir du mal à se régénérer. “Les pressions liées à l’urbanisation, à l’imperméabilisation des sols et à la gestion des bassins versants, sont de plus en plus nombreuses”, souligne le spécialiste des coraux. “Il a fallu 10 ans après le cyclone Firinga pour que les coraux se régénèrent. Mais depuis 2018 et le passage du cyclone Fakir, rien ne s’améliore”, déplore-t-il.

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Le pouvoir climatique surprenant du guano de manchots

Les manchots, oiseaux emblématiques du pôle Sud, contribuent à la régulation du climat de l’Antarctique, territoire isolé et particulièrement vulnérable au changement climatique, via… leurs excréments, révèle une équipe de chercheurs.Selon leur étude publiée jeudi dans la revue Communications Earth & Environment, le guano – cocktail d’urine et de matière fécale – de manchots, très riche en ammoniac, contribue à la formation de brouillard et de nuages au-dessus du continent blanc, influant par là sur les températures.Jusqu’alors méconnu, ce rôle revêt une importance particulière aujourd’hui, alors que l’Antarctique se réchauffe à vitesse grand V sous l’effet du changement climatique, menaçant la survie de cette espèce, pointent les chercheurs.”Le déclin des populations de manchots pourrait entraîner une contre-réaction positive sur le réchauffement climatique”, c’est-à-dire participer à l’augmentation des températures, écrivent-ils ainsi dans l’étude.”La plupart des gens doivent se dire: en quoi cela me concerne? Mais en fait, le climat de l’Antarctique a une incidence sur le climat mondial”, insiste auprès de l’AFP Matthew Boyer, chercheur en sciences de l’atmosphère à l’université finlandaise d’Helsinki et co-auteur de l’étude.Avec plusieurs de ses collègues, M. Boyer s’est rendu dans la base antarctique de Marambio, sur l’île Seymour, pour mesurer la concentration d’ammoniac dans l’air à l’été austral, quand quelque 60.000 manchots Adélie se regroupent à quelque huit kilomètres pour faire leur nids.Si de précédentes études en laboratoire avaient déjà démontré que ce gaz pouvait contribuer à la formation des nuages, “la quantification du phénomène et l’observation de son influence dans l’Antarctique n’avait jamais été réalisées”, explique le chercheur.- “Synergie” -Or, ce territoire représente un terrain d’étude idéal “parce qu’il est assez éloigné et qu’il n’y a pratiquement pas de pollution humaine” ni “beaucoup de végétation (…) qui sont également des sources de gaz et de particules”, détaille-t-il.Une configuration qui leur a ainsi permis de se concentrer sur l’effet des excréments des manchots présents sur l’île. Et de découvrir que la teneur en ammoniac dans l’air augmentait considérablement lorsque le vent soufflait depuis la direction où se trouvait la colonie de manchots, même une fois les oiseaux partis pour migrer.Leurs excréments continuaient ainsi d’émettre du gaz, chargeant l’air environnant d’ammoniac, pointe l’étude.Une fois dans l’air, l’ammoniac interagit avec des particules d’acide sulfurique relâchées par le phytoplancton présent dans les eaux, formant ainsi des aérosols qui à leur tour contribuent à la formation de nuages.”Il s’agit une synergie entre les manchots et les océans”, souligne Matthew Boyer, qui précise: “l’acide sulfurique peut former des particules sans ammoniac, mais quand vous en avez, cela se produit 1000 fois plus vite”.Un savant mécanisme qui pourrait s’avérer extrêmement fragile au moment où les pôles se réchauffent plus vite que le reste de la planète, menaçant à la fois les écosystèmes des océans et la survie de certaines espèces comme les manchots.”Si l’activité biologique de l’océan ou les populations de manchots changent, cela aura un impact sur ce processus”, prévient M. Boyer.Celui-ci insiste sur la nécessité de prendre en compte les résultats de cette étude dans les stratégies de conservation de la biodiversité de ce territoire si fragile et unique.

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Le bilan des inondations en Australie porté à quatre morts

Le bilan des pluies torrentielles qui ont provoqué cette semaine de vastes inondations dans l’est de l’Australie a été porté à quatre morts vendredi, selon la police, quelque 50.000 personnes restant piégées par les eaux qui ont commencé à se retirer.Quatre corps sans vie ont été retrouvés dans les vastes étendues d’eau qui recouvrent une partie du nord de la Nouvelle-Galles du Sud, région fertile située à quelque 400 kilomètres de Sydney, a indiqué la police.Les équipes de sauvetage mènent des opérations de nettoyage alors que les eaux commencent à se retirer vendredi matin. Elles évaluent également les dégâts des inondations causées par les pluies torrentielles, équivalentes à six mois de précipitations, qui se sont abattues sur la région en l’espace de trois jours.”Notre quartier d’affaire a été inondé, tant d’entreprises ont été envahies par l’eau, il va falloir procéder à un nettoyage massif”, a déclaré Kinne Ring, maire de la ville agricole de Kempsey, touchée par les inondations.”Des maisons ont été inondées”, a-t-elle ajouté, sur la chaîne nationale ABC.Dallas Burnes, chef du service d’urgence de l’Etat, a indiqué que plus de 2.000 personnes avaient été déployées dans la zone sinistrée.”Pour l’instant, notre priorité est de réapprovisionner les quartiers isolés”, a-t-il déclaré, ajoutant que 50.000 personnes étaient toujours bloquées par les inondations.Plus de 600 personnes ont été évacuées depuis le début de la semaine. Face à la montée des eaux, certaines ont dû grimper sur des voitures, des maisons et des ponts avant d’être hélitreuillées, selon les services d’urgence.- Menace des serpents – M. Burnes a mis en garde contre la menace que représentent les étendues d’eau boueuse. “Les eaux de crue sont contaminées. Il peut y avoir des rongeurs, des serpents. Il faut évaluer ces risques”. “L’électricité peut également constituer un danger.Les tempêtes ont déversé plus de six mois de pluie en seulement trois jours, a déclaré le bureau météorologique du gouvernement, battant des records de hauteur d’inondation dans certaines régions.Le Premier ministre Anthony Albanese s’est rendu dans la zone sinistrée vendredi et a constaté une situation “horrible”.”Les infrastructures ont subi des dégâts considérables et nous allons tous devoir mettre la main à la pâte”, a-t-il indiqué.Le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe naturelle, débloquant ainsi des ressources plus importantes pour les zones touchées.Si de nombreuses alertes aux inondations ont été levées, certaines villes étaient encore coupées du monde vendredi après-midi, compliquant l’évaluation des dégâts.A Taree, une ville le long de la rivière Manning, les habitants se sont mobilisés vendredi pour aider les commerces à déblayer les nombreux débris apportés par les inondations, selon des images de l’AFP.De l’arrière-pays aride à la côte tropicale, des pans entiers de l’Australie ont été frappés par des conditions météorologiques extrêmes au cours des derniers mois.La température moyenne à la surface de la mer autour du pays a été la plus élevée jamais enregistrée en 2024, selon l’Université nationale d’Australie.Des eaux plus chaudes provoquent plus d’humidité dans l’atmosphère, ce qui mène à des pluies plus intenses. Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, accentue la violence et la fréquence des désastres climatiques.